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EPIDÉMIOLOGIE DES MALADIES NON

TRANSMISSIBLES
PR T BENSAADA
MÉDECINE INTERNE - CARDIOLOGIE
INTRODUCTION

 Jusqu’au milieu du 20ème siècle, les maladies transmissibles (choléra ou la tuberculose…), ont causé

d’innombrables morts.

 Avec l’arrivée des vaccins, des antibiotiques et une amélioration de l’hygiène, l’impact de ces maladies

a été fortement diminué.

 Aujourd’hui, le plus gros problème de santé publique réside dans les maladies non transmissibles, qui

sont responsables de plus de 70% des décès dans le monde, sans compter les handicaps chroniques
(douleurs…) et la diminution de la qualité de vie.
BILAN HUMAIN

 Le bilan humain des MNT est inacceptable, inéquitable et en augmentation.

 On dénombre 41 millions de décès dus aux MNT chaque année, et ce chiffre devrait atteindre 52

millions d'ici 2030.

 Les 3/4 de ces décès, et 85% des décès « prématurés » dus aux MNT entre 30 et 70 ans, surviennent

dans les pays à revenu faible et intermédiaire (PRFI).

 Jusqu'à 80% de ces maladies peuvent être évitées ou retardées jusqu'à un âge avancé grâce à des

actions abordables pour chaque pays.


DÉFINITION (OMS)

 « Les maladies non transmissibles, également appelées maladies chroniques, ne se transmettent pas

d’une personne à l’autre. Elles sont de longue durée et évoluent en général lentement.

 Les quatre principaux types de maladies non transmissibles sont :

- les maladies cardiovasculaires (accidents vasculaires cardiaques ou cérébraux),

- les cancers,

- les maladies respiratoires chroniques (BPCO) et

- le diabète. »
UN CINQUIÈME TYPE

 Certaines sociétés savantes (suisse…) inclut les troubles musculo-squelettiques

exemple : arthrose, arthrite, ostéoporose, douleurs dorsales, rhumatisme des tissus


mous).
EN EUROPE
ALGÉRIE : PROFIL OMS 2014
FACTEURS DE RISQUE

L’augmentation des MNT a été principalement imputable à 5 facteurs de risque majeurs :

 l’inactivité physique,

 une mauvaise alimentation,

 le tabagisme,

 l’usage nocif de l’alcool et

 la pollution atmosphérique

Potentialisée le manque d’accès au dépistage, au traitement et aux soins des personnes


présentant une MNT existante.
SITUATION EN ALGÉRIE

• L’Algérie traverse, depuis quelques années déjà, une phase de transition

épidémiologique;

• Marquée par la persistance des maladies transmissibles (maladies infectieuses de

l’enfant, maladie à transmission hydrique, zoonoses), et

• l’émergence des maladies non transmissibles qui prennent de plus en plus une place

importante dans la charge de morbidité.


CARACTÉRISTIQUES ÉPIDÉMIOLOGIQUES
 Non causées par un agent pathogène
 Cumul et interaction d’un ensemble de déterminants et de facteurs de risque tout
au long de la vie
 Longue période de latence
 Longue durée d’évolution (parfois toute la vie, rémissions et rechutes)
 Séquelles à long terme (dérangements fonctionnels et incapacités)
 Souvent incurabilité, il existe de nombreuses possibilités de traitement
 Impliquent un traitement systématique et à long terme

 Elles ont une place prépondérante dans les divers indicateurs de santé
CHARGE FINANCIÈRE

 Le financement des MNT stagne à 1 ou 2% de l'aide au développement pour la santé depuis une

vingtaine d’années.

 C'est insignifiant au regard des subventions accordées aux combustibles fossiles et à l'agriculture, qui

s'élèvent à 1 800 milliards de dollars par an.

 Les gouvernements nationaux n'investissent pas non plus suffisamment dans les MNT, et les données

sur les MNT dans de nombreux pays sont fragmentaires et insuffisantes  difficulté d'élaboration d'un
dossier ou d'une stratégie d'investissement dans les MNT.
IMPACT BUDGÉTAIRE
PRÉVENTION – OMS (1)

 Lutter contre les facteurs de risque qui conduisent à leur développement.

 Il s’agit notamment de réduire le tabagisme et l’usage nocif de l’alcool, de maintenir un

mode de vie actif, d’adopter une alimentation saine et d'améliorer la qualité de l'air.

 Objectif : réduire le nombre de décès dus aux MNT.

 Outre la réduction de la morbi-mortalité  impulsion économique considérable.


STRATÉGIE

 Au-delà de la prévention, la prise en charge des MNT est essentielle, par :

 la détection, le dépistage et le traitement des maladies, ainsi que des soins palliatifs pour ceux qui en

ont besoin.

 La grande majorité des décès prématurés dus aux MNT surviennent dans les pays à revenu faible

ou intermédiaire, où la couverture sanitaire universelle ou l’accès aux services de soins de santé est
souvent limité.

 Par conséquent, il est primordial d’étendre et de promouvoir la couverture sanitaire universelle.


OBJECTIFS
• Décrire la pathologie pour mieux la comprendre (identification des groupes à risque, des

zones géographiques ou le phénomène est courant...)

• Prévenir les épidémies de maladies chroniques avant qu’elles ne surviennent ou au moins

déceler les épidémies et s’assurer que des mesures effectives sont prises pour les
combattre

• Aider les services de santé à planifier et à déterminer les priorités de santé publique

• Prévoir les futurs cas de maladies chroniques

• Contrôler et évaluer les interventions visant la population dan son ensemble accomplies
SURVEILLANCE

 Permet de fournir les informations nécessaires  élaboration de politiques et de

programmes de prévention et de maîtrise des MNT.

 Le suivi et l’établissement de rapports sur les cibles et les indicateurs mondiaux liés

aux MNT  évaluer les progrès réalisés.


SURVEILLANCE : MÉTHODES

• Surveillance continue: par les registres: des cancers, des maladies


• cardiovasculaires...
• Enquêtes ponctuelles:
1. Etude descriptive (indicateurs de morbidité) : importance et évolution de la
pathologie cancéreuse dans une région donnée, évaluation d’un programme de
santé ; mortalité et survie (évaluation de la qualité des soins)
2. Etude analytique :
- facteurs de risque
- Programmes d’intervention sur les MNT
SURVEILLANCE : STRATÉGIE

A/ L’approche collective :
• Les activités visent à modifier l’importance des facteurs de risque dans les
populations ou les groupes de sujets.
• Une condition préalable importante pour engager ce type d’approche est que le
risque de la pathologie soit très élevé.
B/ L’approche individuelle :
• L’intervention doit être ciblée sur les sujets à risque élevé de maladie et qui
reçoivent donc une éduction et des conseils particuliers.
• Ces deux stratégies sont généralement complémentaires.
PRÉVENTION : NIVEAUX

 La prévention primaire :
- Activités visant à prévenir la survenue de la pathologie chez des sujets ou des
populations sensibles en modifiant les facteurs de risque et les déterminants
environnementaux et comportementaux.
- L’éducation sanitaire : régime alimentaire, exercice, abstinence de drogues, activité
physique régulière, tolérance sociale, choix de loisirs, hygiène personnelle, etc....
- Les mesures sur l’environnement, dépendront de plusieurs activités non médicales
parmi lesquels l’assainissement de l’environnement, étude de sa qualité, milieu du
travail, élimination des produits toxiques, assainissement social
PRÉVENTION : NIVEAUX

 La prévention secondaire :
Fait appel à des activités visant à déceler la maladie précocement : Dépistage et à la
prendre en charge rapidement et efficacement dans l’intérêt de ralentir ou d’arrêter sa
progression.

 La prévention tertiaire :
Les stratégies de prévention tertiaire font appel à la prévention des complications par
des contrôles stricts, à l’éducation et à un traitement efficace
PLAN D’ACTION OMS

 En 2019, l’Assemblée mondiale de la Santé a prolongé jusqu’en 2030 le Plan d’action

mondial de l’OMS pour la lutte contre les MNT 2013-2020 ; et a préconisé l’élaboration

d’une feuille de route 2023-2030  accélérer les progrès de la lutte contre les MNT.

 La feuille de route pour la mise en œuvre du Plan soutient les mesures visant à atteindre

un ensemble de neuf cibles mondiales ayant le plus grand impact sur la prévention et la

prise en charge des MNT.


EN ALGÉRIE (MIISTÈRE DE LA SANTÉ)

La direction des maladies non transmissibles est chargée :


• D’élaborer et de mettre en œuvre des plans stratégiques, des programmes et des projets de
prévention visant à réduire l’incidence des maladies chroniques et à promouvoir leur
dépistage ;
• D’assurer, en liaison avec les secteurs concernés, la promotion des modes de vie sains et la
lutte contre les facteurs de risques ;
• De mettre en place un système d’information en vue du suivi des maladies non
transmissibles ;
• D’assurer, de suivre et d’évaluer les activités de prévention en milieux spécifiques ;
• D’élaborer et de proposer des programmes de protection spécifiques à la santé des
populations vulnérables ou en difficulté.
CONCLUSION

• Les MNT constituent un problème de sante publique majeur .


• Regroupent un ensemble de maladies dont l’approche épidémiologique est souvent
semblable.
• Exigent une stratégie globale de prévention et de lutte.
• Le contrôle des MNT exige d’avantage la participation de l’individu (réduction du
poids, arrêt du tabagisme…).
• Nécessitent une approche intégrée de lutte du fait de leurs étiologies
multifactorielles
RÉFÉRENCES

 https://www.who.int/
 https://sante.gov.dz/?s=maladies+non+transmissibles
 https://univ.ency-education.com/uploads/1/3/1/0/13102001/pharm5an_epidemio-mnt.pdf
 https://www.environnements-sante.ch/approfondir/les-maladies-non-transmissibles-et-les-facteurs-
dinfluence/

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