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QE de la médecine sociale :

1. Définition de la santé: évolutions


Selon l´Organisation Mondiale de la Santé (OMS)

(1947): « La santé est un état de complet bien-être physique, mental


et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou
d'infirmité »

(1986): « La santé est une dimension essentielle de la qualité de vie,


l´opportunité de faire des choix et d´être satisfait de vivre. »

(2001): « Intégrité anatomique, physiologique et mentale. Capacité à


assumer ses rôles familiaux, professionnels et sociaux. Capacité à
gérer le stress, sensation de bien être, et absence de risque de
maladie ou de décès prématuré. »

Implications :
1. La possession du meilleur état de santé qu’il est capable
d’atteindre constitue l’un des droits fondamentaux de tout être
humain, quelles que soient sa race, sa religion, ses opinions
politiques, sa condition économique ou sociale.

2. La santé de tous les peuples est une condition fondamentale de la


paix et de la sécurité dans le monde.

3. La santé est un processus dynamique caractérisé par un équilibre


instable dans lequel l´individu tente de composer avec son
environnement en vue d´optimiser son bien être.

2-Les déterminants sociaux de la santé:


Sont les circonstances dans lesquelles les individus naissent,
grandissent, vivent, travaillent et vieillissent ainsi que les systèmes
mis en place pour faire face à la maladie:

*CONTEXTE GLOBAL: -Contexte politique et législatif

-Contexte économique

-Contexte démographique

-Contexte social et culturel

-Contexte technologique et scientifique

-Environnement

*SYSTÈME: -systèmes et programmes

- Soutien à l'emploi et solidarité sociale

- Aménagement du territoire

-Système des services sociaux et de santé

-Systèmes d'éducation et de services de garde à l'enfance

*MILIEU DE VIE: -Milieu familial

-Milieu scolaire et de garde

-Milieu de travail

-Milieux d'hébergement

-Communauté locale de voisinage

*CARACTÉRISTIQUES INDIVIDUELLES:

-Caractéristiques biologiques génétiques

-Compétences personnelles et sociales


-Habitudes de vie et comportement

-Caractéristiques socioéconomique

3-Définition de la santé publique :


Winslow en 1923 définit la santé publique comme la science et l'art
de prévenir les maladies, de prolonger la vie et promouvoir la santé
physique grâce à des activités communautaires organisées et par
l'éducation et l'organisation des services médicaux et infirmiers pour
le diagnostic précoce et la prévention des maladies.

4-Définition d´un indicateur de santé:


• Est une variable que l’on mesure et qui permet de décrire l’état
de santé d’une population.

• Un indicateur de santé caractérise des groupes de personnes


d’une population,

• certains événements de leur santé et de leur vie.

• Il s’agit de mesures quantitatives ou non d’une dimension


particulière de l’état de santé

5-qualités d´un indicateur :


• Utilité

• Compréhensibilité

• Représentativité

• Accessibilité

• Exactitude

• Fidélité
• Sensibilité

6-catégories d’indicateurs :
*Les indicateurs d´exposition :
Aussi appelés déterminants de santé, ce sont les facteurs ou
évènements modifiant l’état de santé :

 facteurs de risque : facteurs explicatifs de la survenue de


problèmes de santé

 les facteurs intrinsèques sont des facteurs de risque sur lesquels


les actions de prévention n’ont peu ou pas d’action (sexe, âge,
gène)

 comportements individuels, habitudes de vie : habitudes


alimentaires, sexuelles, usage de drogues …

 environnement et ses composantes physiques (radiations, bruit,


…), chimiques (air, eau, …), biologiques …

*Les indicateurs de morbidité :


mesurent la maladie dans une population. On différencie plusieurs
types de morbidité :

 morbidité objective (mesurée avec des critères définis)

 morbidité ressentie (subjective)

 morbidité exprimée

 morbidité diagnostiquée (identifiée par les professionnels)

Parmi les indicateurs de morbidité on utilise généralement :

 Le taux d’incidence est le rapport entre le nombre de nouveaux


cas présentant un problème de santé et le nombre de
personnes d’une population qui, pendant une période donnée,
sont susceptibles d’être atteintes par ce problème.

 La prévalence correspond à une fréquence = au rapport entre


nombre de cas existants présentant un problème de santé, et le
nombre de personnes d’une population qui, pendant une
période donnée, sont susceptibles d’être atteintes par ce
problème.

 Les mesures des conséquences des problèmes de santé


concernent :

la déficience (perte d’une structure ou d’une fonction)

l’incapacité (réduction +/- de la capacité à réaliser une activité)

*Les indicateurs de mortalité :


mesurent les décès dans une population.

 Taux brut de mortalité

 taux spécifiques de mortalité

 taux de mortalité standardisés (ou comparatifs)

 Mortalité prématurée

Mortalité évitable

7-les objectifs de la santé publique :


• Réduire le nombre de malades

• Prévenir l´apparition des épidémies et leur propagation

• Réduire le nombre de décès prématurés,

• Réduite l'inconfort du à la maladie


• Réduire l'incapacité dans la population.

8- Les 10 fonctions principales de la santé publique :


1. Surveiller l'état de santé pour identifier les problèmes de santé
de la communauté

2. Diagnostiquer et investiguer les problèmes de santé et des


risques dans la communauté

3. Informer, éduquer, et responsabiliser la population et les


communautés sur les problèmes de santé

4. Mobiliser les partenariats communautaires pour identifier et


résoudre les problèmes de santé
5. Élaborer les politiques et les programmes pour améliorer l´état
de santé
6. Faire respecter les lois et la règlementation pour protéger la
santé et assurer la sécurité
7. Assurer la répartition équitable des soins de santé essentiels
8. Assurer la qualité des soins
9. Évaluer l'efficacité, l'accessibilité et la qualité des services.
10. Faire de la Recherche pour identifier des solutions novatrices
aux problèmes de santé.

9- Définition de la pharmacovigilance :
• La pharmacovigilance est la surveillance des médicaments et la
prévention du risque d’effet indésirable résultant de leur
utilisation, que ce risque soit potentiel ou avéré,

• Elle repose sur :

• Le recueil basé sur la notification spontanée des effets


indésirables par les professionnels de santé, les patients
• La mise en place d'enquêtes ou d'études pour analyser les
risques,

• La prise de mesures correctives (précautions ou restriction


d’emploi, contre-indications, retrait du produit)

• la communication vers les professionnels de santé et le public

• La communication et la diffusion de toute information relative à


la sécurité d'emploi du médicament

10- Les 3 niveaux de prévention :


1. La prévention primaire : Comprend tous les actes destinés
à diminuer l’incidence d’une maladie c.a.d l’apparition de
nouveaux cas.

• Cible la population totale et l´individu sain

• Actions: Vaccination , Isolement des cas, Hygiène, Nutrition,


exercice physique.

• Moyens: L´Éducation pour la santé et la

• Promotion de la santé

2. la prévention secondaire : Comprend tous les actes destinés


à diminuer la prévalence d’une maladie, réduire la durée d’évolution
de la maladie. Ou réduire la propagation de la maladie.

• Population cible : sujets malades, sujets asymptomatiques à


risque

• Actions : Dépistage passif ou dépistage actif et diagnostic et


traitement précoce.
• 3. la prévention tertiaire :Comprend tous les actes destinés
à diminuer la prévalence des incapacités chroniques et des
récidives ET

réduire au maximum les invalidités fonctionnelles, motrices.

• Population Cible : patients en convalescence

• Actions : les soins cliniques, la réhabilitation physique et


réinsertion sociale.

• Les activités préventives et curatives = barrières sur l’évolution


naturelle de la maladie .

• Pas de limite nette entre les différents types de prévention

• La séparation des activités préventives et curatives est


artificielle

• Les activités curatives jouent un rôle essentiel en prévention


secondaire et tertiaire

• L’éducation pour la santé, dont l’objectif est le “changement de


comportement” est une méthode qui peut être utile dans
chaque activité sanitaire.

11- Différence entre diagnostic et dépistage :


Le dépistage : = Une activité de prévention secondaire.

Objectif :Identifier une anomalie pouvant amener à un diagnostic et


une prise en charge précoce, chez des personnes susceptibles d´etre
atteinte d´une maladie ou à risque d´un pathologie et ne présentant
pas de symptômes.

Le diagnostic : Le malade souffre et s´adresse à un médecin qui fait le


diagnostic de la maladie.
12-Quelles sont les maladies à dépister ?
Selon OMS 10 Critères sont à considérer :

1. Menace grave pour la santé publique (Contexte


épidémiologique)

2. Un traitement d´efficacité démontrée doit est administré chez


les personnes chez qui la maladie a été décelée.

3. Les moyens appropriés de diagnostic doivent être disponibles.

4. La maladie doit être décelable pendant la phase de latence.

5. Le test de dépistage doit être disponible

6. le test doit être acceptable par la population

7. L´histoire naturelle de la maladie doit être connue

8. Le cout global du dépistage ne doit pas être plus élevé que le


cout des soins .

9. Doit être continu et non pas ponctuel

10.Le choix de la population cible doit être justifié

13- Les principes éthiques de la santé publique :


1. Dans la pratique de la santé et de la recherche en santé :

• La bienfaisance

• La non malfaisance

• L´autonomie

• La justice sociale

2. Dans l´organisation des soins :


 Équité de l´accès : physique et moral au soins et de la
Promotion et de la protection de la santé des individus.

 quelque soit : La nationalité, la religion, le genre, le niveau


socioéconomique, Les orientations politiques.

14- Champs d´application de l´éthique de santé


publique :
1- Inégalités dans la situation sanitaire, accès aux soins de santé

Par exemple, l’attribution des ressources dépendent en partie de


jugements de valeur sur:

 l’importance relative de petites améliorations de la qualité de


vie pour une grande partie de la population,

 par rapport à des interventions salvatrices dont ne profitent


que quelques-uns.

2- Action face à la menace des maladies infectieuses

• Les efforts pour endiguer la propagation des maladies


infectieuses suscitent des questions sur limitation de la liberté
individuelle afin de sauvegarder le bien-être d’autrui.

• par exemple: l’isolement et la quarantaine en cas de


tuberculose ou de grippe pandémique.

3- Promotion de la santé:

Les menaces croissantes posées par les maladies non


transmissibles sur la santé publique, y compris celles résultant
de comportements dangereux pour la santé comme le
tabagisme, une mauvaise alimentation ou la sédentarité,
interpellent sur la mesure dans laquelle les autorités de santé
publique doivent interférer avec les choix personnels faits par
chacun pour sa santé.

4- Participation, transparence et responsabilisation :

Dans le cadre de l’éthique, le processus de prise des décisions


est aussi important que leur résultat.

15- Principes éthiques de la santé publique :


1- UTILITÉ POPULATIONNELLE

• Le programme améliore-t-il généralement le bien-être de


membres de la communauté affectée (selon leur propre
conception du bien-être)?

• De combien?

• Le programme répond-il aux attentes, aux valeurs et aux


besoins de la communauté?

2.JUSTICE DISTRIBUTIVE: les bénéfices et les fardeaux sont


distribués équitablement

3. JUSTICE PROCÉDURALE: les groupes affectés participent au


processus décisionnel

4. RESPECT DES INDIVIDUS : le programme de santé respecte


l’autonomie, la liberté et la vie privée des individus.

5. DONNÉES PROBANTES: L ’efficacité du programme est-elle


soutenue par les meilleures données probantes disponibles?

6. COÛT/EFFICIENCE : Quels sont les coûts associés à


l’implantation et au maintien du programme? Cet argent
pourrait-il être utilisé de manière plus efficiente sur un autre
programme de santé publique?
7. LE PRINCIPE DU TORT (OU DE NON-NUISANCE) L’action
limitera-t-elle la liberté de personnes ou de groupes? L’action
vise-t-elle à :

• Empêcher que les personnes ou les groupes contraints se


fassent du tort? •

• Contraindre des groupes ou des personnes pour empêcher


qu’un tort ou une nuisance n’affecte d’autres personnes ou
groupes?

• Contraindre des groupes ou personnes pour améliorer le bien-


être d’autres personnes ou groupes?

• 8. ROPORTIONNALITÉ : Les bénéfices attendus vont-ils


contrebalancer les conséquences négatives (incluant les
fardeaux attendus et les empiètements sur l’autonomie, la
confidentialité et d’autres valeurs)?

• 9. IMPARTIALITÉ : Les intérêts de toutes les personnes


affectées ont-ils été traités de manière équitable /égale?

• 10. JUSTIFICATION PUBLIQUE : Les acteurs de santé publique


seront-ils en mesure de justifier moralement le programme au
public (et particulièrement aux personnes les plus touchées)
d’une manière qu’il pourrait accepter?

16- Médicaments essentiels :


• Ce sont des médicaments qui répondent aux besoins de santé
prioritaires d’une population.

• Ils sont sélectionnés en fonction : de la prévalence des


maladies, de l’innocuité, de l’efficacité et d’une comparaison
des rapports coût-efficacité
• Ils devraient être disponibles en permanence dans le cadre de
systèmes de santé opérationnels,

• en quantité suffisante,

• sous la forme galénique qui convient,

• avec une qualité assurée

• et à un prix abordable au niveau individuel comme à celui de la


communauté

17- Les programmes de santé :


Est un ensemble d´activités cohérentes et planifiées répondant à
des objectifs formulés en regard d´un problème collectif de santé.

18- Programmes du Ministère de la Santé :


• Prise en charge intégrée de l’enfant

• Promotion de la santé

• Maternité sans risque

• Planification familiale

• Programme national d’immunisation

• Lutte contre les maladies diarrhéiques

• Lutte contre les maladies de carence

• Santé scolaire et universitaire

• Lutte contre les IST-SIDA

• Lutte antituberculeuse

• Lutte contre les infections respiratoires aigues


• Le programme national de prévention et de contrôle du diabète

• Lutte contre la lèpre

• Lutte contre les maladies parasitaires : paludisme, bilharziose,


leishmanioses, kyste hydatique

• Lutte contre les maladies épidémiques

• Lutte contre les zoonoses

• Lutte contre la cécité

• Assainissement de base

• Hygiène alimentaire

• Lutte contre les vecteurs

• Lutte contre les vecteurs

• Surveillance épidémiologique

• Lutte contre l’hypertension artérielle

• Lutte contre le rhumatisme cardiaque

• Lutte contre les cancers

• Lutte contre les maladies mentales

• Lutte contre les troubles dus à la carence en iode

• Lutte contre le diabète

• Santé bucco-dentaire

• Réhabilitation physique

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