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Marechal Zoé TA Exposé d’EMC

Le VIH/SIDA, abréviation pour le virus de l'immunodéficience humaine et le syndrome d'immunodéficience


acquise, représente l'une des pandémies les plus dévastatrices de notre époque. Depuis son identification
dans les années 1980, le VIH/SIDA a laissé une empreinte profonde sur la santé mondiale, affectant des
millions de vies et façonnant le paysage médical, social et éthique. Cette maladie virale attaque le système
immunitaire, ouvrant la voie à des infections opportunistes potentiellement mortelles. Les traitements sont
toujours en cours d’évolution ,mis en avant par les politiques . Ainsi comment le virus du VIH a évolué dans
notre société?Nous étudierons la recherche scientifique,la prévention et sensibilisation et les luttes politiques
et sociales .

La première mention du syndrome d'immunodéficience acquise (SIDA) en France, qui n'est pas encore
identifié comme tel, a lieu en septembre 1981 dans un article paru dans Le Gai Pied qui relate l'arrivée d'une
maladie à New York « dont tous les malades sont pédés ». Lors de l'été de la même année, le médecin Willy
Rozenbaum reçoit un patient homosexuel qui souffre de plusieurs maladies infectieuses ; une équipe
médicale se constitue autour de lui, comprenant l'immunologiste Jacques Leibowitch, qui, le premier, a
l'intuition que la maladie est provoquée par un rétrovirus1. Fin 1982, ils contactent Luc Montagnier et Jean-
Claude Chermann afin que leur laboratoire, l'Institut Pasteur, puisse valider cette hypothèse1. Le virus de
l'immunodéficience humaine (VIH) est découvert en mai 1983 et reconnu comme responsable du SIDA en
19841. Entre-temps, le nombre de malades identifiés est passé de 11 en 1981 à 377 en 1984

Ouest-France
Comme nous pouvons le voir sur ce document, 25000 personnes en France en 2016 ignoraient leur
séropositivité c’est-à-dire le fait d’être porteur du virus ou non et 135000 personnes vivaient avec le
VIH .6000 personnes découvrent leur séropositivité chaque année dont 27 % à un stade avancé .
Le VIH est caractérisé par une grande variabilité génétique. Cette diversité rend la conception d'un vaccin
unique difficile, car le virus peut échapper aux mécanismes de défense du système immunitaire .Le VIH a
une capacité élevée de mutation c’est-à-dire qu’il peut y avoir un changement d’un gène qui va donc
entraîner une modification du fonctionnement de la cellule ,ce qui va donc conduire à l’émergence de
variants résistants aux médicaments .Il faut donc une surveillance constante des mutations et une adaptation
des traitements afin qu’ils soient toujours efficaces .Malgré une longue et profonde recherche ,la mise au
point d’un vaccin préventif efficace contre le Sida demeure un défi en partie en raison de la variabilité du
virus Les personnes vivant avec le VIH peuvent être plus susceptibles à d'autres infections, ce qui rend la
gestion des co-infections (comme la tuberculose) un défi important dans le cadre des soins complets.Bien
que des traitements efficaces existent, l'accès universel à ces thérapies demeure un défi, en particulier dans
les régions à faible revenu où les ressources médicales sont limitées.Les traitements antirétroviraux peuvent
entraîner des effets secondaires importants. Concevoir des médicaments plus efficaces avec moins d'effets
indésirables est un défi continu.
En janvier 1986, l'AZT est mis à disposition en pharmacie. C'est un antirétroviral utilisé contre le cancer qui
se révèle aussi efficace contre le VIH. Mais ce traitement génère de nombreux effets secondaires : nausées,
maux de tête, perte d'appétit, chute des globules blancs. Dix ans plus tard, en 1996, sont appliquées les
premières trithérapies, des combinaisons thérapeutiques associant trois molécules. Un an plus tard, en 1997,
elles sont en vente en pharmacie.
En 2003, l'Enfuvirtide est mis sur le marché. Il s'agit d'un traitement nouvelle génération pour les patients
non réactifs aux autres traitements. En 2011, on améliore la qualité de vie des patients grâce à une seule prise
de médicament par jour. La tolérance est meilleure et la transmission du virus limitée. En 2018, il va bientôt
y avoir un traitement hebdomadaire. Une capsule qui libère graduellement un médicament est actuellement
mise au point par des chercheurs américains. De nos jours , le vaccin contre le VIH serait à notre portée,
mais 35 millions de personnes l'attendent toujours.
Les traitements antirétroviraux disponibles en 2008 ont montré leur capacité à diminuer la morbidité et la
mortalité liées à l’infection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) mais ne permettent pas
l’éradication du virus L’objectif du traitement antirétroviral est de réduire au maximum la réplication du
virus pour le rendre indétectable dans le plasma, soit l’obtention d’une charge virale plasmatique inférieure
au seuil de détection, en général < 50 copies/mL.
L’efficacité des traitements actuels peut être mise en défaut en raison principalement des difficultés
d’adhésion au traitement, de leur toxicité, et de la possibilité d’émergence de virus résistants nécessitant le
développement de nouvelles molécules et l’évaluation de nouvelles stratégies d’utilisation.
Actuellement, aucun traitement ne permet d’éliminer complètement le VIH de l’organisme. Les meilleurs
d’entre eux permettent aux personnes séropositives de bloquer la multiplication du VIH, et ainsi de garder un
système immunitaire opérationnel. Ces traitements sont appelés trithérapies, car ils combinent en une seule
prise médicamenteuse les actions de trois inhibiteurs de la multiplication virale.
La première génération d’antirétroviraux était souvent responsable d’effets secondaires : nausées,
vomissements, fatigue, perte d’appétit, fièvres, diarrhées, réactions cutanées...
Chez la grande majorité des patients, les médicaments de nouvelle génération permettent une vie normale
s’ils sont administrés précocement après l’infection. Des effets secondaires à long terme (prise de poids,
inflammation...) ne sont toutefois pas à exclure. Des recherches et des essais cliniques sont menés dans
l’objectif de simplifier ces thérapies chez les personnes y répondant efficacement.
La prise d’un traitement antirétroviral pendant la grossesse diminue les risques de transmission à moins de
1%, contre 15 à 30 % sans traitement.Pour tous les patients, il est recommandé d’initier le traitement au plus
tôt suite à l’infection. Cela permet de garder le système immunitaire le plus intact possible tout en limitant le
risque de transmission du VIH. C’est ainsi que l’espérance de vie d’une personne séropositive sous
traitement peut se rapprocher de celle de la population générale. Malheureusement, la plupart des infections
par le VIH ne sont détectées qu’après plusieurs années, et 60 % seulement des personnes infectées à l’échelle
mondiale ont accès au traitement

Depuis de nombreuses années ,le VIH est un sujet dont nous parlons plutôt ouvertement et dont nous
sommes prévenus grâce a l’utilisation de plusieurs moyens .
Les préservatifs sont une méthode efficace pour prévenir la transmission sexuelle du VIH. Leur distribution
massive vise à encourager l'utilisation régulière et correcte, réduisant ainsi le risque de nouvelles infections.
En plus du VIH, les préservatifs offrent une protection contre d'autres infections sexuellement transmissibles
(IST). Ils contribuent à la santé sexuelle globale en réduisant la propagation de ces infections. La distribution
de préservatifs doit être accessible à tous, qu'il s'agisse de points de vente, de centres de santé, ou de
programmes communautaires. L'accessibilité renforce l'adoption régulière de cette méthode de prévention.
Les programmes de distribution s'accompagnent souvent d'initiatives éducatives sur l'utilisation correcte des
préservatifs, la réduction des risques, et la promotion de la santé sexuelle.Les programmes doivent prendre
en compte les besoins spécifiques des groupes vulnérables, tels que les jeunes, les travailleurs du sexe, et les
personnes LGBTQ+, en adaptant les messages et les lieux de distribution.

Les programmes d'échange de seringues visent à réduire la transmission du VIH et d'autres infections chez
les usagers de drogues injectables en fournissant des seringues stériles en échange de seringues usagées. En
plus de prévenir le VIH, ces programmes contribuent à prévenir les co-infections telles que l'hépatite C.
L'utilisation de seringues propres réduit la propagation de ces infections. Les programmes d'échange de
seringues sont souvent associés à des services de santé supplémentaires, tels que des conseils sur la réduction
des risques, le dépistage du VIH et des hépatites, et l'orientation vers des traitements et des soins. Ces
programmes contribuent également à réduire la stigmatisation associée à l'usage de drogues, en mettant
l'accent sur la santé publique et la réduction des risques plutôt que sur le jugement moral.L'efficacité de ces
programmes dépend souvent de l'engagement et de la participation communautaires. Les initiatives doivent
être adaptées aux besoins spécifiques de chaque communauté.

Les centres de dépistage offrent des services de dépistage du VIH, facilitant un diagnostic précoce. Cela
permet d'initier rapidement les personnes infectées au traitement antirétroviral (TAR), améliorant ainsi leur
qualité de vie et réduisant la transmission.La disponibilité d'un dépistage accessible, confidentiel et
volontaire encourage les individus à connaître leur statut sérologique, favorisant ainsi une prise de décision
informée et la réduction du risque de transmission.
Les centres de prévention combinée distribuent des préservatifs en conjonction avec les services de
dépistage. Cela renforce la prévention des infections sexuellement transmissibles, y compris le VIH. Ces
centres fournissent des informations éducatives sur la transmission du VIH, les pratiques sexuelles
sécurisées, et la réduction des risques. La sensibilisation contribue à modifier les comportements à risque.En
complément des services de dépistage, la mise en place de programmes d'échange de seringues vise à réduire
la transmission du VIH chez les usagers de drogues injectables, contribuant ainsi à la prévention combinée.
Certains centres proposent la PrEP, une stratégie préventive consistant à prendre des médicaments
antirétroviraux avant une exposition potentielle au VIH. Cela offre une protection supplémentaire,
notamment pour les individus à haut risque.

De nos jours,les politiciens mettent en avant le Sida en jouant un rôle important dans la société Les autorités
publiques jouent un rôle central dans la lutte contre l'épidémie du sida en mettant en œuvre des stratégies de
prévention et de traitement. Cela implique souvent des campagnes d'information et de sensibilisation pour
promouvoir l'utilisation de préservatifs, encourager le dépistage précoce du VIH, et éduquer la population sur
les risques et les moyens de transmission.
De plus, l'accès aux traitements antirétroviraux est une priorité, avec des efforts déployés pour rendre ces
médicaments plus largement disponibles, notamment dans les pays en développement. Les autorités
publiques collaborent souvent avec des organisations internationales, des ONG et d'autres partenaires pour
renforcer les capacités de lutte contre le VIH/sida.En outre, la protection des droits des personnes vivant avec
le VIH est cruciale. Cela inclut la lutte contre la discrimination et la promotion de politiques inclusives pour
garantir un traitement équitable à toutes les personnes touchées par le VIH. En résumé, l'engagement des
autorités publiques se manifeste à travers une approche intégrée visant à prévenir la propagation du VIH, à
fournir des soins et des traitements, et à promouvoir l'égalité et les droits des personnes concernées.
La mise en place de politiques de santé pour lutter contre le sida implique généralement plusieurs axes
d'action. Tout d'abord, la prévention est cruciale, avec des campagnes de sensibilisation, la promotion du
dépistage régulier, et la distribution de préservatifs.
En matière de traitement, les politiques de santé visent à assurer l'accès universel aux médicaments
antirétroviraux. Cela peut impliquer des partenariats avec l'industrie pharmaceutique pour rendre les
traitements plus abordables et des programmes de distribution dans les régions où l'accès à la santé est
limité.Parallèlement, la lutte contre la stigmatisation et la discrimination est intégrée aux politiques de santé
pour favoriser un environnement propice au dépistage précoce et à la prise en charge des personnes vivant
avec le VIH. La recherche et la surveillance épidémiologique sont également des éléments clés, permettant
d'adapter les politiques de santé en fonction de l'évolution de l'épidémie. En résumé, les politiques de santé
pour lutter contre le sida combinent des efforts de prévention, d'accès aux traitements, de lutte contre la
stigmatisation, et de suivi épidémiologique pour une approche globale et efficace.
Les organisations et les activistes jouent un rôle essentiel dans la lutte contre le sida à plusieurs niveaux Les
Organisations non gouvernementales (ONG) et militants œuvrent pour sensibiliser la population aux risques
liés au VIH/sida. Ils organisent des campagnes d'information, des événements éducatifs et fournissent des
ressources pour promouvoir la prévention et le dépistage. De nombreuses organisations travaillent à garantir
un accès équitable aux traitements antirétroviraux, en particulier dans les régions où ces ressources sont
limitées. Elles peuvent négocier avec les gouvernements et les entreprises pharmaceutiques pour rendre les
médicaments plus abordables. Des groupes communautaires et des activistes offrent un soutien aux
personnes vivant avec le VIH en fournissant des services sociaux, des conseils, et en luttant contre la
stigmatisation associée à la maladie Certains activistes s'engagent dans la recherche et le plaidoyer pour
influencer les politiques publiques en faveur de la lutte contre le sida. Ils peuvent plaider en faveur de
financements accrus, de meilleures politiques de santé, et de la protection des droits des personnes touchées.

La sensibilisation aux droits des personnes vivants avec le VIH et la lutte contre la
stigmatisation .Sensibiliser aux droits des personnes séropositives implique de faire comprendre que chaque
individu, indépendamment de son statut sérologique, a des droits fondamentaux. Cela englobe l'accès
équitable aux soins de santé, à l'emploi, à l'éducation et à la vie sociale sans discrimination. Les efforts de
sensibilisation visent à éduquer la société sur la nature du VIH et à démystifier les idées fausses. En
comprenant mieux la maladie, les préjugés et la stigmatisation peuvent être combattus. Les campagnes
d'information mettent en avant la réalité de la vie avec le VIH pour changer les attitudes et les
comportements. Les organisations et les activistes plaident en faveur de politiques anti-discriminatoires et de
lois qui protègent les droits des personnes séropositives. Cela peut inclure des mesures législatives pour
interdire la discrimination au travail, dans le logement, ou dans d'autres domaines de la vie quotidienne.
Lutter contre la stigmatisation va de pair avec la fourniture de soutien psychosocial aux personnes touchées.
Des groupes de soutien, des conseils, et des espaces sécurisés permettent aux individus de partager leurs
expériences et de trouver du soutien mutuel.

L’accès universel aux traitements du sida est confronté à plusieurs défis que ce soit à l’échelle mondial que
local. Les médicaments antirétroviraux peuvent être onéreux, limitant l'accès dans les régions où les
ressources financières sont limitées. Les négociations pour réduire les coûts et les accords de licence sont
essentiels pour rendre les traitements plus abordables. Dans certaines régions, l'infrastructure de santé est
insuffisante pour fournir des soins adéquats, y compris la distribution et le suivi des traitements. Renforcer
ces infrastructures est crucial pour garantir un accès universel. Dans certaines zones, l'accès aux traitements
est entravé par des barrières géographiques, notamment dans des régions éloignées ou touchées par des
conflits. La distribution efficace des médicaments dans ces zones est un défi logistique. La stigmatisation
associée au VIH peut dissuader les personnes de rechercher un traitement. Les campagnes de sensibilisation
sont nécessaires pour lutter contre ces préjugés et encourager un accès ouvert et non discriminatoire aux
traitements. es engagements financiers et politiques sont indispensables pour maintenir des programmes de
traitement à long terme. Les fluctuations dans les financements et les priorités politiques peuvent entraver la
continuité de l'accès universel. La résistance aux antirétroviraux peut se développer, ce qui nécessite des
efforts constants pour surveiller et adapter les traitements. Cela ajoute une complexité à la gestion à long
terme de l'accès universel.
Les essais cliniques et la recherche médicale contre le sida soulèvent divers enjeux éthiques qui nécessitent
une attention particulière .Assurer que les participants aux essais cliniques comprennent pleinement les
risques, les avantages et les implications de leur participation. Le consentement éclairé est essentiel pour
garantir que les individus prennent une décision en connaissance de cause. Veiller à ce que les avantages des
recherches soient accessibles à diverses populations, évitant ainsi la concentration des bénéfices chez
certaines communautés au détriment d'autres. Mettre en place des protocoles rigoureux pour assurer la
sécurité et le bien-être des participants. Les chercheurs ont la responsabilité éthique de minimiser les risques
et de traiter équitablement les personnes participant à la recherche. Garantir la transparence des résultats de
la recherche, y compris la divulgation honnête des succès et des échecs. Cela contribue à l'intégrité
scientifique et à la confiance du public. Lors du développement de nouveaux traitements, des questions
éthiques peuvent survenir concernant l'accès équitable à ces traitements une fois qu'ils sont approuvés. Les
chercheurs doivent considérer l'accessibilité financière et géographique des nouveaux médicaments
Impliquer activement les communautés touchées dans la planification, la mise en œuvre et l'évaluation de la
recherche. Ceci garantit que les préoccupations locales sont prises en compte et que la recherche est
socialement responsable. Protéger la confidentialité des données des participants, en mettant en place des
mesures strictes pour éviter toute divulgation non autorisée d'informations personnelles. Garantir une
utilisation éthique des ressources, évitant l'exploitation des communautés ou des individus participant à la
recherche à des fins autres que celles prévues initialement

Pour conclure , l'épidémie du Sida en France a été le catalyseur de nombreuses avancées scientifiques, de
campagnes de sensibilisation innovantes et de mobilisations politiques. Bien que des progrès significatifs
aient été réalisés, des défis persistent. Cet exposé met en lumière l'importance de la recherche continue, de la
prévention efficace et de l'engagement politique pour lutter contre le VIH/Sida en France et dans le monde.
Sources :
Foire aux questions : VIH et sida | ONUSIDA (unaids.org)
Sida / VIH : symptômes, traitement, prévention - Institut Pasteur
Sida Info Service - (sida-info-service.org)
Principaux repères sur le VIH/sida (who.int)
VIH/sida - Santé publique France (santepubliquefrance.fr)
VIH/sida: qu'est-ce que c'est ? - Sidaction

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