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Rage

I. Introduction
• Maladie à declaration obligatoire
• Une infection aigue grave du cerveau causée par le virus de la rage.
• AnthropoZoonose qui touche les mammifères et contamine l’homme de façon accidentelle.
• Une encéphalomyélite à issue fatale
• Dans beaucoup de pays en voie de développement la rage représente un problème majeur.
• Il n’existe aucun traitement curatif de la rage déclarée : l’issue est fatale à 100 dès l’apparition des
premiers signes.
• Au Maroc :
o Entre 2000 et 2020, un cumul de 414 cas de rage a été enregistré au Maroc, avec une moyenne
annuelle de 20 cas.
o Le plus grand nombre de cas a été notifié en 2007.

II. Epidemiologie
• Chaque année 10 Millions de personnes reçoivent un TAR
• l’OMS: 50 000 décès / an
o 98% des cas recensés par l’OMS sont dûs à une rage canine.
• Dans 50% enfants < 10 ans
A. Agent pathogène :
• Famille: Rhabdoviridae
• Genre:Lyssavirus
• Virus à ARN,
• Virus neurotrope
• 7 génotypes principaux
B. RESERVOIR :
• La rage citadine
o Chiens Rongeurs Chats
• La rage sauvage : Loup
o Renard
o Chauves souris ....
• En 1885, le vaccin de Pasteur a permis le traitement après exposition avec un succès proche de 100
%.

III. Physiopathologie
1. Réplication locale du virus dans fibres motrices et/ou sensorielles Ou d’emblée migration vers le
SNC par voie rétroaxonale (25 à 50 mm/j) .Pas de dissémination par voie générale,
2. Diffusion rapide dans le SNC: thalamus, cervelet, hippocampe..
3. Enfin par voie axonale centrifuge dissémination virale périphérique (glandes salivaires, follicules
pileux, cornées...)= stade final de l’infection rabique.
IV. Transmission
• Inoculation : ++++ de l’animal à l’homme se fait le plus souvent en phase d’excrétion salivaire du
virus par :
o Morsure
o Griffure
o Léchage

• Aérosol : exceptionnel
o Séjour prolongé dans grotte où vivent multitude de chauve-souris
o Accident dans labo de recherche où personnel non vacciné préventivement.
• Interhumaine ???

V. Clinique
A. Phase d’incubation:
• Silencieuse
• 1 mois à 3 mois +++ pour la prise en charge
• (< 10j à plus d’un an) TAR efficace pendant cette période
• Durée en fonction :
o Siège et gravité des plaies,
o Zone très innervée = risque plus élevé,
o Virulence du virus,
o État immunitaire du sujet....
B. Prodromes
• Non spécifiques, ils durent qlq jours
• Prurit et/ ou paresthésies au niveau des zone(s) mordue(s) 30 à 70%
• Malaise: « sensations bizarres »,
o Tr. Digestifs : nausées, anorexie, vomissements,
o Tr. Neuro. : céphalées, vertiges,
o Modifications de l’humeur : anxiété, cauchemars, insomnie.. Dysphagie,
o Fièvre inconstante.

C. PHASE d’etat
• Plusieurs tableaux cliniques décrits :
1. RAGE FURIEUSE OU SPASTIQUE ====) Tableau d’encephalite fébrile
• 70% des cas
• Fièvre élevée fréquente
• Hyperesthésies cutanée et sensorielle,
• Hypersalivation++,
• Alternance phases de confusion ,agitation ,angoisses, hallucination avec phases calmes et
conscience normale,
• Hydrophobie (50 à 80 %) ++++,
• Aérophobie,
• Dysphagie+++.
2. RAGE PARALYTIQUE OU R. MUETTE
• Environ 30% des cas,
• Paralysie flasque ascendante, ROT abolis,
• Évolution vers quadriplégie
• Angoisse
• Hydrophobie
VI. Evolution
• Paralysiedescentrescardio-respiratoires
• Troubles du rythme cardiaque
• Hémorragiesgastro-intestinales...
→Coma et décès constant

VII. Biologie
• Laboratoire de référence : Institut Pasteur
• Même si clinique évocatrice Dg rage = dg biologique
• Principaux prélèvements :
o Ante mortem :
▪ Salive +++ (excrétion virale intermittente,nécessité de répéter les prélèvements),
▪ Biopsie follicule pileux +++
▪ LCR (AC à la phase tardive),
o Post mortem :
▪ tissu cérébral (bulbe, hippocampe, cortex).
• Détection des antigènes du virus par IF
• Détection de l’ARN du virus par PCR
• Microscopie électronique(culture cellulaire)

VIII. Traitement
• En zone d ’enzootie rabique considérer tout animal mordeur comme potentiellement enragé.
• Analyser les facteurs de risque et le type
d’exposition :
• Aucune contre-indication pour initier le TAR
s’il est nécessaire

A. Traitement local non spécifique:


• Laver abondamment la plaie avec de l’eau et du savon
• Rincer à l’eau claire
• Appliquer un antiseptique local!: Bétadine, Dakin stabilisé, chlorhéxidine, etc.
• Éviter de suturer immédiatement la plaie.
• Antibiothérapie

B. LE VACCIN ANTIRABIQUE 1885


• Louis Pasteur sauve Joseph Meister, un jeune garçon mordu par un chien enragé
• Recommandations TAR post-exposition:
• Schéma à 5 doses :
• Schéma à 4 doses :

• Injections à pratiquer dans le muscle deltoïde, ou dans la face antérolatérale de la cuisse chez le
petit enfant

C. Serum antirabique
• Pourquoi:
o Pour assurer la présence d’anticorps antirabiques dans l’intervalle séparant l’injection des
premières doses de vaccin de l’apparition de la réponse immunitaire active du sujet.
• But :
o Prévention de la diffusion du virus le long des nerfs jusqu’au SNC.
• A utiliser uniquement en association avec le vaccin
Résumé: Exposition post rabique :

• Les personnes en post-exposition à un animal suspect (préventif):+++


o Lavage immédiat et soins locaux+++
o Vaccination (J0, J7 et J21)
o Sérothérapie selon l’indication
• Des cas de rage humaine (après début de symptômes):
o Pas de traitement spécifique
o Traitement symptomatique

D. Lutte contre la rage


• Lutte contre les animaux sauvages ou errants abattage??
o vaccination
• Lutte contre la rage des animaux domestiques
o la vaccination de masse
• Mesures de contrôle aux frontières, l’importation illégale d’animaux sauvages étant un danger
o véritable pour la santé publique humaine et vétérinaire.
• Prévention humaine de la rage

E. Vaccination antirabique préventive


• Recommandée pour tous les sujets exposés à un risque accru de contact avec le virus de la rage :
o Personnel de la boratoire,
o Vétérinaires,
o Animaliers,
o Chiroptérologues,
o Cyclotourisme ou jogging
o Voyageurs aventureux...
• Le risque le plus élevé concerne les enfants vivant dans les zones d’enzootie rabique.
• Shema de vaccination :

F. Conduite à tenir en cas de morsures, griffures par un animal


1. Prévenir la rage
2. Evaluer le risque de tetanos
3. Evaluer l’état de la lésion: si lésion profonde ou infectée ou necrosée
• Prélèvement bacteriologique
• Lavage ++++
• Désinfection locale ± suture
• Antibiotherapie si risque infectieux
• ± Chirurgie

G. Evalutaion du degre de gravite d’une expostion au risque rabique

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