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‫الجمهورية الجزائرية الديمقراطية الشعبية‬

République Algérienne Démocratique et Populaire


‫وزارة التعليم العالي والبحث العلمي‬
Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique
Université Constantine 1 1 ‫جامعة قسنطينة‬
Institut des Sciences Vétérinaires ‫معهد العلوم البيطرية‬

Rage canine et féline


Dr Djemai Samir

1
• Anthropozoonose, virale, inoculable, toujours
mortelle une fois déclarée : encéphalomyélite.

• Touche les vertébrés à sang chaud.

• Transmissible à l’homme par la salive d’un


animal enragé suite à une morsure, griffure,
etc.
• Maladie réputée légalement contagieuse et à
déclaration obligatoire.

• Sa prévention repose sur la vaccination et


parfois la sérovaccination.
Agent causal
• Le virus rabique est un virus neurotrope à ARN:

- Famille Rhaboviridae.

- Genre Lyssavirus.
• Hors d’un organisme infecté, ce virus fragile est

rapidement détruit par les antiseptiques.

• Il est sensible à la chaleur et la dessiccation.


Animaux atteint et réservoirs

Chien++, chat , vache, cheval ,renard, chacal, chauve-

souris.

Rongeurs(rat, sourie).

Tout les mammifères ; les vertébrés à sang chaud.

Accidentellement transmissible à l’homme.


Il existe 3 grands cycle naturels:

3cycles

La rage canine rage des chiroptères


Enzootique La rage sauvage (vampires et
Urbaine (rage selvatique) chauves-souris)
Des rues
1- Rage urbaine (la rage des rues):

Sévit en Amérique centrale et du sud, en Afrique


(Algérie), au Moyen-Orient, Asie (sud ouest, inde).

A l’origine de plus de 90% des 50 000 décès annuels de


rage dans le monde.
2. La rage sauvage (rage selvatique):
Maintenue par une espèce animale jouant le rôle
de réservoir dans une zone donnée:
En Europe centrale de l’Est: le renard (rage
vulpine)
 Aux USA: la mouffette et le coyote
3.La rage des chiroptères (vampires , chauves-souris):

Elle concerne le continent américain et plus récemment

l’Europe du Nord et de l’Est, l’Espagne, le Portugal et la

France.
Transmission

 Salive des animaux (morsure , griffure ,

léchage sur la peau excoriée ou sur une

muqueuse ):

Les animaux atteints sont contaminants 5 à 7 jours

avant l’apparition des signes cliniques → mort.


• La manipulation d’animaux morts est dangereuse, le

virus garde toute sa virulence dans le cadavre pendant

un temps plus ou moins long.

• Les seuls cas de transmission interhumaine ont été

décrits après greffe de cornée, de rein ou de pancréas.


Santé publique
• Trés répandue dans le monde, responsable de dizaines
de milliers de morts chaque année: 50000décès /an
dans le monde.
• Chaque année, environ 17 millions de personnes
reçoivent un traitement après l’exposition à des
animaux chez lesquels on soupçonne la rage (OMS)
• Algérie: 20 et 40 cas par an.
Pathogénie de la rage

• Transmission par morsure.

• Site de multiplication primaire : myocytes.

Période d’incubation : 3 à 9 semaines jusque 7 mois.

Dépend de:

- Multiplication virale au site d’entrée

- Dose virale

- Endroit d’inoculation
• Transport par voie axonale.

• Multiplication neuronale: Cerveau, moelle épinière.

• Multiplication dans les glandes salivaires.

• Excrétion virale 7 à 14 jours avant signes cliniques.


Clinique

Incubation : Très variable :

• 15 à 60 jours en moyenne,

• 3 à 9 semaines jusqu’à 7 mois.

• Extrême: 5 à 6 ans.

Signes d’une encéphalomyélite pure: Symptômes

très divers.
• Modification du comportement.
• Modification de la voix.
• Hyper ou hypoesthésie cutanée.
• Accès de fureur.
• Paralysie (paraplégie puis tétraplégie).
• Paralysie mandibulaire.
Evolution:
Mort en 2 à 10 jours. 5 jours en moyenne.
Rage chez l’homme

Le virus chemine de la zone de contamination vers


le système nerveux central par voie nerveuse.

L’incubation 1-2 mois , en moyenne: 30 jours.

Extrêmes de 7 jours à plus de 1 an voire 6 ans.


• Période prodromique dure entre 2 et 10 jours:
Début brutal avec douleurs et des paresthésies
(sensation de brûlure, froid, fourmillement) au
niveau du point d’entrée.
Fièvre inconstante.
Le malade peut présenter des signes digestifs
(anorexie, nausées, vomissements, diarrhée), des
signes neurologiques (céphalées, vertiges) ainsi
que des signes divers (anxiété, tristesse, irritabilité,
insomnie, cauchemars).
• Période d’état est très courte.
Caractérisée par une encéphalomyélite présentant 2
types distincts de forme clinique :
 Forme spastique.
 Forme paralytique.
Rapidement, cette période d’état est suivie d’une phase
de coma.
Toute rage déclarée est mortelle.
Les évolutions favorables sont exceptionnelles.
 Forme spastique ou « rage furieuse » (70
% des cas) se manifeste par:
des troubles du comportement, une
hyperactivité, des spasmes phobiques
(hydrophobie, aérophobie), des
dysfonctionnements du système nerveux
autonome (hypersalivation, énurésie,
priapisme, hypersudation).
L’hydrophobie est un signe spécifique mais inconstant.
Les signes de dysphagie sont fréquents.
Les périodes d’agitation ou d’obnubilation alternent avec
des périodes de normalité.
Ces signes durent classiquement entre 1 à 4 jours puis le
coma survient.
Le patient décède ensuite par paralysie du système
cardiorespiratoire, en moyenne dans les 5 jours après le
début des signes cliniques en l’absence de prise en
charge médicale.
NB:
Hydrophobie (90%) : hyperesthésie
pharyngo-laryngée
–spasme pharyngo-laryngé à la
déglutition des liquides
–risque d’étouffement par fausse route
–réflexe pavlovien à la seule vue d’eau !
Aérophobie : spasme facio-cervical
extensif déclenché par insufflation d’air
derrière l’oreille
 Forme paralytique ou « rage muette » (30 % des cas)
se manifeste par :
Paresthésies au niveau du point d’entrée puis par une
paralysie flasque avec aréflexie.
L’hydrophobie/aérophobie est peu présente.
Evolue vers une para/quadriplégie évoqueant une myélite
transverse ou un syndrome de Guillain Barré.
Le décès survient par paralysie respiratoire, en moyenne 2
semaines après le début des symptômes (en l’absence
de prise en charge médicale).
Diagnostic

Importance capitale et lourde responsabilité du vétérinaire.

De la conclusion dépend l’indication ou non du traitement


des personnes contaminées .

Les éléments cliniques et épidémiologiques du diagnostic


sur le terrain peuvent conduire à une suspicion de rage
qui devra être vérifiée par le laboratoire, en cas de mort
de l’animal.
Diagnostic sur le terrain

Eléments clinique

L’établissement d’un diagnostic clinique de la rage


est délicat et d’une fiabilité limitée.

Les signes cliniques de la maladie, bien que


dominés par des symptômes nerveux, restent
pléomorphes.
Les éléments cliniques doivent être étudiés à la lumière

d’informations épidémiologiques recueillies avec soin.

Chez l’animal, il n’existe pratiquement pas d’élément

clinique critère de rage : « tout est rage et rien n’est rage

».
L’évolution rapidement mortelle, avec paralysie

progressive, possède une très grande valeur

diagnostique : Il importe de suivre l’évolution de la

maladie en entier et de ne pas sacrifier un animal

suspect de rage (sauf dans une circonstance, à savoir

lorsque son maintien en vie entraîne des risques

incontrôlables de contamination de personnes).


Éléments épidémiologiques

Parmi ces éléments:

Le caractère sporadique de la maladie et la très

grande rareté d’apparition simultanée de cas

cliniques de rage.
Les informations épidémiologiques à recueillir :
 L’animal vit-il en région d’enzootie rabique ?
 L’animal a-t-il séjourné en région d’enzootie rabique
au cours des 12 derniers mois ?
 Conditions de vie de : contact connu (bataille d’un
chien avec un renard il y a un mois...) ou inconnu avec
un animal enragé ?
 L’animal est-il vacciné contre la rage, comment, depuis
quand et avec quelle preuve (certificat) ?
 Les éléments d’ordre épidémiologique n’ont qu’une
valeur relative (risques de dissimulation, d’oubli,
échecs de vaccination, etc.) et doivent être retenus
surtout dans leurs aspects positifs de renforcement
d’une suspicion clinique de rage.
Diagnostic expérimental

Prélèvements

Effectués sur le cadavre ; en cas de sacrifice par arme à feu, épargner


la tête. ‹

Cadavre entier

Animal de petite taille ; le cadavre entier peut être envoyé au


laboratoire de diagnostic. ‹

Tête entière

Animaux de taille moyenne; La tête sera sectionnée à la base du cou


afin de laisser le bulbe rachidien disponible pour le laboratoire.
Encéphale

Dans des cas particuliers (grandes espèces, éloignement du

laboratoire...), il est préférable de prélever les centres

nerveux, encéphale et bulbe en totalité.

Ces prélèvements doivent être faits avec de grandes

précautions pour éviter les contaminations pendant la

décérébration.
Les prélèvements doivent être accompagnés de

commémoratifs détaillés et expédiés sous

protection du froid.
Rage : Diagnostic
• Indications :
– Diagnostic d’une encéphalite rabique
– Diagnostic chez l’animal contact
– Statut immunitaire d’un individu
• Pvts (emballage++)  centres de référence
– Homme vivant : salive, LCR, biopsie cutanée (terminaisons nerveuses),
empreinte de cornée
– Homme décédé ou animal : cortex cérébral, hippocampe, bulbe rachidien,
cornée
• Diagnostic direct :
– IF ou IP directe sur empreintes ; ELISA sur broyats
– RT-PCR + typage par séquençage et analyse phylogénétique
– Isolement en culture :
• inoculation intracérébrale à des souriceaux, autopsie du cerveau
• cellules de neuroblastome murin
• Diagnostic indirect : détermination du statut immunitaire
Recherche microscopique du corps de Negri

Méthode simple rapide et économique.

Moins sensible, mais elle permet de parvenir à un diagnostic


correct dans 80 – 90% des cas notamment chez les chiens
morts de rage furieuse.

La mise en évidence des corps de Negri à l’aide des colorants de


Sellers, de MayGrunwald, de Mann, etc.

Leur absence n’exclut pas la possibilité de l’infection rabique.

Le virus rabique provoque l’apparition d’inclusions spécifiques;


les corps de Negri dans le cytoplasme des cellules nerveuses.
corps de Négri dans les tissus cérébraux, constitués d’inclusions
virales cytoplasmiques acidophiles pathognomoniques de l’infection
rabiqu. Ils sont observés dans 70 % à 80 % des cas d'infection.
Sérologie

Différentes techniques sérologiques sont disponibles pour la


recherche des anticorps antirabiques : ELISA, etc.

Ces techniques ne sont guère utilisées pour le diagnostic mais


servent pour contrôler l’immunité post-vaccinale:

Contrôle obligatoire pour les carnivores domestiques importés


en GrandeBretagne, ou dans l’Union européenne à partir de
pays tiers infectés ou pour des études épidémiologiques.
Pronostic

Maladie mortelle à 100 p. cent chez les

mammifères, lorsque les symptômes sont

apparus.
Traitement

Chez l’animal; aucun traitement de la rage déclarée.

Chez l’Homme; différentes thérapeutiques sont tentées

 Spécifiques comme l’administration de sérum antirabique.

 Non spécifiques comme l’injection d’interféron, l’hospitalisation

en service de réanimation, etc.

Jusqu’à présent, à part 3 guérisons, discutables pour certains, la

rage cliniquement déclarée demeure mortelle et les

thérapeutiques modernes ne permettent qu’un allongement du

temps de survie.
Prophylaxie

Prophylaxie sanitaire

• En pays indemne

 Mesures de prophylaxie sanitaire visant à empêcher l’importation

d’animaux en incubation de rage

Ces mesures sont plus ou moins drastiques selon les pays. Par exemple,

l’Australie et la Nouvelle-Zélande interdisent formellement

l’importation de carnivores domestiques .


 Mesures de prophylaxie sanitaire visant à empêcher
l’introduction du virus rabique par la faune sauvage

Pour les pays partageant une frontière avec un pays où la


rage sévit; Dans le cas de la rage vulpine, diverses
techniques ont été utilisées par le passé : piégeage,
gazage des terriers, toxiques, etc.
La prophylaxie sanitaire ne peut être efficace que dans des conditions

bien définies qu'il n'est pas toujours possible de réunir pour des

raisons financières (coûts), techniques (zones géographiquement

impropres), biologiques (fuite des vecteurs sauvages) ou

psychologiques (crainte d'un génocide rompant l'équilibre naturel).

L'alternative, ou l'appoint, d'une vaccination résoudrait en partie ce

problème.
• En pays infecté

Pour empêcher la transmission du virus rabique par le chien, il faut

limiter l’exposition donc les possibilités de rencontres entre

animaux de l’espèce (ainsi qu’avec les congénères félins).

Il faut donc :

 Capturer et euthanasier les chiens et chats errants.

 Contrôler de façon stricte la circulation des chiens et chats

(laisse, muselièr) surtout en zone d’enzootie.

 Avoir des mesures strictes en matière d’importation d’animaux,

de même que les pays indemnes de rage.


En matière de protection de la santé publique:

 Animal sûrement enragé : sacrifice immédiat.

 Animal suspect de rage : mise en observation pour suivre l’évolution

clinique et sacrifice si celle-ci peut être cause de contaminations

humaines.

 Animal contaminé (mordu ou ayant été en contact étroit avec un

animal enragé) : sacrifice ou conservation de l’animal avec rappel de

vaccination si il était déjà vacciné et si on peut envisager son suivi

dans les mois suivants.


 Animal mordeur : mise en observation pour suivre

l’évolution de son état de santé (surveillance de 10 jours

prévue par l’OMS; 15 jours pour certains auteurs) .

 Vaccination de la population vulpine.

 En cas d’animaux enragés : déclaration obligatoire.


Prophylaxie médicale de la rage animale

La vaccination est une mesure médicale essentielle:

Les vaccins administrés pour immuniser les animaux

domestiques sont habituellement des vaccins préparés

sur culture cellulaire, inactivés, avec adjuvant

efficaces, stables et sécuritaires ou des vaccins

combinés qui protègent contre plusieurs maladies.


Les chiens et les chats doivent

recevoir une vaccination à l’âge de 3-

4 mois et une vaccination de rappel

un an plus tard.
Ne doit pas être pratiquer:

 Chez des animaux de moins de 3 mois.

Chez les animaux qui sont mis à thérapeutique

immunodépressive.
La vaccination est obligatoire par la législation
sanitaire:
Exemple:
Chez les chien et les chat accompagnants les
voyageurs.
Chien de chasse.
Animaux des exposition, de camping.
Modalité de vaccination:

Une seule injection de primo-vaccination à partir de 3

mois.

Rappel annuel.

La valence de rage est souvent associé à d’autre valences


Ne pas mélanger dans une même seringue des

valences produites par des laboratoires

différents.

Délivrance d’une attestation par le véto.


La vaccination des bovins est recommandée dans de nombreux

pays où sévit la rage transmise par les vampires.

Dans le cas où la rage sévit parmi les chiens et les animaux

sauvages, la vaccination systématique des bovins peut être.


La vaccination des animaux sauvages

Au cours de ces dernières années, de nombreuses expériences visant à

vacciner le renard contre la rage ont été réalisées avec succès en

Europe et en Amérique du Nord. La méthode a également été

appliquée en Finlande pour arrêter la rage du chien viverrin.


Prophylaxie médicale de la rage humaines

Vaccins

• Vaccins à virus inactivé : Dépourvus de virulence résiduelle, ont

un pouvoir immunogène plus limité s’ils ne contiennent pas

d’adjuvant.

• Vaccins à virus vivant : Possèdent une virulence résiduelle qui

peut s’avérer dangereuse; possèdent un bon pouvoir immunogène;

un titre viral plus faible que celui des vaccins à virus inactivés.
Les vaccins antirabiques disponibles en Algérie

En Algérie, l’institut Pasteur d’Algérie commercialise deux sortes de

vaccins antirabiques viraux inactivés :

1- Le vaccin préparé sur cerveaux de souriceaux nouveau-nés dont

l’immunité post vaccinale est de 6 à 12 mois après le dernier rappel.

2- Le vaccin préparé sur culture cellulaire dont l’immunité post vaccinale

est de 2 à 3 ans après le dernier rappel.

Ils peuvent être administrés quel que soit l’âge de la personne exposée.

L’instruction ministérielle précise que cette vaccination est gratuite.


Vaccination avant exposition

Pour tous les sujets exposés à un risque accru de

contact avec le virus de la rage:

le personnel de laboratoire, les vétérinaires, les

animaliers, les garde chasses , les voyageurs qui

se rendent dans des zones à risque élevé de rage.


La vaccination rabique avant exposition comprend trois

injections de vaccin aux jours 0, 7 et 21 ou 28, avec

un rappel un an plus tard, puis tous les cinq ans.

Il faut noter qu’une telle vaccination ne supprime pas

l'obligation d'un traitement à la suite d'une

contamination.

Elle s’administre par voie intramusculaire ou

intradermique.
Vaccination post-exposition

Traitement local

Très efficace à condition d'être appliquée le plus rapidement


possible et correctement :

 Désinfection de la plaie commence par un lavage


soigneux et prolongé à l’eau et au savon ou l’eau de javel
diluée pour débarrasser la plaie de la salive contaminante
et pour inactiver le virus.
 Ensuite, on appliquera un antiseptique :

ammoniums quaternaires, alcool.

 Parage chirurgical des plaies anfractueuses. La

suture de la plaie n'est pas conseillée à moins

que des raisons fonctionnelles ou esthétiques

l'imposent.
• Une antibiothérapie doit être associée pour la

prévention ou le traitement d'une surinfection

bactérienne, en particulier la pasteurellose,

surtout fréquente après morsure de chats.

• Assurer une protection antitétanique.


• Traitement spécifique

Le vaccin est administré dans 3 circonstances en fonction de

l’appréciation du risque d’infection.

- L’animal mordeur est confirmé enragé, cliniquement et/ou par le

laboratoire

- L’animal mordeur ne peut pas être soumis à la surveillance légale :

animal errant, animal sauvage

- Les morsures sont graves (multiples, profondes, siégeant à la tête,

aux mains).
La vaccination doit alors débuter dans les délais

les plus brefs quitte à l'interrompre lorsque le

diagnostic de rage est écarté par le laboratoire

ou les examens vétérinaires.


Les protocoles par voie intradermique (ID) :

- Protocole dit d’Oxford : 8 injections à J0, 4 à

J7, 1 à J28, 1 à J90,

- Protocole de la Thaï Red Cross : 2 injections à

J0, 2 à J3, 2 à J7, 1 à J28, 1 à J90.


- Vaccin et sérum simultanément

La dose d’Immunoglobulines (Ig) spécifiques est de 20

UI/kg pour les Immunoglobulines humaines ou de 40

UI/kg pour les immunoglobulines équines à

administrer en une seule fois.


Les immunoglobulines sont administrées dans

les cas de morsures à la face, profondes et

multiples où l'on peut craindre une incubation

courte et chez les patients vus tardivement.


Rage humaine : Conduite à tenir
• Sujet mordu, premier geste :
– Temps anciens : Cautériser la peau au fer rouge
– Maintenant : lavage à l’eau savonneuse, rinçage, désinfection, parage sans
suture (pour tenter d’éliminer l’inoculum viral)
– Prophylaxie anti-tétanique et ATB
• Centre de traitement anti-rabique
– Indications de la vaccination et de la sérothérapie
– Vaccination : protège mal contre les génotypes 2, 3, 4, 5
• Problème de maîtrise du risque en Afrique
• Justifie le typage moléculaire de toutes les souches
– Vaccin inactivé ; 2 protocoles : J0-J3-J7-J14-J28 ; J0x2-J7-J21
– Sérothérapie : Immunoglobulines d’origine humaine ou équine
• Surveiller l’animal mordeur
– Observation vétérinaire des carnivores domestiques apparemment sains
– 3 visites légales (J0, J7, J14)
– Si décès ou abattu : envoi au Centre de Référence, diagnostic direct

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