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D I - Pathologie pulpaire
ans le chapitre précédent, les mécanismes de régula-
tion physiologique de la pulpe en conditions normales
et les sensations associées aux stimulations aiguës ont
été décrits. Cependant, la douleur « physiologique » résul- A - Réactions immunitaires innées
tant de l’activation normale du système nociceptif n’est pas et acquises
une situation courante en clinique : les dents saines ne
donnent pas lieu à une symptomatologie spontanée et la Les bactéries sont à l’origine de la cause majeure d’inflam-
symptomatologie provoquée provient de nos tests diagnos- mation et d’infection pulpaire. Elles colonisent les sur-
tiques. Les dents à symptomatologie spontanée font l’objet faces dentaires et s’immiscent dans les interstices de la
d’un processus pathologique, c’est-à-dire que le tissu pul- trame minérale. Si l’invasion des tubuli est souvent consé-
paire a subi des modifications plus ou moins importantes par cutive à la dissolution minérale d’origine carieuse, la porte
rapport à la pulpe saine. d’entrée est parfois plus discrète et peut passer inaperçue.
Il est difficile de faire le point sur tous les changements
pathologiques consécutifs à une exposition bactérienne. Les bactéries peuvent en effet pénétrer via des fêlures de
L’inflammation est un phénomène complexe dont les carac- l’émail et coloniser un nombre limité de canalicules denti-
téristiques varient selon la surface d’exposition à l’agent naires. Une fois dans la place, les antigènes bactériens et/ou
agresseur/l’épaisseur de dentine résiduelle, la nature de cet leurs produits métaboliques peuvent diffuser à travers les
agent, la résistance des tissus, etc. La dynamique qui en résul- canalicules dentinaires et engendrer des réponses immuni-
tant dépend de ces interactions et des molécules inflamma- taires au sein de la pulpe (Bergenholtz, 1977 et 2000 ; Warf-
toires sécrétées par de nombreux acteurs comme les vinge et al., 1985 ; Nissan et al., 1995). Les odontoblastes sont
odontoblastes, les cellules de défense, les nerfs des trois les premières cellules concernées par ces changements du
contingents et les vaisseaux. Ces réactions aboutissent à des fait de leur position à l’interface entre la pulpe et la dentine
changements locaux qui peuvent survenir plus ou moins rapi- et sont ainsi les premières à réagir via les récepteurs de l’im-
dement. munité innée dépendante des récepteurs de type Toll (TLR,
Toll like receptor) qui aboutit à la production de cytokines
Les objectifs de ce chapitre sont : inflammatoires. L’exposition bactérienne entraîne également
- d’explorer les effets des processus pathologiques sur la stimulation du système immunitaire adaptatif, immunité
l’histophysiologie pulpaire et les conséquences en acquise, mettant en jeu les lymphocytes et la production
termes de sensations perçues. C’est en effet en partie sur d’anticorps spécifiques. Les complexes immuns antigènes-
l’analyse de ces données que seront prises les décisions anticorps et les produits dérivés des réactions immunitaires,
thérapeutiques ; tels que les enzymes protéolytiques extracellulaires libérées
- de décrire les traitements à mettre en œuvre lorsque ces lors de la phagocytose, peuvent aggraver l’inflammation pul-
changements sont constatés.
paire (Bergenholz, 1977).
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La pénétration carieuse initiale semble dominée par les bacté- alpha), les interleukines (IL) 1, 8 et 12 (Matsuguchi et al., 2003),
ries du groupe des streptocoques et des lactobacilles mais aussi de cytokines anti-inflammatoires comme l’IL10
(Loesche et al., 1973 ; Van Houte et al., 1994 ; Bowden et al., (Henderson et Wilson, 1996 ; Ginsburg, 2002) et de chémo-
1990) grâce à la production d’acides par fermentation des kines telles CCL2 et CXCL2 (tableaux 4.1 et 4.2). Ces cytokines
sucres alimentaires. Streptocoques et lactobacilles oraux permettent d’attirer les cellules dendritiques immatures et
envahissent les tubuli en se fixant au collagène dentinaire de d’induire l’angiogenèse et la perméabilité vasculaire via l’ex-
type I (McGrady et al., 1995 ; Love et al., 1997). Après déminéra- pression de VEGF (vascular endothelial growth factor)
lisation, le collagène exposé est ensuite dégradé par des (Durand et al., 2006 ; Botero et al., 2003 ; Telles et al., 2003 ;
métalloprotéinases dérivées de la matrice extracellulaire de Ferrara, 2004). De plus, l’acide lipotéichoïque induit l’apop-
l’hôte qui favorisent la progression carieuse (Tjäderhane et al., tose de nombreuses cellules, comme les fibroblastes, laquelle
1998). La progression de la lésion en profondeur s’accompagne peut rendre compte de la destruction cellulaire observée
d’une modification de la composition de la flore. Les bactéries dans les pulpites (Wang et al., 2001). L’acide lipotéichoïque
à Gram positif anaérobies facultatives sont remplacées par des peut également modifier l’orientation fonctionnelle des
lactobacilles et/ou anaérobies (Duchin et Van Houte, 1978 ; odontoblastes en favorisant la réponse immunitaire au détri-
Hoshino 1985, Milnes et al., 1985), probablement en raison d’un ment de la minéralisation via la régulation négative (down-
changement de l’écosystème (nutriments, oxygène, etc.). regulation) du TGF-β (tumor growth factor beta) (Durand
et al., 2006). Le lipopolysaccharide active par ailleurs le fac-
Parmi les constituants bactériens induisant des réactions teur de Hageman, qui entraîne la production de bradykinine,
inflammatoires, les lipopolysaccharides (LPS) et l’acide un algogène puissant (Miller et al., 1975).
lipotéichoïque (LTA, lipoteichoic acid) sont les toxines L’exposition bactérienne ne peut être réduite à un seul consti-
bactériennes les plus étudiées. Elles activent le système
tuant comme le lipopolysaccharide ou l’acide lipotéichoïque.
immun inné par des mécanismes similaires.
Il s’agit d’une stimulation complexe incluant des motifs antigé-
niques bactériens multiples, les toxines et enzymes bactériens,
Elles se lient au complexe CD14-TLR4 et activent les voies de des produits de dégradation des cellules et des tissus durs et
signalisation en aval, induisant la production de cytokines de la trame organique qui la soutient, etc. (Silva et al., 2004a et
pro-inflammatoires (tableaux 4.1 et 4.2) telles que le facteur 2004b) (fig. 4.1). Ces éléments activent des voies de signalisa-
de nécrose tumorale alpha (TNF-α, tumor necrosis factor tion multiples mais également redondantes.
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EP2 EP
NF-κB
B1
Histamine H1
Acide
B1 B1 5-HT 5-HT2
arachidonique B2 5-HT3
Mastocytes 5-HT4
Effets hyperalgésiants
Plaquettes
Figure 4.1 Voie des kinines et cytokines. Les cytokines sont principalement pro-inflammatoires et hyperalgésiantes, en particulier via la
chaîne allant du TNF-α à l’IL6 puis à l’IL1-β, qui induit la synthèse de COX-2 et la libération des prostaglandines. Via l’IL8, le TNF-α induit
la libération de noradrénaline. Ces mécanismes sont contrebalancés par des cytokines anti-inflammatoires telles que l’IL1-ra, l’IL4, l’IL10
et l’IL13. La bradykinine (ou kallicréine chez l’homme) déclenche la libération de cytokines pro-inflammatoires (TNF-α, IL6, IL1-β et IL8)
et stimule la production d’acide arachidonique, induisant ainsi la production de prostaglandines. Elle entraîne la libération de neuropep-
tides par les fibres nerveuses afférentes primaires (substance P et CGRP) et augmente la production de monoxyde d’azote aux effets
vasodilatateurs. Un autre de ses effets est la dégranulation des mastocytes qui libèrent de l’histamine et de la sérotonine (5-HT). Ces
étapes entraînent une vasodilatation et une augmentation de la perméabilité vasculaire. Finalement, la bradykinine induit la phospho-
rylation des récepteurs TRPV1 qui abaisse son seuil d’activation et elle répond alors à température ambiante. Elle a une grande affinité
pour le récepteur B2, présent en conditions normales. Le récepteur B1 est activé par les métabolites de la bradykinine. Il est peu présent
en conditions normales mais induit par le NF-κB (nuclear factor-kappa B), qui est activé par de nombreux facteurs endogènes tels que
la bradykinine, le TNF-α et le facteur de croissance nerveuse (NGF, nerve growth factor) (d’après Coutaux et al., 2005).
2003 ; Park et al., 2004), illustrant la synergie fonctionnelle Le pus est principalement constitué de neutrophiles détruits
entre le système immunitaire et le système nerveux sensitif. par leurs propres enzymes, de restes cellulaires bactériens ou
La proximité des bactéries avec la pulpe augmente le risque endogènes. Le contenu lysosomal est riche en enzymes,
de débordement des défenses. La pulpe peut contenir une notamment des protéases qui favorisent la destruction du
agression modérée. Il a été observé des zones d’inflamma- tissu cellulaire environnant et la progression bactérienne.
tion localisée, voire des zones de micro-abcès, sans que le Déclenché par les neuropeptides et les cytokines, un rema-
phénomène ne soit étendu à toute la pulpe (Mjör et Tronstad, niement vasculaire s’opère autour de la source afin de fournir
1972). en permanence les cellules de défense qui vont contenir la
progression bactérienne (Rodd et Boissonade, 2000).
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cours d’une inflammation, la pression hydrostatique intersti- nombreux et distendus. Ces observations sont complétées
tielle (IFP, interstitial fluid pressure) de la pulpe augmente par le fait que le lipopolysaccharide induit la production
d’un facteur 3 environ (Heyeraas et Berggreen, 1999). Il est locale de cytokines TNF-α et IL1-α et β, tandis que d’autres
souvent avancé que l’augmentation du flux sanguin pulpaire cytokines comme l’interféron gamma (IFN-γ) et l’IL6 sont
(FSP) entraîne une augmentation de la pression intrapulpaire produits à distance et amenés par la vascularisation à la
qui provoque la compression des veinules et un étrangle- pulpe (Bletsa et al., 2006). Ces cytokines locales, probable-
ment de la circulation sanguine. La stase vasculaire qui en ment issues des macrophages, augmentent la perméabilité
résulte provoquerait ensuite la nécrose tissulaire par anoxie vasculaire. On ne sait pas encore comment le drainage lym-
(théorie du cercle vicieux). Cependant, Heyeraas et al. (1994) phatique peut être altéré en cas de pulpite mais il a été mon-
ont montré que la stimulation électrique de la pulpe den- tré que le nombre des vaisseaux lymphatiques, habituellement
taire entraînait une augmentation du flux sanguin pulpaire et difficiles à mettre en évidence dans la pulpe saine, augmen-
de la pression hydrostatique interstitielle, mais transitoire, tait en cas d’inflammation (Bernick, 1977 ; Marchetti et al.,
dépendante de la libération par les fibres nerveuses de neu- 1992 ; Berggreen et al., 2009).
ropeptides. Au bout de quelques minutes, le flux reste élevé La régulation vasculaire du milieu pulpaire dépend donc de
mais la pression diminue, indiquant un découplage entre les multiples facteurs. Il a par exemple été montré que le lipo-
deux phénomènes (fig. 4.2). polysaccharide activait le système sympathique (Vayssettes-
Courchay et al., 2005) et que les cytokines interagissaient
Note : ces résultats indiquent qu’une augmentation de la avec les récepteurs adrénergiques (Szelényi et Vizi, 2007). Par
pression interstitielle favorise la réabsorption des fluides conséquent, la douleur de pulpite ne peut être attribuée uni-
vers le sang, contrebalançant une augmentation future de la quement à l’augmentation de pression pulpaire mais doit
pression pulpaire. l’être également à la stimulation nerveuse par des substances
algogènes, telles que le lipopolysaccharide ou autres motifs
antigéniques. Cette stimulation peut se faire par des voies
Bletsa et al. (2006) ont provoqué une inflammation pulpaire indirectes par la production de cytokines, par les produits du
par exposition au lipopolysaccharide, mesuré le volume des métabolisme enzymatique ou encore par des cellules lésées
fluides interstitiels (IFV, interstitial fluid volume) et la pres- libérant des ions, etc.
sion osmotique de la pulpe (COP, colloid osmotic pressure) et
évalué les effets d’une inflammation aiguë induite par le lipo- 2 - Changements chroniques
polysaccharide sur ces mesures. Ils ont alors observé que le Les stimulations locales de la pulpe entraînent des change-
volume de fluide ne changeait pas et que le flux sanguin chu- ments vasculaires dynamiques immédiats bien documentés
tait après administration de lipopolysaccharide. Donc, pen- mais il existe peu d’études explorant les changements diffé-
dant l’inflammation, les vaisseaux pulpaires ne sont pas rés. Il a été rapporté des modifications vasculaires de type
comprimés jusqu’au point d’obstruction ; plus vraisemblable- vasodilatation des artérioles et des veinules, des occlusions
ment avec la diminution du flux sanguin pulpaire, la résis- partielles et des proliférations des petits vaisseaux (Baume,
tance post-capillaire est augmentée (Donaldson, 2006). Par 1970a ; Trowbridge, 1981 ; Tønder, 1983). Une étude de Rodd et
conséquent, l’inflammation pulpaire augmente la filtration, Boissonade (2005) indique une augmentation de la vasculari-
entraînant une accumulation de fluides. Ceux-ci doivent être sation en cas de lésions carieuses, mais qui reste limitée aux
drainés par les lymphatiques qui sont modifiés dans les cornes pulpaires et ne s’étend pas à toute la pulpe. Ces
phases d’inflammation chronique où ils apparaissent plus auteurs observent même que l’augmentation vasculaire ne
semble pas due à un accroissement du nombre des vaisseaux
mais à une élévation de leur diamètre, avec d’importantes
variations interindividuelles. Les auteurs suggèrent une aug-
mentation capillaire géographiquement limitée et selon un
décours temporel spécifique. Par ailleurs, ils n’ont pas observé
de différences de vascularisation entre les pulpes symptoma-
tiques, ce qui renforce les études indiquant une absence de
corrélation entre le statut histopathologique de la pulpe et
les symptômes rapportés par le patient (Baume, 1970b ;
Tyldesley et Mumford, 1970 ; Dummer et al., 1980).
Figure 4.2 Mesure simultanée du flux sanguin pulpaire (FSP), de C - Conséquences nerveuses
la pression interstitielle (IFP) et de la pression artérielle (PA) en
réponse à une stimulation électrique dentaire chez le chat. Le 1 - Stimulation périphérique
FSP est mesuré par débitmétrie Laser Doppler et l’IFP par un
microcapteur de pression inséré dans la pulpe. Le décalage Les bactéries libèrent de nombreux produits et activent la
entre les courbes de l’IFP et DU FSP indique des mécanismes de production de cytokines qui peuvent avoir un effet direct ou
régulation découplés (d’après Heyeraas et al., 1994). indirect sur les fibres nerveuses.
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IL6 Production
Ob Odontoblaste
IFN-y à distance
Polynucléaire
TLR CCL2 Production
Lymphocyte CCL3 locale
Inflammation CCL4
Gram négatif Cellule dendritique
pulpaire CCL5
LPS Macrophage TNF-α
Fibroblaste CXCL8
LTA IL1-β
Nécrose Ostéoblaste
Gram positif CXCL12
pulpaire
Ostéoclaste CXCL20
CCL20
Rank
Lésion
péri-apicale Peptides
His
SP
Artérioles, veinules, CGRP
lymphatiques, fibres nerveuses Neurones NPY
Figure 4.3 Représentation schématique des principales réactions induites dans la pulpe dentaire et les tissus péri-apicaux par une
exposition bactérienne. Les cytokines sont des éléments clés de ces réactions, agissant sur les cellules, les nerfs et les vaisseaux.
- l’inhibition nerveuse par des métabolites bactériens. Pano- donne lieu à des sensations brèves et modérées. Les change-
poulos et al. (1983) ont montré que l’acide lactique produit ments tissulaires au sein d’une pulpe enflammée ont été lar-
par les bactéries des caries profondes n’excitait pas les gement décrits (Dummer et al., 1980 ; Klausen et al., 1985 ;
fibres nerveuses intratubulaires Aδ, contrairement à l’action Woda et al., 1999) : celle-ci présente des seuils de sensibilité
algogène observée dans d’autres tissus, mais diminuait de abaissés et fait l’objet de changements tissulaires qui vont
façon réversible les potentiels d’action provoqués par entraîner une allodynie/hyperalgésie. L’application de froid
d’autres stimuli. Cela pourrait expliquer en partie la relative ou de chaud provoque une douleur qui dure après la cessa-
insensibilité thermique des dents cariées fortement infec- tion du stimulus. L’allodynie mécanique résultant des tests de
tées par les lactobacilles (Hahn et al., 1993), ainsi que l’ab- percussion et pression exercés sur le desmodonte est moins
sence de corrélation entre la densité nerveuse sous les connue, bien que fréquente. Khan et al. (2007) et Owatz et al.
caries et la douleur (Rodd et al., 2001) ; (2007) ont étudié l’incidence de l’allodynie mécanique et ont
- l’éventuelle annulation de l’effet algogène de certaines montré que plus de 50 % des pulpes avec un diagnostic de
cytokines inflammatoires, comme le TNF-α et l’IL6, par la pulpite irréversible entraînaient également une allodynie
libération de peptides opioïdes (β-endorphine et/ou mécanique. De plus, les patients atteints de pulpite avec allo-
enképhalines) issus des cellules immunitaires (lymphocytes) dynie mécanique étaient plus algiques que ceux atteints de
(Członkowski et al., 1993). De même, la bradykinine induit la pulpite irréversible sans allodynie mécanique, ce qui peut
synthèse d’enképhalines à effet antalgique (Kudo et al., avoir des conséquences thérapeutiques puisque la douleur
1986) ; préopératoire est un facteur de risque pour la survenue de
- la vasoconstriction. De nombreux facteurs peuvent entraî- douleurs postopératoires (Werner et al., 2010).
ner une vasoconstriction (endothéline vasculaire, catécho-
lamines et neuropeptides des fibres sympathiques) qui L’allodynie observée peut s’expliquer de plusieurs façons,
limite les phénomènes algiques favorisés par une augmenta- par :
tion de la pression pulpaire. - activation de mécanorécepteurs nociceptifs intrapulpaires ;
Inversement certaines pulpes peuvent être douloureuses - sensibilisation de fibres collatérales pulpo-parodontales ;
sans signes marqués d’inflammation (Seltzer et al., 1963). - médiateurs inflammatoires d’origine bactérienne diffu-
sant dans le péri-apex avant nécrose complète entraînant
4 - Sémiologie l’activation de nocicepteurs parodontaux ;
Une pulpe saine n’est pas sensible spontanément et la stimu- - sensibilisation centrale causée par activation des noci-
cepteurs pulpaires.
lation provoquée dans le cadre des tests diagnostiques
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et 2006b) et sont probablement responsables de la résorp- La cinétique de progression des lésions dépend des caracté-
tion osseuse et radiculaire observée dans les lésions chro- ristiques individuelles et combinées des pathogènes et des
niques. CXCL8 a par ailleurs un rôle déterminant sur l’activité défenses de l’hôte. Divers mécanismes sont impliqués dans
et le recrutement des ostéoclastes (Bendre et al., 2003). ces phénomènes. Hashioka et al. (1994) ont par exemple
RANK-L induit aussi la production de CCL2, CCL3, CCL5, et montré que les symptômes cliniques et la taille des lésions
CXCL9 par les ostéoclastes, suggérant une boucle d’amplifi- étaient corrélés à la présence d’enzymes bactériennes de
cation composée de signaux autocrines et paracrines pen- dégradation de la matrice extracellulaire (collagénase ou
dant la différenciation en ostéoclastes (Kim et al., 2006b) ; chondroïtinase et hyaluronidase). L’équipement génétique
- une voie indirecte. Les lipopolysaccharides peuvent agir joue également un rôle comme l’indiquent les expérimenta-
directement sur certaines cellules, à différentes étapes, et tions animales avec des animaux invalidés génétiquement
entraîner l’activation des ostéoclastes indépendamment de pour tel ou tel récepteur ou messager de voie de signalisa-
toute sécrétion de cytokines pro-inflammatoires. tion cellulaire, ou avec des sujets ayant des déficiences
Les réactions tissulaires décrites précédemment aboutissent congénitales (pour revue, voir Stashenko, 2002).
également à la destruction tissulaire et à la résorption
osseuse qui se matérialiseront, à l’examen radiographique, par
2 - Exacerbation
des changements quantitatifs et qualitatifs. Les signes les Le passage d’une forme asymptomatique à une forme sympto-
plus utilisés sont l’épaississement desmodontal, la radio- matique n’est pas bien connu. Les infections aiguës sont en
clarté osseuse et les changements de structure des trabécu- général liées à des bactéries virulentes au stade planctonique,
lations osseuses (Brynolf, 1978 et 1979 ; Orstavik et al., 1986 ; à des diminutions des défenses ou à des propriétés bacté-
Matossian et al., 2005) (fig. 4.4). Les phénomènes de remanie- riennes particulières. Il a été démontré, pour certains patho-
ment tissulaire touchent également la dentine et le cément gènes, que des gènes codant pour la virulence sont plus
qui présentent des résorptions à des degrés divers dans la exprimés dans les cellules planctoniques que dans les bacté-
plupart des cas (Delzangles 1989). ries quand elles sont organisées en biofilm (Furukawa et al.,
2006). L’invasion des tissus périradiculaires se fait après des
changements d’équilibre microbien et peut aboutir à la forma-
tion d’un abcès. Certaines cytokines récemment identifiées,
comme l’IL17 et l’IL27, jouent un rôle dans la modulation des
phénomènes inflammatoires et le passage de l’état chronique
asymptomatique à symptomatique (Colić et al., 2007 et 2009).
On peut également noter que le passage en phase aiguë peut
survenir à la suite d’un traitement endodontique.
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Tableau 4.3 Proposition de critères diagnostiques des maladies aiguës pulpaires et parodontales d’origine pulpaire (d’après Woda
et al., 1999).
Maladie et synonymes Critères diagnostiques
Pulpite aiguë réversible • Présence d’une cause expliquant l’existence de l’inflammation pulpaire
Hyperémie pulpaire • Douleur spontanée absente ou discrète
Pulpite subaiguë • Douleur provoquée par un test de sensibilité se prolongeant peu de temps au-delà de la
Prépulpite stimulation
Pulpite aiguë débutante
Pulpite aiguë irréversible • Présence d’une voie de contamination bactérienne du tissu pulpaire
Pulpite aiguë • Douleur spontanée
Carie du troisième degré • Réponse positive aux tests de sensibilité pulpaire*
Pulpite aiguë séreuse
Pulpalgie aiguë
Pulpite aiguë purulente
Pulpo-parodontite
Parodontite apicale aiguë • Existence d’une contamination parodontale d’origine bactérienne issue de l’endodonte
Parodontite apicale aiguë non suppurée • Réponse négative aux tests de sensibilité pulpaire
Parodontite apicale symptomatique • Douleur spontanée et exacerbée par la percussion ou la pression
• Absence de douleur à la palpation apicale
Abcès apical aigu • Existence d’une contamination bactérienne parodontale d’origine endodontique
Parodontite aiguë suppurée • Réponse négative aux tests de sensibilité pulpaire
Parodontite péri-apicale aiguë suppurée • Douleur spontanée et exacerbée par la percussion
Abcès alvéolaire aigu • Douleur à la palpation apicale**
Cellulite collectée
Abcès sous-périosté
Abcès secondaire • Critères identiques à ceux de l’abcès apical aigu
Abcès phœnix • Image osseuse radio-claire de lésion d’origine endodontique
Abcès récurrent
Abcès recrudescent
Abcès apical chronique
* Réponse douloureuse à la percussion possible dans le cas d’une pulpo-parodontite.
** Tuméfaction sous-périostée ou sous-muqueuse possible.
Tableau 4.4 Proposition de critères diagnostiques des maladies chroniques pulpaires et parodontales d’origine pulpaire (d’après
Woda et al., 1999).
Maladie et synonymes Critères diagnostiques
Pulpite chronique • Dent asymptomatique
Pulpalgie chronique • Réponses atténuées aux tests de sensibilité pulpaire (la vitalité pulpaire n’est souvent
Pulpite asymptomatique objectivée que par une manœuvre invasive intrapulpaire)
Pulpite chronique ouverte • Selon la forme clinique, présence d’un ou de plusieurs signes suivants :
Pulpite ulcéreuse - pulpe exposée
Pulpite hyperplasique - polype pulpaire
Pulpite chronique fermée - calcification de l’endodonte
Pulpite dégénérative - image radiologique de granulome interne, résorption interne
Granulome interne - image radiologique d’ostéosclérose péri-apicale
Résorption interne - image radio-claire péri-apicale
• Présence d’une cause expliquant l’existence de l’inflammation pulpaire
Nécrose asymptomatique • Dent asymptomatique
Carie du quatrième degré • Réponse négative aux tests de sensibilité pulpaire*
Gangrène pulpaire
Nécrobiose
Parodontite apicale chronique • Dent asymptomatique
Granulome apical • Réponse négative aux tests de sensibilité pulpaire
Kyste radiculo-dentaire • Image radio-claire d’une lésion osseuse d’origine endodontique
Fistule • Présence d’un ostium fistulaire dont la relation avec la dent causale est objectivée à la
Parodontite apicale chronique purulente radiographie par l’introduction d’un cône de gutta
Parodontite péri-apicale chronique suppurée
Parodontite alvéolaire chronique
* Le diagnostic ne peut pas être porté dans les 6 ou 7 mois qui suivent un traumatisme.
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sée. Les recommandations de la Haute Autorité de Santé ticulier défini en fonction de l’état de santé du patient, qui
sont synthétisées dans le tableau 4.6. peut contre-indiquer certains traitements, et de la valeur
intrinsèque de la dent dans un projet thérapeutique global et
notamment prothétique (Zitzmann et al., 2009). Enfin, le trai-
tement peut être mené en plusieurs phases : une phase d’ur-
IV - Traitement d’urgence des gence et une phase retardée, le traitement d’urgence ne
pathologies pulpaires et péri-apicales devant pas compromettre les chances de succès du traite-
ment définitif à venir.
La prise en charge des pathologies douloureuses d’origine
pulpaire et parodontale s’appuie sur notre connaissance
de la physiopathologie, des informations issues de l’anam- A - Objectifs thérapeutiques
nèse, de l’examen clinique et des tests diagnostiques. Il est Les changements histo-physio-pathologiques pulpaires et
important de signaler à cet égard que de nouveaux proto- parodontaux sont principalement dus à :
coles thérapeutiques peuvent venir modifier rapidement
- des agressions non infectieuses (chocs, fraisage sans irriga-
nos comportements cliniques.
tion ou très proche de la pulpe, etc.) ;
- l’exposition aiguë de la pulpe aux pathogènes du milieu
L’utilisation du microscope opératoire permet par exemple de buccal après un traumatisme ;
mieux apprécier l’état de la plaie dentinaire et de mieux - des expositions chroniques à des pathogènes lors de caries
contrôler l’exérèse des tissus infectés sans effraction pulpaire ou après exposition aiguë traumatique et fracture d’un frag-
(Selden, 2002 ; Del Fabbro et al., 2009). La mise au point de ment coronaire.
matériaux cliniques biocompatibles et étanches de type
ciments – Pro-Root MTA® (Dentsply-Maillefer, France) ou Bio-
Les objectifs thérapeutiques seront donc différents selon
dentine® (Septodont, France) par exemple – permet d’envisa- les situations. L’objectif du traitement est :
ger des réparations tissulaires et la conservation partielle de - de stopper ou limiter l’inflammation en cours afin de
pulpes dans des situations où la pulpectomie totale était favoriser la réparation tissulaire ;
auparavant la seule thérapeutique indiquée (Modena et al., - d’éliminer les micro-organismes et les substances irri-
2009 ; Bakland, 2009 ; Witherspoon, 2008). La possible revas- tantes des tissus dentaires par :
cularisation de dents à pulpe nécrosée ouvre également la • curetage et désinfection dentinaire en cas de pulpite
voie à de nouvelles thérapeutiques (Banchs et Trope, 2004 ; réversible,
Murray et al., 2007). Ces progrès incitent à suivre la littérature • pulpotomie et désinfection pulpaire quand une partie
scientifique de près, dans un domaine en pleine évolution. de la pulpe présente une forme irréversible d’atteinte,
Il ne faut par ailleurs pas perdre de vue que le choix d’un mais que le reste garde un pouvoir de cicatrisation/
réparation,
traitement doit toujours être effectué dans un contexte par-
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canaux. Cliniquement, si un saignement persiste après pulpo- étant les plus à risque), la prise de corticoïdes dans le cadre
tomie dans un canal, la pulpectomie devra être réalisée dans d’une affection générale et la présence d’un œdème préopé-
ce canal. ratoire. Après obturation endodontique, 40 % des patients
Les douleurs postopératoires sont plus fréquentes après pul- rapportaient des douleurs, faibles dans la plupart des cas, 12 %
pectomie qu’après pulpotomie (pour revue, voir Hargreaves des patients ressentant des douleurs modérées à sévères
et Seltzer, 2002) du fait de la différence d’indication des deux (échelle visuelle analogique : 4-5). Les facteurs prédictifs des
techniques, les pulpectomies étant conduites sur des pulpes douleurs étaient les mêmes que précédemment avec, en plus,
dont le statut bactérien n’est pas toujours facile à définir. la taille des lésions péri-apicales, un antécédent de douleur
après préparation et le traitement effectué en une séance.
c - Pulpite irréversible associée à une allodynie mécanique Si la dent est déjà traitée endodontiquement, il faut effectuer
Dans le cas d’une pulpite irréversible avec dent sensible à la le retraitement endodontique complet. Si le temps manque et
percussion, il a été montré que la mise en sous occlusion per- qu’un seul canal est à l’origine de la PAA, on peut ne retraiter
met d’améliorer le soulagement de la douleur (Rosenberg que ce canal. Le retraitement peut être compliqué par la pré-
et al., 1998). Une prescription antalgique adaptée à la douleur sence de reconstitutions et/ou d’ancrage radiculaires qu’il faut
complète le traitement. éliminer avant de désobturer le canal, négocier les obstacles
d - Parodontite apicale aiguë intracanalaires (calcifications, butées, etc.). Les douleurs étant
exacerbées par le moindre contact avec la dent, ceci est diffi-
La parodontite apicale aiguë (PAA) est liée à la présence de
cilement possible au cours de la consultation d’urgence et si
bactéries dans l’endodonte (Kakehashi et al., 1965). L’équilibre
c’est le cas la procédure ne peut être envisagée qu’après l’ob-
quiescent entre les bactéries canalaires et les défenses de
tention d’une anesthésie profonde.
l’organisme est rompu. Le desmodonte ou la lésion péri-api-
Il est souvent plus judicieux de programmer un second ren-
cale préexistante entre dans un état inflammatoire aigu qui,
dez-vous après avoir mis la dent en sous-occlusion et pres-
cliniquement, se traduit par l’apparition de douleurs impor-
crit un traitement antalgique/anti-inflammatoire adapté aux
tantes, spontanées et exacerbées par les contacts dentaires.
douleurs intenses. Dès que les signes douloureux ont disparu,
La première étape du traitement consiste à effectuer un
le démontage des éléments corono-radiculaires est entrepris
parage canalaire associé à une désinfection, c’est-à-dire ten-
et le traitement endodontique effectué. Suite à l’épisode
ter d’éliminer la totalité des débris organiques encore pré-
douloureux, il est rarement difficile de motiver et convaincre
sents dans l’endodonte (Sutherland et Matthews, 2003). La
le patient du bien-fondé de l’intervention.
question de la supériorité d’un traitement en une séance par
rapport à un traitement en deux séances n’est pas tranchée e - Abcès apical aigu
(Spångberg, 2001 ; Bergenholtz et Spångberg, 2004 ; Figini
et al., 2007 ; Penesis et al., 2008 ; Balto, 2009). Important ! Il s’agit d’une parodontite apicale suppurée. La
Si la dent n’est pas traitée endodontiquement, la cavité d’ac- présence de pus dans la lésion osseuse exacerbe les dou-
cès est réalisée, les canaux sont mis en forme et désinfectés leurs. L’objectif du traitement est double : supprimer la
conventionnellement (Simon et Pertot, 2003). Une médica- douleur et éviter la dissémination de l’infection dans les
tion à l’hydroxyde de calcium est mise en place dans les tissus environnants. Le traitement d’urgence consistera à
éliminer les tissus endodontiques infectés et à drainer la
canaux. Son pH élevé favorise le retour à la normale après collection suppurée (Matthews et al., 2003).
l’acidification induite par les bactéries et le processus inflam-
matoire (Enkel et al., 2008). La dent est ensuite obturée avec
une obturation provisoire étanche et mise en sous-occlusion. Si l’endodonte est accessible et perméable, le drainage intra-
Une prescription adaptée à la situation complète l’acte canalaire est le plus simple à obtenir. Après instrumentation
chirurgical. La disparition des douleurs s’effectue en et désinfection des canaux, une lime de petit diamètre est
48 heures. Le patient est reconvoqué pour la suite du traite- utilisée à 1 mm au-delà du foramen. Si du pus est présent
ment endodontique, qui peut être complété dans la séance dans la lésion apicale, celui-ci remonte immédiatement dans
suivante si toute symptomatologie a disparu. le canal et, grâce à cette décompression, le patient est immé-
Il faut noter que les douleurs post-traitement endodontique diatement soulagé.
sont fréquentes et concernent près de la moitié des patients La dent peut être laissée ouverte pendant 48 heures afin de
(Hargreaves et Seltzer, 2002). Deux études prospectives ont poursuivre le drainage. Cette notion a longtemps été contro-
étudié l’incidence de ces douleurs et les facteurs prédictifs de versée, arguant du fait que le canal devenait alors une voie de
leur apparition, l’une après préparation canalaire sans obtura- recontamination potentielle par les bactéries de la cavité
tion (Glennon et al., 2004), l’autre après obturation endo- buccale. Sans que l’on puisse dire aujourd’hui que l’idée de
dontique (Ng et al., 2004). Soixante-cinq pour cent des laisser la dent ouverte en interséance soit adoptée de façon
patients rapportaient des douleurs dans les 48 heures après consensuelle, une grande majorité de praticiens reconnaît
préparation canalaire, mais qui n’étaient intenses (échelle que les avantages sont largement supérieurs aux risques
visuelle analogique : 4-5) que dans 10 % des cas. Les facteurs encourus avec la fermeture de la dent.
prédictifs de ces douleurs postopératoires étaient la présence Si l’endodonte n’est pas accessible, certains proposent de
d’une douleur préopératoire, le type de dent (les molaires trépaner l’os alvéolaire en regard de la lésion enflammée
66
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68
D - Cellulites particulières
1 - Cellulite subaiguë et chronique
Ce type de cellulite résulte d’une infection installée, consé-
cutive à un traitement incomplet ou à une absence de traite-
ment. Elle peut évoluer pendant plusieurs mois et se
matérialiser par l’apparition d’une fistulisation buccale ou Figure 4.9 Vue sur crâne sec du trajet de l’aiguille jusqu’à l’échan-
transcutanée. crure mandibulaire.
69
C’est une cellulite moins virulente que les cellulites précé- b - Prise en charge primaire
demment décrites ; on observera une fistule au niveau de la La prise en charge devra être effectuée en milieu hospitalier spé-
dent causale ou du foyer infectieux. En cas de tuméfaction, cialisé dans les plus brefs délais avec le maintien des voies
celle-ci ne sera qu’intermittente. aériennes, une éradication totale des foyers infectieux et une mise
en place de drainages intrabuccaux et extra-buccaux accompa-
a - Prise en charge primaire gnés d’un traitement médical de soutien (perfusion, intubation,
La prise en charge doit se faire en milieu hospitalier spécia- anticoagulants ) et d’une hospitalisation (Zeitoun et Dhanarajani
lisé afin de procéder à l’ablation chirurgicale du foyer infec- 1995 ; Flynn, 2000 ; Parhiscar et Har-El, 2001 ; Bratton et al., 2002).
tieux et de la fistule. La dent causale sera extraite et d’autres Une antibiothérapie à large spectre sera instaurée par voie
foyers infectieux seront systématiquement recherchés. Le intraveineuse, associée à une prescription antalgique. Les
traitement pharmacologique est le même que pour les drains seront lavés à la polyvidone iodée 6 fois par jour
pathologies décrites précédemment. jusqu’à trouver 3 lavages successifs propres. Le patient restera
hospitalisé jusqu’à son rétablissement et on s’assurera de
b - Prise en charge secondaire l’absence de tout foyer infectieux avant sa sortie. Le pronos-
Le patient sera revu au bout de 48 heures et de 72 heures Il tic vital du patient dépend du temps écoulé entre la diffu-
peut s’avérer nécessaire de planifier une correction esthé- sion de l’infection et l’hospitalisation.
tique des éventuelles séquelles de la fistulisation transcuta-
née. L’évolution est globalement positive. 3 - Cellulite gangréneuse
Il s’agit d’une cellulite due à des germes anaérobies généra-
2 - Cellulite maxillo-faciale odontogène diffuse teurs de gaz et de nécrose tissulaire.
Il s’agit d’une cellulite très grave nécessitant une hospitali- a - Signes cliniques
sation dans les plus brefs délais. Elle fait en général suite à
une cellulite circonscrite mais peut cependant diffuser C’est l’évolution d’une cellulite circonscrite en l’absence ou
d’emblée. Ses complications sont graves et potentielle- malgré une antibiothérapie. À la palpation, on reconnaîtra
ment mortelles en raison de la propagation infectieuse une crépitation neigeuse, qui signe la présence de gaz, et une
vers les voies aériennes ou le médiastin. nécrose tissulaire ainsi qu’une altération de l’état général
(hyperthermie à 40 °C, pâleur, asthénie) très marquée.
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