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Le statut immunitaire des crustacés est étroitement dépendant de variables de différents ordres :
Les prébiotiques constituent en effet la nourriture des bactéries intestinales, ou plutôt leurs «
friandises » : elles n’en ont pas besoin pour vivre, mais ils favorisent la croissance des
bactéries et leur permettent d’exercer plus efficacement leurs fonctions bénéfiques sur la
santé de l’hôte.
Pour plus de justesse, nous pouvons aussi parler d’aliments à effet prébiotique.
2. Où trouve-t-on les prébiotiques ?
Les fibres alimentaires, sources de prébiotiques, sont des composants des cellules végétales et
sont localisées dans la paroi cellulaire ou dans le cytoplasme (c’est-à-dire à l’intérieur de la
cellule).
On retrouve donc des fibres dans tous les alimentes d’origine végétale : les fruits et les légumes,
les céréales, les légumineuses, … mais leur teneur peut varier significativement selon les
végétaux.
En effet pour enrichir son alimentation en fibres alimentaires, certains végétaux sont à
privilégier comme le montre l’illustration ci-dessous qui présente les aliments les plus riches en
fibres et donc possédant un effet prébiotique.
3. Interaction prébiotiques – bactéries
Les bactéries intestinales sont capables de digérer les fibres alimentaires et de les
décomposer. Cette digestion libère des composés bénéfiques à l’organisme (dont le
propionate et le butyrate, des acides gras à chaîne courte).
4. Le rôle des prébiotiques
L’effet prébiotique d’un aliment est apporté par sa teneur en fibres.
Elles progressent donc intactes au sein de l’appareil digestif haut, résistant aux différents
processus de dégradation de la digestion (action des sucs gastriques, libération des enzymes
digestives…).
Lorsqu’elles progressent dans l’intestin, elles vont entrer en contact avec les bactéries qui sont
de plus en plus représentées au fur et à mesure de l’avancée vers le côlon.
III. LES PROBIOTITES
1. DÉFINITION DES PROBIOTIQUES
La source de souches probiotiques peut être la flore intestinale d’une autre espèce de
crevette, ainsi une souche de Pediococcus isolée chez Farfantepenaeus californensis
augmente la résistance de L. vannamei aux virus WSS et IHHN (Infectious hypodermal and
hematopoietic necrosis) (Leyva-Madrigal et al., 2011).
De ces bioflocs des souches de Bacillus probiotiques ont pu être isolées, ces
probiotiques ont permis une diminution de la flore vibrionacée présente dans l’eau
ainsi qu’une augmentation de l’immunocompétence de L. vannamei (Ferreira et al.,
2015).
3. Modes d’action des probiotiques
Les modes d’action des probiotiques sont très variés
Cette compétition peut être observée sur la surface de toutes les muqueuses
de l’hôte : oro-labiale, gastro-intestinale et urogénitale (Adams, 2010).
Une autre voie de contrôle-synthèse de molécules inhibant leur prolifération:
Effet bactéricide
Effet bactériostatique
Parmi les molécules impliquées, on retrouve des molécules à activité directe par lyse
bactérienne, comme les bactériocines, le lysozyme, le peroxyde d’hydrogène et des
molécules (Verschuere et al., 2000) à activité indirecte par la compétition pour les
éléments nutritifs clefs tels que les sidérophores (De et al., 2014 ; Tinh et al., 2007)
Forte compétition entre bactéries: fer en faible quantité
les sidérophores sont considérés comme des peptides antimicrobiens très efficaces (De et al.,
2014; Thomas et al., 2004).
L’équilibre de la flore bactérienne peut aussi être modifié par d’autres paramètres tels qu’un
processus de fermentation lactique, une modification du pH par la synthèse d’acides
organiques ou la synthèse d’enzymes lytiques, comme dans le cas de protéases (Sugita et
al., 1997).
2. Atténuation de virulence des pathogènes
Le quorum sensing est couramment impliqué dans les processus pathologiques, la
perturbation de ce système serait donc une stratégie d’atténuation de la virulence des
bactéries pathogènes (Defoirdt et al., 2006).
Certains probiotiques issus des genres Lactobacillus et Bifidobaterium ont la capacité
de dégrader les molécules signal du quorum sensing utilisées par des bactéries
pathogènes (Brown, 2011).
capacité à interférer avec le quorum sensing est appelée quorum quenching, cette
stratégie a également été étudiée dans des élevages larvaires de Litopenaeus
vannamei (Zheng et al., 2016).
3. Stimulation du système immunitaire
La stimulation du système immunitaire peut être déclenchée par l’exposition des animaux
aux molécules immunostimulantes des bactéries (lipopolysaccharide (LPS)), levures
(glucanes) ou algaux (alginates) (Bachère, 2003)
Le LPS est un immunostimulant capable de provoquer le recrutement et la prolifération
des hémocytes après injection chez Crangon crangon (Lorenzon et al., 1999).
Les β-1,3-glucanes issus de levures administrées par voie orale à L. vannamei ont eu pour
effet de stimuler les gènes impliqués dans l’immunité (Zhao et al., 2013) et augmenter la
résistance de juvéniles à une infection par WSSV (White spot syndrome vius) (Rodríguez et
al., 2007)
Une administration alimentaire d’alginate a notamment provoqué chez L. vannamei une
augmentation de l’expression des gènes immunitaires et une meilleure résistance à V.
alginolyticus (Cheng et al., 2005b; Yudiati et al., 2016).
Il est à noter toutefois que, dans certains pays producteurs de crevettes, une souche de Vibrio
alginolyticus est distribuée comme probiotique dans
IV. les symbiotiques
Les symbiotiques sont des substances qui réunissant à la fois un prébiotique et un probiotiques
agissant en synergie. Un prébiotique est un ingrédient alimentaire non digestible dans
l’organisme mais qui stimule sélectivement la croissance et ou l’activité de certaines bactéries.
Autrement dit les prébiotiques servent d’aliment aux probiotiques. Un probiotique est un
microorganisme vivant ou mort. Ingéré en quantité suffisante, il exerce un effet positif sur la
sante. En effet ils sont principalement des bactéries et des levures qui participent au bon
fonctionnement de l’organisme pour le maintenir en bonne santé dans l’organisme.
Considérant qu’un symbiotique n’est pas qu’une simple combinaison d’un probiotique et d’un
prébiotique, les chercheurs distinguent désormais deux types de symbiotiques :
1. Application des symbiotiques pour la santé des crustacées
Les symbiotiques sont utilisés dans l’élevage de crevettes pour améliorer la santé, la croissance et la résistance
aux maladies.
Alimentation : Les symbiotiques sont souvent incorporés dans l’alimentation des crevettes, ils sont mélangés
avec la nourriture pour que les crevettes les ingèrent naturellement.
Eau d’Élevage : Certains symbiotiques sont ajoutés directement à l’eau d’élevage et peuvent aider à maintenir un
environnement aquatique sain et à réduire la charge bactérienne.
Milieu de Culture : Les crevettes sont élevées dans des bassins ou des viviers de ce fait on peut utiliser Les dans
ce milieu de culture par introduction pour favoriser une flore intestinale bénéfique.
Injection : Dans certains cas, les symbiotiques peuvent être administrés par injection directe dans les crevettes.
Contact Direct : Les symbiotiques peuvent également être appliqués par contact direct avec les crevettes, par
exemple lors de la manipulation ou du tri.
2. TYPES DE SYMBIOTES