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GROSSESSES À RISQUE

PLACENTA

saignement indolore lors de la rupture des membranes avec souffrance fœtale


 La placenta est bas insérée (en partie ou en totalité) sur le segment inférieur immédiate. Elle doit être distingue d’une rupture d’un sinus marginal survenant sur
de l’utérus (entre le col est le corps). L’hémorragie est en rapport avec le un placenta bas inséré, et dans ce cas le saignement est d’origine maternelle et ne
développement du segment inférieur de l’utérus au troisième trimestre qui est s’accompagne pas de souffrance fœtale
plus rapide que le placenta, ce qui induit une déchirure des vaisseaux unissant
les deux compartiments. La placenta prævia est favorisée par la multiparité, FIÈVRE ET
l’âge maternelle avancé, les antécédents de fausses couches, de curetage, les GROSSESSE
grossesses multiples les antécédents de césarienne de myomectomie (cicatrice
utérine), les séquelles d’endométrite et les fibrome sous muqueux. L’hyperthermie induit une tachycardie fœtale et peut être responsable
L’échographie est l’élément essentiel du diagnostic, la classification de Bessis d’une souffrance fœtale aiguë. Elle stimule la contractilité utérine avec un risque
distingue les PP de type I latéral qui reste à distance de l’orifice interne du majeur de menace d’accouchement prématuré.
col ; les PP de type II marginal affleurant l’OCI ; le PP de type II ou partiel
Devant toute fièvre isolée on suspecte systématiquement la
recouvrant partiellement le col et les PP de type IV ou PP central ou total
(recouvrant). Le premier saignement survient entre 28 et 32 SA, sans douleur listériose et on traite avec l’amoxicilline 3g/j pendant 15
ni de signe de choc. L’utérus est souple. La présentation fœtale est haute, jours.
mobile, souvent anormale transversale ou podalique. Le TV risque d’aggraver L’infection urinaire est favorisée par l’insuffisance de boissons,
les saignements. Lorsque le placenta est à moins de 3 cm de l’orifice interne l’hypotonie progestéronique des voies excrétrices, la glycosurie, et la compression
du col le risque hémorragique est important. L’hémorragie fœtale est urétrale par l’utérus au 3e trimestre. Elle devrait être recherché systématiquement par
fréquente avec risque d’anémie fœtale et d’immunisation fœto-maternelle. La des bandelettes réactives urinaires car les formes asymptomatiques sont fréquentes.
RPM a un effet bénéfique sue les saignements. L’accouchement prématuré est La pyélonéphrite est la cause la plus fréquente de fièvre au cours de la grossesse.
fréquent. La procidence du cordon est fréquente. Le placenta accreta peut se L’ECBU doit être fait mensuellement devant un diabète ou des antécédents
développer chez une femme qui présente un PP antérieur sur une cicatrice de d’infection urinaire au cours de la grossesse. Le traitement est l’amoxicilline 3 g/j.
césarienne ; La CIVD peut survenir. Lorsque les saignements sont modérés, le
repos strict associé à du salbutamol fait cesser les saignements. En cas de Syndrome Abdominaux Fébriles : appendicite, cholécystite, hépatite,
saignements trop abondants ou persistants, l’accouchement est indiqué, soit intoxication alimentaire…
par voie basse (PP latéral) ou par césarienne (PP recouvrant) Hyperthermie isolée : la listériose doit être évoquée devant toute fièvre
isolée de la femme enceinte et doit être traitée par amoxicilline (3g/j pendant 15j) et
HÉMATOME RÉTRO- un antipyrétique. La symptomatologie de la listériose est polymorphe : syndrome
grippal, fièvre isolée évoluant en deux temps, manifestations ORL, méningés,
PLACENTAIRE  pulmonaires…
C’est le décollement prématuré d’un placenta normalement inséré. 30 à 50%
des HRP surviennent chez des patientes présentant une HTA (50%) ou une Hyperthermie Avec Signes d’Appel : la rubéole doit être
prééclampsie. Un traumatisme ou un choc abdominal peuvent être à l’origine systématiquement évoquée devant un exanthème cutané chez une femme
d’un HRP qui se manifeste le plus souvent sous forme d’une menace séronégative dans un contexte saisonnier et de contacte avec un enfant atteint.
d’accouchement prématuré, mais le plus souvent l’HRP survient sans cause L’herpès donne rarement une primo-infection sévère en-dehors des femmes
favorisante. Son diagnostic est avant tout clinique. Il s’agit d’une douleur immuno-déprimées. La plus parts des séroconversion par toxoplasmose sont
abdominale brutale en coup de poignard siégeant au niveau de l’utérus et asympto-matiques, il faut suspecté cette étiologie devant une fièvre modérée avec
irradiant en arrière, la douleur est permanente et s’accompagne de asthénie et polyadénopathie diffuse, le contrôle sérologique est systématique et
métrorragies de sang noir incoagulable, peu abondantes parfois absentes ; l’utilisation des macrolides immédiate.
l’utérus est tonique, douloureux ; avec souffrance fœtale aiguë ; au TV le col Hyperthermie d’origine obstétricale : au premier trimestre, il faut éliminer
et le segment inférieur sont durs en "sébile de bois" ; signes de choc. Les un avortement spontané ou provoqué. La rupture prématurée des membranes qui
formes atypiques ne sont pas exceptionnelles. L’ouverture de l’hématome va peut induire une chorio-amniotite.
entraîner un passage de thromboplastines placentaires dans la circulation Facteurs favorisant la récidive infectieuse : hémopathie (maladie de
maternelle responsable s’un syndrome de CIVD. Un bilan de la crase sanguine Hodgkin, leucémie aiguë), VIH, diabète.
est demandé en urgence (fibrinogène, plaquettes, TP). L’évolution spontanée
de l’HRP va se faire vers l’apparition de complications dans un délai parfois
bref ; Il existe toujours une diminution des échanges materno-fœtales ; mort
HTA ET
fœtale si la zone décollée est > à la ½ de la surface d’insertion utérine, trouble
La prééclampsie est GROSSESSE définit par l’apparition
de la coagulation (10%) pouvant s’aggraver (CIVD), nécrose corticale rénale
d’une HTA au 20e SA associée à une protéinurie significative. S’il existe des
dans les chocs graves, nécrose de l’utérus (apoplexie utéro-placentaire),
œdèmes, elle définit la forme classique anciennement nommée « toxémie
rupture utérine ainsi q’un taux élevé d’hémorragie de la délivrance (20%) due
gravidique ». Une albuminurie > 0.3 g/L ou > 0.5 g/24h est pathologique. La
à l’inertie utérine. Le RCF est le plus souvent non réactif et aplati (qui a perdu
présence d’une protéinurie > 1 g/24h représente une valeur péjorative. L’oligurie est
les oscillations rapides physiologiques) ; le signe principal de la souffrance
un signe tardif. La toxémie gravidique est plus fréquente chez la primipare.
fœtale au cours du travail est l’apparition de décélérations du RCF lors de
chaque contraction utérine ou en cas d’hypertonie utérine. Il faut évacuer
rapidement l’utérus même en cas de mort né ; la césarienne (CI de la Classification de l’HTA au cours de la grossesse
péridurale) s’impose en cas d’enfant de viabilité certaine et si l’accouchement - Type I : prééclampsie - Type II : HTA chronique
n’est pas imminent ; l’accouchement par voie basse est tolérée quand le fœtus - Type III : type I + II - Type IV : HTA gravidique
est vivant en cas d’hématome modéré, pas de souffrance fœtale, évolution
rapide de l’accouchement après rupture des membranes et dans le cas ou le
fœtus est mort ou non viable. La révision utérine est systématique ainsi que les L’anomalie essentielle dans la toxémie gravidique est le défaut de
ocytociques (prévenant l’atonie utérine). La mortalité fœtale est de 30 à 60% placentation par anomalie de colonisation des artères spiralées par les cellules
des cas. On prévient l’HRP chez les femmes à risque (ATCD D’HRP, HTA) trophoblastiques responsable de l’ischémie utéro-placentaire. Cette anomalie débute
par l’aspirine à 80mg/j entre la 14e SA et 35e SA. Plasma frais congelé en cas tôt dans la grossesse (12e SA) et est largement accentuée par les lésions endothéliales
de trouble de coagulation… (anomalie de la synthèse de la prostacycline et de thromboxane A2)  déséquilibre
Autres causes de l’hémorragie du troisième trimestre de grossesse entre prostacycline et thromboxane A2.
Rupture utérine Les complications maternelles sont : la prééclampsie sévère qui est
Hématome décidual marginal ou rupture du sinus marginal définit par une HTA > 160/110 mmHg, une protéinurie > 3 croix (> 1.5g/24h), une
Hémorragies de Benckiser : hémorragies fœtales par dilacération de oligurie < 500 mL/24h (reflet de l’hypovolémie), associées souvent au signes
vaisseaux ombilicaux insérés sur les membranes. elle survient lors de la suivants (douleur en barre épigastrique ou " signe de Chaussier ", des phosphènes,
rupture spontanée ou artificielle de la poche des eaux. Elle se manifeste par un acouphènes, amaurose transitoire, une hyperréflexie, des œdèmes généralisés). Le

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HELLP syndrome est une complication qui peut être isolée ou associée à la A long terme les femmes ayant présentées un diabète gestationnel risque (dans 50%
prééclampsie, sa définition est biologique et associe une hémolyse, une des cas) de développer un DNID, et les enfants nés de ces mères présente un risque
cytolyse hépatique (transaminases>70UI/L) et une thrombopénie (< accru d’obésité, d’intolérance au glucose ou diabète. Le dépistage du diabète
100 000/mm3) associés à des douleurs épigastriques. La crise d’éclampsie est gestationnel est systématique (uniquement chez les femmes ayants des facteurs de
précédée souvent par les manifestations de la prééclampsie, puis survient la risque pour certains) et doit être pratiqué entre la 24 e et la 28e SA : le test dépistage
crise convulsive qui débute par des fasciculations péribuccales, la crise tonico- de O’Sullivan consiste à consiste à doser la glycémie 1 heure après une charge de
clonique se généralise rapidement suivie de phase post-critique pouvant aller 50g de glucose, si la glycémie > 1.30g/l le test diagnostique complet avec une charge
jusqu’au coma ; la mort fœtale peut survenir pendant la crise convulsive. orale de 100g s’impose. Lorsqu’il existe des facteurs de risque un test de O’Sullivan
L’hématome rétroplacentaire est associé à une composante fibrinolytique est fait au 1er trimestre et répéter à la 24 e SA. La macrosomie est présente dans 20 %
prédominante (complique 5% des prééclampsie et 10% des HTA chroniques). des cas. Le risque de malformations congénitales n'est pas significativement
L’insuffisance rénale aiguë est liée à une nécrose corticale. Les autres augmenté (vraisemblablement parce que le trouble métabolique apparaît le plus
complications sont : OAP, infarctus du myocarde et rupture sous capsulaire du souvent après l'organogenèse). La morbidité néonatale est moins fréquente mais
foie. identique à celles des autres types de diabète
Complications fœtales : l’Hypotrophie fœtale complique 7 à 20 %
des grossesse avec HTA, sont apparition est tardive (3e trimestre) et sera L’hospitalisation n’est pas justifiée qu’en cas de complication ou de
détectée par la clinique (stagnation de la hauteur utérine) et la cassure ou mauvais équilibre du diabète. Le RCF à partir de 34 ou 36 SA 2x par semaine,
l’arrêt de la biométrie fœtale à l’échographie ; La mort fœtale. La prématurité échographie tous les 15 j. Le déclenchement de l’accouchement est souhaita-ble
est en générale provoquée pour le sauvetage fœtale ou maternelle. après 38 SA, la césarienne systématique est bondonnée.
Le bilan fœtal évalue la croissance et la vitalité du fœtus. On
évalue sa croissance par la hauteur utérine et par la biométrie fœtale tous les Facteurs de risque de diabète gestationnel
15j. l’évaluation de la vitalité se fait par la surveillance des mouvements actifs . Antécédents familiaux de diabète
fœtaux (MAF) et par l’enregistrement du rythme cardiaque fœtal (RCF) qui . Antécédents obstétricaux : macrosomie, MIU inexpliquée, malformation
avec l’échographie on fait le score de Manning ; le doppler ombilical mesure fœtale, HTA, hydramnios inexpliqué
l’indice de résistance placentaire, le doppler cérébral (la vasodilatation est . En cous de grossesse : obésité, prise de poids excessive, glycosurie
péjorative) et le doppler des artères utérines (marqueur précoce ayant une répétée, hauteur utérine excessive, infection récidivante, HTA,
prédictibilité à très long terme pour la survenue d’une complication de la prééclampsie
femme à risque. Chez la mère les examens complémentaires ayant une valeur
MENACE D’ACCOUCHEMENT PRÉMATURÉ
pronostique sont, l’uricémie qui est le paramètre prédictif le plus fidèle du
risque fœtal (un taux de 350µmol/L représente le seuil critique) ; une
thrombopénie < 100000/mm3 est de mauvais pronostic, ainsi que les PDF >
10mg/mL (CIVD) ; la protéinurie des 24h > 1g/24h ; l’évaluation du volume ● On appelle accouchement prématuré toute naissance survenant avant 37 SA et
plasmatique au bleu d’Evans est un excellent facteur prédictif, l’hypovolémie après 22 SA (anciennement 28 SA). La MAP représente la pathologie la plus
est en corrélation avec l’hypotrophie fœtale et précède toujours la constatation fréquente de la grossesse.
clinique ou échographique d’un RCIU. L’élévation de l’hématocrite traduit ● Les Causes Ovulaires (annexielle et fœtale) sont les suivant, placenta prævia,
une hypovolémie. l’HRP, l’hydramnios, la chorioamniotite, les grossesses multiples (mécanisme
Traitement : identique à celui de l’hydramnios : surdistension), malformation et autres pathologie
fœtale.
Indication d’hospitalisation

- PA diastolique  100 mmHg Les causes de l’hydramnios : diabète maternel, grossesse gémellaire
Les
- albuminurie  ++ ou 1g/24h (syndrome transfuseur-transfusé), malformations fœtales (atrésie de
Ca
- signes fonctionnels : céphalées, douleurs abdominales, métrorragies use l’œsophage, malformation neurologique, trisomie 21…), immunisation
- souffrance fœtal :  des MAF, anomalie du RCF, RCUI sévère s fœto-maternelle, infections materno-fœtales (syphilis,
- anomalies biologiques : hyperuricémie (brutale), thrombopénie, Ma toxoplasmose…)
cytolyse hépatique, trouble de l’hémostase. tern
elles sont subdivisées en causes locales : [toute malformation utérine congénitale
Le repos est indispensable en décubitus latéral gauche pour améliorer la (hypoplasie, utérus cloisonné, corné) ou acquis (synéchies, utérus cicatriciel,
perfusion utéro-placentaire. Les diurétiques et les IEC sont contre-indiqués. fibrome) ; la béance cervico-isthmique (congénitale ou acquise) est suspectée devant
Les antihypertenseurs plus utilisés sont l’-méthyldopa (Aldomet® : cp 250 les antécédents obstétricaux (avortement tardif, accouchement très prématurés ou
mg x 3/j), la dihydralazine (Népressol ®) et la nicardipine (Loxen LP50 : 1gél très rapide) et des modifications précoces du col utérin pendant la grossesse,
x2/j). Le labétalol (Trandate®) est prescrit en cas de tachycardie maternelle l’échographie endovaginale peut aider au diagnostic (déhiscence de l’orifice interne),
mais il peut être responsable d’hypoglycémie néonatale. La prévention de la en dehors de la grossesse, elle est diagnostiquée lors de l’examen clinique (une
prééclampsie et de l’hypotrophie fœtale est faite par l’aspirine (100 mg/j) bougie de Hégar n° 8 peut passer sans difficulté l’orifice interne) et/ou par hystéro-
jusqu’à la 36e semaine. Accouchement provoquée vers le 38e SA si HTA salpingographie, son traitement est préventif et consiste en cerclage du col utérin en
modérée sans souffrance fœtale. Prévention et traitement de la crise fin de premier trimestre et retiré à la 37 e semaine]. Les causes générales sont,
d’éclampsie par la sulfate de magnésium IV. l’infection qui est la principale cause des MAP, l’hyperthermie peut à elle seule être
responsable de l’apparition des contractions utérines ; L’infection urinaire doit être
systématiquement recherchée car elle est fréquente et souvent asymptomatique
GROSSESSE ET pendant la grossesse ; La présence de Gardnerella vaginalis et/ou de germes
DIABÈTE anaérobies au niveau vaginale pourrait être associée à un excès de prématurité. ; Un
Les hypoglycémies sont traumatisme peut aussi être responsable d’une MAP ; l’AEG. Les facteurs de risque
fréquentes au 1er trimestre, puis au 20e SA les besoins en insuline augmentent maternels sont fréquents (classe sociale défavorisée, conditions de travail pénibles,
(avec insulinorésistance) jusqu’à l’accouchement où ils diminuent âge < 18ans ou > 35ans, primiparité et la grande multipare (> 5 accouchements),
brutalement. La glycosurie n’est pas un reflet fiable du diabète (diminution du espacement de naissance < 2ans ou > 6ans).
seuil rénal du glucose au cours de la grossesse). La grossesse augmente
classiquement le risque d’aggravation d’une rétinopathie préexistante (surtout
proliférative), la coronaropathie contre-indique formellement la grossesse. La La rupture prématurée des membrane survient avant tout début de travail ●
bactériurie asymptomatique est fréquente (ECBU systématique), la toxémie (12 ou 24h) et non avant 37 SA. Le diagnostic est facile devant un Le
gravidique survient dans 30% des cas et constitue le principal facteur écoulement de liquide clair abondant sinon recherche de diamines
pronostic de la grossesse diabétique. L’existence d’une néphropathie patente oxydases Ces causes sont le placenta prævia, la BCI et l’hydramnios, et
au début de grossesse augmente le risque de prééclampsie. Les complications
ces conséquences sont le risque de chorioamniotite et d’accouchement
fœtales sont fréquentes, retard de croissance intra-utérine, souffrance fœtale,
mort fœtale in utero ; La macrosomie fœtale est liée à l’hyperinsulinisme prématuré. La CAT avant la 36e SA consiste en un traitement
fœtale consécutive à l’hyperglycémie maternelle, se traduit par une obésité diagnostic : contractions utérines douloureuses en salves +/- régulières et à
(poids > 90e percentile) et une splanchnomégalie et peut s’accompagner d’une intervalles de plus en plus rapprochés,parfis elles peuvent être résumées à une
hypertrophie septale (transitoire) et de traumatismes obstétricaux. pesanteur pelvienne ou à des douleurs lombaires. Les métrorragies sont toujours un
L’hypotrophie fœtale est plus fréquente chez la mère diabétique. Des troubles signe de gravité. Le TV examine le col utérin qui doit normalement être long,
métaboliques néonatales sont fréquents : hypoglycémie, hyperbilirubinémie, postérieur, fermé et tonique ; en cas de MAP (voir le tableau) des modifications sont
hypocalcémie, polyglobulie avec hyperviscosité sanguine. Le syndrome de constatées : raccourcissement, ramollisse-ment, perméabilité à l’OCE puis interne.
régression caudal (malformation fœtale squelettique) est spécifique au diabète. On notera également l’ampliation du segment inférieur et la hauteur de la
Le diabète gestationnel est définit par un trouble de la tolérance au présentation. La MAP modérée (quelques contractions utérines, col peu modifié) ; la
glucose de sévérité variable diagnostiqué pour la première foie pendant la MAP moyenne (CU plus fréquentes ou régulières, col modifié) ; la MAP sévère (CU
grossesse quelque soit le terme et quelque soit évolution dans le post-partum. régulières et douloureuses, col très modifié, métrorragie et RPM). L’échographie

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endo-vaginal permet la mesure objective de la longueur du col utérin (40 à 50
mm), la présence d’un raccourcissement (< 25 mm) est un facteur de mauvais
pronostic.
● L’enregistrement par tocométrie externe permet de vérifier l’intensité et de
la fréquence des contractions utérines (pour certains la MAP est définie par
plus de 4 contractions en 30 minutes d’enregistrement). Le rythme cardiaque
fœtal doit être surveillé pour assuré l’absence de contre-indications fœtales
vis-à-vis des tocolytiques. Le bilan biologique permet de suspecter une
infection (FNS, VS, prélèvement vaginaux et ECBU) ; numération des
plaquettes, bilan de coagulation et groupage avec recherche d’agglutinines
irrégulières en cas MAP sévère. L’échographie permet de contrôler la
biométrie fœtale, l’insertion du placenta et la quantité du liquide amniotique.
Elle apprécie la vitalité fœtale (mouvements actifs) et recherche une
malformation qui pourrait contre-indiquer la tocolyse. La fibronectine fœtale
est normalement absente des sécrétions cervicovaginales après 24 SA, sa
présence est très prédictive du risque de prématurité et son absence la rend peu
probable.
● La prévention repose sur le dépistage précoce, le repos et le cerclage en cas
de BCI (12e SA). Le traitement curatif repose sur la tocolyse ; le repos est
primordial ; les bêta-mimétiques sont les tocolytiques les plus efficaces
(salbutamol), il faut respecter les contre-indications (cardiopathie sévère,
trouble du rythme, HTA sévère, diabète non équilibré, hypokaliémie,
hypercalcémie). Une infection intra-amniotique contre-indique la tocolyse.
Les autres tocolytiques sont les anti-prostaglandines (AINS : indométacine,
CI au-delà de 26 SA), les progestatifs (Utrogestan ®) en cas de MAP légères, le
sulfate de magnésium, les antispasmodiques et les inhibiteurs calciques. La
prévention des complications fœtales se fait par les corticoïdes qui accélèrent
la maturation pulmonaire et l’antibiothérapie. Le traitement étiologique en cas
d’étiologie trouvée. Les tocolytiques sont contre-indiqués dans des situations
évidentes (prééclampsie, cardiopathie, souffrance fœtale aiguë…). La
progestérone ne doit pas être utilisée au-delà du premier trimestre (efficacité
incertaine et hépatopathie).
Le CAT en cas de MAP sévère : hospitalisation, repos strict et surveillance,
tocolyse IV par ß-mimétiques, corticothérapie avant 34 SA. La tocolyse est
arrêtée à la 37e SA.
● En cas de RPM, dans tous les cas, hospitalisation et repos strict, prévention
de l’infection amniotique ascendante (toilette stérile, éviter les touchers
vaginaux, antibiothérapie prophylactique) et surveillance stricte,
accouchement au moindre signe de chorioamniotite ou après 36 SA en
l’absence de complication. La corticothérapie est justifiée en cas de rupture
avant 34 SA. La tocolyse est plus discutée et ne doit pas être prolongée au-
delà de 48 heures.

  Les AINS (indométacine) sont aussi efficace que les ß-


mimétiques mais sont utilisés en 2 e intention en raison
Score
des effets Dilatation en Longueur Consistance
secondaires
cm
fœtaux et néonataux : diminution
(% d’effacement)
de la filtration glomérulaire avec oligo-amnios,
TV
fermeture
0 1
in utero du canal artériel ou àFerme
Long (0)
l’inverse

1 1à2 ½ long (50%) Intermédiaire

2 3à4 Court (70%) Molle

3 5 et plus Effacée (80%)

Positon Hauteur de la tête


 
0 Postérieure Haute et mobile

1 Intermédiaire Amorcée

2 Antérieure Fixée

3 Engagée.
 

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