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PLACENTA
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HELLP syndrome est une complication qui peut être isolée ou associée à la A long terme les femmes ayant présentées un diabète gestationnel risque (dans 50%
prééclampsie, sa définition est biologique et associe une hémolyse, une des cas) de développer un DNID, et les enfants nés de ces mères présente un risque
cytolyse hépatique (transaminases>70UI/L) et une thrombopénie (< accru d’obésité, d’intolérance au glucose ou diabète. Le dépistage du diabète
100 000/mm3) associés à des douleurs épigastriques. La crise d’éclampsie est gestationnel est systématique (uniquement chez les femmes ayants des facteurs de
précédée souvent par les manifestations de la prééclampsie, puis survient la risque pour certains) et doit être pratiqué entre la 24 e et la 28e SA : le test dépistage
crise convulsive qui débute par des fasciculations péribuccales, la crise tonico- de O’Sullivan consiste à consiste à doser la glycémie 1 heure après une charge de
clonique se généralise rapidement suivie de phase post-critique pouvant aller 50g de glucose, si la glycémie > 1.30g/l le test diagnostique complet avec une charge
jusqu’au coma ; la mort fœtale peut survenir pendant la crise convulsive. orale de 100g s’impose. Lorsqu’il existe des facteurs de risque un test de O’Sullivan
L’hématome rétroplacentaire est associé à une composante fibrinolytique est fait au 1er trimestre et répéter à la 24 e SA. La macrosomie est présente dans 20 %
prédominante (complique 5% des prééclampsie et 10% des HTA chroniques). des cas. Le risque de malformations congénitales n'est pas significativement
L’insuffisance rénale aiguë est liée à une nécrose corticale. Les autres augmenté (vraisemblablement parce que le trouble métabolique apparaît le plus
complications sont : OAP, infarctus du myocarde et rupture sous capsulaire du souvent après l'organogenèse). La morbidité néonatale est moins fréquente mais
foie. identique à celles des autres types de diabète
Complications fœtales : l’Hypotrophie fœtale complique 7 à 20 %
des grossesse avec HTA, sont apparition est tardive (3e trimestre) et sera L’hospitalisation n’est pas justifiée qu’en cas de complication ou de
détectée par la clinique (stagnation de la hauteur utérine) et la cassure ou mauvais équilibre du diabète. Le RCF à partir de 34 ou 36 SA 2x par semaine,
l’arrêt de la biométrie fœtale à l’échographie ; La mort fœtale. La prématurité échographie tous les 15 j. Le déclenchement de l’accouchement est souhaita-ble
est en générale provoquée pour le sauvetage fœtale ou maternelle. après 38 SA, la césarienne systématique est bondonnée.
Le bilan fœtal évalue la croissance et la vitalité du fœtus. On
évalue sa croissance par la hauteur utérine et par la biométrie fœtale tous les Facteurs de risque de diabète gestationnel
15j. l’évaluation de la vitalité se fait par la surveillance des mouvements actifs . Antécédents familiaux de diabète
fœtaux (MAF) et par l’enregistrement du rythme cardiaque fœtal (RCF) qui . Antécédents obstétricaux : macrosomie, MIU inexpliquée, malformation
avec l’échographie on fait le score de Manning ; le doppler ombilical mesure fœtale, HTA, hydramnios inexpliqué
l’indice de résistance placentaire, le doppler cérébral (la vasodilatation est . En cous de grossesse : obésité, prise de poids excessive, glycosurie
péjorative) et le doppler des artères utérines (marqueur précoce ayant une répétée, hauteur utérine excessive, infection récidivante, HTA,
prédictibilité à très long terme pour la survenue d’une complication de la prééclampsie
femme à risque. Chez la mère les examens complémentaires ayant une valeur
MENACE D’ACCOUCHEMENT PRÉMATURÉ
pronostique sont, l’uricémie qui est le paramètre prédictif le plus fidèle du
risque fœtal (un taux de 350µmol/L représente le seuil critique) ; une
thrombopénie < 100000/mm3 est de mauvais pronostic, ainsi que les PDF >
10mg/mL (CIVD) ; la protéinurie des 24h > 1g/24h ; l’évaluation du volume ● On appelle accouchement prématuré toute naissance survenant avant 37 SA et
plasmatique au bleu d’Evans est un excellent facteur prédictif, l’hypovolémie après 22 SA (anciennement 28 SA). La MAP représente la pathologie la plus
est en corrélation avec l’hypotrophie fœtale et précède toujours la constatation fréquente de la grossesse.
clinique ou échographique d’un RCIU. L’élévation de l’hématocrite traduit ● Les Causes Ovulaires (annexielle et fœtale) sont les suivant, placenta prævia,
une hypovolémie. l’HRP, l’hydramnios, la chorioamniotite, les grossesses multiples (mécanisme
Traitement : identique à celui de l’hydramnios : surdistension), malformation et autres pathologie
fœtale.
Indication d’hospitalisation
●
- PA diastolique 100 mmHg Les causes de l’hydramnios : diabète maternel, grossesse gémellaire
Les
- albuminurie ++ ou 1g/24h (syndrome transfuseur-transfusé), malformations fœtales (atrésie de
Ca
- signes fonctionnels : céphalées, douleurs abdominales, métrorragies use l’œsophage, malformation neurologique, trisomie 21…), immunisation
- souffrance fœtal : des MAF, anomalie du RCF, RCUI sévère s fœto-maternelle, infections materno-fœtales (syphilis,
- anomalies biologiques : hyperuricémie (brutale), thrombopénie, Ma toxoplasmose…)
cytolyse hépatique, trouble de l’hémostase. tern
elles sont subdivisées en causes locales : [toute malformation utérine congénitale
Le repos est indispensable en décubitus latéral gauche pour améliorer la (hypoplasie, utérus cloisonné, corné) ou acquis (synéchies, utérus cicatriciel,
perfusion utéro-placentaire. Les diurétiques et les IEC sont contre-indiqués. fibrome) ; la béance cervico-isthmique (congénitale ou acquise) est suspectée devant
Les antihypertenseurs plus utilisés sont l’-méthyldopa (Aldomet® : cp 250 les antécédents obstétricaux (avortement tardif, accouchement très prématurés ou
mg x 3/j), la dihydralazine (Népressol ®) et la nicardipine (Loxen LP50 : 1gél très rapide) et des modifications précoces du col utérin pendant la grossesse,
x2/j). Le labétalol (Trandate®) est prescrit en cas de tachycardie maternelle l’échographie endovaginale peut aider au diagnostic (déhiscence de l’orifice interne),
mais il peut être responsable d’hypoglycémie néonatale. La prévention de la en dehors de la grossesse, elle est diagnostiquée lors de l’examen clinique (une
prééclampsie et de l’hypotrophie fœtale est faite par l’aspirine (100 mg/j) bougie de Hégar n° 8 peut passer sans difficulté l’orifice interne) et/ou par hystéro-
jusqu’à la 36e semaine. Accouchement provoquée vers le 38e SA si HTA salpingographie, son traitement est préventif et consiste en cerclage du col utérin en
modérée sans souffrance fœtale. Prévention et traitement de la crise fin de premier trimestre et retiré à la 37 e semaine]. Les causes générales sont,
d’éclampsie par la sulfate de magnésium IV. l’infection qui est la principale cause des MAP, l’hyperthermie peut à elle seule être
responsable de l’apparition des contractions utérines ; L’infection urinaire doit être
systématiquement recherchée car elle est fréquente et souvent asymptomatique
GROSSESSE ET pendant la grossesse ; La présence de Gardnerella vaginalis et/ou de germes
DIABÈTE anaérobies au niveau vaginale pourrait être associée à un excès de prématurité. ; Un
Les hypoglycémies sont traumatisme peut aussi être responsable d’une MAP ; l’AEG. Les facteurs de risque
fréquentes au 1er trimestre, puis au 20e SA les besoins en insuline augmentent maternels sont fréquents (classe sociale défavorisée, conditions de travail pénibles,
(avec insulinorésistance) jusqu’à l’accouchement où ils diminuent âge < 18ans ou > 35ans, primiparité et la grande multipare (> 5 accouchements),
brutalement. La glycosurie n’est pas un reflet fiable du diabète (diminution du espacement de naissance < 2ans ou > 6ans).
seuil rénal du glucose au cours de la grossesse). La grossesse augmente
classiquement le risque d’aggravation d’une rétinopathie préexistante (surtout
proliférative), la coronaropathie contre-indique formellement la grossesse. La La rupture prématurée des membrane survient avant tout début de travail ●
bactériurie asymptomatique est fréquente (ECBU systématique), la toxémie (12 ou 24h) et non avant 37 SA. Le diagnostic est facile devant un Le
gravidique survient dans 30% des cas et constitue le principal facteur écoulement de liquide clair abondant sinon recherche de diamines
pronostic de la grossesse diabétique. L’existence d’une néphropathie patente oxydases Ces causes sont le placenta prævia, la BCI et l’hydramnios, et
au début de grossesse augmente le risque de prééclampsie. Les complications
ces conséquences sont le risque de chorioamniotite et d’accouchement
fœtales sont fréquentes, retard de croissance intra-utérine, souffrance fœtale,
mort fœtale in utero ; La macrosomie fœtale est liée à l’hyperinsulinisme prématuré. La CAT avant la 36e SA consiste en un traitement
fœtale consécutive à l’hyperglycémie maternelle, se traduit par une obésité diagnostic : contractions utérines douloureuses en salves +/- régulières et à
(poids > 90e percentile) et une splanchnomégalie et peut s’accompagner d’une intervalles de plus en plus rapprochés,parfis elles peuvent être résumées à une
hypertrophie septale (transitoire) et de traumatismes obstétricaux. pesanteur pelvienne ou à des douleurs lombaires. Les métrorragies sont toujours un
L’hypotrophie fœtale est plus fréquente chez la mère diabétique. Des troubles signe de gravité. Le TV examine le col utérin qui doit normalement être long,
métaboliques néonatales sont fréquents : hypoglycémie, hyperbilirubinémie, postérieur, fermé et tonique ; en cas de MAP (voir le tableau) des modifications sont
hypocalcémie, polyglobulie avec hyperviscosité sanguine. Le syndrome de constatées : raccourcissement, ramollisse-ment, perméabilité à l’OCE puis interne.
régression caudal (malformation fœtale squelettique) est spécifique au diabète. On notera également l’ampliation du segment inférieur et la hauteur de la
Le diabète gestationnel est définit par un trouble de la tolérance au présentation. La MAP modérée (quelques contractions utérines, col peu modifié) ; la
glucose de sévérité variable diagnostiqué pour la première foie pendant la MAP moyenne (CU plus fréquentes ou régulières, col modifié) ; la MAP sévère (CU
grossesse quelque soit le terme et quelque soit évolution dans le post-partum. régulières et douloureuses, col très modifié, métrorragie et RPM). L’échographie
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endo-vaginal permet la mesure objective de la longueur du col utérin (40 à 50
mm), la présence d’un raccourcissement (< 25 mm) est un facteur de mauvais
pronostic.
● L’enregistrement par tocométrie externe permet de vérifier l’intensité et de
la fréquence des contractions utérines (pour certains la MAP est définie par
plus de 4 contractions en 30 minutes d’enregistrement). Le rythme cardiaque
fœtal doit être surveillé pour assuré l’absence de contre-indications fœtales
vis-à-vis des tocolytiques. Le bilan biologique permet de suspecter une
infection (FNS, VS, prélèvement vaginaux et ECBU) ; numération des
plaquettes, bilan de coagulation et groupage avec recherche d’agglutinines
irrégulières en cas MAP sévère. L’échographie permet de contrôler la
biométrie fœtale, l’insertion du placenta et la quantité du liquide amniotique.
Elle apprécie la vitalité fœtale (mouvements actifs) et recherche une
malformation qui pourrait contre-indiquer la tocolyse. La fibronectine fœtale
est normalement absente des sécrétions cervicovaginales après 24 SA, sa
présence est très prédictive du risque de prématurité et son absence la rend peu
probable.
● La prévention repose sur le dépistage précoce, le repos et le cerclage en cas
de BCI (12e SA). Le traitement curatif repose sur la tocolyse ; le repos est
primordial ; les bêta-mimétiques sont les tocolytiques les plus efficaces
(salbutamol), il faut respecter les contre-indications (cardiopathie sévère,
trouble du rythme, HTA sévère, diabète non équilibré, hypokaliémie,
hypercalcémie). Une infection intra-amniotique contre-indique la tocolyse.
Les autres tocolytiques sont les anti-prostaglandines (AINS : indométacine,
CI au-delà de 26 SA), les progestatifs (Utrogestan ®) en cas de MAP légères, le
sulfate de magnésium, les antispasmodiques et les inhibiteurs calciques. La
prévention des complications fœtales se fait par les corticoïdes qui accélèrent
la maturation pulmonaire et l’antibiothérapie. Le traitement étiologique en cas
d’étiologie trouvée. Les tocolytiques sont contre-indiqués dans des situations
évidentes (prééclampsie, cardiopathie, souffrance fœtale aiguë…). La
progestérone ne doit pas être utilisée au-delà du premier trimestre (efficacité
incertaine et hépatopathie).
Le CAT en cas de MAP sévère : hospitalisation, repos strict et surveillance,
tocolyse IV par ß-mimétiques, corticothérapie avant 34 SA. La tocolyse est
arrêtée à la 37e SA.
● En cas de RPM, dans tous les cas, hospitalisation et repos strict, prévention
de l’infection amniotique ascendante (toilette stérile, éviter les touchers
vaginaux, antibiothérapie prophylactique) et surveillance stricte,
accouchement au moindre signe de chorioamniotite ou après 36 SA en
l’absence de complication. La corticothérapie est justifiée en cas de rupture
avant 34 SA. La tocolyse est plus discutée et ne doit pas être prolongée au-
delà de 48 heures.
1 Intermédiaire Amorcée
2 Antérieure Fixée
3 Engagée.