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UNIVERSITE DE KINSHASA
FACULTE DE MEDECINE
ELEMENTS DE PHYSIOPATHOLOGIE
M.D., PhD
Professeur Ordinaire
KINSHASA 2016
2
INTRODUCTION
CHAPITRE I : LA MALADIE
1.1. Définition
La maladie se définit comme un ensemble d’activités anormales
accompagnées d’un trouble fonctionnel. Certes, la limite entre le normal et
l’anormal n’est pas toujours clairement tranchée. Elle est même le plus
souvent arbitrairement tracée de sorte que l’on rencontre parfois une grande
variabilité entre divers groupes et diverses sociétés.
Ainsi une côte surnuméraire est une anomalie et non une maladie.
Il en est de même d’une dextrocardie ou un situs inversus. Mais lorsqu’une
anomalie s’accompagne d’un trouble fonctionnel, elle peut alors déterminer
une maladie. Par exemple un rein unique n’est qu’une anomalie. Mais un rein
unique avec un taux élevé de créatinine sérique constitue une maladie car à
l’anomalie s’est ajouté un trouble fonctionnel : l’élévation du taux de la
créatinine; la maladie étant ici une insuffisance rénale.
lésions d’athérosclérose n’apparaitront que chez les sujets d‘un certain âge.
Bien que l’on admette aujourd’hui que le processus débute beaucoup plus
précocement. De même, les hypertrophies bénignes ou malignes de la
prostate sont surtout l’apanage du sujet du troisième âge.
2.1.1.1. Le collagène
2.1.1.2. L’élastine
2.1.1.3. La kératine
2.3.1. Définition
2.3.2. Etiologie
-Agents viraux
Le virus d’Epstein Barr (EBV) dans le lymphome de Burkitt et le carcinome
nasopharyngé ; les virus de l’hépatite (B,C et D) dans le carcinome
héptocellulaure ; le HTLV dans les leucémies aigues à cellules T et dans les
lymphomes ; le HIV dans le sarcome de Kaposi ; le papilloma virus dans le
cancer du col utérin.
Les gènes suppresseurs des tumeurs sont des gènes qui aident
à faire cesser la croissance des cellules et à gérer leur mort. Ces
gènes comme, le gène suppresseur des tumeurs p53 (tumor supressor gene
p53) ont le pouvoir de provoquer l’apoptose, suicide ou mort programmée des
cellules. Si les gènes suppresseurs de tumeurs sont endommagés,
absents ou encore s'ils ne fonctionnent pas adéquatement, la
croissance, la division et la mort cellulaires pourraient être
désordonnées. Le gène suppresseur de tumeur P53 est souvent
endommagé ou absent dans de nombreux types de cancer et on
croit qu'un gène suppresseur de tumeur endommagé ou manquant
participe au développement de près de 50 % de tous les cancers.
Les mutations des gènes suppresseurs de tumeurs sont récessives,
ce qui signifie que les deux versions du gène doivent porter
l'anomalie pour que la personne soit à risque de développer un
cancer.
3.2.1.1. La polyploïdie
taille du sujet affecté est souvent plus grande que celle de la fratrie. Ce
syndrome est présent dès la naissance mais souvent ses manifestations ne
sont visibles qu’à la puberté. L’affection est due à la présence d’un
chromosome X supplémentaire, la conséquence d’un « accident génétique » :
l’enfant est porteur de ce syndrome alors que ses parents ne le sont pas. Le
nombre total de chromosomes (caryotype) est alors de 47 avec une formule
47XXY, au lieu de 46 avec une formule 46XY. Le chromosome
supplémentaire provient soit du père, soit de la mère. La forme classique, dite
homogène, du syndrome de Klinefelter représente 80% à 90% des cas. Dans
10% à 20% des cas, ce chromosome X supplémentaire n’est pas présent
dans toutes les cellules. Certaines cellules possèdent 46 chromosomes
(formule 46XY) et d’autres cellules en ont 47 (formule 47XXY) : on parle alors
de mosaïque. Dans cette dernière forme, la mauvaise séparation des
chromosomes s’est produite plus tard, lors de la division des cellules de l’œuf
déjà fécondé (processus de mitose). Dans ce cas, les conséquences du
syndrome sont généralement moins importantes.
3.2.3.1. Translocations
3.2.3.2. Délétions
3.2.3.3. Inversion
fonction d'un gène est altérée par sa réinstallation dans un nouveau voisinage
chromosomique (effet de position).
3.3.1.1 Définition
Parmi les acides aminés on distingue ceux qui ont d’emblée une
fonction de ceux qui sont des précurseurs enzymatiques. Font partie du
premier groupe la glycine et l’acide γ-aminobutyrique qui ont une action de
neurotransmetteur et du second groupe le phénylamine, la tyrosine, le
tryptophane. Le tableau 4.1 ci-dessus reprend quelques maladies ainsi que les
enzymes déficitaires
CHAPITRE V : LA THERMOREGULATION
Au sein d’un même organisme les échanges entre différents organes se font
par le biais de la conduction et convection circulatoire.
47
Fièvre
Agents infectieux,
toxine, médiateurs de
l’inflammation
Production chaleur
Conservation chaleur
Monocytes/Macrophage
s, Cellules endothéliales,
autres cellules SRE ou
Point d’équilibre
SPM
thermorégulateur
Action des
Cytokines pyrogènes : antipyrétiques
II1, II8, TNFα, IFN TPGE2
Hypothalamus
toutes les bactéries Gram négatif. Les bactéries Gram positif produisent aussi
des pyrogènes : des exotoxines variées, des entérotoxines et d’autres encore.
L’endotoxine peut agir directement sur les cellules endothéliales du cerveau et
causer de la fièvre.
c'est le fibrinogène qui est le plus utilisé, son taux normal étant
compris entre 2 et 4 g/l.
7.4 Étiologie
1. Margination leucocytaire.
2. Rolling : interaction des leucocytes et des cellules endothéliales par
l'intermédiaire de sélectines.
Inflammation aiguë
Inflammation chronique
Selon la morphologie du foyer inflammatoire|
Inflammation non-spécifique
Inflammation spécifique : Inflammation granulomateuse
- Soit les monocytes migrent après les polynucléaires sous l’effet des
facteurs chimiotactiques différents.
- Soit les deux migrent simultanément, mais leur vitesse de migration est
différente de sorte qu’il y a prédominance d’un type de cellules dans le
foyer inflammatoire. Une fois présents dans le foyer, les monocytes
pourraient être immobilisés sur place par des produits lymphocytaires
(lymphokines) inhibant leurs déplacements (MIF= migration inhibiting
factor).
Origine Maladie
Parasitaire Schictosomiase,
Trichinose, Filariose, Capillariose
Bactérienne Tuberculose, Lèpre,
Brucellose, Fièvre Q, Salrnonollose,
Syphylis, Listériose
Fongique Histoplasmose,
Blastomycose, Coccidiodomycose,
Alvéolite
Corps métallique Beryliose,
Granulomatose de Wegener
Cause inconnue Sarcoïdose, Maladie de
Crohn
7.9.1 Lymphocytes
and IL13), enfin Stimulation de l'hématopoïèse qui est le fait des cytokines
dites colony stimulating factors » ou CSF capables de stimuler spécifiquement
la prolifération de différentes lignées hématopoïétiques, par exemple, les
lignées produisant les polynucléaires (G-CSF = granulocyte colony stimulating
factor), les macrophages (M-CSF= monocytes colony stimulating factor) ou les
deux (GM-CSF= granulocyte and monocyte colony stimulating factor) ou les
mégacaryocytes.
8.1. Antigène
l’anticorps spécifique ne réagit qu’avec lui et non avec toute autre partie de
l’Ag. Ainsi un Ag A n’est reconnu que par les anticorps anti A ou par les
lymphocytes sensibilisés. Si deux épitopes sont voisins quant à leurs
structures moléculaires, ils peuvent induire une réaction croisée : c'est-à-dire
que les anticorps dirigés contre l’un, peuvent réagir avec l’autre.
Les protéines. Quel que soit leur type (globulaire ou fibrillaire), les
protéines sont toutes immunogènes. L’étude de l’antigénicité de certaines
protéines comme la myoglobuline ou le virus de la poliomyélite a permis
d’établir les bases structurelles de l’antigénicité des protéines.
8.1.1.1. Immunogénicité
8.2. L’anticorps
8.2.1. IgG
8.2.2. IgM
une infection ancienne. Une grande quantité d’IgM est produite au cours de
certaines affections comme la maladie de Waldenström. Une telle production
est responsable de l’hyperviscosité du sang nécessitant parfois des
plasmaphérèses. Les Ac dans l’incompatibilité ABO sont de ce groupe et
durent toute la vie.
8.2.3. IgA
8.2.4. IgD
8.2.5. IgE
8.5.1. Exothermique
8.5.2. Spécifique
8.5.3. Réversible
8.7.1.1.2. Acquise
8.7.2.1.1. La grossesse
8.7.2.1.2. L’âge
Chez les enfants mal nourris on note une atrophie des organes
lymphoïdes, une dépression des cellules T à certains mitogènes et une baisse
de la production des lymphokines. La réaction d’hypersensibilité cutanée est
décalée.
8.8.1. Classification
La réaction cytotoxique est médiée par les IgG, IgM ou IgA dirigés
contre des épitopes fixés sur es cellules ou sur une membrane basale. On
assiste ici à l’activation du système du complément avec altération tissulaire.
C’est le genre de réaction observé dans les incompatibilités rhésus, ABO,
dans l’anémie hémolytique, dans le syndrome de Goodpasture ainsi que dans
la maladie hémolytique du nouveau-né.
spécifique et, comme la mémoire immunologique, elle peut exister chez les
lymphocytes T, les B ou les deux, et enfin, comme la mémoire immunologique,
la tolérance au niveau des cellules T est plus durable que la tolérance au
niveau des cellules B. Elle est différente de l'immunosuppression et de
l'immunodéficience non spécifique.
Dose d’antigène Dose optimale Très forte (ou parfois très faible)
dose
8.9.4.1 Auto-immunité
Aussi bien les anticorps que les cellules T effectrices peuvent être
impliquées dans les dommages causés lors des maladies auto-immunes. Les
maladies auto-immunes sont généralement classées sur la base de l'organe
ou du tissu concerné. Une maladie peut être soit spécifique d'un organe donné
et, dans ce cas, la réponse immunitaire est dirigée contre un antigène (s)
90
Tableau 8.4 : Spectre des maladies auto-immunes, organes ciblés et tests diagnostiques
Les maladies sont listées depuis les plus spécifiques d’organes (haut) vers les moins spécifiques (bas)
lésion est ainsi réparée. Au cours de cette réparation, des cellules musculaires
de média se dédifférencient et migrent à travers la membrane basale interne
et se redifférencient en cellules endothéliales et reconstruisent la monocouche
des cellules endothéliales, régénérant ainsi une surface non thrombogénique.
9.4. Pathologie
9.4.1.2.2. L’amyloïdose
9.4.1.2.1. Thrombocytopénie
CHAPITRE X: LE CHOC
10.1. Définition
10.2.2. Le choc non cardiogénique est causé par les facteurs pouvant réduire
le retour veineux (hypovolémie, réelle ou relative (diminution du tonus
vasculaire), obstruction au flux sanguin dans certains territoires de la
circulation veineuse.
maintien du débit cardiaque après une perte modeste du volume sanguin. Les
résistances périphériques augmentent dans certains territoires permettant une
redistribution du débit cardiaque en privilégiant le cerveau et le cœur. Le
ralentissement de la circulation, l’augmentation de la perméabilité et
l’extravasation plasmatique au niveau capillaire causent une diminution de la
volémie, du retour veineux et, donc, celle du débit cardiaque. Abaissement qui
s’aggrave comme le choc persiste et que la vasodilatation succède à la
vasoconstriction.
10.6.2. Le foie
10.6.3. Le rein
Le choc septique est différent des autres types par les désordres
cellulaires causés et par l’évolution des perturbations hémodynamiques. Il est
généré par des processus infectieux. Il est, à côté du choc cardiogénique,
celui qui, même dans les meilleures conditions de prise en charge, est grevé
de forte mortalité.
Le choc septique peut être classé parmi les états de choc de type
distributif à physiopathologie complexe. Au cours des états infectieux graves, il
y a une activation des nombreux systèmes cellulaires (macrophages,
leucocytes, plaquettes, cellules endothéliales, etc.) et humoraux (complément,
coagulation, protéases). L’activation cellulaire par les produits bactériens, en
particulier l’endotoxine, entraine la libération de cytokines pro-inflammatoires.
Parmi celles-ci, le TNFα et l’IL-1 semblent être particulièrement incriminés
dans le déclenchement des manifestations graves observées au cours du
choc septique. Ces cytokines entrainent en effet la libération de nombreux
autres médiateurs: NO (monoxyde d’azote), molécules d’adhésion, médiateurs
lipidiques (PAF), cytokines pro-inflammatoires (IL-6, IL-8, interférons) et des
128
PARTIE II
PHYSIOPATHOLOGIE SPECIALE
131
pulmonaire ne sont pas encore ouvertes. Les ventricules sont alors des
chambres closes et leur contraction est au début isovolumétrique. La pression
augmente dans les ventricules au-dessus de la pression diastolique régnant
dans l'aorte et l'artère pulmonaire. Cela détermine l'ouverture des valvules
sigmoïdes (Figure 1.1) et permet l'éjection du sang dans le territoire pulmonaire
(pour le VD) et le territoire systémique (pour le VG).
Figure 1.1 Le cycle cardiaque (FM = fermeture valve mitrale ; OS =ouverture valve sigmoïde ;
FS =fermeture valve sigmoïde ; OM = ouverture valve mitrale)
Figure 1.2 : Volume dans le ventricule au cours du cycle cardiaque et volume éjecté
Les valves ont ici une position figée tout au long du cycle
cardiaque. Leur faible mouvement réduit l’intensité de B1.
1.2.22. Dédoublements de B2
1.3.1.1 Intensité
1.3.1.2.2-Souffle diastolique:
1.3.1.3. Siège
1.3.1.4. Forme
1.3.1.5. Irradiation
2.1. Mécanismes.
Figure 2.1 Potentiel d'action dans les cellules pacemakers. Notez l'instabilité
du potentiel de repos (phase 4): le- pré-potentiel
rythme ectopique.
3° un ralentissement de la formation de l'influx par diminution de
l'automatisme du nœud sinusal; le nœud sinusal contrôlant toujours
l'activité cardiaque. Ce qui provoque une bradycardie sinusale.
4° une baisse de l'automatisme du nœud sinusal qui perd le contrôle
cardiaque au profit d'un autre foyer assumant la fonction de pacemaker. Il y
a un rythme d'échappement.
L'automatisme peut augmenter ou diminuer dans des conditions
physiologiques ou pathologiques.
2.3.1 Le bloc
Le blocage de la conduction normale entraîne un
échappement. Le blocage peut être du à une fibrose, une ischémie, un
traumatisme où une partie du tissu de conduction perd sa connexion avec
le reste. Certains médicaments (bêtabloquants, verapamil, diltiazem)
peuvent le causer de façon transitoire. II y a échappement car un centre
plus distal assume le rôle du pacemaker.
2.3.2. La réentrée
Une anse réentrante est un circuit électrique auto entretenu
qui dépolarise itérativement les tissus avoisinants. Une région du
cœur peut devenir un circuit ré-entrant, en satisfaisant aux conditions
suivantes: l'existence d'un bloc unidirectionnel et la présence d'une
conduction rétrograde ralentie (figure 2.3).
Figure 2.3 RE-ENTREE Cette figure montre: a). Lorsqu'une voie de conduction se divise en
deux, le potentiel d'action (PA) qui la parcourt suit les deux nouvelles voies jusqu'au tissu
de conduction distal. b). Le passage est bloqué pour le PA dans la voie B mais reste normale à
travers le passage A jusqu'au point Y. Le PA entre dans la voie B de façon rétrograde. c). Le
courant rétrograde trouve le point X et la voie A encore en période réfractaire; ce courant
meurt. d). Le courant rétrograde était ralenti et trouve le point X étant complètement
repolarisé. Il peut alors exciter de nouveau la voie X et engendrer un circuit réentrant.
156
Figure 2.4 : Le by-pass par le faisceau de Kent (Syndrome de Wolf Parkinson White)
Altération formation
influx:
Tachyarythmies
Altération conduction
influx:
PA = DC x RVS
(PA = pression artérielle moyenne, DC=débit cardiaque et RVS=résistance
vasculaire systémique).
DC = VS x FC
(VS=volume systolique ou volume éjecté et FC=fréquence cardiaque).
3.1.2.1. Le cœur
Le cœur peut contribuer à une hypertension induite par
l'élévation du DC à la suite d'une hyperstimulation neuro-humorale (ex: le
stress psychologique élève la fréquence cardiaque plus chez les hypertendus
et leurs descendants que chez les normotendus).
3.1.2.3. Le rein
Le rein peut être responsable d'une hypertension induite par
un excès de volémie (élévation du DC) à la suite d'une rétention hydro-
sodée excessive du fait :
- de l'incapacité rénale de réguler adéquatement le flux sanguin; - d'une
altération de transport ionique membranaire (baisse de l'activité de la
Na+,K+ ATPase au niveau de la membrane basolatérale);
- d'une régulation hormonale inadéquate; par exemple: la rénine plasmatique est
basse chez 30% des hypertendus, normale chez 60% et élevée chez 10%.
Or, en présence d'une élévation de la pression artérielle, la rénine doit être
normalement supprimée. Il s'ensuit qu'un taux normal doit être considéré
comme une aberration. Ce qui signifie que 70% d'hypertendus ont une
rénine élevée. En d'autres termes une anomalie de la régulation de la rénine
jouerait un rôle chez certains hypertendus essentiels.
3.1.1.2 Vasculaires
La sténose d'une ou des deux artères rénales entraîne
l'hypertension. Cette sténose peut avoir pour cause une embolie, une
vascularite ou une compression externe. Mais deux causés sont plutôt
communes: l'athérosclérose et la dysplasie fibromusculaire. La première,
fréquente chez le sujet âgé, est due au développement de plaque
d'athérome dans l'artère rénale même ou dans l'aorte. La deuxième
apparait généralement chez la femme jeune et consiste en une fibrose ou une
prolifération musculaire de la média. Il existe une baisse du flux sanguin dans
l'artère afférente entraînant une sécrétion de rénine qui élève la pression
artérielle par le biais de l'angiotensine Il (vasoconstriction) et de
l'aldostérone (rétention sodée).
165
3.3.4.1. Phéochromocytome.
Tumeur neuroendocrine sécrétant des catécholamines. La
noradrénaline et l'adrénaline produites peuvent entraîner une élévation
soit permanente soit paroxystique de la pression artérielle. L'hypertension
166
3.3.4.2.1. Minéralocorticoïdes
Les minéralocorticoïdes sont responsables d'une rétention
hydro-sodée conduisant à une augmentation de la volémie et par
conséquent de la pression artérielle. L'hyperaldostéronisme primaire
résulte soit d'un adénome surrénalien ou d'une hyperplasie de la
surrénale.
3.3.4.2.2. Glucocorticoïdes
Les glucocorticoïdes en excès augmentent la pression artérielle
à la suite de l'expansion volémique et probablement aussi par stimulation
de la synthèse rénale de la rénine. Dans le syndrome de Cushing,
l'hypertension est observée dans presque 80 % des cas. Ces patients
présentent un aspect physique caractéristique avec obésité centrale,
hirsutisme et faiblesse musculaire. La lésion primaire est un adénome
hypophysaire ou périphérique sécrétant l’ACTH, ou un adénome
adrénocortical sécrétant du cortisol.
IV. ATHÉROSCLÉROSE
du collagène, des vasa vasorum, des nerfs des vaisseaux sanguins et des
lymphatiques qui desservent l'artère.
4.3. Epidémiologie.
L'athérosclérose est plus souvent observée dans les sociétés
consommant largement de la viande en comparaison de celles où la
consommation des graisses est négligeable.
La mortalité coronaire présente des différences géographiques.-
plus élevée aux Etats-Unis qu'au Japon. Mais les japonais vivant au Etats-
Unis et qui adoptent une alimentation américaine présentent aussi une
mortalité élevée.
170
4.3.1.1. Hyperlipidémie.
L'hypercholestérolémie est un facteur de risque majeur incontesté
de l'athérosclérose. Le développement de l'athérosclérose est corrélé aux
taux sériques de cholestérol. Chez l'animal, l'athérosclérose peut être
induite par simple administration d'une nourriture qui élève le
cholestérol sérique. La présence chez l'homme des troubles génétiques
qui accroissent le taux de cholestérol sérique s'accompagne d'un
développement précoce de l'athérosclérose en absence d'autres facteurs
de risque. D'autre part le cholestérol est une composante de la plaque
fibreuse.
Quel type d'anomalie lipidique conduit à l'athérosclérose? Un
taux élevé de cholestérol favorise l'athérogenèse. Lorsque le taux de
cholestérol est supérieur à 265 mg%, le risque d'athérosclérose
coronarienne est cinq fois plus élevé qu'en présence d'un taux inférieur
à 220 mg%. Toutefois, les fractions du cholestérol ne sont pas toutes
mauvaises. Dans le plasma, 70% du cholestérol apparaît comme LDL
cholestérol dont l'élévation est corrélée à l'athérosclérose. Les sujets
déficients en récepteur de LDL qui ne peuvent pas, de ce fait, soustraire
cette fraction de la circulation sont prédisposés à l'athérosclérose. Les
triglycérides sériques transportés comme VLDL seraient aussi
importants, dans le développement de l'athérosclérose. Les HDL sont
considérés comme protecteurs car facilitant l'utilisation du cholestérol.
Des études récentes ont montré qu'une réduction du
171
cholestérol sérique (au moyen d'un régime ou des drogues) chez des
coronariens peut prévenir la progression de l'atteinte vasculaire et même
favoriser une certaine régression des lésions d'athérosclérose. On
considère souhaitable un taux de cholestérol inférieur à 200 mg% ou un taux
de LDL cholestérol inférieur à 130 mg% Très récemment un autre facteur
de risque cardio-vasculaire : la LP(a) lipoprotéine (a), qui ressemble au
LDL mais est liée par un pont disulfure à l'apoprotéine (a), l'APO(a).
APO(a) est de structure similaire à celle de plasminogène, protéine
plasmatique importante dans la fibrino(géno)lyse. Il a été postulé dès lors
que l'augmentation de lipoprotéine (a) pourrait agir en inhibant l'activité
thombolytique du plasminogène.
4.3.1.2. Tabagisme.
Le tabagisme est le plus contrôlable des facteurs de risque. Les
fumeurs ont un risque accru d'athérosclérose, d'ischémie cardiaque et de mort
subite parce que la quantité de nicotine et d'autres toxiques absorbés varie
largement. II n'est pas facile de corréler le risque avec par exemple avec le
nombre de cigarettes fumées. Il est néanmoins clair que même un
tabagisme minime élève le risque qui est énorme chez le grand fumeur. Les
études semblent indiquer que même les cigarettes à teneur faible en
nicotine ne minimisent pas le risque d'Infarctus du myocarde par rapport aux
cigarettes régulières.
On ne sait pas tout à fait pourquoi le tabac conduit à
l'athérosclérose, à la coronaropathie et à la mort subite. Stimulation
sympathique excessive par la nicotine? Déplacement par le monoxyde de
carbone de l'oxygène au niveau de l'hémoglobine? Réaction
immunologique directe du tabac sur les parois artérielles? Exagération de
l'adhésivité plaquettaire? Élévation par des constituants des cigarettes
de la perméabilité de l'endothélium aux lipides? Et bien tous ces
mécanismes potentiels sont actuellement invoqués.
Une bonne nouvelle cependant, la réversibilité de certains de
172
4.3.1.3. Hypertension.
C'est un facteur de risque pour l'athérosclérose, les
cardiopathies ischémiques et les accidents vasculaires cérébraux. Pour un
niveau donné de la pression diastolique, le risque augmente en fonction de
la pression systolique. II n'existe pas un seuil à partir duquel le risque
s'élève, le risque est plutôt un continuum en fonction d'élévation de la
pression artérielle.
PHYSIOPATHOLOGIE
Hyperlipidémie
Hypertension
Tabagisme
LÉSION ENDOTHÉLIALE
Conversion en Mitogènes :
LDL oxydé modifié
macrophages PDGF et autres
STRIES GRAISSEUSES
CELLULES
SPUMEUSES
PLAQUES FIBREUSES
V. INSUFFISANCE CARDIAQUE
Figure 5.1
Fig 5.2
Figure 5.3
Fig 5.4
Figure 5.5
Figure 5.6
Figure 5.7
En résumé
Le VTD est une mesure de la précharge. Le VTS dépend
de l'importance de la postcharge et de la contractilité et non de la
précharge. Le volume éjecté ou débit systolique augmente en réponse à
une augmentation de la précharge, à une réduction de la postcharge ou à
une amélioration de la contractilité. Le débit cardiaque est égal au produit
de la fréquence cardiaque et du volume éjecté. Enfin la pression artérielle
systémique est le produit du débit cardiaque et de la résistance vasculaire
systémique.
185
186
5.2. PHYSIOPATHOLOGIE
Les conditions cardio-vasculaires susceptibles d'induire
une insuffisance cardiaque sont résumées dans la figure 5.8. De ces
conditions peut résulter une dysfonction cardiaque systolique ou
diastolique car l'insuffisance cardiaque reflète une anomalie soit de
la fonction contractile (insuffisance systolique), soit de la
relaxation (insuffisance diastolique), soit des deux.
.Figure 5.9
6. Insuffisance respiratoire.
6.1. Définition.
La finalité de la fonction respiratoire étant l'oxygénation des tissus
la définition de l'insuffisance respiratoire est donc biologique: hypoxie
tissulaire avec ou sans hypercapnie. En pratique, cette hypoxie n'est pas
quantifiable et c'est au niveau des gaz du sang artériel que se situe
l'appréciation diagnostique chiffrée de cette définition: hypoxémie.
Rappel physiologique
F o n c t i o n du r e i n
P hys i opat hol o gi e d e l ’ i n s u f f i s a n c e r é n a l e
199
la cellule.
4° Fonction endocrinienne
5° Fonction de maintien de l'équilibre phosphocalcique (métabolisme de
la vit D).
PEF= Kf [𝑷𝑯CG-(PHT+POCG)]
PEF : pression efficace de filtration
PH CG : Pression hydrostatique capillaire glomérulaire (favorise la
filtration)
PH T : pression hydrostatique tubulaire ou de l'espace de Bowman
(s'oppose à la filtration)
POcG : Pression oncotique capillaire glomérulaire (s'opposant à la
filtration)
Kf : Coefficient d'ultrafiltration dépendant de la surface de filtration et des
propriétés hydrauliques de la paroi capillaire glomérulaire.
des perturbations profondes ne sont observées qu'à une phase très avancée
de l'IRC. Quant au rôle endocrinien, le défaut de sécrétion de l'érythropoïétine
explique l'anémie normochrome normocytaire rencontrée dans l'IRC La
réduction de la masse néphronique perturbe l'activation de la vitamine D avec
comme conséquence une hypocalcémie et une hyperphosphatémie résultant
du défaut de réabsorption rénale et intestinale du calcium et de l'inefficacité de
la parathormone (PTH) en l'absence de 1,25 (OH)2 vit D. L'hypocalcémie
persistante stimule les glandes parathyroïdes à sécréter la PTH en excès sans
compenser le déficit en calcium du fait de la carence en vitamine b. II se crée
un cercle vicieux responsable de l'hyperparathyroïdisme secondaire à la base
des lésions d'ostéodystrophie rénale. L'hypocalcémie et l'hyperphosphatémie
peuvent compromettre la dialyse et l'hémodialyse par dépôts phospho-
calciques au niveau des tissus mous dont les vaisseaux lorsque le produit P x
Ca++> 60.