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SUPPORT PEDAGOGIQUE DE COURS

Dispensé à :

GROUPE ITIAP
EL JADIDA

“Soins infirmiers de base”

Enseigné par :

Mme Loubna A.Idrissi

Au profit des élèves stagiaires de la filière


« Infirmiers Polyvalents »
Sommaire
I. ACCUEIL ET INSTALATION DU MALADE:
1. L'accueil du malade et de sa famille.
2. Les conditions et modalités d'admission.
3. Le dossier médical.
4. Le dossier de soins.
5. La visite médicale.

II. LA LITERIE :
1. Généralités.
2. La description d'un lit standard ou classique.
3. Les différents types de lits.
4. Les différentes techniques de literie.
5. L'habillage et le déshabillage du malade.
6. La désinfection du lit et de ses accessoires.

III. LES ESCARRES DE DECUBITUS :


1. Généralités.
2. Définition.
3. Conditions nécessaires et suffisantes des escarres.
4. Causes et circonstances d’apparition des escarres.
5. Facteurs aggravants.
6. Mécanisme de formation des escarres.
7. CAT et traitement d’une escarre déjà installée.
8. Prévention.

IV. LES POSITIONS :


1. Position assise.
2. Position demi assise.
3. Position de décubitus dorsal.
4. Position de décubitus ventral.
5. Position déclive.
6. Position proclive.
7. Conditions nécessaires pour changement de position chez un malade plâtré.
8. Conditions nécessaires pour changement de position chez un .malade Traumatisé de la colonne
vertébrale.
9. Le lever du patient.

V. LES CONSTANTES PHYSIOLOGIQUES :

1. La prise de température.
2. La prise du pouls.
3. La prise de la tension artérielle.
4. La prise de la respiration.
5. La diurèse.

VI. ENTRETIEN ET STERILISATION DU MATERIEL :


1. Définition.
2. Exemples D’antiseptiques Et De Désinfectants.
3. Les Différents Procédés De Stérilisation.
4. Les Etapes Du Traitement Du Matériel Utilisés.

VII. OBSERVATION DE L’ETAT DU MALADE :

1. Observation des anomalies au niveau des urines.


2. Observation des selles.
3. Observation des téguments et muqueuses.
4. Observation des attitudes du malade hospitalisé.

VIII. FICHES TECHNIQUES :

1. Lavage des mains.


2. Les pansements.
3. Les bandages.
4. Pose d’une bouillotte.
5. Pose d’une vessie à glace.
6. Les toilettes :
a) Toilette matinale.
b) Soins de bouche.
c) Pose de l’urinal.
d) Pose de bassin.
e) Toilette intime.
f) Bain de pied au lit.
g) Soins de phtiriase.
h) Shampoing au lit.
i) Bain complet au lit.
ACCEUIL DU MALADE ET DE SA FAMILLE.

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PLAN DU CONTENU

I. ACCEUIL DU MALADE ET DE SA FAMILLE :


1. Généralités.
2. Intérêts d'un bon accueil.
3. Rôle de l'infirmière dans l'accueil du malade.
4. Rôle de l'infirmière auprès de la famille du malade.
5. Conduite de l'accueil et installation du malade.

II. CONDITIONS ET MODALITES D'ADMISSION :

(D'après le règlement intérieur des hôpitaux).

III. LE DOSSIER MEDICAL:

1. Définition.
2. Composition.
3. Intérêt.
4. Rôle infirmier.

IV. LE DOSSIER DE SOINS:

1. Définition.
2. Composition.

V. LA VISITE MEDICALE:

1. Définition/ généralités.
2. Intérêts.
3. Règles générales.
4. Rôle de l'infirmier:-avant/pendant et après la visite médicale.

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OBJECTIFS PEDAGOGIQUES

 OBJECTIFS THEORIQUES :

 Enumérer Les Intérêts d'un Bon Accueil.


 Définir Le Dossier Médical.
 Citer Les Eléments Qui Constituent Le Dossier Médical.
 Définir Le Dossier De Soins.
 Citer Les Fiches Qui Composent Le Dossier De Soins.

 OBJECTIFS PRATIQUES ET DE COMUNICATION:

 Accueillir le malade et sa famille.


 Appliquer les dispositions dictées par le règlement intérieur des hôpitaux.
 Installer confortablement le malade.
 Préparer le dossier du malade (dossier médical et dossier infirmier).
 Préparer le malade, le matériel et assister le médecin lors de la visite médicale.

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I. ACCUEIL DU MALADE ET DE SA FAMILLE :

1. Généralités:
Le mot accueil signifie la manière de recevoir quelqu'un, de se comporter avec lui quand
on le reçoit ou quand il arrive.
Qui dit accueil, dit réception d'un hôte que l'on attend. L'hôte attendu c'est le malade
auquel s'attache une psychologie toute spéciale empreinte de sensibilité extrême.
Dans notre milieu marocain, l'accueil traduit la notion d'hospitalité qui implique un
accueil chaleureux plein de respect et de considération de l'hôte. Il est avant tout la politesse et
le respect de l'autre.
2. Intérêts d'un bon accueil:

Un bon accueil permet de:


 Donner confiance au malade et à sa famille.
 Etablir un contact humain sécurisant le malade et facilitant son séjour à l'hôpital.
 Rassurer le malade et sa famille.
 Amoindrir, réparer et soulager le mal causé par la maladie et la séparation familiale.
 Comprendre l'état d'esprit du malade et faciliter la communication avec lui, ce qui aide
l'équipe soignante à mieux connaître le patient, ses problèmes et ses attentes.
 Créer une ambiance plus familiale qu'administrative.

3. Rôle de l'infirmier dans l'accueil du malade :

"C'est la première impression qui compte " dit le langage populaire.


Le rôle de l'infirmier consiste donc à créer autour du malade dès son arrivée à l'hôpital et
pendant son séjour, un climat psychologique favorable à des contacts réellement humains, à
comprendre l'état d'esprit du malade qu'il reçoit et à ne pas faire de son accueil une action
routinière.
L'infirmier doit être pour le malade l'élément sécurisant et facilement accessible, d’où
cette nécessité de faire preuve de grandes qualités telles que: discrétion, tact, prévoyance……
Par tous les moyens, l'infirmier doit s'ingénier à être une parfaite "hôtesse d'accueil" et
pouvoir se maîtriser suffisamment, ayant à l'esprit cette pensée de PASTEUR :"je ne veux pas
savoir de quelle patrie tu viens, je ne veux pas savoir de quelle religion tu es, tu soufre et cela
me suffit".

4. Rôle de l'infirmier auprès de la famille du malade:

Chaque famille a une physionomie, une manière de voir et de penser qui lui est propre.
Il faut lui permettre de s'exprimer librement. Une attitude calme, compréhensive, des paroles
rassurantes inspireront confiance aux personnes qui accompagnent le malade. Elles
atténueront de rigidité du règlement par rapport aux heures de visite par exemple et feront
comprendre la famille la nécessité de son respect pour le bien du malade.
L'infirmier doit profiter de la présence de la famille pour la rassurer, l'éduquer et obtenir
tous les renseignements d'ordre administratifs et médicaux indispensables et préparer si cela
est possible une entrevue avec le médecin.

5. Conduite de l'accueil et installation du malade:

D'une manière générale, pour faire preuve d'hospitalité dissipant les angoisses du
malade et facilitant son adaptation à son nouveau milieu "l'hôpital", le personnel doit:

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 Recevoir le malade humainement, tout en respectant sa souffrance et celle de sa famille.
 Lui souhaiter la bienvenue.
 Lui prouver par un accueil chaleureux que tout est prêt pour le recevoir et s'occuper de lui.
 Garder une attitude calme et écouter le malade et sa famille. La réception doit permettre un
échange plus libre loin des oreilles indiscrètes.
 Apprécier rapidement son état, ce qui nécessite compétence et intelligence. Une appréciation
générale et rapide dictera la conduite à tenir.
 Aider le malade à s'installer dans son lit qui doit lui procurer le confort nécessaire
 Mettre à sa disposition: bassin, urinal, crachoir,…
 Lui ranger ses objets.
 Ne jamais accepter un dépôt d'argent ou d'objets de valeur pendant le séjour du malade à
l'hôpital.
 Si cela est possible, lui montrer la salle de soins, les bureaux du major, du médecin, le
réfectoire et les toilettes.
 Lui indiquer les heures de repas et de la visite médicale.
 Lui faire connaître les principales personnes qui concourent à la bonne marche du service et
lui expliquer comment les reconnaître (tenue, insignes,…..etc.).

Remarque:

Il faut se rappeler que:


 L'accueil commence bien avant que le malade arrive au service des soins.
 Tout le personnel de l'hôpital est impliqué dans l'accueil et l'orientation des malades et de
leurs familles.
 La politesse doit être de rigueur.
 Le patient doit continuer à se sentir véritablement une personne.

II. LES CONDITIONS ET MODALITES D'ADMISSION:


(D'après le règlement intérieur des hôpitaux).

1. Dispositions générales:
a) Admission ordinaire:
 Article 72: l'admission des malades s'effectue au niveau du bureau des admissions qui est
chargé de l'accueil des malades et de toutes les formalités administratives concernant la
consultation externe ou l'hospitalisation des malades ainsi que leur sortie de l'hôpital.

L'admission des malades ne peut être, en toutes circonstances, décidée que par un médecin en
fonction à l'hôpital.

 Article 73: Compétence


En dehors des cas d'urgence, le médecin hospitalier décide l'admission soit après
consultation, soit au vu d'un certificat établi par un médecin traitant et attestant la nécessité
d'un traitement hospitalier.

Ce certificat ne doit porter aucune mention du diagnostic de l'affectation justifiant


l'hospitalisation. Il doit être accompagné d'un pli cacheté par le médecin traitant et donnant
toutes les informations médicales utiles.

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Lorsque le médecin de l'hôpital décide d'hospitaliser un malade, il doit lui délivrer un
certificat médical d'admission indiquant uniquement la discipline et le service
d'hospitalisation et précise la date de celle-ci.
L'admission du malade est prononcée par le médecin chef de l'hôpital sur la base de la
décision du médecin traitant.
L'admission ordinaire ne peut se faire que pendant les heures ouvrables.
L'admission est rendue effective par l'établissement d'un billet d'entrée par le bureau des
admissions.

 Article 74: En dehors des cas d'urgence, aucun malade ne peut être admis dans un service
d'hospitalisation s'il n'est porteur du billet d'entrée. Tout manquement à cette règle doit être
sévèrement sanctionné.
Le constat de l'existence dans le service d'un malade admis sans billet d'entrée doit être notifié
sans délai par le major de service au médecin chef de l'hôpital qui prend les mesures qui
s'imposent.

 Article 75: En cas d'indisponibilité en lit et lorsque l'état de santé du malade le permet,
l'admission peut être programmée à une date raisonnable après avis du médecin ayant décidé
l'hospitalisation. En aucun cas celle-ci ne peut être différée plus d'une fois de manière à ne pas
altérer l'état de santé du malade.

 Article 76: l'admission de l'hospitalisation comme son refus doivent être motivés.

b) Formalités d'admission:
 Article 77: Au jour indiqué pour l'hospitalisation par le médecin chef de l'hôpital, le
malade concerné doit se présenter au bureau des admissions, muni des pièces ci-après:
 La carte d'identité nationale ou tout document en tenant lieu;
 L'accord préalable de prise en charge de tout ou partie des frais d'hospitalisation par un
organisme d'assurance ou une mutuelle;
 Les malades économiquement faible doivent être appelés à fournir un certificat d'indigence au
plus tard avant leur sortie de l'hôpital;
 Lorsqu'il s'agit d'un malade entrant dans la catégorie des bénéficiaires de la gratuité des soins
et de l'hospitalisation (ancien résistant et ancien membre de l'armée de libération), il doit
présenter son carnet de soins, ou, à défaut, toute autre pièce administrative justifiant de sa
qualité;
 En cas d'affection donnant droit à la gratuité des soins, la mention doit être portée dans le
billet d'hospitalisation.
Le préposé au bureau des admissions ne doit en aucun cas retenir les pièces d'identité du
malade ou des membres de sa famille. Il est tenu de prendre les renseignements utiles et de
rendre sur le champ les documents à leur propriétaire.

Les victimes d'accidents de travail sont tenues lors de leur admission de fournir tous les
renseignements nécessaires sur l'employeur et l'assureur.

 Article 78:Lors de son admission, le malade doit déposer contre récépissé, auprès du
régisseur de l'hôpital ou de l'agence comptable pour ce qui est des hôpitaux SEGMA (Service
d’Etat Géré d’une manière Autonome), les sommes d'argent et les objets de valeur en sa
possession.
L'hôpital ne peut être tenu pour responsable de la perte ou du vole des objets que le malade
concerne avec lui au cours de son hospitalisation.

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 Article 79: Admission des accompagnants
A titre exceptionnel, et lorsque la disponibilité en lit le permet, le médecin chef de l'hôpital
peut autoriser l'admission d'un parent du malade hospitalisé si ce dernier en exprime le désir
et à la condition de s'engager à payer les frais de séjour de l'accompagnant.
L'accompagnant ne doit pas être nourri à l'hôpital. Il est tenu de se conformer au
règlement intérieur et de ne pas perturber le fonctionnement du service sous peine d'exclusion.
L'accompagnant ne peut pas se prévaloir de son maintien à l'hôpital si les nécessités de
service requièrent l'utilisation du lit qu'il occupe.

III. LE DOSSIER MEDICAL:

1. Définition:
C'est l'ensemble de tous les renseignements écrits concernant l'état du malade fournis par le
patient lui-même ou par d'autres personnes responsables.
2. Composition:
Il se compose de plusieurs éléments:
 La fiche d'admission,
 La fiche de liaison (lettre de médecin traitant ou autre),
 Ordonnances précédentes,
 La feuille de température,
 La feuille d'observation,
 Les résultats de laboratoire,
 Les radiographies,
 L'E.C.G.
 Les comptes rendus des examens spécialisés. (O.R.L. Ophtalmo,….etc.)
 Le compte rendu opératoire
 La décharge des parents (si enfant mineur ou malade inconscient)
 Autres documents….

3. Intérêts:
 Aider le médecin à poser le diagnostic et à suivre plus facilement l'évolution de la maladie.
 Rassembler les documents nécessaires aux statistiques.
 Stimuler les recherches scientifiques.
 Faciliter certaines réclamations judiciaires.

4. Rôle de l'infirmier:
La tenue et la mise à jour du dossier médical atteste la compétence et l'ordre de l'infirmier, car
c'est à lui que revient la responsabilité de:
 Réunir tous les éléments qui constituent le dossier.
 Ranger les résultats des examens, les feuilles de température, les feuilles d'observation et
autres composantes du dossier et les classer après vérification dans leur dossier correspondant.
 Présenter le dossier complet au médecin lors de la visite médicale.
 Ne jamais laisser le dossier du malade à sa portée, ou à la portée d'autres personnes étrangères
au service.
 Ranger le dossier après le départ du malade.

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Remarque:
L'article 138 : du règlement intérieur des hôpitaux stipule: l'administration doit prendre
toutes les mesures adéquates pour sauvegarder le caractère confidentiel des renseignements
contenus dans les dossiers médicaux des malades. Au cours de l'hospitalisation du malade et
pendant toute la période de surveillance médicale postérieure à l'hospitalisation, le dossier
médical est conservé dans le service sous la responsabilité du chef de service. Le dossier
médical est par la suite conservé par la section chargée des archives médicales auprès du
service des affaires administratives.

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IV. LE DOSSIER DE SOINS:

1. Définition:
"C'est un document individualisé et actualisé regroupant toute les informations concernant
une personne soignée. Elément fondamental pour la cohérence et la continuité des soins, il est
le support du processus de soins infirmier. (Démarche de soins)".
Le dossier de soins et donc un document nominatif remis à jour régulièrement, dans lequel les
infirmiers regroupent puis retrouvent les informations nécessaires à la continuité des soins
pour une personne malade.

2. Composition:
Le dossier de soins est composé de plusieurs fiches souvent identifiées à l'aide de couleurs
différentes.
Ces fiches sont:
a) La fiche "accueil et identification"
Elle est centrée sur la connaissance de la personne et comprend:
 Des renseignements de types administratifs.
 Des informations médicales.
 Des informations plus personnelles centrées sur les habitudes de vie du patient.

b) Fiches "prescriptions médicales":


Ce sont les ordonnances médicales. En général, les prescriptions thérapeutiques et
prescriptions d'examens complémentaires sont dissociées sur les fiches séparées qui peuvent
être différentes d'un service à l'autre.

c) Fiche "plan d'action infirmier":


Cette fiche est le témoin du rôle propre infirmier. Elle comporte:
 Le problème de soins infirmiers.
 Les objectifs de soins (formulés pour le patient et négociés si possible avec lui).
 Les actions de soins retenues par l'équipe
 L'évaluation; consistant à comparer en équipe, lors des transmissions, les résultats obtenus
aux résultats attendus en vue d'un éventuel réajustement.

d) Fiche "programmation et contrôle des actions de soins:


C'est un programme de prise en charge du malade qui doit mettre en évidence les soins
individualisés.
Elle doit être fiable et par là éviter les erreurs et les oublis. Elle assure une sécurité pour le
patient et pour l'équipe soignante.

e) Fiche "diagramme et surveillance":


On y retrouve:
 Les courbes journalières: températures, pulsations, tensions artérielle, poids….
 Les soins effectués régulièrement: toilette, soins de nursing, pansement, surveillance de
systèmes de drainage, analyse d'urine…..
 Des observations diverses: nombre et fréquence des selles par ex:
C'est un outil de transmissions de ce qui a été fait et non un outil prévisionnel. Cette fiche
tend à remplacer "la feuille de température " et les différents papiers accrochés au lit du
malade.

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f) Fiche «transmissions":
Elle est remplie par chaque équipe en fin de journée de travail. On y signale les éléments
significatifs survenus pour une personne soignée concernant son état psychologique et son
état physique.

g) Fiche "synthèse et liaison":


C'est le résumé de l'hospitalisation en vue d'un transfert ou d'une prise en charge à domicile.
Cette fiche est complémentaire du compte-rendu médical.
Elle doit faire apparaître :
 La présentation du patient à l'entrée à l'hôpital.
 Son évolution durant l'hospitalisation
 Son état de santé à la sortie.

NB :
 Le dossier de soins n'est pas encore utilisé par toutes les structures hospitalières.
 La présentation des dossiers de soins n'est pas toujours la même et varie d'une formation à
l'autre.

V. LA VISITE MEDICALE:

1. Définition – Généralités:
C'est la tournée d'une équipe composée de médecins, infirmier (ières) et étudiants dans
un service de l'hôpital pour examiner, soigner les malades et suivre l'évolution de leur
maladie.
La visite médicale est un temps important attendu par le malade. Il attend, car il désire
connaître:
 Le diagnostic de sa maladie
 Les décisions thérapeutiques.
 L'évolution probable de sa maladie.
 La durée de son hospitalisation….

2. Intérêts:
 Diagnostiquer la maladie et dépister sa cause.
 Prescrire le traitement adéquat aux malades.
 Suivre l'évolution de sa maladie et surveiller l'efficacité de la thérapeutique.
 Faciliter le travail d'observation du médecin et de l'infirmier.
 Donner plus de satisfaction au malade.

3. Règles générales:
 Préparer le malade physiquement et psychologiquement.
 Expliquer au patient l'importance de l'examen médical.
 Préparer tout le matériel nécessaire pour la visite.
 Fermer portes et fenêtres.
 Veiller au calme pendant la visite.
 Veiller à la propreté des malades.
 Assister le malade et le médecin lors de l'examen.
 Respecter la pudeur du patient et ne pas le découvrir inutilement.

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4. Rôle de l'infirmier:
a) Avant la visite médicale:
L'infirmier doit :
 Prévenir le malade de l'heure de la visite.
 Vérifier d'une façon discrète l'état du malade.
 Faire uriner les enfants, les rassurer, leur expliquer ce qu'ils devront faire pendant la visite.

 Préparation du matériel:
Le matériel que l'infirmier doit préparer pour la visite médicale varie suivant la spécialité dont
relève le service.
 pour examen médical général:
 Un chariot.
 Un appareil à tension +stéthoscope.
 Un marteau à réflexe.
 Abaisse-langues.
 Une lampe de poche.
 Un mètre ruban.
 Doigtiers ou gants stériles.
 De la vaseline.
 Alcool à 70°.
 Haricot.
 Une serviette.

Ce matériel courant pourra être complété suivant le cas par:


 Le matériel nécessaire pour un examen neurologique complet ou autre
 Le matériel nécessaire pour une ponction, un pansement, etc.

 Pour examen médical spécialisé:


Les examens spécialisés se pratiquent en général en salle de pansement ou salle réservée à cet
effet. Le matériel à préparer n'est pas le même et varie suivant l'examen demandé (examen
gynécologique, ophtalmo, urologique…..etc.)

 Préparation des documents:


 Dossiers médicaux
 Cahier de la visite
 Bons d'examen vierges
 Billets de sortie
 Billets de liaison
 Ordonnances vierges….

b) Pendant la visite:
L'infirmier doit :
 Signaler au médecin toutes les constatations éventuelles (frisson, agitation, douleurs,..).
 Il est souvent utile d'informer le médecin avant la visite pour éviter de donner certains
renseignements devant le malade.
 Aider le malade à se déshabiller et à se mettre dans la position demandée (Eviter les
refroidissements et respecter la pudeur du malade).
 Faciliter le dialogue malade – médecin (parfois).

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 Noter les diverses prescriptions médicales sur le cahier de visite ainsi que les examens à
effectuer.
 Sitôt l'examen terminé, réinstaller le malade et veiller à ce que son confort soit assuré.

c) Après la visite:
 Exécuter ou veiller à l'exécution des différents traitements
 Donner avec prudence et avec accord du médecin des explications complémentaires au
malade et l'informer des différentes décisions thérapeutiques.
 Ecouter le patient et lui expliquer que sa collaboration et son adhésion au traitement sont
nécessaire pour activer sa guérison.
 Etablir la liaison avec les services intéressés (laboratoires, radiologie, bloc opératoire)
 Compléter et mettre à jour les dossiers des malades et les classer.
 Entretenir et ranger le matériel

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LA LITERIE

 OBJECTIFS PEDAGOGIQUES:

OBJECTIFS THEORIQUES:

 Décrire le lit standard ou classique.


 Citer les différents types de lits.

 OBJECTIFS PRATIQUES ET DE COMMUNICATION:

 Identifier les différentes parties composant un lit d'hôpital.


 Faire un lit avec ou sans aide en respectant les règles de change (drap de dessus, drap de
dessous, alèze).
 Assister le malade pour s’habiller et se déshabiller.
 Pratiquer la désinfection du lit et de ses accessoires.

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Plan de contenu

I. Généralités:
II. Description d'un lit standard ou classique:
1. Le lit.
2. Les accessoires du lit.
3. La literie.
III. Les différents types de lit:
1. Le lit articulé.
2. Le lit chirurgical.
3. Le lit mécanique du pont.
4. Le lit basculant.
5. Le lit à retournement.
IV. Les règles générales :
V. L'entretien:
VI. Les différents changes:
1. Le Lit Vide Ou Fermé.
2. Réfection D'un Lit Non Occupé.
3. Lit Occupé.
4. Change De Drap De Dessous.
4.1/En Large.
4.2/En Long.
5. Change D'alèze.
5.1/En Large.
5.2/En Long.
6. Change De Drap De Dessus.
VII. Habiller et déshabiller le malade :
1. Malade Alité.
2. Malade En Transpiration.
VIII. Désinfection du lit et de ses accessoires:
1. Définition.
2. Buts.
3. Indications.
4. Conditions Requises.
5. Matériel.
6. Technique :
a) Désinfection En Salle Commune.
b) Désinfection Dans Un Service De Contagieux.

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Le lit d'hôpital
I. GENERALITES:
Le lit d'hôpital évoque pour l'infirmier le lieu où repose le malade afin d'être mieux
soigné. Pour le malade, surtout s'il est en salle commune, ce sera le seul endroit où il sera un
peu chez lui.
Les buts recherchés sont:
 Le confort du malade.
 La commodité de l'infirmier.
 L'adaptation du type de lit au type de malade.

II. DESCRIPTION D'UN LIT STANDARD OU CLASSIQUE:


1. le lit:
Le lit d'hôpital doit répondre à de nombreuses conditions:
Dimensions :
Longueur:1.90m à 2m
Largeur:80cm à 90cm
Hauteur:56cm, calculé du sol au sommier

 Maniabilité:
Le lit doit être :-léger et solide
-mobile et permettre le transport du malade de sa chambre aux salles de radiologie, de
rééducation ou autre.
-le roulage du lit peut s'obtenir, soit par des roulettes aux pieds du lit, soit en
utilisant un tracteur de lit.
 Facilité d'entretien:
Le lit est métallique, il peut être peint avec de la laque émail, couleur claire. Il est muni ou
non de panneaux. Le panneau du pied du lit peut servir de table pour le repas du malade qui se
lève, ou pour l'infirmier lors de ses soins.
2. Les accessoires du lit
*Dossier du lit *crachoir
*Pancarte * bassin de lit
*Sacs de salle * urinal
*Petits coussins * bocal à urines
*Billots * bouillotte
*Planches capitonnées * vessie à glace
*Grandes planches * table de repas
*Arceau du lit (chauffant ou non chauffant) * source d'oxygène
*Porte thermomètre * potence
*Haricot * table de nuit
*cuvette

3. La literie:
 Le matelas (souvent à ressort). Il peut être perforé ou composé de 2 ou 3 parties chez les
malades immobilisés.
 La housse (souvent en tissu plastifié).
 La toile isolatrice (en coutil).
 Le traversin et les oreillers.
 Les taies d'oreillers et les draps (en toile ou en coton) les draps doivent être longs et larges
pour envelopper complètement le matelas.

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 Les alèzes sont des pièces de toile ou de coton ou de tissus caoutchouté, de dimensions
inférieures aux draps et que l'on place sous le siège du malade.
 Les couvertures, en laine et en coton.
 Le couvre lit en tissu lavable blanc ou de couleur. Ce peut être simplement un drap.

III. DIFFERENTS TYPES DE LIT:

1. Le lit à sommier articulé:


 Ce lit permet de placer le malade dans diverses positions. Le sommier étant articulé en 3
parties. Il peut ainsi passer d'une position assise à une position couchée malgré une perfusion
ou une aspiration en cours.
 La manœuvre peut être effectuée soit par l'infirmier ou par le malade lui-même lorsque le
dispositif de commande mécanique ou électrique est placé à sa portée.

2. Le lit chirurgical:
Il se compose de :
 Un sommier articulé ordinaire.
 Un portique sur lequel peut être fixés tous les accessoires nécessaires à:
 l'immobilisation d'une partie du corps.
 d'un membre.
 Et ceci dans la position adéquate au traitement. Ces accessoires sont très divers:
 attelles de sustentation.
 poulies de suspension, etc.…
 Les portiques sont souvent amovibles et peuvent être séparés, sans effort du lit lui-même.
3. Le lit mécanique Dupont:
Conçu pour le malade immobilisé, il permet de le soulever plus facilement lorsqu'il s'agit de
lui Donner des soins ou de lui passer le bassin
Ce lit se compose d'un cadre auquel sont fixées des sangles sur lesquelles repose le malade.

 Précautions à prendre:
Veiller à:
 Ce que les sangles ne blessent pas, à ce qu'elles ne se salissent pas en cours des soins.
 Ce qu'elles soient convenablement placées pour que le poids soit bien réparti.
 Ne jamais l'utiliser dans les lésions vertébrales ou après les interventions à ce niveau.

4. Le lit basculant:
Il a été conçu à l'intervention des malades grabataires. Grâce au basculement réalisé dans le
sens latéral droit et gauche, le malade peut être tourné sans effort, ce qui facilite la toilette et
les soins d'hygiène. Le sommier et le matelas peuvent également être percés, permettant ainsi
l'évacuation des urines et des matières.
Ces lits sont munis de glaciers sur le côté, ce qui favorise l'immobilisation de certains malades
agités.

5. Le lit à retournement:
Destiné aux malades paralysés. Il possède deux cadres interchangeables.

IV. REGLES GENERALES:


L'emplacement du lit doit répondre aux conditions suivantes:
 L'accès au lit sera possible sur trois côtés, pour faciliter les soins.

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 Placé de telle sorte que les courants d'air entre portes et fenêtres soient évitées.
 Bonne disposition pour un éclairage suffisant venant de côté afin de moins fatiguer la vue.
 Si possible disposer le lit de façon à ce que le malade puisse voir au dehors.
 De la porte, la surveillance du malade par l'infirmier doit être aisée.

V. ENTRETIEN:
Le lit sera tenu:
 Eviter les taches, mêmes indélébiles, les dissimuler car elles ont un effet déplorable sur le
psychisme du patient.
 La couleur sera nette.
 L'odeur du lit est à surveiller: pour cela bien le nettoyer.
 La désinfection du lit et de ses accessoires: voir fiche.

VI. LES DIFFERENTES TECHNIQUES DE LITERIE:

1. Lit vide ou fermé:


Matériel:
 Un sommier+toile isolatrice.
 Un matelas couvert d'une housse.
 Deux draps.
 Une alèze en toile.
 Une alèze en caoutchouc.
 Couvertures.
 Couvre lit.
 Un oreiller+une taie.
 Un traversin.
 Deux chaises.
 Sac à linge sale.
 Matériel de nettoyage si nécessaire.

Technique:
 Mettre deux chaises dos à dos, à 25cm du pied du lit.
 Enlever la pancarte et la poser sur la chaise.
 Ecarter la table de nuit et tout ce qui peut gêner.
 Préparer le linge sur les chaises, éviter que les draps traînent par terre.
 Placer le drap de dessous à l'endroit, couvrir le traversin sans le fixer.
 Border aux pieds du lit, faire les coins, puis border latéralement.
 Placer alèze de caoutchouc à la hauteur du siège, border.
 Placer alèze de toile qui doit dépasser la précédente.
 Border d'un côté, faire les mêmes gestes pour l'autre côté.
 Placer le drap de dessus à l'envers laisser le revers qu'il faudra rabattre sur les couvertures.
 Border aux pieds du lit.
 Faire le pli d'aisance.
 Faire les coins, border latéralement.
 Mettre la couverture et procéder comme le drap de dessus.
 Rabattre les deux coins de la couverture.
 Placer le couvre lit.
 Le border aux pieds.

20
 Faire les coins, fixer le traversin.
 Mettre l'oreiller.
 Le couvre lit doit couvrir l'oreiller et le traversin.
 Remettre tout en ordre.
2. Réfection d'un lit non occupé:

a) Matériel:
Préparer le linge de change si nécessaire :
 2draps.
 1 alèze en toile.
 1 alèze en caoutchouc.
 Couvertures.
 Taies d'oreiller.
 Un sac à linge sale.
 2 chaises.

b) Technique:
 Aller voir le lit.
 Se laver les mains.
 Ouvrir la fenêtre afin d'aérer la pièce.
 Eloigner tout ce qui peut gêner au moment de la technique.
 Placer les chaises dos à dos, à 25cm du lit, un peu écartées entre elles.
 Enlever la pancarte.
 Enlever les oreillers, les secouer, les mettre sur les chaises.
 Déborder ensemble, couvertures, drap de dessus, alèze en toile en caoutchouc, drap de
dessous, en commençant par la tête puis latéralement, ensuite au fond du lit ainsi que l'autre
côté.
 Plier séparément, couvre lit, couvertures, drap de dessus, alèze en toile en caoutchouc, drap de
dessous.
 Placer les pièces séparément et soigneusement sur le dos des chaises sans les agiter.
 Si le linge est sale, le mettre dans un sac à linge sale et le changer.
 Retourner le matelas un jour dans le sens de la longueur un jour dans le sens de la largeur,
après avoir nettoyé le sommier.
 Refaire le lit
 Placer le drap de dessous à l'endroit
 Couvrir le traversin sans le fixer
 Border aux pieds
 Faire les coins
 Border latéralement
 Placer alèze en toile, prendre soins de mettre la partie supérieure sous le traversin, border le
revers
 Placer la couverture
 Border aux pieds
 Faire le pli d'aisance
 Faire le coin
 Border latéralement
 Placer le couvre lit
 Border aux pieds

21
 Faire le 1/2 coin
 Rabattre le revers du drap de dessus
 Fixer le traversin
 Mettre les oreillers
 Remettre tout en ordre

REMARQUE:

 Placer le drap de dessus et les couvertures assez haut, pour que le malade puisse avoir les
épaules couvertes
 Mettre les oreillers le côté ouvert de la taie en bas

3. Lit occupé:
a) Indications
Le matin après la toilette du malade.
Le soir pour lui permettre de passer une bonne nuit.

b) Matériel:
Linge de change si nécessaire
 Matériel pour prévention d'escarres
 2 chaises
 Un sac à linge sale
 De quoi nettoyer le lit si nécessaire

c) Technique:
 seul le malade pouvant bouger:
 Aller voir le malade et l'état du lit
 Se laver les mains
 Eloigner tout ce qui peut gêner
 Installer les chaises dos à dos
 Fermer portes et fenêtres
 Proposer le bassin
 Préparer selon le cas, le linge de change
 Déborder entièrement le lit, en commençant par la tête
 Enlever le couvre lit et les couvertures sauf une
 Enlever l'oreiller
 Faire un revers avec le drap de dessus et la couverture, au pied du lit et de chaque côté du
malade
 Demander au malade de faire le pont en s'appuyant sur les coudes et les talons
 Avec les mains faire tomber les miettes
 Mettre la protection
 Procéder à la friction du siège
 Talquer sur l'alèze propre
 Faire reposer le malade
 Procéder à la friction des épaules, des coudes et les talons
 Rouler les alèzes séparément
 Border le drap de dessous
 Faire les coins

22
 Rabattre les alèzes séparément, les tendres et les border
 Passer de l'autre côté procéder de la même façon
 Remettre le malade au milieu du lit
 Border le drap de dessus au pied
 Faire le pli d'aisance
 Faire les coins
 Border latéralement
 Remettre le couvre lit, l'oreiller
 Aérer la chambre
 Ranger le matériel.

 le malade ne pouvant pas bouger:


 Même technique, l'infirmier et l'aide se mettent des deux côtés du lit et travaillent ensemble.
 L'aide placera une main sous les épaules et l'autre sous le siège du malade afin de faire tourner
le malade vers lui, tandis que l'infirmier avec ses mains fera tomber les miettes et fera la
prévention d'escarres.
 Terminer la réfection du lit après avoir massé les talons.

4. change de drap de dessous:


a) En large:
Cette méthode est employée pour les malades qui peuvent s'asseoir et faire le pont. Elle
nécessite deux personnes:
 matériel:
 Drap propre
 Deux chaises
 1 sac à linge sale
 Matériel pour la prévention d'escarres

 Technique:
 Plisser le drap propre en accordéon en commençant par l'ourlet du bas.
 Déborder drap, alèzes et couvertures de tous côtés en commençant par la tête.
 Enlever le couvre lit et les couvertures sauf une.
 Replier drap et couverture aux pieds et de chaque côté sur le malade.
 Envelopper le malade dans les alèzes.
 L'aide fait asseoir le malade et le soutien.
 Défaire le traversin.
 Rouler la partie supérieure du drap sale jusqu'au siège du malade.
 Poser le drap propre.
 Enrouler le traversin et déplier le drap jusqu'au rouleau du drap sale.
 Faire reposer le malade.
 L'aide à faire le pont.
 Faire reposer le malade.
 Lui soulever les jambes et finir d'enlever le drap sale et de déplier le drap propre.
 Border aux pieds, faire les coins.
 Rabattre les alèzes une à une et les border.
 Rabattre le drap de dessus et la couverture, les border pièces par pièces.
 Remettre le couvre lit, fixer le traversin.
 Remettre l'oreiller.

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 Remettre tout en ordre.
 Aérer la salle.

b) En long:
Cette méthode est employée chez les malades qui peuvent être couchés sur le côté, elle se fait
aussi chez les hémiplégiques, les paraplégiques.

 Technique:
 Rouler le drap propre dans le sens de la longueur jusqu'au deux tiers environ, procéder comme
pour le change en large.
 Tourner le malade sur le côté, le maintenir dans cette position.
 Rouler le drap sale jusqu'au malade en découvrant la moitié du traversin.
 Poser le drap propre sur le lit en s'assurant que la partie réservée au traversin sera suffisante,
dérouler le drap propre jusqu'à l'encontre du drap sale en laissant le traversin sous le drap.
 Tourner le malade sur l'autre côté.
 Enlever le drap sale et dérouler le drap propre.
 Demander à l'aide de soulever légèrement la tête du malade afin de pouvoir rouler le traversin
sous le drap.
 Remettre le malade sur le dos en le remontant avec ses alèzes si nécessaire.
 Terminer comme pour le change en large.

c) Change d'alèzes:
 En large:
Cette méthode est employée pour les malades qui peuvent s'asseoir et faire le pont.
Elle peut être pratiquée par une ou deux personnes selon l'état du malade.
 Matériel:
 Alèze en toile
 Sac à linge
 2 chaises
 Eponge, cuvette pour nettoyer alèze en caoutchouc si nécessaire
 Technique:
 Plier l'alèze en accordéon en commençant par la partie qui doit se trouver en bas
 Enlever l'oreiller
 Défaire le lit en commençant par la tête
 Enlever le couvre lit et les couvertures supplémentaires et les déposer sur les chaises
 Rabattre la couverture et le drap de dessus un à un au pied et de chaque côté sur le malade
 Demander au malade de s'asseoir
 Le faire maintenir par un aide s'il ne peut rester assis tout seul
 Rouler alèze sale contre le malade
 Nettoyer l'alèze en caoutchouc si besoin
 Poser l'alèze propre et border le traversin sur la partie supérieure de l'alèze
 Allonger le malade et lui demander ou l'aider à faire le pont
 Enlever rapidement l'alèze sale, tout en dépliant l'alèze propre
 Talquer
 Bien tendre les alèzes et les border
 Terminer comme pour les autres réfections.

d) En long :

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Cette méthode est employée pour les malades qui ne peuvent pas s'asseoir, mais qui peuvent
être tournés sur le côté. Le matériel est le même que pour le change en large.
e) Technique:
 Rouler l'alèze au 2/3
 Déborder draps et couvertures
 Enlever le couvre lit et les couvertures supplémentaires
 Rabattre couvertures et drap au pied et de chaque côté –tourner le malade
 Faire la prévention d'escarres
 Rouler l'alèze sale contre le malade
 Nettoyer l'alèze en caoutchouc si besoin
 Poser l'alèze de toile propre, talquer
 Bien tendre le drap de dessous, le border ainsi que les alèzes
 Demander à l'aide de tourner le malade du côté et pratiquer de la même manière que
précédemment
 Terminer le lit comme pour les autres réfections.

5. Change de drap de dessus:

 Matériel:
 Drap
 Sac à linge sale
 2 chaises
 Matériel pour la prévention d'escarres

a) Quand le malade ne peut pas aider:


 Mesurer la hauteur du revers du drap, plier le reste en accordéon
 Déborder le couvre lit et les couvertures supplémentaires
 Replier la couverture aux pieds sur le malade
 Replier le revers du drap sale sous la couverture
 Poser le revers du drap propre sur la couverture
 Saisir d'une main, l'ourlet inférieur du drap propre avec la partie supérieure du drap sale
 Saisir de l'autre main le revers du drap propre et la couverture
 D'un mouvement d'ensemble dérouler le drap propre en entraînant le drap sale vers le pied du
lit
 Vérifier si le drap de dessus et les couvertures recouvrent bien les épaules du malade
 Bordes pièce par pièce mettre le couvre lit
 Remettre tout en ordre

b) Par une seule personne: le malade peut aider


 Poser le drap propre sur la couverture après avoir formé le revers, la couverture se trouve
donc en sandwich
 Demander au malade de tenir ensemble le drap propre et la couverture, sans tenir le drap sale
 Tirer le drap sale par le pied du lit
 Terminer le lit comme pour les autres changes

VII. HABILLER ET DESHABILLER LE MALADE:


1. Malade alité:

25
 Préparer le linge et le mettre à chauffer sur le radiateur, ou bien autour de la bouillotte, ou
encore sous les couvertures
 Prévoir également:
*un peigne de papier ou un haricot
*un sac à linge sale.
 Technique:
Si c'est nécessaire: changer l'alèze et faire la toilette du siège.
 Fermer les fenêtres
 Déborder légèrement les couvertures
 Déboutonner la chemise
 Dégager la chemise
 La rouler sale contre sale, jusqu'aux épaules
 Passer la chemise chaude
 Glisser les bras dans les manches
 Faire passer la tête dans l'ouverture
 Descendre la chemise le long du dos, puis s'il peut faire le pont pour la descendre totalement,
ou le tourner sur le côté
 Vérifier qu'il n'y ait pas de plis dans le dos
 Boutonner la chemise
 Réinstaller le malade sur ses oreillers
 Remettre tout en ordre

 REMARQUE:
Pour un membre immobilisé :
 Dévêtir:
Le membre sain passer la tête et le membre malade.
 Vêtir:
Le membre malade passer la tête et le membre sain.

2. Malade en transpiration:
 Préparer:
Le linge du malade qu'on met à chauffer sur le radiateur ou sous les couvertures pour qu'il ne
refroidisse pas.
*3 serviettes éponges
*1 taie d'oreiller
*1 alèze en cas de change
*de l'alcool
*1 peigne, 1 haricot, 1 cornet en papier
*1 sac à linge sale
 Technique:
 Fermer les fenêtres
 Essuyer délicatement la figure et la tête du malade si elles sont mouillées.
 Découvrir le moins possible le malade
 Le prier de se soulever ou de se tourner un peu, pour remonter sa chemise par la derrière ; la
rouler, l'envers à l'intérieur du rouleau jusqu'à la nuque, passer la serviette dans le dos
 Rouler la chemise devant la même façon et passer la serviette sur la poitrine du malade.
 Faire un léger effleurage, asséchage ainsi la poitrine, le dos, les aisselles et les bras
 Frictionner à l'alcool le dos, et les aisselles

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 Mettre une chemise sèche, en commençant par enfiler les bras, plisser le dos de la chemise
dans la main et la faire passer sur la tête du malade
 Retirer les serviettes
 Tirer l'alèze ou changer l'alèze et la taie si nécessaire, coiffer le malade, si nécessaire reborder
draps et couvertures.

VIII. DESINFECTION DU LIT ET DE SES ACCESSOIRES:


1. Définition:
C'est une technique qui consiste à détruire les germes pathogènes qui peuvent se trouver sur le
lit et ses accessoires.
2. Buts:
 Eviter la transmission de germes.
 Assurer un environnement sain au malade et au personnel hospitalier.

3. Indications:
On procède à la désinfection du lit et ses accessoires lors:
 De la sortie.
 Du transfert du malade.
 Du décès.
Et parfois en cours du traitement, exemple: lit souillé par les vomissements, les urines, les
selles….
 Conditions requises:
 Nettoyer le lit:(toile en caoutchouc, les accessoires du lit, la chambre du malade)
 Prévoir le linge propre pour la réfection du lit
 Préparer le matériel en fonction du procèdes de désinfection envisagé

4. Matériel:
 Une brosse.
 2 chiffons+1 éponge.
 2 cuvettes.
 Produit désinfection: savon en poudre – eau de javel.
 Sac à linge sale.
 Protection pour le sol.
 Nécessaire pour la désinfection du lit.

5. Technique:
a) Désinfection en salle commune:
 Nettoyer la chaise en premier
 Rouler le linge sale et le mettre dans le sac, les couvertures ne nécessitant pas la désinfection
doivent être placées sur la chaise, avec l'oreiller et le traversin
 Etendre l'alèze en caoutchouc sur le matelas protégé dans sa housse
 Savonner l'alèze et la toile protectrice, les rincer, les essuyer de telle sorte que les parties
nettoyées ne soient jamais en contact avec les parties sales.
 Brosser le matelas avec une brosse humide (secouer la brosse avant de s'en servir, les poils
légèrement humectés, retiennent les poussières sans mouiller le matelas et ne s'envolent pas).
 Rincer la brosse toutes les fois nécessaires
 Retourner le matelas sur lui-même, à moitié sur le lit brosser toute cette face, ensuite la moitié
du lit découverte sera nettoyé et terminer l'autre moitié.
 Nettoyer le cadre du sommier

27
 Nettoyer la table de nuit, le thermomètre, le bassin, l'urinal, le lavabo….
 Refaire le lit avec du linge propre
 Passer la serpillière.

b) Désinfection dans un service de contagieux:


 Tout est laissé dans la chambre : drap débordés, couvertures non entassées
 Désinfecter la chambre
 Le lendemain, envoyé tout le linge à la buanderie
 Nettoyer le lit et ses accessoires comme précédemment
 Refaire le lit avec le linge propre

LES CONSTANTES PHYSIOLOGIQUES HUMAINES

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Plan du contenu

I. La prise de température:
1. Définition de la température.
2. Variations physiologiques et pathologiques de la température.
3. Technique de la prise de température.

II. La prise du Pouls:


1. Définition du pouls.
2. Variations physiologiques.
3. Variations pathologiques.
4. Précautions à prendre.
5. Technique de la prise du pouls.

III. La prise de la Tension Artérielle:


1. Définition de la tension artérielle.
2. Variations physiologiques.
3. Variations pathologiques.
4. Précautions à prendre.
5. Technique de la prise de la tension artérielle.
6. conséquences de l’hyper et l’hypotension artérielle sur la santé.

IV. La prise de la Respiration :


1. Définition de la respiration.
2. Variations physiologiques.
3. Variations pathologiques.
4. Précautions à prendre.
5. Technique de la prise de la respiration.

V. La Diurèse:
1. Définition.
2. Indications.
3. Conditions requises.
4. Technique de la prise de la diurèse.

29
LES CONSTANTES PHYSIOLOGIQUES HUMAINE

Sont des paramètres physico chimiques caractérisant le milieu intérieur normal d’un
sujet humain en bonne santé

I. La prise de température.

1. Définition :
La température est le degré de chaleur de l'organisme. Elle est constante quelque soient les
conditions atmosphériques.
La thermorégulation est assurée par les centres hypothalamiques et la thyroïde
L'instrument de mesure de la température du corps est le thermomètre médical ou
thermomètre électronique

2. Variations physiologiques de la température:


Elles dépendent:
 Du climat: dans les pays tropicaux la température est plus élevée que dans un climat modéré.
 De l'heure: la différence de plusieurs dixièmes de degrés existe entre la température du matin
et celle du soir:
 Température minima de 4H.à 8 H du matin.
 Température maxima de 16 H à 18 H.
 De la digestion :
 Les repas abondants augmentent la température.
 La diète l'abaisse.
Si le jeun se prolonge, la température peut s'élever secondairement
 Le travail physique et psychique, l'effort et l'émotion élèvent la température de quelques
dixièmes de degrés.
 Le repos : le sommeil l'abaisse de quelques dixièmes
 L'âge: Le nouveau né a une température irrégulière, (son centre thermorégulateur est encore
immature).
 Le sexe: La femme représente une élévation de la température de quelques dixièmes pendant
la période d'ovulation.

3. Variations pathologiques de la température:

-L'hypothermie: Abaissement de température au dessous de la normale. Elle peut être due


 Des maladies: choléra, typhus, hémorragie.
 Des traitements antipyrétiques (aspirine, quinine…)
-L'hyperthermie: élévation de température au dessus de la normale 38°c à 42°c.
Elle est un des signes de la fièvre.
-La fièvre: syndrome regroupant des:
*Signes fonctionnels:
*Céphalées.
*Insomnies.

30
*Transpiration.
*Signes généraux :
*Hyperthermie.
*Tachycardie.
*Polypnée.
*Oligurie.
*Anorexie.
 La fièvre est provoquée par des substances endogènes qui attaquent les centres nerveux.
 La fièvre est souvent précédée de frissons, accompagné de chaleur et de rougeur de la peau et
d'une élévation de la température à 40° - 41°c.

NB : La température s'inscrit sur une feuille de température.

4. L’établissement de la feuille de température :


La feuille de température est appelée également la feuille de surveillance et de
thérapeutique

 Description :
C'est une feuille quadrillée sur laquelle sont portés plusieurs renseignements
concernant le malade, le temps est porté en ordonnée, et les valeurs des différents signes
vitaux en abscisse.

 Contenu:
Elle comporte:
 Identification du malade: nom, prénom, age, sexe, numéro d'entrée.
 Identification du lieu de soin : hôpital, service, chambre, lit.
 Date: jour, mois, année, jour de présence à l'hôpital, antérieurs ou postérieurs à une
intervention
 Heure du jour matin – soir
 Les signes vitaux:T°, Pouls, Respiration, Diurèse.
 Résultats de certains examens Albumine, Sucre, Acétone, IDR, poids – groupage.
 Traitement
 Régime
Sur la feuille de température, la droite correspondant à la température 37° est marquée
par un trait vert gras et la droite rouge correspond à 40° et à 140 pulsations
Les valeurs de la température, du pouls et de la respiration sont marquées par un point:
 Bleu pour la T°
 Rouge pour le pouls
 Vert pour la respiration
Les points sont reliés par un trait
Et par des hachures, pour :
 Rouge pour la TA
 Jaune pour la diurèse
N.B/ se conformer aux habitudes du service quant à l'utilisation des stylos en couleur

 Technique de/la prise de la température:

Matériel:
 Un plateau

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 Un thermomètre dans un verre à pied contenant un antiseptique (dakin ou hydromérfène)
 Coton hydrophile
 Lubrifiant si nécessaire (vaseline)
 Feuille de température ou carnet de santé
 Stylo bleu
 2 haricots dont l'un contenant du coton imbibé de dakin
 Matériel d'entretien

 la température buccale:
 Essuyer le thermomètre, le mettre sous la langue, le sujet fermant la bouche sans serrer les
dents, lui recommander de ne pas parler et attendre 5 mn
 Cette méthode est moins sure que la température rectale. Ne jamais l'employer chez les
enfants (risque d'accidents).

 température axillaire:
 Essuyer l'aisselle, sans frotter, pour enlever la sueur
 Y placer le thermomètre, replier le membre contre le thorax, attendre 5 à 10mn.
 La température axillaire indique 5/10° en moins que la température centrale.
Si le malade est fatigué maintenir le bras plié.

 la température rectale:
 Prévenir le malade du soin
 Introduire avec douceur le réservoir dans le rectum, après l'avoir lubrifier
 L'enfoncer à 2 ou 3cm en direction de l'ombilic
 Laisser en place 3 à 4min, le maintenir si le malade est inconscient ou agité, ou chez l'enfant
 Retirer, essuyer et lire le thermomètre
 Inscrire sur la feuille de température ou le carnet de santé
 Faire descendre le mercure, entretenir le thermomètre (voir entretien et désinfection du
thermomètre…)
La prise de température par voie rectale est contre indiquée:
 Après lavement froid (dans ce cas attendre 1/4h)
 En cas d'opération sur le rectum
 En cas d’inflammation locale
 En cas d'hémorroïdes.

 Enregistrement et interprétation de la température


Voir les différentes courbes de température et établissement d'une feuille de
température

 Surveillance
Se méfier des températures artificielles, des fraudeurs

32
II. La prise du pouls
1. Définition :
Le pouls est la sensation de soulèvement perçue par le doigt qui déprime une artère
superficielle sur un plan résistant.
C'est la perception tactile d'une onde vibratoire:
 Déclenché par chaque systole ventriculaire gauche.
 Transmise dans le milieu sanguin tout le long du système artériel.

 Variations physiologiques:
Les pulsations augmentent de fréquence:
 Lors d'un effort musculaire.
 Lors de la digestion.
 Lors d'émotion, de stress, peur, joie..
 Lors d'une exposition au soleil.

Normalement les pulsations sont de : par minute:


 140 – 160 pulsation/mn chez le fœtus.
 130 – 140 " " " " chez le nouveau-né.
 100 – 130 " " " " chez le nourrisson.
 90 – 110 " " " " chez l'enfant.
 80 – 85 " " " " chez l'adolescent.
 60 – 80 " " " " chez l'adulte.
 60 – 70 " " " " chez le vieillard.

 Variations pathologiques

 La fréquence (rapidité)
- Bradycardie:
Ralentissement des pulsations au dessous de 60 pulsations/ mn chez l'adulte.
- Tachycardie:
Accélération des pulsations au dessus de 100 pulsations / mn chez l'adulte.

 La régularité:

- L’arythmie: les pulsations sont irrégulières dans leur rythme et leur amplitude.
- La tachyarythmie: arythmie avec tachycardie.
- La bradyarythmie: arythmie avec bradycardie.
- Le pouls bigéminé: 2 pulsations, une faible, une forte, séparées d'un groupe. semblable par
une pause plus ou mois longue.

 Précautions à prendre:
 Avertir le malade.
 Le malade doit être au repos 15 à 20 mn.
 Ne jamais utiliser le pouce la prise des pulsations (risque de prendre son propre pouls).

33
 Prendre régulièrement le pouls matin et soir.

 Technique la prise du pouls:

 Matériel a préparé :
 montre munie d'une trotteuse.
 Un stylo rouge.
 Feuille de température.

 La prise des pulsations:


 Mettre le malade en position confortable.
 Appliquer les pulpes des trois doigts médians (index, médian, annulaire) sur l'artère radiale en
exerçant une légère pression.
 Apprécier la régularité et l'amplitude des pulsations.
 Compter les soulèvements pendant une minute.
 Noter le pouls sur la feuille de température avec un stylo rouge.

La prise des pulsations peut s'effectuer au niveau de:


 L'artère radiale: compression de l'artère radiale dans la gouttière radiale (très fréquente)
 L'artère humérale.
 L'artère fémorale.
 L'artère poplitée.
 L'artère pédieuse.
 L'artère temporale.
 La carotide interne. (devant l'oreille).
 L'artère aortique. (au niveau de l'ombilic).

 Inscription et interprétation des résultats:


 Inscrire le résultat sur la feuille de température avec le stylo rouge (selon les habitudes du
service).

34
III. La prise de la tension artérielle

1. Définition:
La tension artérielle est la pression sous laquelle le sang circule dans les vaisseaux.

Elle est en fonction de :


 La force de la contraction cardiaque.
 La résistance périphérique des vaisseaux.
 La masse sanguine.
 La viscosité du liquide sanguin.
On distingue :
 La pression maximale ou tension maxima ou systolique.
 La pression minimale ou tension minima ou diastolique.
 La pression différentielle correspond à l'écartement entre la tension maxima et minima.
L'unité de mesure est le centimètre ou le millimètre de mercure (Hg).

2. Variations de la tension artérielle:


 Variations physiologiques:
 L’âge :
 8/5 chez l’enfant.
 12/7 chez l’adulte.
 16/9 chez le vieillard.
 Le sexe :
Elle est plus basse chez la femme.
 L'heure:
Elle est plus basse le matin et pendant le sommeil, elle s'élève pendant l'activité.
 Les positions corporelles:
Elle est plus basse en position couchée.

 Er-t-yxVariations pathologiques:
 Elévation des deux chiffres: H.T.A:
 Légère 16/9.
 Modérée 18 – 19 /12.
 Sévère 20 – 25 /13 – 16.
Ex :9 cm Hg -tension minima et 16cm Hg- tension maxima

 Abaissement des deux chiffres: Hypotension

La tension maxima< 9
 Précautions à prendre:
 Le malade doit être au repos, couché ou assis depuis plusieurs minutes (15mn).
 Prendre toujours la tension artérielle à la même heure, avec le même appareil.
 Veiller à ce que la manche du vêtement ne fasse garrot.

35
 Vérifier l'étanchéité du brassard, tuyau, et poire, manomètre à zéro.

 Technique de la prise de la tension artérielle:

 Matériel:
 Appareil à tension : tensiomètre.
 Stéthoscope.
 Stylo rouge.

 Technique:
 Prévenir le malade du soin, le mettre en position confortable.
 Dévêtir le bras du malade et mettre la main en abduction.
 Placer le brassard sur le bras au dessus du pli du coude.
 Prendre le pouls au niveau de l'artère radiale et s'assurer que les pulsations sont perçues.
 Placer le pavillon au niveau de l'artère humérale au niveau du pli du coude du malade et les
embouts dans les oreilles.
 Gonfler le brassard à l'aide de la poire en fermant sa vis jusqu'à la disparition du pouls radial,
à ce moment, il y a un silence de compression et aucun bruit n'est perçu au stéthoscope, parce
que la pression du brassard est supérieur à la pression sanguine brachiale.
 Dégonfler progressivement, on perçoit les battements qui correspondent à l'écoulement du
sang dans l'artère brachiale, retenir la première pulsation qui indique le chiffre de la maxima
et la dernière qui indique la minima, puis il y a un silence de décompression.

 Inscription:
 Inscrire le résultat sur la feuille de température avec un stylo rouge (selon les habitudes de
service).

3. Les conséquences de l’hyper et l’hypotension artérielle sur la santé :


 L’hypertension artérielle se caractérise par une pression trop élevée du sang sur la paroi des
artères qui fatigue le cœur et use les artères. C’est à la fois une maladie chronique et un
facteur de risque puisqu’elle expose à de graves complications et pathologies.
Ces conséquences peuvent être très graves, surtout quand elles sont associées au diabète.
Elles correspondent à des risques cardiovasculaires tels que :

 L’angine de poitrine : l’altération des coronaires gênant l’oxygénation du cœur, créant des
douleurs à l’effort, voire au repos.
 L’infarctus : si l’artère coronaire se bouche, elle empêche le cœur de fonctionner, et entraîne
l’infarctus du myocarde (ou crise cardiaque). Sans intervention médicale rapide, le patient
risque la mort ou de graves séquelles.
 L’insuffisance cardiaque : le besoin du cœur en oxygène est plus important. Il fait plus
d’efforts, se fatigue, ce qui provoque des essoufflements.
 L’accident vasculaire cérébral (ou AVC) : l’obstruction d’une artère dans le cerveau par
une plaque d’athérome peut créer une hémorragie et des hématomes dans le cerveau, voire
une rupture de l’artère (anévrisme).

36
 L’artérite des membres inférieurs : se rétrécissant, les artères au niveau des jambes peuvent
se boucher entraînant des douleurs permanentes et un risque d’amputation.
 Les atteintes visuelles : des lésions au niveau des petits vaisseaux des yeux peuvent conduire
à la cécité.
 Les atteintes rénales : des lésions au niveau des petits vaisseaux des reins au premier stade,
situées au niveau du filtre rénal. Si les reins sont touchés, il y a un risque de maladie rénale
chronique.

L‘hypotension : C’est une tension artérielle abaissée au point de provoquer des symptômes
comme des vertiges ou des évanouissements. Car le cerveau fonctionne mal. La quantité de
sang qui atteint toutes les parties du corps est insuffisante.
Par conséquent, les cellules ne reçoivent pas suffisamment d’oxygène et de
nutriments, et les déchets ne sont pas éliminés correctement. Les cellules affectées et les
organes qui les contiennent commencent à présenter des dysfonctionnements. Une tension
artérielle très basse peut mettre la vie en danger, car elle peut entraîner un état de choc.
Le corps a plusieurs façons de ramener la pression artérielle à une valeur normale après
son augmentation ou sa baisse durant des activités habituelles, comme l’exercice physique
ou le sommeil.

37
IV. La prise de la respiration

1. Définition:
La respiration est l'ensemble des mouvements respiratoires assurant la ventilation pulmonaire
permettant l'hématose.
 L'inspiration: entrée de l'air dans les poumons.
 L'expiration : rejet de l'air inspiré.

La respiration est un phénomène biologique automatique et réflexe commandée par le centre


bulbaire.

2. Variations de la respiration:

 Variations physiologiques:
 Le rythme respiratoire normal est de :
 16 – 18 – 20 mouvements à la minute chez l'adulte.
 25 – 30 mouvements à la minute chez le nouveau-né.

 La volonté: la personne peut volontairement accélérer ou ralentir momentanément son


rythme respiratoire.
 la température ambiante: la chaleur augmente le rythme respiratoire.
 le rythme journalier: le sommeil, le repos ralentit le rythme respiratoire, le stress, peurs,
émotions, travail musculaire en accélèrent le rythme.
 l'âge: le rythme est plus accéléré chez l'enfant.
 la position corporelle: la respiration s'accélère en position debout.

 Variations pathologiques:
 La fréquence :
 La polypnée : Accélération des mouvements respiratoires (au delà de 20 à la minute).
 La bradypnée: Ralentissement des mouvements respiratoires (moins de 15/mn).
 L’apnée: arrêt plus ou moins prolongé de la respiration.

 Le rythme :
 La dyspnée: ou difficulté à respirer, elle porte sur l'un des temps de la respiration.
 La dyspnée inspiratoire: bradypnée portant sur le temps inspiratoire traduit un obstacle
laryngé.
 La dyspnée expiratoire: porte sur le temps expiratoire (crise d'asthme).
La dyspnée peut n'apparaître que dans certaines circonstances.
 Dyspnée de décubitus: survenant chez le malade couché, fréquente chez l'insuffisant
cardiaque.

 Précautions à prendre:
 Le rythme respiratoire sera apprécié chez:
Le malade au repos physique et psychique de préférence à son insu, car des modifications
peuvent apparaître chez les sujets qui sentent observés.

38
 Technique de la prise de la respiration:

 Matériel:
 Une montre trotteuse.
 Un stylo vert.
 Une feuille de température.

 Technique:
La fréquence est comptée :
 A la vue:
 Regarder les mouvements du thorax et chronométrer.
 Chez l'enfant, regarder les mouvements au niveau de l'abdomen.
 A la main:
 Poser la main sur la base du thorax et chronométrer (pendant une minute).
 Pour éviter d'attirer l'attention du malade, on peut après la prise du pouls, replier le bras du
malade sur le thorax, tout en gardant les doigts sur la radial (pour éviter toute modification du
rythme provoqué par la volonté).

 Inscriptions des résultats:


 Inscrire le résultat sur la feuille de température avec un stylo vert.

V. La diurèse.

1. Définition:

La diurèse est la quantité d'urines émise en 24 heures.


La diurèse normale est de:
 1.200 à 1.400L chez l'homme.
 à 1.200L chez la femme.

2. Indications:

 Au cours de certains traitements (diurétique).


 Au cours des régimes désodés ou à restriction hydrique.
 En cas d'œdèmes.
 En vue d'examens.
 Contrôle des entrées et sorties.
 Dépistage de certaines maladies rénales et troubles cardiaques.

NB : Bien expliquer au malade le déroulement de la technique


Ne pas déféquer au moment de la miction (pour la femme)

3. Technique de la diurèse :

 Matériel:
 Bocal à urines gradué avec couvercle.
 Urinal pour l'homme et bassin pour la femme.
 Crayon jaune.

39
 Protocole de déroulement de la technique:
 Faire uriner le malade à 8 heures du matin et noter l'heure de début de la collection.
 Jeter les urines.
 Recueillir ensuite toutes les urines dans le bocal gradué et étiqueté avec nom et numéro du
malade.
 A 8h le lendemain faire uriner le malade, recueillir les urines et les mettre dans le bocal.
 Noter l'heure de la fin de la collection.
 Noter la quantité d'urines dans le bocal.
 La courbe de diurèse sera inscrite sur la feuille de température avec un crayon jaune.

40
LES POSITIONS

41
Plan du contenu.

 Position assise.
 Position demi assise.
 Position de décubitus latéral (gauche et droite).
 Position de décubitus dorsal.
 Position de décubitus ventral.
 Position déclive.
 Position proclive.
 Conditions nécessaires pour changement de position chez un malade plâtré.
 Conditions nécessaires pour changement de position chez un malade Traumatisé de la colonne
vertébrale.
 Le lever du patient ou premier lever.

42
LA POSITION ASSISE.

1. Indications :
Les cardiaques, mais aussi pour les malades ayant une grande gêne respiratoire d'origine
cardiaque ou pulmonaire. Assis, il respire mieux.
2. Contre-indications:
Chez les malades :
Dans le coma ou au cours d'une anesthésie:
- La tête peut se fléchir vers l'avant;
- La coudure des voies aériennes rend difficile le passage de l'air;
- La tête peut se défléchir vers l'arrière;
- La langue glisse et obture l'hypo pharynx;
- En cas de vomissement, ceux-ci retombent dans la trachée.

3. Inconvénients:
Le malade présentera facilement des escarres au niveau du siège.

4. Matériel:
 3 oreillers.
 1 alèze ou drap.
 1 dossier.
 2 à 3 coussins.
 2 cales pour soulever les pieds du lit (pour faciliter la circulation de retour).
 Châle pour les épaules ou robe de chambre.
 Table de lit+ un coussin.
 Nécessaire pour soins préventifs d'escarres.

5. Technique:
 Prévoir un aide.
 Enlever le traversin et border le drap sous le matelas.
 Faire descendre les alèzes.
 Placer le dossier sous le matelas et l'ouvrir.
 Elle peut être obtenue avec ;3 oreillers qui se chevauchent et se superposent au niveau de la
région lombaire des épaules et de la tête.
 Ou un dossier du lit à inclinaison agréable sur lequel on dispose 2 oreillers.
 Défaire le pied du lit.
 Mettre une caisse enroulée dans un drap pour reposer les pieds et éviter les mauvaises
positions et empêcher le malade de glisser.
 Refaire le pied du lit.
 Placer les deux petits oreillers couverts sous les coudes (main surélevée).
 Draps et couvertures recouvrent bien les épaules.
 Chez les malades cardiaques ayant des œdèmes aux jambes, il faut surélever le pied du lit
avec des cales; le malade assis peut aussi se reposer sur une table de lit recouverte d'un
coussin.
 un oreiller plié en deux ou un gros coussin sous chaque bras.

43
 un oreiller dur roulé ou un cale-pieds.

LA POSITION DEMI ASSISE.

1. Contre indications:

Même que pour la position assise.

2. Technique:

 2 oreillers sont nécessaires:


- 1 sert d'appui à la région lombaire et aux épaules.
- L'autre est placé sous la tête.

 Avec un oreiller et dossier du lit:


- Placer l'oreiller sous l'épaule du malade.
- Laisser le traversin.
- Ouvrir légèrement le dossier.
- 1/deux oreillers:- un pour la région lombaire.
- Un pour les épaules et la tête.
- Eventuellement un coussin sous chaque bras.
- Un oreiller dur roulé ou un cale-pieds pour empêcher le malade de glisser au fond du lit.

44
POSITION DE DECUBITUS LATERAL. (PLS)

1. Indications:
 Au cours des changements de position dans la prévention d'escarres.
 Chez les malades sous anesthésie générale et dans le coma.
 Chez les malades ayant perdu le réflexe de déglutition, cette position sans oreiller, ni traversin
évite la chute de la langue en arrière, et l'inondation des voies aériennes par les vomissements.

2. Inconvénients:
Le décubitus latéral favorise l'apparition d'escarres au niveau du grand trochanter.
Cette position ne peut être maintenue plus de deux heures consécutive.

3. Technique:
Le malade est installé sur le côté droit ou gauche :
 La jambe qui repose sur le lit est allongée.
 L'autre est légèrement repliée et posée vers l'avant.
 Le bras qui repose sur le matelas est étendu vers le bord du lit, l'autre est replié sur le thorax.

NB : Chez le malade paralysé ou dans le coma, il peut être nécessaire de maintenir cette
position en plaçant un coussin sous le genou replié, un autre en avant du thorax, un autre dans
la région lombaire.

45
POSITION DE DECUBITUS DORSAL.

1. Indications:
 Mise au repos de la colonne vertébrale.
 Paraplégie.
 Poliomyélite.
 Opérés de la colonne vertébrale.
 Irrigation de cerveau et du bulbe rachidien.
 Après un prélèvement de liquide céphalo-rachidien (LCR).
 En cas d'hémorragie, de collapsus ou de choc.
 Changement de position.

2. Inconvénients:
 Le décubitus dorsal est très mal supporté par les insuffisants cardiaques et respiratoires.
 Chez le malade ayant perdu son réflexe de déglutition, l'inondation des voies respiratoires par
les vomissements ou par les sécrétions salivaires est possible on s'efforce de l'éviter, en
maintenant la tête sur le côté.

3. Technique:
 Petit coussin placé sous la nuque et la tête et correspondant à la courbure cervicale.
 La tête ne doit pas basculer en avant.
 Les bras sont mis en légère abduction (position de repos) grâce à deux petits coussins.
 Coussins plat correspondant à la courbure lombaire.
 Grosse serviette éponge roulée calant étroitement les hanches et les cuisses pour maintenir les
jambes en position neutre et les empêcher de pivoter vers l'extérieur.
 Oreiller roulé ou relève pieds pour caler les pieds à angle droit et éviter la chute en équin. Ils
seront prévue assez hauts pour que les couvertures ne compriment les orteils.
 Serviette éponge repliée sous les mollets : évite l'excès de pression pour les talons et permet
au genou de se détendre.

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POSITION DE DECUBITUS VENTRAL.

1. Indications:
 Au cours des changements de position dans la prévention d'escarres.
 D'une façon continue chez un opéré de rectum ou chez les brûlés de la région fessière et
dorsale.

2. Contre-indications:
Chez les insuffisants respiratoires et cardiaques.

3. Inconvénients:
 En cas de décubitus ventral prolongé, on peut craindre l'équinisme des pieds et l'apparition de
douleurs au niveau de la colonne vertébrale et dorsale, douleurs liées aux mouvements
nécessaires pour manger et boire.

4. Technique:
 Pas de coussin sous la tête, ce qui augmenterait l'hypertension de la colonne lombaire. Mais si
possible prévoir à ce niveau une partie mobile dans le matelas pour faciliter la prise des repas.
 Bras en position reposante : abduction avec rotation externe.
 Coussin plat placé éventuellement sous l'abdomen.
 Pieds reposant verticalement au bord du matelas (choisi plus petit que le lit) et sur des
coussinets.

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POSITION DECLIVE.

1. Indications:
 Chez les malades en état de choc ou de collapsus.
 Après un prélèvement de liquide céphalo-rachidien important.
 Pour lutter contre les œdèmes des membres inférieurs: dans ce cas seul, les membres
inférieurs sont en déclive.

2. Inconvénients:
 Position très mal supportée par les insuffisants cardiaques et respiratoires.
 Inondation des voies respiratoires par les vomissements chez les malades ayant perdu le
réflexe de déglutition.

3. Technique :
 Surélever les pieds du lit:
 Soit à l'aide de la manivelle prévue à cet usage si l'on dispose d'un lit mécanique, type
Dupont.
 Soit à l'aide de cales du 10 à 20cm, placées sous les pieds du lit.
 Grosse serviette éponge roulée calant les hanches et les cuisses.
 Epaulière capitonnées (ou oreillers) si le malade est en décubitus (schéma) pour l'empêcher de
glisser et de se heurter la tête contre les barreaux du lit.

48
POSITION PROCLIVE.

1. Indications:
 Les extensions continues dans les fractures du rachis cervical.
 Malade ayant une minerve plâtrée, afin de lui permettre de mieux voir.

2. Inconvénients:
 Le malade a tendance à glisser aux pieds du lit, il faut donc prévoir un butoir.

3. Technique:
 Elle consiste à surélever la tête du lit par des cales.

49
CONDITIONS NECESSAIRES POUR CHANGEMENT DE POSITION CHEZ UN
MALADE PLATRE

Le but d'un appareil plâtré est d'immobiliser la région traumatisée du corps dans une
position stable, fonctionnelle et confortable jusqu'à guérison des lésions.

La surveillance d’un malade plâtré doit être rigoureuse, principalement dans les premiers
jours. La prise en charge porte sur :
 L’installation du patient.
 Le dépistage et la prévention de compressions.
 L’éducation du patient.

1. Installer le patient en fonction de son plâtre :


a. Plâtre du membre supérieur:
 Installer le bras dans une écharpe.
 La nuit, placer le bras sur un oreiller.
 Installer le patient en position demi assise (plâtre thoraco - brachial).
 Installer le patient confortablement et l’aider pendant les repas (couper la viande, les fruits…).

b. Plâtre du membre inférieur :


 Prévoir un lit avec matelas assez ferme.
 Surélever les pieds du lit.
 Placer un oreiller sur toute la surface du plâtre de façon à ce que le talon soit dans le vide.

c.Les grands plâtres (cruraux, pédieux ou pelvis -pédieux) :


 Caler la jambe plâtrée avec les sacs de sable placés de chaque côté.
 Prévoir un aide pour soulever le patient aisément.
 Prévoir un arceau pour éviter le poids, les couvertures et permettre au plâtre de sécher.
 Pour lever le patient, le faire pivoter sur le côté sain.
 Protéger les bords du plâtre lors de la miction ou de la défécation avec un tissu plastifié.
 Installer le patient pour sa toilette en position assise devant le lavabo, en prévoyant un
tabouret pour allonger sa jambe. Mettre à portée de sa main le nécessaire de toilette.
 Nettoyer le dos du patient et effectuer un massage des points d’appui.

2. Surveillance d’un appareil plâtré :


a. Dans les 1ères heures :
 Toute extrémité violacée, froide, œdématiée signe une compression par un plâtre trop serré.
Rappeler le chirurgien pour le dégager ou le fendre.
 Le membre doit rester coloré, chaud et les articulations mobiles (doigts par exemple).
 Surveiller les douleurs, dues également à un plâtre trop serré.
 Eviter que le plâtre ne se casse ou ne se modifie dans sa forme.

b. Dans les soins suivants :


 Apparition possible d’une escarre sous plâtre manifestée par une douleur localisée en dehors
du siège de la fracture et parfois par l’odeur. Faire une fenêtre au niveau de la région
douloureuse après avis du chirurgien.
 Surveiller la feuille de température et la crasse sanguine pour dépister tout risque de phlébite.

50
c. Dans les semaines suivantes :
 Le plâtre peut devenir trop large soit par fonte musculaire ou fonte d’œdèmes. Prévenir le
chirurgien.
 Danger d’ankylose : faire contracter les muscles sous le plâtre, faire remuer les orteils, les
doigts et éviter l’apparition de l’équinisme.

51
CONDITIONS NECESSAIRES POUR CHANGEMENT DE POSITION CHEZ UN
MALADE TRAUMATISE DE LA COLONNE VERTEBRALE

La colonne vertébrale est le lieu où transite la moelle épinière, qui est une partie du
système nerveux central, et les racines nerveuses, qui font partie du système nerveux
périphérique.

Un traumatisme de la colonne vertébrale peut mettre en danger ces structures et donc


provoquer une altération de la sensibilité (fourmillements : paresthésies, absence de
sensation : anesthésie, diminution de sensation: hypoesthésie) ou de la motricité (paralysie),
qui peut être irréversible.

Dans l'état actuel des connaissances médicales, on ne sait pas réparer les lésions
neurologiques à ce niveau.

Dans certains cas, le traumatisme n'a pas provoqué de lésion de la moelle épinière,
mais il rend la colonne vertébrale instable : en cas de mouvement, il peut y avoir création
d'une lésion neurologique et donc de troubles de la motricité ou de la sensibilité.

La fracture est un traumatisme devant être pris en charge par un médecin.

1. Avant l'arrivée des secours :

Le principal risque est de bouger la victime : cela risque de faire bouger la fracture, et
donc de provoquer ou d'aggraver une blessure interne. Il faut donc laisser la victime sur place
(sauf nécessité d'un dégagement d'urgence), lui recommander de ne pas bouger et interdire à
une autre personne de la faire bouger.

 Si la personne se plaint de douleurs au dos ou au cou, ou si elle présente une blessure ou un


enfoncement sur la tête, ou qu'elle a une attitude incohérente (humeur changeante, difficulté à
se localiser, à parler, perte de mémoire, somnolence), ou si elle présente un saignement du nez
ou des oreilles, ou si elle a fait une chute de grande hauteur ou qu'elle a été renversée par un
véhicule, On soupçonnera toujours une atteinte des vertèbres cervicales (cou). Il faut alors, en
attendant les secours, effectuer un maintien de tête : on se place à genoux dans l'axe du corps,
du côté de la tête et en regardant vers les pieds, on pose ses avant-bras sur ses genoux et on
maintient la tête de la victime dans la position où on l'a trouvée, en faisant attention de ne pas
boucher les oreilles.

Si la victime tombe inconsciente (ne parle pas, ne réagit pas) mais respire il faut la tourner
sur le côté, en position latérale de sécurité (PLS), malgré les traumatismes supposés ; on
tournera du côté qui est blessé. Ceci a pour but d'éviter à la victime de s'obstruer les voies

52
respiratoires en cas de vomissement, qui ont lieu dans 90% des cas lors de ce genre de
traumatisme.

Si la personne n'arrive pas à bouger ses doigts ou ses orteils, il y a un risque de section de
la moelle épinière. Il ne faut pas mobiliser la victime mais rester près d'elle et attendre les
secours.

53
LE LEVER DU PATIENT.

I. Définition:

Il s’agit d’aider le patient à se lever, à se tenir debout et à marcher avec l’aide d’une ou
deux personnes et/ou d’une aide matérielle. Ce soin ne fait pas appel aux techniques de
rééducation.
On peut utiliser un matériel d’aide à la mobilisation tel qu’une lève malade. Celui-ci
permet de transférer aisément des personnes dépendantes du lit au fauteuil et du fauteuil au lit,
d’installer le patient sur les toilettes, de transférer facilement un patient d’une pièce à l’autre
notamment dans la salle de bain à l’aide d’une sangle spécialement conçue pour cet usage.
Dans tous les cas, cet appareillage permet de prévenir des lombalgies en cas de manutention
sans aide d’un patient impotent et/ou obèse.
Acte de soins infirmiers relevant du rôle propre de l’infirmier.

II. Objectifs :
 Renforcer la stabilité du patient.
 Développer le sentiment de sécurité et la reprise de la confiance en soi.
 Lutter contre la grabatisation du patient et les complications liées à l’alitement.
 Maintenir et ou améliorer l’autonomie physique du patient.
 Transférer un patient d’une position à une autre ou d’un lieu à un autre.

III. Matériel :
 Fauteuil, repose pied.
 Lève malade mécanique ou électrique fonctionnant sur batterie.
 Robe de chambre, chaussures ou chaussons fermés avec une semelle antidérapante.
 Oreillers, couvertures.
 Protection impériale à usage unique.
 Coussin d’aide à la prévention des escarres.
 Appareil à tension.
 Montre trotteuse.

IV. Techniques :
 Informer le patient du déroulement du soin et expliquer ce que le soignant attend du soigné.
 Evaluer le niveau d’autonomie du patient, son degré de mobilité, ses capacités physiques-
capacité à mobiliser bras et jambes, à changer de position, force physique.
 La nécessité d’accessoires d’aide à la mobilisation (canne, béquille, déambulateur), l’aide
physique d’une ou plusieurs personnes.
 Apprécier les conséquences psychologiques liées à une diminution de l’autonomie ou à une
chute antérieure (appréhension, peur) par un entretien avec le patient et/ou son entourage
complété par une observation de ses réactions.
 Immobiliser le lit avec freins.
 Mettre en confiance le patient par des paroles rassurantes et encourageantes.
 Préparer le fauteuil en le plaçant près du lit, dans le cas du fauteuil roulant serrer les freins et
ôter ou relever les palettes ou repose-pieds. Oter l’accoudoir.
 Mesurer la pression artérielle et prendre les pulsations, les noter sur la feuille de surveillance
et comparer avec les mesures antérieures.

54
 Poser un genou sur le bord du lit et caler l’autre genou contre le lit afin de prendre appui.
 Installer le patient en position demi-assise.
 Passer un bras sous la nuque du patient et glisser les mains sur les cuisses du patient au niveau
des genoux.
 Faire pivoter le patient sur ses fesses (en l’absence d’escarres fessières ou du sacrum) d’un
seul mouvement afin de l’amener en position demi-assise, jambes hors du lit.
 Demander au patient de poser les mains à plat sur le lit et de respirer calmement et
profondément.
 Observer le faciès du malade et lui demander de signaler toute sensation inhabituelle afin de
détecter un malaise.
 Vérifier l’adaptation du chaussage (taille adaptée du pied, semelles anti déparant…)
 S’installer face au patient genoux et pieds parallèles et faire contre poids en basculant le
patient vers soi.
 Maintenir le patient contre soi, les bras serrés autour du corps, les mains croisées au niveau du
bas du dos du patient, les jambes enserrant celles du patient.
 Pivoter sur place avec le patient pour l’amener dos au fauteuil préalablement installé, freins
serrés.
 Glisser les mains derrière le dos du patient, basculer le tronc en arrière, faire contre poids et
faire asseoir le patient.
 Lui demander de respirer calmement et profondément et lui demander de faire part de son
ressenti.
 Féliciter le patient des efforts réalisés, mêmes minimes.
 Mesurer la pression artérielle.
 Installer le repose-pied, l’accoudoir et un oreiller au niveau des cervicales et des lombaires.

V. Marche avec l’aide d’une personne :


 Inventorier les éléments de l’environnement qui peuvent gêner ou faciliter les déplacements,
aider le déplacement des membres inférieurs en poussant légèrement du pied la jambe
traînante du patient, veillé à marcher à la vitesse du patient.
 Dans le cas du patient souffrant de rétro pulsion lors de la marche en avant, se placer face au
patient, le tronc droit, les jambes légèrement écartées.
 Placer les mains en supination (tournées vers le haut) et prendre les mains du patient en prise
de « poignée de mains » ou faire poser les mains du patient sur ses avants bras fléchis.
 Demander au patient de marcher en poussant les mains du soignant et reculer conjointement à
l’avancée du patient. Le port de chaussures avec un talon de 4 à 5 cm peut faciliter le
déplacement du patient.
 Encourager le patient à continuer et le féliciter.

VI. Incidents- accidents- complications :


 Hypotension orthostatique, nausées, vertiges, sueurs, malaise, chute, peur, crainte.
 Lombalgies, douleur musculaires.
 Dans le cas du lever après immobilisation prolongée, l’embolie pulmonaire est toujours à
craindre.

VII. Eléments de surveillance :


 Vérifier l’usure des aides techniques et assurer une maintenance rigoureuse du matériel avec
changement des embouts usés de cannes, de déambulateur, renouvellement des patins de
freins, graissage des essieux.
 Dégager les espaces de circulation et vérifier le bon éclairage : retirer les tapis, ranger les
objets encombrants…

55
 Adapter les prothèses auditives et vérifier l’adaptation des lunettes à la vue.
 Identifier les patients à risque de chute en repérant la présence des facteurs qui suivants :
faiblesse musculaire, enraidissement articulaire, troubles de l’équilibre et/ou de la marche,
hypotension orthostatique, danger dans l’environnement, matériel d’aide à la marche
défectueux, prise de médicaments.
 Mesurer le pouls, la pression artérielle, la fréquence respiratoire et observer la coloration du
faciès avant le lever et après.
 Capacité et degré d’initiative du patient : rythme de la marche, alternance du poids du corps
sur chaque pied, vitesse, cadence, longueur du pas, fatigabilité, raideur des membres
inférieurs.
 Noter le ressenti du patient et son degré de satisfaction.

VIII. Prévention des risques –protection du soignant :


 Prévenir les contraintes lombaires et économiser les disques de la région lombaire en gardant
le dos droit et en se rapprochant au maximum du patient à déplacer.
 Utiliser le plus souvent possible des aides techniques et des prises solides, en maintenant une
bonne stabilité du corps pour un positionnement des membres.

56
Observation de l’état du malade

57
OBJECTIFS PEDAGOGIQUES

OBJECTIFS THEORIQUES :
- Citer les anomalies au niveau :
 Des urines.
 Des selles.
 Des téguments.
 Des muqueuses.
 Des attitudes du malade.
- Enumérer les indications du prélèvement d’urines.
-Décrire les conditions requises pour le prélèvement d’un échantillon d’urine.
-Citer les éléments anormaux dans les urines détectables par l’examen clinique et par
l’analyse chimique.
-Enumérer les indications de la recherche d’albumine, du sucre et de l’acétone dans les urines.

OBJECTIFES PRATIQUES :
- Etablir la feuille de température.
- Observer et relever les anomalies au niveau :

 Des urines.
 Des selles.
 Des téguments.
 Des muqueuses.
 Des attitudes du malade.
- Effectuer les examens des urines et interpréter leur résultat (au niveau du service) :

 Recherche d’albumine.
 Recherche de sucre.
 Recherche d’acétone.

58
Plan du contenu

I. Observation des anomalies au niveau des urines :


1) Définition de l’urine :
2) Les éléments :
 Le volume.
 L’odeur.
 La limpidité.
 La coloration.
 La densité.
 La trouble de la miction.

II. Observation des selles :


1) Définition des selles.
2) Les éléments d’observation des selles:
 La consistance
 La couleur
 L’odeur
3) Les éléments anormaux au niveau des selles
III. Observation des téguments et muqueuses
- Définition de la peau
- Variation physiologiques de la peau
- Variation pathologiques de la peau
VI-Observation des attitudes du malade hospitalisé
-Les réactions à l’état de maladie
- La peur
- L’angoisse
- La dépression
-L’agressivité
- La régression
- La dépendance
- L’égocentrisme
- La passivité

OBSERVATION DES ANOMALIES AU NIVEAU DES URINES

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1.Définition :
L’urine est un liquide excrémentiel séparé du sang par les reins, mis en réserve dans la
vessie et expulsé par l’urètre.
L’urine est composée de produits de déchets filtrés à travers les néphrons situés dans les
reins. Quand la quantité d’urine dans la vessie atteint un certain niveau, elle exerce une
pression sur les terminaisons nerveuses de la vessie et incite l’individu à vider sa vessie.
L’action d’expulser l’urine s’appelle <<miction>>.

ELEMENTS URINES/L PLASMA/L

Eau 950cc 900cc


Protides 0 75g
Glucides 0 1g
Lipides 0 6g
Urée 25g 0,25g
Acide urique 0,5g 0,03g
Créatinine 1g 0,01g
Chlore 10à20g 9g
Sodium 4,5g 6g
Potassium 1,5g 0,2g
Calcium 0,15g 0,1g
Acide hippurique 2,5g 0
Ammoniaque 1,5g 0

Les éléments normalement contenus dans les urines représentent :


-95% d’eau
-3,5% de matière organique de déchets
-1,5% d’éléments divers tels que :
 Sels minéraux.
 Déchets inorganique.
 Toxine.
 Pigments et hormones sexuelle.

2. Observation des urines :

L’observation des urines portera sur :

 Le volume :
 La polyurie :
C’est l’augmentation du volume des urines au-dessus de 2L.Par 24heures.
Elle peut atteindre plus de 4L /24heures dans le diabète insipide.
Elle peut être rencontré dans :
-Le diabète sucré.
-A la période d’effervescence des maladies infectieuses.
-Certaines néphrites chroniques.
-Au cours du traitement par les diurétiques.

 L’Oligurie :

60
C’est la diminution du volume des urines au-dessous d’un litre par 24 heures.
Elle se rencontre :
-Au cours d’un syndrome infectieux.
-Dans les états de déshydratation.
-Dans les glomérulonéphrites.

 L’anurie :
C’est l’absence des urines dans la vessie, un sondage vésical permet de faire la différence entre
anurie et rétention urinaire.
L’anurie peut être d’origine :
 Sécrétoire : tubulo - néphrite aigue à la suite d’un collapsus sévère.
 Excrétoire : obstruction des voies excrétrices par un calcul.
Elle correspond le plus souvent à :
 Une intoxication par le mercure, le plomb.
 Une septicémie.
 Une compression urétérale par des calculs.
L’anurie traduit une atteinte grave du rein et nécessite un traitement d’urgence.

 L’odeur :
Elle peut être :
 Cétonique (odeur des pommes de reinette) dans le coma diabétique acido-cétosique.
 Ammoniacale dans les rétentions urinaires.
 Putride dans les infections urinaires.
 Fécale dans les fistules vésico-rectales.
 Fétide dans le cancer du rein et de la vessie.

 La limpidité :
Les urines peuvent être transparentes ou troubles :
-Normalement à l’émission des urines sont transparentes mais se troublent par altération des
substances organiques qu’elles contiennent (après exposition à l’air).
-Elles peuvent être troubles à l’émission par présence de pus (pyurie), dans le bocal le pus forme
un dépôt épais.
-Elles peuvent être mousseuses lorsque les urines sont alcalines ou renferment de l’albumine.

 La coloration:
Normalement sont d’une teinte jaune ambrée plus ou moins intense suivant la quantité de boisson
et le séjour plus ou moins prolongé dans la vessie :
 Urines pales dévalées : dans la polyurie et néphrite chronique.
 Urines brun-acajou : présence de sels et pigments biliaires (ictère).
 Urines rouge-orange: par le pandion.
 Urines bleu-violet ou verdâtre : bleu de méthylène.
 Urines rouges ou noires : Dans l’hématurie.

 La densité :
A l’état normal elle est de 1018 à 1022 .Elle dépend du taux des substances qui s’y dissoutes. Elle
est abaissée dans la néphrite aigue et les polyuries.
Elle est habituellement augmentée dans les oliguries et en cas de sueurs abondantes.

 Les troubles de la miction :

61
La miction peut présenter des anomalies :
 La dysurie : gène douloureuse à la miction .Elle se rencontre dans la cystite et les urétrites.
 La pollakiurie : C’est l’émission fréquente d’urines surtout la nuit. Elle se rencontre dans
l’adénome prostatique.
 L’incontinence : C’est l’émission fréquente d’urines involontaire. Le malade ne Contrôle
plus son sphincter par suite de lésions neurologiques ou vésicales. La vessie se vide par
regorgement.
 L’énurésie : l’incontinence d’urines nocturne.
 La rétention urinaire : C’est l’impossibilité d’évacuer une partie ou la totalité de l’urine. On
distingue :
 La rétention urinaire aigue s’accompagnant de violente douleur et d’une envie impérieuse
d’uriner.
 La rétention chronique sans douleur, après une miction volontaire, il reste constamment
un résidu dans la vessie.

L’OBSERVATION DES SELLES.

1. Définition :
Les selles ou fèces sont les résidus de la digestion.

2. Variation des selles :

 Selles Normales :
La selle doit être spontanée, quotidiennement, son poids varie entre 80g et 200g (250g si
l’alimentation est végétale).
- Chez l’adulte : Moulée, de coloration brunâtre.
- Chez le nourrisson : Pâteuse de coloration jaune d’or.

Les selles normales sont composées de :


- Eau (78%).
- Déchets alimentaires.
- Sels minéraux.
- Germes saprophytes.

 Anomalies des selles

 Consistance :
- Sèche et scybale : Accumulation dans l’intestin d’excréments durs et arrondis par suite
d’une constipation opiniâtre. Dans ce cas, la selle peut être énorme et simuler la tumeur
intestinale, on l’appelle : FECALOME OU SCALOME.
- La constipation : Stase des matières fécales dans l’intestin provoquant un retard dans
l’évacuation des matières contenues dans le colon au-delà de 2 jours pouvant atteindre 8 à
10 jours.
- Liquides ou diarrhée : Evacuation trop rapide et trop liquide des selles (risque de
déshydratation).
- Glaireuse : Dans les colites.
- Muco-purulente : Dans les dysenteries.
- Pâteuse : Dans l’amibiase chronique.

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- Séreuse : très liquide peut ressembler à une purée verdâtre ou décoloré, semblable à du
bouillon sale ou contenir des grumeaux ou gains riziformes (dans le choléra).

 La couleur :
- Mastic : ou blanc pur par l’absence de la bile dans l’ictère.
- Verdâtre : dans les gastro-entérites du diarrhée grave (toxicose) ;
- Noir : Présence de sang digéré, dégluti après une hématémèse ou une épistaxis .On appelle
MELENA : L’évacuation rectale du sang noir mélangé ou non aux selles ;
- Rouge : présence de sang : hémorragie intestinale ou entérorragie hémorroïdes, cancer…

NB :
Les médicaments à base bismuth ou de fer donnent des selles noires.

 L’odeur :
-Fétide : Intoxication alimentaire.
- Acide : Fermentation intestinale.

Présence d’éléments anormaux

-Pus
-Parasites : oxyures, ascaris, tænia,…
- Germes
-Sang
-Mucus

63
L’OSERVATION DES TEGUMENTS ET DES MUQUEUSES

1. Définition :

Ce sont des tissus différenciés couvrant le corps humain, autrement dit c’est la peau, c’est une
enveloppe externe de notre corps, elle est vivant et dynamique, par sa structure histologique, elle
possède des fonctions très variées :
-Protection, élimination, absorption, respiration, sensibilité, production de vit D.

2. Variations de la peau :

 Variations physiologiques :

La peau revêt la totalité du corps humain. Elle est très résistante et jouit d’une grande élasticité.

 La coloration :

Elle permet de diviser les races humaines en quatre (blanche, noire, jaune, rouge)
La coloration de la peau varie suivant les régions du corps humain. Elle est plus foncée autour des
mamelons et au niveau des parties exposées.

 L’épaisseur :

-Très épaisse sur le crâne, plante du pied, paume de la main.


-Très mince au niveau des paupières.
Elle est mince et plus épaisse chez l’homme que chez la femme, chez l’adulte que chez l’enfant ou
le vieillard.

 Surface

Elle est de 1,72m. Elle est marquée par de nombreux sillons ou plis (empreintes digitales, plis de
flexion, plis séniles ou rides, dus au vieillissement).

 Variations pathologiques :
La peau peut être le siège de lésions diverses.

 L'érythème: C’est une rougeur congestive de la peau.


 L'exanthème: C’est une rougeur cutanée, plus ou moins vive, ne s'accompagne ni de
vésicule ni de papule; se rencontre dans la rubéole, la scarlatine et la rougeole.
 L'énanthème: Tâches rouges plus ou moins étendus que l'on observe sur les muqueuses.
 Les taches : Petites espaces de couleurs différentes dans un ensemble de couleur
uniforme.
 La macule: Lésions élémentaires de la peau consistant en une tâche rouge de dimensions
variables, ne faisant pas de saillie notable à la surface des téguments et qui disparaît
momentanément par la régression du doigt.
 La papule: Est une petite élevure de la peau, rosée rouge, de dimensions variables
(exemple l'urticaire).

64
 Le purpura: Tâche rouge violacée de la peau, caractérisée par l'issue des globules rouges
hors des vaisseaux, C’est une hémorragie cutanée.
 Les collections de liquides :
 La vésicule: un petit soulèvement de l'épiderme contenant une sérosité transparente, se
rencontre dans l'herpès, le zona, varicelle.
 La bulle: Vésicule de grande dimension.
 La phlyctène: Ce mot désigne à la fois la vésicule et la bulle
 La pustule: Vésicule contenant un liquide purulent.
 Les squames : Ce sont des lamelles épidermiques se détachant de la peau.
 Squames furfuracées: Elles sont très fines (desquamation de la rougeole).
 Les tuméfactions : Augmentation du volume d'une partie.
 Le tubercule: Une saillie cutanée de la grosseur d'un pois, qui disparaît en laissant une
cicatrice.
 La gomme: C’est un tubercule qui se ramollit et s'ulcère.
 Les nouures: Ce sont des tuméfactions dures, arrondies, douloureuses, siégeant sur la
face d'extension des membres.
 Le kyste sébacé: Tumeur bénigne de coloration normale, de consistance pâteuse (au
niveau du cuir chevelu porte le nom de LOUPE).
 Le Naevius: Est une prolifération congénitale de l'un des éléments de la peau (difformité
cutanée d'origine embryonnaire=étendue ou permanente ou très lentement évolutive).
 L'angiome: Production pathologique circonscrite constituée par une agglomération.
- De vaisseaux sanguin : HEMANGIOME.
- Ou de vaisseaux lymphatiques : LYMPHANGIOME.
Ce n'est pas une tumeur, mais une formation de système vasculaire d'origine le plus souvent
congénitale.
 Les Naevius pigmentaires ou grain de beauté : Provient des cellules mélaniques. Il
peut exceptionnellement dégénérer en Nievo carcinome (tumeur maligne), à la suite
d'irritations répétées, ou d'intervention impudente.
 Les ulcérations : L'ulcère est une perte de substance de la peau ou des muqueuses, sous
forme de plaie qui ne cicatrise pas normalement, et qui a une évolution chronique.
 L’ulcère de l’estomac.
 Ulcère variqueux.
 Le chancre : est une ulcération servant de porte d’entrée à certaines maladies
infectieuses.
 Chancre syphilitique.
 L’épithélioma baso-cellulaire : Ulcération à bord taillé en pic, creusant lentement vers
la profondeur, c’est une tumeur maligne non métastatique.
 Les croûtes : Sont des lamelles irrégulières formées sur une lésion de la peau par
dessèchement du sang, pus ou sérosité.
 Les cicatrices : C’est un tissu fibreux de nouvelle formation qui réunit les parties
divisées d’une plaie, et remplace s’il y a lieu les pertes de substances.

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OBSERVATION DES ATTITUDES DU MALADE HOSPITALISE.

L’attitude est la manière de se tenir, de se comporter, elle correspond à une certaine disposition
psychologique.
Dès l’hospitalisation, il y a création d’un certain lien moral qui lie le malade aux professionnels
de santé qui implique une relation.
La relation avec le malade comporte des problèmes de toute relation mais dans ce cas il y a une
particularité : c’est l’existence de la maladie comme élément entre l’infirmier et le malade. Il s’agit
d’une préoccupation vitale pour le malade et une préoccupation professionnelle pour l’infirmier.
Pour celui qui la subit, la maladie est toujours une menace ; elle atteint l’être dans sa totalité de
façon différente selon la maladie elle-même et selon la personnalité du malade.
La maladie a toujours un retentissement psychique plus au moins important sur le patient
pour cela, la compréhension du malade, une nécessité qui doit préoccuper toute personne s’occupant
de celui-ci afin de l’aider à accepter sa pathologie et l’amener à participer à sa guérison. Chaque
malade réagit différemment à la maladie.

Les réactions à l’etat de maladie.

 La peur :
C’est un sentiment d’inquiétude en présence d’un danger réel. Le malade ne l’exprime pas
toujours, la peur se manifeste chaque fois que le malade est menacé dans son bien être ; l’intensité
de la peur dépend de la personnalité du malade, de son âge, de son caractère et de sa maladie. Elle
est aussi fonction de l’atmosphère qui règne à l’hôpital et de la qualité des relations qui existent
entre le personnel soignant et le malade.

 L’angoisse :
C’est une réaction qui traduit une inquiétude profonde dont la cause est souvent inconnue.
Le malade se défend souvent de l’angoisse par une opposition au conseil ou à l’aide proposée par
l’équipe soignante.
 La dépression :
C’est un état de souffrance marqué par abaissement de sentiment de la valeur personnelle
par du pessimisme et par l’inappétence. Face à la vie le malade attend de l’équipe soignante une
puissance de protection et de guérison magique.
 L’agressivité :
C’est un état traduisant une opposition ouverte du malade à l’entourage ou aux membres de
l’équipe soignante .L’infirmier doit donc essayer de comprendre les causes de cette réaction et ne
doit y surtout pas résoudre par l’agressivité.
 La dépendance :
L’état de maladie rend souvent le malade dépendant ; c’est à dire qu’il a besoin des autres
pour l’aider à satisfaire ses besoins, cette réaction est rencontrée chez les patients qui manquent de
maturité affective et sociale. La maladie devient pour eux une occasion officielle pour manifester
ces besoins.
 L’égocentrisme :
C’est l’attitude de celui qui rapporte tout à lui. C’est une réaction inévitable chez le malade.
L’infirmier doit être attentif à cette réaction, il doit surtout satisfaire la curiosité du malade et
l’informer dans certaine limite de l’évolution de sa maladie, ceci le rassure et le met en confiance.
 La passivité :
C’est l’attitude d’une personne qui subit une action sans réagir, elle traduit souvent
une démission vis-à-vis de sa maladie et de l’équipe soignante.

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L’infirmier doit être accueillant, disponible et attentif. Il doit inciter le malade à accepter à
comprendre sa maladie et l’amener à participer activement aux soins ; c’est une condition
favorable pour une évolution favorable de sa maladie.

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FICHES TECHNIQUES.

Les différentes recherches effectuées au niveau des urines.


L’infirmier recherche, enregistre et interprète certains éléments dans les urines.

I. Recherche de l’albumune (protéinurie) :

1. Définition :
L’albuminurie ou protéinurie est la présence d’albumine dans les urines.
Mais on préfère le terme protéinurie qui définit la présence de protéines dans les urines :
Albumine ou Globulines.

2. Indications :
Examen systématiques des urines :
- Avant une vaccination.
- Au cours d’une visite de médecine préventive.
- Chez tout entrant en milieu hospitalier.
- Chez la femme enceinte.
Recherche d’une lésion rénale :
- Au cours d’une maladie infectieuse (angine, scarlatine, RAA).
- Au cours d’un traitement médicamenteux (Sulfamides, Phényl butazone).
- En présence d’œdème.
- Surveillance d’une maladie rénale (néphrose, néphrite)

3. Conditions requises :
- Urines limpides et fraîches.
- Propreté du matériel.
- En cas de régime sans sel saturer les urines avec du sel de cuisine.
- En période menstruelle faire un sondage.
- En cas d’hématurie, la recherche d’albumine est inutile.

4. Protocole de déroulement de la technique :

Recherche d’albumine à chaud


La réaction est basée sur le principe de la coagulation de l’albumine par la chaleur.
-Mettre l’urine dans un verre à pied, ajouter 5g de chlorure de sulfate de
sodium si Les urines sont pauvres en sodium, mélanger à l’aide d’un agitateur.
-Filtrer les urines dans un tube à essai, le remplir au 3/4 .
-Porter à ébullition en chauffant la partie supérieure du liquide jusqu’à
Commencement de l’ébullition.
-2 cas peuvent se produire
 Il ne se produit aucun trouble, ajouter une ou2 gouttes d’acide acétique ,chauffer à
nouveau, si un trouble si léger soit-il apparaît , il y’a présence d’albumine
 Il se produit un trouble ajouter nue ou 2gouttes d’acide acétique ,chauffer à nouveau :
 Si le trouble persiste, il’ y a présence d’albumine vraie.
 Si le trouble disparaît,il était dû à la présence de phosphate qui s’est dissous dans l’acide.

Recherche d’Albumine à l’Aide de Réactif sur Bandelettes


-Faire tremper la bandelette dans l’urine, retirer vivement, examiner le résultat d’après
l’échelle colorimétrique .

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-Noter le résultat sur la feuille de température ou sur le carnet du malade.
Incidents
Les causes d’erreurs sont possible par présence :
-De mucine vaginale ou leucorrhée
-D’albumine de BEN-JONES qui apparaît à 60° ET disparaît à l’ébullition (Maladies
de Kahler).
REMARQUE :
On distingue 2 sortes d’albumine :
- Les albumines vraies
- Les fausse albumine
 L’albumine vraie ou Holoprotéine :c’est une protéinurie fonctionnelle,elle peut être
permanente ou transitoire.
 Les albumines permanentes :se rencontrent dans :
-Les angines.
-Les néphrites aigues ou chroniques.
-Le cancer rénal.
-La tuberculose rénale.
 Les albumines transitoires
-Orthostatiques qui disparaissent en position couchée.
-Digestives/d’origine gastrique, hépatique ,survenant à la suite
d’ingestion abondante d’œufs.
 Les fausses albumines hétérogènes ou hétéroprotéines sont extra-rénales :

-Albumines de BEN-JONES
-Pseudo albumine :provenant d’éléments figurés contenus dans les urines
-Mucine vaginale

2-RECHERCHE DE SUCRE (OU GLUCOSURIE)

Définition

C’est la recherche de glucose dans les urines ;

Indications

-Examen systématique des urines :


 Avant une vaccination
 Au cours d’une visite de médecine préventive
 Chez tout entrant en milieu hospitalier
-Recherche d’un diabète en présence :
Du syndrome clinique du diabète
Une infection cutanée (furoncle, anthrax)
D’une artérite des membres inférieurs
D’un coma
-Contrôle du traitement du diabète pour :
 Instauration ou modification du traitement
 Contrôle systématique

Conditions requises

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-Echantillon d’urine fraîchement émise
-Devant toute réaction positive faire une recherche d’acétone

o RECHERCHE DE GLUCOSE A CHAUD

Matériel
-Matériel commun :Voir recherche d’albumine
-Matériel propre :liqueur de Fihling

Protocole de déroulement de la technique

La réaction est basée sur la réduction d’un sel de cuivre par le glucose.
-Verser dans un tube à essai 2cc de liqueur de Fihling fraîche
-Verser dans un 2ème tube 2cc d’urines filtrées
-Porter à l’ébullition (la liqueur doit conserver sa teinte bleue)
-Verser l’urine bouillante sur la liqueur de Fihling en trois fois pour évaluer
approximativement le taux de glucose.

Si le premier tiers de mélange devient rouge oranger ou brun foncé on a une réaction à +++
Si le 2ème tiers obtenu jaunit la réaction sera ++
Si aucun trouble ne se produit, que le mélange reste bleue ou seulement verdit sans se
troubler, la réaction sera négative.
La recherche de sucre peut également se faire à l’aide de :
-Clinitest (comprimés)
 Verser 5 gouttes d’urines dans un tube à essai
 Rincer le compte gouttes et ajouter 10gouttes d’eau
 Laisser tomber un comprimé dans le tube
 Attendre 15 secondes après la réaction d’ébullition
 Remuer le tube doucement
 Comparer la réaction avec l’échelle colorimétrique, toutes les teintes bleues indiquent une
réaction positive.
-Clinitix (bandelettes à papier)
 Tremper l’extrémité de la bandelette dans les urines ; la retirer.
 Lire immédiatement l’extrémité de la bandelette qui vire au bleu en cas de glycosurie

Incidents

Les résultats peuvent être faussés par la présence de :


-Lactose chez la femme en fin de grossesse ou au cours de l’allaitement.
-Corps réducteur de la liqueur de Fihling (antipyrine, salicylate de soude, acide ascorbique)
Se méfier des fraudeurs qui mettent du glucose dans les urines et des récipients ou on a
recueilli l’urine.
En cas de réaction douteuse envoyer un échantillon au laboratoire.

3-RECHERCHE D’ACETONE (CETONURIE)

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Définition
C’est la recherche de produits de désintégration des lipides et des protides normalement
éliminés par l’organisme ;l’accumulation provoque acidose et coma, il s’agit de l’acétone
et l’acide diacétique.

Indications

-Diabète
-Comas
-Vomissements prolongés

Conditions requises

-urines fraîches (l’acétone est volatile)


-comas
-Vomissements prolongés

Protocole de déroulement de la technique

METODE DE ROTHERA :
 Matériel propre :
-Urine dans un verre à pied (fraîchement émise)
-compte gouttes
-lame en verre
-la poudre de Rothera

 Technique :

-Déposer un peu de poudre sur une lame de verre propre


-Laisser couler une goutte d’urine fraîche
-Observer la réaction
 Résultats :
-La réaction positive (+) = au bout de quelques secondes, la poudre se colore en violet (on
dit qu’il y a présence d’acétone)
-La réaction négative (-) la poudre se mouille sans changer de couleur.

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FICHES TECHNIQUES DIVERS EN SOINS INFIRMIERS

Plan du contenu

72
1. Le lavage simple des mains
2. Les pansements
3. Les bandages
4. La pose d’une bouillotte
5. La pose d’une vessie à glace

Le lavage simple des mains

Le lavage des mains revêt une importance primordiale dans la lutte contre les infections
nosocomiales.
la transmission manu portée est la cause essentielle de toutes infections

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I-Objectifs
-Prévenir la transmission manu portée
-Eliminer la flore transitoire
II-Indications
-A la prise du service et en le quittant
-Avant chaque technique à faible risque
-Après tout geste de la vie courante : se moucher
III-Matériels
-Lavabo
-Savon liquide
-Serviette en papier ou en toile propre de préférence un sèche main
-Brosse pour les mains
-Poubelle à pédale
IV- Technique
Le temps minimum à respecter 30 secondes
-Retirer bijoux bracelets, bague, montre …….
-Avoir les ongles courts et propres
-Avoir des manches courtes ou relevées au dessus des coudes.-
-Se mouiller les mains et les poignets.
-appliquer une dose de savon.
-Masser chaque main en insistant sur les espaces interdigitaux.
-Rincer
-S’essuyer les mains avec une serviette propre, fermer le robinet.
Remarque
Le savon en morceaux peut constituer un milieu favorable au développement des micros
organisme hospitaliers.
L’utilisation de ce savon est à proscrire pour l’usage hospitalier(OMS)

Les pansements

I. Définition
Le pansement est un ensemble d’actes assurant le traitement des plaies,
La technique varie selon le but

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II. Buts
 Prévenir l’infection par une désinfection
 Protéger la peau de la macération et de l’action irritante des sécrétions
 Protéger les plaies des traumatismes
 Apprécier l’efficacité du traitement local en terme de cicatrisation
 Aider à la cicatrisation
 Assurer le confort de malade
 Assurer une compression en cas d’hémorragie

III. Pansement simple sec

1. Définition

Les pansement simples sec sont employés surtout pour les plaies opératoire aseptique, il se
caractérise par l’utilisation de compresses non imprégnée , maintenues par un sparadrap et qui
recouvre une plaie simple ; préalablement nettoyé à l’aide d’une compresse stérile imbibé
d’un produit antiseptique

2. Indication
 Plaies propres en voie de cicatrisation
 Après une opération
3-Préparation :
 Le lieu :
Il sera choisi en tenant compte de l’état du malade, de l’importance du pansement :
Dans la salle de pansement ou d’opération ;
Au lit du malade : le pansement se fait après le ménage de la chambre, les fenêtres et la porte
fermées.

 Le matériel :
Il est disposé sur un chariot à pansement :
 L’étage supérieur comporte :
Le matériel stérile :
 Boîtes de compresses, pansements américains, champs ;
 Boîtes d’instruments, individuelles ou collectives, contenant :
 Pince à disséquer, pince de Kocher, pince de Terrier ou de Péan, ciseaux, pince à agrafes,
stylet ;
 Boîtes de plateaux ou deux plateaux stériles posés l’un sur l’autre ;
 Boîtes de gants ;

La pince à servir : pince longuette plongeant dans un liquide antiseptique contenu dans une
éprouvette ;
Les flacons verseurs d’antiseptiques : alcool, dakin, éther… ;

 L’étage moyen comporte :


Le matériel de contention :
Sparadrap, bandes, bandage,
Coton cardé, épingles ;

Le matériel de protection :
 Alèze de toile ou de papier à usage unique ;

75
 Les produits médicamenteux nécessaires : pommade, poudres, etc.

 L’étage inférieur comporte :


Le matériel septique :
 Haricot,
 Poubelle collective ou individuelle.

 Pour L’infirmière :
 Les mains sont soigneusement savonnées et brossées.
 Les bagues et bracelets seront enlevés.
 Le vernis à ongles peut emprisonner les microbes.

 Pour Le malade :
 Il est prévenu de l’heure du pansement (éviter l’heure des repas),
 Il est installé en position confortable :
 Prévoir des supports pour poser un pied, une main et éviter la fatigue ;
 Protéger le lit par une alèze.
 Recouvrir le malade d’une alèze propre lors d’un pansement abdominal (respecter la pudeur
du malade).
 Les pansements aseptiques doivent toujours être faits avant les pansements septiques pour
éviter toute contamination.

4-Technique
Ablation du pansement précédent :
 Après avoir installé le malade, enlever le bandage ou le sparadrap, sans toucher aux
compresses ;
 Aseptiser les mains à l’alcool ;
 Mettre des gants stériles, si besoin est. Dans ce cas, il faut se faire servir ;
 Ouvrir la boîte d’instruments et saisir avec la pince longuette :
 Une pince de Kocher, une pince à disséquer ;
 Enlever avec les pinces les compresses du pansement :
 Si elles sont collées, les imbiber avec du sérum physiologique, de l’eau oxygénée ou du
cétavlon ;
 Agir avec douceur pour ne pas arracher l’épiderme en voie de cicatrisation ;
 Les compresses sales sont déposées dans le haricot ou la poubelle ;

-Examen de la plaie :

L’examen de la plaie permet de juger de son évolution et détermine la conduite à tenir :

Autre plaies

76
Plaie suturée aseptique :
 Vérifier l’état de la cicatrisation :
 L’existence d’un suintement ;
 L’apparition d’un hématome, d’une infection.

Plaie drainée :
 Contrôler l’écoulement :
 Aspect ;
 Quantité ;
 Odeur ;
 L’état du drain.

Nettoyage de la plaie :
 Prendre dans le tambour une compresse à l’aide de la pince longuette ;
 En faire un tampon en la pliant en 4, en se servant de la pince de Kocher et de la pince à
disséquer ;
 Durant ce temps, il faut éviter les fautes d’asepsie :
 Ne pas passer les mains et les bras au-dessus d’une boîte stérile ouverte ;
 Ne pas toucher à l’intérieur des couvercles. Les poser sur le chariot en les retournant ;
 Ne pas toucher l’extrémité des pinces avec un objet non stérile (chariot, doigts, etc.) ;
 Si on se sert d’un plateau, déposer quelques compresses dans le fond. Pour poser les pinces,
placer la partie tenue par la main sur le bord du plateau, l’extrémité reposant sur une
compresse ;

 Verser un antiseptique (éther, cétavlon, ou dakin) sur le tampon au-dessus du haricot ou du


2ème plateau :
 Le flacon verseur ne doit pas toucher le tampon ;
 Le tampon ne doit pas toucher le haricot, objet septique.

 Nettoyer le pourtour de la plaie :


 Changer de tampon autant de fois que cela est nécessaire ;
 Enlever les traces de sparadrap avec l’éther.

 Changer de tampon et nettoyer la plaie.


 Passer un antiseptique, alcool…,
 Poser une compresse, maintenue par un sparadrap.

Les différents antiseptiques utilisés pour réaliser un pansement.

Un Antiseptique est une Préparation ayant la propriété d’éliminer ou de tuer les micro-
organismes ou de tuer les virus sur des tissus vivants (peau saine, muqueuses, plaies).Elle
présente une activité antibactérienne, antifongique, antivirale qui indiquée et précisée (exp :
antiseptique à action antifongique). Elle n’altère pas les tissus sur lesquelles elle est déposée
(Tolérance)

 Alcool iode
 Soluté de dakin :
 Solution dermique de polyvidon iode « Bétadine dermique »
 Bétadine gynécologique
 Solution moussante de polyvidone iodée « Bétadine scrub »

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 Savon chirurgical a la chlorgexidine
 Alcool éthylique dénature 70°
 Soluté d’éosine aqueuse stérile a 2%
 Savon doux haut fréquence de la glycérine
 Eau oxygénée 10 volumes

Contention du pansement :
 Le maintien du pansement sur la partie du corps où il a été posé, peut être fait à l’aide de :
 Sparadrap ;
 Gaines à mailles élastiques ;
 Bandes, écharpes ;
 Bandage de corps.

Attention :
 Utiliser toujours le même antiseptique pour chaque réfection de pansement afin d’éviter les
interactions médicamenteuse
 Lorsqu’il y a plusieurs pansements, commencer par le pansement le plus propre et poursuivre
par le ou les plaies contaminée ou infectée
 Pour la désinfection aller toujours d’une zone nettoyée donc propre vers une zone moins
propre.

IV-Education du malade :

 Informer le patient sur le déroulement des soins, lui dire que le procédé utilisé est indolore on
va créer un inconfort passager s’il y a lieu
 Apprendre au patient avant la sortie la manière d’ôter le pansement, de faire les soins de la
plaie, et lui enseigner une technique de lavage des mains
 Apprendre au patient à évaluer lui-même l’état de cicatrisation de la plaie, à reconnaître des
signes d’infection et à signaler tout changement au médecin :
 Changement de couleur de la plaie
 Manifestation ou sensation de chaleur locale
 Apparition d’un écoulement
 Inciter le patient à boire et à manger en lui expliquant que cela favorise une bonne
cicatrisation.
VI-Elément de surveillance
 Aspect extérieur des compresses ou du matériel de pansement lors de l’ablation :
 Absence ou présence d’un écoulement
 Couleur
 Odeur
 Aspect de la plaie et de son environnement :
 Coloration de tissu (rouge, jaune, noir)
 Présence d’un saignement
 Une plaie noire indique un tissu nécrotique adhérant un tissu sous-jacent
 Une plaie jaune correspond à un tissu nécrotique humide avec présence d’un exsudat.
 Une plaie rouge est une plaie proche de l’épidémisation.
 Douleur à la palpation ou douleur spontanée
 Etat de cicatrisation : nécrose, bourgeonnement
 Production de sécrétion : quantité et aspect

78
IV. Pansements humides

Les pansements humides consistent à appliquer de la chaleur humide, chaude ou


froide locale.
Ils peuvent être additionnés d’antiseptique (alcool) Pansement humide chaud.

79
Il est utilisé surtout au stade de l’inflammation. La chaleur provoque une vasodilatation, la
peau devient chaude et rosée, la dilatation des vaisseaux sous cutanés amène une
augmentation de la circulation sanguine au niveau de la peau.

Technique :

 Vérifier la prescription médicale.


 Expliquer au malade le déroulement de soins, sa durée, et s’assurer de sa
coopération.
 Se laver les mains avec un savon doux.
 Placer une protection sous la région à traiter afin d’éviter de mouiller le lit.
 Flamber une cupule et y mettre de l’eau stérile ou bouillie très chaude.
 Y tremper compresses et coton hydrophile stérile après avoir calculé la grandeur
nécessaire.
 A l’aide de deux pinces stériles essorer les compresses et les poser sur la région
atteinte, en ayant soin de ne pas brûler le malade.
 Essorer ensuite le coton cardé en le faisant déborder largement pour éviter que le
malade soit mouillé.
 Fixer le tout par une bande ou bandage du corps.
 Le pansement humide chaud est appliqué lorsque la région est bien nettoyée avec
l’ammonium quaternaire et séchée.
 Lorsqu’il s’agit de pansement important, on peut la préparer avec des compresses et
du coton qu’on met à bouillir dans une casserole en l’entourant d’un linge ou d’une
serviette dont les deux extrémités restent en dehors du récipient.
 Le pansement humide chaud peut être remplacé par le pansement à l’antiphlogistine.

V. Pansement humide chaud alcoolisé:

 Flamber une cupule dans laquelle on met de l’eau bouillie très chaude.
 Y tremper compresses et coton comme indiqué ci-dessus, essorer les compresses en
les tordant au moyen de deux pinces.
 Verser un peu d’alcool dessus et vérifier que le pansement, ne soit pas trop brûlant
avant de l’appliquer au malade.
 Terminer comme pour le pansement non alcoolisé.

VI. Pansement humide froid:

Objectifs :

Par son action, le froid provoque une vasoconstriction, la peau devient pâle et froide ; le
froid est donc :
 Décongestif
 Analgésique
 Sédatif

Indications :

 Œdème d’origine traumatique (luxation).


 Hémorragie.

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Conditions requises:

Le médecin prescrit habituellement, la température à respecter pour l’application du froid :


Frais (26° à 33°).

VII. Pansement gras:

Le pansement gras (Au biogaz ou tulle gras est très utilisée dans le traitement des brûlures,
les escarres ou à la suite d’une greffe épidermique….).

81
Les bandages
I-Définition :

Un bandage est une technique employée afin de maintenir en place, un pansement pour
exercer une compression ou immobiliser une partie du corps ou d’un membre.

II-Différents types de bandage :

-Les bandages que l’on considère pleins.

Les bandages dits pleins sont constitués de large pièces de tissu pliées de façon à aboutir à
l’immobilisation d’un membre blessé comme cela survient en cas de luxation de l’épaule par
exemple ou de traumatisme de l’avant-bras entre autres, L’immobilisation est obtenue une
fois que le membre est appliqué contre le thorax.

-L’écharpe de Mayor : est l’un des exemples de bandage dit plein. Cette technique fait appel
à un large carre plié en deux de telle manière que les coins supérieurs s’écartent et la partie
inférieure, passes autour de l’abdomen sous l’avant-bras est repliés puis noués en arrière. Les
2 coins supérieurs passent de part et d’autre du cou puis sont fixes par des épingles.

-Le bandage simple : il s’agit de bandage constitue par plusieurs tours de bande qui finissent
par recouvrir totalement en entourant une partie du corps. Les bandes sont en latex ou en
tricot élastique (bande Velpeau). Ce type de bande est appliqué de façon circulaire, spirale ou
oblique voire renversée ou croisée selon la partie du corps qui est concernée.
Les bandages simples sont généralement utilisés afin de maintenir un pansement, tenir un
abdomen.

-Les bandages tubulaires : ce sont des cylindres de jersey (même structure que les bandes
Velpeau) ou de mailles larges généralement employés pour bander les doigts. Les bandages
sont alors en forme de culotte en ce qui concerne les pansements du périnée.

-Les bandages mécaniques : sont des bandages herniaires composés d’une ou de plusieurs
pelotes c’est-à-dire de boules allongées généralement en caoutchouc et ayant pour but de
comprimer l’orifice herniaire. Les bandages mécaniques font également appel aux ceintures
de maintien. Leur utilisation afin de contenir des hernies inguinale n’est presque plus utilisée
de nos jours car le traitement chirurgical est beaucoup plus efficace chez la majorité des
patients.

82
III-Les techniques de bandage

Il faut retenir qu’on utilise un pansement pour contrôler une hémorragie et un bandage pour
maintenir le pansement en place.
Les bandages servent principalement à:
• maintenir des pansements ou des attelles en place;
• protéger une blessure;
• exercer une pression sur une blessure;
• limiter les mouvements d’un membre blessé.

IV-Les principes à retenir pour les bandages:

• Il faut éviter de commencer et de terminer un bandage sur une plaie;


• Il faut que le bandage soit suffisamment serré pour éviter une trop grande perte de
Sang mais permettre tout de même une circulation sanguine adéquate;
• Il faut, si possible, laisser les extrémités (doigts et orteils) exposées afin de pouvoir
Observer tout changement de couleur;
• Avant de bander une plaie sur un bras ou une main, il faut retirer les objets
Susceptibles de causer une enflure et d’entraver la circulation sanguine (par exemple,
Une bague, une montre, un bracelet);
• Il faut toujours faire un bandage dans le sens de la circulation veineuse, c'est-à-dire des
extrémités vers le cœur.

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Écharpe simple

Vérifier la circulation distale avant et après avoir immobilisé

84
Pose d’une bouillotte
1. Définition :
La bouillotte est une poche de caoutchouc de forme rectangulaire munie d’un bouchon fermé
hermétiquement elle est destinée à recevoir l’eau chaude.

2. Indications :
Douleur profonde non inflammatoire.
Au cours d’un frisson ou un refroidissement.
En cas de colique hépatique ou néphrétique.
Lit vide avant l’arrivée d’un opéré.

3. Contre-indications :
L’appendicite.
La péritonite.
Les œdémateux.
Les comateux.
Les anesthésiés.
Les nourrissons.
Les choqués.
Les paralysés.

4. Eléments de surveillance :
S’assurer de l’étanchéité et de la fermeture de la bouillotte.
Respecter la température de l’eau (80°chez l’adulte 50°chez l’enfant).
Placer l’ouverture de la bouillotte vers l’extérieur du lit.
S’assurer que le patient supporte bien la bouillotte.
Changer l’eau avant son refroidissement totale si l’action doit être continue.
Surveiller l’aspect de l’endroit où est placée la bouillotte.
Vérifier l’efficacité.
Veiller à ce que le patient reste au lit pour éviter le refroidissement.

5. Matériel :

Un grand plateau.


Une ou plusieurs bouillottes.
Deux serviettes.
L’eau chaude.
Un haricot.

6. Technique
Vérifier l’étanchéité.
Poser la bouillotte à plat.
Soulever le goulot de manière à avoir la bouillotte en flexion.
Verser l’eau chaude.

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Vider la bouillotte de l’aire.
Fermer bien la bouillotte.
Essuyer la avec la première serviette.
Envelopper dans la 2ème serviette.
Placer la bouillotte à l’endroit précis.
Changer toutes les 3 heures si l’action doit être continue.
S’il y a plusieurs bouillottes les changer à tour de rôle.
Vider la bouillotte, la laver à l’eau courante, la désinfecter et la mettre à égoutter.
Une fois sèche, la talquer, la remplir d’air puis la fermer et la ranger soigneusement.
Inscrire le soin.

7. Incidents et accidents :

Brûlure de la peau
Inondation du lit en cas de fuite.

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Pose d’une vessie à glace
8. Définition :

C’est une poche en caoutchouc mince, généralement ronde, comportant une grosse ouverture
laissant passer les glaçons ou la glace pilée. La vessie est fermée hermétiquement par un bouchon
emboîtant et constitue le moyen le plus rapide de refroidir le malade.

9. Indications
 Indications médicales :
 Typhoïde.
 Méningite.
 Hyperthermie D’origine Centrale.
 Lésions Cardiaques.
 Indications chirurgicales :
Appendicite.
Péritonite.
Cholécystite.
Fracture du crâne.
Abcès.
 Indications gynécologiques et obstétricales :
Salpingite.
Ovarite.
Infections puerpérales.

10. Contre-indications
L’état de choc.
L’hypothermie.
La constipation.
Occlusion intestinale.
Abdomen d’une femme enceinte.
Jamais sur un abdomen douloureux et dont la crise est inconnue.
Jamais sur les poumons sauf s’il y a une hémoptysie.

11. Eléments de surveillance :


Surveiller les téguments.
Surveiller l’apparition de l’escarre.
Tenir compte des plaintes du patient.
Surveiller la durée.

12. Matériel :
Une vessie à glace.
Une cuvette plus de l’eau.
Des cubes de glace.
Deux serviettes.

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Talc.
Potence.

13. Technique :
Ouvrir la vessie et la poser à plat.
Passer les morceaux de glace dans l’eau pour les émousser.
Mettre la glace dans la vessie.
L’essuyer et l’envelopper dans la serviette.
Talquer et poser la vessie sur la région à traiter.
Renouveler toutes les deux ou trois heures.

N.B : pour la tête, Il faut suspendre la vessie au-dessus sur une potence
Laver la vessie, sécher, talquer, remplir d’air.

14. Incidents et accidents :


Gelures.
Escarres.

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LES ESCARRES DE DECUBITUS

Plan du contenu

I. Généralités
II. Définition
III. Conditions nécessaires et suffisantes des escarres
IV. Causes et circonstances d’apparition des escarres
V. Facteurs aggravants
VI. Mécanisme de formation des escarres
VII. CAT et traitement d’une escarre déjà installée
VIII. Prévention

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Les escarres de décubitus
I. Généralités :

L’escarre de décubitus est une nécrose tissulaire ischémique par compression.


Chez l’individu sain et valide, les mouvements inconscients et incessants qui animent le
corps dans son ensemble et les différents segments qui le composent interdisent toute
compression prolongée de quelque segment que ce soit.
L’homme naturellement endormi bouge pendant son sommeil, les phases d’immobilité
totale sont brèves et sont fréquemment entrecoupées de mouvements inconscients qui ne
laissent pas trace dans la mémoire mais qui font régulièrement changer les points d’appui.

Exemples d’attitudes vicieuses :

 Longtemps assis sur les bancs un peu durs d’un amphithéâtre, l’étudiant se
dandinera d’une fesse à l’autre parce qu’il a mal aux fesses.
 Portant des chaussures trop serrées et effectuant une marche prolongée, le
randonneur sera vite obligé d’abandonner en raison des violentes douleurs
qu’occasionnent quelques phlyctènes.
 Quant à la macération, elle est certainement nocive parce qu’elle favorise la
pullulation microbienne.

Les escarres de décubitus

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II. Définition :
L’escarre est une nécrose ischémique des tissus compris entre deux plans, le plan osseux
et du support sur lequel repose le patient (lit, fauteuil).
Dans la région atteinte, la peau rougit, les phlyctènes apparaissent, les tissus se sphacèlent. Ils
sont éliminés d’un certain temps et laissant place à une plaie atone et souvent infectée avec parfois
perte de sensibilité.

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III. Conditions nécessaires et suffisantes des escarres :

 Un trouble de conscience : coma profond ou simple torpeur prolongée.


 Une immobilisation segmentaire ou globale : hémiplégie, paraplégie, fracture du fémur, tassement
vertébral hyperalgique, maladie rhumatologique poly articulaire;
 Un trouble de la sensibilité : hémiplégie, poussée de sclérose en plaque, etc.

IV. Causes et circonstances d’apparition des escarres :


a) Les causes extrinsèques :
Elles dépendent étroitement de l’hygiène et du confort du patient :
 Toilette peu soignée ;
 Alèzes et draps humides mal tirés ;
 Linge souillé non changé ;
 Miettes de pain dans le lit ;
 Appareil plâtré ;
 Injection de solutés hypertoniques en I.M. ou S/C (substances escarotiques) ;

b) Causes intrinsèques :
Elles sont dues le plus souvent à l’affection dont souffre le patient, elles surviennent en particulier
chez :
 Les cachectiques : tuberculeux, cancéreux… ;
 Les œdémateux ;
 Certains opérés (vieillards) ;
 Les diabétiques ;
 Les obèses ;
 Les paralysés ;
 Les plâtrés ;
 Les comateux ;
 Les cardiaques ;
 Les porteurs d’appareils.

c) Clinique :

Tout commence par une rougeur, qui devient peu à peu plus marquée, puis qui fonce, pour devenir
noire. Puis la disparition de la peau nécrosée fait place à un ulcère laissant les tissus sous-jacents à
découvert : muscles, tendons, parfois jusqu'à l'os.
Les sujets âgés contraints à un alitement prolongé sont particulièrement exposés (peau plus fragile et
plus fine). Leur traitement est difficile.
Les escarres sont très sensibles à l’infection et mettent beaucoup de temps pour cicatriser.

V. Facteurs aggravants :

Il importe de distinguer les facteurs nécessaires à la constitution d’une escarre, des facteurs
aggravants.
Les facteurs nécessaires : sont la perte totale ou presque totale de la mobilité, de la
sensibilité, ou de ces deux fonctions.
Les facteurs aggravants :
 Sont la perte du tonus musculaire (coma flasque, hémiplégie) :
 L’existence d’un collapsus qui aggravera une ischémie locale (existence d’une
vasoconstriction généralisée prédominante sur le territoire cutané et musculaire).

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 L’obésité qui augmente la pression sur les plans osseux.

Ces facteurs aggravants doivent être bien connus car ils peuvent multiplier jusqu’à 20 fois le
risque d’apparition d’une escarre dans des circonstances analogues.
Il apparaît donc bien évident que les malades à haut risque, chez qui l’on trouve à la fois les
facteurs nécessaires pour la constitution d’une escarre, et facteurs aggravants, doivent faire l’objet
d’une surveillance et d’une prévention constante.
Les escarres peuvent apparaître dans ce cas en l’espace de quelques heures.

VI-Mécanisme de formation des escarres

1- Arrêt circulatoire local et ischémie :


Cette compression prolongée, sans relâche, se fait sur une surface grande comme la main et
provoque dans la zone exposée un arrêt circulatoire. Les veines se collabent et se thromboses, puis les
artérioles s’obstruent, tous les pédicules vasculaires sont thrombosés, la vascularisation de secours est
assurée par les collatérales voisines mais cette aide est précaire, donc provisoire. La peau, rougit puis
devient violine.

2- Escarre et nécrose ischémique :


L’épiderme forme une bulle vite rompue laissant le derme à nu. C’est très rapidement, en cas
d’agression persistante, qu’apparaîtra une plaque noire. Cette plaque signe la mort cutanée, mais
l’escarre et la nécrose ischémique des tissus profonds, qui sont dès ce stade, bien plus importants que
ne semble l’indiquer cette plaque de désépidermisation.

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94
VII-CAT et traitement d’une escarre déjà installée

1- Phlyctène : (ampoule)
Il est banal d’en observer au niveau du talon, il faut résister à la tentation de l’excision ou de la
perforation de la bulle. En effet, la phlyctène réalise un pansement naturel protecteur qu’il est néfaste
de supprimer. Le processus de réépidermisation débute sous la bulle dès la constitution de celle-ci.
L’excision de la phlyctène aurait pour conséquence de laisser le derme à nu et donc de provoquer
des douleurs, et créer une porte d’entrée aux microbes.

2- Escarre encore superficielle :


C’est-à-dire nécrose superficielle, simple ischémie profonde :
 Le chapeau doit être excisé aux ciseaux, la plaie mise à plat,
 Elle sera lavée à l’eau oxygénée et pansée à sec ou au tulle gras, antibiotiques.
La plaque noire, dure, sèche et entourée d’un liseré inflammatoire évolue environ un mois. Il
convient à ce stade de poursuivre la prévention.

3- Escarre ouverte :
La plaque noire se fissure ce qui marque le début de la phase d’escarre ouverte :
Dès la fissuration de la plaque noire, il faut faire sauter la calotte aux ciseaux en évitant de couper trop
près car l’existence de petites artérioles favorise les hémorragies.
Cette phase d’escarre ouverte, qui témoigne d’une nécrose superficielle et profonde, inaugure un
travail long et fastidieux qui s’étalera sur plusieurs semaines, voire 2 à 3 mois.

CAT au stade de suppuration :


 Il faut laver la plaie tous les jours énergétiquement, avec du Dakin. Pas d’antiseptiques ni
d’antibiotiques à ce stade.
 Le pansement sec ou au tulle gras, il est indiqué de le refaire le soir si cela est possible.

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Phase de reconstruction :
La 3ème phase de reconstruction débute quand il n’y a plus de chair morte. Les berges de la plaie
peuvent alors se resserrer et le plancher se comble grâce aux bourgeons charnus.

VIII-Prévention :

1- Le massage trophique ou prévention quotidienne d’escarre :


Le massage trophique a pour effet de remplacer la fonction musculaire normale et d’activer la
circulation sanguine en profondeur et superficiellement.
Il doit être fait sur une peau propre ; la toilette doit donc le précéder. Pour être efficace, sa durée
doit être de 10 à 15 minutes.

1.1. Matériel :
 Mousse de savon (savon liquide) ou mélange à base de glycérine ou produit spécifique ;
 Alèzes ;
 Pyjama ;
 Haricot ;
 Plateau.

1.2. Technique :
 Mettre le malade en position confortable selon le cas ;
 Placer la protection (alèzes) ;
 Relever largement la chemise en roulant vers l’intérieur ;
 Laver la peau au niveau du point d’appui avec du savon acide surtout si téguments sont fragiles
(dermacid, lactacyd) ; sécher soigneusement ;
 Prendre du savon avec les deux mains, effectuer le massage des zones à risque selon les
trois temps indiqués ci-dessous (l’effleurage, le pétrissage et le décollage) ;
 Terminer par l’effleurage encore une fois pour soulager le malade après les deux autres
temps qui s’avèrent le plus souvent douloureux pour celui-ci.

Les trois temps du massage :


Le massage se fait classiquement en trois temps :
 L’effleurage : massage léger ; effectué avec la pulpe des doigts ou la main entière à plat ;
ce massage agit par voir réflexe sur le tissu.
 Le pétrissage : massage où la pression exercée sur les tissus se fait plus forte et en
profondeur, cherchant à mobiliser les couches profondes.
 Le décollage : dernier temps du massage ayant pour but de mobiliser les tissus afin de
décoller les adhérences ; il faut saisir, si possible, un bourrelet de chair entre les doigts, sans pincer et
le mobiliser en roulant cette partie molle autour et sur le plan osseux.
De façon courante, les massages sont faits à raison de 2 à 3 fois par jour en général au cours de la
toilette et du change d’alèze et de changement de position.

2- Les changements de positions :


Il n’y a pas de position idéale pour prévenir les escarres, ce qui importe ce sont les changements
fréquents de positions.
Tout malade incapable de se mouvoir ne doit pas rester plus de 2 à 3 heures dans la même position,
sinon il y a risque d’escarre. On peut dans ce cas établir un tableau de changement de position.

96
Tableau de changement de position :

Heure PositionSignature de l’infirmièreHeure Position Signature de l’infirmière


8H D. Dorsale 20H D. Dorsale
11H D. Latérale D. 23H D. Latérale D.
14H D. Ventrale 2H D. Ventrale
17H D. Latérale G. 5 D. Latérale G.

3- Les matelas anti-escarre : (matelas alternating)


Ils rendent d’énormes services, mais ils ne doivent en aucun cas être considérés comme l’arme
absolue. Leur entretien doit être scrupuleux.
Le matelas doit être gonflé avant que le malade ne soit couché dessus, faute de quoi, le gonflement des
boudins se fera mal.
Il faut veiller à ne pas les débrancher intempestivement.
Il faut prendre garde à ne pas les crever avec une épingle de nourrice malencontreusement.
Il faut poser le malade dessus avant l’apparition des escarres et non après.

Finalement, les changements de position, les massages trophiques et le matelas anti-escarre


sont les trois armes nécessaires et suffisantes pour éviter l’apparition des escarres.

97
Application des thérapeutiques
et surveillance de ses effets

98
OBJECTIFS PEDAGOGIQUES

I.OBJECTIFS THEORIQUES :

1. Définir le terme médicament ;


2. Décrire les critères auxquels doit répondre un médicament ;
3. Enumérer les précautions à prendre concernant l’administration d’un médicament ;
4. Décrire le matériel utilisé dans l’administration des médicaments ;
5. Enumérer les différentes voies d’administration des médicaments ;
6. Enumérer les indications de chaque voie ;
7. Citer les accidents de l’administration des médicaments ;

II.OBJECTIFS PRATIQUES ET DE COMMUNICATION :

1) Reconnaître le matériel nécessaire à l’administration d’une thérapeutique.


2) Administrer une thérapeutique par voie.
a) La voie orale.
b) La voie parentérale.
- La voie Intramusculaire (IM).
- La voie sous cutanée (S/C).
- La voie Intraveineuse (IV).
- La voie Intradermique (IDR).
c) La voie locale.
- L’instillation nasale.
- L’instillation oculaire.
- L’instillation auriculaire.
- L’aérosolthérapie.
- L’onction.
d) La voie rectale.
- La pose d’un suppositoire.

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PLAN DU CONTENU
I. Définition d’un médicament.
II. Les critères auxquels doit répondre un médicament.
III. Les précautions à prendre lors de l’administration d’un médicament.
IV. La reconnaissance du matériel utilisé lors de l’administration d’un médicament.
V. Les différentes voies d’administration des médicaments.
VI. Les accidents d’administration des médicaments.
VII. Fiches techniques :
1) Le matériel d’administration des médicaments.
2) Les différentes voies d’administration des médicaments.
a) La voie orale
b) La voie parentérale
 Injection IM.
 Injection IV.
 Injection S/C.
 Injection IDR.
c) La voie locale:
 L’instillation nasale.
 L’instillation oculaire.
 L’instillation auriculaire.
 L’aérosolthérapie.
 L’onction.
 La pose d’une vessie de glace.
 La pose d’une bouillotte.
d) La voie rectale :
 La pose d’un suppositoire.

100
I. DEFINITION D’UN MEDICAMENT :

On entend par médicament toute substance d’origine végétale, minérale ou animale simple ou
formulée sous une dénomination propre et présentée comme ayant des propriétés préventives
et curatives à l’égard des maladies humaines et animales.

II. CRITERES AUXQUELS DOIT REPONDRE UN MEDICAMENT :

- Le médicament doit être adapté à l’état du malade.


- La dose doit être dans les limites habituelles.
- La voie prescrite doit être compatible avec l’état du malade.
- Le médicament doit être compatible avec les autres médicaments pris par le malade de même
qu’avec son alimentation.
- Le médicament ne doit pas présenter des effets secondaires indésirables.

III. PRECAUTIONS A PRENDRE LORS DE L’ADMINISTRATION D’UN


MEDICAMENT :

- Donner un médicament selon une prescription médicale.


- Eviter de donner un médicament qu’on n’a pas mesuré, ni préparé soi-même.
- Respecter les heures d’administration des médicaments.
- Respecter la durée du cure, et la voie d’administration du médicament.
- Vérifier la validité du médicament (date de péremption).
- Vérifier soigneusement le titrage et le dosage (pouvant varier selon les spécialités).
- S’assurer de la prise du médicament par le patient.
- Informer et sensibiliser le malade sur le danger de donner le médicament à un autre malade.
- Inscrire le médicament sur la feuille de température, feuille de réanimation, ou le carnet de
soins du malade.

IV. LA RECONNAISSANCE DU MATERIEL UTILISE LORS DE L’ADMINISTRATION


DES MEDICAMENTS :

- Seringues à usage unique selon la quantité du médicament à administrer.


- Aiguilles stériles à usage unique.
- Pince à servir.
- Plateau.
- Antiseptique à usage externe.
- Cupule.
- Lime à ampoule.
- Tampons de coton.
- Garrot.
- Protection.
- 02 haricots.

101
- Conteneur pour aiguilles à usage unique.
- Gants stériles.
- Pansement rapide (trico-stéril).

Aiguilles Couleur Diamètre en mm Longueur en mm


IM muscles fessier Jaune , vert 0,9 55/60/70
Intra Veineuse Blanc ,jaune 0,6 30
Sous/Cutané Noire ,orange 0,7 25/32/38
Intra Dermique Orange 0,5 16

V. LES DIFFERENTES VOIES D’ADMINISTRATION DES MEDICAMENTS :

Les voies d’administration des médicaments sont nombreuses, le choix d’une d’entre elles dépend de
l’effet thérapeutique recherché.

1. La voie digestive :

Par cette voie le médicament peut être administré par voie perlinguale, orale ou rectale.
a) La voie perlinguale :
Elle correspond à la muqueuse linguale et aux muqueuses du plancher de la bouche et de la
face interne des joues, la forme d’administration est représentée par des petits comprimés qu’on place
sous la langue (glossette) ou par des solutions aqueuses ou alcooliques.
 La voie perlinguale : permet une pénétration directe du médicament dans la circulation générale ainsi
certains médicaments inactifs par voies orale ; car détruits par l’action hépatique, agiront par la voie
perlinguale.
 La voie perlinguale : c’est une voie d’administration rapide seuls les médicaments ayant des effets
pharmacologiques puissants peuvent être utilisés par cette voie.

b) La voie orale :
Les médicaments pris par voie orale présentent des avantages et inconvénients :

 Les avantages :
- Administration facile.
- Possibilité d’administrer des doses élevées en une seule prise.

 Les inconvénients :
- Les médicaments empruntent la veine porte et passent par le foie où ils peuvent être dégradés par
diverses enzymes ou être excrétés par voie biliaire .Si le passage par le foie est important, l’activité du
médicament peut être diminuée.
- L’action du médicament n’apparaît qu’après un temps de latence correspondant au temps d’absorption
(l’absorption est plus rapide à jeun).
- L’absorption est parfois incomplète voire même nulle (Ex : Certaines sulfamides pour désinfection
intestinale).
- Il existe le risque de destruction par les sucs digestifs.
- Il y a une irritation du tube digestif par certains médicaments.

102
- Le goût et l’odeur des médicaments sont parfois désagréables (d’où l’emploi d’aromatisants).

c) la voie rectale :
Les médicaments administrés par voie rectale sont les suppositoires et les lavements.
La voie rectale représente de nombreux avantages :
- Le médicament ne subit pas l’action des enzymes digestives, ni celle de l’acide chlorhydrique gastrique
cependant les bactéries du colon peuvent détruire certains produits.
- Cette voie est commode surtout chez l’enfant et le nourrisson.
- On ne peut administrer par cette voie des produits irritant pouvant ulcérer la muqueuse anale.
- L’administration par voie rectale ne permet pas d’éviter la barrière hépatique .Les suppositoires migrant
au fond du rectum entraînent la résorption s’effectuant par les veines hémorroïdaires supérieurs qui
aboutissent à la veine porte.

2. La voie parentérale :

C’est une voie très utilisée car elle met directement le médicament en contact avec le sang ou les
liquides interstitiels.
a) Avantages :
- Eviter les tractus digestif.
- Doser plus exactement un produit porté au contact du sang.
- Suppléer à la voie buccale en cas d’obstacle.
- Médicamenter un inconscient.
- Obtenir une action plus rapide.

b) Inconvénients :
- L’injection est parfois douloureuse et /ou peut entraîner un risque d’infection.
- Difficulté en cas d’injections répétées.
- Seules les médicaments liquides peuvent être injecté, les suspensions injectable ne peuvent être
administrées que par voie intramusculaire est parfois fugace par la voie parentérale.

3. La voie locale :
Elle permet d’apporter de fortes concentrations d’antibiotiques au niveau du foyer infectieux en évitant
l’administration des doses ou de produits pouvant être toxiques par d’autres voies, une absence
résorption sans destruction peut être mise à profit :
- Désinfection rhino-pharyngée.
- Désinfection intestinale orale.
- Injection intra - rachidienne dans les méningites.
- Injection intra-pleurale dans les pleurésies purulentes.

VI. LES INDICATIONS D’UTILISATION DES VOIES D’ADMINISTRATION DES


MEDICAMENTS :

1. La voie digestive :

- Prise aisée des médicaments pour le malade.

103
- Possibilité d’administrer des doses élevées en une seule prise.
- Pénétration directe du médicament dans la circulation générale par voie perlinguale avec des effets
pharmacologiques puissants.
- C’est une voie commode pour les enfants et nourrissons.

2. La voie parentérale :

a. La voie Intramusculaire (IM):

Elle permet :
- L’absorption plus rapide et plus fiable que la voie digestive.
- L’administration d’une dose plus élevée.
- Des concentrations sériques constantes.
- De suppléer à la voie buccale en cas d’obstacle à la déglutition.
- De médicamenter un inconscient.
- D’éviter le tractus digestif.

b. La voie Intraveineuse (IV) :


Elle est indiquée dans certains traitements qui permettent d’avoir :
- Une absorption immédiate et complète.
- Une injection discontinue ou continue par l’intermédiaire d’une perfusion.
- Une injection des produits irritants par d’autres voies.
- Une possibilité d’injecter de très fortes doses.

c. La voie Sous –Cutanée (S/C) :

Elle est indiquée chaque fois que l’on souhaite une absorption lente d’un médicament.

d. La voie Intradermique (ID) :


Elle est utilisée dans :
- L’administration de certains vaccins.
- Les tests de sensibilisation.

3. La voie locale :
Elle est obtenue pour un effet médicamenteux local :
- Pommade.
- Collyre.
- Collutoire.
- Ovules.
- Aérosols.

VII. LES ACCIDENTS D’ADMINISTRATION DES MEDICAMENTS :

Ils sont liés :


- Au potentiel de toxicité lié à chaque antibiotique.
- A la susceptibilité de chaque individu aux différents antibiotiques.

1) Les accidents d’intolérance :


a. Les accidents immédiats :

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 Le choc anaphylactique ++++
- Sensation de malaise intense.
- Gêne respiratoire.
- Hypotension habituellement passagère.
- Collapsus cardio-vasculaire.
 Les manifestations cutanéo-muqueuses ++++
- Urticaire généralisé.
- Œdème de Quincke avec risque d’œdème laryngé.

b. Les accidents secondaires :


Plus fréquents ils apparaissent du 3èmeau 12ème jour après le début de traitement ce sont :
- Des réactions cutanées bénignes parfois fièvre, prurit isolé.
- Une réaction fébrile : qui fait craindre l’inefficacité du traitement et la reprise du processus infectieux.
- Une réaction de type sérique associant la fièvre, arthralgie, éruption, œdème, dyspnée, adénopathies.
- La dermite de contact des infirmiers : Eczéma récidivant à chaque contact avec l’antibiotique.
Plus exceptionnellement :
Néphropathies.
Neuropathies avec typhomycine.
Hépatite.
Anémies hémolytiques.
Thrombopénie d’origine allergique.

2) Les accidents toxiques :

 Les accidents rénaux surtout en cas d’insuffisance rénale préexistante du sujet âgé.
 Les accidents neurosensoriels.
 Les troubles cochléo-vestibulaire de l’oreille, l’apparition de vertiges, de surdité, doit être
contrôlée quotidiennement (audiogramme).
 Les accidents convulsifs lors de pénicillothérapie à dose massives et par voie IV.
 Les accidents hématologiques :
- Les aplaties médullaires dues au chloramphénicol, heureusement sont rares.
- Les érytroblastopénies aigues dues thiomphénicol, elles sont réversibles après arrêt du traitement.
 Les accidents hépatiques :
- Hépatites dues aux tétracyclines.
- Ictères à bilirubine libre dus à la rifampicine, favorisée par l’alcoolisme, grossesse, contraceptifs
oraux.

3) Les accidents liés à l’activité bactérienne des antibiotiques :

 Les accidents digestifs :

 Intolérance locale due à l’effet direct de l’antibiotique sur la muqueuse : anorexie, nausées,
vomissements, gastralgie.
 Diarrhées : dues à une modification de la flore intestinale saprophyte.
- Diarrhée bénigne régressant avec un traitement symptomatique.
- Colites pseudomembraneuses.
 Surinfection mycosique due à la fois à la modification de la flore saprophyte locale et une carence
en vitamine D.
 Les accidents de la lyse bactérienne : Ils sont dus à la libération massive d’endotoxines :

105
- Au cours du traitement de la syphilis, ils sont bénins dans la syphilis primaire mais
redoutables dans la syphilis tertiaire (réaction d’HERXHEIMER).
- Au cours du traitement de la thyroïde lorsqu’il est très brutal apparaît une aggravation des
signes toxiques et parfois un collapsus cardio-vasculaire (prévention : posologie
progressive).

FICHES TECHNIQUES

Matériel nécessaire pour l’administration des médicaments :

-Chariot Si Plusieurs Injections.


-Pince A Servir.
-Plateau.
-Antiseptique A Usage Externe.
-Cupule.
-Lime A Ampoule.
-Tampons De Coton
-Seringues De Différentes Dimensions Suivant La Qualité Du Médicament
-Aiguilles Selon La Voie D’injection
-Médicaments Prescrit Sous Forme D’ampoule Ou De Flacon De Poudre Avec Solvant A Reconstituer
-Garrot
-Protection
-2 Haricots
-Conteneur Pour Aiguilles
-Gants Stériles
-Pansement Rapide (Trico-Stéril)

I. Les différentes voies d’administration des médicaments :

a) La voie orale :

a) Définition :
C’est l’administration des médicaments sous forme de comprimés, de dragées, capsule, en poudre etc.
…par la bouche.

b) Indications :
Prise aisée des médicaments pour le patient.
Possibilité d’administrer une dose élevée en une seule prise.
Action rapide par voie perlinguale.

c) Incidents et accidents :
Risque de fausses routes chez les personnes âgées, les enfants et nourrissons.
Interaction médicamenteuse avec l’alcool, la nourriture et autres médicaments.
Réaction allergique.

d) Précautions à prendre :

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S’informer sur le type de médicament, son action, ses effets secondaires et la manière
d’administration.
Certains médicaments nécessitent la signature d’une 2ème personne professionnel exp. :les
calmants.
Ne pas prendre le médicament dans les mains sans emballage : le vider dans le bouchon du flacon.
Recommander le médicament assez à l’avance pour éviter les ruptures.
Se renseigner sur le moment de la prise du médicament : avant, pendant ou après les repas.

e) Matériel :
Plateau ou set de médicament spécial : portant fréquemment le nom du patient et les médicaments
correspondant.
Petit coupe.
Cuillerée, pipette, mesurette.
Seringue gradué.
Mortier ou 2 cuillères à café pour écraser le médicament.
L’eau.

f) Technique :
 Préparer le médicament prescrit en procédant à nouveau contrôle.
 Administrer le médicament prescrit selon la présentation.
 Capsule : à avaler sans les croquer avec de l’eau de la bouillie, pour les malades porteurs.
d’une sonde gastrique, clarifier si l’enveloppe peut être ouvert.
 Dragées : à sucer ou avaler sans croquer avec de l’eau.
 Les perles, perle à piquer avec une aiguille pour les patients ne possédant plus de dents.
 Bouclette : à placer sur la face interne de la joue ,pour enlever les restes avant d’administrer à
nouveau, rincer la bouche.
 Tablettes ou comprimés : faire croquer réduire par le mortier ou laisser dissoudre dans l’eau
suivant la préparation.
 Poudre, goutte : à diluer avec un peu de liquide, donner quelque chose ensuite à avaler.
 Solution : à donner à boire non diluée.
 Comprimés sublinguaux : à laisser fondre sous la langue.
 Les rinçages de la bouche : à gargariser, ne pas avaler, s’en tenir au temps d’action, ne pas
rincer après à nouveau la bouche.

b) La voie parentérale :

a) L’injection IM :

 Définition :
C’est une technique qui consiste à introduire une solution médicamenteuse dans le tissu musculaire

 Types de produits utilisés :


-les solutés liposolubles (huileux)
-les solutés isotoniques
-les suspensions et émulsions injectables

 Indications d’utilisation :
-chaque fois qu’il faut éviter la voie orale pour les médicaments irritants ou neutralisés par le suc digestif.
-médicamenter un inconscient (comateux).

107
-suppléer la voie buccale en cas d’obstacle à la déglutition.
-possibilité d’administrer des substances huileuses qui sont contre-indiquées par voie IV

 Incidents et accidents :
-aspiration du sang : interrompre l’injection.
-rupture de l’aiguille à l’intérieur de la masse musculaire.
-injection donnant un abcès par faute d’asepsie.
-lésion nerveuse ou paralysie nerveuse.
-lésion du périoste : douleur.
-choc allergique ou anaphylactique.

 Précautions à prendre :
-respecter exactement l’heure de l’injection (avant ou après les repas).
-ne pas injecter dans un tissu rougi, enflé, portant une cicatrice ou durci.
-respecter le lieu d’injection.
-respecter une asepsie rigoureuse.
-éviter l’injection IM chez les patients sous anticoagulants.

 Matériel :
-voir fiche technique sur la reconnaissance du matériel.

 Technique d’administration des médicaments par voie IM :

 Informer le malade du procédé : douleur éventuellement lors de l’injection du médicament, brûlure


 Installer confortablement le malade suivant le type d’injection
 Aspirer le médicament :
-si ampoule en verre ; n’utiliser une ampoule que pour une injection
-contrôler le médicament
-limer l’ampoule s’elle n’est pas autocassable puis l’ouvrir en cassant le bout à l’aide d’un tampon
-déballer la seringue et l’aiguille, aspirer le médicament avec la seringue, contrôler encore une fois
-purger l’air de la seringue, régler la graduation suivant la quantité prescrite, retirer l’aiguille
d’aspiration.
-placer l’aiguille d’injection et laisser la protection dessus.
-tenir prêt sur le plateau : seringue, un tampon avec antiseptique local, un tampon sec , ampoule vide
du médicament.

 Flacon à prise multiple :

-date du prélèvement à noter (ne conserver plus de 8 j) gardé la capsule en caoutchouc aseptique
-opter le couvercle de métal à piquer
-déballer la seringue et l’aiguille d’aspiration et les monter ensemble aseptiquement
- aspirer d’autant d’air dans la seringue que l’on désire prélever de la solution du flacon à prise
multiple
- faire le vide dans la seringue, régler la graduation en fonction de la quantité prescrite

 Dissolution du médicament :

 Aseptiser l’ampoule de verre avec un tampon imbibé d’antiseptique.


 Contrôler le médicament -déballer la seringue et l’aiguille d’aspiration et les assembler.
 Prélever le produit de dissolution.

108
 Injecter sur la substance sèche et attendre jusqu’à ce que le médicament soit dissout et clair.
 Aspirer le médicament, contrôler encore une fois faire le vide d’air dans la seringue ,placer la
graduation sur la quantité prescrite ôter l’aiguille d’aspiration.
 Placer l’aiguille d’injection, laisser la protection de l’aiguille.
 Tenir prêt sur le plateau : un tampon imbibé d’antiseptique, un tampon sec ,les ampoules
vides.

 Si seringues et aiguilles à usage collectif :

 Ouvrir la boite à seringues en tournant le couvercle pour garder l’intérieur stérile.


 Saisir la seringue montée avec la pince à servir, la déposer sur le plateau et la protéger.
 Prendre un trocart et des aiguilles IM.
 Préparer aseptiquement le médicament dans la seringue à l’aide d’un trocart et adapter une
aiguille IM à la seringue.
 Vérifier s’elle n’est pas bouchée en chassant l’air.
 Prévoir un tampon de coton.

 Procédé de l’injection :

 Au niveau de la fesse :
- Installer le patient sur le côté droit ou gauche la jambe supérieure légèrement repliée.
- Déterminer l’endroit de l’injection : pour éviter la piqûre du nerf sciatique.
- Pratiquer l’injection dans le quart supéro-externe de la fesse ,pour cela tracer une ligne
allant du grand trochanter au sommet du pli inter-fessier et une autre croisant la première au
milieu et perpendiculairement le point d’injection demeure le lieu sélectif d’usage courant
des injections IM.
- Désinfecter les mains.
- Aseptiser le lieu d’injection.
- Enlever la protection de l’aiguille d’injection.
- Tendre la peau piquer jusqu’au environ 5-7 cm de profondeur verticalement.
- Aspirer (si injection en un seul temps).
- Injecter lentement le médicament, surveiller les réactions du patient.
- Presser sur la place d’injection un tampon sec, retirer l’aiguille.
- Répartir le médicament par une légère pression en forme de cercle au moyen de tampon.

 Au niveau de la cuisse :
L’injection se pratique sur la face externe de la cuisse, à mi-distance du grand trochanter et du genou
- S’aseptiser les mains et le lieu d’injection.
- Tendre la peau de la main gauche et piquer fermement.
- Injecter le liquide lentement et totalement.
- Poser un tampon de coton à la base de l’aiguille et retirer celle-ci rapidement.
- Obturer l’orifice de la piqûre en tamponnant avec un tampon imbibé d’antiseptique.

 Inscrire le soin sur la feuille de température, de patient, sur le carnet de soins du patient.
 Nettoyer ranger et stériliser le matériel.

b) Injection intraveineuse :

- Définition :

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C’est l’introduction d’une solution médicamenteuse dans la lumière de la veine.

- Type de produits utilisés :


- Solutés isotoniques.
- Solutés hypertoniques.

- Indications d’utilisation :
- Absorption immédiate et complète.
- Injection des produits irritants par d’autres voies.
- Possibilités d’injecter de très fortes doses.
- Injection continue ou discontinue par l’intermédiaire d’une perfusion ou d’une seringue auto-
pousseuse.
- Utilisation en cas d’urgence de la thérapeutique.
- Utilisation des produits douloureux ou nécrosant par d’autres voies.

- Incidents et accidents :
- Passage du liquide en dehors de la veine (bénin à condition de vite arrêter) Si glucose
hypertonique, risque d’escarre.
- Rupture de la veine.
- Aspiration du sang artériel.
- Allergie et/ou choc anaphylactique.
- Hématome.
- Embolie gazeuse.

- Précautions à prendre:
- respecter une asepsie rigoureuse
-respecter la dose du médicament, sa voie d’administration et l’heure d’administration.
-avoir une aiguille de qualité afin de ponctionner la veine sans difficulté.
-éviter d’injecter l’air dans la veine, risque d’accidents d’embolie gazeuse.
-injecter toujours de bas en haut dans le sens de la circulation.
-ne pas injecter dans un tissu rougi, enflé ou portant une cicatrice.

- Matériel :
En plus du matériel commun des injections, il faut prévoir
- Une protection.
- Un garrot.
- Des aiguilles IV (biseau court en cas d’aiguilles métalliques).
- Un haricot.
- Gants stérile.

- Technique d’administration :
Choisir la veine en fonction des conditions locales, le choix doit se faire sur une veine d’assez gros
calibre, souple ne roulant pas sous le doigt :
 Soit au niveau du pli du coude :
- Veine céphalique.
- Veine basilique.
 Soit au niveau de l’avant-bras ou au niveau du dos de la main ou du pied (attention à la phlébite)
- Installer confortablement le malade.
- Mettre la protection et poser le membre bien en appui sur le lit.
- Poser le garrot au-dessus du coude et faites fermer le poignet du patient, le garrot ne doit pas

110
arrêter la circulation artérielle, pour s’en assurer le pouls doit rester perceptible.
- Aseptiser la peau au niveau du pli du coude.
- S’aseptiser les mains et enfiler les gants.
- Purger la seringue.
- Repérer la veine à ponctionne.
- Empaumer l’avant-bras du patient dans la main gauche et tendre la peau avec le pouce pour
immobiliser la veine.
- Saisir la seringue, le biseau de la seringue étant tourné vers le haut.
- Appuyer l’aiguille au centre de la veine à ponctionner, perforer la peau puis la veine, pousser
l’aiguille de 1à2 cm dans celle-ci en ayant la seringue en position tangentielle de la peau,
l’aspiration du sang ou un afflux de celui-ci témoin de la bonne mise en place.
- Oter le garrot.
- Injecter doucement le médicament suivant la prescription (se munir d’une montre ou d’un
chronomètre) en aspirant de temps à autre que l’aiguille soit toujours dans la veine.
- Poser à la fin de l’injection un tampon imbibé d’antiseptique à la base de l’aiguille, retirer
l’aiguille.
- Exercer une légère pression sur l’endroit d’injection, au moyen du tampon, bras à laisser tendu et
surélevé.
- Coller éventuellement un sparadrap sur le l’endroit d’injection.
- Jeter l’aiguille utilisée dans un conteneur de matière compacte, ne pas la décapuchonner.
- Réinstaller confortablement le patient surveillé ses réactions.
- Inscrire le soin sur la feuille de température ou le carnet de soins du patient.
- Entretenir le matériel.

c) L’injection sous-cutanée :

- Définition :
L’injection sous-cutanée consiste à introduire une solution médicamenteuse dans le tissu sous-cutané
ou hypodermique.

- Types de produits :
Solutés isotoniques qui ne sont ni douloureuses ni caustiques.

- Indications d’utilisation :
- Insulinothérapie.
- Toutes les substances isotoniques.
- Certains médicaments Exp : les anticoagulants.

- Incidents et accidents :
Sont rares si les précautions d’asepsie ont été respectées, sinon on peut noter :
- Abcès septique dû à une stérilisation défectueuse.
- Abcès stérile par défaut de résorption du médicament.
- Réaction locale prurigineuse.
- Si injection d’insuline, on note la formation de lipodystrophies.

- Précautions à prendre :
Respecter :
- Les règles d’asepsie.
- Les lieux d’injection.
- La dose de médicament.

111
- L’horaire et voie d’administration en cas d’injections répétées.
- Varier chaque jour le lieu d’injection pour faciliter l’absorption du produit injecté.

- Matériel :
-Même matériel que pour injection IM.
-Prévoir des aiguilles SC.

- Technique :
- Installer le malade correctement en fonction du lieu d’injection.
- Se laver les mains, les passer à l’alcool à 70°.
- Préparer : plateau, médicament dans la seringue comme pour injection IM.
- Faire la purge d’air.
- Aseptiser le lieu de l’injection.
- Saisir d’une main la seringue le tenir horizontale.
- Pincer fortement la peau de l’autre main pour former un pli cutané.
- Piquer franchement à la base du pli ainsi obtenu et faire pénétrer l’aiguille assez loin, mobiliser
l’aiguille, pour vérifier sa position dans le tissu sous-cutané.
- Injecter doucement le liquide, en tenant d’une main la seringue et l’aiguille et en en poussant de
l’autre main le piston.
- Déposer à la fin de l’injection un tampon de coton imbibé d’antiseptique à la base de l’aiguille.
- Retirer seringue et aiguille en un seul temps tout en exerçant avec le tampon d’antiseptique une
légère pression sur les téguments au niveau du point d’injection.

d) L’injection intradermique :

Définition :
C’est l’introduction d’une préparation pharmaceutique dans l’épaisseur du derme.
Le volume à injecter est en principe de 1/10cc.

Types de produits utilisés :


 Produits biologiques :
-Vaccins.
- Tests tuberculiniques.
- Tests de sensibilisation.
 Substances chimiques Ex : analgésiques.

Indications d’utilisation :
- Epreuves biologiques : vaccin B.C.G.
- Tests cliniques : tuberculino –réaction.
- Enquête allergologique tests de sensibilisation.
- Epreuve thérapeutique : analgésique : placebo.

Incidents et accidents :
Ils sont rares mais souvent on constate :
- Réaction locale avec :
 Urticaire.
 Œdème, ce qui générait la lecture.
- Surinfection : stérilisation insuffisante ou défectueuse.

112
- Rarement un abcès.

Précautions à prendre :
- Respecter les lieux d’injections.
- Travailler avec asepsie rigoureuse.
- Recommander au patient de ne pas se gratter ou se laver durant les 24-72H.
- Ne pas appliquer les pommades antiprurigineuses.

 Matériel :
-En plus du matériel commun aux injections.
-Prévoir des aiguilles intradermiques.
- Une seringue de Barthélemy stérile à défaut une seringue à usage unique, graduée au 1/10 de CC.

 Technique d’administration :
-Installer le patient confortablement.
-Déterminer l’endroit d’injection (avant-bras).
-Aseptiser les mains, puis le lieu d’injection après avoir dégraisser à l’éther.
-Empaumer l’avant-bras et tirer avec le pouce.
-Introduire l’aiguille superficiellement sous la peau, biseau vers le haut dès que celui-ci a disparu (dans
le derme), injecter lentement le médicament .Cette injection doit réaliser une gaufrée dite « peau
d’orange ».
-Retirer l’aiguille et la seringue d’un coup sec sans presser le nodule ainsi formée.
-Marquer la place d’injection par Ex : encercler avec un crayon gras ou un stylo à bille si nécessaire
heure et date.
-Informer le patient, ne pas toucher le site d’injection.
-Réinstaller le patient.
-Marquer le soin sur la feuille de température ou le carnet de soins.
-Ranger et entretenir le matériel.

4) La voie locale :

a) L’instillation nasale:
- Définition :
Introduction d’un médicament en gouttes dans la cavité nasale dans un but thérapeutique ou préventif.

- Indications :
 Rhinites.
 Sinusites.
 Coryza spasmodique.
 Catarrhe nasal.

- Incidents et accidents :
Réaction allergique.

- Précautions :
-l’instillation nasale doit être toujours faite après le prélèvement nasal.
-faire moucher le malade.
-installer le malade la tête en hyper extension.

- Matériel :

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-le médicament prescrit.
-un compte-goutte si le flacon n’est pas conçu spécialement.
-des tiges montées si besoin.
-tampon de coton.
-réniforme.
-antiseptique pour nettoyer le compte-goutte avant et après le soin.

- Technique :
-aller voir le malade, le prévenir du soin, se laver les mains.
-installer le malade de telle façon qu’il puisse renverser la tête suffisamment en arrière.
-charger suffisamment le compte-goutte pour instiller dans les narines.
-instiller en évitant de toucher le compte-goutte, attendre quelques secondes entre les deux instillations.
-avec le coton essuyer les gouttes qui pourraient revenir et couler hors de la narine.
-réinstaller le malade, lui recommander de ne pas se moucher tout de suite.
-entretenir et ranger le matériel.
-se laver les mains, inscrire le soin.

b) L’instillation auriculaire :

- Définition :
C’est l’introduction d’une substance médicamenteuse dans le conduit auditif externe de l’oreille.

- Types de produits utilisés :


 Produits huileux pour ramollir un bouchon de cérumen.
 Antibiotiques en cas d’infection.
 Antalgique en cas de douleur.

- Indications :
 Ramollissement d’un bouchon de cérumen.
 Après extraction d’un corps étranger.
 Otalgie (parfois).
 Otites.

- Précautions à prendre :
 Chauffer légèrement le médicament à instiller.
 Nettoyer et assécher le conduit auditif externe avant l’instillation.
 Aseptiser le compte-goutte après chaque utilisation.
 Commencer toujours par le conduit auditif externe le plus propre.

- Matériel :
 Solution prescrite tiédie au bain marie à 37 °.
 Compte-goutte.
 Tampon de coton.
 Antiseptique.
 Haricot.
 Protection.
 Tiges montées.

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- Technique :
 Installer le malade assis la tête penchée en avant inclinée légèrement du côté opposé à
l’instillation ou couché ;
 Poser la protection
 Nettoyer le pavillon à l’aide des tiges montées
 Redresser le conduit auditif en tirant doucement sur le pavillon
 Instiller 2à3 gouttes de la solution tiédie sans que le compte-goutte pénètre dans le conduit
auditif.
 Laisser en contact pendant quelques minutes, et obturer ensuite avec un tampon de coton cardé
sans appuyer.
 Instiller dans l’autre oreille si nécessaire.
 Réinstaller le patient.
 Noter le soin.
 Remettre tout en ordre.

c) Instillation oculaire :

- Définition :
C’est une technique qui consiste à administrer une pommade ophtalmique à 1% ou un collyre
antiseptique ou à base d’antibiotique, ou de sulfamide ou autres dans l’œil.

- Indications :

Traumatismes de l’œil.
Conjonctivites.
Après extraction d’un corps étranger.
Les brûlures d’origine physique ou chimique.

- Précautions à prendre :
Vérifier le produit à utiliser et son mode d’emploi.
Vérifier la date de péremption.
Noter la date de début d’utilisation.(certains collyres ne se conserve pas plus de 8jrs).
Aseptiser le bout du tube avant et après utilisation.

- Matériel
Tampons de coton hydrophile.
Eau bouillie ou solution salée physiologique (si les yeux sont sales).
Compresses stériles.
Pince à servir.
Alcool à 70°.
Pommade ophtalmique ou collyre prescrit par le médecin.
Haricot.
Plateau.
Alcool à bruler + allumettes.
Protection (serviette ou autre).
Une chaise.

- Technique
-après avoir préparé le matériel, installé le malade sur une chaise

115
-nettoyer chaque œil séparément avec un tampon de coton différent imbibé d’eau bouillie
-on nettoie l’œil en allant de l’angle interne à l’angle externe
-écarter les paupières en tirant surtout sur la paupière inférieure
-demander au malade de regarder en haut
-déposer gros comme une graine de blé la pommade dans le cul de sac inférieur sans toucher le bord de
la paupière afin de ne pas salir le bout du tube s’il s’agit de collyre instiller une à deux gouttes.

d) L’aérosolthérapie :

- Définition :
C’est la projection dans les voies respiratoires d’un micro brouillard médicamenteux obtenu sous
pression (air ou oxygène) et envoyé dans le nébuliseur ou atomiseur.

- Indications :
 désinfecter les voies respiratoires supérieures et inférieures
-rhinopharyngites
-sinusites
-laryngites
-trachéites
-bronchites
-suppuration broncho-pulmonaire
 fluidifier les sécrétions
-au cours de l’encombrement bronchique
-crise d’asthme
 humidifier les voies respiratoires
- en cas de trachéotomie.
- en cas d’oxygénothérapie.

- Incidents et accidents :

-contamination par des micro-organismes de l’appareil et des tuyaux.


-surdosage des médicaments.

- Précautions à prendre :
-ne pas utiliser d’inhalateur à vapeur chez les patients trachéotomisés.
-ne pas utiliser d’humidification chez les patients agités en l’absence d’une surveillance continue.
-les médicaments ne doivent pas atteindre les yeux.
-laissé si possible, toujours cracher les expectorations.
-contrôler régulièrement les valeurs de gaz sanguin.
-les prescriptions médicales doivent être régulièrement ajustées.

- Matériel :
 L’appareil nébuliseur en verre ou en plastique, il en existe de nombreuses variétés.
 Le générateur pour l’envoi de gaz sous pression.
- Moteur électrique moto compresseur.
- O2 sous pression : obus ou prise murale.
 Air comprimé : obus-prise murale.
 Le masque buccal ou nasal relié ou nébuliseur par un tuyau de caoutchouc.
 La solution médicamenteuse.

116
- Désinfectant respiratoire.
- Antibiotique.
- Fluidifiants.
- Broncho-dilatateurs.
- Anti-inflammatoires.
 Crachoirs.
 Mouchoirs en papier.
 Eau distillée.

- Précautions du patient
 lui expliquer comment respirer au cours du soin :
-avoir une respiration normale.
- inspiration nasale.
- expiration buccale.
 faire une respiration forcée toutes les 20 respirations environ.
 l’installer confortablement et prévoir un crachoir à proximité.

- Technique :
Appareil à remplir sous prescription avec le médicament et/ou de l’eau ;
Chauffer l’appareil (inhalateur humidifiant) ;
Installer l’appareil ;
Régler les chicanes selon l’action désirée ;
Régler le débit du gaz : pour l’o2 de 4-6 litres /min ;
Pour un malade trachéotomisé placer l’aérosol devant la canule ;
Assister le patient en cas de besoin ;
Respecter la durée d’inhalation ;
- Aérosol 10 à 15 mn.
- Fumigateur 10 à 15 mn.
- Inhalateur 20 mn.
Arrêter l’appareil à la fin de la séance ;
Sécher le patient si nécessaire ;
Contrôler le pouls et la respiration ;
Faire un soin de bouche ;
Réinstaller le patient ;
Noter le soin.

- Entretien du matériel :
Démonter l’appareil.
Déboucher les petits orifices.
Le faire tremper dans un décontaminant.
Stériliser l’appareil (voir stérilisation).

e) Onction :

- Définition :
C’est une administration percutanée d’un produit médicamenteux pour une action générale.

- Indications :
Avoir une action médicamenteuse locale ou générale à travers la peau.

117
- Incidents et accidents :
Réaction locale d’intolérance (irritation) ou générale.

- Précautions à prendre :
- Dégraisser le lieu d’application à l’éther si possible.
- Varier les points de friction.

- Matériel :
Nécessaire pour dégraisser à l’éther ou à l’eau + savon.
Tampons de coton ou compresses.
Haricots.
Doigtiers ou gants.
Médicaments prescrits (gel, pommade etc.).

- Technique :
Informer le patient des procédés de soins.
Dégraisser la région pour dégager les pores.
Essuyer.
Mettre un doigtier ou un gant pour éviter l’absorption du médicament.
Déposer gros comme un pois le médicament sur le gant ou le doigtier.
Appliquer sur le site choisi et masser doucement en décrivant des circulaires.
Pour éviter de tâcher le linge et les draps couvrir d’un pansement.
Marquer le soin.
Remettre tout en ordre.

5) La voie rectale :

La pose d’un suppositoire

- Définition :
C’est une technique qui consiste à administrer une préparation médicamenteuse solide de forme
conique, destinée à être introduite dans l’anus.

- Indications :
C’est une voie commode chez l’enfant et le nourrisson.
Pour éviter la dégradation d’une partie du principe actif par voie digestive.
Possibilité d’utiliser les médicaments dont l’odeur et le goût sont désagréables par voie orale.

- Précautions à prendre :
Garder les suppositoires toujours dans un endroit frais de préférence au réfrigérateur.
Eviter d’utiliser les suppositoires chez les personnes diarrhéiques.

- Matériel :
Suppositoires prescrit (en prévoir un autre).
Un gant.
Compresses.
Paire de ciseaux.

118
Plateau ou cupule.
De quoi nettoyer et changer l’enfant.

- Technique :
Informer le patient de la pose du suppositoire.
Préparer le matériel pour la pose du suppositoire.
Enfiler le gant.
Sortir le suppositoire de son emballage, et le déposer sur une compresse dans le plateau.
Si le patient peut l’introduire tout seul lui présenter le suppositoire l’extrémité distale emballée
dans une compresse.
Si le patient ne peut mettre tout seul son suppositoire, le faire tourner sur le côté jambe de dessus
repliée ou lui demander de se mettre en décubitus dorsal jambes écartées et repliées.
Prendre le suppositoire par son extrémité distale entourée d’une compresse.
Introduire le suppositoire dans l’ampoule rectale, en maintenant quelques secondes le doigt sur
l’anus.
Aider le patient à se réinstaller, retirer ses gants et se laver les mains.
Agir avec tact et discrétion.
S’il s’agit d’un enfant le délanger, le nettoyer si nécessaire mettre le suppositoire lui faire passer
dans le sphincter anal.
Relancer l’enfant.
Marquer le soin.
NB :
 Si le suppositoire est à la glycérine le mouiller un peu avant de l’introduire.
 En cas de rejet du suppositoire avec les selles ne recommencer l’épreuve que si le
suppositoire est un médicament.
 Contrôler après 10 minutes pour voir si le suppositoire est toujours en place.

119
LA PERFUSION
1) Définition :
C'est une injection longue et progressive d'un liquide dans le corps se faisant par voie
parentérale. Le plus courant, est de l’administrer en intraveineuse via une perfusion, mais il
existe plusieurs exceptions.
La mise en place d’un cathéter veineux périphérique (CVP) permet de disposer d’un
abord veineux à visée diagnostique ou thérapeutique. La pose d’un CVP est un acte de soin
réalisé sur prescription médicale écrite, datée et signée. L’utilisation de cathéter veineux
périphérique est très fréquente et peut être à l’origine d’infections locales ou systémiques
potentiellement sévères.

2) Objectif :
Poser et entretenir une perfusion dans des conditions d'asepsie optimales pour éviter la survenue
d'une infection iatrogène.

3) Indications :

- Hydratation
- Transfusion
- Administration de médicaments

4) Types de perfusion :

 la voie veineuse périphérique (le cathéter est placé dans une veine du membre supérieur) ;
 la voie veineuse centrale (le cathéter est implanté dans une grosse veine, comme la sous-
clavière ou la jugulaire interne).

5) Matériel :

- Plateau propre.
- Garrot.
- Gants non stérile.
- Tubulure de perfusion +/- robinet trois voies.
- Cathéters périphériques courts.
- Soluté.
- Potence.
- Container pour évacuation du matériel piquant ou tranchant.
- Sac à déchets.
- Compresses/ Tampons de Coton.
- Antiseptiques.

120
6) Technique :

- Lavage des mains


- Préparation de la perfusion
- Purger la tubulure avec le robinet trois voies
- Se laver les mains
- Nettoyer largement la zone à ponctionner au savon
- Désinfection avec un antiseptique
- Laisser en contact pendant 30 secondes
- Repérer la veine
- Mettre des gants à usage unique
- Mettre le garrot
- Introduire le cathéter dans la veine
- Jeter l'aiguille dans le container
- Connecter la perfusion purgée
- Vérifier le retour veineux
- Fixer le cathéter avec un pansement transparent
- Régler le débit de la perfusion
- Marquer la date sur l'opsite
- Lavage des mains
- Transmissions

121
ENTRETIEN ET STERILISATION DU MATERIEL

122
Plan du contenu

1. Définition.
2. Exemples d’antiseptiques et de désinfectants.
3. Les différents procédés de stérilisation.
4. Les étapes du traitement du matériel utilisé.

123
ENTRETIEN ET STERILISATION DU MATERIEL

I. DEFINITION DES TERMES SUIVANTS :

Asepsie :
 Ensemble des mesures préventives à empêcher tout apport exogène de micro-organismes au niveau
des surfaces inertes ou biologiques ou fluides.
 Ensemble de méthodes visant à empêcher tout apport exogène de micro-organismes.

Antisepsie :
 Opération au résultat momentané, permettant au niveau, des tissus vivants, dans la limite de leur
tolérance, d’éliminer, ou de tuer les micro-organismes et /ou d’inactiver les virus, en fonction des
objectifs fixés.
 Le résultat de cette opération est limité aux micro-organismes et/ou virus présent au moment de
l’opération.

Antiseptique :
 Préparation ayant la propriété d’éliminer ou de tuer les micro-organismes ou de tuer les virus sur
des tissus vivants (peau saine, muqueuses, plaies).
 Elle présente une activité antibactérienne, antifongique, antivirale qui indiquée et précisée (exp :
antiseptique à action antifongique).
 Elle n’altère pas les tissus sur lesquelles elle est déposée (Tolérance).

Désinfection :
 Opération au résultat momentané, permettant d’éliminer ou de tuer, et/ou d’inactiver les virus
indésirables portés par des milieux inertes contaminés, en fonction des objectifs fixés.
 Le résultat de cette opération est limité aux micro-organismes présents au moment de l’opération.

La décontamination :
 Elle consiste à diminuer la production de micro-organismes et faciliter le nettoyage ultérieur.
 Elle permet également la protection de l’environnement et/ou du personnel.

La stérilisation : C’est une technique destinée à détruire tout germe microbien.


Emersion : Action, état d'un corps qui émerge au-dessus de la surface de l'eau.

 Exemples d’antiseptiques et de désinfectants

Les antiseptiques :

 Alcool iode.
 Soluté de dakin.
 Bétadine gynécologique.
 Savon chirurgical à la Chlorhexidine.
 Alcool éthylique dénature 70°.
 Soluté d’éosine aqueuse stérile a 2%.
 Eau oxygénée.
 Savon doux haut fréquence de la glycérine.

124
Les désinfectants :
Ce sont des produits dont l’utilisation peut permettre d’éliminer ou de tuer les micro-organismes ou
d’inactiver les virus portés par les milieux inertes.
 L’eau de javel :

L’eau de javel est un puissant désinfectant, économique et disponible partout.

II. LES DIFFERENTS PROCEDES DE STERILISATION :

1. PROCEDES PHYSIQUES :

a. La stérilisation par la vapeur d’eau (autoclave) :

Dans ce procédé, l’opération de stérilisation est obtenue par l’emploi de la vapeur d’eau à
une température supérieure à 100°C.

Suivant la qualité du matériel à stériliser, la durée et le temps généralement conseillés sont


les suivants :
- 20 minutes à120°C.
- 15 minutes à126°C.
- 10 minutes à134°C.

b. La stérilisation par l’air chaud (chaleur sèche) :

C’est une méthode qui consiste à exposer à l’air les objets à stériliser pendant un temps
relativement long, plus d’une heure, à des températures élevées, comprises entre 160°C et 200°C.

 Paramètres de stérilisation
Contrairement au procédé par la chaleur humide, la stérilisation par la chaleur sèche n’est
régie que par deux paramètres qui sont le temps et la température.

Les temps usuels de stérilisation sont :


- 30 min à 180°C.
- 1H à 170°C.
- 2H à 160°C.
- 3H à 140°c.

Le temps de stérilisation doit être compté à partir du moment où l’objet atteint la température
désirée.

 Appareillage :
 La stérilisation est effectuée dans des étuves dérivant du four Pasteur et de l’étuve de Poupinel.
 Le corps intérieur de l’étuve est généralement en acier inoxydable.
 L’air est chauffé au moyen d’une résistance électrique.
 Le volume des étuves varie de 50 à 400 litres et leur puissance électrique de 1000 à 5000 watt.

125
 Dans les stérilisations centrales, les étuves sont généralement à double ouverture.
 Conditionnement :
Les boites en acier inoxydables ; Celles-ci ne doivent pas être déformées.
Leur étanchéité peut être assurée par l’adjonction d’un adhésif le long des ouvertures.

c. La stérilisation par les rayonnements :

2. LES PROCEDES CHIMIQUES :

 La stérilisation à oxyde d’éthylène.


 La stérilisation par le formaldéhyde.

3. AUTRES PROCEDES

a. Stérilisation du matériel des journées nationale de vaccination (j.n.v) :

 Description du stérilisateur :

C’est un stérilisateur à vapeur sous pression, dérivé du principe de la « cocotte


minute » spécialement conçu pour les services de vaccination et portable .Le principe de
stérilisation est la stérilisation à la vapeur.

NB : la stérilisation à vapeur tue tous les virus y compris celui de l’hépatite B.

b. Les moyens de fortunes

 Le flambage :
C’est un mauvais procédé, car la flamme abîme les instruments on peut utiliser soit une
lampe à alcool ou un bec bunsen, soit de l’alcool à brûler dans un plateau cet alcool doit
brûler au moins 3 à 4 minutes. La température de la partie basse de la flamme est plus
élevée que celle de la partie haute.
 Il ne faut jamais mettre des ciseaux ni des bistouris.
 Ne jamais souffler sur la flamme pour l’éteindre.
 Pour refroidir ne jamais employer d’éther ni d’alcool, il est possible d’employer du
dakin quand la flamme est totalement détruite.

 Le fer à repasser :
Il donne une température de 200°C. On peut utiliser ce procédé pour avoir du linge
stérilisé pour un nourrisson ayant de l’eczéma par exemple ; ou pour un pansement
d’urgence.

 Le four de cuisinière ou de boulanger :


 L’ébullition :

III. LES ETAPES DU TRAITEMENT DU MATERIEL UTILISE:

Le traitement du matériel utilisé est une opération déterminante dans le processus de lutte
contre les infections nosocomiales. Il vise également la protection de l’équipe soignante contre le
risque de manipulation d’un tel matériel. Il se réalise selon des étapes qui ont un objectif précis et
qui s’effectuent selon une chronologie d’exécution.

126
Les étapes du traitement du matériel utilisé sont :

1. Le tri.
2. La décontamination
3. Le rinçage.
4. Le nettoyage et rinçage.
5. Le séchage.
6. La lubrification.
7. Le contrôle.
8. Le conditionnement.
9. La stérilisation.
1. Le tri :
C’est une étape nécessaire et fondamentale qui consiste à séparer le matériel par catégorie :
 Fragile.
 Piquant.
 Tranchant.
 Immersible ou non.
 Usage unique ou multiple.

2. La décontamination :
Elle consiste à diminuer la production de micro-organismes et faciliter le nettoyage ultérieur .Elle
permet également la protection de l’environnement et/ou du personnel.

3. Le rinçage :
Son effet fait appel à l’action mécanique de l’eau. Il s’effectue après la décontamination et avant le
nettoyage.

4. Le nettoyage et rinçage :
Permet de rendre propre le matériel, de pouvoir réaliser l’ultime étape ;la stérilisation et favoriser
l’agent stérilisant.

5. Le séchage :
Le séchage permet d’enlever l’humidité qui constitue un milieu favorable au développement des
micro - organismes d’une part, et optimiser l’action de l’agent stérilisant sur des objets secs. Le
séchage est manuel avec un linge propre et non peluchant.

6. La lubrification :
C’est l’action de graisser les articulations. Elle confère aux instruments une bonne qualité.
De fonctionnement et une durée de vie augmentée. Elle s’effectue après l’opération de séchage, la
lubrification peut être réalisée par graissage .Quel que soit le lubrifiant, il doit être fin pour ne pas
constituer un obstacle à l’agent stérilisant.

7. Les contrôles :
Permettant d’évaluer l’efficacité et la qualité des étapes précédentes. Ils se font après le séchage et
avant le conditionnement .Les contrôles touchent quatre aspects :
- Contrôle de l’hygiène : Contrôle visuel de la propreté.
- Contrôle technique : Etat des objets (tâches, corrosion).

127
- Contrôle de fonctionnement : mors s’adaptent, pinces tiennent, …
- Contrôle quantitatif : nombre d’instruments dans la boite.

8. Le conditionnement:
Il a pour but, mission essentielle de conserver l’état de stérilité des objets stérilisés et permet le
stockage .Il s’agit des tambours, boites, containers, sachets.

9. La stérilisation :
C’est la mise en œuvre d’un ensemble de méthodes et de moyens visant à éliminer par destruction
les micro-organismes vivant portés par un objet parfaitement nettoyé.

128
LES FICHES TECHNIQUES:

La toilette matinale.
1. Définition :
C'est un soin de propreté et d'hygiène aux malades immobilisés ou
fatigués ne pouvant quitter leur lit.
2. Objectif:
Assurer la propreté et le bien-être du malade.

3. Régles génèrales:
 Voir le malade et l'informer du soin.
 Proposer le bassin.
 Préparer le matériel nécessaire en fonction des besoins du malade.
 Prévoir un paravent si salle commune.

4. Matériel:
Sur un chariot, préparer:
 Une cuvette.
 Un broc – eau tiède.
 Un ou deux gants de toilette.
 Du savon.
 Alcool à 70°.
 Deux serviettes.
 Un ou deux verres si le malade a un dentier.
 Une brosse à dents + dentifrice, à défaut:
*Une pince de Kocher.
* Un abaisse langue.
*Eau bicarbonatée.
* Compresses.
 Un peigne ou brosse à cheveux.
 Une paire de ciseaux.
 Deux haricots.
 Tampons de coton hydrophile.
 Un cornet.

129
 Nécessaire pour faire le massage trophique.

5. Technique:
 Fermer porte et fenêtres.
 Se placer à droite du malade.
 Ouvrir la chemise pour dégager le cou et la rentrer sous la chemise.
 Laver les yeux avec de l'eau tiède sans savon en changeant le gant de côté entre
chaque œil.
 Savonner le visage, les oreilles, rincer et essuyer en insistant sur les replis des
oreilles.
 Savonner le cou, le haut du dos, la région sous mammaire chez les personnes
fortes, les épaules, le creux de l'aisselle.
 Rincer soigneusement, essuyer, talquer les plis si nécessaires.
 Relever une des manches, étendre la serviette sous le bras, savonner, rincer,
assécher.
 Baisser la manche.
 Découvrir l'autre bras en restant du même côté, faire de même.
 Si le malade peut se laver les mains seul, étendre la serviette sur les genoux et
poser la cuvette dessus, ou la mettre en face de lui sur la table de lit, sinon
savonner les mains, les rincer et les assécher.
 Mettre la serviette sous le menton, faire tenir le haricot par le malade si possible
 Lui présenter le nécessaire pour se laver les dents. Si le malade ne peut le faire
lui-même, l'infirmier pratiquera le soin.
 Si le malade a une prothèse dentaire et s'il peut l'enlever, il la dépose dans le
verre que l'infirmier lui présente, sinon il faut l'enlever avec une compresse, la
nettoyer, la brosser, la rincer à l'eau courante et la présenter dans un verre d'eau.
 Mettre la serviette autour du cou, et sur l'oreiller.
 Peigner et enlever les cheveux en chute sur la serviette et les mettre dans un
cornet, dans le haricot.
 Retirer la serviette.
 Couper les ongles et les nettoyer avec un tampon imbibé d'alcool.
 Réinstaller le malade confortablement.
 Aérer la salle.

6. Entretien du matériel:
 Nettoyer, désinfecter, et stériliser le matériel.
 Le remettre en place.

130
SOINS DE BOUCHE

1. Définition et objectifs:
C'est un soin de propreté ayant pour objectif de:
 Maintenir les caractères physiologiques de la cavité buccale:
 un certain degré d'humidité.
 une réaction légèrement alcaline.
 Combattre les germes pathogènes.
 Prévenir la carie dentaire.

2. Indications:
 Malades ne s'alimentent pas par voie buccale:
 Malades dans le coma.
 Malades opérés.
 Malades fiévreux: une température élevée entraînant une déshydratation buccale.
 Malades éliminant les produits toxiques par la salive, mercure, plomb, urée….
 Stomatite (soin thérapeutique).

3. Conditions requises:
 En cas de soins de bouche thérapeutique, préparer un matériel stérile.
 Ne pas rincer chez les malades comateux, risque de fausse route.
 Faire le soin loin des repas.

4. Materiel:
 Un petit plateau avec :
 Compresses (stériles si soin stérile) ou coton hydrophile.
 Pince de Kocher.
 Abaisse langue.
 Ouvre bouche.
 Un verre ou deux si le malade a un dentier.
 Un gobelet avec la solution prescrite:
 Eau bicarbonatée: (15g/l).
 Collutoire: solution antiseptique ou antibiotique.
 Une serviette pour protéger le malade.
 Deux haricots.

5. Technique:
 Placer le malade en position convenable.
 Protéger le malade avec une serviette.

131
 Avec une compresse ou coton hydrophile, faire un tampon sur la pince de Kocher
en ayant le soin de bien protéger l'extrémité.
 Imbiber la compresse sur le bord du verre.
 Nettoyer successivement les gencives, les dents, la face interne des joues, le
palais.
 Nettoyer la langue.
 Changer de tampons autant de fois que cela est nécessaire.
 Si le malade le peut, lui faire rincer la bouche avec l'eau de lavage.
 Donner au malade à boire en cas de besoin.
 Appliquer le collutoire sur toute la surface de la muqueuse buccale.

6. Surveillance:
 Au cours du soin, l'infirmier dépistera les différentes anomalies de la bouche:
 Aspect de la langue (sèche, rouge vif, ulcération douloureuse, enduit blanchâtre)
 Odeur de l'haleine :
 Acidulée………………coma diabétique.
 Ammoniacale…………coma hépatique.

7. Entretien du matériel:
 Décontaminer et nettoyer le matériel.
 Brûler les abaisses langue en bois.
 Mettre à stériliser: pinces et abaisses langue en métal.
 Ranger le matériel en ordre.

132
POSE DE L'URINAL

1. Définition et objectif:
C'est une technique qui consiste à placer l'urinal chez un malade ne pouvant se
déplacer pour uriner, dans un but de collecter les urines en vue d'un examen ou
tout simplement pour satisfaire le besoin d'éliminer.

2. Indications et circonstances de réalisation:


 Certains vieillards.
 Grands malades (coma – paralysie).
 Chez la femme ne pouvant être soulevée.

3. Conditions requises pour l'execution de la technique:


 Ne pas utiliser d'urinaux ébréchés.
 Au moment de l'utilisation, l'urinal doit être propre.
 Ne pas appuyer la partie supérieure de l'urinal sur les bourses (blessures).
 Ne jamais placer un urinal d'homme chez la femme.
 Ne jamais laisser trop longtemps en place un urinal (risque de lésion des faces
internes des cuisses).

4. Matériel:
 Un urinal (pour homme ou femme).
 Une compresse.
 Alèzes.

5. Technique:
 Le malade (homme) place généralement lui-même l'urinal (s'il est conscient).
 Si l'on doit aider le malade, saisir la verge par l'intermédiaire d'une compresse,
jamais à main nue et glisser le col de l'urinal le plus haut possible sur la verge.

6. Incidents et accidents:
 Lésion de la face interne des cuisses et des bourses.
 Perte d'urines dans le lit.

7. Entretien de l'urinal:

Le laver à grande eau, s'il reste un dépôt très adhérent mettre de l'acide
chlorhydrique puis le rincer soigneusement. Lorsque l'urinal est bien rincé, on
peut déposer dans son fond quelques cristaux de thymol pour que les urines ne
répondent pas d'odeurs sauf en cas d'examens spéciaux.

133
POSE DU BASSIN

1. Définition:
La pose du bassin est une technique qui consiste à mettre le malade sur un
récipient en vue de satisfaire son besoin d'éliminer ou d'un prélèvement
d'échantillon de selle pour examen de laboratoire.
2. Indications et circonstances de réalisation:
 A la demande du patient.
 Prélèvement d'un spécimen de selles pour examen de laboratoire (recherche de
germes, de parasite).

3. Matériel necessaire:
 Bassin.
 Papier hygiénique.
 Cuvette avec eau et savon.
 Haricot + plateau.
 Un paravent si le malade est en collectivité.
 Papier journal.
 Alèzes.
 Nécessaire pour faire le massage trophique.

4. Protocole du déroulement de la technique:


Malade pouvant aider:
 Déborder légèrement le dessus du lit au niveau du côté où l'on opère, replier
l'ensemble de la partie supérieure sur le malade.
 Faire plier les genoux du malade, relever la chemise, l'aider à se soulever en
plaçant une main sous la région lombaire, glisser le bassin de l'autre main et
s'assurer qu'il est bien en place, recouvrir le malade.
 Mettre le papier hygiénique à la portée du malade ainsi que la sonnette si elle
existe.
 Ne pas lui laisser le bassin trop longtemps.
 Après l'émission des selles, essuyer soigneusement le malade, s'il n'a pas pu le
faire, avec du papier hygiénique.
 Couvrir le bassin et l'emporter immédiatement au vidoir, le vider et le nettoyer
après avoir vérifié le contenu.
 Si le malade est souillé, faire une toilette et une friction du siège.
 Vérifier l'alèze et recouvrir le malade.
 Faire laver ou lever les mains du malade.
 Remettre tout en ordre et aérer la salle.

5. Entretien du bassin :
 Le laver à l'eau courante, chaque fois qu'on s'en servi.

134
 Le nettoyer avec une brosse en chiendent plongée dans un désinfectant et veiller
à ce qu'il soit bien net et débarrassé des matières fécales. Bien essuyer le rebord
et l'extérieur.

135
TOILETTE INTIME
(REGION DES ORIFICES PERINEAUX)

1. Définition:
C'est un soin de propreté et d'hygiène destiné aux malades souillés ne pouvant
être déplacés.

2. Objectif:
Assurer la propreté de la région très sensible nécessitant des soins minutieux.

3. Indications:
 Malade dans le coma.
 Malade paraplégique ou hémiplégique.
 Malade inconscient.
 Malade grabataire.
 Femme accouchée….

4. Conditions requises:
 Prévoir un paravent.
 Respecter la pudeur du malade.
 Chambre suffisamment chauffée.
 Voir le malade et préparer le matériel en fonction de ses besoins.

5. Matériel:
 Gants de préférence à usage unique.
 Alèzes de protection.
 Bassin de lit.
 Brock contenant eau à bonne température.
 Un pot pour verser l'eau.
 Serviette de toilette.
 Des tampons de coton ou compresses américaines ou gants.
 Haricot.
 Deux cuvettes.
 Nécessaire pour faire le massage trophique.

6. Protocole du déroulement du soin:


 Fermer porte et fenêtres, placer le paravent.
 Découvrir le malade en pliant la couverture et le drap de dessus en accordéon.
 Placer le bassin de lit, le malade s'appuie sur la plante des pieds, et plie ses
jambes (ou prévoir un aide).

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a)Chez la femme:
 Nettoyer d'abord le bas-ventre, le pubis, la racine des cuisses, les jambes étant
écartées.
 Nettoyer ensuite la vulve de haut en bas, entre grandes et petites lèvres, puis le
vestibule, le méat urinaire, l'orifice vaginal.
 Enfin nettoyer l'anus de haut en bas, et vérifier s'il n'y a pas d'anomalie.
 Rincer abondamment.
 Assécher, enlever le bassin et finir d'assécher soigneusement le siège, le pli inter
fessier.
 Effectuer le massage trophique de la région.
 Placer une garniture si besoin.

b) Chez l'homme:
 Placer le bassin.
 Savonner et nettoyer le pubis, le haut des cuisses.
 Saisir la verge à l'aide d'une compresse et nettoyer doucement.
 Nettoyer le pli de l'inter fessier.
 Effectuer le massage trophique de la région.
 Placer si besoin une couche-culotte chez le malade grabataire.

7. Entretien du materiel:
 Nettoyer et décontaminer le matériel.
 Remettre tout en ordre.

137
BAIN DE PIEDS AU LIT

1. Définition:
C'est un soin qui consiste à laver les pieds d'un malade alité, quand celui-ci ne
peut le faire lui-même.

2. Objectifs:
 Assurer la propreté des pieds du patient.
 Nettoyer les pieds du malade après ablation du plâtre.

3. Conditions requises:
 Position selon le cas du malade.
 Eau à bonne température.
 Protection et paravent si nécessaire.

4. Matériel:
Sur un chariot, préparer:
 Une alèze de caoutchouc et une en toile.
 Un bain de pieds.
 Un Brock rempli d'eau à bonne température.
 Un gant de toilette.
 Une brosse si besoin.
 Une serviette.
 Du savon.
 Paire de ciseaux, alcool à 70°, coton.
 Haricot.

5. Protocole du déroulement:
 Fermer les fenêtres.
 Déborder le drap de dessus et couverture.
 Enlever le couvre-lit et le poser sur une chaise.
 Replier le drap de dessus et couverture sur les genoux du malade pour découvrir
les pieds.
 Glisser sous les jambes le rouleau formé par les alèzes.
 Dérouler de chaque côté et faire tirer par le malade, entre ses jambes, la partie de
l'alèze formant une couche.
 Déposer le bain de pied sur le lit dans le sens de la longueur.
 Faire plier les jambes du malade et mettre les pieds dans l'eau si cela est possible
 Savonner: cuisse, genoux, jambe surtout entre les orteils.
 Brosser les ongles.
 Rincer.
 Retirer le bain de pieds, essuyer, frictionner les talons avec de l'alcool.
 Couper les ongles en se servant d'un tampon alcoolisé.

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 Retirer la protection.
 Refaire le lit.
 Nettoyer, stériliser et ranger le matériel.

N/B:
Après le retrait d'un appareil (plâtre par exemple) pour nettoyer les jambes, il sera
bon la veille de mettre de la vaseline pour permettre un nettoyage de l'épiderme.

6. Elements de surveillance:
Dépister les anomalies et les signaler:
 Mal perforant plantaire du diabète.
 Corps infecté.
 Mycose des orteils.

7. Entretien du matériel:
 Nettoyer et désinfecter le matériel.
 Le remettre en ordre.

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SOIN DE PHTIRIASE.

1. Définition:
C'est un soin qui consiste à appliquer sur le cuir chevelu et les cheveux un
produit antiparasitaire dans le but de débarrasser le patient des poux de tête.

2. Conditions requises:
 Examiner l'état du cuir chevelu à la recherche d'anomalie et la
signaler.
 Faire le soin de préférence le soir avant le coucher du malade.
 Refaire le soin 15 jours après.
 Lire attentivement le prospectus du produit antiparasitaire.
 Voir le malade et l'informer du soin tout en respectant son accord
propre.
 Préparer le matériel en fonction des besoins du malade et selon le
prospectus du produit antiparasitaire.

3. Matériel:
 Nécessaire pour exécuter une capeline (2 bandes de 5cm de largeur ou
bandage de tête étanche, gaze hydrophile, coton cardé).
 Serviette ou alèze en toile.
 Vaseline pommade.
 Produit antiparasitaire ex:
 Vermogale (crème).
 Para poux (aérosol).
 Antipoux (lotion et shampoing).

4. Technique:
 Mettre le malade dans une position confortable.
 Placer la protection.
 Protéger les oreilles par un tampon de coton.
 Demander au patient de fermer les yeux.
 Mettre la vaseline au niveau de la racine des cheveux.
 Appliquer largement le produit antiparasitaire sur les cheveux et le
cuir chevelu.
 Enserrer toute la chevelure dans une double épaisseur de gaze.
 Appliquer une calotte de coton cardé.
 Effectuer une capeline ou bien placer tout autre bandage étanche.
 Respecter le temps recommandé dans le prospectus du produit utilisé.
 Enlever l'enveloppement et le brûler.
 Pratiquer un shampoing.
 Sécher et peigner à l'aide d'un peigne fin.

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 Frictionner les cheveux avec du vinaigre additionné d'eau tiède si les
lentes persistent.
 Rincer, sécher, coiffer le malade.
 Refaire le lit et installer le malade confortablement.
 Remettre tout en ordre, aérer progressivement la chambre.
 Prendre congé du malade.
 Entretenir le matériel.

141
SHAMPOING AU LIT

1. Définition:
C'est une technique qui consiste à donner un shampoing au lit du malade.

2. But:
Hygiénique.

3. Matériel:
 Alèze de toile et alèze de caoutchouc.
 Une grande cuvette ou un bain de pied.
 Un Broc rempli d'eau chaude.
 1 ou 2 petits pots à eau.
 Du shampoing ou à défaut du savon liquide.
 Une brosse propre.
 Une serviette éponge.
 Si possible un séchoir, alcool ou eau de Cologne.
 Du coton cardé.
 Epingle de sûreté ou à défaut une pince.
 Haricot.
 Tabouret ou une chaise.

4. Technique:
 Fermer porte et fenêtres.
 Enlever les oreillers.
 Rouler le traversin sous les épaules pour maintenir le malade en position
demi assise; la tête se trouvant libre.
 Placer l'alèze de toile recouverte de l'alèze de caoutchouc sur les épaules
du malade et autour du cou, les attacher sous le menton.
 mettre du coton cardé dans les oreilles du malade poser la cuvette sur
l'alèze de toile.
 Rouler le bord de l'alèze de caoutchouc en forme de gouttière en laissant
les extrémités dans la cuvette de manière à permettre l'écoulement de l'eau.
 Préparer l'eau savonneuse ou le shampoing dans le pot à eau.
 Verser en frictionnant le cuir chevelu (ne pas mettre d'eau savonneuse dans
les yeux) et rincer avec de l'eau tiède à l'aide du 2éme pot.
 Laisser tomber l'alèze de caoutchouc dans la cuvette.
 Envelopper la tête dans la serviette.
 Enlever la cuvette, l'alèze ainsi que le coton.
 Sécher les cheveux avec une serviette ou un séchoir si possible.
 Coiffer le malade, refaire le lit et installer le malade confortablement.

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 Remettre tout en ordre.
 Ranger le matériel.

REMARQUE:
 Lorsque le malade ne peut être soulevé, l'installer légèrement dans
son lit, en décubitus dorsal, la tête au bord du lit.
 Poser la cuvette sur un tabouret.
 Agir comme plus haut.

5. Entretien du matériel:
 Nettoyer et désinfecter le matériel.
 Remettre tout en ordre.

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LE BAIN COMPLET

1. Définition:
C'est une technique qui consiste à procéder à une toilette complète au lit
même du malade quand celui-ci ne peut le faire lui-même.

2. But:
Surtout hygiénique.

3. Indications:
 Malade souillé ne pouvant pas se lever.
Ex: hémiplégiques.
Paraplégiques.

4. Contre-indications:
 Fracture de la colonne vertébrale.
 Maladies de la peau (sauf si bain thérapeutique).

5. Matériel:
 Une alèze en toile et une de caoutchouc pouvant recouvrir tout le
lit.
 Une deuxième alèze de toile qui servira à recouvrir le malade.
 Un gant de toilette.
 Un paravent+ linge propre.
 Une cuvette.
 2brocks avec eau chaude et froide.
 Une serviette.
 Savon, alcool.
 Ciseaux, haricot.
 Un seau vide.
 Le nécessaire pour le brossage des dents (ou soins de bouche).
 Le nécessaire pour la petite toilette.
 Le nécessaire pour le shampoing de tête si celui-ci n'a pas été fait.
 Sac à linge sale.
 Nécessaire pour le massage trophique (mélange à base de
glycérine où produit spécifique, ou savon liquide).

6. Technique:
 Voir le malade, le mettre au courant de la technique.
 Fermer porte et fenêtre.
 Enlever le couvre lit et les couvertures supplémentaires.
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 Rouler l'ensemble l'alèze de caoutchouc et l'alèze de toile.
 Plisser la deuxième alèze de toile et la déplier sur le malade en la
passant sous le drap de dessus.
 Enlever l'oreiller.
 Glisser sous le malade le rouleau précédemment préparé avec le
caoutchouc et la première alèze.
 Entourer le malade avec l'alèze de toile, enlever la chemise.
 Laver le visage, le cou, les bras, les mains, essuyer légèrement
sous les bras et sous les seins.
 Recouvrir le thorax avec la serviette.
 Laver les cuisses, les jambes, les pieds, rincer, sécher, couper les
ongles en carré.
 Chez la femme, faire la toilette vulvaire.
 Tourner le malade sur le côté pour laver le dos et le siège, faire le
massage trophique.
 Enlever les alèzes qui sont sous le malade.
 Remonter drap et couverture et enlever l'alèze sur le malade.
 Remettre la chemise propre.
 Arranger le lit.
 Si la toilette de bouche, des dents et les cheveux n'a pas été faite, il
faut se laver les mains et la faire.
 Installer le malade confortablement dans son lit.
 Remettre tout en ordre.

7. Surveillance:
 Surveiller le pouls.
 Surveiller le faciès du malade.
 Si refroidissement (réchauffer).

8. Entretien du matériel:
 Nettoyer et décontaminer le matériel.
 Eventuellement, mettre à stériliser les pinces et autre matériel.
 Remettre tout en place.

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