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INSTITUT SUPERIEUR DES SCIENCES DE LA SANTE DE NGONG

CYCLE ATMS/AM
Enseignant : M. BIANZIE BOUBA NTEME LAMINE

Infirmier en nursing, licencié en sociologie, master en santé publique

SOINS INFIRMIERS EN MEDECINE

L‘0.M.S. définit la santé comme un état de complet bien-être physique, mental


et social. Pour promouvoir la santé, la pratique des soins doit être intégrale etcomplexe; elle
doit comprendre les soins aux malades, 1‘enseignement des règlesde la santé et l‘application
des mesures préventives. Donc, l‘équipe sanitaire constitue une constellation de médecins et
de tous les paramédicaux (infirmières, anesthésistes, kinésithérapeutes, nutritionnistes,
radiologues, laborantins, agents sanitaires). Ainsi, pour sa parfaite formation, l‘étudiant en
médecine, futur responsable des soins de santé à tous les niveaux doit maîtriser les notions de
tous ces éléments de la chaine y compris le nursing.

Le Nursing ou soins infirmiers constitue une branche non négligeable car il complète
la plupart d‘autres maillons de la chaîne. Selon le C.I.I. (Conseil International des Infirmiers),
l‘infirmière est la principale collaboratrice du médecin, elle exécute les prescriptions médicales
et garde la responsabilité de ses actespropres à l‘égard des malades

D‘après l‘OMS, l‘infirmière est une personne qui après avoir suivi avec succès un
enseignement dans une formation professionnelle, officiellement reconnue a acquis des
connaissances techniques (théoriques et pratiques) et des aptitudesnécessaires pour dispenser
les soins aux malades et prévenir les maladies. Lenursing moderne ne limite plus son exercice
à une simple technique pratiquée dansla chambre du malade, son action pénètre partout où il
faut surveiller la santé humaine. Le nursing est un art car sa connaissance implique l‘habileté
manuelle et l‘imagination créatrice qui évoluent dans la
Perfection par l‘expérience pratique. C‘est aussi une science car son étude comporte l‘ensemble
des connaissances relatives à un objet bien défini (l‘homme dans son intégralité)
GENERALITE :

Les soins infirmiers jadis basés sur le dévouement, la vocation et l’habileté constituent une
discipline spécifique dont l’exercice nécessite la mise en œuvre d’un savoir, d’un mode
d’intervention et d’un comportement qui lui sont propres.

QUELQUES DEFINITIONS :

- Soins : c’est une attention, l’application à quelque chose, une façon de prendre en charge.
C’est le devoir de veiller à quelque chose.
C’est également le moyen par lequel on rend la santé à un malade ou la promotion de la
santé d’un individu.
- Infirmier : au Cameroun, c’est toute personne titulaire du diplôme d’état d’infirmier ou tout
autre titre reconnu équivalent par l’état pour exercer la profession infirmière.
- Soins infirmiers : se sont un ensemble d’activités spécifiques, autonomes ou délégués
destinées à répondre aux besoins de santé des personnes saines ou malades, des familles ou
des collectivités.
- Maladie : c’est un processus morbide envisagé depuis sa cause initiale jusqu'à ses
conséquences. C’est aussi une indisposition, une déviation de la santé.
- Médecine : c’est la science qui étudie les maladies et l’art de les guérir.

ACCUEIL ET PRISE EN CHARGE DU MALADE :

• Importance de l’accueil

L’accueil est la réception d’un hôte que l’on attend, l’hôte attendu ici est le malade. L’accueil a pour
but d’amoindrir, de soulager le mal causé par la séparation familiale.

L’impression que le malade reçoit en arrivant à l’hôpital et surtout le 1er contact avec le soignant
détermine son comportement tant vis-à-vis de sa maladie que du personnel soignant.

La qualité de l’accueil doit éveiller chez le malade un sentiment de confiance et sécurité, le malade
doit continuer à se sentir véritablement une personne. Votre manière de vous présenter au patient
dépendra de votre état d’esprit, ayez d’abord une pensée d’amour pour celui ou celle qui aura besoin
de vous dans une épreuve douloureuse, ayez la volonté d’apaiser ses craintes, de le soigner le mieux
possible, de le comprendre et de respecter ses opinions et ses affections : l’accueil en lui seul est un
remède.

• Rôle du soignant auprès de la famille du malade

Le malade est attaché à sa famille par des liens plus ou moins solides, il faut donc penser de manière
constante et permanente au malade et à sa famille.

Chaque famille a sa manière de voir et de penser qui lui est propre, une attitude calme,
compréhensive, des paroles rassurantes inspirant confiance aux personnes qui accompagnent le
malade atténueront l’impression de rigidité des règlements aux heures de visites et feront
comprendre la nécessité de ses exigences pour le bien être du malade.

Le soignant doit profiter de la présence de la famille pour obtenir tous les renseignements d’ordre
administratif ou médical indispensable.

• La collecte des données


Le rassemblement des renseignements concernant un malade s’appelle collecte des données, son
but est d’identifier les secteurs nécessitant des interventions des S.I. chez le patient.

L’information à recueillir pour avoir des données de base complète devrait inclure :

- le mode de vie du patient


- les habitudes de vie quotidienne
- les problèmes auxquels il ne peut plus faire face
- son état de santé actuel, ses ressources
- les thérapeutiques élaborées par le médecin

*sources d’information :
Elles sont de 04 ordres :
- le patient
- les membres de la famille ou ami
- les professionnels de la santé
- les dossiers médicaux

Dans plusieurs centres hospitaliers, le registre d’admission fournis les données suivantes :
nom et prénom, âge, sexe, religion, Dr traitant, personne à prévenir, Dg, profession, domicile …

*méthode de collecte des données :

Le soignant utilise 05 méthodes de base pour la collecte des données : l’entretien, l’observation,
l’examen, la consultation avec les collaborateurs et la révision des dossiers et documents.
o L’entretien : ici le soignant devra obtenir l’information du patient par des questions car le
patient communique ce qu’il pense, ce qu’il ressent et ce qu’il expérimente; cela nécessitera
de la réflexion et une activité verbale et non verbale de la part du soignant.
o L’observation : cette étape consiste à recueillir des données à l’aide de la vue, de l’odorat,
de l’ouïe et du touché en sachant ce qui est à découvrir. Le soignant doit comprendre la
signification de ses observations pour ensuite les interpréter.

o Examen clinique :
* l’inspection : consiste à examiner visuellement le patient
*la percussion : consiste à provoquer certains sons en frappant avec les doigts (ex : matité =
bruit sourd)
*l’auscultation : c’est le procédé par lequel on écoute les bruits physiologiques ; les bruits
les plus écoutés sont ceux des organes creux
*la prise des paramètres : se sont le pouls, la température, la tension artérielle, la respiration,
le poids, la taille.

o Consultation avec d’autres collaborateurs : d’autres professionnels de la santé peuvent


avoir été en contact avec le malade et sa famille et peuvent le suivre. Leur donnée jointe à
celle du soignant permettront de confirmer ou de pallier au manque d’information et d’après
cette situation pourront indiquer toutes les contradictions requérant une clarification.

- Dossiers et rapports : il est important pour le soignant d’utiliser toutes les ressources
disponibles afin d’obtenir une base de données complète sur chaque patient.
*le dossier médical : c’est l’ensemble de tous les renseignements écrits concernant l’état de
maladie, il se compose de :
- le billet d’hôpital
- la feuille de température
- la feuille ou le cahier d’observation
- les radiographies
- les résultats d’analyses biologiques
- les électrocardiogrammes
- les comptes rendus des examens spécialisés …

Il est important de souligner l’utilité du dossier médical car :


✓ il aide le soignant et le médecin à poser le Dg
✓ il aide à suivre facilement l’évolution de la maladie
✓ il épargne le malade des frais d’examen effectué avant son entrée dans la nouvelle
institution hospitalière
✓ il sert à rassembler les documents nécessaires aux statistiques
✓ sa tenue et sa mise à jour atteste la compétence et l’ordre du soignant.
PRISE DES PARAMETRES :
Les paramètres sont des constantes qui renseignent le soignant sur l’état physiologique et
pathologique du patient. Selon la pathologie et l’urgence, on rencontre :
- la température
- le pouls
- la tension ou pression artérielle
- la diurèse
- la fréquence respiratoire
- le poids
- la taille
• LA TEMPERATURE

*définition :

La température est le degré de chaleur du corps humain. La chaleur provient des différentes
oxydations cellulaires.

La thermo régulation assurée par les centres hypothalamiques et la thyroïde permet le maintien de
la température constante grâce à un équilibre entre la production et la perdition de la chaleur.

*mesure de la température :

Il faut distinguer 02 variétés de température :

- la température centrale ou température des organes non mesurable avec le thermomètre


médical
- la température périphérique évaluée au niveau des cavités naturelles de la surface cutanée
au passage des gros vaisseaux.

En règle générale, la température doit être prise aux heures régulières 02X/jour (08h, 17h) ; dans
certains cas plus fréquemment toutes les heures ou toutes les 03h. Le malade doit être au repos 20
à 30mn : repos physique (malade allongé), repos psychique (loin d’une émotion).

*les différents types de thermomètres :


o Le thermomètre médical :
Il est composé de :
✓ un réservoir contenant du mercure surmonté
✓ une tige fine fixée devant une échelle graduée en 10eme de degré de 35 42°c. Il est
basé sur le principe de la dilatation des corps à la chaleur : le mercure se dilate
sous l’effet de la chaleur et monte sur la tige.
Il est individuel. Apres usage le laver à l’eau froide savonneuse et le rincer ; faire descendre le
mercure en imprimant au thermomètre des secousses brusques ; ensuite le placer dans son étui ou
dans un antiseptique.
o Le thermomètre électronique :
Il est individuel à affichage digital et avertisseur sonore dès que la température maximale est
atteinte.
o Le thermomètre tympanique :
Il mesure la température du tympan dans le canal auriculaire ; il a l’avantage d’être facile d’emploi,
de respecter la pudeur du malade, de ne pas effrayer les enfants.

o thermomètre Le magnétique :
Il est individuel, a l’avantage d’indiquer la température par simple rapprochement de l’appareil avec
le corps.

PRISE DE LA TEMPERATURE AU NIVEAU DES CAVITES NATURELLES

o La température rectale :

Le malade est placé en décubitus latéral, dorsal ou abdominal ; introduire le réservoir avec douceur
dans le rectum ; l’enfoncer de 02 à 03cm en direction de l’ombilic et le laisser en place 01 à 03mn.

En cas d’hémorroïdes, lubrifier le thermomètre avec la vaseline.

o La température vaginale :

Elle est prise chez une malade qui a des difficultés à se tourner, ou après une intervention
chirurgicale sur le rectum.

o La température buccale :

Il faut placer le réservoir à mercure sous la langue, fermer la bouche sans serrer les dents. Elle ne
doit pas être utilisée chez les enfants.

*prise de la température au passage des gros vaisseaux :

Ici la température est mesurée au pli de flexion :

- le creux axillaire : passage de l’artère axillaire

- le creux poplité : passage de l’artère poplitée

- le pli de l’aine : passage de l’artère fémorale.

*les valeurs normales de la température :

*technique de prise de la température au passage d’un gros vaisseau :

- se laver les mains avec de l’eau et du savon


- préparer le matériel (chariot, plateau, thermomètre, coton, alcool, serviette propre)
- prévenir le malade du soin
- observer les règles d’hygiène du malade et thermomètre
- mettre le malade en décubitus dorsal
- placer le thermomètre en position horizontale au niveau du creux axillaire (le bout en métal
doit être au milieu du creux axillaire et en contact avec la peau du malade)
- laisser le thermomètre en place pendant 02 à 03 mn, ensuite l’enlever, lire la température et
la noter en ajoutant 05°c dans la feuille de surveillance ou le carnet du malade
- laver le thermomètre et ranger le matériel utilisé.

*les variations physiologiques de la température :

o Le climat :

Dans les pays tropicaux, la température organique est plus élevée que dans les pays à climat modéré.

o L’heure :

Il existe une différence de plusieurs 10eme entre la température du matin et celle du soir.

o La digestion :

Les repas abondants augmentent la température, la diète la baisse. Le travail physique, l’effort et
l’émotion élèvent la température de quelques 10eme de degré. Le repos et le sommeil la baissent de
quelques 10eme de degré.

o L’âge :

Le nouveau-né a une température irrégulière ; celle du vieillard est au-dessous de la normale.

o Le sexe :

La femme présente une légère élévation de température à partir de la période d’ovulation.

*les variations pathologiques :

o L’hypothermie :

C’est l’abaissement de la température au-dessous de la normale qui peut être dû à des maladies
comme le choléra, le typhus, les hémorragies ; les traitements antipyrétiques et les bains froids.

o L’hyperthermie :

C’est l’élévation de la température au-dessus de la normale, c’est le signe de la fièvre.

*les différentes courbes de température :

La température s’inscrit en graphique sur une feuille de température ; l’étude de la courbe de


température peut montrer :
- une fièvre intermittente : succession irrégulière d’accès fébrile tous les 02 jours (fièvre
tierce), tous les 03 jours (fièvre quarte) avec une température normale entre les accès (dans
le paludisme).
- une fièvre continue en plateau : hyperthermie +ou- régulière se maintenant plusieurs jours
avec un peu de différence entre le matin et le soir (dans la typhoïde et la pneumonie).
- la fièvre ondulante ou récurrente : elle est caractérisée par des périodes d’hyperthermies
séparées par des périodes d’apyrexies (dans les rickettsioses).
- la température en lyses : c’est la disparition lente et progressive de la température en
plusieurs jours.

*la tenue de la feuille de température :

• LE POULS OU LA PULSATION
*définition :

Le pouls est la sensation de soulèvement perçue par le doigt qui déprime une artère superficielle sur
un plan osseux.

On perçoit l’onde vibratoire déclenchée par chaque ventricule et transmise dans le milieu sanguin
tout le long du système artériel.

*lieu de prise du pouls :

On peut choisir pour :

- le membre supérieur : l’artère radiale au-dessus du pli de flexion du poignet, c’est le pouls
le plus utilisé ou encore l’artère humérale au bord interne du biceps.
- le membre inferieur : l’artère fémorale au niveau du pli de l’aine, l’artère poplitée sous le
genou, l’artère pédieuse sur le dessus du pied.

On peut également prendre le pouls au niveau du cou : sur l’artère temporale ou la carotide externe
devant l’oreille ; la carotide interne en avant du cou.

*technique de prise du pouls :

- mettre le malade au repos pendant au moins 20mn,


- placer la pulpe des 03 doigts médians sur l’artère en exerçant une légère pression,
- maintenir la pression pendant 01mn en appréciant la régularité et l’amplitude des pulsations,
- compter la fréquence pendant 01mn et l’inscrire sur une feuille.

A l’état normal le pouls doit avoir les caractères suivants : régulier ou bien frappé.

*les valeurs du pouls :

- chez le fœtus : 140 à 160 puls/mn


- chez le nouveau-né : 130 à 140 puls/mn
- chez le nourrisson : 100 à 130 puls/mn
- chez l’enfant : 90 à 110 puls/mn
- chez l’adolescent : 80 à 84 puls/mn
- chez l’adulte : 60 à 80 puls/mn
- chez le vieillard : 60 à 70 puls/mn

*les variations physiologiques du pouls :

- lors d’un effort musculaire,


- lors d’une activation du système sympathique (adrénaline et noradrénaline)
- lors de la digestion,
- pendant la grossesse,
- Lors d’une exposition à la chaleur
-
*les variations pathologiques du pouls :
Elles portent sur :
- la rapidité : bradycardie (ralentissement des pulsations au-dessous de 60 puls/mn chez
l’adulte) ; tachycardie (augmentation des pulsations au-dessus de 100 puls/mn chez l’adulte)
- la régularité : arythmies (pulsations irrégulières dans leur rythme et dans leur amplitude) ;
tachyarythmie (présence d’une arythmie avec tachycardie) ; brady arythmie (présence d’
une arythmie avec bradycardie) ; pouls bigéminé (présence de 02 pulsations donc l’une est
faible et l’autre forte, les 02 sont séparés par une pause).
- l’amplitude : pouls filant ou filiforme (il donne au doigt la sensation d’un fil, il est très rapide
et se rencontre dans les états de choc) ; pouls bondissant (c’est la perception d’un
soulèvement brusque et intense, il se rencontre dans les maladies cardiaques).

*rapport du pouls avec la température :

- accélération en rapport avec l’élévation de la température

Temp. à 37°c ---- 70 à 80 puls/mn

Temp. à 38°c ---- 90 puls/mn

Temps. À 39°c ---- 100 a 110 pulls/mn

Temps. A 40°c ---- 110 a 120 pulls/MN.

*rapport avec la tension artérielle:

L’accélération des pulsations élève la tension artérielle et vice versa (dans les hémorragies internes
et en cas de choc).

• LA TENSION OU PRESSION ARTERIELLE


*définition :

C’est la pression sous laquelle le sang circule dans les vaisseaux. Elle est exprimée en cm ou mm
de mercure (cg ou mm hg).

Trois facteurs maintiennent la PA a des valeurs normales se sont :

- la force de contraction
- la résistance des vaisseaux
- la masse sanguine.

On distingue :

o La tension maxima ou tension systolique qui correspond à la contraction ventriculaire


o La tension minima ou tension diastolique qui traduit la résistance des vaisseaux au moment
de la diastole ventriculaire
o La tension différentielle qui est l’écart entre la maxima et la minima ; normalement la
minima est égal à la moitié de la maxima + 1.
*mesure de la TA :
On prend la TA chez un malade couché au repos depuis plusieurs minutes. Il doit être en résolution
musculaire ; il faut supprimer le facteur émotif ; prendre toujours la TA au 02 bras.

*appareils utilisés :

La TA est prise avec l’appareil de VAQUEZ qui comporte un manomètre relié a un brassard
pneumatique, il s’accompagne d’un stéthoscope.

On peut également utiliser un tensiomètre à colonne à mercure ou un tensiomètre électronique.

*prise de la TA :
- Prévenir le patient du soin, le mettre au repos assis ou couché pendant au moins
15mn ;
- Vérifié l’appareil : étanchéité du brassard, tuyau et poire, manomètre a zéro ;
- Dévêtir le bras du patient, le placer en abduction ;
- Fixer le brassard sur le bras, à 02cm au-dessus du pli du coude, sur l’artère huméral
et fermer la vice de la poire
- Repérer le pouls radial avec la main gauche, avec la main droite, gonfler doucement
le brassard jusqu'à la disparition du pouls
- Placer le pavillon du stéthoscope sur l’artère humérale et les embouts dans les
oreilles
- Dégonfler en desserrant progressivement la vice de la poire
- Retenir le chiffre indiqué par l’aiguille du manomètre quand on entend les 1ers
battements : c’est la tension maxima
- Continuer à dégonfler et retenez le chiffre indiqué par l’aiguille du manomètre
lorsque les battements cessent : c’est la tension minima
- Enlever le brassard et noter les chiffres retenus sur la feuille de température ou sur
le carnet du malade. Faire l’IEC.
*variations de la TA :

Normalement les chiffres tensionnels sont :

- chez le nourrisson : 60/30 mmhg ou 6/3 cmhg


- chez l’enfant : 90/50 mmhg ou 9/5 cmhg
- chez l’adulte : 120/70 mmhg ou 12/7 cmhg
- chez le vieillard : 150/80 mmhg ou 15/8 cmhg

*variations physiologiques de la TA :

- l’âge : la TA est plus basse chez les enfants que chez les vieillards
- le sexe : elle est plus basse chez la femme que chez l’homme
- l’heure : elle est plus basse le matin et pendant le sommeil, elle s’élève pendant toute activité
- les positions corporelles : elle plus basse en position couchée.
*variations pathologiques de la TA :

- élévation des 02 chiffres tensionnels : hypertension artérielle (c’est lorsque la maxima est
supérieure à 160 mmhg et la minima supérieure à 90 mmhg) ;
- abaissement des chiffres tensionnels : hypotension artérielle (c’est lorsque la maxima est
inferieur a 90 mmhg et la minima inferieure a 50 mm hg).
- pincement de la différentielle : c’est quand la différentielle est inferieure a 03 (c’est un signe
de choc).

• LA DIURESE
*définition :

La diurèse est la quantité d’urine émise en 24hrs. Le volume normal de la diurèse est de 1200 à
2000ml. Les urines sont limpides, de couleur jaune ambrée.

*variations physiologiques de la diurèse :

Elles sont essentiellement en rapport avec :


- les boissons ingérées : boire au maximum 1000ml de liquide par jour pour permettre un bon
fonctionnement du rein
- la température ambiante : la chaleur diminue la diurèse.

*variations pathologiques de la diurèse :


- la polyurie : c’est l’augmentation du volume des urines au-dessus de 02l. Elle peut atteindre
un volume plus élevé dans le diabète ou un traitement par les diurétiques
- l’oligurie : c’est la diminution du volume des urines au-dessous d’1l par jour. Elle se
rencontre dans les états de déshydratations graves ;
- l’anurie : c’est l’absence totale d’urine dans la vessie. Le sondage vésical permet de faire la
différence entre l’anurie et la rétention d’urine.
- la dysurie : c’est la difficulté d’émettre les urines. Elle se rencontre dans les MST
- la rétention d’urine : elle se caractérise par une production d’urine par les reins associer à
une impossibilité de les émettre hors de la vessie ;
- la pollakiurie : c’est l’émission fréquente d’urine à intervalles réguliers.

*les récipients de recueil d’urine :

- l’urinal : pour homme et pour femme


- le bassin de lit
- le bocal gradué
- la sonde urinaire reliée à une poche collectrice.

*le recueil des urines de 24hrs :

Il faut recueillir les urines d’une façon précise afin de mieux apprécier la diurèse, à cet effet il faut :
- faire uriner le malade le matin à 8h et les verser ;
- recueillir ensuite toutes les autres urines du malade dans un bocal gradué
- dire au malade que l’évacuation intestinale ne doit pas se faire en même temps que la
miction ;
- à 8h le lendemain, faire uriner le malade ; recueillir cette urine dans le bocal
- noter la quantité d’urine contenue dans le bocal et inscrire sur la courbe d’urine de la feuille
de température.

*les causes d’erreurs :

Elles sont très fréquentes :


- erreur de bocal non étiqueté
- inattention du malade qui urine à la toilette
- bocal trop petit
- non-respect des horaires de prélèvement des urines.

*les caractéristiques de l’urine :

- la couleur : elle est influencée par plusieurs paramètres comme la concentration, la présence
de sang, la coloration. L’intensité de la coloration dépend de la concentration. Les
modifications de coloration se voit lors de certaines maladies (l’hémoglobine colore les
urines en rouge dans les hémorragies internes, les pigments biliaires les colorent en jaune
brun dans le paludisme …) ; lors de la prise de certains médicaments (les antituberculeux).
- la turbidité : un aspect trouble de l’urine peut révéler la présence de sels d’acide urique, de
phosphates, de pus.
- l’odeur : l’urine fraiche a une odeur aromatique, l’urine vieille à une odeur d’ammoniaque.
L’urine d’une personne diabétique a une odeur fruitée due à la présence d’acétone. L’urine
a une odeur nauséabonde en cas d’infection.

• LA FREQUENCE RESPIRATOIRE

*définition :

La fréquence respiratoire est le nombre de mouvements respiratoires (inspiration et expiration)


faites par une personne en 01mn. Elle s’effectue grâceà un phénomène biologique automatique et
reflexe commandé par le centre bulbaire.

*prise de la fréquence respiratoire :

Elle s’effectue de préférence à l’insu du patient afin d’éviter toute modification du rythme
provoquée par la volonté ou le stress.

Elle se fait à la vue en comptant les mouvements d’inspirations et d’expirations sur le thorax à l’aide
une montre trotteuse.

Relever le nombre retenu sur la feuille de température ou sur le carnet du malade ; elle s’exprime
en mvt/mn.

*rythme respiratoire :
Il est de :
- adulte : 16 à 20 mvt/mn
- enfant : 30 à 50 mvt/mn.

*variations physiologiques :

- la volonté : une personne peut volontairement accélérer ou ralentir momentanément son


rythme respiratoire ;
- le rythme journalier : le sommeil et le repos ralentissent le rythme respiratoire ; le stress, les
émotions et le travail musculaire l’accélèrent.
- l’âge : le rythme est plus accéléré chez l’enfant
- la position corporelle : la respiration s’accélère en position debout.

*variations pathologiques :

- la dyspnée : c’est une difficulté à respirer caractérisée par une modification du rythme et de
l’amplitude respiratoire ;
- la polypnée : c’est l’accélération du rythme respiratoire ;
- la bradypnée : c’est le ralentissement du rythme respiratoire ;
- l’apnée : c’est l’arrêt plus ou moins prolongé des mouvements respiratoires.
- le tirage : c’est une dépression inspiratoire de la paroi thoracique de part et d’autres du
sternum se produisant lors d’une difficulté d’entrée de l’air dans les voies respiratoires ;
- la respiration stertoreuse : ici la respiration s’accompagne d’un ronflement bruyant tant à
l’inspiration qu’à l’expiration ;
- la respiration striduleuse : c’est un sifflement laryngo-trachéal inspiratoire et expiratoire due
à l’obstruction de l’épiglotte ;
- la respiration de cheynes-stocke : c’est une respiration a 3 temps (pause – inspiration –
expiration - pause) ;
- la respiration de kausmaul : c’est une respiration a 4 temps (pause – inspiration –pause –
expiration - pause) ;
- l’orthopnée : c’est une respiration s’améliorant en position assise ou demi-assise. Ex : dans
les cardiopathies.

• LA PONDERATION

*définition :

La pondération ou le poids est la quantité de la masse corporelle exprimée en kg. La croissance


pondérale est très rapide, le poids de naissance est :
- doublée à 5 mois
- triplée à 1 an
- quadruplée à 2ans.

Le nouveau-né pèse en moyenne 3,250 à 3,500kg; les 3 ou 4 1ers jours il perd le 1/10eme de son
poids de naissance; il récupère vers le 10eme jour.
Le 1er mois, le nourrisson prend en moyenne 25g/jour
Le 2eme trimestre, il prend en moyenne 20g/jour
Le 3eme trimestre, 15g/jour
Le 4eme trimestre, 10g/jour

Pendant la 2eet 3e année, la prise de poids diminue : 2kg/an en moyenne

A 2ans le poids est de 12kg


A 3ans, 14kg
A 10ans, 25 – 30kg.

*mesure du poids :
La pesée du nourrisson sera faite à la même heure et au même moment par rapport à la tétée, l’enfant
est pesé au moment de la toilette. Les autres personnes sont pesées de préférence au levé avant tout
repas et dans la même tenue.

L’enfant sera régulièrement pesé :


- tous les 2 – 3 jours pendant les 15 1ers jours
- toutes les semaines pendant les 6 1er mois
- tous les 15 jours du 6e au 12e mois
- tous les mois pendant la 2eannée

*matériel de pesée:

- un pèse-bébé
- alcool et coton
- lange ou serviette de toilette
- feuille de pesée ou carnet de santé
- un pèse-personne pour les personnes à partir de 2ans.

*technique de prise du poids :

o pour les bébés :


- se laver les mains et préparer le matériel ;
- désinfecter le plateau de la balance avec l’alcool et le coton
- mettre le lange ou la serviette sur la balance et la tarer
- se laver les mains et les désinfecter a l’alcool
- déshabiller l’enfant et le déposer nu sur la balance ; ne jamais le laisser seul
- déplacer les curseurs de poids en fonction du poids précédant
- débloquer le cran de sécurité
- modifier la position des poids pour obtenir l’équilibre du fléau
- bloquer le cran de sécurité
- rhabiller l’enfant et noter le poids sur la feuille de pesée ou le carnet de santé et signaler
toute perte ou gain de poids.
o Pour les personnes de plus de 2ans :
- vérifier que le pèse-personne est à zéro
- demander au patient de se déchausser et monter sur la balance en se tenant bien droite
et regarder en face de lui sans prendre un appui
- lire le chiffre indiqué
- demander au patient de descendre et noter le poids dans son carnet ou la feuille de
température
- ranger le matériel utilisé.
• LA TAILLE
*définition :
La taille est la hauteur du corps humain debout droit, mesurée du sol jusqu’au sommet du crâne.

La courbe de la taille a la même allure que celle du poids, mais la vitesse de croissance en taille est
moins rapide.

Le nouveau-né à la naissance mesure 50cm, il grandit en moyenne de :

- 4cm le 1er mois


- 3cm le 2e et 3e mois
- 2cm le 4e mois
- 1cm chaque mois jusqu'à 2ans
- à 5 mois, il mesure 65cm
- à 1an, 75cm
- à 2ans, 85cm
- à 4ans, 1m
- à 10ans, 1,35m

*les facteurs d’évolution :


Deux facteurs conditionnent la croissance de la taille :

- l’hérédité : à partir de 3ans, on note un rapport entre la taille des enfants et celle des parents.
- la santé (nutrition et maladie): les troubles nutritionnels, les infections ralentissent
temporairement la croissance en taille, le rattrapage se produit après la guérison. Si la
malnutrition et les infections sont prolongées, répétées et gravent ils retentissent sur la taille
qui reste plus petite.

La courbe de poids permet donc d’apprécier l’histoire sanitaire et nutritionnelle de l’enfant depuis
le début de sa vie.

*matériel de mesure de la taille :

- un mètre ruban, une table


- une planche en bois horizontale gradué en cm avec planche mobile aune extrémité
- une couche
- une toise

*technique de mesure du poids :

- à la naissance, on utilise le mètre ruban avec une table sur laquelle on a mis une couche et
on mesure la taille du nouveau-né avec un aide qui le maintien fixe sur la table ;
- à3ans, on utilise la planche en bois ; l’enfant est couché sur une table et l’extrémité mobile
de la planche est mise sur sa tête comme appui, la deuxième planche mobile est appliquée
sur la plante des pieds ;
- au-delà de 3ans et pour les adultes, on utilise une toise : le patient est debout pied nu, on
place la toise derrière et on note la mesure retenue sur le carnet.

PREPARATION DE LA CHAMBRE DU PATIENT

La gravité de la maladie fera choisir une chambre facile d’accès permettant une surveillance
régulière.

La chronicité de la maladie insistera à choisir une chambre agréable et ensoleillée.

La chambre du malade devra répondre à certains normes pour :

- être un milieu hygiénique


- assurer la lutte contre l’infection
- facilité la surveillance
- permettre les soins.

En milieu hospitalier, la chambre est conçu pour 01, 02, 03, 04 lits. Les murs sont recouverts de
peinture lavable ou de plastique de couleur claire et apaisante. Le sol est en matériau facile à
nettoyer mais sonore au moindre choc. L’éclairage est fourni par la lumière naturelle ou les rayons
solaires apportant la chaleur et possédant une action bactéricide ; par la lumière artificielle, un globe
au plafond donne la lumière diffuse, une lampe de chevet permet un éclairage direct.

• Le mobilier de la chambre du malade :


Le plus souvent métallique en tube creux, recouvert de peinture lavable, il peut être en bois et forme
cat, il est composé de :
- le lit : il est placé de manière à ce que le personnel puisse se déplacer autour sans être gêner ;
pour faciliter sa mobilisation, il est muni de roulettes que l’on peut bloquer et d’un sommier
articulé avec possibilité d élever le buste ou les jambes
- latable : elle peut être en forme de U renversé ou de pont munie de roulette.
- la chaise : une seule suffira pour ne pas encombrer la chambre.
- l’armoire personnelle : elle est plaquée au mur et permet le rangement du linge et autres
accessoires
- le poste sanitaire : il comprend un lavabo et un WC.

• Préparation de la chambre du malade :


La préparation de la chambre du malade nécessite :
- le nettoyage du sol, des murs et des vitres a l’eau et un antiseptique ; le poste sanitaire est
désinfecté
- la réfection du lit avec un ou plusieurs oreilles si besoin
- des fleurs mettront une note de gaieté dans la chambre et diminueront l’isolement.
- prévoir le nécessaire pour l’hygiène du malade : le bassin de lit, l’urinoir, le crachoir, le
haricot …

ORGANISATION DU CHARIOT DE SOINS

• Définition :

Le chariot de soins est une table à roulettes fait de tube creux en acier comprenant 2 ou 3 étagères
sur lequel le soignant dispose son matériel de soins. Son maintien en ordre et sa propreté relève de
la qualification de l’aide- soignant.

• Organisation du chariot de soins :

Il existe plusieurs modèles de chariot de soins, c’est ainsi que selon leur modèle l’aide-soignant se
rassureras d’y disposer le matériel de l’étage supérieur à l’étage inférieur en commençant par le
matériel stérile et propre et finir par le matériel souillé.

- l’étage supérieur : on y trouvera le matériel propre et stérile, le linge, les désinfectants et


antiseptiques, les solutés, les ampoules de médicaments, le plateau de soins.
- l’étage intermédiaire : les boites stériles contenant pinces, compresses, gants, pansements
composés.
- l’étage inférieur : le haricot, sac poubelle, bac de décontamination, boite de sécurité pour
aiguilles utilisées.

Certain chariot sont munis de :


- un ou deux tiroirs sous l’étage supérieur servant à conserver le garrot, le thermomètre, le
tensiomètre …
- une poubelle fixée à un coin allant de l’étage intermédiaire à l’étage inferieur
- un plateau plus creux mobile fixé à un pied du chariot.

Le chariot de soins doit être lavé et désinfecter avant et après chaque soins, il se prépare dans la
salle de soins, est vider et ranger dans un coin en attente d’un autre soin.

TECHNIQUES DE REFECTION DU LIT

En règle générale, avant l’exécution de la réfection du lit du malade il faut :

- identifier le malade (nom, âge, prof, jour d’hospi, dg, traitement)


- prévenir le malade et/ou sa famille du soin
- fermer portes et fenêtres pour préserver la pudeur du malade
- prévoir le linge nécessaire, de l’eau et une éponge sur le chariot
- prévoir un pagne ou une serviette pour protéger la nudité du malade.

• Importance de la réfection de lit :

La réfection du lit comme tout autre soin fait partie des actes autonomes du soignant à donner au
patient, son application est capital car :

- elle confère hygiène et confort au malade,


- elle permet d’éviter l’apparition des escarres aux malades alités pendant longtemps,
- elle témoigne la compétence du soignant.

• Réfection d’un lit non occupé

*préparation du matériel :

Sur un chariot déposer :

- oreiller
- couverture
- drap de dessus plié à l’envers
- alèze en toile
- alèze en caoutchouc
- drap de dessous plié à l’endroit

*exécution de la réfection du lit non occupé :

- se laver les mains,


- mettre le drap de dessous sur le lit,
- border le pied et la tête du lit,
- faire les angles,
- border les côtés du lit,
- mettre l’alèze en caoutchouc si besoin à la hauteur du siège,
- border un côté,
- tendre l’alèze et border le 2 e coté,
- mettre l’alèze de toile sur l’alèze en caoutchouc,
- border un côté, tendre l’alèze et border le 2e coté pour éviter les plis,
- mettre le drap de dessus à l’envers sur le lit, y placer la couverture et faire un pli d’aisance
permettant au malade de se couvrir,
- border le pied du lit et faire les angles,
- border les cotés en ouvrant un coté pour permettre la montée et descente du lit.
- mettre l’oreiller.

• Réfection d’un lit occupé


*préparation du matériel :
Sur un chariot déposer :
- alcool et lotion si possible
*exécution de la réfection du lit occupé :
- demander un aide,
- placer le malade en décubitus dorsal,
- déborder les côtés et pied du lit,
- enlever oreiller, couverture et drap de dessus,
- mettre le malade en décubitus latéral maintenu par l’aide,
- déborder les alèzes et les rouler contre le dos du malade,
- tendre le drap de dessous, faire les angles, replacer les alèzes et border ce côté,
- retourner la malade en décubitus latéral inverse et le maintenir, faire une friction si besoin
avec de l’alcool,
- procéder de la même façon que l’autre côté,
- réinstaller le malade en décubitus dorsal et mettre l’oreiller sous la tête,
- remettre drap de dessus et couverture, sans oublier le pli d’aisance en recouvrant le malade
selon son désir.

• Changement de l’alèze

*préparation du matériel :

Sur un chariot réunir :

- l’alèze en toile roulée au 2/3 dans le sens de la largeur,


- du coton, compresse ou serviette propre et un antiseptique,
- de l’alcool et la lotion si possible.
*exécution du changement d’alèze :
- déborder les côtés et le pied du lit,
- enlever oreiller, couverture et drap de dessus,
- mettre le malade en décubitus latéral maintenu par l’aide,
- déborder l’alèze en toile sale, la rouler contre le dos du malade et nettoyer l’alèze de
protection avec du coton, la compresse ou la serviette imbibé d’antiseptique ;
- placer l’alèze propre et la border en évitant les plis,
- retourner le malade toujours maintenu par l’aide,
- retirer l’alèze sale en pliant de l’intérieur vers l’extérieur et nettoyer l’alèze de protection,
- dérouler l’alèze propre, la border en évitant les plis ;
- frictionner le dos et le siège du malade avec l’alcool ou la lotion et le réinstaller,
- remettre drap de dessus et couverture, les border sans oublié le pli d’aisance, et remettre
l’oreiller ; ouvrir le lit selon la convenance du malade.
- ranger le matériel.

• Changement du drap de dessous


*préparation du matériel :
Sur un chariot mettre :
- le drap de dessous rouler au 2/3 dans le sens de la longueur
- coton, compresse ou serviette propre
- alcool et lotion si possible.

*exécution du changement du drap de dessous :

- déborder les côtés, le pied et la tête du lit,


- enlever couverture, drap de dessus et oreiller ;
- protéger la nudité du malade s’il est nu,
- mettre le malade en décubitus latéral, maintenu par l’aide,
- enrouler les alèzes une à une contre le dos du malade,
- enrouler le drap de dessous sale vers l’intérieur jusqu’au niveau du dos du malade ;
- placer le drap de dessous propre rouler au 2/3 jusqu’au milieu du lit,
- border la tête et le pied du lit,
- rabattre les alèzes, une à une en évitant les plis
- remettre le malade en décubitus latéral contraire,
- enrouler les alèzes vers le dos du malade,
- enlever le drap de dessous sale et déposer sur la partie inférieure du chariot,
- dérouler le drap de dessous propre et les alèzes en évitant les plis ;
- border tête et pied du lit, faire les angles et border les côtés ;
- frictionner le dos et le siège du malade avec l’alcool et la lotion,
- remettre drap de dessus, couverture et oreiller sans oublier de faire le pli d’aisance ; ouvrir
le lit selon le malade.
- ranger le matériel.

NB : il est possible de changer le drap de dessous en large en suivant le même protocole.

• Changement du drap de dessus


*préparation du matériel :

Sur un chariot réunir :

- le drap de dessus propre,


- alcool et lotion si possible.

*exécution du soin :

- déborder les côtés et le pied de lit,


- ôter couverture et drap de dessus sale,
- protéger la pudeur du malade avec un pagne ou une serviette,
- border le pied du lit, faire les angles et border les cotés
- mettre le malade en décubitus latéral et frictionner dos et siège et le remettre en décubitus
dorsal,
- mettre le drap de dessus propre, la couverture et faire le pli d’aisance,
- border le pied du lit, faire les angles et border les côtés, ouvrir le lit selon la convenance du
malade.
- ranger le matériel.

TECHNIQUES D’INSTALLATION DU PATIENT

Les techniques d’installation ou modes d’installation sont des positions confortables qu’adopte ou
qu’est maintenu un patient sur le lit d’hospitalisation, elles doivent respecter la courbure naturelle
du squelette dans son ensemble et la colonne vertébrale en particulier.

• Position normale :

Le malade est allongé sur le dos soutenu par un traversin et un oreiller

• Position de décubitus dorsal :

Le malade est allongé sur le dos sans oreiller ni traversin, un petit coussin peut être placé sous la
nuque, un cerceau supporte le poids des couvertures pour éviter l’équinisme des pieds.

*indications :

- mise au repos de la colonne vertébrale : chez les malades opérés de la colonne vertébrale,
malades présentant une paralysie des muscles du tronc.
- irrigation du cerveau et du bulbe rachidien : après un prélèvement du LCR, en cas
d’hémorragie …
*inconvénients :

- très mal supporté par les insuffisants cardiaques et respiratoires


- inondation des voies respiratoires par les vomissements et l’hyper yallorhé chez les malades
ayant perdu le réflexe de déglutition.
• Position de décubitus ventral :

Le malade est couché sur le ventre sans traversin, un petit coussin est glissé sous la tête tournée vers
le coté et les pieds débordent légèrement le lit.

*indications :

- prévention des escarres,


- chez les opérés du rectum ou chez un brulé de la région fessière.

*contre-indications :

- chez tous les insuffisants cardiaques et respiratoires

*inconvénients :

En cas de décubitus ventral prolongé on peut craindre l’équinisme des pieds et l’apparition des
douleurs au niveau de la colonne vertébrale.
• Position de décubitus latéral :
Le malade est installé sur le côté droit ou gauche la tête sur l’oreiller, la jambe qui repose sur le lit
est allongée, l’autre légèrement repliée et posée vers l’avant sur un coussin; le bras qui repose sur
le lit est plié et légèrement sous l’oreiller, l’autre est replié légèrement en avant du thorax et posé
sur un oreiller plié en deux.

*indications :

- au cours des changements de position dans la prévention d’escarres

- chez le malade sous anesthésie général et dans le coma

Le décubitus latéral évite les chutes chez les malades et sécurise celui ayant perdu son reflexe de
déglutition, il évite la chute de langue en arrière et l’inondation des voies aériennes par les
vomissements.

*inconvénients :

- favorise l’apparition d’escarres au niveau du grand trochanter


- ne pas le maintenir pendant plus de 02hrs.
• La position demi-assise ou position de Fowler:
C’est une position qui facilite la respiration et relâche les muscles abdominaux.
Pour la réaliser deux oreillers sont nécessaire : l’un sert d’appui à la région lombaire et aux épaules,
l’autre est placé sous la tête.

*indications :

- pleurésie
- malade opéré du sein
- -les insuffisants cardiaques et respiratoires
*contre-indications :

Chez le malade dans le coma ou sous anesthésie, la tête peut fléchir vers l’avant et la couduite des
voies aériennes rend difficile le passage de l’air ; la tête peut défléchir en arrière la langue glisse et
obstrue l’hypo-pharynx, en cas de vomissement ceux-ci retombe dans la trachée.
• La position assise :
Elle peut être obtenue avec :
- 03 oreillers qui se chevauchent et se superposent sur la région lombaire, les épaules et la tête
du malade.
- 01 dossier de lit a inclinaison réglable sur lequel on dispose 02 oreillers.
Elle est complétée chez un cardiaque par un oreiller plié en deux et un gros coussin sous chaque
avant-bras.
Ici le malade à tendance à glisser au fond du lit et deux moyens peuvent être employé :
- le butoir au fond du lit (traversin assez dur recouvert d’alèze)
- des cales de 10 à 15cm sous les pieds du lit créant une légère déclivité.
*indications :
Chez tous les malades présentant une gêne respiratoire.
*contre-indications :
Voir position de Fowler
*inconvénients :
Le malade présentera facilement les escarres au niveau du siège.
• La position déclive ou tren de lenburg :
Elle a pour but l’irrigation du cerveau. Le malade est en décubitus dorsal, un petit coussin sous la
tête, surélever le pied du lit avec des cales de 10 à 20cm.
*indications :
- chez les malades en état de choc ou de collapsus
- après un prélèvement du LCR important
- dans les extensions continues pour assurer un contre poids par le poids du malade
*inconvénients :
Voir décubitus dorsal.
• La position genou pectoral :
Il s’agit de mettre le malade à 04 pattes. Elle est indiquée en cas d’examen du rectum et l’occlusion
aigue post opératoire pour stimuler le péristaltisme et les gaz.

LES SOINS D’HYGIENE ET DE CONFORT JOURNALIERE DU MALADE


Les soins d’hygiène et de confort journalière sont un ensemble de soins que le soignant donne au
malade tous les jours pour combattre l’infection et le mettre dans un état de bien être corporel ; il
s’agit de :
- la réfection du lit
- la toilette journalière
- la prévention des escarres.

• La toilette du malade :

*notions préliminaires pour la toilette :

Comme avant tout soin, il faut :


- identifier le malade
- prévenir le malade et/ou sa famille du soin
- fermer portes et fenêtres ou mettre un paravent pour respecter la pudeur et l’intimité du
malade
- déterminer l’heure de la toilette notamment le matin avant la réfection du lit.

*préparation du matériel :
Disposer sur un chariot :
- gant de toilette
- serviette
- cuvette remplie d’eau tiède
- nécessaire pour la toilette : savon, eau de colonne, peigne, ciseau, lime a ongle, brosse à
dent, dentifrice, verre
- prévoir alcool, lotion, compresses, haricot
- nécessaire pour la petite toilette : gant de toilette, serviette, bock avec eau tiède, savon,
bassin de lit.

*technique :

- déborder les côtés du lit et plier couverture et drap de dessus vers les pieds du malade pour
dégager le thorax
- ouvrir la chemise pour dégager le cou
- étendre la serviette sur l’oreiller à la base du cou et la rentrer sous la chemise

o Toilette :

- laver les yeux sans savon


- savonner le visage et les oreilles, rincer et essuyer en insistant sur les replis des oreilles
- savonner le cou, le haut du dos, la région mammaire chez les personnes fortes, les épaules
et le creux de l’aisselle
- rincer soigneusement, essuyer, passer l’eau de colonne ou l’alcool et oindre les plis
- relever une manche et étendre la serviette sous le bras
- savonner, rincer et assécher
- découvrir l’autre bras en restant du même côté et faire la même chose
- couper et nettoyer les ongles en les recueillant sur une compresse imbibée d’alcool, mettre
les débris dans le haricot.

o Brossage des dents :

- mettre la serviette sous le menton


- présenter le nécessaire au malade et tenir le haricot sous le menton
- présenter le verre rempli d’eau pour le rinçage de sa bouche.

o Coiffure :

- mettre la serviette autour du cou et sur l’oreiller


- peigner les cheveux
- enlever la serviette en veillant à ce qu’il ne reste pas de cheveu sur l’oreiller ni sur le malade
et nettoyer le peigne.

o Petite toilette (des organes génitaux externes) :

- replier la couverture et le drap jusqu’au pied du lit


- enlever le bas du malade, plier ses jambes et mettre le bassin de lit sous le siège
- mettre la serviette sur les genoux et découvrir la région à nettoyer
- savonner la face interne des cuisses et les muqueuses de haut en bas
- rincer en versant de l’eau à l’aide du bock, essuyer et retirer le bassin
- Si la toilette n’est pas suivie immédiatement de la réfection du lit, réinstaller le malade et le
couvrir
- ranger le matériel utiliser et se laver les mains.

• La prévention d’escarres :
*définition :
L’escarre est la nécrose ou la mort des tissus de la peau par compression prolongée entrainant un
ralentissement puis un arrêt de la circulation qui aboutissent à une absence de nutrition des tissus.

*Les types de malade pouvant être atteint des escarres :

o Les malades privés de sensibilité :

- les malades comateux ou soumis à une anesthésie générale


- les malades paralysés : paraplégiques, hémiplégiques
- les fracturés

o Les malades présentant les troubles de la circulation :

- les cardiaques
- les malades en état de collapsus
- les vieillards

o Les facteurs favorisants :

- l’incontinence urinaire
- mauvaise utilisation du matériel (lit, matelas)
- méconnaissance des produits a utilisés pour la friction
- insuffisance du personnel
- conduite des soins sur 24hrs non suivie
- soins de propreté défaillant
- absence d’IEC
- attention insuffisante ou absente envers les malades.

*le siège des escarres :

o En décubitus dorsal :

- les talons
- le sacrum
- les coudes
- -l’omoplate
- la nuque.

o En décubitus latéral :

- les malléoles
- les condyles
- le grand trochanter
- les cotes
- l’acromion
- les oreilles

o En décubitus ventral :

- les orteils
- les genoux
- les organes génitaux (surtout chez l’homme)
- les seins (l’espace sous les seins)
- l’acromion
- les joues et oreilles.

*prévention de l’apparition des escarres :

o Préparation du matériel :
Sur un chariot apprêter :
- l’eau dans une cuvette
- serviette et savon
- gant de toilette, alcool, vaseline

o Technique du soin :

- nettoyer la région à prévenir à l’eau et au savon et bien assécher,


- faire une friction superficielle à l’alcool à mains nues,
- effectuer un pétrissage des couches profondes (saisir dans la paume de main et les doigts la
masse musculaire ; la presser avec force et souplesse ; faire le massage dans un sens
circulaire)
- pour être efficace, le massage doit durer 10mn, il est renouveler 1 ou 2X dans la journée
suivant le risque de formation d’escarres
- mettre la vaseline ou la lotion au niveau de la région massée
- IEC au malade et ou sa famille sur l’importance de la prévention d’escarres
- nettoyer et ranger le matériel.

*autres astuces visant à prévenir les escarres :

o Les changements de position :

La compression des tissus étant la véritable cause des escarres, il nécessaire de ne pas laisser le
malade dans la même position. Le malade autonome est capable de se mobiliser régulièrement à
condition qu’il soit informer de l’importance de cet acte ; le malade dépendant, trop faible ou
inconscient devra recevoir des massages et des changements de position toutes les 02hrs de la part
du personnel soignant.

o L’hygiène corporelle :

Le maintien d’une hygiène corporelle parfaite est important dans la prévention de l’apparition des
escarres pour cela le malade doit recevoir quotidiennement :
- la toilette journalière
- la réfection de lit avec une attention particulière sur la présence des faux plis et des miettes
de nourriture sur le lit
- la prévention de l’apparition des escarres
- une alimentation riche en liquide et en protéine.

o Les matelas spéciaux :

- le matelas alternating : son but est de faire varier de manière régulière et permanente les
points de pressions et d’assurer un Leger massage d’appoint
- le matelas a eau : il permet d’éviter les points de pressions à l’aide du déplacement continuel
et à chaque mouvement.

LES TECHNIQUES D’INJECTIONS:


L’injection est l’introduction d’un médicament liquide par une voie autre que la voie
digestive.

*différentes voies d’injections :

- voie cardiaque- voie intra-articulaire


- voie artérielle - voie intrarachidienne
- voie pleurale - voie musculaire
- voie sous-cutanée - voie intradermique
- voie intraveineuse

*but des injections :

Les injections se font dans un but :


- thérapeutique : injection d’antibiotique
- préventif : vaccination
- diagnostic : test tuberculinique, examen du liquide de ponction …

* avantages :

Les injections permettent :


- d’éviter la destruction de certains médicaments par les sucs gastriques et intestinaux
- d’éviter l’irritation de la muqueuse gastrique provoquée par certains médicaments
- d’obtenir une action rapide car certaines affections empêchent la résorption rapide ou totale
des médicaments
- de médicamenter un malade inconscient
- de corriger un trouble électrolytique

*description d’une seringue :

Il existe plusieurs sortes de seringues :


- les seringues en verre
- les seringues en plastiques
Une seringue se compose de :
- un corps de pompe cylindrique terminé par un embout rodé soit central, soit excentré
- le piston soit en verre creux, soit en plastique glissant a frottement doux dans le corps de
pompe.
Il existe des seringues dont la contenance est de 01, 02, 05, 10, 20 et 50cc ; la graduation la plus
commune est en cm3.
*les qualités d’une bonne seringue :

Une bonne seringue doit être :


- stérilisable
- facile à monter et à démonter pour le nettoyage
- parfaitement étanche pour éviter les pertes de liquides
- graduée, la capacité de la seringue doit correspondre au minimum à la dose du produit à
injecter.

SCHEMA D’UNE SERINGUE

*les aiguilles :
- nature : elles sont en acier, en métal.
- description : l’une des extrémités présente un embout s’adaptant à la seringue, l’autre est
taillé en biseau court ou long

- calibre : elles sont de dimension variable selon la voie et le lieu d’injection choisit.

Le 1er chiffre indique le calibre mesuré en 10e de mm et le 2e indique la longueur en mm

- injection s/c : 6/25 – 8/50


- injection IV : 6/25 – 8/30 – 10/30
- injection IM : 8/40 – 8/50
- injection ID : 4/15 – 5/20

Le biseau est long pour les injections IM et S/C pour mieux perforer la peau en profondeur et court
pour les injections IV et ID pour piquer juste l’endroit voulu sans dépasser.

• L’injection IM :

*définition :

C’est l’introduction des médicaments liquides dans les tissus musculaires de l’organisme.

* avantages :

Les tissus musculaires acceptent une plus grande quantité de médicament.


La résorption du médicament est plus rapide en raison de leur vascularisation importante.

*inconvénient :

Risque de blesser les nerfs et les gros vaisseaux

*sites d’injections :

- les fesses
- les cuisses (1/3 moyen de la face externe)
- le bras : l’injection se fait à 2 ou 3 doigts au-dessous de l’apophyse de l’acromion sur la face
externe du bras.

*lieu d’élection :
C’est le cadrant supéro-externe de la fesse

SCHEMA DE LA CROIX DE BARTHELEMY

Pour avoir le lieu d’élection, on trace une horizontale à partir du sommet inter fessier puis on abaisse
une perpendiculaire à partir de la crête iliaque et on a le cadrant supéro-externe de la fesse.

C’est l’endroit anatomique sûr, loin du nerf sciatique et des gros vaisseaux et l’injection se fait à 5
ou 7cm au-dessous de la crête iliaque.

*technique :

- préparer le matériel sur un chariot contenant un plateau propre et le haricot


- sortir le flacon de médicament du plastique ou carton et le mettre dans le plateau
- faire de même pour la seringue et mettre les déchets dans le haricot
- ouvrir ou casser le flacon en le tenant entre le pouce et l’index des 2 mains
- mettre l’aiguille de la seringue dans le flacon, aspirer le produit, faire la purge d’air,
recapuchonner la seringue et la déposer dans le plateau
- avec un coton imbiber d’alcool, aseptiser la peau une 1ere fois et jeter le coton
- aseptiser une 2eme fois et faire la croix de Barthelemy
- tendre la peau entre le pouce et l’index de la main gauche
- saisir la seringue de la main droite, le pouce et l’index tiennent le corps de pompe, le majeur
maintien l’embout de l’aiguille
- tenir la seringue perpendiculaire à la peau
- piquer en enfonçant l’aiguille rapidement dans toute sa longueur
- maintenir la seringue et le pavillon de l’aiguille de la main gauche
- aspirer en tirant légèrement sur le piston de la main droite, si l’aspiration ramène du sang
dans la seringue, enlever l’aiguille et repiquer dans un autre endroit
- injecter lentement le liquide
- poser et maintenir un tampon de coton alcoolisé à la base de l’aiguille et retirer celle-ci
rapidement
- ranger le matériel utilisé.

• L’injection IV :

*définition :
L’injection IV consiste à introduire un produit médicamenteux dans la lumière de la veine.
*avantage :

Permet l’injection des médicaments donc l’action urgente est désirée et les médicaments d’action
générale qui détruisent les tissus.

*inconvénient :

Lorsqu’il y a erreur technique avec les solutions hypertoniques et caustiques, il s’en suit une
douleur, une inflammation, l’escarre, la sclérose de la veine.

*lieux d’injection :

- les veines du pli du coude


- les veines de la main
- les veines des jambes, des pieds
- les veines du cou (jugulaire)
- les veines du crane(épicrânienne).

*lieu d’élection :

Les veines du pli du coude

*préparation du matériel :

Sur un chariot prévoir :


- le produit a injecté
- la seringue avec aiguille a biseau long
- le nécessaire pour l’asepsie
- le garrot
- une alèze pour protéger le lit du malade.

*technique d’injection :

- préparer le produit dans la seringue


- protéger le lit du malade avec l’alèze
- repérer la veine à piquer et attacher le garrot a 3 ou 5cm au-dessus
- aseptiser la peau au niveau ou la veine est le plus visible
- purger la seringue, tendre la peau en tenant le bras dans la paume de la main gauche et le
pouce immobilise la veine à piquer
- saisir la seringue le biseau vers le haut
- appuyer l’aiguille au centre de la veine à piquer a sa partie la plus saillante
- percer la peau et la veine, pousser l’aiguille de 1 ou 2cm
- aspirer, le sang doit remonter dans la seringue
- enlever le garrot et injecter lentement le produit
- surveiller la réaction du malade pendant l’injection
- à la fin, mettre un tampon de coton alcoolisé à la base de l’aiguille et le maintenir en retirant
celle-ci
- maintenir la pression sur la veine pendant quelque temps pour éviter le saignement
- jeter la seringue et ranger le matériel utilisé.
NB :
- pour s’assurer que l’aiguille est dans la veine, aspirer le sang de temps en temps ou surveiller
l’apparition d’un gonflement de la veine ou d’une douleur vive ; dans ce cas arrêter l’action
et recommencer sur une autre veine.
- utiliser le même procédé pour le prélèvement de sang en vue d’un examen, sauf qu’il ne faut
pas détacher le garrot pour permettre le reflux sanguin.

• L’injection S/C :

*définition :

C’est l’introduction des médicaments liquides entre la couche musculaire et le tissu adipeux sous le
derme d’où le nom piqure hypodermique.

*avantage :

L’injection S/C permet la résorption presque totale du produit, la piqure est douloureuse car la
région hypodermique est très vascularisée.

*inconvénient :

S’il ya erreur technique, on peut avoir une lipodystrophie (formation d’un noyau dans le tissu
adipeux) ; ou une lymphangite (inflammation des veines lymphatiques).

*lieux d’injection :

- le haut de la face externe du bras et de la cuisse


- les tissus abdominaux externes
- la région sous scapulaire du dos

*lieu d’élection :

- le haut de la face externe du bras.

*technique de l’injection :

- préparer le matériel sur un chariot


- préparer le produit a injecté dans la seringue et le déposer dans le plateau
- aseptiser la peau au niveau du lieu d’injection
- saisir la seringue d’une main et la maintenir parallèle à la peau
- pincer fortement la peau de l’autre main pour former un pli cutanée
- piquer la base du pli obtenu et faire pénétrer l’aiguille assez loin
- mobiliser l’aiguille pour vérifier sa position dans le tissu s/c
- injecter doucement le produit en tenant l’aiguille de la seringue d’une main et en poussant
le piston de l’autre main
- mettre un tampon de coton alcoolisé à la base de l’aiguille à la fin de l’injection
- le maintenir en tirant rapidement celle-ci
- laver, ranger le matériel et jeter l’aiguille dans la boite de sécurité.

• L’injection intradermique (ID):

*définition :

Elle consiste à introduire un produit dans l’épaisseur du derme.

*avantage :

Elle permet le dg et les vaccinations.

*inconvénient :

En cas d’erreur technique, il n’ya pas lecture pour le dg et il peut se produire les escarres.

*lieux d’injection :

- face externe des membres supérieurs


- face interne des membres inferieurs

*lieu d’élection :

- face externe de l’avant-bras

*matériel :

Sur un chariot préparer :

- la seringue d’1cc avec aiguille a biseau court


- le produit a injecté
- le nécessaire pour l’asepsie.

*technique d’injection :

- préparer le produit dans la seringue, faire la purge d’air et la déposer sur le plateau
- aseptiser le lieu d’injection
- tendre la peau en tenant le bras dans la paume de main
- introduire l’aiguille biseau au-dessus de manière tangentielle a la peau
- injecter doucement le produit dès que le biseau de l’aiguille disparait dans le derme ; la
quantité injectée doit former immédiatement une petite papule
- enlever l’aiguille sans appuyer la papule
- laver, ranger le matériel et jeter l’aiguille utilisée dans la boite de sécurité.
• Incidents et accidents dues aux injections médicamenteuses et conduite à tenir :

*la douleur :

Elle est due d’une part aux fautes techniques, notamment l’introduction d’une aiguille donc le
biseau est crochu et d’autre part aux réactions dues à certains médicaments.

- CAT :
Appliquer les compresses froides au point d’injection.
*rupture de l’aiguille :
Elle est parfois causée par l’agitation du patient ou par une aiguille tordue.
- CAT :
Prévenir le chirurgien si l’on ne peut extraire le bout de l’aiguille.

*hématome (présence de sang dans le tissu s/c) :

Il peut survenir chez les personnes ayant un défaut de coagulation. Il peut se résorber seul mais on
peut également accélérer la résorption par l’application des pommades.

*les réactions allergiques :

Certains médicaments peuvent déclencher des réactions allergiques dans l’organisme, on peut
avoir :
- une réaction locale : urticaire, œdème
- une réaction générale : choc anaphylactique (tachycardie, respiration brulante, hypotension,
sueur), il est souvent d’apparition brutale 3 à 5mn après l’injection, le patient pâlit, devient
cyanosé, éprouve une angoisse, le pouls accélère, la TA s’effondre, la respiration devient
rapide et superficielle, il perd connaissance, la mort peut survenir en quelque mn.

- CAT :
Il faut faire la méthode de BESREDKA chez le sujet devant recevoir le S.A.T. : injecter 1/10ml de
sérum, 15 à 20mn après injecter 1/4ml, 15 à 20mn après injecter le reste du sérum.

Faire une injection de CELESTETENE CHRONODOSER IM a un malade syphilitique avant de


commencer les injections de RETARPEN R ou d’EXTENCILLINER pour éviter la réaction
d’HERXCHEIMER due à la destruction massive des tréponèmes.

Au cas où il n’ya pas de CELESTENE, commencé par de petites doses de RETARPENR.

En somme le T3 pour un choc anaphylactique doit être immédiat :

- injection en IV de corticoïde
- réanimation immédiate selon l’état du malade : respiration artificielle, oxygénation,
massage cardiaque.
LES PERFUSIONS ET TRANSFUSIONS SANGUINES
*définition :
La perfusion ou pose de la voie veineuse est une injection prolongée continue ou discontinue par
voie veineuse ou sous-cutanée.
*indications :
La perfusion permet l’apport prolongé a rythme lent de :
- d’eau en quantité importante au cours de la réhydratation ou de l’alimentation parentérale
- des médicaments évitant les réactions de l’organisme, lors d’un apport trop fragmenté
permettant une imprégnation continue de tout l’organisme.
*matériels utilisés pour les perfusions :

o Les solutés :

Ils se présentent en flacon ou sachet plastique de 125ml, 500ml, 1l ou 2l avec une extrémité effilée
en forme de crochet.
- les solutés isotoniques : le chlorure de sodium a 90/00, le sérum glucosé à 5%, le sérum
bicarbonaté à 140/00.
- les solutés hypertoniques : le chlorure de sodium a 10 – 20%, le glucosé à 10 – 30%, le
sérum bicarbonaté a 30%. Le soluté hypertonique ne doit jamais être utilisé par voie
hypodermique mais toujours par voie veineuse.
- les solutés à grosses molécules qui permettent le maintien de l’eau dans les vaisseaux :
DEXTRANR, SUBTOSANR, GELOPLASMAR, RHEOMACRODEXR.
- les solutés contenant les principes nutritifs : les solutés d’acide aminés (TROPHYSAN R,
BIOMITRYLR), les émulsions de lipides (LIPIPHYSANR).
- les solutés contenant les principes médicamenteux : mannitol.

o La tubulure :

Elle est en matière plastique à usage unique, livré stérile sous sachet et comprend :
- une prise d’air séparée ou incorporée au dispositif de perfusion
- un tube court la reliant a un stilligoutte prolongé par un autre tube plus long terminé d’un
protecteur
- une pince pour régler le débit (certaine tubulure comporte un filtre associé au stilligoutte),
un raccord de caoutchouc avant l’embout pour permettre l’injection IV au cours de la
perfusion.

o Les aiguilles :
- les aiguilles à ponction veineuse de calibre suffisant pour permettre un écoulement régulier
a biseau court.
- le cathéter : tube fin fait de polythène de calibre variable (Cathéter jaune : 24 G, Cathéter
bleu : 22 G, Cathéter rose : 20 G, Cathéter vert : 18 G, Cathéter gris : 16 G, Cathéter orange
: 14 G). De manière générale, les cathéters les plus couramment utilisés sont les verts, les
bleu et les roses chez l'adulte ; les jaunes en pédiatrie.
- les aiguilles à ailettes prolongées par une courte tubulure permettant une bonne fixation.

o Le matériel pour l’asepsie :

- coton ou compresse
- alcool ou Bétadine ou alcool Bétadine.

o Le matériel de fixation et protection :

- plateau rectangulaire
- haricot
- pied de panier a sérum ou potence
- sparadrap et ciseau
- alèze en caoutchouc.

o Préparation du soluté médicamenteux :

Le mélange de soluté et de médicaments doit être fait immédiatement avant la pose de la perfusion
et avec grande asepsie. Toujours faire la pose du perfuseur avant de mettre les médicamentsdans le
soluté.

- enlever le flacon de soluté et le perfuseur dans leur plastique de protection et les mettre sur
le plateau stérile
- enlever le bouchon du soluté et du perfuseur et fermer la pince de réglage
- accrocher le soluté sur la potence et adapter le perfuseur au soluté en enfonçant totalement
l’embout du perfuseur dans le soluté
- faire descendre le soluté dans le stilligoutte de moitié en y exerçant une petite pression
- ouvrir la pince et laisser couler le soluté jusqu’à ce qu’il n’y ait plus d’air dans la tubulure
- fermer la pince et accrocher le perfuseur sur la potence
- casser les ampoules une à une, aspirer le produit avec une seringue et la poser sur le plateau
- aseptiser l’embout du soluté avec un coton imbibé d’alcool, piquer l’embout avec l’aiguille
de la seringue et pousser le produit dans le soluté
- pour les flacons d’antibiotiques en poudre : enlever le bouchon de protection du flacon,
diluer le flacon avec 4 ou 5cc d’eau pour injection, enlever la seringue, secouer le flacon
jusqu’à dissolution complète de la poudre, aseptiser le bout avec un tampon d’alcool,
introduire la seringue et prélever le produit, aseptiser l’embout du soluté, piquer la seringue
et pousser tout le produit dans le soluté.
NB :
- ne jamais utiliser une seringue ayant servie pour autre soin
- ne jamais laisser séjourner un flacon préparé dans la chambre ou au chevet du malade ; la
mettre dans un réfrigérateur en prenant soin de noter la date et l’heure du mélange, nom, n°
de lit et de chambre du malade sur le flacon

o Pose de la perfusion :

- repérer la veine à piquer, protéger le lit avec l’alèze et y déposer la partie à piquer
- mettre le garrot et faire une première asepsie large avec un tampon d’alcool du lieu
d’élection
- sortir le cathéter de son emballage et le déposer sur le plateau en évitant les fautes d’asepsie
- faire une deuxième asepsie de la veine a piqué
- d’une main, tendre le bras à piquer et faire une pression sur la veine avec le pouce ; de
l’autre main, tenir le cathéter et ponctionner la veine
- si le sang remonte sur le bout du cathéter, faire une pression sur la veine au-dessus du point
d’injection, retirer le mandrin et adapter le perfuseur au cathéter
- enlever le garrot et ouvrir la pince du perfuseur pour faire couler le soluté
- un aide fixe le cathéter avec un sparadrap préalablement apprêter et régler le débit de la
perfusion
- laver et ranger le matériel utilisé.

NB : procéder de la même manière pour une perfusion sanguine sauf qu’il faut se rassurer que :
- la poche appartient bien au malade identifié
- le cross-match a été fait à l’avance

*surveillance de la perfusion :

La surveillance est celle du risque infectieux barrière contre les germes. En outre, plus le cathéter
reste longtemps en place, plus le risque infectieux grandit pour cela il faut surveiller :
essentiellement car il y a effraction de la peau. Elle ne peut donc plus remplir son rôle de
- l’étanchéité du pansement (à changer en cas de décollement, de fuites ou de souillure)
- le point de ponction : rougeur, douleur, chaleur, œdème, écoulement du liquide hors de la
veine, cordon rouge ou induré.
- le débit qui ne doit être ni trop lent, ni trop rapide et contrôlé régulièrement, afin d'assurer
le respect de la prescription.
- ne pas laisser l’airs ’introduire dans la veine à la fin de la perfusion, pour cela il faut fermer
la pince d’air ou avoir préparé le flacon suivant si l’on continu la perfusion
- l’apparition d’un œdème : le soluté passe sous la peau en dehors de la veine, arrêter la
perfusion et faire la pose sur une autre veine.

*régularisation du débit de la perfusion :

La régularisation du débit de la perfusion dépend du soluté à faire passer. Régler les solutés simple
en moyenne de 20 à 40 gouttes/mn pour les adultes et de 8 à 10 gouttes/mn pour les enfants ; ceci
pourra changer selon les prescriptions du Dr traitant car plus le soluté est concentré plus le débit est
lent.

o Calcul du débit de la perfusion : quantité a perfusé x 20gttes/ le temps à passer en mn.


- Pour passer 500cc en 4hrs :
1cc ou 1ml= 20gouttes 500cc ou 500ml= 10000gouttes
1hr= 60mn 4hrs= 240mn
500cc x 20gttes /240 = 41,6 soit 42gttes Ou 10000/ 240= 41,6 soit 42gttes

*incidents et accidents des perfusions :


o Localement :
- hématome : il se voit surtout chez les malades ayant une fragilité capillaire ou les troubles
de la coagulation. Il est douloureux ; faire un pansement humide chaud alcoolisé
- lymphangite : elle est due à une faute d’asepsie ou à une intolérance au cathéter ; changer
la perfusion de place ; faire un pansement humide chaud alcoolisé ; donner les ATB.
- la sclérose de la veine : la perfusion passe difficilement, la paroi interne de la veine est
irritée par le liquide de la perfusion ; changer le lieu de la perfusion (ne pas utiliser une veine
plus de 3 jours)
- les escarres : ils se voient par le passage dans le tissu s/c d’un liquide de perfusion
hypertonique. Surveiller fréquemment la perfusion hypertonique et les médicaments
vasoconstricteurs.
o Généralement :
- les accidents de surcharge : ils sont souvent liés à un rythme trop rapide de la perfusion
surtout chez les artérioscléreux. Ils se traduisent par une gêne respiratoire, une angoisse, des
sueurs. Ils peuvent provoquer l’OAP (œdème aigu du poumon) ; ralentir la perfusion.
- accidents intolérance : ils sont dus aux médicaments introduits dans la perfusion. Les signes
varient avec chaque médicament.
- l’urticaire : il est surtout observer lors de la perfusion sanguine, il ya parfois apparition de
plaques de peau d’orange sur tout l’organisme avec démangeaison. Arrêter et enlever
immédiatement la perfusion et faire un corticoïde au malade pour arrêter ces manifestations.

LES PROTOCOLES DE SOINS USUELS


Les soins usuels sont les soins que le soignant donne au malade tous les jours pour son bien être, en
complément au traitement en cours ou en vue d’une préparation pour le bloc opératoire.

• Le lavement évacuateur:

*définition :

C’est l’instillation ou l’injection d’un liquide dans le rectum et/ou le colon sigmoïde dans le but de
provoquer l’évacuation des selles. Il peut être évacuateur ou thérapeutique ou être utilisé en
préparation à un examen radiologique ou à une intervention chirurgicale.

*Indications:

- préparation du rectum lors d’un examen radiologique, endoscopie


- préparations du rectum lors de certaines interventions chirurgicales
- évacuation du rectum lors d’une constipation opiniâtre ou de fécalome
*Contre-indications :
- -perforation intestinale
- -occlusion intestinale
- traumatisme de l’abdomen
- période postopératoire immédiate
- fissures anales
- rectocolite hémorragiques et autres pathologies du colon
- poussées hémorroïdaires
- abdomen aigu
- patients anorexique.

*Matériel :

Sur un chariot mettre :


- désinfectant pour mains
- gants non stériles
- sonde rectale ou bock
- lavement [eau simple, eau savonneuse, glycérine…]
- lubrifiant hydrosoluble sur une compresse
- matériel de protection de lit [alèze en plastique]
- bassin de lit
- matériel de petite toilette [gant, eau, savon]

*Technique:

- expliquer le but et le déroulement du soin au patient


- au besoin prévoir un antalgique selon la prescription médicale
- préserver l’intimité du malade en fermant portes et fenêtres
- protéger le lit et installer confortablement le patient en décubitus dorsal, et le mettre en
position gynécologique
- prévoir le bassin si le patient a des difficultés de garder le lavement
- lubrifier la sonde rectale ou la canule ou l’embout du bock avec un lubrifiant hydrosoluble
- introduire doucement la sonde rectale ou la canule ou l’embout du bock de 08 à 10cm chez
l’adulte et de 01 à 08cm chez l’enfant en direction de l’ombilic puis horizontalement
- demander au malade de signaler toute douleur et l’aider à se détendre
- instiller le produit, le débit étant le plus faible possible. La durée de l’instillation varie selon
le produit entre 03 et 15mn pour un lavement évacuateur
- s’inquiéter de la tolérance du patient, au besoin arrêter l’instillation un instant
- à la fin de l’instillation, avant l’instillation totale du lavement, clamper la tubulure du bock,
ôter délicatement la sonde rectale ou la canule ou l’embout du bock et demander au malade
de contracter les fesses pour garder le lavement pendant au moins 10mn et lui conseiller de
rester allonger sans faire d’efforts
- installer le malade sur le bassin de lit ; après l’évacuation du contenu du rectum, faire une
petite toilette et réinstaller le malade sur le lit
- transmettre et noter l’efficacité du lavement [quantité, qualité]
- laver et ranger le matériel utilisé.

• Les instillations :

*définition :

C’est l’action d'introduire goutte à goutte une substance médicamenteuse dans une cavité naturelle
de l'organisme, elle peut être nasale, oculaire ou auriculaire.

*but :

L’instillation a pour but de combattre l’infection ou de prévenir une contagion.

*Précautions avant l'instillation :

- s’assurer que le patient ne porte pas de lentilles de contact


- vérifier la concentration, la coloration, l'aspect du produit à instiller et la posologie
- prévenir le patient que certains collyres entraînent des sensations de brûlure et de
démangeaison et parfois une vision trouble
- un collyre ouvert se conserve 15 jours maximum (parfois moins)
- prendre garde aux risques d'allergie
- connaître les antécédents médicaux du patient

*Matériel :
Sur un chariot prévoir :
- Plateau
- Haricot
- le produit a instillé
- compresses

*Technique d’instillation oculaire:

- Se laver les mains


- Se placer face au patient, lui demander de lever la tête et de regarder vers le haut
- Tirer légèrement la partie externe de la paupière inférieure vers le bas
- Faire tomber le produit dans le cul de sac conjonctival à l'angle interne de l'œil
- Ne pas mettre la goutte sur la cornée, éviter la fuite du produit vers le canal lacrymal
- Faire attention de ne pas toucher la paupière ni la conjonctive avec le compte-goutte
- Essuyer le surplus de produit qui coule sur la joue après la fermeture de la paupière avec
une compresse
- noter le soin, laver et ranger le matériel utilisé.

• Les frictions :

*définition :

C’est le frottement que l’on fait sur une partie du corps, à sec ou avec une pommade à l’aide des
mains.

*but :

La friction permet d’activer la circulation, de calmer une douleur ou de produire une chaleur sur
un endroit précis de l’organisme.

*méthodes de friction :

o la friction sèche :
Elle se fait à mains nus, les téguments sont frottés pour activer la circulation, l’action est faite
jusqu’à ce que le malade ressente une sensation de chaleur.
o La friction humide :
Elle est faite à l’aide de flanelle (tissu léger en laine ou en coton) imbibée de lotion (eau de colonne)
que le soignant frotte sur les téguments jusqu’à obtention d’une sensation de chaleur.
o La friction médicamenteuse :
Elle associe l’action révulsive du médicament à l’action mécanique du frottement ; on peut utiliser
de l’alcool camphré pur ou une pommade antalgique.

• Le badigeonnage :
*définition :

Il permet d'enduire la peau (ou une muqueuse) de médicament liquide, à l'aide d'un morceau de
coton ou de compresse stérile tenu au bout d'une pince.
En général le badigeonnage est fait pendant les pansements et en préopératoire ; il est fait avec
douceur au risque de léser la peau ou la blessure du patient. Il est remplacé par la pulvérisation
lorsqu’il s’agit des muqueuses nasales ou bucco-pharyngiennes à l’aide d’un nébulisateur ou d’un
flacon pulvérisateur.

• Le massage :

*définition :

C’est un ensemble de manipulations effectuées sur une région du corps dans un but thérapeutique.

*indications :

- après un traumatisme : contusion, entorse, luxation, fracture


- après une infection : arthrite, phlébites
- après un AVC : paraplégie, hémiplégie, paralysie
- dans les atrophies musculaires et raideurs articulaires.

*contre-indications :

- arthrite suppurée
- fractures non ou mal traitées
- chez les jeunes enfants

*matériel :

- vaseline ou huile neutre, ou baume selon l’indication

*technique :

Il faut au préalable :
- laver la région a massé,
- mettre le malade en position couchée ou assis afin que la partie à masser soit en évidence,
s’il s’agit d’un membre le déposer sur un coussin.
- mettre la vaseline ou l’huile neutre sur les mains ; ou encore badigeonner le baume sur la
partie à masser pour faciliter le glissement des mains sur les téguments.
- noter que le massage doit durer 10 à 15mn et être fait en moyenne une fois par jour pendant
08 à 15 jours.

o La pression :
C’est la prise de contact de la main avec la région malade ; la main est mise à plat sur la peau et
exerce des pressions superficielles en se déplaçant de place en place.

o L’effleurage :

La main d’un geste très souple glisse sur la peau en suivant le sens des vaisseaux ; on commence
vers le bas du membre en remontant vers le haut, au retour la main glisse sur la peau sans appuyer.
L’effleurage commence avant le foyer douloureux et se termine plus loin en débordant largement
les limites de la douleur, il est progressif (de plus en plus fort).

o La friction :

Il s’agit de fragmenter les productions pathologiques en utilisant les pouces ou les talons de la main.
Les pouces glissent sur la peau en accrochant les plans profonds de façonà masser les profondeurs
de la région. La friction doit être énergique, les mouvements se font soit en suivant l’axe du membre,
soit transversalement, soit en oblique.

o Le pétrissage :

Il permet l’évacuation des épanchements intramusculaires, active la nutrition du muscle et lutte


activement contre l’atrophie. Les mains sont mises à plat sur le muscle a peu de distance l’une de
l’autre et le saisissent pour exercer un pétrissage en tirant les muscles de chaque côté en même
temps qu’elles les malaxent.

o La percussion :

Elle excite les contractions musculaires et peut servir à déclencher les réflexes des organes profonds.
Elle peut être faite par tapotement ou par hachure.
- tapotement : les mains mollement fermées tombent en cadence sur le muscle.
- hachure : les mains s’opposant et les doigts légèrement espacés, frappent alternativement le
muscle par leur bord cubital.

o La vibration :

Elle calme l’hypersensibilité nerveuse, dans le cas où le massage est très douloureux, elle peut être
employée au début du massage pour préparer la pression ou la remplacer. Avec la main ou les
doigts, on effectue de petites oscillations sur la peau grâce à de légers tremblements du coude et du
poignet ; les vibrations sont petites et rapides et on change la position des mains ou des doigts
chaque fois sur toute la partie à masser.

• La vessie de glace :

*définition :

C’est l’utilisation d’une poche de caoutchouc contenant des morceaux de glaces comme moyen
thérapeutique.
* avantages :

- elle fait baisser la température


- limite le processus inflammatoire d’une inflammation récente
- calme la douleur
- favorise l’hémostase
- ralentie le péristaltisme intestinal.

*inconvénient :

Ne jamais l’utiliser au niveau des poumons et de l’abdomen sans avis médical.

*matériel :

- vessie de glace
- cuvette avec des morceaux de glace
- poudre talc
- linge isolent
- coton ou poche de flanelle

*déroulement du soin :

- remplir la vessie avec les morceaux de glace au ¾


- chasser l’air et fixer le bouchon en vérifiant étanchéité
- essuyer l’extérieur de la vessie et l’envelopper dans un linge isolent
- talquer le lieu d’application et poser la vessie de glace
- maintenir si besoin par une contention à l’aide d’une bande
- à la fin de l’application, laver la vessie a l’eau savonneuse, rincer et sécher a l’ombre, talquer
l’intérieur et l’extérieur, gonfler légèrement pour éviter les accolements des parois.
NB : si la vessie de glace est appliquée à proximité des poumons, les protéger avec un linge épais
car cet organe est sensible au froid.

*surveillance :

- renouveler la glace contenue dans la vessie toutes les 2hrs


- l’état de la peau : si elle est rouge-violacé, arrêter l’application
- la température du malade ne doit pas être en hypothermie
- toujours talquer le lieu de l’application avant toute nouvelle pose.

* remarques :

Chez le nourrisson, l’indication majeure est l’hyperthermie au-dessus de 38,5°c ; elle nécessite
l’emploi de plusieurs vessies ; laisser un espace libre entre la vessie et l’enfant, surveiller
régulièrement la température et enlever les vessies lorsque celle-ci revient à la normale.
La pose de la vessie est individuelle et ne doit pas être inter changée entre plusieurs personnes.
Ne pas talquer le cuir chevelu ni la peau s’il ya une plaie.

• La bouillotte :

*définition :

C’est l’utilisation d’une poche en caoutchouc contenant de l’eau chaude comme moyen
thérapeutique. Elle permet de tenir une personne au chaud, notamment lorsque celle-ci est dans son
lit ou malade. Elle peut être utilisée simplement pour réchauffer le lit avant de se couche.

* indications :

- active la circulation sanguine


- calme la douleur
- attacher un pansement chaud
- réchauffement diurne et nocturne chez les opérés et les prématurés

*matériel utilisé :

- poche en caoutchouc
- linge isolent
- eau chaude

*déroulement du soin :

- remplir la poche en caoutchouc d’eau chaude à 70° ou 80° pour l’adulte et 50° pour le
nourrisson au 2/3
- chasser l’air excédant pour que la poche se pose bien à plat
- fermer la poche et vérifier étanchéité
- envelopper la poche dans un linge isolent et la poser près du malade à l’ endroit désiré (très
souvent les pieds)
- changer la bouillotte toutes les 2hrs
- ranger le matériel et noter le soin.

* remarques :

Chez les malades dans le coma, agités et les enfants, la bouillotte se pose en dehors du drap et à
distance du corps.
Dans certains cas (malades opérés et inconscients) ne pas laisser la bouillotte en contact avec le
corps du malade, la placer hors de la couverture et surveiller la peau du malade.

LA DISTRIBUTION DES MEDICAMENTS


• Définition de médicament :
C’est une substance thérapeutique susceptible de guérir, de soulager, ou d’améliorer l’état d’un
malade quelque soit son mode d’administration.

• Voies d’administrations des médicaments :

*voie digestive ou voie orale ou per os :

Sont consommés par cette voie les comprimés, les gélules, les sirops, les infusions, et les décoctions
qui ont besoin d’une transformation avant de rejoindre la circulation générale et donc les sucs
digestifs ne détruisent pas le principe actif.

*voie respiratoire :

Ce sont des médicaments prises par voie nasale sous forme d’inhalation et d’aérosol donc le but est
d’atteindre les différentes parties de l’appareil respiratoire.

*voie cutanée et veineuse :

Ce sont les injections IM, IV, ID, SC, et les pommades qui doivent passer directement dans la
circulation générale sans transformation et qui n’ont aucun effet néfaste sur les veines, les muscles
ou la peau.

*voie intra-articulaire :

Ici on retrouve les médicaments qui doivent être introduite dans la lumière articulaire grâce
à une injection.

*voie vaginale et rectale :

Ce sont les ovules, les comprimés vaginaux, les suppositoires et les médicaments liquides sous
forme de lavement.

*voie oculaire et auriculaire :

Ce sont les gouttes et les pommades à instiller ou à enduire sur la muqueuse sans risque de léser
celle-ci.

• La distribution des médicaments proprement dite :

Elle relève de la compétence du soignant et consiste à la surveillance et à l’aide à la prise effective


des médicaments par le patient. Lorsque la prescription est faite par le Dr traitant, il revient au
soignant d’expliquer le mode de prise au patient lorsque celui-ci est capable d’accomplir seule cet
acte, et surtout lorsque le médicament ne présente pas de difficultés particulières ni ne nécessite pas
un apprentissage.
La distribution des médicaments doit respecter la posologie selon la prescription (quantité, horaire,
voie d’administration) ; l’asepsie pour éviter de souiller le médicament ou d’infecter la muqueuse
et doit être noter dans le dossier du malade.

SOINS EN CHIRURGIE

1. Bloc opératoire

L‘Infirmière a trois rôles essentiels au bloc opératoire (B.O.) :


- Préparer le matériel (linge et instruments) avant l‘intervention, et après
l‘opération le laver, stériliser et ranger (service externe).
- Résoudre les perturbations des besoins fondamentaux du malade avant,pendant
et après l‘intervention (anesthésiste)
- Présenter le matériel stérile et assister activement le chirurgien pendant l‘acte
opératoire (service interne ou instrumentiste).

2. Petite chirurgie

1. Denudation veineuse (cfr perfusion)


2. Incision d‘abcès
3. Circoncision
A. Incision et drainage des abcès.

1. Abcès chaud.

C‘est une collection purulente bien limitée succédant à une inflammation àévolution
due à une inoculation microbienne à germes banaux.

L‘abcès chaud comprend :


- Une paroi : la membrane pyogène qui constitue une barrière contre le foyer
purulent dont elle limite l‘extension.

- Le contenu : le pus qui est un exsudat pathologique, liquide et opaque résultant d‘une
infection. Il est constitué de sérum, de nombreux leucocytes polynucléaires plus ou
moins altérés, des cellules provenant des tissus lisses, des microbes, des hématies. Sa
coloration varie du jaune au vert selon les germes responsables.

2. Incision de l’abcès

C‘est la section nette et franche au bistouri ou au ciseau (d‘un abcès)Indication


: abcès chaud quand il y a déjà collection du pus (fluctuation).
Technique :
*Matériel :

- matériel pour anesthésie locale


- Matériel pour la désinfection: tampons désinfectants pour la peau (alcool iodé)et pour
la cavité de l‘abcès bassin réniforme.
- Champ stérile : seringue + aiguille pour ponction, bistouri+ manche, mèche ou drain,
alèzes stériles, gants, pinces, compresses, tampons, alèze.
- Bandes ou sparadrap.
* Execution :
- Désinfecter largement la region
- Placer les alèzes stériles (champ troué). Donner l‘anesthésie locale
- Inciser largement l‘abcès à l‘endroit fluctuant, pendant qu‘on donne
l‘anesthésie.
- Passez les doigts dans la cavité pour effondrer toutes les logettes de cettepoche
irrégulière afin de bien évacuer tout le pus.
- nettoyer largement
- Assécher et placer la mèche. Si l‘abcès est profond, placer le drain
- Faire le pansement.

*Precautions à prendre :

Avant l‘incision, poser un bon diagnostic de l‘abcès (qu‘il soit fluctuant).


Pratiquer la ponction qui doit ramener du pus.

* Après incision :
- laisser le malade au repos
- Faire le pansement au besoin, parfois 2 fois par jour
- Diminuer progressivement la quantité de mèche à mettre pour permettre une
cicatrisation progressive.

Attention aux complications:

*Hémorragies : dans ce cas, comprimer avec la mèche et un pansementcompressif.


* Reproduction de l‘abcès, si retrait de la mèche est trop rapide
*Retard de cicatrisation : si on met trop de mèche.

3. Pansement

Une plaie est une solution de continuité cutanée.


Sortes de plaies : piqûres, coupures, plaie contuse, plaie pénétrante.

Devant toute plaie :


le soignant doit faire un examen méthodique et complet pour connaître: les circonstances de
l‘accident, la nature de l‘agent vulnérant, temps écoulé depuis la blessure.
Il faut rechercher aussi d‘autres lésions pouvant être en rapport avec la plaie et le
retentissement sur l‘état général. ex. en cas de choc.

Le pansement : est l‘ensemble des manipulations exécutées, aseptiquement au niveau des


lésions, dans un but curatif,

a) Buts:- assurer une désincfection locale


- assurer une protection
- assurer une absorption
- assurer une compression
b) Principes de base: Asepsie ;
- Un bon pansement qu‘il soit occlusif, compressif etc. doit être
aseptique, élégant, solide, bien serré, sans pour autant gêner les
mouvements du malade.
- l‘asepsie est de rigueur
- Pour tout pansement, il faut utiliser des antiseptiques pour
nettoyer la plaie et éliminer les germes.
- Manipulations prudentes au niveau de la plaie.

Organisation du travail :
- L‘infirmière doit organiser et planifier le travail selon les types de lésions (plaies
aseptiques, plaies septiques ou infectées).
La chronologie dans son travail est capitale du plus propre au plus sale,
- Le choix du lieu de pansement dépend de l‘état du malade et du genre de pansement.
- Si le pansement doit se faire au lit du malade, il faut que cela se fasse après les
ménages, les autres soins d‘hygiène et ensuite il faut bien aérer la chambre.
- Recourir à une aide s‘il le faut
- La désinfection se fait de l‘intérieur vers l‘extérieur pour les plaies aseptiques et vice-
versa pour les plaies souillées.

c) Materiel :
- Sur la partie supérieure du chariot;
* matériel stérile et propre:
- tambour avec compresses
- Boîte à instruments (pinces Kocher, ciseaux, pinces à disséquer ouanatomique,
sonde, cannelée, stylet, bistouri)
- bocal avec antiseptique
- bocal pour pince intermédiaire
- Sur la partie inférieure du chariot
* matériel propre :
- Pour la protection du lit de malade
- pour la contention
- Et le nécessaire pour recueillir les déchets.

d) Technique:
- enlever les pansements sales
- Examiner la plaie (aspect, quantité des pus. Coloration des tissus, détecterles signes
d‘inflammation.)
- En cas de drainage, vérifier l‘aspect du liquide, l‘odeur et évaluer le volume.
- En présence d‘une plaie fistuleuse, il faut mesurer la profondeur avec le stylet.
- Après cette inspection, nettoyer aseptiquement la plaie (jamais passer les mains au-
dessus des boîtes ouvertes, verser le désinfectant à distance de la compresse ou du
tampon.
- Ensuite: fermeture du pansement après un bon nettoyage on peut mettre soit des
compresses sèches, soit des compresses humides puis terminer en mettant une
contention (sparadrap ou bandage).
e) Différents types de pansement.

1. Pansement avec suture.

* Avec agrafes :
En plus du matériel pour un pansement simple, il faut prévoir du matériel pour
enlèvement des agrafes :
- Pince de Michel ou pince à agrafes
- pince de Kocher

* Technique:
- Désinfecter la plaie
- Déposer une compresse à côté de la plaie pour recueillir les agrafes
- Soulever doucement l‘agrafe en la tenant fermement avec la pinceKocher
- Puis passer la pince de Michel sous la partie médiane
- Serrer fortement la pince de Michel pour permettre l‘étalement et le
décollement de l‘agrafe à la peau
- À la fin, désinfecter de nouveau et terminer le pansement.

En général l‘ablation des agrafes se fait entre le 6e et le 9e jour post— opératoire, mais
cela peut dépendre aussi de l‘endroit, des ordres du chirurgien et de l‘organisation de la maison.

* Avec fils :

Matériel pour ablation des fils:


- une paire des ciseaux pointus à défaut: une lame de bistouri ou une lamede
rasoir.

Technique :
- Saisir l‘extrémité du fil avec la pince
- Glisser une pointe des ciseaux sous le fil puis le sectionner sous le nœud
à l‘endroit exact où il sort de la peau.
- Retirer le fil d‘un coup sec.

L‘ablation du fil se fait entre le 7e et le10e jour post—opératoire. Parfois on va mêmejusqu‘au


18e jour.
2. Pansement humide

Le pansement humide agit sur la circulation locale en provoquant un afflux de sang.Il a une
action anti-inflammatoire, anti-infectieuse et sédative.

Indications :
- en cas de lymphangite
- pour résorber un hématome
- en cas d‘abcès
- pour activer ou accélérer la chute des tissus nécrosés.

3. pansement avec drainage


Pour le drainage on peut utiliser le drain ou la mèche qui sont des morceaux de tissus
ou de caoutchouc qu‘on met dans la plaie pour permettre l‘évacuation des secrétions vers
l‘extérieur.

* La mèche
Technique:
- Désinfection de la plaie puis ablation de la mèche sale
- Imbiber l‘extérieur de la mèche au sérum physiologique pour permettre de la
décoller de la peau puis tirer doucement
- Ensuite nettoyer l‘orifice de la cavité jusqu‘à l‘intérieur
- Explorer de trajet pour savoir la direction de la mèche
- Remettre une mèche plus courte que la première
- Ne pas trop l‘entasser dans la cavité pour bien drainer
- la laisser dépasser légèrement
- couvrir par un pansement absorbant
- Bien l‘entasser par tamponnement en cas d‘hémorragie.

* Le drain:
Il peut avoir la forme d‘un morceau de tubulure ou d‘une lame en caoutchouc.Technique:
- Nettoyer le pourtour de la plaie, puis du drain
- Mobiliser le drain en coupant le point de suture au niveau de la peau,
l‘humecter
- Décoller les bords de la plaie avec une pince
- faire quelques mouvements de rotation
- Raccourcir le drain et poser une épingle stérile pour éviter la
pénétration du drain à l‘intérieur
- Si le drain ne sera pas réutilisé, on coupe légèrement la partie au-dessus
de l‘épingle
- Protéger la peau autour du drain par une pommade isolante
antiseptique
- On termine le pansement soit en mettant un flacon ou une poche stérile pour
recueillir les secrétions soit en glissant des compresses en T sousl‘épingle de
part et d‘autre.
- Achever l‘opération par un pansement absorbant
Dans des cas particuliers, on peut faire une instillation goutte à goutte qu‘on
connecte au niveau du drain. L‘avantage du drain est que I‘on peutmesurer les
quantités des sécrétions.

Plaie compliquée :
- Plaie sphacélique ou avec débris nécrotiques : nettoyage au dakin, sérum salé
hypertonique...
- plaie suppurée:
*nettoyage au dakin puis
*application des sulfamides ou antibiotique suivant le résultat de
l‘antibiogramme.
- Plaie sécrétante: Application poudre absorbant, on augmente le nombre de compresses
ou on place du tuile gras sur la plaie qui empêche les sécrétions, de coller sur le
pansement.
- Plaie atone: application: peroxyde de zinc, iodoforme, sérum hypertonique.
- Plaie bourgeonnante: nitrate d‘argent, teinture d‘iode,.. corticoïde
- Plaie infectée de pyocyanique (pus bleu, vert) : acide borique ou polymyxine

- plaie avec pourtour irrité : oxyde de zinc, alcool iodé ou ammonium quaternaire
(folliculite), pâte à eau (eczéma suintant), goudron (eczéma sec)...
- plaie avec lymphangite: pansement humide et alcoolisé.

Technique de bandages

1. Definition :
Un bandage est un tissu appliqué à la surface du corps malade ou blessée,dans un but
thérapeutique ou chirurgical.

2. Buts:
a) Protection et occlusion: couvrir la partie blessée ou l‘organe malade comme
protection contre l‘influence de l‘extérieur : poussière, lumière, air, choc. Maintenir aseptique
une region.

b) Contention et soutien: maintenir un pansement sur la plaie, soutenir un membre dans


la position voulue.

c) Compression : pour limiter des œdèmes, réaliser une hémostase. Elle se réalise
généralement avec de bandes élastiques.

d) Immobilisation en maintenant le membre contre le corps ou par des attelles ou un


bandage plâtré.
e) Extension: soit par un bandage élastique ou par des poids.

Matériel:

Suivant les circonstances et le but envisagé pour la bande, on trouve:


- des bandages roulés (avec deux chefs)
- des bandages pleins; linges carrés ou triangulaires (écharpe, foulard)

a) Matériel usuel pour le bandage :


- Gaze : tissu de coton à mailles très lâches. Il peut être employé seul, plié comme
compresse pour couvrir une plaie ou absorberun liquide, du sang. Il peut
également entourer de l‘ouate ou de la cellulose.
• Ouate hydrophile, absorbante ou dégraissée: sert à absorber un liquide, àcouvrir un
pansement, à maintenir la chaleur. La cellulose est un genre de papier absorbant.

- Toile Imperméable : toile plastique ou caoutchoutée pour maintenir le


pansement humide.

- Bandages proprement dits ou éléments fixateurs du pansement:


* bandages pleins
* bandages roulés
* bandages tubulaires (tubiton)
* Bandages adhésifs (sparadrap ou bandes collantes)
Bandages à atèles

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