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CYCLE ATMS/AM
Enseignant : M. BIANZIE BOUBA NTEME LAMINE
Le Nursing ou soins infirmiers constitue une branche non négligeable car il complète
la plupart d‘autres maillons de la chaîne. Selon le C.I.I. (Conseil International des Infirmiers),
l‘infirmière est la principale collaboratrice du médecin, elle exécute les prescriptions médicales
et garde la responsabilité de ses actespropres à l‘égard des malades
D‘après l‘OMS, l‘infirmière est une personne qui après avoir suivi avec succès un
enseignement dans une formation professionnelle, officiellement reconnue a acquis des
connaissances techniques (théoriques et pratiques) et des aptitudesnécessaires pour dispenser
les soins aux malades et prévenir les maladies. Lenursing moderne ne limite plus son exercice
à une simple technique pratiquée dansla chambre du malade, son action pénètre partout où il
faut surveiller la santé humaine. Le nursing est un art car sa connaissance implique l‘habileté
manuelle et l‘imagination créatrice qui évoluent dans la
Perfection par l‘expérience pratique. C‘est aussi une science car son étude comporte l‘ensemble
des connaissances relatives à un objet bien défini (l‘homme dans son intégralité)
GENERALITE :
Les soins infirmiers jadis basés sur le dévouement, la vocation et l’habileté constituent une
discipline spécifique dont l’exercice nécessite la mise en œuvre d’un savoir, d’un mode
d’intervention et d’un comportement qui lui sont propres.
QUELQUES DEFINITIONS :
- Soins : c’est une attention, l’application à quelque chose, une façon de prendre en charge.
C’est le devoir de veiller à quelque chose.
C’est également le moyen par lequel on rend la santé à un malade ou la promotion de la
santé d’un individu.
- Infirmier : au Cameroun, c’est toute personne titulaire du diplôme d’état d’infirmier ou tout
autre titre reconnu équivalent par l’état pour exercer la profession infirmière.
- Soins infirmiers : se sont un ensemble d’activités spécifiques, autonomes ou délégués
destinées à répondre aux besoins de santé des personnes saines ou malades, des familles ou
des collectivités.
- Maladie : c’est un processus morbide envisagé depuis sa cause initiale jusqu'à ses
conséquences. C’est aussi une indisposition, une déviation de la santé.
- Médecine : c’est la science qui étudie les maladies et l’art de les guérir.
• Importance de l’accueil
L’accueil est la réception d’un hôte que l’on attend, l’hôte attendu ici est le malade. L’accueil a pour
but d’amoindrir, de soulager le mal causé par la séparation familiale.
L’impression que le malade reçoit en arrivant à l’hôpital et surtout le 1er contact avec le soignant
détermine son comportement tant vis-à-vis de sa maladie que du personnel soignant.
La qualité de l’accueil doit éveiller chez le malade un sentiment de confiance et sécurité, le malade
doit continuer à se sentir véritablement une personne. Votre manière de vous présenter au patient
dépendra de votre état d’esprit, ayez d’abord une pensée d’amour pour celui ou celle qui aura besoin
de vous dans une épreuve douloureuse, ayez la volonté d’apaiser ses craintes, de le soigner le mieux
possible, de le comprendre et de respecter ses opinions et ses affections : l’accueil en lui seul est un
remède.
Le malade est attaché à sa famille par des liens plus ou moins solides, il faut donc penser de manière
constante et permanente au malade et à sa famille.
Chaque famille a sa manière de voir et de penser qui lui est propre, une attitude calme,
compréhensive, des paroles rassurantes inspirant confiance aux personnes qui accompagnent le
malade atténueront l’impression de rigidité des règlements aux heures de visites et feront
comprendre la nécessité de ses exigences pour le bien être du malade.
Le soignant doit profiter de la présence de la famille pour obtenir tous les renseignements d’ordre
administratif ou médical indispensable.
L’information à recueillir pour avoir des données de base complète devrait inclure :
*sources d’information :
Elles sont de 04 ordres :
- le patient
- les membres de la famille ou ami
- les professionnels de la santé
- les dossiers médicaux
Dans plusieurs centres hospitaliers, le registre d’admission fournis les données suivantes :
nom et prénom, âge, sexe, religion, Dr traitant, personne à prévenir, Dg, profession, domicile …
Le soignant utilise 05 méthodes de base pour la collecte des données : l’entretien, l’observation,
l’examen, la consultation avec les collaborateurs et la révision des dossiers et documents.
o L’entretien : ici le soignant devra obtenir l’information du patient par des questions car le
patient communique ce qu’il pense, ce qu’il ressent et ce qu’il expérimente; cela nécessitera
de la réflexion et une activité verbale et non verbale de la part du soignant.
o L’observation : cette étape consiste à recueillir des données à l’aide de la vue, de l’odorat,
de l’ouïe et du touché en sachant ce qui est à découvrir. Le soignant doit comprendre la
signification de ses observations pour ensuite les interpréter.
o Examen clinique :
* l’inspection : consiste à examiner visuellement le patient
*la percussion : consiste à provoquer certains sons en frappant avec les doigts (ex : matité =
bruit sourd)
*l’auscultation : c’est le procédé par lequel on écoute les bruits physiologiques ; les bruits
les plus écoutés sont ceux des organes creux
*la prise des paramètres : se sont le pouls, la température, la tension artérielle, la respiration,
le poids, la taille.
- Dossiers et rapports : il est important pour le soignant d’utiliser toutes les ressources
disponibles afin d’obtenir une base de données complète sur chaque patient.
*le dossier médical : c’est l’ensemble de tous les renseignements écrits concernant l’état de
maladie, il se compose de :
- le billet d’hôpital
- la feuille de température
- la feuille ou le cahier d’observation
- les radiographies
- les résultats d’analyses biologiques
- les électrocardiogrammes
- les comptes rendus des examens spécialisés …
*définition :
La température est le degré de chaleur du corps humain. La chaleur provient des différentes
oxydations cellulaires.
La thermo régulation assurée par les centres hypothalamiques et la thyroïde permet le maintien de
la température constante grâce à un équilibre entre la production et la perdition de la chaleur.
*mesure de la température :
En règle générale, la température doit être prise aux heures régulières 02X/jour (08h, 17h) ; dans
certains cas plus fréquemment toutes les heures ou toutes les 03h. Le malade doit être au repos 20
à 30mn : repos physique (malade allongé), repos psychique (loin d’une émotion).
o thermomètre Le magnétique :
Il est individuel, a l’avantage d’indiquer la température par simple rapprochement de l’appareil avec
le corps.
o La température rectale :
Le malade est placé en décubitus latéral, dorsal ou abdominal ; introduire le réservoir avec douceur
dans le rectum ; l’enfoncer de 02 à 03cm en direction de l’ombilic et le laisser en place 01 à 03mn.
o La température vaginale :
Elle est prise chez une malade qui a des difficultés à se tourner, ou après une intervention
chirurgicale sur le rectum.
o La température buccale :
Il faut placer le réservoir à mercure sous la langue, fermer la bouche sans serrer les dents. Elle ne
doit pas être utilisée chez les enfants.
o Le climat :
Dans les pays tropicaux, la température organique est plus élevée que dans les pays à climat modéré.
o L’heure :
Il existe une différence de plusieurs 10eme entre la température du matin et celle du soir.
o La digestion :
Les repas abondants augmentent la température, la diète la baisse. Le travail physique, l’effort et
l’émotion élèvent la température de quelques 10eme de degré. Le repos et le sommeil la baissent de
quelques 10eme de degré.
o L’âge :
o Le sexe :
o L’hypothermie :
C’est l’abaissement de la température au-dessous de la normale qui peut être dû à des maladies
comme le choléra, le typhus, les hémorragies ; les traitements antipyrétiques et les bains froids.
o L’hyperthermie :
• LE POULS OU LA PULSATION
*définition :
Le pouls est la sensation de soulèvement perçue par le doigt qui déprime une artère superficielle sur
un plan osseux.
On perçoit l’onde vibratoire déclenchée par chaque ventricule et transmise dans le milieu sanguin
tout le long du système artériel.
- le membre supérieur : l’artère radiale au-dessus du pli de flexion du poignet, c’est le pouls
le plus utilisé ou encore l’artère humérale au bord interne du biceps.
- le membre inferieur : l’artère fémorale au niveau du pli de l’aine, l’artère poplitée sous le
genou, l’artère pédieuse sur le dessus du pied.
On peut également prendre le pouls au niveau du cou : sur l’artère temporale ou la carotide externe
devant l’oreille ; la carotide interne en avant du cou.
A l’état normal le pouls doit avoir les caractères suivants : régulier ou bien frappé.
L’accélération des pulsations élève la tension artérielle et vice versa (dans les hémorragies internes
et en cas de choc).
C’est la pression sous laquelle le sang circule dans les vaisseaux. Elle est exprimée en cm ou mm
de mercure (cg ou mm hg).
- la force de contraction
- la résistance des vaisseaux
- la masse sanguine.
On distingue :
*appareils utilisés :
La TA est prise avec l’appareil de VAQUEZ qui comporte un manomètre relié a un brassard
pneumatique, il s’accompagne d’un stéthoscope.
*prise de la TA :
- Prévenir le patient du soin, le mettre au repos assis ou couché pendant au moins
15mn ;
- Vérifié l’appareil : étanchéité du brassard, tuyau et poire, manomètre a zéro ;
- Dévêtir le bras du patient, le placer en abduction ;
- Fixer le brassard sur le bras, à 02cm au-dessus du pli du coude, sur l’artère huméral
et fermer la vice de la poire
- Repérer le pouls radial avec la main gauche, avec la main droite, gonfler doucement
le brassard jusqu'à la disparition du pouls
- Placer le pavillon du stéthoscope sur l’artère humérale et les embouts dans les
oreilles
- Dégonfler en desserrant progressivement la vice de la poire
- Retenir le chiffre indiqué par l’aiguille du manomètre quand on entend les 1ers
battements : c’est la tension maxima
- Continuer à dégonfler et retenez le chiffre indiqué par l’aiguille du manomètre
lorsque les battements cessent : c’est la tension minima
- Enlever le brassard et noter les chiffres retenus sur la feuille de température ou sur
le carnet du malade. Faire l’IEC.
*variations de la TA :
*variations physiologiques de la TA :
- l’âge : la TA est plus basse chez les enfants que chez les vieillards
- le sexe : elle est plus basse chez la femme que chez l’homme
- l’heure : elle est plus basse le matin et pendant le sommeil, elle s’élève pendant toute activité
- les positions corporelles : elle plus basse en position couchée.
*variations pathologiques de la TA :
- élévation des 02 chiffres tensionnels : hypertension artérielle (c’est lorsque la maxima est
supérieure à 160 mmhg et la minima supérieure à 90 mmhg) ;
- abaissement des chiffres tensionnels : hypotension artérielle (c’est lorsque la maxima est
inferieur a 90 mmhg et la minima inferieure a 50 mm hg).
- pincement de la différentielle : c’est quand la différentielle est inferieure a 03 (c’est un signe
de choc).
• LA DIURESE
*définition :
La diurèse est la quantité d’urine émise en 24hrs. Le volume normal de la diurèse est de 1200 à
2000ml. Les urines sont limpides, de couleur jaune ambrée.
Il faut recueillir les urines d’une façon précise afin de mieux apprécier la diurèse, à cet effet il faut :
- faire uriner le malade le matin à 8h et les verser ;
- recueillir ensuite toutes les autres urines du malade dans un bocal gradué
- dire au malade que l’évacuation intestinale ne doit pas se faire en même temps que la
miction ;
- à 8h le lendemain, faire uriner le malade ; recueillir cette urine dans le bocal
- noter la quantité d’urine contenue dans le bocal et inscrire sur la courbe d’urine de la feuille
de température.
- la couleur : elle est influencée par plusieurs paramètres comme la concentration, la présence
de sang, la coloration. L’intensité de la coloration dépend de la concentration. Les
modifications de coloration se voit lors de certaines maladies (l’hémoglobine colore les
urines en rouge dans les hémorragies internes, les pigments biliaires les colorent en jaune
brun dans le paludisme …) ; lors de la prise de certains médicaments (les antituberculeux).
- la turbidité : un aspect trouble de l’urine peut révéler la présence de sels d’acide urique, de
phosphates, de pus.
- l’odeur : l’urine fraiche a une odeur aromatique, l’urine vieille à une odeur d’ammoniaque.
L’urine d’une personne diabétique a une odeur fruitée due à la présence d’acétone. L’urine
a une odeur nauséabonde en cas d’infection.
• LA FREQUENCE RESPIRATOIRE
*définition :
Elle s’effectue de préférence à l’insu du patient afin d’éviter toute modification du rythme
provoquée par la volonté ou le stress.
Elle se fait à la vue en comptant les mouvements d’inspirations et d’expirations sur le thorax à l’aide
une montre trotteuse.
Relever le nombre retenu sur la feuille de température ou sur le carnet du malade ; elle s’exprime
en mvt/mn.
*rythme respiratoire :
Il est de :
- adulte : 16 à 20 mvt/mn
- enfant : 30 à 50 mvt/mn.
*variations physiologiques :
*variations pathologiques :
- la dyspnée : c’est une difficulté à respirer caractérisée par une modification du rythme et de
l’amplitude respiratoire ;
- la polypnée : c’est l’accélération du rythme respiratoire ;
- la bradypnée : c’est le ralentissement du rythme respiratoire ;
- l’apnée : c’est l’arrêt plus ou moins prolongé des mouvements respiratoires.
- le tirage : c’est une dépression inspiratoire de la paroi thoracique de part et d’autres du
sternum se produisant lors d’une difficulté d’entrée de l’air dans les voies respiratoires ;
- la respiration stertoreuse : ici la respiration s’accompagne d’un ronflement bruyant tant à
l’inspiration qu’à l’expiration ;
- la respiration striduleuse : c’est un sifflement laryngo-trachéal inspiratoire et expiratoire due
à l’obstruction de l’épiglotte ;
- la respiration de cheynes-stocke : c’est une respiration a 3 temps (pause – inspiration –
expiration - pause) ;
- la respiration de kausmaul : c’est une respiration a 4 temps (pause – inspiration –pause –
expiration - pause) ;
- l’orthopnée : c’est une respiration s’améliorant en position assise ou demi-assise. Ex : dans
les cardiopathies.
• LA PONDERATION
*définition :
Le nouveau-né pèse en moyenne 3,250 à 3,500kg; les 3 ou 4 1ers jours il perd le 1/10eme de son
poids de naissance; il récupère vers le 10eme jour.
Le 1er mois, le nourrisson prend en moyenne 25g/jour
Le 2eme trimestre, il prend en moyenne 20g/jour
Le 3eme trimestre, 15g/jour
Le 4eme trimestre, 10g/jour
*mesure du poids :
La pesée du nourrisson sera faite à la même heure et au même moment par rapport à la tétée, l’enfant
est pesé au moment de la toilette. Les autres personnes sont pesées de préférence au levé avant tout
repas et dans la même tenue.
*matériel de pesée:
- un pèse-bébé
- alcool et coton
- lange ou serviette de toilette
- feuille de pesée ou carnet de santé
- un pèse-personne pour les personnes à partir de 2ans.
La courbe de la taille a la même allure que celle du poids, mais la vitesse de croissance en taille est
moins rapide.
- l’hérédité : à partir de 3ans, on note un rapport entre la taille des enfants et celle des parents.
- la santé (nutrition et maladie): les troubles nutritionnels, les infections ralentissent
temporairement la croissance en taille, le rattrapage se produit après la guérison. Si la
malnutrition et les infections sont prolongées, répétées et gravent ils retentissent sur la taille
qui reste plus petite.
La courbe de poids permet donc d’apprécier l’histoire sanitaire et nutritionnelle de l’enfant depuis
le début de sa vie.
- à la naissance, on utilise le mètre ruban avec une table sur laquelle on a mis une couche et
on mesure la taille du nouveau-né avec un aide qui le maintien fixe sur la table ;
- à3ans, on utilise la planche en bois ; l’enfant est couché sur une table et l’extrémité mobile
de la planche est mise sur sa tête comme appui, la deuxième planche mobile est appliquée
sur la plante des pieds ;
- au-delà de 3ans et pour les adultes, on utilise une toise : le patient est debout pied nu, on
place la toise derrière et on note la mesure retenue sur le carnet.
La gravité de la maladie fera choisir une chambre facile d’accès permettant une surveillance
régulière.
En milieu hospitalier, la chambre est conçu pour 01, 02, 03, 04 lits. Les murs sont recouverts de
peinture lavable ou de plastique de couleur claire et apaisante. Le sol est en matériau facile à
nettoyer mais sonore au moindre choc. L’éclairage est fourni par la lumière naturelle ou les rayons
solaires apportant la chaleur et possédant une action bactéricide ; par la lumière artificielle, un globe
au plafond donne la lumière diffuse, une lampe de chevet permet un éclairage direct.
• Définition :
Le chariot de soins est une table à roulettes fait de tube creux en acier comprenant 2 ou 3 étagères
sur lequel le soignant dispose son matériel de soins. Son maintien en ordre et sa propreté relève de
la qualification de l’aide- soignant.
Il existe plusieurs modèles de chariot de soins, c’est ainsi que selon leur modèle l’aide-soignant se
rassureras d’y disposer le matériel de l’étage supérieur à l’étage inférieur en commençant par le
matériel stérile et propre et finir par le matériel souillé.
Le chariot de soins doit être lavé et désinfecter avant et après chaque soins, il se prépare dans la
salle de soins, est vider et ranger dans un coin en attente d’un autre soin.
La réfection du lit comme tout autre soin fait partie des actes autonomes du soignant à donner au
patient, son application est capital car :
*préparation du matériel :
- oreiller
- couverture
- drap de dessus plié à l’envers
- alèze en toile
- alèze en caoutchouc
- drap de dessous plié à l’endroit
• Changement de l’alèze
*préparation du matériel :
*exécution du soin :
Les techniques d’installation ou modes d’installation sont des positions confortables qu’adopte ou
qu’est maintenu un patient sur le lit d’hospitalisation, elles doivent respecter la courbure naturelle
du squelette dans son ensemble et la colonne vertébrale en particulier.
• Position normale :
Le malade est allongé sur le dos sans oreiller ni traversin, un petit coussin peut être placé sous la
nuque, un cerceau supporte le poids des couvertures pour éviter l’équinisme des pieds.
*indications :
- mise au repos de la colonne vertébrale : chez les malades opérés de la colonne vertébrale,
malades présentant une paralysie des muscles du tronc.
- irrigation du cerveau et du bulbe rachidien : après un prélèvement du LCR, en cas
d’hémorragie …
*inconvénients :
Le malade est couché sur le ventre sans traversin, un petit coussin est glissé sous la tête tournée vers
le coté et les pieds débordent légèrement le lit.
*indications :
*contre-indications :
*inconvénients :
En cas de décubitus ventral prolongé on peut craindre l’équinisme des pieds et l’apparition des
douleurs au niveau de la colonne vertébrale.
• Position de décubitus latéral :
Le malade est installé sur le côté droit ou gauche la tête sur l’oreiller, la jambe qui repose sur le lit
est allongée, l’autre légèrement repliée et posée vers l’avant sur un coussin; le bras qui repose sur
le lit est plié et légèrement sous l’oreiller, l’autre est replié légèrement en avant du thorax et posé
sur un oreiller plié en deux.
*indications :
Le décubitus latéral évite les chutes chez les malades et sécurise celui ayant perdu son reflexe de
déglutition, il évite la chute de langue en arrière et l’inondation des voies aériennes par les
vomissements.
*inconvénients :
*indications :
- pleurésie
- malade opéré du sein
- -les insuffisants cardiaques et respiratoires
*contre-indications :
Chez le malade dans le coma ou sous anesthésie, la tête peut fléchir vers l’avant et la couduite des
voies aériennes rend difficile le passage de l’air ; la tête peut défléchir en arrière la langue glisse et
obstrue l’hypo-pharynx, en cas de vomissement ceux-ci retombe dans la trachée.
• La position assise :
Elle peut être obtenue avec :
- 03 oreillers qui se chevauchent et se superposent sur la région lombaire, les épaules et la tête
du malade.
- 01 dossier de lit a inclinaison réglable sur lequel on dispose 02 oreillers.
Elle est complétée chez un cardiaque par un oreiller plié en deux et un gros coussin sous chaque
avant-bras.
Ici le malade à tendance à glisser au fond du lit et deux moyens peuvent être employé :
- le butoir au fond du lit (traversin assez dur recouvert d’alèze)
- des cales de 10 à 15cm sous les pieds du lit créant une légère déclivité.
*indications :
Chez tous les malades présentant une gêne respiratoire.
*contre-indications :
Voir position de Fowler
*inconvénients :
Le malade présentera facilement les escarres au niveau du siège.
• La position déclive ou tren de lenburg :
Elle a pour but l’irrigation du cerveau. Le malade est en décubitus dorsal, un petit coussin sous la
tête, surélever le pied du lit avec des cales de 10 à 20cm.
*indications :
- chez les malades en état de choc ou de collapsus
- après un prélèvement du LCR important
- dans les extensions continues pour assurer un contre poids par le poids du malade
*inconvénients :
Voir décubitus dorsal.
• La position genou pectoral :
Il s’agit de mettre le malade à 04 pattes. Elle est indiquée en cas d’examen du rectum et l’occlusion
aigue post opératoire pour stimuler le péristaltisme et les gaz.
• La toilette du malade :
*préparation du matériel :
Disposer sur un chariot :
- gant de toilette
- serviette
- cuvette remplie d’eau tiède
- nécessaire pour la toilette : savon, eau de colonne, peigne, ciseau, lime a ongle, brosse à
dent, dentifrice, verre
- prévoir alcool, lotion, compresses, haricot
- nécessaire pour la petite toilette : gant de toilette, serviette, bock avec eau tiède, savon,
bassin de lit.
*technique :
- déborder les côtés du lit et plier couverture et drap de dessus vers les pieds du malade pour
dégager le thorax
- ouvrir la chemise pour dégager le cou
- étendre la serviette sur l’oreiller à la base du cou et la rentrer sous la chemise
o Toilette :
o Coiffure :
• La prévention d’escarres :
*définition :
L’escarre est la nécrose ou la mort des tissus de la peau par compression prolongée entrainant un
ralentissement puis un arrêt de la circulation qui aboutissent à une absence de nutrition des tissus.
- les cardiaques
- les malades en état de collapsus
- les vieillards
- l’incontinence urinaire
- mauvaise utilisation du matériel (lit, matelas)
- méconnaissance des produits a utilisés pour la friction
- insuffisance du personnel
- conduite des soins sur 24hrs non suivie
- soins de propreté défaillant
- absence d’IEC
- attention insuffisante ou absente envers les malades.
o En décubitus dorsal :
- les talons
- le sacrum
- les coudes
- -l’omoplate
- la nuque.
o En décubitus latéral :
- les malléoles
- les condyles
- le grand trochanter
- les cotes
- l’acromion
- les oreilles
o En décubitus ventral :
- les orteils
- les genoux
- les organes génitaux (surtout chez l’homme)
- les seins (l’espace sous les seins)
- l’acromion
- les joues et oreilles.
o Préparation du matériel :
Sur un chariot apprêter :
- l’eau dans une cuvette
- serviette et savon
- gant de toilette, alcool, vaseline
o Technique du soin :
La compression des tissus étant la véritable cause des escarres, il nécessaire de ne pas laisser le
malade dans la même position. Le malade autonome est capable de se mobiliser régulièrement à
condition qu’il soit informer de l’importance de cet acte ; le malade dépendant, trop faible ou
inconscient devra recevoir des massages et des changements de position toutes les 02hrs de la part
du personnel soignant.
o L’hygiène corporelle :
Le maintien d’une hygiène corporelle parfaite est important dans la prévention de l’apparition des
escarres pour cela le malade doit recevoir quotidiennement :
- la toilette journalière
- la réfection de lit avec une attention particulière sur la présence des faux plis et des miettes
de nourriture sur le lit
- la prévention de l’apparition des escarres
- une alimentation riche en liquide et en protéine.
- le matelas alternating : son but est de faire varier de manière régulière et permanente les
points de pressions et d’assurer un Leger massage d’appoint
- le matelas a eau : il permet d’éviter les points de pressions à l’aide du déplacement continuel
et à chaque mouvement.
* avantages :
*les aiguilles :
- nature : elles sont en acier, en métal.
- description : l’une des extrémités présente un embout s’adaptant à la seringue, l’autre est
taillé en biseau court ou long
- calibre : elles sont de dimension variable selon la voie et le lieu d’injection choisit.
Le biseau est long pour les injections IM et S/C pour mieux perforer la peau en profondeur et court
pour les injections IV et ID pour piquer juste l’endroit voulu sans dépasser.
• L’injection IM :
*définition :
C’est l’introduction des médicaments liquides dans les tissus musculaires de l’organisme.
* avantages :
*inconvénient :
*sites d’injections :
- les fesses
- les cuisses (1/3 moyen de la face externe)
- le bras : l’injection se fait à 2 ou 3 doigts au-dessous de l’apophyse de l’acromion sur la face
externe du bras.
*lieu d’élection :
C’est le cadrant supéro-externe de la fesse
Pour avoir le lieu d’élection, on trace une horizontale à partir du sommet inter fessier puis on abaisse
une perpendiculaire à partir de la crête iliaque et on a le cadrant supéro-externe de la fesse.
C’est l’endroit anatomique sûr, loin du nerf sciatique et des gros vaisseaux et l’injection se fait à 5
ou 7cm au-dessous de la crête iliaque.
*technique :
• L’injection IV :
*définition :
L’injection IV consiste à introduire un produit médicamenteux dans la lumière de la veine.
*avantage :
Permet l’injection des médicaments donc l’action urgente est désirée et les médicaments d’action
générale qui détruisent les tissus.
*inconvénient :
Lorsqu’il y a erreur technique avec les solutions hypertoniques et caustiques, il s’en suit une
douleur, une inflammation, l’escarre, la sclérose de la veine.
*lieux d’injection :
*lieu d’élection :
*préparation du matériel :
*technique d’injection :
• L’injection S/C :
*définition :
C’est l’introduction des médicaments liquides entre la couche musculaire et le tissu adipeux sous le
derme d’où le nom piqure hypodermique.
*avantage :
L’injection S/C permet la résorption presque totale du produit, la piqure est douloureuse car la
région hypodermique est très vascularisée.
*inconvénient :
S’il ya erreur technique, on peut avoir une lipodystrophie (formation d’un noyau dans le tissu
adipeux) ; ou une lymphangite (inflammation des veines lymphatiques).
*lieux d’injection :
*lieu d’élection :
*technique de l’injection :
*définition :
*avantage :
*inconvénient :
En cas d’erreur technique, il n’ya pas lecture pour le dg et il peut se produire les escarres.
*lieux d’injection :
*lieu d’élection :
*matériel :
*technique d’injection :
- préparer le produit dans la seringue, faire la purge d’air et la déposer sur le plateau
- aseptiser le lieu d’injection
- tendre la peau en tenant le bras dans la paume de main
- introduire l’aiguille biseau au-dessus de manière tangentielle a la peau
- injecter doucement le produit dès que le biseau de l’aiguille disparait dans le derme ; la
quantité injectée doit former immédiatement une petite papule
- enlever l’aiguille sans appuyer la papule
- laver, ranger le matériel et jeter l’aiguille utilisée dans la boite de sécurité.
• Incidents et accidents dues aux injections médicamenteuses et conduite à tenir :
*la douleur :
Elle est due d’une part aux fautes techniques, notamment l’introduction d’une aiguille donc le
biseau est crochu et d’autre part aux réactions dues à certains médicaments.
- CAT :
Appliquer les compresses froides au point d’injection.
*rupture de l’aiguille :
Elle est parfois causée par l’agitation du patient ou par une aiguille tordue.
- CAT :
Prévenir le chirurgien si l’on ne peut extraire le bout de l’aiguille.
Il peut survenir chez les personnes ayant un défaut de coagulation. Il peut se résorber seul mais on
peut également accélérer la résorption par l’application des pommades.
Certains médicaments peuvent déclencher des réactions allergiques dans l’organisme, on peut
avoir :
- une réaction locale : urticaire, œdème
- une réaction générale : choc anaphylactique (tachycardie, respiration brulante, hypotension,
sueur), il est souvent d’apparition brutale 3 à 5mn après l’injection, le patient pâlit, devient
cyanosé, éprouve une angoisse, le pouls accélère, la TA s’effondre, la respiration devient
rapide et superficielle, il perd connaissance, la mort peut survenir en quelque mn.
- CAT :
Il faut faire la méthode de BESREDKA chez le sujet devant recevoir le S.A.T. : injecter 1/10ml de
sérum, 15 à 20mn après injecter 1/4ml, 15 à 20mn après injecter le reste du sérum.
- injection en IV de corticoïde
- réanimation immédiate selon l’état du malade : respiration artificielle, oxygénation,
massage cardiaque.
LES PERFUSIONS ET TRANSFUSIONS SANGUINES
*définition :
La perfusion ou pose de la voie veineuse est une injection prolongée continue ou discontinue par
voie veineuse ou sous-cutanée.
*indications :
La perfusion permet l’apport prolongé a rythme lent de :
- d’eau en quantité importante au cours de la réhydratation ou de l’alimentation parentérale
- des médicaments évitant les réactions de l’organisme, lors d’un apport trop fragmenté
permettant une imprégnation continue de tout l’organisme.
*matériels utilisés pour les perfusions :
o Les solutés :
Ils se présentent en flacon ou sachet plastique de 125ml, 500ml, 1l ou 2l avec une extrémité effilée
en forme de crochet.
- les solutés isotoniques : le chlorure de sodium a 90/00, le sérum glucosé à 5%, le sérum
bicarbonaté à 140/00.
- les solutés hypertoniques : le chlorure de sodium a 10 – 20%, le glucosé à 10 – 30%, le
sérum bicarbonaté a 30%. Le soluté hypertonique ne doit jamais être utilisé par voie
hypodermique mais toujours par voie veineuse.
- les solutés à grosses molécules qui permettent le maintien de l’eau dans les vaisseaux :
DEXTRANR, SUBTOSANR, GELOPLASMAR, RHEOMACRODEXR.
- les solutés contenant les principes nutritifs : les solutés d’acide aminés (TROPHYSAN R,
BIOMITRYLR), les émulsions de lipides (LIPIPHYSANR).
- les solutés contenant les principes médicamenteux : mannitol.
o La tubulure :
Elle est en matière plastique à usage unique, livré stérile sous sachet et comprend :
- une prise d’air séparée ou incorporée au dispositif de perfusion
- un tube court la reliant a un stilligoutte prolongé par un autre tube plus long terminé d’un
protecteur
- une pince pour régler le débit (certaine tubulure comporte un filtre associé au stilligoutte),
un raccord de caoutchouc avant l’embout pour permettre l’injection IV au cours de la
perfusion.
o Les aiguilles :
- les aiguilles à ponction veineuse de calibre suffisant pour permettre un écoulement régulier
a biseau court.
- le cathéter : tube fin fait de polythène de calibre variable (Cathéter jaune : 24 G, Cathéter
bleu : 22 G, Cathéter rose : 20 G, Cathéter vert : 18 G, Cathéter gris : 16 G, Cathéter orange
: 14 G). De manière générale, les cathéters les plus couramment utilisés sont les verts, les
bleu et les roses chez l'adulte ; les jaunes en pédiatrie.
- les aiguilles à ailettes prolongées par une courte tubulure permettant une bonne fixation.
- coton ou compresse
- alcool ou Bétadine ou alcool Bétadine.
- plateau rectangulaire
- haricot
- pied de panier a sérum ou potence
- sparadrap et ciseau
- alèze en caoutchouc.
Le mélange de soluté et de médicaments doit être fait immédiatement avant la pose de la perfusion
et avec grande asepsie. Toujours faire la pose du perfuseur avant de mettre les médicamentsdans le
soluté.
- enlever le flacon de soluté et le perfuseur dans leur plastique de protection et les mettre sur
le plateau stérile
- enlever le bouchon du soluté et du perfuseur et fermer la pince de réglage
- accrocher le soluté sur la potence et adapter le perfuseur au soluté en enfonçant totalement
l’embout du perfuseur dans le soluté
- faire descendre le soluté dans le stilligoutte de moitié en y exerçant une petite pression
- ouvrir la pince et laisser couler le soluté jusqu’à ce qu’il n’y ait plus d’air dans la tubulure
- fermer la pince et accrocher le perfuseur sur la potence
- casser les ampoules une à une, aspirer le produit avec une seringue et la poser sur le plateau
- aseptiser l’embout du soluté avec un coton imbibé d’alcool, piquer l’embout avec l’aiguille
de la seringue et pousser le produit dans le soluté
- pour les flacons d’antibiotiques en poudre : enlever le bouchon de protection du flacon,
diluer le flacon avec 4 ou 5cc d’eau pour injection, enlever la seringue, secouer le flacon
jusqu’à dissolution complète de la poudre, aseptiser le bout avec un tampon d’alcool,
introduire la seringue et prélever le produit, aseptiser l’embout du soluté, piquer la seringue
et pousser tout le produit dans le soluté.
NB :
- ne jamais utiliser une seringue ayant servie pour autre soin
- ne jamais laisser séjourner un flacon préparé dans la chambre ou au chevet du malade ; la
mettre dans un réfrigérateur en prenant soin de noter la date et l’heure du mélange, nom, n°
de lit et de chambre du malade sur le flacon
o Pose de la perfusion :
- repérer la veine à piquer, protéger le lit avec l’alèze et y déposer la partie à piquer
- mettre le garrot et faire une première asepsie large avec un tampon d’alcool du lieu
d’élection
- sortir le cathéter de son emballage et le déposer sur le plateau en évitant les fautes d’asepsie
- faire une deuxième asepsie de la veine a piqué
- d’une main, tendre le bras à piquer et faire une pression sur la veine avec le pouce ; de
l’autre main, tenir le cathéter et ponctionner la veine
- si le sang remonte sur le bout du cathéter, faire une pression sur la veine au-dessus du point
d’injection, retirer le mandrin et adapter le perfuseur au cathéter
- enlever le garrot et ouvrir la pince du perfuseur pour faire couler le soluté
- un aide fixe le cathéter avec un sparadrap préalablement apprêter et régler le débit de la
perfusion
- laver et ranger le matériel utilisé.
NB : procéder de la même manière pour une perfusion sanguine sauf qu’il faut se rassurer que :
- la poche appartient bien au malade identifié
- le cross-match a été fait à l’avance
*surveillance de la perfusion :
La surveillance est celle du risque infectieux barrière contre les germes. En outre, plus le cathéter
reste longtemps en place, plus le risque infectieux grandit pour cela il faut surveiller :
essentiellement car il y a effraction de la peau. Elle ne peut donc plus remplir son rôle de
- l’étanchéité du pansement (à changer en cas de décollement, de fuites ou de souillure)
- le point de ponction : rougeur, douleur, chaleur, œdème, écoulement du liquide hors de la
veine, cordon rouge ou induré.
- le débit qui ne doit être ni trop lent, ni trop rapide et contrôlé régulièrement, afin d'assurer
le respect de la prescription.
- ne pas laisser l’airs ’introduire dans la veine à la fin de la perfusion, pour cela il faut fermer
la pince d’air ou avoir préparé le flacon suivant si l’on continu la perfusion
- l’apparition d’un œdème : le soluté passe sous la peau en dehors de la veine, arrêter la
perfusion et faire la pose sur une autre veine.
La régularisation du débit de la perfusion dépend du soluté à faire passer. Régler les solutés simple
en moyenne de 20 à 40 gouttes/mn pour les adultes et de 8 à 10 gouttes/mn pour les enfants ; ceci
pourra changer selon les prescriptions du Dr traitant car plus le soluté est concentré plus le débit est
lent.
• Le lavement évacuateur:
*définition :
C’est l’instillation ou l’injection d’un liquide dans le rectum et/ou le colon sigmoïde dans le but de
provoquer l’évacuation des selles. Il peut être évacuateur ou thérapeutique ou être utilisé en
préparation à un examen radiologique ou à une intervention chirurgicale.
*Indications:
*Matériel :
*Technique:
• Les instillations :
*définition :
C’est l’action d'introduire goutte à goutte une substance médicamenteuse dans une cavité naturelle
de l'organisme, elle peut être nasale, oculaire ou auriculaire.
*but :
*Matériel :
Sur un chariot prévoir :
- Plateau
- Haricot
- le produit a instillé
- compresses
• Les frictions :
*définition :
C’est le frottement que l’on fait sur une partie du corps, à sec ou avec une pommade à l’aide des
mains.
*but :
La friction permet d’activer la circulation, de calmer une douleur ou de produire une chaleur sur
un endroit précis de l’organisme.
*méthodes de friction :
o la friction sèche :
Elle se fait à mains nus, les téguments sont frottés pour activer la circulation, l’action est faite
jusqu’à ce que le malade ressente une sensation de chaleur.
o La friction humide :
Elle est faite à l’aide de flanelle (tissu léger en laine ou en coton) imbibée de lotion (eau de colonne)
que le soignant frotte sur les téguments jusqu’à obtention d’une sensation de chaleur.
o La friction médicamenteuse :
Elle associe l’action révulsive du médicament à l’action mécanique du frottement ; on peut utiliser
de l’alcool camphré pur ou une pommade antalgique.
• Le badigeonnage :
*définition :
Il permet d'enduire la peau (ou une muqueuse) de médicament liquide, à l'aide d'un morceau de
coton ou de compresse stérile tenu au bout d'une pince.
En général le badigeonnage est fait pendant les pansements et en préopératoire ; il est fait avec
douceur au risque de léser la peau ou la blessure du patient. Il est remplacé par la pulvérisation
lorsqu’il s’agit des muqueuses nasales ou bucco-pharyngiennes à l’aide d’un nébulisateur ou d’un
flacon pulvérisateur.
• Le massage :
*définition :
C’est un ensemble de manipulations effectuées sur une région du corps dans un but thérapeutique.
*indications :
*contre-indications :
- arthrite suppurée
- fractures non ou mal traitées
- chez les jeunes enfants
*matériel :
*technique :
Il faut au préalable :
- laver la région a massé,
- mettre le malade en position couchée ou assis afin que la partie à masser soit en évidence,
s’il s’agit d’un membre le déposer sur un coussin.
- mettre la vaseline ou l’huile neutre sur les mains ; ou encore badigeonner le baume sur la
partie à masser pour faciliter le glissement des mains sur les téguments.
- noter que le massage doit durer 10 à 15mn et être fait en moyenne une fois par jour pendant
08 à 15 jours.
o La pression :
C’est la prise de contact de la main avec la région malade ; la main est mise à plat sur la peau et
exerce des pressions superficielles en se déplaçant de place en place.
o L’effleurage :
La main d’un geste très souple glisse sur la peau en suivant le sens des vaisseaux ; on commence
vers le bas du membre en remontant vers le haut, au retour la main glisse sur la peau sans appuyer.
L’effleurage commence avant le foyer douloureux et se termine plus loin en débordant largement
les limites de la douleur, il est progressif (de plus en plus fort).
o La friction :
Il s’agit de fragmenter les productions pathologiques en utilisant les pouces ou les talons de la main.
Les pouces glissent sur la peau en accrochant les plans profonds de façonà masser les profondeurs
de la région. La friction doit être énergique, les mouvements se font soit en suivant l’axe du membre,
soit transversalement, soit en oblique.
o Le pétrissage :
o La percussion :
Elle excite les contractions musculaires et peut servir à déclencher les réflexes des organes profonds.
Elle peut être faite par tapotement ou par hachure.
- tapotement : les mains mollement fermées tombent en cadence sur le muscle.
- hachure : les mains s’opposant et les doigts légèrement espacés, frappent alternativement le
muscle par leur bord cubital.
o La vibration :
Elle calme l’hypersensibilité nerveuse, dans le cas où le massage est très douloureux, elle peut être
employée au début du massage pour préparer la pression ou la remplacer. Avec la main ou les
doigts, on effectue de petites oscillations sur la peau grâce à de légers tremblements du coude et du
poignet ; les vibrations sont petites et rapides et on change la position des mains ou des doigts
chaque fois sur toute la partie à masser.
• La vessie de glace :
*définition :
C’est l’utilisation d’une poche de caoutchouc contenant des morceaux de glaces comme moyen
thérapeutique.
* avantages :
*inconvénient :
*matériel :
- vessie de glace
- cuvette avec des morceaux de glace
- poudre talc
- linge isolent
- coton ou poche de flanelle
*déroulement du soin :
*surveillance :
* remarques :
Chez le nourrisson, l’indication majeure est l’hyperthermie au-dessus de 38,5°c ; elle nécessite
l’emploi de plusieurs vessies ; laisser un espace libre entre la vessie et l’enfant, surveiller
régulièrement la température et enlever les vessies lorsque celle-ci revient à la normale.
La pose de la vessie est individuelle et ne doit pas être inter changée entre plusieurs personnes.
Ne pas talquer le cuir chevelu ni la peau s’il ya une plaie.
• La bouillotte :
*définition :
C’est l’utilisation d’une poche en caoutchouc contenant de l’eau chaude comme moyen
thérapeutique. Elle permet de tenir une personne au chaud, notamment lorsque celle-ci est dans son
lit ou malade. Elle peut être utilisée simplement pour réchauffer le lit avant de se couche.
* indications :
*matériel utilisé :
- poche en caoutchouc
- linge isolent
- eau chaude
*déroulement du soin :
- remplir la poche en caoutchouc d’eau chaude à 70° ou 80° pour l’adulte et 50° pour le
nourrisson au 2/3
- chasser l’air excédant pour que la poche se pose bien à plat
- fermer la poche et vérifier étanchéité
- envelopper la poche dans un linge isolent et la poser près du malade à l’ endroit désiré (très
souvent les pieds)
- changer la bouillotte toutes les 2hrs
- ranger le matériel et noter le soin.
* remarques :
Chez les malades dans le coma, agités et les enfants, la bouillotte se pose en dehors du drap et à
distance du corps.
Dans certains cas (malades opérés et inconscients) ne pas laisser la bouillotte en contact avec le
corps du malade, la placer hors de la couverture et surveiller la peau du malade.
Sont consommés par cette voie les comprimés, les gélules, les sirops, les infusions, et les décoctions
qui ont besoin d’une transformation avant de rejoindre la circulation générale et donc les sucs
digestifs ne détruisent pas le principe actif.
*voie respiratoire :
Ce sont des médicaments prises par voie nasale sous forme d’inhalation et d’aérosol donc le but est
d’atteindre les différentes parties de l’appareil respiratoire.
Ce sont les injections IM, IV, ID, SC, et les pommades qui doivent passer directement dans la
circulation générale sans transformation et qui n’ont aucun effet néfaste sur les veines, les muscles
ou la peau.
*voie intra-articulaire :
Ici on retrouve les médicaments qui doivent être introduite dans la lumière articulaire grâce
à une injection.
Ce sont les ovules, les comprimés vaginaux, les suppositoires et les médicaments liquides sous
forme de lavement.
Ce sont les gouttes et les pommades à instiller ou à enduire sur la muqueuse sans risque de léser
celle-ci.
SOINS EN CHIRURGIE
1. Bloc opératoire
2. Petite chirurgie
1. Abcès chaud.
C‘est une collection purulente bien limitée succédant à une inflammation àévolution
due à une inoculation microbienne à germes banaux.
- Le contenu : le pus qui est un exsudat pathologique, liquide et opaque résultant d‘une
infection. Il est constitué de sérum, de nombreux leucocytes polynucléaires plus ou
moins altérés, des cellules provenant des tissus lisses, des microbes, des hématies. Sa
coloration varie du jaune au vert selon les germes responsables.
2. Incision de l’abcès
*Precautions à prendre :
* Après incision :
- laisser le malade au repos
- Faire le pansement au besoin, parfois 2 fois par jour
- Diminuer progressivement la quantité de mèche à mettre pour permettre une
cicatrisation progressive.
3. Pansement
Organisation du travail :
- L‘infirmière doit organiser et planifier le travail selon les types de lésions (plaies
aseptiques, plaies septiques ou infectées).
La chronologie dans son travail est capitale du plus propre au plus sale,
- Le choix du lieu de pansement dépend de l‘état du malade et du genre de pansement.
- Si le pansement doit se faire au lit du malade, il faut que cela se fasse après les
ménages, les autres soins d‘hygiène et ensuite il faut bien aérer la chambre.
- Recourir à une aide s‘il le faut
- La désinfection se fait de l‘intérieur vers l‘extérieur pour les plaies aseptiques et vice-
versa pour les plaies souillées.
c) Materiel :
- Sur la partie supérieure du chariot;
* matériel stérile et propre:
- tambour avec compresses
- Boîte à instruments (pinces Kocher, ciseaux, pinces à disséquer ouanatomique,
sonde, cannelée, stylet, bistouri)
- bocal avec antiseptique
- bocal pour pince intermédiaire
- Sur la partie inférieure du chariot
* matériel propre :
- Pour la protection du lit de malade
- pour la contention
- Et le nécessaire pour recueillir les déchets.
d) Technique:
- enlever les pansements sales
- Examiner la plaie (aspect, quantité des pus. Coloration des tissus, détecterles signes
d‘inflammation.)
- En cas de drainage, vérifier l‘aspect du liquide, l‘odeur et évaluer le volume.
- En présence d‘une plaie fistuleuse, il faut mesurer la profondeur avec le stylet.
- Après cette inspection, nettoyer aseptiquement la plaie (jamais passer les mains au-
dessus des boîtes ouvertes, verser le désinfectant à distance de la compresse ou du
tampon.
- Ensuite: fermeture du pansement après un bon nettoyage on peut mettre soit des
compresses sèches, soit des compresses humides puis terminer en mettant une
contention (sparadrap ou bandage).
e) Différents types de pansement.
* Avec agrafes :
En plus du matériel pour un pansement simple, il faut prévoir du matériel pour
enlèvement des agrafes :
- Pince de Michel ou pince à agrafes
- pince de Kocher
* Technique:
- Désinfecter la plaie
- Déposer une compresse à côté de la plaie pour recueillir les agrafes
- Soulever doucement l‘agrafe en la tenant fermement avec la pinceKocher
- Puis passer la pince de Michel sous la partie médiane
- Serrer fortement la pince de Michel pour permettre l‘étalement et le
décollement de l‘agrafe à la peau
- À la fin, désinfecter de nouveau et terminer le pansement.
En général l‘ablation des agrafes se fait entre le 6e et le 9e jour post— opératoire, mais
cela peut dépendre aussi de l‘endroit, des ordres du chirurgien et de l‘organisation de la maison.
* Avec fils :
Technique :
- Saisir l‘extrémité du fil avec la pince
- Glisser une pointe des ciseaux sous le fil puis le sectionner sous le nœud
à l‘endroit exact où il sort de la peau.
- Retirer le fil d‘un coup sec.
Le pansement humide agit sur la circulation locale en provoquant un afflux de sang.Il a une
action anti-inflammatoire, anti-infectieuse et sédative.
Indications :
- en cas de lymphangite
- pour résorber un hématome
- en cas d‘abcès
- pour activer ou accélérer la chute des tissus nécrosés.
* La mèche
Technique:
- Désinfection de la plaie puis ablation de la mèche sale
- Imbiber l‘extérieur de la mèche au sérum physiologique pour permettre de la
décoller de la peau puis tirer doucement
- Ensuite nettoyer l‘orifice de la cavité jusqu‘à l‘intérieur
- Explorer de trajet pour savoir la direction de la mèche
- Remettre une mèche plus courte que la première
- Ne pas trop l‘entasser dans la cavité pour bien drainer
- la laisser dépasser légèrement
- couvrir par un pansement absorbant
- Bien l‘entasser par tamponnement en cas d‘hémorragie.
* Le drain:
Il peut avoir la forme d‘un morceau de tubulure ou d‘une lame en caoutchouc.Technique:
- Nettoyer le pourtour de la plaie, puis du drain
- Mobiliser le drain en coupant le point de suture au niveau de la peau,
l‘humecter
- Décoller les bords de la plaie avec une pince
- faire quelques mouvements de rotation
- Raccourcir le drain et poser une épingle stérile pour éviter la
pénétration du drain à l‘intérieur
- Si le drain ne sera pas réutilisé, on coupe légèrement la partie au-dessus
de l‘épingle
- Protéger la peau autour du drain par une pommade isolante
antiseptique
- On termine le pansement soit en mettant un flacon ou une poche stérile pour
recueillir les secrétions soit en glissant des compresses en T sousl‘épingle de
part et d‘autre.
- Achever l‘opération par un pansement absorbant
Dans des cas particuliers, on peut faire une instillation goutte à goutte qu‘on
connecte au niveau du drain. L‘avantage du drain est que I‘on peutmesurer les
quantités des sécrétions.
Plaie compliquée :
- Plaie sphacélique ou avec débris nécrotiques : nettoyage au dakin, sérum salé
hypertonique...
- plaie suppurée:
*nettoyage au dakin puis
*application des sulfamides ou antibiotique suivant le résultat de
l‘antibiogramme.
- Plaie sécrétante: Application poudre absorbant, on augmente le nombre de compresses
ou on place du tuile gras sur la plaie qui empêche les sécrétions, de coller sur le
pansement.
- Plaie atone: application: peroxyde de zinc, iodoforme, sérum hypertonique.
- Plaie bourgeonnante: nitrate d‘argent, teinture d‘iode,.. corticoïde
- Plaie infectée de pyocyanique (pus bleu, vert) : acide borique ou polymyxine
- plaie avec pourtour irrité : oxyde de zinc, alcool iodé ou ammonium quaternaire
(folliculite), pâte à eau (eczéma suintant), goudron (eczéma sec)...
- plaie avec lymphangite: pansement humide et alcoolisé.
Technique de bandages
1. Definition :
Un bandage est un tissu appliqué à la surface du corps malade ou blessée,dans un but
thérapeutique ou chirurgical.
2. Buts:
a) Protection et occlusion: couvrir la partie blessée ou l‘organe malade comme
protection contre l‘influence de l‘extérieur : poussière, lumière, air, choc. Maintenir aseptique
une region.
c) Compression : pour limiter des œdèmes, réaliser une hémostase. Elle se réalise
généralement avec de bandes élastiques.
Matériel: