Histoire de la profession Infirmière

PLAN DU COURS

Objectifs du cours

INTRODUCTION

Chapitre I : Evolution de la profession Infirmière dans le monde

I. La préhistoire (4000 à 5000 ans avant JC)

II. Le christianisme (l’an 1 à 500 ans après JC)
III. Le moyen âge (500 à 1500 après JC)
IV. La renaissance (1453-1700 ans après JC)
V. Le 19e siècle (1800 à 1900 après JC)

Chapitre II : Evolution de la profession Infirmière au Cameroun

I. Les années 1920-1932

II. Les années 1932-1955
III. Les années 1955-1969
IV. L’année 1972
CONCLUSION

Objectif général

A la fin de ce cours l’IDE 1 doit être capable de comprendre, décrire l’évolution de

l’histoire de la profession Infirmière dans le monde et au Cameroun

Objectifs spécifiques

 Citer les différents moments forts de l’évolution de la profession infirmière dans le

monde.
 Résumer en quelques mots ces moments/parcours en donnant à chaque fois le but des
soins.
 Décrire les différentes phases de l’évolution de la profession infirmière au Cameroun
en faisant ressortir les différentes figures emblématiques l’ayant influencé.

INTRODUCTION

De métier à profession, la profession infirmière a connu de profondes mutations. Dans

son origine première, le terme infirmier se réfère à « l’enfer » le lieu d’en bas donnant une
connotation de mauvais, malsain avant d’être caractérisé de celui qui s’occupe des « exclus »
des « enfermés » puis des « infirmes » (Nadot 2002). De nos jours, les soins infirmiers sont
reconnus à juste titre comme une profession. Ils ont gagnés cette reconnaissance sociale au
terme d’une longue bataille marquée par les influences importantes de l’histoire. En effet,
cette profession est associée à une suite d’événements, de personnes, de professionnels, de
sociétés et des auteurs qui ont eu chacun à sa façon un impact sur le changement. La
compréhension de l’histoire de la profession permet aux infirmiers de connaitre les liens de
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leur pratique avec la pluralité de soignants et encourage une réflexion critique sur les
contributions entières des infirmières.

CHAPITRE I : EVOLUTION DE LA PROFESSION INFIRMIERE DANS LE

MONDE

1. La préhistoire (4000 à 5000 ans avant JC)

Cette période était caractérisée par, une santé primitive, les conditions de vie précaire et
l’homme trouvait du mal à se protéger des agressions de toutes sortes (endogène et exogène).
La maladie était considérée comme mystique, une punition, elle était non biologique car à
cette période il y avait inexistence des germes, du médecin et de l’infirmier et même d’une
quelconque formation. Pour se soigner, il fallait consulter le marabout ou le sorcier qui offrait
un sacrifice (le marabout n’a pas besoin de formation). But des soins : les soins avaient pour
but de conserver la vie

2. L’antiquité (5000 ans avant JC)

Cette période était caractérisée par l’apparition des hommes de GENIUS Socrate, Aristote,
Platon et Hippocrate père de médecine moderne, auteur du serment qui porte son nom. Il
incite à travers son sommaire un esprit d’entente entre les collègues, le respect de la vie du
malade, du secret professionnel et le sens de la responsabilité. A cette période, il y avait très
peu d’information sur les soins, selon Hippocrate, la maladie à une cause naturelle donc il faut
observer les signes cliniques pour se rendre compte que ce n’est pas mystique. Les soins
infirmiers apparaissent en 1860 un écart de 7 mil ans. But des soins : pratiquer une hygiène
physique et mentale pour se soigner.

3. Le christianisme (l’an 1 à 500 ans après JC)

Cette période marque l’ouverture des premiers hôpitaux communautaires et on rencontre

FABIOLA qui était considérée comme la première infirmière mais parce qu’elle n’est pas
formée, l’histoire ne la reconnait pas comme telle. Elle avait ouvert un hôpital à Rome où tous
les soins étaient donnés par charité chrétienne (chrétiens catholiques sœurs religieuses) ce qui
donnait à la profession une image de soumission et de subordination. La formation en soins
infirmiers était toujours inexistante, aucune base, tout était non scientifique pas d’explication
pour les actes posés. But des soins : aider le patient à se repentir car il était traité par les
religieux ce qui faisait ressortir la dimension spirituelle des soins infirmiers.

4. Le moyen âge (500 à 1500 après JC)

L’influence du christianisme continue à travers les soins de charité et ces soins

consistaient à transporter les blessés de guerre, aider les femmes enceintes, les vieillards, les
enfants abandonnés, et les handicapés vers les maisons-Dieux ou hôtels Dieux. Les personnes
prodiguant les soins étaient sélectionnées dans les communautés parmi celles inoccupées, et
volontaires. Les soins prodigués étaient sans base scientifique ni respect des règles d’hygiène.
But des soins : aider la personne soignée à se repentir et les soins étaient la distribution de la
nourriture, l’assistance des femmes enceintes.

5. La renaissance (1453-1700 ans après JC)

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 C’est la période de la révolution scientifique. Il y a eu beaucoup de découverte
(découverte de l’anatomie humaine, amélioration des techniques chirurgicales, réformes dans
les hôpitaux communautaires) mais toutes les maladies étaient toujours soignées par charité.
Cette période représente le début de la formation des IDE en 3 mois par l’église catholique et
cette formation était constituée de femme uniquement. But des soins : diminuer la souffrance
et la personne prodiguant les soins devait respecter les ordres médicaux parce qu’il était formé
juste pour lire et comprendre les ordonnances médicales.

6. Le 19e siècle (1800 à 1900 ans après JC)

Cette période est marquée par les progrès scientifiques très considérables en soins
infirmiers. La découverte de certains vaccins a permis la prévention de certaines maladies
infectieuses et le taux de mortalité dû à certaines maladies avait baissé. Il y a eu création de la
première école de formation en soins infirmiers en Lausanne Suisse. Cette période est aussi
marquée par l’apparition de Florence Nightingale née le 12 Mai 1820 ; ce jour représente la
journée internationale des infirmiers. Elle a été enseignée à la maison jusqu’à l’âge de 17 ans
par son père contre la loi de son pays et devint plus cultivée que les hommes de son époque.
En 1847 elle s’est faite former par la suite dans une école de soins infirmiers crée par le
pasteur Theodore Fleidner à Kaiserwerth en Allemagne et après elle a fait le tour des hôpitaux
pour collecter les informations sur les malades. En 1853, elle continue sa formation avec les
sœurs de charité et pendant cette période, le gouvernement britannique la sollicite pour aider
les soldats blessés lors de la guerre de Crimée qui opposait l’empire Russe à celui de Ottoman
coalition formé par la France, le royaume uni et le royaume de Sardaigne.

CHAPITRE II : EVOLUTION DE LA PROFESSION INFIRMIERE AU

CAMEROUN

La profession infirmière aura connu un parcours parsemé d’embuche tout au long de son
histoire. Le Cameroun n’est d’ailleurs pas exempt (épargné) tout au long de cette profonde
mutation qui, bien que se situant à un degré haut, nécessite tout de même qu’on pose un
regard sur l’histoire de cette noble profession. L’histoire de la profession infirmière qui
débute au Cameroun avec la colonisation s’articule autour des étapes suivantes :

1. Les années 1920-1932

Cette période est marquée par l’œuvre Eugène JAMOT afin de lutter contre la
trypanosomiase humaine africaine. Ce médecin entreprend la formation des infirmières
auxiliaires recrutées sur place. Le recrutement n’exigeait aucun niveau de culture. Seuls les
qualités de cœurs, le goût de l’initiative, l’enthousiasme, le dynamisme et la foi dans la
mission étaient pris en considération. Le 08 Juillet 1926, la mission permanente contre la
maladie du sommeil est officialisée. Le chef de cette mission, Dr Eugène JAMOT transforme
le camp de ségrégation pour le traitement des sommeilleux en Centre d’instruction médicale
d’Ayos. Les infirmières sont formées sans condition de diplôme dans ce centre. La couverture
sanitaire, du fait de la rareté de médecin est assurée par le personnel auxiliaire. Cette
formation qui dure 3 mois est axée sur le diagnostic et le traitement des maladies répandues
dans la région. La notion de soins infirmiers (nursing anglo-saxon) est inexistante et le centre
d’intérêt est la maladie.

2. Les années 1932-1955

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 L’école d’aide de santé est créé par Eugène JAMOT, la formation dure 3 ans à la fin de la
formation, les diplômés ne sont ni médecin ni infirmiers. La 1ere promotion sort le 29 mai
1935 et le major est BEBEY EYENDI Wilson. L’arrêté du 12 Décembre 1932 crée et
réglemente l’organisation et le fonctionnement de la santé au Cameroun et la sortie de la 1ere
promotion des infirmiers brevetés, a eu lieu le 8 juin 1934 avec pour major Charles ASSALE.

3. Les années 1955-1969

Suite au besoin sans cesse pressant d’un personnel infirmier plus qualifiés, le haut-
commissaire de la république française au Cameroun signe un arrêté le 18 Mai 1955. La
formation des infirmiers diplômés d’Etat commence, l’école est dirigée par un médecin. Le
programme français d’étude préparatoire au diplôme d’Etat est adopté et s’étale sur 2 ans. Les
connaissances basées sur la maladie constituent la base de la culture générale des infirmiers.
Ces connaissances théoriques sont complétées par la pratique et les élèves sont recrutés avec
le niveau du BEPC. La première promotion sort en 1957 et le major est MEJO Martin. Il a
fallu attendre après l’ascension du Cameroun à la souveraineté nationale, une dizaine
d’années pour que soit appliqué le programme d’enseignement camerounais sanctionné par un
diplôme d’Etat d’Infirmier camerounais. A côté du secteur public, deux écoles privées
infirmières sont créées par l’Eglise catholique de Yaoundé et les Eglises protestantes à
Douala. Ces écoles corrigent ainsi le déséquilibre né du fait que les diplômés d’Etat formés à
Ayos sont presque tous garçons à 100%. La 1ere promotion d’Emilie Saker sort en 1962 avec
pour major de promotion MOULOM NGO HIOL Damaris alias « dame de fer ». Cette
dernière est une grande figure de la profession infirmière au Cameroun. Elle marque d’une
pierre blanche l’école nationale des infirmiers et sages-femmes accoucheurs de Yaoundé
(ENISFAY), ou elle assure la Direction pendant près de 20 ans. Dès 1969, la nécessité
d’adapter la formation aux besoins réels/locaux du pays aboutit à la définition des conditions
précises de formation, de la délivrance du diplôme et de la spécification des attributs de
chaque membre de l’équipe soignante. C’est ainsi que par décret n°69/DF/71 du 26 Juillet
1969 sont créés : L’école fédérale des infirmiers et infirmières sages-femmes et accoucheurs
du Cameroun à Yaoundé. Il s’agit du transfert de l’école des infirmiers diplômés d’Etat
d’Ayos dans les locaux provisoires de l’Hôpital Jamot. L’école des infirmiers et accoucheurs
brevetés d’Ayos et de Garoua, Deux centres de formation d’adjoints de laboratoire (ayos et
Yaoundé), Un centre d’agents techniques de génie sanitaires de Yaoundé, Des centres
régionaux de formation d’aides-soignants

4. L’année 1972

Est créé le centre universitaire des sciences de la santé (C.U.S.S), le cycle des études
supérieures en soins infirmiers (C.E.S.S.I). Il accueille les Infirmiers diplômés d’Etat, d’une
ancienneté de 4 ans sur le terrain. Ils reçoivent pendant 2 ans une formation d’enseignement
universitaire des cadres supérieurs de la santé en soins infirmiers. Le décret n°73/796 du 20
Décembre 1973 portant réorganisation du CUSS stipule en son article 3 une préparation au
diplôme supérieur en soins infirmiers en 2 ans et la licence en sciences infirmières en trois
ans. C’est après le 20 mai 1972, date de l’avènement de la république unie du Cameroun que
commence l’uniformisation de la formation infirmière dans les deux zones (francophone et
anglophone).

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Prière de l’infirmier

- Seigneur Dieu, donne à mes yeux la lumière pour voir ceux ont besoin de soins
- A mon cœur, donne la compassion, la compréhension et le courage d’accomplir mon
travail ardu
- A ma pensée, donne la connaissance et la sagesse
- A mes mains, donne la tendresse et l’habilité
- A mes oreilles, donne la patience d’écouter
- A mes lèvres, donne les mots qui réconfortent et que toute ma vie j’apporte un peu de
joie dans la vie de ceux qui souffrent. Amen

Hymne des Infirmiers et infirmières du Cameroun

 1er couplet
- Infirmiers et infirmières
- Notre jour est arrivé
- Que l’humanité entière
- Voit notre étendard levé
- Sortons du silence plat
- De l’ombre et de l’anonymat
- Pour clamer la fierté d’être infirmier
 Refrain
- Infirmiers et infirmières levons-nous
- Unissons nos cœurs unissons nos esprits
- Et administrons les soins
- Avec joie avec amour
- Apportons la santé à l’humanité
 2e couplet
- Nous apportons la santé
- Aux hommes aux femmes et aux enfants
- Pour jouer pour travailler
- Il leur faut être bien portant
- Pour éloigner la douleur
- Nous leur mettons du baume au cœur
- Nous rendons à la famille sa bonne humeur
 Refrain
- Infirmiers et infirmières levons-nous
- Unissons nos cœurs unissons nos esprits
- Et administrons les soins
- Avec joie avec amour
- Apportons la santé à l’humanité
 3e couplet
- Si les infirmiers du monde
- Pouvaient se donner la main
- Echanger leurs expériences
- Enrichir leur rendement
- Ils feraient un front uni

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- Pour éloigner les maladies
- Et apporter le bien être au monde entier

CONCLUSION