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Ministère de sante
Institut supérieur des
وزارة الصحة
professions
infirmières et techniques de
santé Fès ( ISPITS ) المعهد العالي للمهن التمريضية
Mr SABOUR AHMED
Introduction :
L'art infirmier ou l'art de soigner a été décrit de différentes façons dans les cultures
populaires. les définitions et les pratiques ont beaucoup évolué au fil du temps. En effet ,toute
profession subit dans sa pratique des évolutions. La représentation de la profession auprès de la
population est importante. L‟évolution de la profession suit les grandes évolutions scientifiques et
économiques. Un rapprochement se fait entre la profession et la nature féminine.
Les sciences infirmières offrent une compréhension de ce qui se passe dans les soins à partir
des quatre concepts de base des soins infirmiers : personne, santé, soin et environnement. Cette
compréhension s‟inscrit dans le contexte économique, culturel, politique et social de l‟époque à
laquelle elle est réfléchie, contexte qui donne naissance à divers courants de pensées et différentes
orientations de la discipline infirmière. Comme pour La pratique infirmière qu‟a été toujours
influencée par les évènements de son époque. Le développement des théories en sciences
infirmières ont été touché par les résultats des recherches en psychologie, en éducation, dans les
sciences médicales, en sociologie, en anthropologie, l'étude de l'environnement et tous les autres
domaines qui partagent des liens communs avec la santé et la maladie. Les théories de soins
proposent des méthodologies de la pratique qui soutiennent nos choix et nos actions au quotidien.
La connaissance de différents conceptions permet de percevoir autrement notre rôle en tant que
professionnel de santé et d‟entendre d‟une autre façon ce que nous transmettent les patients ; il est
primordial de nommer ce que nous faisons, sinon comment pourrions-nous le contrôler, l‟enseigner,
l‟étudier ou le voir inclus dans les politiques nationales de santé. L‟enregistrement des soins
infirmiers n‟est réalisable que s‟il existe un système de codification ou un langage uniforme
permettant une description cohérente de la pratique infirmière. Le but de ce cours est de présenter
l'évolution récente de la pensée infirmière et de fournir des pistes pour l'intégration de cette pensée
dans les diverses activités de mobilisation de connaissances, en pratique, en recherche et en
formation
Il n‟existe pas de documents sur la profession infirmière avant le 17ème. Jusqu'à la fin du
19ème siècle soigner c‟est un art, une vocation pratiquée par les religieuses. Aujourd‟hui
l‟infirmière est une professionnelle, son métier est régie par des textes, des lois. La contribution
sociale des infirmières à la santé des populations se définit surtout par les connaissances qu'elles
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satisfaire les besoins fondamentaux des malades et de donner des soins. Au XVIème, Saint Vincent
de Paul , essaye de réformer les hôpitaux, au niveau de l‟accueil des malades, de l‟hygiène, des
repas et tente une ébauche de la formation professionnelle.
En 18èm Siècle des révolutions politiques et industrielles(1789), de la philosophie, des réformes
sociales.(Lavoisier). Les biens des hôpitaux sont nationalisés et le personnel hospitalier est
nationalisé.
Au Moyen- Äge les communautés religieuses sont vouées au soin des malades et ce n‟est qu‟au
16e siècle en Europe que l‟État intervient dans les soins. En 1860, la formation des infirmières se
structure et s‟organise grâce à Florence Nightingale
Léonie Chaptal (1873 - 1937),
- La première revue des infirmières 1923 « infirmière magazine » - Critique le monopole et
l‟hégémonie des médecin dans les soins, - Lance la première initiative de l‟autonomie de la
profession infirmière - « si le médecin doit connaitre la maladie, l‟infirmière doit connaitre la
personne dans son état de maladie »
Désiré Bourneville fonde les premières écoles françaises de formation des infirmières laïcs
en 1878, la notion « d‟exécutante du médecin »
« …à cette époque, le rôle de l’infirmière dicté par le médecin, se résumait à
l’exécution d’une série d’actes techniques » (Walter. 1992)
« La pratique infirmière est organisée autour des différentes tâches prescrites
par le médecin pour investiguer, traiter, surveiller la maladie » (Collière, 1982, p. 128),ainsi
« La notion d’Homme sain, de globalisation du soin et la reconnaissance du rôle d’éducation
auprès des malades étaient la source de l’épanouissement de la pensée infirmière »
Magnon,2006. « les seules connaissances centrées sur la maladie ne suffisent plus pour
assurer une prise en charge globale des personnes. (Kerouak, 2003)
Dans la culture anglophone, un des plus vieux sens du mot Anglais « nursing » retrouvé au
XIVe siècle siècle évoque également une femme employée à allaiter et à prendre soin des jeunes
enfants, « nurse » signifiant d'ailleurs nourrice .À Partir de la moitié du XIXe siècle sous l'influence
de Florence Nightingale, le terme nurse désigne, dans les Pays anglo-saxons, une infirmière. Le
terme nursing désignant les soins exercés par une nurse, c'est-à-dire : les soins infirmiers.
Au XVe siècle, se développe l'idée de s'occuper ou d'informer quelqu'un d'autre, mais pas
seulement des enfants. La philosophie des soins infirmiers modernes s'est développée dans ce
dernier sens, l'idée de nourrir faisant référence à la plus large notion d'assistance aux personnes et à
la promotion d'une qualité de vie.
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Au XVIIIe siècle apparait la notion de « gouverner les malades » avec le premier ouvrage
destiné à donner des instructions à toutes les personnes charitables qui donnent des soins à leurs
semblables : les mères, les filles, les sœurs,….
Avant lui, au cours du siècle précédent, Saint Vincent de Paul, Louise de Marillac
instruisirent des femmes pour donner des soins à domicile et porter assistance spirituelle aux
malades dans les Confréries de la Charité. En 1785, Colombier et Doublet publie un rapport
intitulé : Instruction sur la manière de gouverner les insensés et travailler à leur guérison dans les
asyles qui leur sont destinés.
En 1786, Joseph Carrère, médecin ordinaire du roi publie à son tour un manifeste en faveur
de l'instruction des gardes-malades, non plus pour gouverner mais pour servir les malades. Jean
Baptiste Pussin, gouverneur des fous et folles de Bicêtre, va concevoir l'idée d'une relation plus
humaine pour tous ces malheureux.
Fawcett a examiné en 1984 les écrits de plusieurs infirmières théoriciennes et a reconnu, tout
comme Flaskerud et Halloran (1980), Que les concepts personne, environnement, santé, et soin sont
présents dans ces écrits, très souvent de manière explicite et parfois de manière implicite
« La discipline infirmière s’intéresse au soin, dans ses diverses expressions, auprès des
personnes, des familles, des communautés et des populations qui, en interaction continue avec
leur environnement, vivent des expériences de santé. » (Pepin, et al., 2010, p. 15). En fait, dès
1859, les concepts personne, environnement, santé et de soin étaient présents dans les écrits de
Nightingale (1969), dont on reconnaît encore de nos jours les mérites (Johnson, 2000; Levasseur,
1999, 2000;Mitchell et Cody, 2002, Reed, 2000; Roy, 2000, 2001).Sa philosophie était certes basée
sur le dévouement mais surtout sur les connaissances et le savoir faire.
Jusqu‟au 20ème siècle les soins contribuent à maintenir et à entretenir la vie, l‟infirmière est
aidante, elle devient une auxiliaire médicale car les médecins ont besoin d‟aide face aux
découvertes du début du siècle. L‟infirmière doit apprendre à servir le médecin.
Dans le monde: Florence Nightingale (1820 - 1910) . Cette infirmière d‟origine italienne a
fondé la première école Infirmières en Angleterre. Sa philosophie était certes basée sur le
dévouement mais surtout sur les connaissances et le savoir faire. Elle avait réussi lors de la Guerre
de Crimée (1854) à convaincre les militaires et le Gouvernement britannique que la formation des
infirmières permettrait de réduire le taux de décès des soldats en réduisant les infections. On lui doit
ainsi les premières statistiques appuyant ses hypothèses. Pour ma part, je crois qu‟elle possédait en
plus un solide leadership pour convaincre les autorités gouvernementales!
L‟origine de la première conception des soins infirmiers semble donc être attribuée à F.
Nightingale. Il aura fallu attendre plus d‟un siècle avant que d‟autres infirmières se risquent à
définir leur pratique. C‟est donc à partir de 1950 que les premiers courants de pensée ont commencé
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à apparaître particulièrement aux Etats-Unis. Cette vague s‟est répandue un peu partout dans le
monde et pendant près de 20 ans une prolifération de conceptions de la discipline infirmière s‟est
produite. Voici quelques théoriciennes :
Hildegarde Peplau ( 1952 ) .. Martha Rogers ( 1961) ,,Virginia Henderson ( 1955)
Dorothy E.Johnson ( 1960) ; Dorothea Orem ( 1971) ; Callista Roy (1970) ; Nancy Roper (
1976) ; Marjory Gordon (1980)
L‟évolution des connaissances et des savoir-faire a permis de développer depuis la fin du
XIXe siècle de nouvelles techniques d‟exploration ou d‟actions infirmières en parallèle de l'histoire
de la médecine.
En France, vers 1871, émergent les premières structures d'enseignement réglementé pour les
soins infirmiers, sous l'impulsion du Docteur Désiré-Magloire Bourneville et d'une ordonnance du
28 octobre 1902 incitant les faculté de médecine à prendre en charge leur enseignement.
Le XXe siècle a vu le développement des études au sein de la profession infirmière qui ont
servi de base à la diffusion des connaissances. L'apprentissage des connaissances et l'enseignement
de la pratique, transmis traditionnellement oralement, se sont structurés sous forme de cours
dispensés par des médecins ou des infirmières générales formatrices.
C'est en 1922, en France, que les infirmières reçoivent pour la première fois un diplôme
d'État.
L'infirmière centre ses soins sur le malade, en simple exécutante, la science médicale est
réservée au médecin.
LES ANNÉES SOIXANTE : les infirmières prennent conscience de ce qu‟elles sont une
profession comme les autres , de retrouver le sens original de leur fonction et de se libérer de
l‟obéissance, de la soumission, et de la charité .
A partir des années 1970-1980: - Une relation de collaboration avec la médecine et les autres
disciplines de la santé et l‟évolution dans les textes de l'exercice professionnel avec la
reconnaissance officielle du rôle propre infirmier et du diagnostic infirmier comme témoin de ce
rôle.
Aujourd'hui : les infirmiers , exercent leur fonctions dans un univers complexe, constitué a
la fois du système de santé , le système professionnel et d‟une manière plus large de
l‟environnement social . Or, dominés par l‟ascendance des traitements avec lesquels ils sont
confondu, ou qu‟on leur substitue, les soins infirmiers se trouvent limité à l‟exécution des taches et
actes , et ignore les soins de nursing dont la place est omniprésente dans la pratique infirmière, car
ils sont l‟essence même de notre profession . Émergence des soins Infirmiers comme discipline à
part entière, pouvant enrichir d'une pratique et d'un savoir spécifiques les sciences de la santé.
Au Maroc ::
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- Ce n'est en effet qu'en 1941 que la première école de formation d'infirmière fut ouverte à
Casablanca. il s'agit de l'école d'état d'infirmière de Casablanca qui était réservée aux seules jeunes
françaises résidant au Maroc. Elle préparait au diplôme d'État Français. - L'ouverture d'une autre
école à Rabat devait suivre trois années plus tard, il s'agit de l'école d'infirmiers musulmans de
Rabat. Elle était réservée aux jeunes marocains titulaires de C.E.P.M elle assurait une formation de
deux années au bout desquelles le jeune marocain pouvait devenir infirmier stagiaire s'il a une
moyenne générale supérieure à 12/20 ou infirmier auxiliaire s'il a une moyenne située entre 10 et
12/20. - La même année 1944 fut ouverte une autre école à Casablanca, école d'auxiliaires médico-
sociales musulmanes qui recevait les jeunes filles marocaines du niveau C.M2 (avec deux années de
formation). Vu les problèmes sanitaires auxquels il fallait faire face, les autorités sanitaires du pays
ont été amenées envisager l'ouverture de nouvelles écoles de formation au début des années 50 à
Fès, Marrakech, l'école des A.S.D.E de Casa et deux écoles régionales d'infirmiers fonctionnaient.
- Parallèlement à la réadaptation de l'infrastructure sanitaire, les responsables entreprirent
une intensification de la formation du personnel infirmier de manière à rentabiliser à cours
terme les moyens existants.
- Ce personnel devait dispenser des soins en l'absence du médecin sans exiger les moyens
thérapeutiques ou de diagnostics coûteux, cette formation portera sur les aides sanitaires et les
infirmiers brevetés (arrêté ministériel du 23 Septembre 1957).
- La formation des A.S.D.E ne commença d'une manière effective pour les marocains qu'en
1960, et à partir de 1962, pour certains techniciens. - La formation au niveau de l'école de cadre a
débuté en 1963.
Cadre législatif au Maroc
La profession infirmière au Maroc est régie par : le Dahir n° 1-57-008 (21 chaabane 1379)
réglementant le port du titre et l’exercice de la profession d'infirmier (B.O. 26 fév. 1960).
Projet de loi n° 43-13 relative à l'exercice des professions infirmières 2016
Article Premier : «L'infirmier est toute personne qui dispense, en fonction du titre ou
diplôme qui l'y habilite des soins infirmiers à titre préventif, curatif ou palliatif. ».
Article 2 L'infirmier dispense également dans le cadre de son propre rôle, des soins visant à
assurer l'hygiène et le confort du malade. Il participe, en outre, aux actions de planification,
d'encadrement, de formation, de gestion et de recherche en soins infirmiers. ».
II. Définition des concepts :
2. Le concept définition
« Le concept n‟est ni un mot de sens courant, ni une idée, ni une notion, ni une
représentation. Le concept se démarque du sens commun, des idées, des notions et
représentations en ce qu‟il ne porte plus d‟affects d‟une part, et en ce que sa construction
scientifique (attributs) permet de dégager les éléments significatifs et transférables de
connaissances, faisant progresser les pratiques observées. » Geneviève Roberton et Chantal
Cateau, 2004
3. Infirmière :
Selon le Code de la santé publique, Article : L4311-1 : "Est considérée comme exerçant la
profession d'infirmière ou d'infirmier toute personne qui donne habituellement des soins infirmiers
sur prescription ou conseil médical, ou en application du rôle propre qui lui est dévolu. L'infirmière
ou l'infirmier participe à différentes actions, notamment en matière de prévention, d'éducation de la
santé et de formation ou d'encadrement..". en revanche ,selon (Pierrick HORDE), un infirmier est
un professionnel de la santé qui soigne les patients tout en s'assurant de leur confort, leur hygiène et
leur bien-être. De ce fait, un infirmier peut travailler au sein d'un hôpital, d'une clinique, d'une
structure médicalisée ou comme libéral. Pour devenir infirmier, il faut impérativement être diplômé
mais aussi avoir des qualités humaines, être constamment vigilant et surtout être passionné.
selon le CII : 1- L’infirmier(ère) est une personne qui a suivi un programme d‟étude
d‟enseignement de base, qui est habilitée par l‟autorité de réglementation à exercer dans son
pays la profession d‟infirmière.
2 - L‟enseignement infirmier de base est un programme d‟études officiellement reconnu qui
donne les connaissances étendues et solides nécessaires au comportement humain, à la vie et aux
soins infirmiers pour l‟exercice général des soins infirmiers, pour assumer un rôle de direction,
suivre un enseignement supérieur conduisant à une spécialisation ou la pratique de soins infirmiers
approfondis.
4. La profession infirmière :
la profession infirmière est une science autant qu‟un art.
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Une science parce que l‟infirmier doit appliquer ses connaissances professionnelles et
techniques;
un art parce qu‟il doit établir une relation thérapeutique fondée sur la vigilance et
l‟attendrissement.
la profession infirmière a subit dans sa pratique des évolutions. Avant, soigner c‟est un art,
une vocation pratiquée par les religieuses, mais aujourd‟hui, l‟infirmier est un professionnel,
son métier est régie par des textes et des lois.
l'activité de l'infirmière est définie et segmentée par la juxtaposition de deux rôles
dominants:
- Le rôle prescrit ou délégué, qui est induit par la prescription médicale.
- Le rôle propre ; à travers lequel l‟infirmier se voit reconnaître l'autonomie, la capacité de
jugement et l'initiative.
Selon l‟OMS, « la mission des soins infirmiers dans la société est d'aider les individus, les
familles et les groupes à déterminer et réaliser leur plein potentiel physique, mental et social et à y
parvenir dans le contexte de l'environnement dans lequel ils vivent et travaillent, tout cela en
respectant un code de déontologie très strict. Ceci exige que les infirmiers apprennent et assurent
des fonctions ayant trait au maintien et à la promotion de la santé aussi bien qu'à la prévention de la
maladie. Par ailleurs ,les soins infirmiers englobent également la planification et la mise en œuvre
des soins curatifs et de réadaptation, et concernent les aspects physiques, mentaux et sociaux de la
vie en ce qu'ils affectent la santé, la maladie, le handicap et la mort. Les infirmiers permettent la
participation active de l'individu, de sa famille et de ses amis, du groupe social et de la
communauté, de façon appropriée dans tous les aspects des soins de santé, et encouragent ainsi
l'indépendance et l'autodétermination. Les infirmiers travaillent aussi comme partenaire des
membres des autres professions impliquées dans la prestation des services de santé. »
Un infirmier est un professionnel de la santé qui soigne les patients tout en s'assurant de leur
confort, leur hygiène et leur bien-être. Un infirmier peut travailler au sein d'un hôpital, d'une
clinique, d'une structure médicalisée ou comme libéral. Pour devenir infirmier, il faut
impérativement être diplômé mais aussi avoir des qualités humaines, être constamment vigilant et
surtout être passionné (Pierrick HORDE).
5. Soins
Selon le Conseil international des infirmières, « On entend par soins infirmiers les soins
prodigués, de manière autonome ou en collaboration, aux individus de tous âges, aux familles, aux
groupes et aux communautés – malades ou bien-portants – quel que soit le cadre. Les soins
infirmiers englobent la promotion de la santé, la prévention de la maladie, ainsi que les soins
dispensés aux personnes malades, handicapées et mourantes. Parmi les rôles essentiels relevant du
personnel infirmier citons encore la défense, la promotion d'un environnement sain, la recherche, la
participation à l'élaboration de la politique de santé et à la gestion des systèmes de santé et des
patients, ainsi que l'éducation. »
Les soins infirmiers sont définis au sens large comme « une attention, une application envers
quelqu‟un ou quelque chose ». Le mot soin prend alors le sens de « moyens par lesquels on
s‟efforce de rendre la santé à un malade ». nonobstant, les soins infirmières comportent l‟analyse,
l‟organisation et la réalisation des soins infirmiers et leur évaluation, la contribution au recueil de
données cliniques et, épidémiologiques et la participation à, des actions de prévention, de dépistage,
de formation et d‟éducation à la santé. Les soins infirmiers, comportent donc des fonctions de
nature à la fois indépendante, dépendante et interdépendante. » livre blanc inf 2004.
7. Théorie :
Une théorie est un ensemble de lois, de règles, d'opinions, d'idées, de concepts sur un sujet
particulier. Ainsi c‟ensemble d‟énoncés et de propositions organisés de façon cohérente et
systématique qui tente de décrire, d‟expliquer ou de prédire un phénomène. Les théories infirmières
tendent à explorer, décrire et expliquer des phénomènes d‟intérêt pour la discipline.
8. Théorie de soin :
Toutes les théories de soins sont basées sur les sciences humaines. Elles ont pour finalité de
constituer un cadre de référence théorique permettant de développer la connaissance, la réflexion et
d'orienter l'action professionnelle.
9. Conception :
Opération par laquelle l‟esprit forme une idée, un concept s‟appliquant à un domaine, les
conceptions infirmières précisent ainsi les liens qui existent entre les concepts de « personne »,
d‟ « environnement », de « santé » et de « soin ». Elles présentent des façons d‟exprimer le service
spécifique que les infirmières offrent à la société.
10. Modèle :
Ce qui sert comme base à l‟imitation. Qui possède les qualités idéales. Ainsi le modèle est :
Représentation théorique, « Théorie » ; une schématisation du réel ; permet de réfléchir et donner
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A. Définition
Le concept de santé est basé, alors, sur la « non maladie », mais aussi sur la volonté de bien
utiliser chaque capacité que nous possédons pour bien vivre. L‟éducation est centrale et met en
relation ou interrelation la personne et son environnement. Les conditions de la santé sont à
l‟époque : l‟air frais, la lumière, la chaleur, la propreté, l‟eau potable, le calme, la diète… des
conditions qui sont sans cesse à explorer ou étudier puisqu‟aujourd‟hui encore, elles évoluent avec
notre environnement. Cette conception de la santé s‟est développée sur l‟observation de terrain,
mais aussi les premières études statistiques réalisées par Florence Nightingale. Elle oriente les
pratiques infirmières sur des actions hygiénistes.
A traité les 4 concepts centraux de la pensée infirmière: la personne, l‟environnement, la
santé et le soin.
La personne: Est considérée selon ses composantes physiques, intellectuelles,
émotionnelles et spirituelles, et selon sa capacité et sa responsabilité pour changer la situation dans
laquelle elle se trouve.
L’environnement: « Lois de la santé ou du soin infirmier » (Nightingale cité par Kérouac,
2003); Qui permet à la personne malade de concentrer son énergie sur la guérison, et à la personne
saine de conserver sa santé (conditions d‟hygiène, air, calme…); il est valables aussi bien pour le
recouvrement de la santé que pour la prévention de la maladie.
La santé: N‟est pas seulement l‟opposé de la maladie, mais Signifie également «la volonté
de bien utiliser chaque capacité que nous avons». Nightingale cité par Kérouac, 2003
Le soin: Un art et une science qui requiert une éducation formelle et rigoureuse axée sur une
formation pratique dans le milieu clinique et communautaire. Seules les personnes qui ont reçu une
formation infirmière doivent gérer le soin.
La deuxième Orientation centrée sur la maladie (1900-1950)/cette orientation naît vers
la fin du XIXème siècle, époque où le facteur causal oriente le traitement et les autres facteurs
personnels ou environnementaux sont ignorés. En revanche, se développe la médecine. en même
temps que l‟hygiène se maîtrise, que l‟on cherche à éradiquer les maladies transmissibles, une
vision de la santé se construit sur l‟orientation majeure de guérison, à partir de la correction des
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Êtres humains Un tout formé de la somme de Êtres humains • Être unique et singulier
ses parties; chaque partie est • Être bio-psycho-social et • Perception unique et
reconnaissable et spirituel en interaction subjective de sa vie
indépendante. avec son environnement • Pouvoir d’agir
Séparer la dimension • Personne active et • Famille, groupe,
biologique de la dimension responsable communauté
psychologique;
Soins infirmiers Axer les interventions • Centrés sur la personne • Centrés sur la vie
infirmières sur les problèmes à • Soutien des capacités à
• Maintien de la santé
résoudre, les déficits à combler faire face selon la
dans toutes ses
ou les incapacités à suppléer. perspective de chaque
dimensions
personne
• Engagement conscient et
transformateur
Les conceptions de cette école ont tenté de décrire les besoins de la personne et les activités
spécifiques de l‟infirmière en regard de ces besoins.
selon ces conceptions, le soin est centré sur l‟indépendance de la personne relativement à la
satisfaction de ses besoins fondamentaux(Henderson, 1964) ou sa capacité d‟exercer des
auto soins
(OREM,1991,1995).
N.B: les théoriciennes de cette école n‟ont pas intégré les besoins relié à la réalisation de soi
dans la description du domaine des soins infirmiers( Meleis, 1991).
Appartient à l‟école des besoins qui a tenté de décrire, les besoins de la personne et les
activités spécifiques de l‟infirmière en regard de ces besoins. Cette école a marqué le point de
départ d‟un centre d‟intérêt spécifique à la discipline infirmière, soit une orientation vers la
personne. Influencée par: Stackpole (physiologiste), Thorndike ( psychologue), Maslow (hiérarchie
des besoins), Bertha Harmer (Henderson,1955:vision de la discipline infirmière) et Ida Orlando
(relation infirmière – client).
A. Conception de Virginia Henderson
Virginia Henderson est née en 1897 à Kansas City et s‟est éteinte en 1996. Biographie de
Virginia Henderson
Née le 30 novembre 1897 dans le comté de Bedford en Virginie;
1917: elle a envisagé de devenir infirmière, marquée par la première guerre mondiale;
1918-1921: elle a accompli ses 3 années d‟études d‟infirmières à l‟école d‟infirmières de
l‟armée;
1922-1923: elle a exercé en service de santé publique qui lui fait faire ses premières
expériences dans ce secteur de soins;
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Issue d‟une vieille famille américaine de l‟Etat de Virginie elle est la sixième d‟une fratrie
de neuf enfants. C‟était une famille très unie et qui avait à cœur le bien être des uns et des
autres. Les enfants ont grandi dans une ambiance studieuse où régnait la..
1959: elle est devenue directrice du projet de la constitution d‟un nursing index;
1963: apparition du premier volume du nursing studies index pour devenir en 1966;
1966: elle a écrit la nature des soins infirmiers pour développer sa conception des soins;
Sources d‟influence et contexte du développement de la conception (suite)Elle s‟est inspirée
de Ida Orlando: conception de la relation infirmière/maladevalider auprès de lui son
interprétation de la nature de l‟aide et comment elle peut évaluer l‟efficacité de son action en
vérifiant que l‟aide a bien été apportée.
Epoque et orientation de la conception : 1955 -1958 (Kérouac et all, 2003);
Orientation: Accent mis sur les aspectes physiques et médicaux des soins infirmiers, La
conception des soins est fonctionnaliste et l‟orientation dominante est la maladie, avec peu de
considération pour le malade en tant que personne; paradigme de l’intégration marqué par
l’orientation sur la personne
Selon V. Henderson: Un besoin est une nécessité plutôt qu‟un manque.
Les 14 besoins fondamentaux communs à toute personne
Respirer normalement ; Boire et manger adéquatement ;Eliminer ; Se mouvoir et pouvoir
être dans une position convenable ; Dormir et se reposer ; Se vêtir selon la une température normale
saison ; Maintenir Être propre et bien mis ; Éviter les dangers de l‟environnement ; Communiquer
avec ses semblables ; Pratiquer sa religion selon ses croyances ; S‟occuper de façon à se sentir
utile ; Participer à des activités recréatrices ; Apprendre ; Découvrir et satisfaire sa curiosité.
Pyramide de Maslow
Les besoins de survie, de sécurité, de relations d‟amour et de considération passent tous par
une dépendance envers les autres personnes. Lorsqu‟ils sont satisfaits, le sujet peut se consacrer à la
dernière catégorie de ses besoins : réaliser son potentiel. Devenu autonome, il se détermine en
fonction de motifs intérieurs, c‟est-à-dire des lois de sa propre nature : talents, ressources latentes,
vocation
Concepts du méta paradigme selon Henderson :
La personne: Un tout complexe ayant 14 besoins fondamentaux: le besoin est une
nécessité plus qu‟un manque, ayant des dimensions d‟ordre biophysiologique et d‟ordre psycho
socioculturel il est commun à toute personne malade ou en santé. Toute personne tend vers
l‟indépendance relativement à la satisfaction de ses besoins fondamentaux et désire l‟atteindre.
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L’environnement: Virginia Henderson n‟a pas présenté une définition formelle mais
l‟analyse de ses écrits permet de déduire que l‟environnement est le milieu qui agit de façon
positive ou négative sur la personne.
La santé: est la capacité que possède une personne de fonctionner de manière indépendante
en regard de ses 14 besoins fondamentaux. C‟est la satisfaction des besoins fondamentaux dans
toute leur complexité qui maintient le caractère entier d‟une personne
Le soin: Aide apportée aux personnes malades ou en santé dans l‟exécution des activités
liées à la satisfaction de leurs besoins fondamentaux ; l‟accomplissement de ces activités sans aide
exigent la force, la volonté et les connaissances.
Les interventions infirmières visent donc de remplacer, compléter, substituer, ajouter,
renforcer et augmenter la force, la volonté ou la connaissance de la personne pour la satisfaction à
court terme et l‟indépendance à long terme.
Eléments clés de la conception de V.Henderson
Entièreté: ( caractère entier de la personne) Satisfaction des besoins dans leur complexité.
indépendance relativement à la satisfaction des besoins :
Capacité que possède une personne de fonctionner sans aide en regard de ses 14 besoins
fondamentaux; et besoins spécifiques:
Besoins non satisfaits reconnus par l‟infirmière et pour lesquels une source de difficulté
est identifiée.
Son model conceptuel met en évidence trois notions importantes: la notion de besoin
fondamental ; La notion de dépendance/d'indépendance ; La notion de source de difficulté.
a) La notion de besoins : La notion de besoins est une « nécessité vitale que la personne doit
satisfaire afin de conserver son équilibre physique ou biologique, psychologique, sociale ou
spirituelle
b) La notion de dépendance/indépendance : La dépendance est l'incapacité du sujet d'adopter
des comportements ou d'accomplir par lui-même. » « L'indépendance est l'atteinte d'un niveau
acceptable de satisfaction de ses besoins ce qui demande la Planification des soins : Ces deux
dernières définitions ne s'appliquent qu'à l'homme adulte. En effet, le nourrisson dépend de sa
mère pour ce qui le concerne, par exemple, ses soins de maintenance, sans être pour autant
dépendant au sens de la définition précédente.
c) Le concept de sources de difficulté : La source de difficulté est ce qui contribue à la
perturbation d'un besoin. On peut parfois parler de cause, d'incapacité, de perte de motivation. Il
faut identifier la nature de cette difficulté qui peut-être: - Physiologique ; - psychologique; -
socioculturelle et spirituelle - lié à l'environnement/aux connaissances (milieu, conditions
économiques) Un besoin perturbé peut devenir une source de difficulté.
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B. La conception d’OREM
Mme Dorothea Orem est une théoricienne en soins infirmiers très reconnue en Amérique. Née en
1914 à Baltimore en Maryland (USA). 1949 à 1957: infirmière consultante avec la direction et le
personnel professionnel de la division, les infirmières des hôpitaux de l‟Indiana et les infirmières
de la division de la santé publique. 1956/: rapport d‟étude portant sur les fonctions administratives
en soins infirmiers dans un hôpital de l‟Indiana où elle a annexé un chapitre « The Art of Nursing
». 1958 à 1959: consultante de l‟office de l‟éducation (amélioration de la formation des
infirmières)
Ses recherches ont débuté en 1959 et elle a publié pour la première fois sa théorie du déficit
d'auto-soin en 1971. Cette théorie est aujourd'hui largement utilisée par plusieurs infirmières et ses
livres sont publiés en plusieurs langues.
Sources d’influence :(( OREM spécifie qu’aucun auteur en particulier n’a influencé ses
travaux ) -TAYLOR & ALLIGOD , 2002 –)
Elle mentionne toutefois que ses interactions avec plusieurs infirmières théoriciennes ont nourri sa
pensée et ont été des sources d‟inspiration.
Orientation: marquée par l‟émergence des programmes sociaux et le développement des moyens
de communication. Ce paradigme a inspiré l‟orientation vers la personne.OREM spécifie qu‟aucun
auteur en particulier n‟a influencé ses travaux). Elle mentionne toutefois que ses interactions avec
plusieurs infirmières théoriciennes ont nourri sa pensée et ont été des sources d‟inspiration.
La conception d’OREM s‟inscrit dans l‟école des besoins ,cette dernière a tenté de décrire les
besoins de la personne et les activités spécifiques de l‟infirmier(e) en regard de ses besoins.
La personne : Un tout unique biologique, symbolique et sociale ayant des capacités, des
aptitudes et le pouvoir de s‟engager dans des auto soins et de les accomplir.
L’environnement : Ensemble des facteurs externes qui influencent la décision de la
personne. Il s‟agit également d‟une partie intégrante de la personne.
La santé : Etat d‟intégrité des parties du système biologique, symbolique et social.
Le soin : Un service spécialisé centré sur la personne ayant des incapacités d‟exercer l’auto
soin. Il contribue au maintien, au recouvrement de la santé et à la prévention des maladies. Aide de
la personne pour surmonter ses limites, dans l‟exercice de ses auto soins. Comble les déficits
d‟autocontrôles par, l‟écart existant ,entre les exigences d‟auto soins et les activités réalisées par la
personne.
Eléments clés de la conception :
24
L’auto soin est une action acquise basée sur la décision, la volonté et la délibération, apprise
par une personne dans son contexte socioculturel. Agent d‟auto soins,la personne entreprend des
auto soins basés sur une décision, de manière volontaire, délibérée, dans le but de maintenir sa santé
et son bien être ou ceux des personnes dont elle a la responsabilité. Il existe trois types, le premier
est universel commun à tous les êtres humains pendant toutes les étapes du cycle de la vie, le
deuxième lié aux déviations de la santé pour les personnes malades ou blessées, qui souffrent d‟une
pathologie ou de ses symptômes, en incluant toute forme d‟handicap, le troisième est associé au
processus de croissance et de développement humain. Il varie selon : l‟âge, l‟expérience de vie, les
caractéristiques socioculturelles, les ressources et les conditions de santé.
Élément clés de la conception de OREM ( suite)
Déficit d‟auto soins : Ecart existant entre les exigences d‟auto soins et les activités
réalisées par la personne
Système de soins infirmiers (interventions)
-Système totalement ou partiellement compensatoire
-Système d‟activités d‟éducation ou de développement
Le soin est une assistance donné par l'infirmier(e) lorsque l'individu est incapable
partiellement ou totalement d'accomplir ses auto-soins.
Conclusion : Pour les théoriciens de cette école, le soin est centré sur l‟indépendance de la
personne relativement à la satisfaction de ses besoins fondamentaux (Henderson) ou sur sa capacité
d‟exercer ses auto soins (Orem). L‟infirmière remplace la personne qui, pour un temps, ne peut
accomplir elle-même certaines activités liées à sa santé, et l‟aide à retrouver rapidement son
indépendance en satisfaisant ses besoins ou en l‟aidant à exercer ses auto soins. La conception de
l‟école des besoins, tout en accordant une place importante a la maladie et aux problèmes de santé,
marque un point de départ d‟ un centre d‟ intérêt spécifique à la discipline infirmière est celui d‟une
orientation vers la personne
2. L’école de l’interaction :
L‟école de l‟interaction est classée dans le courant de pensée de l‟intégration. les théoriciennes ont
centré leur intérêt sur le processus d‟interaction entre l‟infirmière et le client.
L’environnement: Ne l‟a pas clairement défini. Cependant, elle encourage les infirmières à
tenir compte de la culture et des mœurs lorsque le client change d‟environnement (exemple: en cas
d‟hospitalisation).
La santé: C‟est la représentation du mouvement continu de la personnalité en lien avec
d‟autres processus humains vers une vie personnelle et communautaire créative, constructive et
productive.
La maladie: Est considérée comme une expérience qui peut permettre la croissance.
Le soin: Processus interpersonnel thérapeutique entre une personne malade ou une personne
ayant un besoin d‟aide et une infirmière formée de façon à reconnaître ce besoin d‟aide et ayant les
compétences requises pour y répondre (art infirmier)
Quatre phases séquentielles composent la relation interpersonnelle thérapeutique :
l’Orientation qui sert à clarifier la situation et à utiliser de façon productive l‟énergie accumulée en
raison de l‟anxiété, la phase de détermination est celle où la personne se situe en fonction de son
besoin d‟aide, elle adopte avec l‟infirmière une relation d‟interdépendance, de dépendance ou
d‟indépendance, la phase d’exploitation où il faut tirer profit le maximum possible de la relation
établie entre infirmière et client, la dernière phase est la phase de résolution qui comprend la
planification de l‟utilisation des ressources de la communauté.
la vision d'Hildegard Peplau est axée sur l'interdépendance des personnes ; les soins
infirmiers lui apparaissent comme : une relation interpersonnelle thérapeutique orientée vers un but
commun (favoriser le développement de la personnalité), dans laquelle l'infirmière doit d'abord
comprendre son propre comportement et ensuite utiliser un processus en 4 phases: orientation,
identification, exploitation et résolution ;
* Besoin d’aide : - Lorsqu‟un patient s‟adresse à une équipe de soins, sa démarche exprime un
« besoin ressenti » et constitue la recherche d‟une aide professionnelle.
A retenir:
Processus interpersonnel thérapeutique ;
Anxiété/énergie positive ;
Phases de relation: orientation, détermination, exploitation et résolution.
B. la conception humaniste de « nursing » de Josephine G. Paterson et Loretta T. Zderad
Ou conception humaniste du nursing est issue de l‟intérêt des auteurs à proposer une
méthode de conceptualisation de leurs expériences de nursing alors nommée nursolgy .
Cette conception traduit l‟influence de penseurs tels que Laing,Husserl,Dewey,et Buber
(Bourse et Laffrey dans Fitzpatrick et Whall,1989). Paterson et Zderad (1976,1988) postulent que
l‟expérience de l‟infirmier et celle de la personne soignée sont au cœur des soins infirmiers.
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Cette façon de voir comprend les multiples dimensions liées à la dynamique de l‟être, du
devenir et du fait de s‟engager dans le changement Peterson et Zderad (1976, 1988) postulent que
l‟expérience de l‟infirmière et celle de la personne soignée sont au cœur des soins infirmiers. La
rencontre humaine, en tant qu‟expérience des soins infirmiers, est donc l‟essence de la discipline, ce
qui permet aux participant de construire sur leur affirmation d‟être et de devenir.
Concepts du métaparadigme selon Paterson et Zderad
La personne : C‟est un être incarné, riche de son histoire et de ses expériences. La personne
est unique, indépendante, responsable de son devenir.
L’environnement : Est le lieu où la situation de soin prend place. - comprend aussi les
autres personnes qui font partie de l‟histoire de la personne ou de la relation de soin. Cette
situation comprend des dimensions objectives, subjectives et transactionnelles.
La santé : Est un potentiel en devenir, mieux-être et de plus-être, soutenue par l‟interaction
des participants dans un contexte de partage des connaissances.
Le soin : Est un renforcement de bien-être et de plus-être par un processus d‟échange de
subjectivité qui vise le déploiement du potentiel des participants. Il a trois dimensions : Nourrir
/assister, Être nourri/être assisté et la relation entre eux. Le soin c‟est : « être avec », « faire avec »
et « devenir avec ».
Éléments-clés de la conception de Paterson Zderad est :
la Relation intersubjective ; processus d‟échanges des subjectivités , ainsi le bien-être et
plus-être et le potentiel en devenir.
Conclusion : Selon l‟école de l‟interaction, le soin est un processus interactif entre une
personne ayant besoin d‟aide et une autre capable de lui offrir cette aide. Afin d‟être en mesure
d‟aider, l‟infirmière doit clarifier ses propres valeurs, s‟impliquer de façon thérapeutique et
s‟engager dans le soin. Le soin est donc une action humanitaire et non mécanique. La maladie
est considérée comme une expérience humaine qui peut permettre la croissance si la personne
en comprend la signification.
L’école des effets souhaités :
L‟école des effets souhaités perçoit la personne, la famille ou la communauté comme étant
un système en quête d‟adaptation ou d‟équilibre. Elles considèrent que le but des soins infirmiers
consiste à rétablir un équilibre, une stabilité, une homéostasie ou à préserver l'énergie. Les
théoriciennes de l‟école se sont inspirées des théories de l'adaptation et du développement ainsi
que de la théorie générale des systèmes. Cette école veut répondre à la question " Pourquoi les
infirmières font-elles ce qu'elles font ? ". sans ignorer le " quoi " et le " comment
• en lien avec la personne, un ensemble des stimuli internes et externes.
28
résiduel : détermine l‟ importance de la réaction à une situation car lié aux croyances,
attitudes et traits de caractère.
Comportements recherchés
Niveau Individu : Actions ou réactions à des circonstances spécifiques ;
Niveau Infirmière : Réponses aux changements dans l‟environnement ( interne ou externe )
nécessitant des réactions d‟adaptation. Peuvent être observés, mesurés ou rapportés.
2 types :
Comportements adaptés : favorisent l‟atteinte des buts humains ( survie, croissance,
reproduction..)
Ex : un patient ayant un bilan hydrique négatif qui absorbe du liquide.
Comportements non adaptés : s‟il refuse de boire.
La conception de Callista Roy (8) : c‟ une science et une pratique pour promouvoir l‟adaptation
, Le maintien de la relation personne-environnement , évaluer les comportements de la personne,
à repérer et modifier les facteurs influençant son adaptation dans les quatre modes
(physiologique, concept de soi, fonction de rôle, relations interpersonnelles), afin de contribuer à
sa La protection et l'amélioration ou au maintien de sa santé, de son bien-être et de sa qualité de
vie ou de lui permettre de mourir avec dignité
École de la promotion de la santé
Orientée vers le « bien-être » ou « wellness »; S‟est inspirée aussi des travaux de Dunn et
ceux de Chinn: « wellness : qualité de vie (style de vie, alimentation…»
Auto soin de Clark est différent de celui conçu par Orem: engagement sollicité de la part du
client relativement à son propre bien être. En outre , le concept du bien-être (Wellness)
s‟apparente à celui de la qualité de vie et est défini comme un processus permettant d‟évoluer vers
une conscience de soi et de l‟environnement
Carolyn Chambers Clark présente une conception orientée vers le bien-être (Wellness) en
tant que but des soins infirmiers dans la promotion de la santé.
En effet, grâce à une pondération judicieuse entre des éléments composant le style de vie,
tels l‟alimentation, la forme physique, les relations interpersonnelles, la gestion des sources de
stress, la sensibilisation au confort dans l‟environnement et l‟établissement d‟un système de
croyances en lien avec l‟application d‟auto soin. Ainsi, les efforts de collaboration entre la personne
et l‟infirmière produisent le flux d‟énergie qui engage le mouvement vers le bien-être (Wellness).
Le client et l‟infirmière sont tous deux engagés dans ce mouvement.
Le style de vie et l‟atteinte d‟une bonne qualité de vie sont des éléments qui, selon l‟auteur,
illustrent la pertinence sociale de sa conception. Ainsi, la personne est capable d‟apprécier ses
besoins, de se fixer des buts, d‟entreprendre des actions en ce sens, d‟évaluer ses progrès, de
s‟engager dans un processus de bien-être (wellness) et d‟en montrer des caractéristiques même dans
la maladie, l‟incapacité ou la préparation à la mort. De plus, la personne est capable de générer des
processus d‟apaisement ou de guérison et d‟atteindre de plus hauts niveaux de bien-être. (wellness).
Concepts du métaparadigme selon Chambers Clark
La personne : Inclut la notion d‟individu, de famille, de groupe ou de communauté; Elle est
experte de son propre bien-être (physique et moral); elle est à la fois de nature
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multidimensionnelle et holiste; c‟est un système d‟énergie complet ayant une façon de vivre qui
lui est unique.
L’environnement : Est un milieu en perpétuel changement; il est externe et contigu à la
personne, en interaction mutuelle avec la personne.
La santé : Est associée au bien-être (wellness) = la pleine réalisation du potentiel de la
personne en tout état (malade, mourante, handicap…) ;
« wellness »: état relatif qui est poursuivi tout au long de la vie, susceptible d‟être modifié
par divers éléments (âge, facteurs génétiques).
Soin : consiste à aider une personne à: Auto-évaluer sa situation, fixer ses buts et choisir les
actions à entreprendre en différenciant entre le pseudo-soi et le soi authentique.
C‟est l‟adoption de comportements en accord avec ses valeurs, ses sentiments et ses
croyances (La centration).
L‟intervention infirmière vise le rehaussement du flux d‟énergie entre l‟esprit, le corps et
l‟âme: L‟infirmière qui joue le rôle de modèle et de personne qui facilite les choses et le client qui
réalise lui-même le processus qui l‟amène vers le bien-être en utilisant des approches moins
traditionnelles d‟auto soin.
A retenir: Wellness nursing; Système d‟énergie; Autosoin ; Centration
Qualités de vie et bien-être : Concepts apparentés définis comme un processus permettant
d‟évoluer vers une conscience de soi et de l‟environnement grâce à une pondération judicieuse entre
des éléments composant le style de vie, tels l‟alimentation, la forme physique, les relations
interpersonnelles, la gestion des sources de stress, la sensibilisation au confort dans l‟environnement
et l‟établissement d‟un système de croyances en lien avec l‟application
d‟auto soins.
Auto soins : Approches de bien-être non traditionnelles tels le yoga, le taï chi; ou la
méditation; autres.
- Valeurs : Système vers lequel les comportements de santé à adopter doivent être orientés
pour qu‟il y ait centration et circulation d‟énergie.
Exemple de l‟école de promotion de santé Clarke, Chambers :
Les relations sociales ont un impact important - pas seulement sur la santé et le bien-être, mais
aussi sur la mortalité. stratégies de promotion et de prévention en matière de santé mentale chez
les jeunes. ... Il faut passer d'un modèle de déficit à l'égard de la maladie à un potentiel
de santé chez les jeunes. La fondation d'une bonne santé mentale s'établit au cours de l'enfance
( ecoute, satisfaction, instruction …). D‟ou l‟IEC est indispensable. En tant que infirmier, je peux
enseigner à la personne dès l‟âge de l‟enfance comment manipuler les facteurs de l‟environnement
dans sa composante physique (higiéne, l‟alimentation, acticivité, mode de vie…. de manière à
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améliorer ses conditions de vie, je ne peux pas agir sur les autres composantes permettant l‟atteinte
du bien-être telles que les facteurs socio-économiques et culturels.
Conclusion : la conception de cette école vise la qualités de vie et bien-être, concepts apparentés
définis comme un processus permettant d‟évoluer vers une conscience de soi et de l‟environnement
grâce à une pondération judicieuse entre des éléments composant le style de vie, tels l‟alimentation,
la forme physique, les relations interpersonnelles, la gestion des sources de stress, la sensibilisation
au confort dans l‟environnement et l‟établissement d‟un système de croyances en lien avec
l‟application d‟auto soins.
L’école des « PATTERNS »
Martha E. Rogers était une théoricienne en soins infirmiers. Elle est née le 12
mai1914 à Dallas, États-Unis d'Amérique et décédée le 13 mars 1994 à l'âge de 79 ans. Elle est
Diplômée infirmière en1936 Elle y enseigna l'art des soins infirmiers jusqu'en 1979 et est à l'origine
du modèle de l'être humain unitaire.
La théorie Martha Rogers : En 1970, a défini une nouvelle conception de soins et de la
discipline infirmière, très novatrice et elle y conçoit l'être humain comme un système d'énergie qui
évolue à l'intérieur d'autres systèmes et qui se caractérise par des " patterns " (modes de
comportement habituel) différents de ceux des autres personnes. Cet être humain est dit « unitaire »
parce qu'il ne peut être considéré isolément, sans son appartenance à l'environnement.
De plus la santé et la maladie sont étroitement liées.la maladie en fait entièrement partie, car
elle permet à l‟individu de grandir, en induisant un changement dans ses habitudes de vie. Et la
santé se définit comme une valeur qui varie selon les personnes et les cultures.
Source d’influence de la conception de Martha Rogers : Martha Rogers proposait aux
infirmières une vision de la personne et des soins infirmiers qui découlait de travaux
philosophiques, La philosophie, la sociologie, la psychologie, l‟histoire, théories de la biologie et la
physique et la théorie générale des systèmes de Von Bertalanffy.
"Le processus de la vie évolue d'une manière irréversible et unidirectionnelle le long du
continuum de l'espace et du temps vers une complexité toujours plus grande et vers de nouveaux
modes d'adaptation".Elle convie les infirmières à développer la science de l'être humain unitaire et
centre sa théorie sur cinq énoncés scientifiques :
1. "L'être humain est un tout unifié qui possède son intégrité propre et qui manifeste des
caractéristiques qui sont plus et qui sont différentes de la somme de ses parties".
2. "L'homme et son environnement échangent continuellement de la matière et de l'énergie".
3. "Le processus de la vie évolue d'une manière irréversible et unidirectionnelle le long du
continuum de l'espace et du temps vers une complexité toujours plus grande et vers de nouveaux
modes d'adaptation".
4. "L'organisation et le phénomène d'adaptation caractérisent l'être humain parmi toutes les autres
créatures et sont un reflet de son intégration innovatrice".
5. "L'être humain est caractérisé par sa capacité d'abstraire, de représentation, de parler, de penser et
de s'émouvoir".
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Rose Marie Parse: était Infirmière. Professeur et directrice d'une chaire de recherches en sciences
infirmières à l'université de Loyola, Chicago (en 2003). Inspirée par la conception de Rogers,
Parse (1981, 1998) a présenté une théorie, « L‟homme-vivant-la-santé » (man-living- health),
La théorie de Parse est une théorie infirmière encore récente (de 1981,1998).Elle explique
que la théorie de l’humain en devenir a été créée afin d‟être une alternative à une tradition des
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soins basés sur les sciences de la nature, lorsqu‟elle s‟est rendue compte des limitations inhérentes
à cette perspective totalitaire.
Le contexte : La conception a été développée à partir des fondements philosophiques de la
science des êtres humains unitaires de Martha Rogers et d'auteurs en phénoménologie existentielle
tels Heidegger, Sartre, Merleau-Ponty et Gadamer. L'école de pensée de l'humain en devenir
s'inscrit dans le contexte des sciences humaines selon la tradition de Dilthey. L‟ époque: 1981 –
1998.
Elle présente ces limitations en quatre point:
1) Les priorités de la personne étaient subordonnées à un ensemble de valeurs défini par la science
médicale.
2) L‟infirmière, plutôt que le patient, était considérée comme un expert de la santé.
3) Le sens des expériences vécues n‟était pas l‟objet des soins ; une approche selon une science
humaine n‟avait pas encore été conceptualisée.
4) Le potentiel des contributions infirmières comme une discipline unique était masqué par une
approche de la recherche et de la pratique basée sur les sciences naturelles.
Concepts du méta paradigme selon Rogers (suite)
Personne : * Être humain ouvert, différent et plus> que la somme de ses parties.
*Responsable et libre de choisir un sens dans un contexte de changement. *Choix =
ouvertures et restrictions. * Patterns uniques et imprévisibles.
Environnement : * La personne et l‟environnement sont en échange mutuel et simultané
vers une plus grande diversité avec leurs patterns rythmiques et respectifs; * L‟être humain
et l‟univers sont inséparables « humain- univers » * Le terme général « univers » remplace
celui d‟environnement;
La santé : *Processus de devenir tel qu‟il est vécu par la Personne ; *Engagement
personnel
Soins infirmiers : : *Science et art centrés sur l‟humain en tant qu‟unité vivante en
devenir et sur la qualité de vie à travers la participation qualitative de la personne dans
ses expériences de santé
Les mots clés : Ouvert, imprévisible, unité vivante, processus de devenir .science et art .
Éléments-clés de la conception de Parse
L‟école des patterns considère le client et l‟infirmier comme des partenaires;
C‟est le client qui précise la direction du changement;
La pratique infirmière est de ce fait orientée vers un processus mettant en valeur le point de
vue de la personne sur sa santé(Barret,1998; Coxling,2000; Newman, 1997);
Ce qui suppose un changement de valeurs et de croyances pour l‟infirmière(Mitchell,1990, 2002).
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Cette école tente à répondre à la question : Comment les infirmières font-elles ce qu‟elles
font ? Elle repose sur un idéal de Caring (= prendre soin) à la fois humaniste et scientifique. Deux
conceptions seront présentées: J.WATSON: soin humain M.LENINGER: diversité et l‟universalité
du soin. Concept central= Caring + dimension culturelle. Et dimension spirituelle
A. La conception du Jean Watson « Le soin humain »
Née le 21 juillet 1940 ; est professeur émérite en sciences infirmières ; titulaire de la chaire
murchinson scoville depuis 1999 en sciences du caring à l'université du colorado à denver, et des
sciences de la santé,elle est la fondatrice du center for human caring au colorado et est membre de
l‟académie américaine de soins infirmiers. Ce modèle offre une approche claire sur la nature même
du Caring, de ses caractéristiques et des éléments essentiels qui le constituent.
JEAN WATSON, le caring
« pour pouvoir soigner quelqu’un, je dois me connaître; pour pouvoir soigner quelqu’un, je
dois connaître l’autre; pour pouvoir soigner quelqu’un, je dois jeter un pont entre nous »
Ainsi définit-elle le Caring comme un ensemble de facteurs (qu‟elle nomme facteurs
caratifs), qui fondent une démarche soignante favorisant, soit le développement ou le maintien de la
santé, soit une mort paisible
Ces facteurs caratifs sont étayés à la fois par une philosophie humaniste, qui est la clé de
voûte de l‟approche soignante, et par un corpus de connaissances scientifiques qui ne cessent de
s‟accroître. Ils servent de guide structurant pour comprendre le processus thérapeutique
interpersonnel qui s‟instaure entre l‟infirmière et la personne soignée
Il existe dix facteurs caratifs principaux qui forment un cadre conceptuel pour comprendre
les soins infirmiers en tant que science du Caring.
1. Le développement d‟un système de valeurs humaniste-altruiste.
2. La prise en compte et le soutien du système de croyance et de l‟espoir.
3. La culture d‟une sensibilité à soi et aux autres.
4. Le développement d‟une relation d‟aide et de confiance.
5. La promotion et l‟acceptation de l‟expression de sentiments négatifs.
6. L‟utilisation systématique de la méthode scientifique de résolution de problèmes dans le
processus de prise de décision.
7. La promotion d‟un enseignement-apprentissage interpersonnel.
8. La création d‟un environnement mental, physique, socioculturel et spirituel de soutien, de
protection et/ou de correction.
9. L‟assistance dans la satisfaction des besoins humains.
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Née en (13 Juillet 1925 ) et décédé en (10 Août 2012) était un infirmier théoricien,
professeur de soins infirmiers développeur du concept de soins infirmiers transculturelle.
D'abord publié en 1961, ses contributions à la théorie de soins infirmiers comprennent la
discussion de ce qu'il est aux soins.
Leininger s‟intéresse à l‟universalité et à la diversité des soins culturels par la
reconnaissance de plusieurs facteurs influençant les modes de soi, de santé et de bien etre.
Elle distingue le soin professionnel du soin générique : le soin professionnel comporte des
modes d‟aide que les infirmières peuvent apprendre grâce à une science et à un art humaniste. Il
respecte les systèmes de soin générique, c‟est-à-dire traditionnels et non professionnels, qui
participent au maintien de la vie et à l‟accompagnement vers la mort.
En lien avec sa formation d‟anthropologue, Leininger propose le concept de caring
transculturel qui est le pilier central de sa discipline infirmière. Les soins infirmiers sont basés sur
des connaissances transculturelles apprises par l‟examen de la structure sociale, la vision du monde,
les valeurs, la langue, et les contextes environnementaux de divers groupes culturels. Leininger
(1991): a développé trois modes d‟actions et de décisions permettant de prodiguer des soins
culturellement compétents : Les soins culturels de maintien, de négociation et de restructuration.
Les premiers consistent en des activités professionnelles, basées sur la culture, qui
consistent à assister, soutenir et faciliter chez l‟individu la préservation et le maintien d‟un
état de santé adéquat ou à faire face à la mort.
Les deuxièmes visent plutôt l‟adaptation ou la négociation.
les troisièmes visent le changement d‟habitudes de vie ou le remodelage d‟un pattern
culturellement significatif, toujours avec le but d‟obtenir un état de santé adéquat ou de faire
face à la mort (Leininger, 1991, traduction libre de Cara, 2006).
Le méta paradigmes de Leininger :
La personne : un être qui ne peut être dissocié de son bagage culturel.Ses expressions et
son style de vie reflètent les valeurs, les croyances et les pratiques de sa culture. La
personne représente les individus, les familles et les groupes culturels
43
L’environnement : tous les aspects contextuels dans lesquels se trouvent les individus et les
groupes culturels, par exemple les caractéristiques physiques, écologiques, sociales ainsi que
les visions du monde, dépend de la culture
La santé : croyances, valeurs et façons d‟agir reconnus culturellement et utilisées afin de
préserver et de maintenir le bien-être d‟une personne ou d‟un groupe, et de permettre
l‟exécution des activités quotidiennes.
Le soin : Science et art appris, centrés sur les comportements, les fonctions et les
processus de soins personnalisés qui respecte les systèmes de soins traditionnels et non
professionnels qui supportent la vie et la mort, dirigés vers la promotion et le maintien des
comportements de santé ou son recouvrement en préservant , adaptant et restructurant des soins
culturels.
Élément clés de la conception de Leininger, M : Soin ; Culture ; Diversité du soin ;
Universalité du soin.
Le caring est l‟essence de la discipline infirmière (Benner et Wrubel,1989;Gaut et Leininger)
Deux dimensions à ne pas séparer:
la dimension affective ( humaine)et la dimension instrumentale( technique)
le caring c‟est soutenir la personne en respectant ses valeurs, ses croyances, son mode de
vie et sa culture.
Le Caring (Prendre soin)…
Le caring se pratique au travers de relations interpersonnelles.
Le caring consiste en la satisfaction de certains besoins humains.
Le caring doit promouvoir la santé ainsi que la croissance individuelle ou familiale.
Le caring accepte une personne telle qu‟elle est maintenant mais aussi telle qu‟elle peut
devenir.
Le caring permet à une personne de choisir la meilleure action pour elle-même à un
moment donné. Le caring associe connaissances biophysiques et connaissances du
comportement humain.
La pratique du caring est au centre de la discipline infirmière
Conclusion :
l'être humain est étudié comme un tout formé d'un corps (le physique), d'un esprit (l'intelligence,
la pensée, les émotions, les souvenirs, les sensations, etc.) et d'une âme (le spirituel, la culture, la
religion, les croyances et valeurs profondes) ,un environnement de nature physique, sociale,
familiale, communautaire, populationnelle, culturelle en interaction continue et réciproque pour le
44
soignant et le soigné. Le Caring humain dans ses formes originales est en constante évolution, il
cherche à développer la compassion comme un fondement d‟un cadre théorique et philosophique
éthique de la profession, de la discipline des soins infirmiers, à clarifier ses relations évoluées et
distinctes avec d‟autres sciences de la santé.
Synthèse générale : Six écoles prévalent ? les quelles?
Pourquoi toutes ces conceptions dites-vous?
Elles guident la pratique, la formation, la gestion et la recherche;
Elles reflètent la richesse de la pensée infirmière;
Elles traduisent l‟avancement des connaissances;
Et par ce que les travaux des théoriciennes de ces écoles, précisent de plus en plus l‟essentiel
de la discipline infirmière.
Conclusion
Pour la profession d‟infirmière l‟enjeu est de taille à l‟heure actuelle s ou bien nous arrivons à
développer notre savoir infirmier, nous réalisons que la justification de notre existence en tout
que PROFESSION est d‟être “auprès de la personne soignée” pour l‟aider à s‟adapter durant la
maladie qui fait problème à un moment de l‟existence de l‟individu ou bien nous disparaissons
de l‟éventail des professions de la santé.
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II) Utiliser des démarches de soins pour une situation clinique (la planification du soins) :
Soigner est un acte complexe. C'est la démarche entreprise par un individu qui consiste à
rétablir un autre individu dans son statut de personne, dans son identité, sans occulter la mise en
œuvre de tout ce qui peut prévenir la maladie, la guérir, aider à vivre avec ses symptômes ou
mourir dans la dignité.
Les caractéristiques de la pratique sont des notions qui décrivent la nature des soins
infirmiers, elles sont liées à leur caractère fondamental permettant de qualifier le service et reflète à
la fois l‟art et la science inhérents à leur contribution.
Elles font d‟avantage référence à des principes déontologiques, plutôt qu‟éthiques
permettent d‟aborder le comment de la pratique infirmière.
1ère caractéristique : L’infirmière fait preuve d’un engagement personnel et professionnel
dans l’acte de soin : Reconnaître l‟importance de la personne dans l‟acte de soin qui est un
engagement mutuel dans lequel la demande de la personne, ses opinions, ses valeurs et ses
particularités sont mises en valeur et respectées; Témoigner de la confiance, de la compassion…tout
en faisant preuve d‟authenticité le long de l‟accompagnement de la personne vivant des expériences
de santé.
2ème caractéristique : L’infirmière fait valoir le point de vue de la personne, de la famille,
de groupe, ou de la communauté lors d’expérience de santé : et favorise le maintien de la dignité et
le respect des différences : Agir en collaboration avec le client, la famille ou le groupe tout en
respectant le rythme propre à chacun sans imposer ses propres valeurs; Face à un défi éthique,
prendre parti en clarifiant les options et en contribuant à un choix qui respecte la dignité du client ;
Ce respect de la dignité fait appel à la reconnaissance de valeurs et des droits de la personne, des
différences ayant trait à plusieurs paramètres (ethnie, religion…)
3ème caractéristique : Par sa présence auprès de l’autre, l’infirmière favorise le
développement du potentiel de la personne qui vit des expériences de santé :Faciliter la mise en
place des conditions qui permettent à la personne de comprendre et de se sentir capable de faire un
choix en vue d‟un changement :
Ce qui exige une participation active de la personne dans la prise de décision qui la
concerne;
Ce qui demande à l‟infirmière de donner l‟occasion à la personne d‟accroître ses capacités à
obtenir ou à utiliser des ressources pertinentes.
En 1943, Abraham Maslow1 mit au point une modélisation pyramidale de sa théorie des
besoins. A la base, se trouvent les besoins physiologiques, puis apparaissent les besoins
sécuritaires ; on s‟élève ensuite vers les besoins d‟appartenance (affectifs), puis vers les besoins
d‟estime, pour culminer enfin avec les besoins de réalisation personnelle. Il n‟est possible de
passer d‟un besoin au suivant que si le précédent a été « satisfait » car le développement réel
de l’individu peut commencer une fois qu’ont été satisfaits les besoins élémentaires de
l’espèce .
47
L‟acte de soin, il englobe l‟art et la science, le design la création d‟un soin individualisé qui
fait appel à six processus
1 La réflexion
Permettre aux personnes d‟optimiser leurs possibilités et de donner un sens à leurs
expériences de santé et à leur vie (autonomisation ou capacitation) (enpowerment);
permet de créer un soin de différence
Apprendre constamment en vue d‟augmenter son niveau d‟expertise;
49
L‟infirmière est invitée à faire preuve d‟une collaboration avec la famille, l‟équipe des
soins infirmiers et les professionnels d‟autre discipline.
La collaboration avec les membres de la famille : L‟infirmière doit agir en
complémentarité avec les membres de la famille, et doit tenir compte des connaissances et
les habilités de chaqu‟un lorsqu‟elle les accompagne dans leurs expériences de santé.
La collaboration avec l’équipe des soins infirmiers: Selon styles(1993): « la motivation
du personnel infirmier et la qualité du soin atteignent leur sommet quand il existe un
sentiment d‟appartenance au groupe ». Cela signifie que les membres de l‟équipe de soins
ont des préoccupations communes, s‟engagent dans la même cause et collaborent.
Intradisciplinarité : Collaboration qui comprend consultation entre collègues infirmières,
de même participation des cliniciennes spécialisées et de praticiennes à la promotion des
savoirs et au développement des connaissances et à la formation des infirmières.
Interdisciplinarité ; Défets qu‟aucune discipline ne peut relever à elle seule, collaboration
entre diverse discipline en vue de : Diversité des soins ; Avancement rapide des
connaissances ; Technologie envahissante
Interdisciplinarité nécessite «La collaboration permet à des partenaires interdépendants de
structurer une action collective grâce au partage d‟information et à la prise de décision qui
pourvoit une situation particulière. »
l’Interdisciplinarité nécessite : Un climat de confiance et respect ; Dépassement du statut
d‟affirmation de soi et de compétition ; Un travail d‟ensemble dans un objectif commun de
soin de santé de la personne
III. La pratique infirmière inspirée d’une conception de la discipline :
L‟infirmière crée un soin individualisé en s‟inspirant d‟une conception ; reconnaissance de
la conception de l‟infirmière par les autres professionnels ; communications écrites, orales,
les étapes du soin prodigué et dossier du client.
a) ( Ecole des besoins)
Démarche de soin selon V. Henderson
Identifier les besoins spécifiques et les sources de difficultés qui leur sont reliées;
Intervenir :
Remplacer, compléter, substituer, ajouter, renforcer et augmenter la force, la volonté ou la
connaissance de la personne;
Évaluer: La satisfaction des besoins fondamentaux, le retour à l‟indépendance ou la mort.
51
L‟infirmière centre son attention sur : les besoins fondamentaux de la personne. Ses
interventions visent à conserver ou à rétablir l‟indépendance de la personne relativement à la
satisfaction de ses besoins.
Une assistance à la personne dans les activités qu'elle ne peut faire elle-même par manque
de force, de volonté ou de connaissance, afin de conserver ou de rétablir son indépendance dans
la satisfaction de ses besoins fondamentaux ; le cas échéant, accompagnement vers une mort
paisible.
Démarche de soin selon Dorothéa Orem ( Ecole des besoins)
Elle définit les soins infirmiers comme« un service humain visant à combler les limites de
la personne dans l'exercice d'auto-soins liés à sa santé et à renforcer ses capacités d'auto-soins ».
l‟intervention de l‟infirmière consiste à combler les déficits de l‟autosoin et amener le
client à adopter une attitude responsable concernant ses autosoins selon 5modes d‟assistance:
Agir ; Guider; Soutenir; Créer un environnement favorisant le développement de la personne ;
Enseigner.
b) L’école de l’interaction :
la conception de Peplau :
L‟infirmière voit le soin à la personne comme : L‟établissement et le maintien d‟une relation
infirmière/client ; Devient l‟outil thérapeutique de la relation interpersonnelle.
Cette conception exige l‟acquisition de compétence dans le domaine des relations
interpersonnelles et résolution des problèmes d‟où l‟infirmière passe par plusieurs phases :
¤ La phase d’orientation : - clarifie la situation - utilise de façon productive l‟énergie
accumulée en raison de l‟anxiété
¤ la phase de détermination - la personne se situe en fonction du besoin d‟aide ; Entre en
relation d‟interdépendance, de dépendance ou d‟indépendance ; - l‟infirmière assiste et
comprend la situation de la personne en tenant compte de son histoire de vie
¤ La phase d’exploitation : - la personne utilise les services qui lui sont offerts de manière à
combler ses besoins ; - l‟infirmière aide la personne à tirer le maximum de toutes les possibilités
qui lui sont offertes. Agit en personne ressource.
¤ La phase de résolution/ - planifie les ressources de la communauté en vue de
satisfaire les besoins immédiats et d‟anticiper à l‟apparition des nouveaux besoins d‟aide.
La conception de Paterson et Zderad:
¤ Au cours d‟un dialogue, les participants partagent de connaissances qui permettent de
faire des choix responsables
¤ Les participants partagent aussi des expériences (Co expériences) parce que le savoir se
développe au moment même du dialogue qui se vit dans une situation précise de soin. Ces
52
expériences doivent être suivies d‟une réflexion et d‟une description disciplinée de ce qui
a été appris dans le dialogue.
¤ Finalement, chacun des participants est un lieu de savoir qu‟ils partagent:
c‟est le partage de soi. Ce dernier partage est rendu possible par la présence véritable,
inséparable des autres actions ou thérapeutiques réalisées par l‟infirmière.
c) L’école des effets souhaités :
la conception de Roy
Intervention infirmière :
Évaluer les comportements du client et les facteurs influençant son niveau d‟adaptation;
Intervenir en modifiant ces facteurs ( stimuli focaux, contextuels et résiduels) ;
Manipuler les causes des comportements inadaptés dans une direction qui contribue à une
adaptation réussie de la personne à son environnement.
L’infirmière voit le soin comme :
• Un ensemble de stratégies favorisant l‟Adaptation de la personne, qui est en interaction
constante avec son environnement changeant.
• La planification des soins comprend deux niveaux d‟évaluation :
• la reconnaissance des comportements adaptés ou inefficaces dans les quatre modes
(physiologique, concept de soi, fonction selon les rôles et l’interdépendance)
• et la reconnaissance des Stimuli pertinents qui y contribuent (focal, contextuel, résiduel).
L‟infirmière est une personne essentielle qui Observe, Clarifie et Relie les processus
systématiques qui, affectent la santé des personnes dans le but de les influencer
positivement.
d) L’école la promotion de la santé :
la conception de Allen :
L’infirmière :
• Oriente le soin prodigué vers la promotion de la santé au sein de la famille ;
• Favorise le maintien, le renforcement et le développement de comportements de santé par
des Apprentissages, le Coping et une Participation active au maintien et au recouvrement de
la santé.
• Précise le type de situation de santé, l‟importance de la difficulté, la planification et
l‟évaluation de l‟intervention Cette conception fait appel à la collaboration des personnes et
de la famille pour qu‟elles mobilisent leur capacité, forces et potentialités en vue de
développer : La conscience de la santé ; Apprendre les modes de vie saine ; Prendre en main
la santé de la famille et de ses membres.
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En résumé :
La pratique infirmière est basée sur une conception de la discipline. Chacune des
conceptions aide les infirmières à:
Circonscrire leur exercice Professionnel ;
Agir efficacement dans les équipes interdisciplinaires ;
Contribuer au mieux-être de la profession.
Bien que les approches varient d‟une conception à une autre, les infirmières visent un même
but: Orienter leur Soin vers la Personne qui, en interaction avec son Environnement, vit une
Expérience de Santé
Pour qu‟une pratique en collaboration soit possible et ait un impact réel sur les plans social et
pratique, il faut avoir une idée claire du soin à prodiguer. Une conception de la discipline
infirmière permet une telle Clarté.
IV. la planification du soins
Le plan de soins infirmier :
Le plan de soins infirmier est un outil de la démarche intellectuelle infirmière permettant de
structurer la dispensation des soins infirmiers aux personnes. Il permet d'exposer, d'organiser et
d'argumenter les soins infirmiers qui sont prodigués par les infirmiers.
Le plan de soin infirmier est un document écrit, établi par l'infirmier et comportant la liste
des soins requis par un malade en fonction de ses besoins et des ressources disponibles. Ces soins
sont repartis dans le temps. Le plan de soin n'est pas un document interchangeable. Il ne peut donc y
avoir un modèle type de plan de soin. Chaque malade, chaque personne est différente et les besoins
de chacun varient en fonction de l'âgé, du sexe et de la situation socio-économique, du diagnostic,
du comportement, de son histoire personnelle.
Démarche de soins :
Définition de la démarche des soins :
M. CAZES (1993) définit la démarche des soins comme « un processus par lequel
l'infirmier détermine, met en œuvre et évalue les actions relevant de son rôle propre dans le cadre
d'un contrat de soin avec la personne ». Pour BEN AMAR et J.P. GUEGUEN (1997,1999), la
démarche des soins est organisée, centrée sur les réactions particulières d'une personne (ou d'un
groupe), dans le but de produire un jugement clinique sur l'état de santé de la personne afin de
prendre des décisions relatives aux soins à donner
En effet ,la démarche de soins infirmiers est un processus faisant appel à la méthode
d'analyse et de résolution de problèmes pour former une suite ordonnée d'opérations qui a pour
finalité la prestation de soins individualisés, continus et adaptés aux besoins d'une personne. Donc
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permet à l‟infirmier de déterminer, analyser, planifier, mettre en œuvre et évaluer des soins
infirmiers dispensés à chaque malade.
Les objectifs de la planification des soins
Assurer la continuité et la coordination ;
Assurer une grande sécurité avec un moindre risque d‟oubli ;
Prévoir les moyens nécessaires pour la réalisation des soins ;
Estimer la charge de travail et la répartir équitablement
Les avantages de la planification des soins :
o Dispenser des soins organisés et systématiques ;
Donner des soins individualisés et adaptés à chaque malade ;
Classer les soins selon leur priorité ;
Développer la communication ;
Le bon suivi du patient ;
La bonne continuité des soins ;
L'évaluation, la coordination et le perfectionnement du personnel ;
gestion des soins autonomes et délégués.
Les étapes de la planification des soins : EVELYN ADAMA (1991) récapitule en
cinq étapes la démarche des soins :
V. Rôle indépendant: Relevant du l‟initiative de l‟infirmier, c‟est un rôle qui lui est
spécifique et dans lequel, l‟infirmier a compétence pour prendre des initiatives. Relèvent de ce
rôle, l‟infirmier est responsable de la totalité du processus de soins ;
VI. Rôle interdépendant : En collaboration avec d‟autres professionnels
(kinésithérapeutes, assistant sociaux, diététiciens, particulièrement les médecins…) ; c‟est un
rôle dans lequel l‟infirmier prend des initiatives mais où il „est pas le seul à intervenir, pour
prendre en charge les problèmes cliniques des patients . Il a des compétences spécifiques
complémentaires de celles du médecin et des autres professionnels de santé.
VII. Rôle dépendant : rôle d‟auxiliaire médical, dans lequel l‟infirmier agit sur
prescription médicale. Dans ce cadre, l‟infirmier accomplit les soins infirmiers prescrits,
poursuivant ainsi les objectifs médicaux fixés, mais décide souvent de certaines modalités de
réalisation des actes prescrits : administration des médicaments.
L’autonomie de l’infirmier : L‟autonomie de l‟exercice dans le cadre du rôle propre
• L‟autonomie de l‟infirmier(ère) est la « faculté de l‟infirmier(ère) à prendre des initiative et des
décisions dans le cadre de la compétence spécifique reconnue par le diplôme requis et les textes
officiels régissant la profession ».
• Le concept d‟autonomie renvoie donc à la notion de responsabilité. Autonomie et
responsabilité ont d‟ailleurs des attributs communs : décider pour soi selon des critères personnels,
faire des choix en état de conscience, mesurer les risques, assumer les conséquences.
• Le rôle propre ou rôle autonome serait donc une « zone d‟autonomie de l‟infirmier(ère)
reconnue par les textes régissant l‟exercice de la profession qui lui permet de prendre des
initiatives et accomplir les soins qu‟il (elle) juge nécessaires dans son champ de compétences ».
L‟infirmier(ère) a l‟initiative de prescrire et évaluer les soins relevant du rôle propre. Il(elle)
engage sa responsabilité dans les décisions qu‟il (elle) prend et dans la réalisation des actes
qu‟il(elle) effectue lui(elle)-même ou qu‟il(elle) confie aux aide-soignant (e)s, aux auxiliaires de
puériculture ou aux aides ….
Les différentes dimensions des soins infirmiers :
Ces soins visent à promouvoir, maintenir et restaurer la santé.
➜ Les soins préventifs « Interventions qui visent à prévenir les maladies, les handicaps et les
accidents, ainsi qu‟à les combattre afin d‟en diminuer l‟incidence, la prévalence et les
conséquences27. » Exemple : Les vaccinations qui empêchent que la maladie apparaisse.
➜ Les soins curatifs « Interventions qui visent à lutter contre la maladie, ses causes, ses
conséquences et à supprimer ou à limiter ses manifestations28. » Exemple : Réalisation des
pansements, d‟injections, pose de perfusions.
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Le dossier de soins est composé de 12 fiches différentes à remplir selon l'état du patient et
les soins administrés :
La fiche administrative et de consentement : elle regroupe toutes les informations du
patient tels que ses antécédents, ses coordonnées, son entourage.
Fiche de démarche de soins
la fiche traitement : elle répertorie les traitements en cours du patients avec le détail des
prises et des observations.
le diagramme de soins : le diagramme de soins répertorie l'ensemble des soins prodigués
sur une période données et donne une vue d'ensemble des actes effectués.
les transmissions entre infirmiers : cette fiche permet aux infirmiers de se transmettre des
informations sur le patient et ainsi fluidifier le transfert de la prise en charge.
les transmission entre professionnels de santé : elle fonctionne sur le même principe que
la précédente, mais est destinée à tous les professionnels de santé pouvant être en contact
avec le patient.
la surveillance de la tension et de température et autres : elle vous permet de suivre de
près la tension et T° de votre patient à chaque moment de la journée
Fiche d'examen.
la surveillance des diabétiques ou autres malades : grâce à cette fiche, l'infirmier pourra
surveiller la glycémie du patient et adapter la dose d'insuline à injecter.
la surveillance des AVK : cette fiche est pratique pour surveiller la prise d'anticoagulants
du patient.
Les perfusions : pour le suivi de toutes les perfusions;
le suivi personnalisé : elle permet de noter diverses observations sur l'état du patient.
le suivi personnalisé : elle permet de noter diverses observations sur l'état du patient. Le
prescripteur doit y noter lisiblement son nom, la date et la prescription complète : nom du
produit, dose, nombre de prises, forme, voie d'administration, durée du traitement. Le
control de l'exécution était prévu à travers l'inscription de la voie d'administration ; l'heure
de l'administration de la thérapeutique, ainsi que le nom de l'infirmier. Le prescripteur
d'examens doit écrire lisiblement son nom, la date et le nom de l'examen.
L‟amélioration de la qualité des soins ne repose pas uniquement sur le fait d‟adopter un
modèle conceptuel. Il faut en plus recourir à d‟autres éléments dont un bon mode d‟organisation
des soins, un ratio d‟infirmières plus élevé que le nombre de non professionnels, des ressources
compétentes, des outils cliniques bien développés, des instruments de mesure validés et fiables et
surtout des leaders convaincus qui sauront comment motiver leurs équipes de travail à modifier
leur pratique de soins.
60
CONCLUSION :
Plan de soins
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1. Présentation de la personne : Mme X est âgée de 69 ans, elle est entrée le 23 mars 1019
dans les chambres du Service d‟aide médicale d‟urgence pour une acidocétose sur une
gastroentérite avec diarrhée aiguë. Elle bénéficie de la sécurité sociale ainsi que d‟une
mutuelle. Ses antécédents sont :
HTA - Diabète non insulino-dépendant – Cholécystectomie.
2. Présentation physique et biologique : Mme X est une dame de taille moyenne, son IMC
est actuellement moins de 36. Elle porte une chemise d‟hôpital et est alitée toute la journée
du fait de ses problèmes de santé. Elle ne réalise que la toilette de la haute seule.
3. Présentation psychologique : Mme X est très gêné par son état de santé actuelle. Et elle
n‟accepte pas les formes de son corps et en a honte.
6. Plan de soins :
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