Vous êtes sur la page 1sur 185

Royaume du Maroc

Ministère de la santé
Institut supérieur des professions infirmières et
techniques de santé d’Er-rachidia

Conceptualisation et
planification des soins infirmiers
Élaboré par:
Mme Touria FAIQ

1
Introduction
 Travailler sans recourir à un modèle conceptuel est très faisable,

nombre d’infirmières y parviennent tous les jours. Toutefois,


soigner ne signifie pas seulement de poser des actes, il faut aussi
savoir pourquoi tel acte est plus approprié qu’un autre et savoir
quelle attitude prendre dans le contexte où l’on donne un soin.
Cette interrelation constitue l’art de soigner et cet art s’inspire de
valeurs, de croyances et de notions éthiques.

2
Introduction (suite)
 Toute pratique soignante professionnelle s’inscrit
normalement dans le cadre d’une philosophie de soins :
réflexion sur le prendre-soin, sur l’être humain dont on
prend soin, sur l’environnement dans lequel il vit, sur les
questions de santé qui l’amènent à être en relation avec
un soignant et un modèle de soins.

3
Conceptualisation des soins
infirmiers

Les courants de pensée infirmière représentent les différents


concepts (tant philosophiques que scientifiques) issus des
réflexions portées sur la pratique clinique infirmière. Qui ont pu
apporter différents éclairages, notamment sur les concepts de
santé, de personne, d’environnement et de soin.

4
Les pionniers des soins infirmiers

A partir des premiers fondements théoriques établis par Florence


Nightingale en 1859, les soins infirmiers se sont définis comme
une pratique à part entière, une science mais également un art
moral.

5
Origine des soins infirmiers

LA DAMME À LA LAMPE
Florence Nightingale (1820-1910), considérée comme
pionnière des soins infirmiers.
6
Concept
 Un concept est la représentation mentale que l’on se fait

d’une idée, d’une opinion, d’une chose. Le raisonnement par


concept permet d’organiser les perceptions et les
connaissances.

7
Théorie
 Une théorie constitue, un principe général de valeur

scientifique qui gouverne la pratique. C’est un système


conceptuel organisé, sur lequel se fonde l’ordre d’application
de phénomène. Un ensemble structuré de concepts
interdépendants forme une théorie.

8
Modèle
 Un modèle est une unité de référence stable et reproductible.

Un modèle est une reconstruction de la réalité, l’image


mentale, descriptive ou analogique qui permet de visualiser
une théorie. Toutes les sciences construisent des modèles, le
but d’un modèle conceptuel est de rendre compréhensible,
intelligible la réalité. Le modèle guide le raisonnement.

9
Modèle conceptuel

 Un modèle conceptuel est une conception, une

abstraction, une façon de conceptualiser une réalité. Un


modèle conceptuel pour la profession d'infirmière est
une conception de la profession d'infirmière

(Adam, 1983).

10
Modèle Conceptuel (suite)
« représentation abstraite qui explicite une perspective de la
discipline infirmière càd une conception qui guide la
pratique, la recherche la formation et la gestion des soins
infirmiers.
Le modèle conceptuel clarifie la contribution, la raison
d’être des infirmiers et le but des services qu’elles rendent à
la population ».

11
Pourquoi utiliser un modèle conceptuel?
Tout simplement pour définir notre pratique, pour décrire notre
conception de la personne que l’on soigne, pour distinguer ce
qui nous caractérise des autres disciplines, pour se donner un
guide dans l’application de notre démarche de soins.
La démarche de soins étant un processus de résolution de
problèmes, il devient alors plus facile de structurer notre façon
d’investiguer les problèmes en se dotant d’une structure pour
recueillir les données auprès de notre patient.

12
Les écoles de pensée
infirmière

13
14
15
16
Les Modèles conceptuels en sciences
infirmières

17
Ecoles Théoriciennes Modèles conceptuels

Besoin Virginia L’indépendance du client dans


Henderson la satisfaction de ses 14
Les Modèles conceptuels
1955 en sciences infirmières
besoins fondamentaux.

Dorothea E. Assister la personne dans


Orem l’exercice de ses auto-soins
1959

18
Processus interpersonnel thérapeutique
orienté vers un but qui favorise le
Hildegard
développement de la personne. Ce
E.Peplau processus s’organise en 4 phases :
1952 L’orientation,
La reconnaissance,
Interactio L’approfondissement
n La résolution.

L’être humain est un système ouvert


en constante interaction avec son
Imogene M. environnement. Trois sous-systèmes
King 1968 sont en interaction : le système
personnel, le système interpersonnel,
le système social.
19
Ecoles Théoricie Modèles conceptuels
nnes
Callista l’infirmière évalue les comportements
Roy de la personne et sa réponse à
1971 l’adaptation, puis détermine les stimuli
Effets concernés :
souhaités Si adaptation efficace : maintien de
ces réponses ;
Si adaptation inefficace : action sur
les stimuli.

Marjory Plans de soins repartis selon 11 modes


Gordon fonctionnels de santé :
Ces 11 modes fonctionnels sont utilisés
pour classer les diagnostics infirmiers

20
Orienté vers la promotion de la
santé de la famille, plus connu
sous l’appellation « modèle de
Moyra Mc GILL ». Selon elle, le but
Promoti
ALLE premier de soins infirmiers est la
on de la
N promotion de la santé. Les
santé
1963 caractéristiques de la relation
infirmière-famille sont : la
négociation, la collaboration et la
coordination.

21
Ecoles Théoriciennes Modèles conceptuels

En ce sens, la personne est un


l’être Martha Rogers système ouvert, un champ
humain 1970 irréductible d’énergie qui se
unitaire caractérise par des « patterns »
«Patterns» (modes de comportement
habituel) différents de ceux des
autres personnes. Elle est la
première à intégré le concept de
champ énergétique dans un
modèle conceptuel infirmier.
L’être humain unitaire.
22
Le soin humain. Elle définit le caring
Jean comme un ensemble des facteurs
Watson curatifs qui fondent une démarche
1979 soignante favorisant, soit le
développement ou le maintien de la
santé, soit une mort paisible.
Caring

Madeleine Leininger propose le concept de caring


Leininger transculturel qui est le pilier central de
1978 sa discipline infirmière. Le soin
transculturel.

23
Modèle conceptuel de Virginia
Henderson( E. besoins)
La personne Être biologique psychologique et sociologique qui tend vers
l’ indépendance à la satisfaction de ses 14 besoins
fondamentaux

L’environnement Facteurs externe agissant de façon positive ou négative

Capacité de fonctionner de façon indépendante en relation


Santé
avec les 14 besoins

Assistance à la personne malade ou en santé dans des


activités qu’ elle ne peut faire elle même par manque de
Soin
force, de volonté ou de connaissance , ceci afin de conserver
ou de rétablir son indépendance dans la satisfaction des
besoins fondamentaux.

24
Démarche de soin selon V. Henderson
Identifier

•les besoins spécifiques et les sources de difficultés qui leur sont reliées

Intervenir

 remplacer, compléter, substituer, ajouter, renforcer et augmenter la force,


la volonté ou la connaissance de la personne

Évaluer

La satisfaction des besoins fondamentaux

le retour à l’indépendance ou la mort

25
26
Interventions infirmières (suite)
 Exemple: Une infirmière prend la TA d’un patient et trouve une
valeur de 160/110, il s’agit d’un chiffre élevé. L’infirmière va alors
mettre en œuvre une ou plusieurs de ces interventions:
 Reprendre la TA
 Observer le patient à la recherche d’autres signes
 Demander au patient comment il se sent et noter l’évolution
 Analyser son dossier pour comparer avec les chiffres précédents
 Chercher une prescription relative à ce problème
 Transmettre ces chiffres au médecin
 Administrer le traitement prescrit
 Observer les effets du traitement
27
Définition des concepts

28
Soin

 Une attention, une application envers quelqu’un ou quelque

chose ». Le mot soin prend alors le sens de « moyens par


lesquels on s’efforce de rendre la santé à un malade »
(Larousse, 2006)

29
Soins infirmiers

V.H définit les soins à travers le rôle infirmier: «Aider l’individu malade
ou en santé au maintien ou au recouvrement de la santé ( ou l’assister dans
ses derniers moments) par l’accomplissement de tâches dont il
s’acquitterait lui même s’il en avait la force, la volonté ou possédait les
connaissances voulues, et d’accomplir ces fonctions de façon à l’aider à
reconquérir son indépendance le plus rapidement possible ».

30
Soins infirmiers (suite)
Les soins prodigués de manière autonome ou en collaboration :
 aux individus de tous âges
 aux familles
 aux groupes
 et aux communautés – malades ou bien-portants ;
Ils se focalisent sur:
 la promotion de la santé;
 la prévention de la maladie;
 les soins dispensés aux personnes malades;
 les handicapées et personnes mourantes.
Ils englobent aussi:
 la défense, la promotion d'un environnement sain;
 la recherche, la participation à l'élaboration de la politique de
santé ;
 la gestion des systèmes de santé et des patients;
 et l'éducation à la santé.
(CII,2007)
31
Soins infirmiers (suite)
Catégories des SI:
Les soins infirmiers peuvent être classés en:
1) Soins préventifs:
Interventions qui visent à prévenir les maladies, les handicapes et les
accidents, ainsi qu’à les combattre afin d’en diminuer l’incidence, la
prévalence et les conséquences.
2) Soins curatifs:
Interventions qui visent à lutter contre la maladie, ses causes, ses
conséquences et à supprimer ou à limiter ses manifestations.
3) Soins palliatifs:
Interventions qui privilégient le soulagement de la souffrance et de la
douleur, le confort physique et moral de la personne soignée.
32
Soins infirmiers (suite)
Chaque catégorie intègre 3 composantes de soin:
 De nature technique:
Qui appartient à un domaine particulier spécialisé de l’activité ou
de la connaissance.
 De nature relationnelle:
Interventions verbale ou non verbale visant à établir une
communication en vue d’apporter aide et soutien
psychologique à une personne ou à un groupe de personnes.
 De nature éducative:
Interventions qui consistent à offrir à une personne ou à un
groupe informations, conseils ou assistance pour l’aider à
comprendre les mesures propres à améliorer sa santé et à
33
modifier ses comportements.
Soins obstétricaux
 Les soins obstétricaux englobent tous les soins apportés aux
femmes pendant la grossesse, l’accouchement et le post-
partum, ainsi que les soins aux nouveau-nés.
 Ils visent à prévenir les problèmes de santé pendant la
grossesse, à détecter des états anormaux, à apporter
l’assistance médicale en cas de besoin et à mettre en place
des mesures d’urgences si celle-ci fait défaut.
(OMS, ND)

34
Besoin
 Larousse définit le besoin comme désir, envie, naturel ou pas, état
d’insatisfaction dû à un sentiment de manque exemple besoin de boire, de
manger,...;
 Ce qui est nécessaire et indispensable.

 Un besoin est à la fois :


Une nécessité vitale:
Besoin naturel (boire, manger, dormir,..)
Un sentiment de privation:
Un besoin acquis dit encore « artificiel », sentiment d’insatisfaction et de
manque.
N.B: Ces deux aspects du besoin peuvent être liés et dépendants (exp :lire et
35 s’endormir).
Besoin (suite)
 Le besoin peut être considéré comme une : « force dynamique,
une nécessité qui pousse l’individu à progresser et sans laquelle il
ne peut être autonome »
 Selon Virginia Henderson c’est une manifestation naturelle de
sensibilité interne éveillant une tendance à accomplir un acte ou à
rechercher une catégorie d’objet.
 Selon Abraham Maslow : un besoin se traduit par une impression
d’inconfort de stress ou d’agressivité que ressent un individu et le
définie comme : « un écart qui existe entre une situation idéale et
36
une situation existante ».
Besoin fondamental
Un besoin fondamental se définit comme une nécessité vitale, c’est-à-
dire tout ce qui est essentiel à l’être humain pour se maintenir en vie et
assurer son bien être.
 un besoin non satisfait influence positivement ou négativement la
satisfaction des autres besoins.

 Ces besoins sont d’ordre: biologiques, psychologiques, sociologiques,


culturels et spirituels.

 Un besoin est considéré comme fondamental lorsque sa non

37
satisfaction peut compromettre la santé et le bien être de l’individu.
Particularités chez l’enfant

38
Particularités chez l’enfant

 EX : Un enfant de 2 ans et demi n’a pas acquis la marche

problème (et besoin de se mouvoir perturbé) par rapport


aux compétences normales d’un enfant de cet âge.

 Un enfant de 5 ans est dans l’incapacité de vivre la séparation

de sa mère, et hurle, cris…

39
Particularités chez l’enfant (suite)
 Le besoin devient donc perturbé ( dépendance ) si l’enfant, en

fonction de son âge ( et/ou sa maman ) ne satisfait pas ses


besoins, parce que ( sources de difficultés ) :
 Ne peut pas le faire ( capacités physiques )

 Ne sait pas le faire ( connaissances )

 Ne veut pas le faire ( motivations )

 Son environnement ne le lui permet pas

40
Particularités chez l’enfant (suite)
 L’IDE et la SF, dans l’élaboration de leur DSI, auprès de

l’enfant, rechercheront :
 les besoins perturbés chez l’enfant et/ou chez la mère ( le

substitut, l’environnement familial ) en réalisant le bilan de


dépendance indépendance de l’enfant
 Les causes ( sources de difficultés ) pour construire son plan de

soins;
 Adapteront leur rôle selon les cas :

41
Rôle selon les cas

 1- ne peut pas : Rôle de suppléance physique ( ex. En

maternité, faire le bain d’un NN pour suppléer à une maman


qui ne peut réaliser cette toilette ( césarienne et douleurs
abdominales )

 2- ne sait pas : Rôle d’éducation ( ex effectuer les soins de

cordon en maternité en expliquant à la maman )

42
Rôle selon les cas (suite)

 3- ne veut pas : Établir une relation d’aide avec la maman


( ex. sd de baby blues d’une maman en maternité…).
 4- son environnement … : Favoriser l’environnement (
qui est adapté en pédiatrie, maternité, crèche mais
envisager, à la sortie, une aide sociale potentielle par ex–
pour des problèmes de logement, financiers, matériels
etc. …)
43
Les besoins de l’être
humain

44
Notion sur les besoins de l’être humain
 Le développement des sciences humaines, avec notamment les travaux
d'Abraham Maslow a mis en évidence que chaque individu est "unique"
et qu'il n'est pas possible de soigner une partie sans tenir compte de
l'ensemble, de la globalité de l'être.
 Abraham Maslow et Vergenia Henderson ont mis en exergue deux liste
des besoins.
 Quoique souhaitable est nécessaire, la satisfaction de tous ces besoins
permet à la personne d'être indépendante, entière ; un besoin non
satisfait aura pour conséquence une dépendance vis à vis de sa
45 satisfaction.
Besoins hiérarchisés de Maslow

Selon A. Maslow on distingue :

 Les besoins physiologiques;

 besoins de protection et de sécurité

 Le besoin d’amour et d’appartenance;

 Le besoin d’estime de soi et de considération;

 besoin d'actualisation de soi.


46
Besoins hiérarchisés de Maslow
besoin
d'actualisation
de soi

Besoin d’estime de
soi

Besoin d’amour

Besoins de protection et de sécurité

Besoins physiologiques

47
Les besoins physiologiques/de
maintien de la vie
 Les êtres humains ont huit besoins physiologiques fondamentaux : les

besoins d'oxygène, de liquides, de nourriture, de maintien de la


température corporelle, d'élimination, de logement, de repos et de
rapports sexuels

 les besoins physiologiques sont prioritaires car leur satisfaction est

importante ou nécessaire pour la survie

 Par exemple, une personne qui manque de nourriture, de sécurité et d'amour

cherche habituellement à satisfaire son besoin de nourriture avant de satisfaire

48
son besoin d'amour.
Les besoins physiologiques/de
maintien de la vie (suite)
• À mesure qu'une personne croît et se développe, elle est de
plus en plus en mesure de satisfaire ses besoins physiologiques.
• MAIS, Les très jeunes enfants, les personnes âgées, les
pauvres, les malades et les handicapés dépendent souvent des
autres pour satisfaire leurs besoins physiologiques
fondamentaux.
• L'infirmière a souvent pour fonction d'aider la personne à satisfaire
ses besoins physiologiques.
49
Besoins de protection et de sécurité
 Viennent immédiatement après les besoins physiologiques dans l'ordre de

priorité des besoins, on note la sécurité physique et psychique.

 Sécurité physique

Généralement un adulte peut combler lui-même ses besoins de sécurité


physique. Toutefois, une personne âgée, malade ou handicapée peut ne pas
être en mesure de satisfaire sans aide ses besoins de sécurité physique.

Un client malade peut ne pas être en mesure de se protéger d'un danger comme
l'infection.

Sa protection face à un tel danger dépend alors des professionnels de la santé


50
Besoins de protection et de sécurité
(suite)
 Parfois, la satisfaction des besoins de sécurité physique est plus

importante que la satisfaction des besoins physiologiques.

 Par exemple, une infirmière qui s'occupe d'une personne

désorientée devra peut-être veiller à la protéger pour


qu‘elle ne tombe pas de son lit avant de lui dispenser
des soins visant à satisfaire ses besoins nutritionnels.

51
Besoins de protection et de sécurité
(suite)
 Sécurité psychologique

 Toute personne sent sa sécurité psychologique menacée

lorsqu'elle fait face à des expériences nouvelles et inconnues.


Généralement, ces personnes ne disent pas ouvertement qu'elles
sentent leur sécurité psychologique menacée, mais leur
conversation peut indirectement révéler leurs sentiments.

 Par exemple: la personne qui doit subir une épreuve

diagnostique peut être effrayé par les techniques utilisées.


52
Besoin d’amour et d’appartenance
 une personne ressent le besoin d'être aimée par les membres

de sa famille et d'être acceptée par ses pairs et par les


membres de sa communauté.

 Une personne qui est généralement en mesure de satisfaire

ses besoins d'amour et d'appartenance est souvent incapable


d'y arriver lorsqu'une maladie ou un traumatisme viennent
interrompre ses activités.
53
Besoin d’amour et d’appartenance
(suite)
 Exemple :

lorsqu'un client est hospitalisé, il lui est plus difficile de


satisfaire ces besoins. Le client est obligé de s'adapter à certains
aspects du système de santé, comme l'organisation, les
horaires, les contraintes du milieu, les heures de visite. Il lui
reste donc peu de temps ou d'énergie pour satisfaire ses
besoins d'amour et d'appartenance avec sa famille ou les
personnes clés dans sa vie
54
Besoin d’estime de soi et de
considération
 Toute personne doit éprouver de l'estime pour elle-même et
sentir que les autres ont de la considération pour elle.
 Le besoin d'estime de soi est rattaché au désir de force, de
réussite, de mérite, de maîtrise et de compétence, de confiance
en soi face aux autres, d'indépendance et de liberté. Une
personne a aussi besoin d'être reconnue et appréciée des autres.
 Lorsque ces deux besoins sont satisfaits, la personne a confiance
en elle et se sent utile ; s'ils ne sont pas satisfaits, la personne
peut se sentir faible et inférieure.
55 (Maslow, 1970)
Besoin d’accomplissement de soi

 au sommet de la hiérarchie des besoins humains de Maslow.

 Lorsqu'une personne a satisfait tous les besoins des niveaux

précédents, c'est dans l‘actualisation de soi qu'elle parvient à


réaliser pleinement son potentiel.
(Maslow, 1970)

56
Besoin d’accomplissement de soi
(suite)

 Pour s'actualiser, le client doit créer un équilibre entre ses

besoins, les agents stressants et sa capacité d'adaptation aux


changements et aux exigences de son organisme et de son
environnement.

57
Besoin d’accomplissement de soi
(suite)
L'actualisation de soi se définit par de
multiples caractéristiques :
Résout ses propres problèmes.
Aide les autres à résoudre les problèmes.
Accepte les conseils des autres
Témoigne un grand intérêt pour le travail et les questions sociales
Possède de bonnes aptitudes à la communication, tant pour écouter
que pour communiquer
Contrôle son stress et aide les autres à contrôler leur stress.
Apprécie son intimité
Recherche de nouvelles expériences et de nouvelles connaissances
Prévoit les problèmes et les réussites
58
Activité n°01
Exercice d’application
 Prenons le cas (d’une personne) admis dans le système de santé
parce qu'il souffre d'une infection respiratoire chronique.
Lorsque le soignant lui dispense des soins, il apprend qu'il ne s'est
pas nourri adéquatement qu'il n'a pas bien dormi et qu'il n'a
entretenu aucune relation sociale depuis la mort de sa femme
survenue deux mois auparavant

 Identifier les besoins non satisfait de ce client.


 A la lumière des besoins identifiés, que serait votre
59
conduite?
À la différence de Maslow,Virginia

Henderson propose 14 besoins qui


n’obéissent à aucune
hiérarchisation:

60
1-Respirer;
2-Boire et manger;
3-Eliminer;
4-Se mouvoir et maintenir une bonne posture;
5-Dormir et se reposer;
6-Se vêtir et se dévêtir;
7-Maintenir la température du corps dans les limites de la normale;
8- être propre, soigné et protéger ses téguments;
9- éviter les dangers
10-Communiquer;
11-Agir selon ses croyances et ses valeurs;
12-S’occuper en vue de se réaliser;
13-Se divertir, se récréer;
14-Apprendre.

61
1-Respirer
 Ce besoin est satisfait lorsqu'il répond à plusieurs
normes en même temps, la fréquence respiratoire doit
être comprise entre :
 Nouveau-né : 35 à 50 fréquence / minute
 2ans : 25 à 35 F/min
 12 ans 15 à 25 F/min
 Adulte 14 à 20 F/min
 Personne âgée : 15 à 25 F/min

62
1-Respirer (suite)

 Si pour une raison quelconque, le corps n'a pas d'apports


suffisants en oxygène, la fréquence respiratoire augmentera
pour compenser ce déficit.
 Une respiration normale se fait sans bruit, les téguments
doivent être normalement colorés, c'est-à-dire que les
ongles doivent avoir une couleur rosée et les lèvres doivent
être rouges. II y a absence de cyanose. Enfin, les pulsations
doivent être normales.
63
1-Respirer (suite)
 Capacité d'une personne à maintenir un niveau
d'échanges gazeux suffisant et une bonne oxygénation.

 L’infirmier apprécie alors:

 1 - Sans gêne
 2 - Dyspnée
 3 - À besoin d'aide technique (aérosol).
 4 -Ventilation assistée.

64
2-Boire et manger
 Boire et manger est une nécessite pour l’organisme, les
aliments absorbés apportent à 1'organisme l’énergie sous
forme de calories qui permettront sa croissance, son
entretien et ses activités ;
 Le fait de boire et manger est aussi un plaisir qu'elle que soit
la culture, pour dire que ce besoin est satisfait, il faut que
1'apport calorique corresponde aux besoins, ceux-ci varient
en fonction de 1‘âge, du sexe et de 1'activité physique de
chaque individu.
65
2-Boire et manger (suite)
 Les repas doivent être pris aux heures régulières, dans un climat calme

et convivial, avec un temps suffisant pour permettre une bonne


mastication. Les repas doivent être équilibrés en quantité et en
qualité, le quart des besoins d'énergie doit être apporté au petit
déjeuner.

 Les habitudes alimentaires changent en fonction des cultures et des

régions, cependant le principe de base d'apport énergétique (glucides,


lipides et protides) doit être respecté.

66
2-Boire et manger (suite)

Capacité d'une personne à pouvoir boire ou manger, à mâcher et à


déglutir.
L’infirmier apprécie alors:
 1 - Mange seul.

 2 - Installation/stimulation.

 3 - À besoin d'aide partielle et/ou surveillance.

 4 - À besoin d'aide totale (faire manger, gavage).

67
3-Eliminer
 L'élimination se fait de plusieurs façons, mais les deux
principales sont les urines et les selles.
 L'élimination se mesure en quantité et en qualité.
 Les urines doivent être claires et limpides et avoir une
couleur jaune ambrée,
 1'odeur n'est pas un critère sûr : elle varie en fonction des
apports alimentaires.
 La quantité d'urine éliminée en 24 heures varie en fonction
de 1‘âge et du poids:
 6 mois : 60 ml (diurèse en ml/Kg/24 heures)
 2 à 5 ans : 40 ml
 Adulte : 20 ml
68
3-Eliminer (suite)
 Le nombre de mictions varie également avec 1‘âge

 Enfant: 4 à 5

 Adulte : 5 à 6

 Personne âgée : 6 à 8

 Les selles se mesurent en qualité et en quantité, elles doivent être


molles et biens moulées, la fréquence varie d'un individu à 1'autre. Elle
dépend des habitudes alimentaires et la physiologie de chacun, elle
varie de une à deux selles par jour à une selle tous les deux jours.

69
3-Eliminer (suite)
Capacité d'une personne à être autonome pour éliminer selles et urine et
d'assurer son hygiène intime.
L’infirmier apprécie alors:

 1 - À besoin d'aide (wc avec aide, urinal, bassin).

 2 - Incontinence jour ou nuit.

 1 - Transit intestinal normal.

 2 - À besoin d'aide (wc avec aide, bassin, laxatif).

 3 - Incontinence, diarrhée, constipation épisodique.

 4 - Incontinence en permanence.

70
4-Se mouvoir et maintenir une bonne
posture
• Se mouvoir fait partie intégrante de la vie de relation, cela permet à
1'individu de travailler, de faire des courses pour subvenir à ses besoins,
mais aussi de se déplacer pour rencontrer d'autres personnes et se faire
plaisir.
• II est nécessaire d'avoir :
 un appareil locomoteur intact,
 des muscles suffisamment forts pour permettre la mobilisation des
membres,
 des articulations souples,
 un système nerveux permettant la bonne coordination des mouvements
 et enfin un appareil cardio-vasculaire permettant au cœur d'envoyer vers les
muscles 1'oxygène et les nutriments nécessaires à son fonctionnement.
71
4-Se mouvoir et maintenir une bonne
posture (suite)

 Pour que le besoin de se mouvoir soit satisfait, il faut

également que la posture soit correcte :


Dos droit

Courbures physiologiques (cervicale, dorsale, lombaire,

et sacrée) non accentué sous peine de fragiliser la


colonne vertébrale.

72
4-Se mouvoir et maintenir une bonne
posture (suite)
Capacité d'une personne de se déplacer seule ou avec des moyens
mécaniques, d'aménager son domicile de façon adéquate et de ressentir
un confort.

L’infirmier apprécie alors:

 1 - Se déplace seul.

 2 - Se déplace avec aide (canne) ou avec une personne.

 3 - Se déplace avec l'aide de deux personnes.

 4 - Alité en permanence, lever interdit.


73
5-Dormir et se reposer

 II est variable d'un individu à 1'autre mais un nombre d'heures de


sommeil approximatif en fonction des différents âges de la vie
peut être déterminé. II occupe un temps très important de notre
existence puisque nous passons environ un tiers de notre vie à
dormir
 Nouveau-né : 16 à 20 heures de sommeil
 1 an : 14 à 16 h
 Enfant:10h à 12h
 Adolescent: 12 à 14 h
 Adulte : 7 à 9 h
74
 Personne âgée : 6 à 8 h
5-Dormir et se reposer (suite)
 Le sommeil des enfants jusqu'a 3 ans est reparti dans la journée pour
n'être plus que nocturne à partir de 4 à 5 ans.
 Les personnes âgées, qui ont déjà une durée de sommeil inférieure à
celle de l’adulte, ont également tendance à faire une sieste l’après-
midi, ce qui diminue d'autant leur sommeil nocturne.
 La qualité de sommeil est plus importante que sa durée.

 A partir du moment ou les différentes phases du sommeil sont


présentes et respectées, il est réparateur et permet à 1'individu de
mener une activité normale dans la journée.
75
5-Dormir et se reposer(suite)
 Capacité d'une personne à dormir et à se sentir reposée.
Également de gérer sa fatigue et son potentiel d'énergie.
 L’infirmier apprécie alors:

1 - Dort naturellement.
2 - Dort avec aide (médicament).
3 - Réveils fréquents.
4 - Insomnies fréquentes.

76
6-Se vêtir et se dévêtir
 Depuis la nuit des temps, l’homme éprouve le besoin de se

vêtir pour se protéger du froid et des intempéries, mais aussi


du soleil.

 Chaque individu décide des vêtements qu'il va mettre en

fonction de la météorologie et la température extérieure.

 L'habillement est également une image que l’on donne de soi.

 Une certaine souplesse du corps est nécessaire pour s'habiller

ou se déshabiller seul et sans aide.


77
6-Se vêtir et se dévêtir (suite)
 Capacité d'une personne de pouvoir s'habiller et se déshabiller,
à acheter des vêtements.
L’infirmier apprécie alors:
1 - S'habille, se déshabille seul.
2 - A besoin du conseil d'un tiers, de surveillance.
3 - A besoin de l'aide partielle d'un tiers.
4 - A besoin d'une aide totale.

78
7-Maintenir la température du corps dans
les limites de la normale
 La température d'une personne est le reflet de sa bonne santé,

elle varie de 36,5 à 37,5 °C, la moyenne étant de 37 °C en


rectal.

 La température fluctue chez la femme en fonction de son cycle

menstruel. Elle est d'environ 37,2 °C dans la deuxième partie du


cycle (au moment et après 1'ovulation) et durant la grossesse.

 En dehors des problèmes infectieux, la température peut varier

en fonction de l’habillement et de la température extérieure.


79
7-Maintenir la température du corps dans
les limites de la normale (suite)
Capacité d'une personne à s'équiper en fonction de son
environnement et d'en apprécier les limites.
L’infirmier apprécie alors:
1 - Adapte ses vêtements à la température ambiante.
2 - Demande à être protégé.
3 - Incapable d'adapter ses vêtements à la température
ambiante.
4 - Garde les vêtements qu'on lui enfile.

80
8- être propre, soigné et protéger ses
téguments
 Le fait d'être propre donne tout d'abord une impression de bien-être

pour soi mais cette notion varie d'un individu à 1'autre en fonction
de sa culture, de son âge, de sa stabilité psychologique et du milieu
socioculturel d'où il est issu.
 Le fait d'être propre et soigné est une prévention supplémentaire
contre les infections surtout les personnes les plus fragiles, à savoir
les jeunes enfants, les personnes âgées, immunodéprimées et
atteintes de pathologies chroniques tels que le diabète ou
1'insuffisance rénale chronique.
81
8- être propre, soigné et protéger ses
téguments (suite)
Capacité d'une personne à se laver, à maintenir son niveau
d'hygiène, à prendre soin d'elle et à se servir de produits pour
entretenir sa peau, à ressentir un bien-être et de se sentir
belle.
L’infirmier apprécie alors:
1 - Se lave seul.
2 - A besoin d'être stimulé mais se lave seul.
3 - A besoin d'une aide partielle (une partie du corps).
4 - A besoin d'une aide totale pour se laver.

82
9- éviter les dangers
 Éviter les dangers correspond à éviter toute agression extérieure ou
intérieure et se maintenir en bonne santé.
 Chaque individu possède tant sur le plan physique que psychique des
éléments pour se défendre : l’immunité et des mécanismes de défense
psychologiques.
 Sur le plan physique, les jeunes enfants et les personnes âgées sont les
plus souvent concernés, il faut leur aménager 1'environnement de
façon à éviter les chutes par exemple.
 Sur le plan psychologique, le fait d'avoir un travail et une identité
sociale sont des éléments qui permettent à 1'individu de satisfaire ce
83 besoin.
9- éviter les dangers (suite)
Capacité d'une personne à maintenir et promouvoir son
intégrité physique et mentale, en connaissance des dangers
potentiels de son environnement.
L’infirmière apprécie alors:
1 - Lucide.
2 - Confus et/ou désorienté épisodiquement.
3 - Confus et/ou désorienté en permanence.
4 - Coma, dangereux pour lui-même et pour les autres.
84
10-Communiquer
 Chaque être humain dés sa naissance communique avec les

autres. Au début, le nouveau-né communique de façon non


verbale pour ensuite, en grandissant, apprendre à parler et
communiquer verbalement avec son entourage.

 La communication est essentielle pour 1'individu qui n'existe

que par les autres :


 Le fait de communiquer est un facteur d'équilibre.
 Les personnes sourdes et ou muettes développent un langage par
des signes pour communiquer avec les autres.
85
10-Communiquer (suite)
 La perturbation de ce besoin peut s'observer par une

difficulté à parler, à verbaliser, une diminution de la


concentration, un problème de langue, un message ne
traduisant pas le contenu ou par 1'emploi de signes non
verbaux tels 1'expression faciale, les gestes, les regards, etc.

86
10-Communiquer (suite)
Capacité d'une personne à être comprise et comprendre grâce à
l'attitude, la parole, ou un code. Également à s'insérer dans un
groupe social, à vivre pleinement ses relations affectives.

L’infirmier apprécie alors:

1 - S'exprime sans difficulté.

2 - S'exprime avec difficulté (bégaiement).

3 - A besoin d'une aide pour s'exprimer (ardoise, interprète).

4 - Ne peut pas s'exprimer (aphasie), ne veut pas s'exprimer.


87
11-Agir selon ses croyances et ses
valeurs
 Chaque être humain a, de part sa culture et son éducation, établi un
système de croyance et de valeurs qui lui est propre.
 Cela va des convictions religieuses, des opinions politiques aux notions
du bien et du mal, à un mode de vie choisi.
 A 1‘hôpital, vivre selon ses désirs est plus difficile du fait de la
promiscuité d'autres personnes que 1'on ne connait pas et qui parlent
pas toujours la même langue.
 L'observation est essentielle pour savoir si la personne soignée vit en
harmonie avec elle -même.
 Cela peut être la présence d'un objet, d'un livre religieux (Coran,
88 bible, etc.) sur la table de nuit.
11-Agir selon ses croyances et ses
valeurs (suite)
Capacité d'une personne à connaître et promouvoir ses propres
principes, croyances et valeurs. Également à les impliquer dans le
sens qu'elle souhaite donner à sa vie.
L’infirmier apprécie alors:
1 - Autonome.
2 - Est découragé, exprime sa colère, son angoisse.
3 - Éprouve un sentiment de vide spirituel.
4 - Demande une assistance spirituelle.
89
12-S’occuper en vue de se réaliser
 C'est un besoin de se sentir utile.

 Chaque individu existe par les autres et pour les autres. Le fait de

rendre service ou de faire plaisir permet de s'accomplir et de se sentir


exister.

 Nous nous sentons exister par et dans une activité professionnelle mais

aussi au travers de la famille, des amis et des activités de loisirs.

 L'insatisfaction de ce besoin peut se manifester par une incapacité à

envisager 1'avenir, des larmes, des questions répétitives, un affect


instable, une peur exprimée, etc.
90
12-S’occuper en vue de se réaliser
(suite)
Capacité d'une personne à avoir des activités ludiques ou
créatrices, des loisirs, à les impliquer dans son autoréalisation et
conserver son estime de soi. Également de tenir un rôle dans une
organisation sociale.
L’infirmier apprécie alors:
1 - Autonome.
2 - Triste, anxieux.
3 - Angoissé, opposant, se laisse aller.
4 - Négation de soi, désespoir .
91
13-Se divertir, se récréer
 II est nécessaire sur le plan physique et psychologique

 Chez les enfants, le jeu est très important, il leur permet

d'évacuer le stress de 1‘éducation et de 1‘école.


 Le fait de se recréer est étroitement lié à la notion de plaisir.

 Pour certains, cela consiste à avoir des activités sportives, pour

d'autres c'est aller au cinéma, rencontrer des amis ou travailler.

 Ce besoin varie avec 1‘âge, il est plus important pour 1'enfant et les

adolescents que pour les adultes.


92
13-Se divertir, se récréer (suite)
Capacité d'une personne de se détendre et de se cultiver.
Également de s'investir dans une activité qui ne se centre pas sur
une problématique personnelle et d'en éprouver une satisfaction
personnelle.
L’infirmier apprécie alors:
1 - Autonome.
2 - Désintéressement à accomplir des activités récréatives.
3 - Difficulté/incapacité à accomplir des activités récréatives.
4 - Refuse d'accomplir des activités récréatives.
93
14-Apprendre
 C'est une nécessite. Des 1'enfance, 1'enfant apprend pour devenir
un être social.
 L'envie d'apprendre est étroitement liée aux individus, certains
sont curieux de tout et d'autres se laissent soigner avec
indifférence ou passivité car confiants totalement dans 1‘équipe
soignante.
 Dans le cadre hospitalier, les infirmières doivent parfois solliciter
cette envie d'apprendre pour éduquer les personnes soignées et
les rendre autonomes au niveau de leurs soins (exemple : les
94
personnes souffrant de pathologies chroniques).
14-Apprendre (suite)
Capacité d'une personne à apprendre d'autrui ou d'un
événement et d'être en mesure d'évoluer. Également de s'adapter
à un changement, et à pouvoir transmettre un savoir.

L’infirmière apprécie alors:

1 - Se prend en charge.

2 - À besoin de stimulation.

3 - Apathique.

95 4 - Refus, résignation
Petit truc pour retenir les 14 besoins
fondamentaux de Virginia Hendersen
 BRÈVE COMME DARA
 Boire manger
 Respirer
 Éliminer
 Vêtir, se dévêtir
 Éviter les dangers
 Communiquer avec ces semblables
 Occuper
 Mouvoir, maintenir une bonne posture
 Maintenir t° du corps dans la limite de la normale
 Être propre ,protéger ses téguments
 Dormir, se reposer
 Apprendre
 Récréer, se divertir
96
 Agir selon ses croyances et ses valeurs
Existe il une relation entre les besoins fondamentaux
de l’être humain identifiés par Maslow et ceux
identifiés par VH ?

97
De Maslow à Henderson
 les quatorze besoins identifiés par V. Henderson entrent dans les cinq
catégories de Maslow .
 Chaque besoin est dépendant de facteurs physiologiques,
psychologiques, sociaux ou culturels.
 Ex : le besoin de manger. C'est un besoin physiologique, mais l'alimentation
dépend aussi de l'état psycho-affectif dont l'anorexie- boulimie sont les plus
connus ; des possibilités économiques; du statut social et de rites religieux.
 Il faut donc considérer toutes ces dimensions de l'homme pour donner des
soins plus complets, ce qui conduit à une conception des soins nécessitant
une démarche intellectuelle.
98
Les caractéristiques des besoins

99
Les caractéristiques des besoins
 Les besoins fondamentaux de 1'individu peuvent être

caractérises par:
 Multiplicité : Les besoins sont nombreux, les progrès
technologiques créent de nouveaux besoins.
 Variabilité : Les besoins ne sont pas identiques. ils sont de natures

différentes.
 Compatibilité : Les besoins peuvent se produire simultanément

sans inconvénients. ils peuvent même s'accorder ensemble.


100
Les caractéristiques des besoins
(suite)
 Complémentarité : II n'y a pas d'opposition entre les besoins. L'un

complète 1'autre pour un fonctionnement normal de 1'organisme. Ex

: Manger et éliminer.

 Substitution : C'est 1'action de se substituer c'est à dire mettre un

besoins à la place de 1'autre, Ex : On a besoin de manger on le

substitue par le besoin de sommeil (dormir).

 La répétition et la continuité.

101
Classification des besoins

Les besoins fondamentaux de l’être humain


peuvent être classés selon :

102
La classification des besoins
La priorité de • Besoins primaires : (Respirer - manger - boire).
satisfaction • Besoins secondaires : (Activité — Habillement).

Le temps de • Besoins immédiats : (respirer).


leur satisfaction • Besoins futurs : (Se reproduire).

Mode de • Besoins manifestes apparents.


manifestation • Besoins discrets ou cachés (Affection).

• Besoins physiques : se mouvoir


Nature du • Psychologiques : Apprendre
besoin •

Sociologiques : Famille, groupe.
Economiques : (Pouvoir d'achat).
103
les facteurs influençant les besoins
fondamentaux

104
les facteurs influençant les besoins
fondamentaux
 ne sont pas toujours satisfaits de la même façon un

certain nombre des facteurs individuels et socioculturels


font varier l’intensité des besoins et des moyens habituels
de leur satisfaction.

 Aussi certains états peuvent influencer les B.F.

105
les facteurs influençant les besoins
fondamentaux (suite)
 Les facteurs physiologiques/biologiques:

 l’âge : N.Né, enfant, ado, adulte, vieillard.

 Le sexe : masculin, ou féminin

 Les facteurs psychologiques:

 Le tempérament : état émotif, l’anxiété, la crainte…

 les facteurs socioculturels et géographiques :

 le statut social et culturel: nombre d’une famille, le niveau socioculturel

 la capacité physique et intellectuelle : bonne mentalité

 le climat et la situation géographique

106
les facteurs influençant les besoins
fondamentaux (suite)
 Les facteurs pathologiques:

 les troubles marqués de l’équilibre hydro-éléctrolytique qui

modifie l’appétit et peuvent être la cause des vomissements ou de


diarrhées.

 les états de choc : groupant les collapsus et le besoin en oxygène.

 Les troubles de la conscience : coma.

 Les modifications marqués de la température du corps suite à une

exposition au froid ou à la chaleur.


107
les facteurs influençant les besoins
fondamentaux (suite)

 les états fébriles quel que soit la cause.

 Un traumatisme local : ex : blessure ou infection.

 Immobilisation engendrée par la maladie ou prescrite comme

moyen de traitement.

 Douleurs persistantes ou incontrôlables.

 maladie contagieuse.

 état près-opératoire et post-opératoire .


108
En somme

 les facteurs physiologiques (âge, sexe..)

 les facteurs psychologiques (crainte, anxiété)

 les facteurs socioculturels et géographiques(statut


social, niveau socio-économique, climat, situation
géographique…)

 les facteurs pathologiques

109
Activité n°02
 Pour chacun des 14 besoins fondamentaux déterminez les facteurs

influençant en les classant dans le tableau suivant:


Facteurs d’influence
Besoin
fondamental Socioculturels/enviro
Biologiques Psychologiques
nnement

110
Système de prise en charge

111
Système de prise en charge
 La prise en charge d’un patient dépend de son degré de
dépendance vis-à-vis de la satisfaction de ses besoins
fondamentaux. Trois situations peuvent se présenter devant le
professionnel de santé à savoir :
 Une dépendance totale du patient vis-à-vis de son
intervention ;
 Une semi dépendance ;

 Une indépendance.
112
Système de prise en charge (suite)
 Ces situations ont générés trois systèmes de prise en

charge à savoir :

a.Totalement Compensatoire :

Le malade dans ce cas est totalement dépendant. Dans


cette situation, le professionnel de santé agit à la place du
patient pour subvenir à la totalité de ces besoins
fondamentaux (exemple : malade comateux).
113
Système de prise en charge (suite)
b. Semi compensatoire :
 Cette fois ci le malade peut coopérer avec le professionnel de santé à
la satisfaction de ses besoins fondamentaux (exemple : malade
hémiplégique).

c. D’éducation :
 Dans ce cas, le patient peut se prendre seule en charge. Le personnel
soignant n’intervient que pour le superviser ou l’éduquer (exemple :
malade diabétique).
114
En somme
Système de prise en charge repose sur deux principes

Degré de la dépendance Graduation des soins

Malade totalement dépendant Système totalement compensatoire


Malade semi dépendant Système semi compensatoire
Malade indépendant Système minimal

115
La relation existante entre les besoins
fondamentaux de l’individu et les soins
infirmier

116
La relation entre les besoins fondamentaux
de l’individu et les soins infirmier

Les besoins fondamentaux de l’être humain sont source même des soins
infirmiers.

physique
Activités et confort..

social individu
Relation, communication,...

psychologique

faire parti d’une famille, groupe

117
La relation entre les besoins
fondamentaux et les soins infirmier
(suite)

 Les soins infirmiers sont axés sur les exigences vitales de

l’être humain. Ils se basent sur les quatre principes essentiels


à l’exercice de la profession infirmière et à l’utilisation d’une
démarche de soins.

 Ces principes sont les suivants :

118
principes essentiels à l’exercice de la
profession infirmière

 Le patient est un être humain qui a sa valeur et sa dignité ;

 L’être humain a des besoins fondamentaux qui doivent être

satisfaits. Une fois non satisfaits, des problèmes surgissent et


nécessitent par conséquence une intervention d’autrui ;

119
principes essentiels à l’exercice de la
profession infirmière (suite)

 Le patient a droit à une santé optimale et à des soins

infirmiers dispensés avec sollicitude, compassion et


compétence, axés sur la recherche du bien être et la
prévention de la maladie ;

 La relation entre le patient et l’infirmier est un aspect

important dans la prestation des soins infirmiers.

120
La relation entre les besoins
fondamentaux et les soins infirmier
(suite)
 Ces postulats représentent les principes essentiels à
l’exercice de la profession infirmière et à l’utilisation d’une
démarche de soins.

 Alors, qu’est ce que la démarche des soins


infirmiers?

121
Démarche de soins infirmier

122
Démarche de soins

 La démarche de soins est une méthode organisée et


systématique qui permet de donner des soins infirmiers
individualisés.

 Elle est centrée sur les réactions particulières à une


modification réelle ou potentielle de la santé.

 C'est une approche globale qui considère autant les problèmes


en présence que leurs effets sur le fondement très personnel d'un

123
être humain.
Démarche de soins (suite)
 Elle commence dès le premier contact soignant soigné et se

poursuit jusqu'à la fin de cette relation.

 La démarche de soins se décompose en cinq étapes, choisi en

vue de réaliser les objectifs des soins infirmiers.

124
Schéma de la DSI
Recueil
données Résultats(-) Résultats(+)
Reprise Fin
démarche démarche

Analyse
information

évaluation
résultats

Élaboration
Plan
soin
Exécution
Des
soins
125
Étape:01

La collecte des données: la quête systématique de renseignements


sur la personne, ses habitudes de vie, ses difficultés liées à son
état de santé.

Étape:02

L’analyse et l’interprétation des données: processus qui permet


d’arriver à poser le diagnostic infirmier.

126
Étape 03:
La planification: réponse de l’infirmière pour résoudre une
difficulté et aider la personne à satisfaire ses besoins. ce qui
correspond au plan de soin.

Étape 04:
L’exécution des interventions: application du plan de soin
établi.

Étape 05:
L’évaluation des interventions: appréciation des résultats
obtenus, de l’efficacité et de l’adéquation du plan de soin,
suivi d’une mise à jours.

127
Avantages
Aide à soigner de façon organisée et systématique,
Prévient les omissions et répétitions inutiles,
Permet l'ajustement des actions à l'individu et non pas à la
maladie,
Aide le patient et sa famille à saisir l'importance de leur
participation (en tant que ressource).
Encourage la souplesse et la réflexion indépendante.
Améliore la communication (documentation du plan de
soins).
Procure la satisfaction d'obtenir des résultats.
128
Etape 1: le recueil de données

 Cette étape commence dès l'admission du patient.

CE RECUEIL comprend:

• Un recueil de base, exhaustif (tous les aspects de santé).

• Un recueil spécifique (pour approfondir les connaissances sur


un problème).

129
Etape 1: le recueil de données (suite)
CE RECUEIL puise dans plusieurs sources.
 Le patient (source première).
 La famille, les proches.
 Le dossier infirmier (document unique réunissant tous les
renseignements, prescriptions, actions infirmières et leur
transmission).
 Le dossier médical.
 Les rapports verbaux ou écrits des autre professionnels de la santé
consultés ou impliqués (Kiné, diététicienne…).
 Les comptes rendus d'études diagnostiques (Rx, ECG, Labo…).
 Les ouvrages de référence appropriés.
130
Etape 1: le recueil de données (suite)
 CE RECUEIL regroupe:

1. Des renseignements généraux, relatifs à :


-État civil, âge, situation sociale, professionnelle, familiale.
-Apparence et comportement verbal et non verbal lors du 1er contact.
-Perception du problème et des difficultés: ce que le patient ressent, ce
qui l'inquiète.
-Les hospitalisations antérieures, leurs raisons, les antécédents médicaux.
-Les habitudes de vie: besoins physiologiques, tabac, alcool, allergie,
loisirs, pratique religieuse, traitement en cours.
2. Des informations (modèles infirmier choisi):
-Exemple: si l'infirmier se réfère au modèle de Virginia Henderson (14
besoins physiologiques), elle vérifie si ces activités ou besoins sont
conservés, menacés ou perturbés (à l'aide d'un formulaire de recueil de
données)
131
Etape 1: le recueil de données (suite)
Satisfaits avec
Les besoins Satisfaits Insatisfaits
suppléance
Respirer

Manger et boire

Éliminer

Se mouvoir et se maintenir en bonne posture

Dormir et se reposer

S'habiller et se déshabiller

Maintenir la température du corps dans les


limites normales
Être propre et protéger ses téguments

Éviter les dangers

Communiquer avec ses semblables

S'occuper pour se réaliser et se sentir utile

Apprendre

Se recréer

Pratiquer sa religion
Etape 1: le recueil de données (suite)
 CE RECUEIL utilise :
1. Observation de la situation du patient:
 Elle permet de saisir et de comprendre les changements
intervenant chez le patient, spontanément ou lors des soins.
L'observation peut s'appliquer:
a) En situation ordinaire b) En situation d'urgence
• Les caractéristiques physiques: L'observation porte sur les
faciès, taille, couleur des téguments. fonctions vitales:
• Les caractéristiques physiologiques: conscience, ventilation et
signes vitaux, anomalies, sensibilité. circulation (ainsi que les
• Les caractéristiques psychiques: extrémités).
adaptation, réaction à la maladie.
Etape 1: le recueil de données (suite)
2. Examen physique:
 Nécessite l'utilisation d'instruments pour surveiller les signes
vitaux (T°,TA, urine, etc.).
3. Entretien, avec:
 Le patient: établir une relation, observer, écouter, questionner.
 La famille, les proches: obtenir des informations exploitables.
 Le personnel de santé impliqué dans les soins: Médecins,
auxiliaires, Kiné, Diététicienne, Assistantes sociales, etc.
 Pour chaque difficulté, l'infirmière essaie d'en faire préciser:
o La nature.
o Les circonstances d'apparition.
o Les moyens déjà utilisés pour diminuer leurs effets.
134
Etape 1: le recueil de données (suite)
4. Le Dossier Infirmier:
 Il s'agit du "Dossier de soins" où sont réuni l'ensemble des
informations concernant la personne soignée.
 Le dossier de soins nécessite de :

 Se référer: au modèle de soins choisi et auquel adhère


l'ensemble de l'équipe soignante.
 Faire appel: aux connaissances et pratiques acquises
(Formation/Expérience).
135
Etape 1: le recueil de données (suite)
 AVANT LEUR UTILISATION, les informations recueillies doivent

être:
1) Validées: s'assurer de leur véracité, de leur justesse
2) Organisées: regroupées par catégories (problèmes/diagnostic)
3) Communiquées: d'abord les données significatives afin
d'accélérer les interventions urgentes
4) Enregistrées: dans le dossier de soins.

136
Etape 2: l’analyse et l’interprétation
des données
 L’analyse et l’interprétation des données est un processus
qui permet d’arriver à poser le diagnostic infirmier.

 L'analyse et l'interprétation des données qui consistent à


établir des relations entre elles en vue de leurs donner une
signification, vont permettre d’identifier :

a) Les problèmes : qui formeront la base du plan de soins.

b) Les ressources : qui seront utilisées dans le plan de soins.


137
Etape 2: l’analyse et l’interprétation des
données (suite)
 Deux façons, l’une complète l’autre pour résoudre le problème de la
personne:
 1) l’infirmière reconnaît spontanément certains difficultés
aux quelles elle apporte des solutions.
C’est un peu comme si la collecte des données faisaient apparaître des
solutions.
La reconnaissance de ces astuces repose essentiellement sur
l’expérience, les connaissances et surtout le bon sens de l’infirmière.
 2) l’infirmière adopte un raisonnement clinique pour
aider la personne à évoluer vers un mieux être et à devenir
de plus en plus autonome: C’est le diagnostic infirmier.
138
Définition du diagnostic infirmier
 C’est un jugement clinique qui ne porte pas

directement sur la maladie. il amène l’infirmière


plutôt à s’intéresser à la façon dont la personne
réagie face à sa maladie.

 C’est un énoncé d’un état de santé ou d’une altération réelle

ou potentiel d’un processus vital (physiologique,


psychologique, socioculturel, lié au développement spirituel).

139
les classes du diagnostic infirmier
• un état présenté par la personne soignée avec présence
Diagnostic actuel objective de signes cliniques.
(Réel) • Par exemple : Dégagement inefficace des voies respiratoires lié à
une fatigue due à la toux

• un état que la personne ne présente pas mais dont la


Diagnostic de type survenue est favorisée par d'autres problèmes actuels.
de risque
(Potentiel) • Par exemple : Risque d'altération de l'état cutané (escarres) lié
à une mobilité réduite.

• un état que peut présenter une personne mais dont


l'hypothèse diagnostic n'est pas validée par suffisamment
Diagnostic possible de critères.
• Par exemple : Possibilité de déficit en volume liquidien lié à
des vomissements fréquents depuis 3 jours.

• Pour décrire le potentiel d'amélioration d'un état.


Diagnostic centré
• Par exemple : Potentiel d'amélioration de la prise en charge
sur le bien-être [le thérapeutique lié à une observance au traitement acceptée, mais lié
140mieux-être] à un trouble de la mémoire.
Les avantages du diagnostic infirmier
 Identifier les difficultés pour mieux aider la personne;

 Centrer les soins sur les aspects infirmières;

 Offrir des soins de qualités ,personnalisés et plus humains,

 Vocabulaire facilitant la communication entre les membres

de l’équipe de soins;

 Donner au travail de l’infirmière un caractère plus

rigoureux et plus scientifique;

 Développer le savoir infirmier.


141
Formulation du diagnostic infirmier
 (P) Lié à (E) se manifestant par (S)
 (P) Le problème de santé

 (E ) L’étiologie

 (S) Les symptômes

 Exemple :
Altération de l’intégrité de la peau liée à l’immobilité se manifestant par
une rougeur au niveau des points d’appui.
NB :
-Un problème est une manifestation (rougeur du coccyx, oedèmes des membres
inférieurs), une difficulté (douleur à la respiration), une angoisse ressentie
(peur de la mort), une manifestation secondaire, réelle ou potentielle, liée à une
thérapeutique.
-L'application d'un traitement, la mise en œuvre d'une technique infirmière
(pansement, hémoculture) n'est pas considérée comme un problème
142
Mais
 Pour certaines écoles de pensée: Le problème, la cause et les

manifestations constitue une expression très longue;

 Le diagnostic infirmier est maintenant reconnu sous forme :

Le problème et la cause

Lien entre problème et la cause : R/A

Problème R/A Cause

143
Exemples de diagnostic infirmier
 Mode de respiration inefficace R/A l’anxiété;

 Incapacité partielle d’avaler R/A la douleur;

 Incontinence fécale R/A perte de contrôle du sphincter anal;

 Risque de perturbation des habitudes de sommeil R/A difficulté de


gérer le stress;
 Possibilité de l’atteinte à l’intégrité des tissus R/A immobilité;

 Chagrin R/A perte d’un être proche;

 Manque de loisirs R/A isolement social;

Activité n°03
144  Déterminer le type de chacun des DI sus-cités
Astuce et difficultés dans l’élaboration
 Éviter les perceptions floues:

Exemple: L’infirmière a l’impression que la personne est triste


 Ne pas considérer la maladie comme la cause du problème:

Exemple: Anxiété R/A l’Alzheimer


 Éviter de porter un jugement de valeur:

Exemple: Risque élevé de l’atteinte de l’intégrité de la peau R/A la malpropreté


 Éviter d’avoir l’air de critiquer l’intervention d’un autre
professionnel ou de s’exprimer dans des termes qui pourraient
avoir des répercussions légales:
Exemple:
-Douleur R/A une blessure mal suturée
-Réveil perturbé R/A un mauvais choix des produits anesthésiques
145
Activité n°04
 Incapacité partielle de s’alimenter reliée à un AVC;

 Risque élevé d’accident, relié à la cécité;

 Installation d’une sonde reliée à une rétention urinaire;

 Anxiété et peur reliées à la séparation avec les parents;

 Possibilité d’infection reliée au manque d’hygiène.

 Lisez les DI suivants puis déterminez ceux dont la


formulation est incorrecte en précisant pourquoi.
146
La différence entre diagnostic médical
et diagnostic infirmier
Le diagnostic infirmier Le diagnostic médical
Centré sur la personne Centré sur la pathologie
Réaction de la personne face à sa Identification des signes et des
maladie ou difficulté symptômes
Expose un problème et une cause S’exprime par l’appellation de la
Curatif et préventif pathologie
Change avec l’évolution de la Inchangeable
situation Il conduit l’infirmière a des actions
Action autonome de l’infirmière de collaboration

147
Étape 03 : Le plan de soin
 La planification : réponse de l’infirmière pour résoudre
une difficulté et aider la personne à satisfaire ses besoins.
ce qui correspond au plan de soin.
 Un plan est une suite ordonnée d’opération.
 Le plan de soin répond parfaitement à cette définition
puisqu’il : Comporte un ou plusieurs diagnostic infirmier
pour lesquels il faut fixer des objectifs, planifier des
interventions et prévoir une évaluation.
 Le plan de soin est défini, selon le dictionnaire des soins
infirmiers, comme : « élément du dossier de soins
infirmier qui présente la planification des soins infirmiers »
148
Avantages d’un plan de soin
Administratifs Cliniques

• Responsabilise • L’ordre des diagnostics


l’infirmière; infirmiers;
• La responsabilité • Identifie le rôle propre
infirmière au sein de de l’infirmier et le rôle
l’équipe; en collaboration;
• Facilite l’évaluation des • Cadre de référence
soins. pour l’infirmière;
• Aide l’infirmière à
prodiguer des soins de
qualité.

149
La procédure d’élaboration d’un plan
de soin
 Si je veux élaborer un plan de soin pour un malade hospitalisé.

 Alors

 Je dois établir la priorité des problèmes

 Je dois fixer les objectifs de soins

 Je dois prévoir les actions à entreprendre

 Je dois procéder à l’évaluation des résultats

150
1er étape: Établir la priorité des problèmes
 Cela suppose une vision globale de la situation (problème et ses
effets).
 Il s'agit de dégager les problèmes requérant une attention et une
action immédiate. Pour cela, il est possible de s'inspirer de la
hiérarchie des besoins de MASLOW.
 Ou bien sur les Critère de la priorité fondé sur les valeurs professionnelles :
 Priorité 1 : sauvegarde de la vie
 Priorité 2 : soulagement et prévention des souffrances
 Priorité 3 : correction et prévention de dysfonctionnement

151
 Priorité 4 : recherche de mieux être
Activité n°05
 Classez les groupes de DI suivants par ordre de priorité de 1 à 4:
 Perturbation des échanges gazeux
 Manque de connaissances
 Risque élevé d’altération de la mobilité physique
 Douleur chronique
--------------------------------------------
 Incontinence urinaire à l’effort
 Perturbation chronique de l’estime de soi
 Isolement social
 Dégagement inefficace des voies respiratoires

152
Activité n°06
 Une infirmière travaillant dans un C/S reçoit les parents d’un enfant de 2
ans, ce dernier souffre de problèmes de sommeil, et se réveille plus de 3 fois
par nuit. En réalisant une enquête préliminaire de recueil de données,
l’infirmière découvre que les parents n’ont pas fait vacciner leur petit car
cela s’oppose à leurs convictions, et ils considèrent le problème de sommeil
comme prioritaire.
1. L’infirmière doit elle laisser de coté le problème de vaccination et
s’occuper du problème de sommeil? Doit elle les faire changer d’avis?
2. Comment procéder pour la priorisation des problèmes?

153
Activité n°07
 Prenant le cas d’une patiente recevant une éducation relative à

une aux soins à apporter à une cicatrice de mastectomie et chez


qui l’infirmière identifie une perturbation de l’image corporelle
et un manque de loisir.

1. Prioriser les problèmes suscités.

2. Comparer vos résultats avec ceux de vos collègues puis discuter


la logique de vos raisonnement.

154
1er étape: Établir la priorité des
problèmes (suite)
 Des deux situations précédentes il s’avère que le savoir relatif aux besoins de
l’homme et à ses priorité est utile mais il est également nécessaire de prendre en
compte la personne soignée comme un tout et non pas comme la somme des
problèmes qu’il représente. Considérer le patient comme une personne impose de
prendre en compte les relations qui existent entre les conclusions.
 Prendre en compte la complexité de chaque situation clinique est primordial pour
définir les priorités à l’aide de quelques règles:
1. Problèmes vitaux;

2. Problèmes de sécurité;

3. Priorités identifiées par le patient;

4. Priorités identifiées par l’infirmière.

155
2ème étape: Fixer les objectifs de soins
 L’objectif de soin est un résultat à atteindre dans un délais déterminé.

C’est l’énoncé de ce la personne soignée et ou sa famille doivent être


capable de réaliser et non des tâches que l’infirmière doit accomplir. Les
objectifs sont centrés sur la résolution de problèmes et les ressources du
patient. Les objectifs de soins doivent:
 S’adapter à la personne soignée (pertinent);
 Prendre en compte les motivations de la personne ainsi que les compétences
professionnelles disponibles (réalisables);
 Permettre de voir le comportement de la personne soignée (observables);
 Pouvoir être évalués (mesurables);
156  Etre précis c.à.d. être fixés dans le temps à court moyen ou long terme.
2ème étape: Fixer les objectifs de soins (suite)
 Les objectifs doivent tenir compte des diagnostics infirmiers et
des résultats attendus.
 Ils peuvent être soit à court terme ou à long terme.
 Les objectifs peuvent appartenir au domaine:
1. Cognitif: apprentissage, savoir, connaissances
Exemple:
Au terme de I'hospitalisation, un malade diabétique
insulinodépendant doit être capable de citer les aliments
interdits.
La personne sera capable de nommer cinq aliments riches en
157
vitamine A
2ème étape: Fixer les objectifs de soins
(suite)
2. Psychomoteur: développement des capacités motrice, savoir
faire
 Exemple
Au terme de I 'hospitalisation un DID doit être capable de faire son
analyse d'urine.
la personne sera capable de se rendre sans aide aux toilette
3. Affectif: comportement, sentiment, valeur
 Exemple:
Au terme de I 'hospitalisation un DID sera capable de suivre
rigoureusement son régime.

158
Mr Ahmad sera capable d’exprimer sa douleur.
2ème étape: Fixer les objectifs de soins
(suite)
 les objectifs doivent être précis:

-Sujet: qui est sensé atteindre l’objectif (Mr Hamid)


-Verbe d’action: l’action que la personne doit
entreprendre(marcher)
-Conditions: les circonstances ou la personne doit effectuer
l’action (avec une canne)
-Critères: le niveau de résultat qui doit être atteint (au moins
jusqu’au bout du couloir)
159
Relation entre l’intitulé du DI et l’intitulé
de l’objectif de soin général
Diagnostic infirmier:
relié à l’isolement social qu’il vit dans sa maison, ainsi qu’à la
Perte d’espoir perte de capacité de se prendre en charge

Intitulé de l’objectif général: Ses sentiments de perte


d’espoir
Le patient verra

Diminuer Problème nécessitant un


changement

À la fin du mois

Centré sur le Axe que doit suivre le patient


patient pour résoudre son problème Délais
160
3ème étape: prévoir les interventions pour
atteindre les objectifs
 L’association objectif/intervention repose sur un
raisonnement type « si, alors »

 Donc, si les intervention se concrétisent, alors le

résultat escompté sera atteint.

 Pour prévoir les interventions, l’infirmière doit tirer

parti de ses sources de savoirs.

161
3ème étape: prévoir les interventions
pour atteindre les objectifs (suite)
Connaissances
scientifiques
Anatomie, semiol
Connaissances
,pathol, physiol
techniques Sciences
des soins de humaines
santé de base Psycho,socio

Les
La sources Éthique
communication du savoir professionnelle
infirmier

162
Relation entre les objectifs spécifiques et
les facteurs connexes
Diagnostic infirmier
Perturbation des habitude de sommeil Liée aux

Soucis professionnels Et à

Une prise excessive de caféine

Objectif général:
A la fin de la première semaine le patient aura retrouvé son
rythme de sommeil habituel.
Objectifs spécifiques/interventions infirmières:

1. Elaboration d’un plan qu’il lui permettra de faire face aux


soucis professionnels

Diminution de consommation de caféine à 3 tasses par jour


2.
163 avant 18h
3ème étape: prévoir les interventions
pour atteindre les objectifs (suite)

 Exemple d’intervention:

 Réserver 10 min par jours pour permettre à la personne


de s’exprimer sur sa difficulté .
 Faire des aspirations bronchiques

 Expliquer à la personne comment refaire son pansement


de manière aseptique.
 Renseigner la personne sur les signes précurseurs de la
crise d’asthme.
164
4ème étape: Prévoir l’évaluation des résultats

 Déterminer le degré d’efficacité du plan de soin soit


pour:
 Le modifier
 Terminer les soins
 L’évaluation se fait par:
 L’ examen clinique
 L’observation
 Le dialogue
 La comparaison de ses capacités nouvelles avec les
objectifs.
165
Schéma du plan de soin
Priorisation des
Résultats(-) Résultats(+)
problèmes
Reprise Fin
De Des soins
la planification

Fixation des objectifs

évaluation
résultats

Prévoyance des
intervention

166
Exemple: FICHE DE PLAN DE SOINS
Résultat/évaluati
Problème Objectif Interventions
on

P1: Mr x doit -Suggérer des aliments Rythme


constipation retrouver son riches en fibres. d’élimination
rythme -Conduire aux toilettes à habituel régulier
R/A d’élimination
l’inactivité et habituel au des heures régulières.
à un régime moins une fois -Recommander de boire
pauvre en au moins 2L/j
par journée
fibre -Expliquer l’importance
de l’activité physique

167
Astuce pour apprendre les étapes d’un
plan de soin

 PROBLEMES

 OBJECTIFS

 INTERVENTIONS

 RESULTAT/EVALUATION

POIR
168
Étape 4 : L’exécution des interventions

 L’exécution des interventions : application du plan de


soins établi
 C'est la mise en œuvre des prescriptions infirmières
(plan de soins).
 Elle est caractérisée par l'action et comprend les
activités suivantes :

169
a. Poursuivre le recueil de données :

 Qui peut s'effectuer lors des actes infirmiers spécifiques

ou de routine (gain de temps). Il permet :

 De vérifier l'adéquation et l'actualité des soins

prescrits.

 D'évaluer la justesse des diagnostics infirmiers.

 De détecter d'autres problèmes.

170
b. Établir des priorités journalières :
 Cette tâche dépend du savoir, de l'expérience et de la connaissance des
habitudes du service.
 Elle s'effectue par étapes:

Étudier les dossiers médicaux et infirmiers (y compris le plan de


soins) en insistant sur les problèmes les plus critiques.
Déterminer l'ordre de résolution des problèmes (avec et sans
collaboration).
Dresser une liste des problèmes (diagnostics infirmiers, problèmes
connexes) et déterminer les actions nécessaires à leur résolution.
Identifier les actions pouvant être menées par le patient sans aide.
Établir une fiche journalière des tâches à effectuer.

171
c. Effectuer des actes infirmiers :
 De manière schématique cela consiste, entre autres, à :
Accomplir une activité pour le patient; l'aider à
l'accomplir lui-même, ou le surveiller pendant qu'il
l'accomplit.
Éduquer le patient/famille, les conseiller dans le choix de
l'utilisation de leurs ressources.
Surveiller/Examiner le patient pour dépister toutes les
complications ou problèmes potentiels.

172
c. Effectuer des actes
infirmiers (suite)
 Certaines tâches sont communes à presque toutes les
interventions et peuvent être mémorisées à l'aide de
l'acronyme AVISEE :
 Assurer sécurité et intimité.
 Vérifier les prescriptions et le matériel.
 Identifier le patient.
 Se laver les mains.
 Etudier le problème.
 Expliquer l’intervention au patient.
173
d. Enregistrer les notes infirmières :
 C’est un impératif légal car ces notes font partie du dossier
du patient. En outre, leur transmission a une incidence
majeure sur la qualité globale des soins et l’appréciation des
réponses du patient à ces soins.
 L’enregistrement des notes peut se faire par :
-Transcription exhaustive de tous les aspects de santé (cf.
recueil de données).
-Transcription centrée sur les problèmes (plan de soins).
NB : Quelque soit le mode d’enregistrement, il doit
pourvoir à la transmission des observations et des
événements, avec mention de l’heure et la date du rapport.
174
Transmissions infirmières

175
Définition :
 Informations orales et/ou écrites permettant à chaque
membre de l’équipe soignante de connaître les éléments
nécessaires pour dispenser des soins infirmiers adaptés à
l’évaluation de l’état de la santé de la personne soignée. Elles
sont indispensables à la continuité des soins.
Quoi ? Pourquoi ?
Notes d’observation inf. concernant : Objectifs :
Le traitement Assurer la continuité des soins
Les actes du nursing Disposer d’une base de
Le comportement du données/démarche de soins
malade Assurer la coordination des
Les réactions au traitement soins
176 et aux soins Travail d’équipe avec harmonie
Comment?
 Il existe 2 types de transmissions :
 Les transmissions systématiques : Elles comportent
toutes les informations relatives à ce que l’infirmier
fait, voit, constate ou entend. Elles ne doivent pas
être rédigées sous forme d’instructions.
 Les transmissions ciblées : C’est une méthode qui
permet d’organiser et de structurer les informations,
de communiquer à chacun des intervenants et de
faire circuler entre eux les éléments utiles,
177 indispensables pour assurer la continuité des soins.
Fiche de Transmissions
infirmières ciblées
Date *D.A.R Matinée Après-midi Nuit
D
A
R
D
A
R
D
A
R

* D: Données - A: Actions - R: Résultats


178
Exemple de transmission ciblé DAR
Orthopédiatrie Julien 6 ans Ostéosarcome
Date et Cible Donnée- Action- Résultat Nom et
heure signature
14 mars Douleur D= Douleur permanente depuis son arrivée-
11 h 00 aigue Pleure souvent et crie au moindre
mouvement – Ne veut pas qu’on l’approche –
Refuse de manger. Mr
A= Antalgique réajusté (prescription)- L’aide Dinaud
soignant le distrait un peu par un jeu.
R= Efficacité des antalgiques? Non apaisé; à
surveiller cette après midi et voir
réajustement des prescriptions.

179
Étape 05 : L’évaluation des interventions
 L’évaluation des interventions : appréciation des résultats
obtenus, de l’efficacité et de l’adéquation du plan de soins,
suivi d’une mise à jour.
 Consiste à déterminer le degré d’efficacité du plan de soin.
Soit pour : Le modifier,
Terminer les soins.
 En pratique, l’évaluation commence dès le moment où on
surveille et évalue les réponses du patient aux soins.
Cela suppose :
1. Établir des critères d’évaluation : Ces critères doivent être
le reflet des objectifs (ou résultats attendus) identifiés sur le
180 plan de soins.
Étape 05 : L’évaluation des
interventions (suite)
2. Évaluer le degré de réalisation des objectifs :
a)En intervenant auprès du patient et en l’examinant.
b)En effectuant un recueil de données (déterminer sont état de
santé actuel).
c)En testant ses capacités nouvelles et en les comparant avec les
objectifs.
3. Identifier les variables : qui influent (positivement ou
négativement) sur la réalisation des objectifs. L’étude des notes
infirmières permettra d’incorporer les facteurs favorisants et
de réduire ou éliminer les facteurs entravant.
181
Étape 05 : L’évaluation des
interventions (suite)
4.Terminer les soins :
 Si tous les objectifs ont été atteints (ou réalisés).
 Si d’autres problèmes n’ont pas été identifiés.
 Alors :
Envisager la sortie du patient.
Évaluer la manière d’autogérer sa santé.
Prévoir des instructions orales et/ou écrites.

182
Conclusion
 En résumé, la planification des soins infirmiers consiste à

identifier les problèmes les plus urgents à résoudre, à fixer


les objectifs à atteindre et à prévoir les interventions
nécessaires pour les atteindre afin de satisfaire les besoins du
patient et finalement faire une évaluation de l’efficacité du
plan de soin.

183
Références
 Ammar, B.et Gueguen, J-P. (2003). Soins infirmiers: concepts et théories, démarche de soins.
Ed. MASSON
 Doenges, M.E., Moorhouse,M.F.et Burley, J.T. (1995). Application de la démarche de soins et
des diagnostic infirmiers. Ed. MALOINE
 Le dossier de soins ; Guide du service infirmier n°1 ; série soins infirmiers, BO n° 85-7

 Dictionnaire des soins infirmiers ; ouvrage collectif ; René Magnon et Geneviève Dechanoz ;
AMIEC 1995
 T. Breuil, M. Ribaut, J. Sonnet ; Vade-mecum de l’évaluation de la qualité ; Ed. LAMARRE,
1994
 Evaluation de la tenue du dossier du malade ; Guide ANAES ; ANDEM 1994

 Protocoles de soins, méthodes et stratégies ; ouvrage collectif ; A.M. Bonnery , Ed. Hospitalière,
1995
 Soins infirmiers ; Fiches techniques ; A.F. Pauchet-traversat et Coll ; Ed. MALOINE, 1998

184
185

Vous aimerez peut-être aussi