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La déontologie professionnelle

INTRODUCTION
En tant que professionnel de santé, nous avons
conscience du privilège que constitue notre
engagement dans la relation personnel/patient, une
relation unique qui, dans un climat d’éthique et de
confiance, facilite la transmission des connaissances
scientifiques et les soins. D’où l‘importance
incontournable d’avoir des connaissances relatives à
la déontologie pour ceux qui participent à l’action
humaine médicale et sociale. La déontologie
détermine les responsabilités professionnelles et
engage le professionnel .
• La connaissance de l’éthique professionnelle est
indispensable à tous ceux qui participèrent à l’acte
médicale, elle délimite et définit exactement les
responsabilités professionnelles, ces responsabilités
sont de nature morale et de nature légale elle
engage l’infirmier(re) et aussi le stagiaire envers le
malade, sa famille et la société, et les autres
membres de l’équipe sanitaire.
1-Définition des termes suivant:
• Déontologie
• Code de déontologie
• Éthique
• Morale
1-1 Déontologie
Etymologiquement la déontologie vient du grec « deon-ontos », ce
qu’il faut faire et « logos » discours.
« Ensemble des règles et des devoirs régissant une profession ». (Le
robert)
Le terme déontologie s’est spécialisé dans le champ professionnel.
Elle constitue une déclinaison des obligations et des interdits qui
s’appliquent en situation professionnelle.
La déontologie organise alors les principes d’action et de relations
professionnelles, les relations entre les divers acteurs ainsi que les
régulations au sein de chaque discipline particulière et le contrôle
des relations dans l’exercice professionnel spécifique (bénéficiaires,
confrères, hiérarchie et institution)
La déontologie n’est pas un référentiel édictant des normes
techniques et des « bonnes pratiques », elle porte sur la personne
du professionnel en relation, sur les principes de l’action plus que
sur son déroulement et la réalisation des actes.
1.2 Code de déontologie
Le code de déontologie est l’ensemble des règles
morales (devoirs, droits) élaborées en général par
une association professionnelle, pour le bon
fonctionnement d’une profession. Aussi c’est un
recueil de règles éthiques, Il en décrit aussi les
rapports entre ceux-ci et leurs clients ou le public..
C’est pourquoi qu’ il y a les ordres professionnels à
l’instar de l’ordre des professions médico-
sanitaire:l’ordre des médecins, l’ordre des
pharmaciens etc.… disposent chacun d’un code
déontologie.
• L’éthique journalistique, par exemple, condamne
tout journaliste recevant de l’argent pour publier
une information tendancieuse en faveur d’une
certaine personne, organisation ou société.
• Dans le monde des affaires, par ailleurs, l’éthique
établie qu’un vendeur ne peut pas réaliser des
transactions hors du contexte de la société pour
laquelle il travaille en tant qu’employé. Elle est
relative à chaque individu.
1-3 Éthique :
• Le mot éthique provient du grec « ethikos «
« caractère »ou meures ou habitude
• Il s’agit de l’étude de la morale et du
déclenchement humain pour promouvoir les
comportements souhaitables.
• Une sentence éthique suppose l’élaboration d’une
jugement morale et une norme qui détermine
comment devraient agir les personnes intégrant
une société.
• Il y a lieu de souligner que l’éthique, en général,
n’est pas coercitive (elle n’impose pas de sanctions
légales ou normatives). Cependant, l’éthique
professionnelle peut être, dans une certaine
mesure, dans les codes déontologiques régissant
une activité professionnelle. Il y a donc lieu de dire
que l’éthique professionnelle étudie les dispositions
contraignantes de la déontologie professionnelle.
L’éthique suggère ce qui est souhaitable et
condamne ce qui ne doit pas se faire, tandis que la
déontologie compte sur les outils administratifs afin
de garantir que la profession soit exercée en toute
éthique.
1-4 Morale
• « Morale » pour le côté obligatoire, marqué par des
normes, des obligations, des interdictions La
manière dont tout individu devrait toujours agir,
parce que ne pas agir ainsi serait « mal » agir.
• Devoir constant de tout individu. Il y a question de
Bien et de Mal, c'est-à-dire d'un critère de valeur
absolu et obligatoire, lequel devrait être suivi par
tout individu, constamment, quelles que soient les
circonstances.
2. Les fondements de l’éthique professionnel :

• L’éthique professionnel a pour base le


droit, le devoir, la responsabilité et la
sanction.
• Donc qu’est ce que c’est
• Le droit? Le devoir? La responsabilité?
La sanction?
2-1 de droit
• Le Droit est l’ensemble des règles de
conduite extérieures, définies par des
hommes pour régir les rapports sociaux, et
généralement sanctionnées par la
contrainte publique.
• La sanction attachée à la règle de droit,
c’est ce qui distingue cette dernière des
autres règles, telles que les règles morales
et de politesse.
2-2 Le devoir
signifie « être obligé de donner ou de faire quelque
chose au nom de la morale, c’est-à-dire au nom de la
loi, l’honneur, la religion, la raison, la coutume ou la
bienséance ».ce qui convient de faire
En parlant des personnes, devoir signifie être tenu à se
dévouer, à se sacrifier. On se doit à sa famille, à la
patrie, à sa profession. Le devoir signifie l’obligation ;
les obligations de l’infirmier sont dictées par la loi,
l’infirmier doit respecter le secret professionnel,
autrement qu’il sera puni par la loi d’une par la
religion et coutume : exemple - il ne doit pas aire la
distinction entre les malades quelque soit leur religion,
ou leur situation économique (riche / pauvre).
Classification des devoirs de l’infirmier :
On Peut classer ces devoirs comme suit :
- devoir envers les malades (l’infirmier doit assurer l’accueil- la
réception- le confort- les soins correctes la relation humaine-
l’éducation….)
- devoirs envers le médecin : il doit exécuter les prescriptions du
médecin au profit du malade, collaborer avec l’équipe –
respect entre membres de santé…)
- devoirs envers l’autorité de la hiérarchie (professionnelle)
(Respect de la voie hiérarchique)
- devoirs envers l’entourage du malade (éduquer- orienter)
- devoirs envers la profession (l’infirmier doit développer l’estime
de soi, développer ses compétences, la réputation de la
profession, l’entente avec ses collègues)
- devoirs envers la mort (il doit assister un malade agonisant
2.3 Responsabilité
L’obligation de réparer le préjudice causé à autrui
soit par son propre fait soit par le fait de ceux qu’on
doit surveiller.
On parle de responsabilité du professionnel
paramédical car :
Il est amené à pratiquer des actes de plus en plus
techniques et de plus en plus pointus.
- Vue le changement de comportement
des patients : évolution du niveau culturel.
- Vue l’ évolution juridique du rôle de l'infirmier : le
rôle propre a été étendu.
2-4 La sanction:
La détermination de la responsabilité s’accompagne
d’une récompense ou d’une punition qui constitue
la sanction du jugement porté.
la sanction a deux aspects :
1 - Elle est de nature individuelle ou de nature
sociale.
2 - La sanction peut être morale ou légal :
- Morale:
° elle est heureuse si le devoir a être bien rempli :
approbation, félicitation, récompenses.
° Malheureusement dans le cas contraire :
blâme punition, renvoi, mépris remord de
conscience.
- Légale : elle est déterminée par les codes.
- code pénal infligeant une peine de droit
public : Entraînant la prison et l’amende.
- code civil infligeant une peine de droit privé ;
entraînant l’obligation à la réparation et se
traduisant par dommage et intérêt.
3. Les qualités professionnelles et
personnelles requises pour un infirmier
( re)

L’exercice dans un domaine social


comme la santé exige du
professionnel d’avoir un amalgame de
qualités aussi bien personnelles que
professionnelles.
3.1. Les qualités morales
La conscience professionnelle
Le dévouement
L'ordre
La loyauté
Le tact
La bonté
Le respect de la personne humaine :
La conscience professionnelle
• C’est le fait de travailler avec soin et
honnêteté sans qu’un contrôle externe soit
nécessaire. Elle permet :
- De gagner la confiance des patients,
- De gagner l’estime de ses collègues et ses
chefs.
- De maintenir la réputation du métier .
• Le dévouement :
• C’est l’action de se dévouer (se consacrer entièrement) de
sacrifier sa vie, ses intérêts au profit d’une personne, à
une communauté ou à une cause.
• C’est la disposition à aider, à assister quelqu'un, à servir
une cause, à défendre un idéal avec une abnégation
personnelle.(sacrifice volontaire de soi même)
• C’est la qualité primordiale de l’infirmier, elle consiste en
l’oubli de soi et la consécration de toutes ses potentialités
(physiques et morales) en d’autres termes les actions
doivent se faire sans désire s’imposer et de faire valoir.
• De ce fait, l’infirmier doit éliminer son égoïsme et faire
volontiers tous les travaux qui peuvent être désagréables.
L'ordre
• C’est le fait de ranger les choses selon des rapports
constants / arrangement méthodique. Il désigne aussi la
qualité d'une personne qui possède une bonne
organisation.
• L’ordre consiste à ranger le matériel à sa place après
l’avoir bien entretenu. Par ailleurs, l’ordre :
• Soulage la mémoire: on n’aura pas besoin de fournir plus
d’effort pour se rappeler la place d’un objet sachant qu’il
est rangé dans sa place habituelle.
• Économise le temps:
• Conserve le matériel: en effet un matériel bien nettoyé et
rangé se conserve longtemps en bonne état.
Les inconvénients de désordre

- L’impatience
- La perte de temps
- La détérioration du matériel
La loyauté

• C’est une fidélité inconditionnelle


envers son métier.
• Faire preuve d’une honnêteté
rigoureuse dans toutes les activités
et les rapports interpersonnels.
Le tact

• Délicatesse et adaptation dans les


rapports avec autrui.
La bonté

C’est la qualité d'une personne bonne,


portée à considérer, traiter les autres
d'une façon favorable, en s'abstenant de
leur nuire, et surtout en œuvrant pour
leur épanouissement vital, aux dépens
même de ses propres intérêt
Le respect de la personne humaine :

• Consiste à connaître ses droits et devoirs ; les


respecter et les appliquer selon le règlement en
vigueur de chaque établissement sanitaire tout en
garantissant le respect du malade, suivant les
recommandations de la déontologie et les règles de
la morale comme elles sont indiqués dans :
• *Le serment d’hypocrate.
• *Le serment de Florence Nightingale.
• *Le code international d’éthique et de déontologie
professionnelle de l’infirmière. (Voir annexes)
Serment d'Hippocrate

« Au moment d'être admis(e) à exercer la médecine, je promets et je jure


d'être fidèle aux lois de l'honneur et de la probité.
Mon premier souci sera de rétablir, de préserver ou de promouvoir la santé
dans tous ses éléments, physiques et mentaux, individuels et sociaux.
Je respecterai toutes les personnes, leur autonomie et leur volonté, sans
aucune discrimination selon leur état ou leurs convictions.
J'interviendrai pour les protéger si elles sont affaiblies, vulnérables ou
menacées dans leur intégrité ou leur dignité.
Même sous la contrainte, je ne ferai pas usage de mes connaissances contre
les lois de l'humanité. J'informerai les patients des décisions envisagées, de
leurs raisons et de leurs conséquences.
Je ne tromperai jamais leur confiance .
Je donnerai mes soins à l'indigent et à quiconque me les demandera.
Je ne me laisserai pas influencer par la soif du gain ou la recherche de la
gloire.
Admis(e) dans l'intimité des personnes, je tairai les secrets qui me seront
confiés.
Je ferai tout pour soulager les souffrances.
Je ne fournirai aux femmes aucun abortif
Je ne prolongerai pas abusivement les agonies.
Je ne provoquerai jamais la mort délibérément.
Je préserverai l'indépendance nécessaire à l'accomplissement de ma
mission.
Je n'entreprendrai rien qui dépasse mes compétences.
Je les entretiendrai et les perfectionnerai pour assurer au mieux les
services qui me seront demandés.
J'apporterai mon aide à mes confrères ainsi qu'à leurs familles dans
l'adversité.
Que les hommes et mes confrères m'accordent leur estime si je suis
fidèle à mes promesses ; que je sois déshonoré(e) et méprisé(e) si
j'y manque ».
(Serment réactualisé par le Pr. Bernard Hoerni) (Bulletin de l'Ordre des
médecins - n°4 - avril 1996)
Le "Serment de l'Infirmière
• Instauré à la fin du XIX° siècle par Florence Nightingale, une
infirmière pionnière, une des premières à organiser la profession, le
serment de l’infirmier est un serment dependant au serment
d’Hippocrate, prêté par les médecins.
• Extrait : «Je m’engage solennellement devant Dieu et en présence
de cette assemblée, à mener une vie intègre et à remplir fidèlement
les devoirs de ma profession. Je m’abstiendrai de toute pratique
délictueuse ou malfaisante. Je ne prendrai ou n’administrerai
volontairement aucun remède dangereux. Je ferai tout pour élever
le niveau de ma profession et je garderai, avec totale discrétion, les
choses privées qui me seront confiées et tous les secrets de famille
que la pratique de mon service me ferait éventuellement connaître.
J’aiderai de mon mieux le médecin dans son travail, et je me
dévouerai au bien-être de ceux qui sont laissés à ma garde.»
3-2 Les aptitudes :

• L’esprit d’observation :
• L’initiation:
• La prévoyance:
• La discrétion :
L’esprit d’observation :

• C’est la qualité qui permet d’assurer des


responsabilités majeures de l’activité
professionnelle ; ainsi le rapport au
médecin ou à l’autorité( en cas de
maladie cible): écrite/orale
• des symptômes constatés chez un
individu.
• l’état d’une situation donnée.
L’initiation

• C’est l’art de prendre en l’absence


de directives des mesures
judicieuses que requièrent les
situations imprévues.
La prévoyance:

• Qualité de quelqu’un qui sait prévoir


et qu’ elle est nécessaire à la bonne
organisation du travail et à
l’efficience de la technique de soins.
La discrétion :

• C’est une qualité indispensable à


la mise en pratique d’une des
obligations professionnelles
légales les plus importantes :
le secret professionnel
• Le secret professionnel réside dans l'obligation de ne
pas révéler à des tiers des informations d'ordre
médical ou privé concernant la personne soignée.
Cette obligation trouve son origine dans le serment
d’Hippocrate.
• Le respect du secret professionnel est une obligation
à la fois morale et juridique permettant de maintenir
la relation de confiance instaurée entre le soignant et
le soigné. Il couvre l’ensemble des informations
concernant la personne venues à la connaissance du
professionnel de santé, c’est à dire tout ce qui lui a
été confié, mais aussi tout ce qu’il a vu, lu, entendu,
constaté ou compris.
• le secret professionnel (suite):
• Le secret professionnel protège toutes les déclarations
et confidences du patient et de son entourage, les faits
découverts au cours de soins, les faits ou circonstances
en rapport avec l’état du patient, les éléments du
traitement (prescriptions, médicaments, diagnostics...)
mais aussi tout élément de la vie privée du patient
(conflit familial, difficultés matérielles...). Il s'impose à
tout professionnel de santé et sa divulgation est punie
par la loi.
• On doit garder le secret professionnel pour
- Sauvegarder l’intimité du malade
- L’encourager à collaborer au diagnostic de la
maladie
• Les dérogations du secret professionnel
• Il existe tout d’abord une dérogation liée au patient
qui doit être totalement informé de son état de
santé afin de se soigner.
• En cas de décès du patient, les ayants droit peuvent
avoir accès aux informations contenues dans le
dossier médical du défunt pour connaître la cause
de la mort, faire valoir leurs droits. En cas d’un
patient mineurs
• D’autres dérogations sont prévues par la loi. Il s’agit
de divulgations d’intérêt public, telles que la
déclaration des maladies professionnelles, des
accidents du travail, des maladies contagieuses.
IV. Les devoirs impose par la conscience
professionnelle

• 1 -Les droits du patient


• 2-Les devoirs du professionnel de
santé
Les droits du patients
• a/A l’information
• b/ Le consentement éclairé
• c/ L’accès au dossier
• d/ Le libre choix des prestataires de soins
• e/ La sécurité du patient et des visiteurs
1- Les droits du patient
a/ L’information
• Tout patient a le droit d’être informé sur son état de
santé, sur les diagnostics, ainsi que sur les traitements
proposés. Ces renseignements doivent être formulés
dans un langage clair et compréhensible pour le patient,
dans un cadre adéquat et en tenant compte des possibles
réactions du malade. Ainsi le professionnel de santé doit,
sauf urgence et dans la mesure du possible, éclairer le
patient sur les effets et les conséquences de l’examen
proposé et du traitement.
• NB : L’information qui a trait au diagnostic, au traitement
et aux résultats d’examens se fait sous la responsabilité
du médecin, les autres professionnels de la santé y
contribuent dans les limites de leurs compétences.
• b/ Le consentement éclairé
• Le consentement est dit éclairé dans la mesure où
le professionnel de la santé a donné au patient
toutes les informations nécessaires pour qu’il
comprenne à la fois sa situation et toute la portée
de sa décision. En effet, le patient a le droit de
refuser ou d’accepter toute intervention
diagnostique ou thérapeutique.
• Exemple : la participation d’un patient au
domaine de l’enseignement. Lors de la
présentation d’un patient à des étudiants
médecins/infirmiers, le consentement du patient
ou du représentant légal est exigé.
• c/ L’accès au dossier
• Le patient a un droit d’accès à son
dossier individuel qu’il exercera en
personne ou par l’intermédiaire d’un
médecin qu’il désigne. Il peut le
consulter sur place et a le droit
d’obtenir une copie du dossier ou
d’une partie de celui-ci à ses frais et
contre signature.
• d/ Le libre choix des prestataires de soins:

• Le patient peut choisir librement son prestataire


de soin (médecin; infirmier), sauf en cas
d’urgence.
• e/ La sécurité du patient et des visiteurs
• Chaque patient et chaque visiteur doit
respecter les dispositions relatives à la
sécurité contenues dans le règlement d’ordre
intérieur de chaque hôpital. Par ailleurs, les
visiteurs doivent également respecter les
modalités et heures de visites.
2- Les devoirs du professionnel de santé

• Le professionnel de santé est au service de


l'individu et de la santé publique (prévention,
éducation sanitaire et protection d'autrui) et
ne peut manquer de respect pour la vie et la
dignité de la personne. Y compris après la
mort du patient.
Devoirs généraux

• Le respect absolu de la vie ;


• L’administration des soins à tout individu sans
aucune discrimination : justice
• L’exercice de la profession dans les conditions
garantissant la qualité des soins ;
• Toujours porter secours à toute personne en danger
immédiat ;
• Le respect du libre choix du malade ;
• Éviter de pratiquer son art comme un commerce ;
• Se conformer aux orientations du système de santé
Devoirs envers le malade
3-3 Accompagnement d’un patient/patient agonisant :
L’infirmer doit en toute circonstance s’efforcer de soulager la
souffrance de son patient ; l’assister ; moralement et éviter
toute thérapeutique déraisonnable dans les soins, en général
assurer
tous les soins nécessaires en son pouvoir au malade, soit
seul, soit avec l’aide de tiers qualifiés ;
• Agir toujours avec correction envers le malade ;
• Éviter de s’immiscer dans les affaires de la famille du malade
ou du milieu où on est appelé à prodiguer des soins ;
• Toujours obtenir le consentement éclairé du malade avant de
dispenser le soin ou de communiquer un pronostic fatal à sa
Il doit l’accompagner s’il est mourant jusqu’à ses
derniers moments, assurer par des soins et mesures
appropriées la qualité d’une vie qui prend fin.
Sauvegarder la dignité du malade et réconforter
son entourage.
- L’établissement de santé doit garantir le respect
des morts et l’intégrité du cadavre.
Le patient hospitalisé en danger de mort peut soit à
demande soit à celle de sa famille être transféré à
son domicile, cette décision appartient au médecin
traitant.
Devoirs de confraternité
• Les professionnels de santé doivent entretenir entre
eux des rapports de bonne confraternité. Ils se
doivent une assistance morale.
• Il est de bonne confraternité de prendre la défense
d’un confrère injustement attaqué.
• Il est interdit de calomnier un confrère ou de tenir
propos capables de lui nuire dans l’exercice de sa
profession.
• Devoirs envers les autres professionnels de santé

Les professionnels de santé doivent respecter


l’indépendance des autres membres des
professions sanitaires ;
Ils doivent éviter tout agissement injustifié tendant
à leur nuire vis-à-vis de leur clientèle et se montrer
courtois à leur égard.
V- LA PROFESSION D’UN INFIRMIER(ERE)
1)- DEFINITION DE LA PROFESSION INFERMIERE :
• Selon l ‘OMS dans leur section 1950
« Est considérée comme exerçant la profession
d’infirmière ou d’infirmier toute personne qui donne
habituellement des soins infirmiers sur prescription
ou conseil médical, ou en application du rôle propre
qui lui est dévolu.
• L’infirmière ou l’infirmier participe à différentes
actions, notamment en matière de prévention,
d’éducation de la santé et de la formation ou
2- LES SOINS INFIRMIERS :

A) définition :
Les soins infirmiers sont un art et une science fondée sur
un savoir des techniques et des attitudes qui ont pour but
d’aider l’individu ; la famille et la communauté pour tout
ce qui trait à la santé et la maladie.
Aider à préserver un bon état de santé ; à éviter la
maladie ; à soulager la douleur physique ou
psychologique ; à éviter des complications et enfin à
atteindre l’autonomie pour satisfaire les besoins
quotidiens en santé
b) OBJECTIFS DES SOINS INFIRMIERS

- 1) Protéger, maintenir, restaurer, promouvoir la


santé ou l’autonomie des fonctions vitales des
personnes.
-2) Soulager la souffrance et assister les personnes
dans les derniers instants de leur vie.
-3) Appliquer les prescriptions médicales.
3) - EVOLUTION DE LA CRRIERE DE L’INFIRMIER:
Sous l’influence de diverses civilisation la pratique des soins infirmiers ;
a connu à travers les âges une évolution progressive ; pour devenir
aujourd’hui un complément indispensable à l’exercice de la médecine.
Le rôle a pris une importance toute particulière avec la guerre mondiale.
C’est Florence Nightingale qui a crée la première image de l’infirmière
professionnelle et a établi le système dans lequel les services sanitaires
et l’enseignement étaient associés.
Au Maroc les écoles d’infirmiers ont vu le jour en 1956 après
L’indépendance.
En 1995, la formation d’infirmier est assurée par les instituts de
formation aux carrières de santé, crées par le Décrets N° 2-93-602 du 13
JOUMADA – 1 1414(29 octobre 1993) en 2 cycle :
1er cycle : formation de base, il comprend plusieurs filières (polyvalent –
anesthésiste – technicien de laboratoire…………) la durée des études et
de 2ans.puis elle est devnu 3ans (les IDE)
2ème cycle : la durée d’étude est de deux ans.( qui ne reste plus)
4) EXERCICE DE LA PROFESSION :
a) Modalités d’accer à la profession d’infirmier :
1-1) Organisation de la formation dans notre pays
• Les écoles de formation des cadres techniques (personnel
para – médical) sont des établissements relevant du
patrimoine du ministère de la santé publique, ou se
dispense l’enseignement professionnel en vu d’obtention
d’un diplôme professionnel (brevet, infirmier diplômé
d’état, diplôme d’ADES et enfin système de LMD).
• Le but de ces écoles est d’assurer la formation du
personnel P.M. compétent capable d’assurer des
responsabilités professionnelles seul ou au sein d’une
équipe, et dont l’action contribue à la satisfaction des
besoins de la population en matière de santé.
2-1) Organisation institutionnelle :

Les écoles de formation des cadres techniques du


ministère de la santé publique sont régies par les textes
suivants :
- L’arrêté ministériel du 20 janvier 1960 modifiant l’arrêté
ministériel du 5 décembre 1956 qui a complété l’arrêté
directionnel du 12 juin 1951 , portant règlement général
des écoles d’infirmiers : BO n°2485 DU 10 février 1960.
- Le décret N° 2/73/528 DU 27 choual 1393 (23/11/73)
portant création des écoles de formation des cadres
techniques relevant du ministère de la santé publique
(BO)n°3187 DU 28/11/1173) complété par le secret n°
2/77/951 DU 3/10/77.
2-2) L’organisation des programmes de formation :

- La formation de chaque catégorie de personnel


doit viser : Éventuellement à préparer le candidat à
servir efficacement dans les limites des ressources et
des installations disponibles.
- les programmes de formation doivent insister sur les
fonctions :Collectives qui facilitent le travail d’équipe.
- le processus de formation doit avoir pour objectif
immédiat: L’organisation d’une compétence fondée
sur l’étude descriptive de poste de l’analyse des taches
qu’un agent de santé doit absolument assurer.
b) les fonctions : Selon l’OMS: « La mission des soins infirmiers dans la
société est d’aider les individus, les familles et les groupes à
déterminer et réaliser leur plein potentiel physiques, mental et
social et à y parvenir dans le contexte de l’environnement dans
lequel ils vivent et travail. Ceci exige que les infirmières apprennent
et assurent des fonctions ayant trait au maintien et à la promotion
de la santé aussi bien qu’à la prévention de la maladie. les soins
infirmiers englobent également la planification et la mise en œuvre
des soins curatifs et de réadaptions, et concernent les aspects
physiques, mentaux et sociaux de la vie en ce qu’ils affectent la
santé, la maladie, le handicape et la mort. Les infirmières
permettent la participation active de l’individu, de sa famille et de
ses amis, du groupe social et de la communauté, de façon
appropriée dans tous les aspects des soins de santé, et encouragent
ainsi l’indépendance et l’autodétermination. Les infirmières
travaillent aussi comme partenaire des membres des autres
professions impliquées dans la prestation des services de santé. »
Cette profession est protégé puisque l’article L.474
précise : « Nul ne peut exercer la profession
d’infirmière s’il n’est muni d’un diplôme, certificat
ou autre titre mentionné à l’article L.474-1 ».
Dans notre pays les fonctions des infirmiers ont
été définies par le statut particulier du corps
infirmiers et assistants médicaux du ministère de
la santé publique circulaire n° 4 DU 04/02/1994 et
le décret n° 2-93-308 du 13 joumada I 1414 (29
octobre 1993) portant statut particulier du corps
des infirmiers et assistants médicaux du ministère
de la santé publique).
V- l’infirmier qualifié :

A-) rôle et responsabilités de l’infirmier :


L’infirmier qualifié étant immédiatement responsable des soins infirmiers, il
constitue le lien logique entre le médecin et le personnel auxiliaire qui
travaille sous son ordre et sa responsabilité.
Celui-ci a donc un rôle :
- Educatif
- Préventif
- Curatif
- Psychologique
- Social
- De réadaptation
Ces règles connexes qui ne peuvent être séparés que par nécessité
descriptive peuvent être résumées en 3 grandes catégories :
- Technique
- Educatif
A-1) : Sur le plan technique :

La formation professionnelle de l’infirmier qualifié l’a


préparé à :
- comprendre la valeur et la raison des gestes qu’il
accomplit et de les situer dans l’ensemble de
hiérarchie.
- Appliquer le traitement prescrit par le médecin et
effectuer les soins et examens complexes qui exigent
les connaissances et l’habileté d’un infirmier qualifié.
- Participer intelligemment à la surveillance du
malade en vue des rapports précis et complets qu’il
doit faire à infirmier major et au médecin.
- Participer également au dépistage des complications à
l’observation l’effet de la thérapeutique et enfin, savoir
reconnaître en temps opportun les modifications
pouvant nécessités un changement de la thérapeutique.
- Faire face rapidement et avec sûreté de jugement
nécessaire aux cas urgents et aux situations imprévues.
- Assurer la responsabilité complète de l’ensemble des
soins d’hygiène et de confort du malade ainsi que son
alimentation.
- Participer au rétablissement et à la réadaptation de
chaque malade.
- Savoir s’adapter et travailler dans les conditions
précises, pouvoir résoudre les problèmes résultant de
ces conditions.
• A-2) Sur le plan éducatif :
La tache technique de l’infirmier se double d’un
rôle psychologique ; morale et pédagogique
auprés des malades et de leurs familles avec
lesquels il est appelé à remplir un rôle d’éducation
sanitaire très important ; en plus, il participe à la
formation pratique du personnel para - médical ;
au perfectionnent continue de son personnel et
enfin au développement de ses aptitudes
particulière.
A-3) Sur le plan administratif :
L’infirmier assure les fonctions d’organisation et
d’administration à son degré hiérarchique et dans
son milieu de travail :
A ce titre il doit :
- Planifier, organiser, coordonner et évaluer le travail
de l’ensemble de l’équipe.
- Déléguer le travail à l’équipe qui suit avec précision
ses directives.
B-) les responsabilités :
Comme on la définie si dessus la résistibilité d’une
manière générale est une obligation de répondre
de ses actes devant l’autorité compétente, car un
lien unit les actions et leurs conséquences mêmes
non voulues dans la vie d’autrui.
Il existe différentes sortes de responsabilités:
b-1) La responsabilité réparatrice:
Les responsabilités professionnelles de l’infirmière
consistent à assurer les charges dont elle est
mandatée par ses chefs et pour lesquelles elle a
acquis les compétences voulues.
La responsabilité légale de l’infirmière est engagée
lorsqu’elle enfreint les lois applicables à l’exercice
de sa profession.
Dans le cas de la responsabilité réparatrice le code
civil inflige une peine de droit privé entraînant
l’obligation à la réparation par des dommages et
intérêts.
b-2) la responsabilité civile et pénale :

Elle est précise. On a à répondre de ses actes dans la mesure


ou la loi les a prévus. Ici seules les actes comptent on ne tient
pas de l’intention. L’infirmier est responsable de ses fautes.
*exemple si l’infirmière pose une bouillotte en métal mal
protégée et qui brule le malade engage sa responsabilité.
Même si l’hôpital prend à sa charge l’assurance de son
personnel.
Et si le délit légal est couvert la responsabilité morale
demeure.
Par contre si de son propre chef un infirmier auxiliaire installe
un sérum intraveineux et que le malade fasse un choc grave ;
l’infirmier est légalement responsable car il a commis un acte
relevant à la seule profession d’infirmier diplômé. Dans ce cas
b-3- la responsabilité punitive:
Le pouvoir disciplinaire appartient à l’autorité qui détient le
pouvoir de nomination.
Les sanctions disciplinaires applicables aux fonctionnaires sont les
suivants par ordre croissant de gravité :
- l’avertissement
- le blâme
- la radiation du tableau d’avancement
- l’abaissement d’échelon
- la rétrogradation
- la révocation sans suspension des à pension
- la révocation sans suspension des droits à pension.
- l’exclusion privative de traitement pour une période

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