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Qu’elle en soit consciente ou non, toute infirmière fonde son activité professionnelle
sur une conception de sa discipline.
Cette conception peut être plus ou moins claire ou plus ou moins spécifique de sa
discipline.
Des théoriciennes ont trouvé des mots pour expliciter ces conceptions sur lesquelles
s’appuient la pratique, la recherche, la gestion et la formation infirmières.
- Pour guider sa pratique, l’infirmière aura une seule conception, implicite ou explicite,
de la discipline et elle utilisera plusieurs théories pour comprendre divers phénomènes.
L’école des besoins regroupe les conceptions qui décrivent les besoins de la
personne et les activités spécifiques de l’infirmière en regard de ces besoins.
Les conceptions de l’école des besoins ont marqué le point de départ d’une
nouvelle perspective spécifique de la discipline infirmière centrée sur
l’expérience de la personne.
L’infirmière remplace la personne qui, pour un temps, ne peut accomplir elle-
même certaines activités liées à sa santé, et l’aide à retrouver rapidement son
indépendance en satisfaisant ses besoins ou en l’aidant à exercer ses autosoins.
Les principales théoriciennes de cette école sont :
Virginia HENDERSON (1955):
L’être humain tend vers la satisfaction de 14 besoins fondamentaux. Les soins infirmiers visent à
conserver ou rétablir l’indépendance du client dans la satisfaction de ses 14 besoins
fondamentaux.
Dorothea OREM (1959):
L’être humain présente des exigences d’auto soins. Les auto-soins sont liés à 3 types de nécessités:
nécessités universelles (besoins vitaux), nécessités développementales (adolescence, grossesse, fin
de vie, …), et nécessités reliées à des altérations de l’état de santé.
Les soins infirmiers ont pour but d’assister la personne dans l’exercice de ses auto-soins.
Le déficit d’auto-soins : Incapacité à engager ces actions soit par manque de connaissance, soit
par des limites physiques et psychiques.
L’école de l’interaction est née vers la fin des années 1950 et au début des années
1960.
Avec cette école, l'intuition et la subjectivité ont été réintroduites dans les soins
infirmiers.
Selon cette école, le soin est un processus interactif entre une personne ayant besoin
d’aide et une infirmière capable de lui offrir cette aide, grâce à son engagement
thérapeutique dans le soin.
Afin d’être en mesure d’aider la personne, l’infirmière doit clarifier ses propres valeurs,
utiliser sa propre personne de façon thérapeutique, et s’engager dans le soin.
Le soin est une action humanitaire et non mécanique
La maladie est considérée comme étant une expérience humaine qui peut permettre la
croissance si la personne en comprend la signification.
Objet commun: conceptualiser les résultats ou les effets souhaités des soins infirmiers
L’école des effets souhaités perçoit la personne, la famille ou la communauté comme étant un
système en quête d’adaptation ou d’équilibre.
Les soins infirmiers ont pour objectif de favoriser l’atteinte de tels buts.
Selon cette école, le but des soins infirmiers consiste à rétablir un équilibre, une stabilité, une
homéostasie, ou à préserver l’énergie.
Les principales théoriciennes de cette école sont :
Callista ROY (1970)
Selon Roy, le but des soins infirmiers est de promouvoir l’adaptation de la personne ou du groupe
selon quatre modes d’adaptation, soit le mode “physiologique” ou “physique”, le mode “concept
de soi” ou ” concept de groupe”, le mode ” fonction selon les rôles” et le” mode interdépendance”,
afin de contribuer à la santé, à la qualité de vie ou à la mort dans la dignité.
Dorothy JOHNSON (1959)
Lydia HALL (1963)
Myra LEVINE (1967)
Betty NEUMAN (1974)
Les théoriciennes de cette école mettent l’accent sur cet apprentissage, qui devient
une nouvelle façon de vivre, de se développer et d’assumer des responsabilités.
Nola PENDER
C’est grâce à cette école que l’holisme prend son sens en sciences infirmières.
le concept de caring révèle que le soin comprend des aspects affectifs ou humanistes
relatifs à l’attitude et à l’engagement, de même que des aspects instrumentaux ou
techniques, et qu’il est important de ne pas les séparer
Cette école montre que les infirmières peuvent améliorer la qualité des soins si elles
reconnaissent le potentiel de soin de tout être humain et si elles intègrent des
connaissances liées à des dimensions telles que la spiritualité et la culture
Théoriciennes de l’école du caring :
Jane WATSON(1979)
Elle définit le caring comme un ensemble de facteurs (qu’elle nomme facteurs caratifs) qui fondent
une démarche soignante favorisant, soit le développement ou le maintien de la santé , soit une
mort paisible. Ces facteurs caratifs sont étayés à la fois par une philosophie humaniste, qui est la clé
de voûte de l’approche soignante, et par un corpus de connaissances scientifiques qui ne cessent
de s’accroître.
Madeleine LEININGER (2002)
En lien avec sa formation d’anthropologue, Leininger propose le concept de caring transculturel
qui est le pilier central de sa discipline infirmière. Les soins infirmiers sont basés sur des connaissances
transculturelles apprises par l’examen de la structure sociale, la vision du monde, les valeurs, la
langue, et les contextes environnementaux de divers groupes culturels
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