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Intitulé de la Licence : Licence professionnalisante Infirmier de santé publique

Libellé de l'U.E. : UEF 213


Intitulé de la matière : SOINS INFIRMIERS V.H. = 66 H = 21h C + 21h TP + 24h T.pers.
Coef. : 06 Crédit : 12
Semestre : II
Enseignant responsable de l’UE :
Enseignant responsable de la matière : M. FERRAH A/Rezak
Objectifs de l’enseignement :
L’étudiant doit être capable :
- s’approprier les concepts des soins infirmiers,
- pratiquer les techniques de soins infirmiers
- assurer leur organisation
Connaissances préalables recommandées :
Soins infirmiers de base
Contenu de la matière :
Concepts fondateurs des soins infirmiers :
o La Santé, la maladie, le soin, soigner, L’homme.
Les courants de pensés en soins infirmiers
Classification des besoins.
1. Confort du malade :
- Techniques de manutention adaptées à la pathologie ou au handicap
- Différents changes de lit
- Toilette au lit
- Toilette au lavabo ou au fauteuil
- Bain-douche
- Pédiluve Ŕ soins d’ongles
- Capiluve
- Soins des cavités naturelles (nez, yeux, oreille, bouche)
- Soins de pédiculose
- Rasage
- Pose de change complet
- Pose d’étui pénien et poche à urines
- Pansements alcoolisés
- Mesures préventives d’escarres et pose de dispositifs anti-escarres
- Soins du corps lors du décès d’un patient à l’hôpital
- Différentes positions du malade
- Lever du malade
- Pose d’un bassin de lit, d’un urinal
- Moyens de réchauffement et de refroidissement
- Alimentation du malade
2. Les soins parentéraux (injectables) :
- Intra - musculaire
- Sous cutanée
- Intra - dermique
- Intra - veineuse
3. Glycémie capillaire
4. Chimie des urines
5. Ponction veineuse pour prélèvement
6. Perfusions (pose, surveillance et calcul de débit)
7. Les calculs de doses
8. Injection lente par dispositif intraveineux (pousse seringue électrique)
9. Soins en petite chirurgie :
- Prélèvement de pus
- Pansement simple
- Préparation du matériel, du malade, assistance au médecin et surveillance du malade lors d’une :
- Incision d’abcès
- Ponction d’abcès
CONCEPTS FONDATEURS DES SOINS INFIRMIERS

DEFINITIONS DE SOINS INFIRMIERS


Les soins infirmiers ont pour objectifs de :
 Protéger, maintenir, restaurer et promouvoir la santé physique et mentale des
personnes ou l'autonomie de leurs fonctions vitales physiques et psychiques en
vue de favoriser leur maintien, leur insertion ou leur réinsertion dans leur cadre de
vie familial ou social ;
 concourir à la mise en place de méthodes et au recueil des informations utiles aux
autres professionnels, et notamment aux médecins pour poser leur diagnostic et évaluer l'effet de
leurs prescriptions ;
 Participer à l'évaluation du degré de dépendance des personnes ;
 Contribuer à la mise en œuvre des traitements en participant à la surveillance clinique et à
l'application des prescriptions médicales contenues, le cas échéant, dans des protocoles établis à
l'initiative du ou des médecins prescripteurs ;
 participer à la prévention, à l'évaluation et au soulagement de la douleur et de la détresse physique et
psychique des personnes, particulièrement en fin de vie au moyen des soins palliatifs, et
d'accompagner, en tant que besoin, leur entourage.

L'ensemble des soins liés aux fonctions d'entretien et de continuité de la vie et visant à compenser
partiellement ou totalement un manque ou une diminution d'autonomie d'une personne ou d'un groupe
de personnes définit le rôle propre infirmier.

 En 1960, Virginia Henderson décrit les soins infirmiers comme une réponse aux
besoins
fondamentaux de chaque individu. Est entendu par besoin fondamental, la nécessité
vitale
propre à tout être humain sain ou malade.
 Dans les années 1990, Jean Watson et Martha Rogers conceptualisent les soins
infirmiers
comme une science faisant appel au savoir disciplinaire (connaissances) propre aux
infirmières, mais également un art puisque le soin touche également aux savoirs
esthétiques aussi bien qu'éthiques : « l'art infirmier est en fait l'utilisation créatrice
de la science infirmière qui est en pleine croissance.
 Dictionnaire des soins infirmiers :
« Ensemble de connaissances, de compétences et de techniques relatives à la conception et à la
mise en œuvre d’actes infirmiers. Ils ont pour but de répondre aux besoins de santé d’une personne
et/ou d’une collectivité et font l’objet de la discipline enseignée au personnel infirmier.»

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CONCEPTS FONDATEURS DES SOINS INFIRMIERS
 La définition que donne le Conseil international des infirmières des soins infirmiers est la
suivante :
« Les soins infirmiers englobent les soins autonomes et collaboratifs prodigués aux individus
de tous âges, aux familles, aux groupes et aux communautés, malades ou en bonne santé et quel
que soit le contexte. Les soins infirmiers comprennent la promotion de la santé, la prévention des
maladies, les soins aux personnes malades, handicapées ou en fin de vie. La protection, la
promotion d’un environnement sûr, la recherche, la participation à la mise au point des
politiques de la santé, à la gestion des patients et des systèmes ainsi que la formation font
également partie des rôles déterminants des soins infirmiers.»

INTERRELATIONS DES SOINS INFIRMIERS AVEC LA MÉDECINE ET LA PERSONNE


SOIGNÉE

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CONCEPTS FONDATEURS DES SOINS INFIRMIERS

DIMENSIONS DES SOINS INFIRMIERS

Les cinq dimensions des soins infirmiers :


 Dimension curative : « Interventions qui visent à lutter contre la maladie, ses causes, ses
conséquences et à supprimer ou à limiter ses manifestations. » : Exemples : Pansements, chimiothérapie.
 Dimension préventive : « Soins dont l'ensemble des mesures visent à éviter le nombre ou la gravité
des maladies, accidents, handicaps. Il existe une prévention primaire, secondaire ou tertiaire. » :
Exemples : Vaccination, soins préventifs d'escarres.
 Dimension palliative : « Soins qui privilégient le soulagement de la souffrance et de la douleur, le
confort physique et moral de la personne soignée. » : Exemples : Relation d'aide, soins de bien-être
 La dimension éducative : « Interventions qui consistent à offrir à une personne ou à un groupe
informations, conseils ou assistance, pour l'aider à comprendre les mesures propres à améliorer sa santé
et à modifier ses comportements. » : Exemple : Conseils d'hygiène alimentaire lorsque la personne
présente une surcharge pondérale présentant un risque pour sa santé.
 Dimension de maintenance : « soins liés aux fonctions vitales de la vie. Ils assurent une réponse à
un besoin concernant la vie de l'homme. » : Exemples : Toilette, aide au repas.

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CONCEPTS FONDATEURS DES SOINS INFIRMIERS

DEFINITION DE CONCEPTS
1. Homme : L’être humain est un être :
1. Biologique : le corps physique, l'anatomie, la physiologie, biochimie, biophysique, biologie cellulaire
et moléculaire
2. Psychologique : D’émotions (émotions, sensations, intentions) et de connaissances (connaissance,
rationalité, réflexions) : la psychologie, l'esprit, les neurosciences, neurobiologie, psycho-neuro-
immunologie, la psychologie de la santé
3. Social et culturel (en interaction constante avec d’autres individus, situé dans le temps et dans
l’espace, dépendant de son environnement et agissant sur l’environnement) : sociologie, anthropologie,
ethnologie
4. Spirituel : religions, courants mystiques, agnosticisme, sens de l'existence déterminé par chacun. la
conception pluridimensionnelle de l'être humain selon les courants spirituels.
2. Santé :
La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement
en une absence de maladie ou d'infirmité.
Cette définition est celle du préambule de 1946 à la Constitution de l'organisation mondiale de la santé
(OMS). Cette définition de l'OMS n'a pas été modifiée depuis 1946. Elle implique que tous les besoins
fondamentaux de la personne soient satisfaits, qu'ils soient affectifs, sanitaires, nutritionnels, sociaux ou
culturels et du stade de l'embryon, voire des gamètes à celui de la personne âgée.
Elle se présente donc plutôt comme un objectif, que certains jugeront utopique puisqu'elle classe, selon
le pays étudié, de 70 à 99 % des gens comme n'étant pas en bonne santé ou malade.
 Facteurs déterminants de la santé :
- Hygiène : est l'ensemble des comportements concourant à maintenir les individus en bonne santé.
- Mode de vie :
De nombreux facteurs de risque sont intrinsèquement liés au mode de vie. Les soins corporels,
l'activité physique, l'alimentation, le travail, les problèmes de toxicomanies, notamment, ont un impact
global sur la santé des individus.
- Environnement :
Dans les soins infirmiers, l'environnement du bénéficiaire est l'espace physique dans lequel la
personne se trouve et évolue ; celui de son entourage et l'espace des soins infirmiers.
C'est un domaine (parfois nommé "santé environnementale" qui se développe depuis la fin du
XXe siècle, suite à la prise de conscience du fait que l'environnement, notamment lorsqu'il est pollué est
un déterminant majeur de la santé.
La pollution, qu'elle soit biologique, chimique, due aux radiations ionisantes, ou sonore, ou
lumineuse (ces facteurs pouvant additionner ou multiplier leurs effets) est également une source
importante de maladies.
3. Malade :
C’est une personne qui souffre d’une altération de l’état de santé, sur le plan physique, mental et
social. Un malade qui consulte un médecin, il est en attente d’un diagnostic ; il est dit patient.
Un malade qui bénéficie de prestations de soins dans une institution payante est un client.

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CONCEPTS FONDATEURS DES SOINS INFIRMIERS

MODELES ET THEORIES DES SOINS INFIRMIERS


Le mot " théorie " vient du latin theoria emprunté au grec theôrein " observer ". La théorie serait
donc pour la langue le fruit de l'observation, de la contemplation intellectuelle
Une théorie de soin serait donc un système de propositions reliées entre elles. Son but est
d'expliquer, de décrire, de prédire, de diriger, de contrôler et de faire comprendre le soin.
Les théories ont quatre fonctions principales :
- un rôle coordinateur ou unificateur : la théorie des besoins ou celle de l'interaction permettent de
coordonner ou d'unifier la prise en compte des besoins du patient ou la relation établie avec le patient
dans le cadre des soins infirmiers ;
- un rôle méthodologique : elle permet d'établir une méthode pour la recherche scientifique et la
classification des faits ;
- un rôle heuristique : elle induit la découverte de phénomènes passés jusqu'ici inaperçus ou dont
on n'avait pas perçu la portée ou l'importance clinique ou théorique ;
- un rôle explicatif : elle nous renseigne sur la nature du soin. La théorie des besoins, comme celle
de l'interaction permet d'expliquer les soins infirmiers, c'est-à-dire de déplier une réalité extrêmement
complexe.
A-t-on besoin de "théorie" pour soigner ?
Il n'est pas de soin sans théorie minimale de soins.
Un soin sans théorie ne se définirait qu'au présent et serait l'oeuvre d'un soignant qui n'aurait ni
capacité d'observation, ni mémoire, ni faculté de relier les événements entre eux. Un tel soignant serait
constamment immergé dans le soin et s'interdirait toute prise de distance vis-à-vis de ce qu'il fait, vis-à-
vis des patients, vis-à-vis des demandes médicales. Un tel soignant serait dangereux pour lui-même, pour
les patients, pour la profession infirmière dans son ensemble.
A quoi bon se battre pour un Diplôme d'Etat Infirmier si les infirmiers se considèrent comme des
exécutants incapables de penser ce qu'ils font ?
1. L'école des besoins :
Les modèles conceptuels de l'école des besoins ont tenté de répondre à la question "Que font les
infirmières ?". Selon ces modèles, le soin est centré sur l'indépendance de la personne dans la satisfaction
de ses besoins fondamentaux ou sur sa capacité d'effectuer ses autosoins. Ainsi, la personne est perçue
comme ayant des besoins hiérarchiques, soit des besoins physiologiques et de sécurité jusqu'aux besoins
les plus complexes tels que l'appartenance et les besoins d'amour et d'estime de soi. Lorsque les besoins
de base sont satisfaits, d'autres, de niveau plus élevé émergent.
Les principales théoriciennes en sont Virginia Hendrson, Dorothea Orem et Faye Abdellah.
2. L'école de l’interaction :
L'école de l'interaction est apparue vers la fin des années 1950 et au début des années 1960.
Les infirmières théoriciennes de cette école se sont inspirées des théories de l'interaction, de la
phénoménologie et de l'existentialisme. Elles ont tenté de répondre à la question : " Comment les
infirmières font-elles ce qu'elles font ? ". Elles ont centré leur intérêt sur le processus d'interaction entre
l'infirmière et la personne soignée.

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CONCEPTS FONDATEURS DES SOINS INFIRMIERS
Le soin serait donc une action humaine et non mécanique. L'infirmière doit posséder des
connaissances systématiques afin d'évaluer les besoins d'aide de la personne, de poser un diagnostic
infirmier et de planifier une intervention.
Les théoriciennes de cette école sont Hildegarde Peplau, Josephine Paterson, et Loretta Zderad.
3. L'école des effets souhaités :
L'école des effets souhaités chez la personne veut répondre à la question " Pourquoi les
infirmières font-elles ce qu'elles font ? ". Sans ignorer le " quoi " et le " comment ", ce groupe de
théoriciennes a tenté de conceptualiser les résultats où les effets souhaités des soins infirmiers.
Elles considèrent que le but des soins infirmiers consiste à rétablir un équilibre, une stabilité, une
homéostasie ou à préserver l'énergie.
Les théoriciennes de cette école sont Dorothy Johnson, Lydia Hall, Myra Levine, Callista Roy
et Betty Neuman.
4. L'école de l'être humain unitaire :
Les théoriciennes de cette école tentent de répondre à la question "A qui s'adressent les soins
infirmiers ?" Dès 1970, Martha Rogers présentait une conception de la discipline infirmière qui se
démarquait des autres par son originalité.
Rogers préfère le concept de personne unitaire et convie les infirmières à développer la science
de l'être humain unitaire. D'autres théoriciennes se sont jointes à elle et y ont ajouté d'autres sources
philosophiques issues de l'existentialisme et de la phénoménologie. Il s'agit de Margaret Newman et de
Rosemarie Rizzo Parse.
5. L'école du caring :
Au cours des quinze dernières années, le concept de caring a été au centre de plusieurs écrits dans
la discipline infirmière. Leininger a retenu ce concept comme l'essence de la discipline.
Benner et Wrubel suggèrent qu'une pratique infirmière basée sur la primauté du caring remplace
celle dont l'approche est la promotion, la prévention et la restauration de la santé.
Caring signifie aussi faciliter et soutenir en respectant les valeurs, les croyances, le mode de
vie et la culture des personnes

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CONCEPTS FONDATEURS DES SOINS INFIRMIERS

DIFFERENTS BESOINS DE L'HOMME


La définition des soins infirmiers de base de Virginia Henderson s’applique à tous les malades et à
tous les milieux. D'après Virginia Henderson, un besoin ne peut être atteint que si les besoins précédents
sont déjà satisfaits.
L’être humain malade ou en santé forme un tout complet présentant 14 besoins fondamentaux
d’ordre psycho-social et spirituel et tend vers l’indépendance.
 Tous les besoins fondamentaux sont de même importance.
 Toute personne tend vers l’indépendance.
 Quand un besoin est insatisfait, la personne n’est pas indépendante.
 Les besoins sont communs à tout être humain, mais chaque personne a une façon individuelle
de les satisfaire, ce qui fait l’unicité de chacun.
A- Les 14 besoins fondamentaux :
1. Le besoin de respirer
2. Le besoin de boire et de manger
3. Le besoin d'éliminer
4. Le besoin de se mouvoir et de maintenir une bonne position
5. Le besoin de dormir et de se reposer
6. Le besoin de se vêtir et de se dévêtir
7. Le besoin de maintenir la température du corps dans les limites de la normal
8. Le besoin d'être propre et de protéger ses téguments
9. Le besoin d'éviter les dangers
10. Le besoin de communiquer
11. Le besoin de pratiquer sa religion et d'agir selon ses croyances
12. Le besoin de s'occuper et de se réaliser
13. Le besoin de se récréer
14. Le besoin d'apprendre
B- Concepts principaux : L’être humain en santé ou malade a des besoins fondamentaux à satisfaire
pour être indépendant.
1. Indépendance : satisfaction d’un ou des besoins de l’être humain par des actions appropriées qu’il
accomplit lui-même ou que les autres accomplissent à sa place selon sa phase de croissance et de
développement et selon les normes de santé établies, avec la notion de ressources individuelles et
collectives.
2. La dépendance : non satisfaction d’un ou plusieurs besoins de l’être humain par des actions
inadéquates qu’il accomplit ou des actions adéquates qu’il est dans l’impossibilité d’accomplir en vertu
d’une incapacité ou d’un manque de suppléance.
3. La ou les sources de difficultés : Cause de la dépendance chez l’individu : tout empêchement
majeur à la satisfaction d’un ou plusieurs besoins fondamentaux et lié à un ou plusieurs facteurs :
• Facteurs d’ordre physiologiques : handicap, déficience, maladie, incapacité …
• Facteurs d’ordre psychologiques : atteinte de l’intégrité du MOI (ex : crise existentielle, deuil,
annonce d’une maladie grave ;)
• Facteurs d’ordre sociologique : atteinte à l’intégrité sociale (pouvoir se situer dans la société, ex :
problème de chômage)

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CONFORT DU MALADE

SOINS D’HYGIENE ET DE CONFORT


L'hygiène est la science de la santé et de sa préservation, c'est également l'ensemble des pratiques qui
favorisent la santé. Une bonne hygiène corporelle est importante pour l'état général de l'individu.
Quand un individu est malade, il résiste généralement moins bien à l'infection. Par conséquent, la
présence de bactéries pathogènes dans son environnement constitue une menace constante pour sa
santé. En aidant le patient à rester propre en éliminant saleté, excréments et sécrétion on supprime
beaucoup des substances où prolifèrent ces bactéries. En plus, les soins d'hygiène contribuent au bien-
être et à la relaxation du patient.
N.B : se sentir propre et bien soigné soutient le moral, et à ce point de vue, une bonne hygiène
corporelle est également souhaitable.
L'importance accordée à la propreté corporelle dépend en grande mesure de l'appartenance culturelle
de l'individu.
L'infirmier doit garder à l'esprit les différences en ce qui concerne les besoins et les habitudes
individuelles, lors de la planification des soins nécessaires aux patients « moins un patient doit changer
ses habitudes plus il adaptera facilement à sa vie d'hospitalisation ».
1. Objectifs :
 Assurer la propreté corporelle et contribuer au bien-être physique et/ou psychique de la personne
soignée.
 Protéger les téguments en prévenant l'apparition de lésions cutanées.
 Établir une relation privilégiée pour une meilleure connaissance de la personne soignée.
2. Avant les soins :

- Toujours aller voir le patient avant de préparer le soin.


- Se renseigner sur l'identité du patient.
- Il faut s'assurer qu'il est bien là et que le soin lui est bien destiné.
- Connaître ses besoins, son état, voir s'il y a un soin prioritaire, voir si besoin d’une aide pour le soin
à effectuer, afin de prévoir.
- Vérifier s'il y a du linge à changer.
- On peut aussi prévoir une alèse ou une serviette de bain pour le protéger.
- Le prévenir du soin qu'on va lui faire : le rassurer et lui expliquer.

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CONFORT DU MALADE
- S'inquiéter des précautions à prendre propre à chaque soin : s'adapter à chaque patient et à chaque
situation.
- Fermer les fenêtres.
- Dégager les abords du lit, en fonction du soin à exécuter :
- sauf précisions éventuelles, sur la droite du malade (parfois, on se place de façon à servir d'écran
par rapport à l'autre patient).
 Dans la salle de soin
 Se laver les mains.
 Rassembler tout le matériel nécessaire au soin à exécuter, sur un chariot si possible; il est ainsi
facilement transporté au lit du malade, sinon prendre un grand plateau.
3. Pendant le soin
- Mettre la présence.
- Installer confortablement le malade.
- Entretenir une bonne relation avec lui.
- Effectuer le soin avec méthode, ordre, sa dignité, son confort, d'où la nécessité de connaître la
technique du soin et le rôle du Soignant.
- Veiller à ce que le malade n'ait pas froid.
- Faire participer le malade au soin d’hygiène
- Dans la limite du possible lui laisser d’effectuer les soins intimes lui-même
- Faire son auto-contrôle pour vérifier du soin prodigué.
- Agir dans les règles de propreté, d'hygiène et d'asepsie.
4. Après le soin
- Réinstaller le patient confortablement.
- Ouvrir la fenêtre.
- Récupérer le matériel.
- Remettre la chambre en ordre.
- Mettre la sonnette à portée de main du patient.
- Voir s'il veut boire, ou si l'on doit lui donner à boire le plus souvent possible (fiche de boisson au
lit du malade).
- Rapporter le matériel, le nettoyer, le ranger (désinfection, stérilisation).
- Se laver les mains.
- Faire les transmissions complètes et précises : par oral (équipe, I.D.E), par écrit (feuille de
température, cahier de liaison...)
 Remarques
 Selon le soin effectuer, il sera nécessaire de se laver les mains plusieurs fois au cours de
l'opération (ex : installation de gouttes, ou avant de passer au lavage de bouche, à la suite d'une
toilette...)
 Le Soignant doit veiller à ce que ses vêtements ne soient pas souillés :
propagation des germes.

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CONFORT DU MALADE

TECHNIQUES DE MANUTENTION ADAPTÉES À LA PATHOLOGIE OU AU


HANDICAP

Introduction :
Les manutentions représentent une part importante dans le quotidien des soignants : que ce soit pour
effectuer des soins, accompagner les personnes aidées ou effectuer des activités d’entretien.
Les enjeux de ces activités de manutention sont cruciaux à la fois pour les personnes prises en
charge et les soignants ou accompagnants.
D’une part, la qualité des manutentions a un impact sur la qualité et la sécurité des soins. Par des
manutentions adéquates, on peut participer à prévenir et retarder la dépendance des personnes vulnérables
et préserver leur potentiel moteur et cérébral.
D’autre part, la maîtrise des manutentions a un rôle considérable dans le bien-être des aidants et
soignants. C’est en appliquant les bonnes techniques de manutention et les gestes et postures sécuritaires
que les professionnels peuvent prévenir les troubles musculo-squelettiques (TMS). Une prise de
conscience des contraintes ergonomiques et une maîtrise des techniques de manutention contribue à
l’évolution et l’amélioration des conditions de travail.
1. Définition :
La manutention manuelle peut se définir comme : « toute opération de transport ou de soutien
d’une charge dont le levage, la pose, la poussée, la traction, le port ou le déplacement, qui exige l’effort
physique d’un ou de plusieurs travailleurs ».
Dans le domaine de l’aide et des soins, les manutentions se retrouvent dans beaucoup de tâches :
 Manutention des personnes (transferts, retournements, toilettes)
 Manutention des aides techniques (poussées, tractions)
 Manutention lors des activités d’entretien des locaux
2. Les différentes techniques de manutention des patients :
La manutention des patients consiste à lever, abaisser, tenir, pousser ou tirer les patients. Les
méthodes de manutention des patients peuvent être classées en trois catégories suivant les différentes
manières de procéder :
2.1. Méthodes de transfert manuel :
Elles sont effectuées par un ou plusieurs soignants qui se servent de leur propre force musculaire
et, si possible, de la capacité de mouvement résiduelle du patient.
2.2. Méthodes de transfert utilisant de petits équipements d’aide à la manutention des patients :
Il s’agit de techniques de manutention effectuées avec des moyens d’aide spécifiques, par
exemple, des draps de transfert en tissu à frottement réduit, des ceintures ergonomiques, des
marchepieds tournants, un trapèze de suspension fixé au-dessus du lit, etc.
2.3. Méthodes de transfert utilisant de gros équipements d’aide à la manutention des patients :
Ces techniques de manutention sont effectuées avec un équipement de levage électromécanique.

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CONFORT DU MALADE

3. Des principes de base en manutention des personnes :


Lors de nos nombreuses interventions dans des structures sanitaires ou médico-sociales, que ce soit
en établissement ou à domicile, nous avons remarqué que certains principes de base étaient souvent peu
pris en compte, bien qu’essentiels à la sécurité et au bien-être du patient et du professionnel. En voici une
synthèse :
3.1. Toujours demander l’aide d’assistants lorsque cela est nécessaire :
Les opérations de manutention qui concernent des patients immobilisés doivent être effectuées par
plusieurs soignants (au moins deux) et, si nécessaire, à l’aide d’un drap placé sous le patient, ou de
préférence, en utilisant des équipements spécifiques comme des draps de transfert.
3.2. Utiliser les aides techniques disponibles :
Trop souvent, nous remarquons lors de nos formations que les aides techniques disponibles ne
sont pas ou trop peu utilisées. Par conséquent les aidants ou soignants se fatiguent inutilement.
3.3. Accorder seulement le niveau d’assistance nécessaire à la personne :
Cela suppose d’évaluer les capacités du patient et sa volonté. Les aidants peuvent être surpris par
les capacités des patients. Parfois il suffit de leur poser la question.
3.4. Communiquer avec le patient, avant, pendant et après la manœuvre :
Avant de commencer une opération de manutention, il faut expliquer la façon de procéder au
patient tout en l’encourageant à coopérer autant que possible au cours de la manœuvre, et lui
expliquer quoi faire pendant la manœuvre. Enfin après la manœuvre, la patient est-il confortablement
installé ? Ressent-il des inconforts ? Le patient est la meilleure personne pour répondre à ces
questions.
4. Les règles de base :
Tout ce que patient peut faire lui-même va dans le sens de la conservation et de l'amélioration de sa
santé.
 1° principe d’action : Nous n'avons pas le droit de faire un geste à la place d'un patient, sauf bien
sûr pour des raisons psychologiques, médicales ou humaines prioritaires. Tout simplement parce
que le mouvement, c'est la vie. Tout ce qui vit bouge. Le mouvement est indispensable à la création
et la conservation de la santé.
 2°principe d’action : Si un patient ne peut faire un mouvement lui-même, le deuxième principe est
alors fondamental : nous n'avons pas le droit de toucher quelqu'un sans lui dire avant, et nous
devons accompagner tous nos gestes d'une description.
5. Les principes de base de la manutention :
5.1. Évaluer la situation : La situation dans laquelle se trouve le patient doit toujours être évaluée
avant de commencer une manutention : Le lit est-il bloqué, est-il à hauteur variable, le patient est-
il sondé ? ...
Pendant le déplacement du malade, la surveillance continue : La perfusion suit-elle, la sonde n'est-
elle pas restée accrochée au lit ?...
Une fois la manutention achevée, l'évaluation de la situation continue : le patient ne risque-t-il pas
de glisser, peut-il atteindre la sonnette?...

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CONFORT DU MALADE
5.2. Évaluer le patient : Avant toute action de mobilisation de la personne malade, le soignant doit
procéder à une évaluation, 3 temps :
- Le dossier de soin nous indique le parcours du patient, les contre-indications médicales (par
exemple le droit à l'appui ou non), et nous fixe le cadre général dans lequel la manutention doit se
dérouler.
- Les transmissions nous indiquent les éléments nouveaux qui peuvent modifier la manutention (par
exemple le patient est tombé, et crie depuis...)
- L'observation en situation de soin (teint inhabituel, angoisses, plaintes...)
Après évaluation, en tenant compte des éléments nécessaire à la manutention, nous retrouverons 3
catégories de patients, donc de manutentions, et dans tous services confondus :
 Les patients autonomes
 Les patients valides (partiellement dépendant)
 Les patients invalides (totalement dépendant)

5.3. Se rapprocher du malade :


Un patient de 50 kilos collé contre vous pèse en
réalité 150 kilos sur vos vertèbres. Si l'on ne peut pas
faire mieux, on peut faire beaucoup plus mal, en
s'éloignant du patient : il peut alors peser jusqu'à 5 fois
plus, soit 750 kilos comme le montre la figure :
5.4. Protéger le dos :
Il faut toujours :
 Travailler avec un dos vertical
 Travailler avec un dos plat
 Éviter absolument les Torsions : La torsion est la combinaison de la rotation avec un autre
mouvement, flexion, extension, inclinaison. La torsion est sans doute la cause principale du
mal au dos des soignants.
 Contracter les abdominaux : élément essentiel de la protection du dos, ils enlèvent jusqu'à
80% du poids qui s'exercent sur les vertèbres.
5.5. Assurer de bonnes saisies :
Élément déterminant de la relation au patient, la saisie en manutention doit répondre à 3 critères
de base
 Assurer la sécurité
 Avoir les saisies les plus douces possibles
 L'indéformabilité
5.6. Travail avec les jambes : Pour éviter de se pencher en avant lors d'une manutention et afin de
garder le dos vertical, les jambes doivent se fléchir. S'il est facile d'exécuter cette manœuvre pour
des manutentions à mi-hauteur, il est par contre beaucoup plus difficile de l'exécuter lors d'un
ramassage au sol.

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CONFORT DU MALADE
5.7. Se placer en fin de manutention :
Une manutention comporte souvent un déplacement du malade. Un patient se situant au point
"A" doit se retrouver au point "B". (Par exemple, lors d'un renfoncement du patient au fond du
fauteuil, le patient est d'abord assis en bord du siège, et doit se retrouver au fond, contre le dossier). Il
y a donc une position de début de manutention et une autre de fin de manutention. Il faut donc choisir
entre une position en début de manutention, ou une autre en fin. Observons ce qui se passe :
Si les soignants se placent en début de manutention, lors de la phase de soulevé du patient, ils
sont bien placés, près du malade, et leur effort est bien vertical. Par contre, lors du déplacement, leur
effort est horizontal, le patient s'éloigne d'eux, et ils finissent en torsion, ce qui représente l'opposé
d'un mouvement protecteur du dos.
Par contre, si après avoir saisi le patient, ils se déplacent vers la fin de manutention avant de le
soulever, une simple poussée verticale suffira à amener le patient là où se trouvent les soignants

Il faut donc toujours se placer en fin de manutention.


5.8. Respecter les placements qui évitent les torsions :
 Quand le soignant travaille seul, il faut qu'il se place devant ou derrière le malade, jamais sur
le côté de celui-ci.
 Quand une technique est effectuée à 2, la position des soignants dépend du nombre de saisie
que chacun a sur le malade :
 Si chaque soignant tient le patient avec une seule prise, ils se placeront cote à cote
 Si les soignants utilisent leurs 2 mains, ils se placeront face à face
 Lorsque le nombre de soignants augmente, nous tenterons de respecter les règles précédentes.
C'est ainsi que :
 À trois, le soignant seul se placera devant ou derrière, les 2 autres seront face à face ou côte à
côte, suivant leur nombre de saisie.

6. Risques liés à la manutention des patients :


Plusieurs facteurs font des activités de manutention des patients un travail exposé et
augmentent ainsi le risque d’accident. Ces facteurs de risque sont liés à différents aspects de la
manutention des patients :
6.1. Risques liés à la tâche :
 La force : l’effort physique nécessaire pour effectuer la tâche (comme lever, retourner et
pousser une charge lourde) ou pour maîtriser la manœuvre de l’équipement et des outils
 La répétition : le fait d’effectuer continuellement or fréquemment le même mouvement ou la
même série de mouvements au cours de la journée de travail
 Les positions inconfortables : adopter des positions qui mettent le corps sous tension, par
exemple, se pencher sur un lit, se mettre à genoux ou effectuer une torsion du tronc tout en
soulevant une charge.

13
CONFORT DU MALADE
6.2. Risques liés au patient :
Les patients ne peuvent pas être soulevés comme des charges ; aussi les « règles » de levage sans
risque ne sont-elles pas toujours applicables :
 Les patients ne peuvent pas être tenus près du corps
 Les patients ne présentent pas de prises
 Il est impossible de prévoir ce qui peut se passer au cours de la manipulation d’un patient
 Les patients représentent un certain volume

6.3. Risques liés à l’environnement :


 Risques de glissade, de faux pas et de chute
 Surfaces de travail inégales
 Espaces restreints (petites pièces, nombreux équipements)

6.4. Autres risques :


 Manque d’assistance disponible
 Matériel inadéquat
 Chaussures et vêtements inadaptés
 Manque de connaissance ou de formation

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CONFORT DU MALADE

RÉFECTIONS : LIT NON OCCUPÉ ET LIT OCCUPÉ

o REFECTION D'UN LIT VIDE


1. Objectifs :
- Apporter au max. le confort au patient
- Assurer l'hygiène
- Privilégier la sécurité
2. Indications :
- Tous les jours, le matin de préférence au lever du patient
- Deux fois par jour, le matin et en début d'après midi
- Plusieurs fois par jour lorsque le lit est souille
3. Matériel :
- (Après avoir observé l'état de la literie, n'entre dans la chambre qu'avec le linge nécessaire)
- Sur le chariot
- 2 draps et/ou 1 alèse
- Taie d'oreiller et/ ou traversin
- Matériel pour désinfecter l'alèse en caoutchouc du matelas
- 1 haricot
- 1 sac à linge sur le bas du chariot ; sinon prévoir le chariot à linge sale dans la couloir
- Savon liquide et essuie main à usage unique
4. Technique :
- Couvrir le patient hors du lit ouvrir les fenêtres pour aérer
- Ce laver les mains
- Installer une chaise au pied du lit
- Défaire le lit comme suite
- Poser les oreillers sur la chaise
- Déborder le lit
- Plier de dessus de lit en commençant par les pieds et en finissant par la tête
- Idem pour la couverture, le drap de dessus, l'alèse le drap du dessous, le linge souillé est mis dans le
sac
- Placé sur le bas du chariot
- Se laver la main
- Poser les affaires au fur et a mesure sur la chaise
- Désinfecter le lit
- Refaire le lit en reprenant les pièces de la chaise dans l'ordre inverse
- Veiller à faire les coins de lit correctement.
- Réinstaller les oreillers
- Adopter les habitudes du service
- Laisser le lit ouvert ou non
- Montre le dessus de lit jusqu'aux oreillers etc.
- Refermer la fenêtre réinstaller la chambre
5. Transmissions :
- Transmissions orales à l'infirmier (ère) et écrites sur le dossier de soins.
- Signaler toutes anomalies sur les draps (taches suspectes)

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CONFORT DU MALADE

o REFECTION D'UN LIT OCCUPE


 Objectifs :
- Apporter au max. le confort au patient
- Assurer l'hygiène
- Privilégier la sécurité
 Indication :
- Tous les jours
- À chaque fois que nécessaire
 Matériel :
- (Après avoir observé l'état de la literie, n'entre dans la chambre qu'avec le linge nécessaire)
- Sur le chariot
- 2 draps et/ou 1 alèse
- Taie d'oreiller et/ ou traversin
- Matériel pour désinfecter l'alèse en caoutchouc du matelas
- 1 haricot
- 1 sac à linge sur le bas du chariot ; sinon prévoir le chariot à linge sale dans la couloir
- Savon liquide et essuie main à usage unique
 Technique :
- Prévenir le patient
- Se laver les mains mettre une chaise au pied du lit
- Laisser un oreille sous le tête du patient
- Déborde le lit
- Retirer le dessus de lit et la couverture de la même façon que (lit vide)
- Maintenir le drap du dessus sur le patient, en pliant les bords
- Tourner le patient, sur la côte en veillant à ce qu'il reste bien couvert
- Rouler l'alèse sale et le drap sale le long du dos du patient
- Retendre et désinfecter la housse du matelas
- Positionner l'alèse propre
- Installer le drap propre dans le sens de la longueur. Le tendre de la tête au pied du lit
- Rouler alèse et draps propres vers le dos du patient
- Éviter e toucher l'alèse sale
- Tourner le patient sur l'autre côte
- Enlever l'alèse et le drap sale
- Les mettre dans le sac à linge
- Se laver les mains
- Dérouler l'aléser, bourder, veiller à ce qu'il ne reste pas de plis
- Dérouler le drap, le tendre de la tête au pied du lit bordé
- Remettre le patient sur le dos du dessus
- Réinstaller le drap de dessus, respecter le pli d'aisance
- Finir le lit (couverture et dessus de lit
- Remettre si besoin les barrières de sécurité
- Réinstaller la chambre
- Se laver les mains
 Transmissions :
- Transmissions orales à l'infirmier (ère) et écrites sur le dossier de soins. Signaler toute anomalie sur
les draps (taches suspectes)
- Évaluer l'aide du patient, ses efforts

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CONFORT DU MALADE

CHANGEMENTS DE DRAPS : DE DESSOUS ET DE DESSUS


A-CHANGEMENT DE DRAP DE DESSOUS EN LONG
1. Matériel :
- Draps propre
- Hôte à linge sale
- Matériel nécessaire pour la prévention des escarres (alcool, serviette, haricot le tout dans un plateau)
- Matériel de toilette si le malade est sale
- Deux chaises
- Torchon + cuvette contenant l’eau de javel si nécessaire.
2. Technique :
- Aller voir le malade et le prévenir du soin
- Se laver les mains
• Libérez les draps de tous les côtés.
• Retirez les couvertures et l'oreiller, en ne laissant que les draps du dessus et du dessous.
• Couvrez la personne à l'aide d'une serviette de bain (drap de flanelle ou serviette de grande taille)
afin de ménager sa pudeur et la garder au chaud.
• Retirez le drap du dessus de sous la serviette de bain.
• Placez la barrière de lit du côté opposé en position haute afin d'empêcher la personne de tomber du
lit. Si vous ne disposez pas d'un lit d'hôpital, poussez le lit contre le mur.
• Faites rouler la personne du côté opposé du lit.
• Libérez le drap du dessous et roulez-le vers la personne.
• Pliez le drap propre, ainsi que le protège-matelas, dans le sens de la longueur.
• Tendez-les sur le lit, le pli du milieu au centre du matelas, contre la personne alitée.
• Dépliez le drap propre vers vous et recouvrez la moitié du lit qui se trouve de votre côté.
• Soulevez le matelas et glissez le drap dessous.
• Glissez le bord libre du drap de transfert sous le matelas, de votre côté du lit.
• Demandez à la personne de se retourner vers la partie du lit que vous venez de faire.
• Dépliez le drap propre vers vous et recouvrez la moitié du lit qui se trouve de votre côté.
• Soulevez le matelas et glissez le drap dessous.
• Glissez le bord libre du drap de transfert sous le matelas, de votre côté du lit.
• Demandez à la personne de se retourner vers la partie du lit que vous venez de faire.
OU
• Penchez-vous aussi près de la personne que possible. Faites glisser la personne dépendante et la
serviette de bain de l'autre côté du lit en passant la main et le bras sous les épaules de la personne.
• S'il s'agit d'un lit d'hôpital, levez la barrière de lit qui se trouve de votre côté et bloquez-la dans cette
position.
• Passez de l'autre côté du lit et retirez les draps souillés. Coincez les draps propres sous le matelas et
tirez dessus afin de faire disparaître tous les plis qui pourraient causer un frottement et irriter la peau
de la personne.
• Changez la taie d'oreiller.
• Étendez le drap du dessus sur la personne et la serviette de bain.
• Demandez à la personne de tenir le drap pendant que vous retirez la serviette de bain.
• Disposez le bord libre du drap sous le matelas au pied du lit.
• Étendez une couverture par-dessus. (La couverture doit recouvrir la personne jusqu'aux épaules.)
• Repliez le drap sur la couverture.

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CONFORT DU MALADE

B-CHANGEMENT DE DRAP DE DESSOUS EN LARGE


1. Objectifs :
 Assurer le bien-être physique et psychologique du patient
 Maintenir l'hygiène, la propreté de la peau et des téguments

2. Indication :
 Patient ayant une jambe immobilisée
 Patients opérés ne pouvant se retourner, mais pouvant se mettre en position assise et faire le pont.
3. Matériel :
 Draps propres, alèze en caoutchouc et chemise si nécessaire
 Hôte à linge sal
 Matériel nécessaire pour la prévention des escarres
 Torchon + cuvette contenant de l’eau de javel si nécessaire

4. Technique :
 fermer les fenêtres
 Se lave les mains Rouler le drap dans le sens de la largeur en commençant par la partie inférieure du
drap, l’endroit en dedans en gardant ce qu’il faut pour entourer le traversin
 Défaire tt le lit, faire un revers au pied et sur les 2 côtés du lit avec un drap et couverture
 Relever les alèzes sans emprisonner le bras
 Faire assoir le malade, l’aide le maintien assis, l’infirmier déborde le traversin, roule le drap sal de la
tête du lit vers le malade, faire les soins préventifs des escarres (épaules + dos)
 Placer le drap propre en entourant le traversin et le déroulant vers le malade
 Recoucher le malade, lui demander de plier les genoux et de faire le pont (s’il ne peut pas l’aider en
soulevant la jambe immobilisée)
 Faire les soins préventifs des escarres au niveau du siège
 Dérouler le drap propre et enrouler le drap sale jusqu’au siège
 Faire reposer le malade sur son traversin
 Lui reposer les jambes et finir d’enlever le drap sale et de dérouler le drap propre, border aux pieds et
faire les soins
 Rabattre les alèzes, les tirer, la malade faisant une fois de plus le pont, faire les soins préventifs des
escarres (mollets, talons, orteils)
 Remettre l’oreiller, rabattre les revers, refaire le lit, ranger le matériel et prendre congé du malade.

 Important :
- Tout le long du soin, discutez avec le patient s'il est conscient, expliquent vos gestes.
- Ne pas tourner le patient sans cesse, ce n'est pas une marionnette, il faut essayer de respecter les
différentes étapes tourner le patient le moins possible
- Veiller le change ne dure pas longtemps.

18
CONFORT DU MALADE

o CHANGEMENT DE DRAP DE DESSUS


Ce change doit se faire sans découvrir le malade, on doit éviter son refroidissement et respecter sa
pudeur.
 À deux, drap roulé
1. Matériel :
- Drap propre
- Le nécessaire pour soins préventifs d’escarres
- Hôte à linge sale
- 2 chaises
1. Technique :
- Demander une aide
- Aller voir le malade et lui expliquer le soin
- Fermer portes et fenêtres et se laver les mains
- Mettre les chaises dos à dos au pied du lit
- Enlever feuille de température et l’oreiller
- Les mettre sur les chaises
- Rouler le drap propre dans le sens de la largeur, commencer par le pied en allant jusqu’au revers
(l’ourlet le plus large)
- Poser ce drap sur la chaise
- Déborder couvre-lit, couvertures et drap de dessus
- Plier et enlever couvre-lit et couvertures, sauf une
- Rouler le revers du drap sale
- Poser et faire le revers du drap propre
- Soulever légèrement la couverture pour rouler dessous le drap sale et dérouler le drap propre jusqu’au
pied du lit (la couverture ne doit pas toucher le malade)
- Tirer drap de dessous et alèzes, enlever les miettes (risque d’escarres)
- Faire soins préventifs des escarres
- Remettre les couvertures supplémentaires
- Refaire le lit
- Replacer l’oreiller, le couvre-lit et la feuille de température
- Aérer la chambre et ranger le matériel
 À deux, drap en accordéon :
1. Matériel
Idem
2. Technique
- Plier le drap en accordéon dans le sens de la largeur, garder le revers nécessaire
- Poser le revers du drap propre sur la couverture
- Saisir d’une main l’ourler inférieur du drap propre et la partie supérieure du drap sale
- Saisir de l’autre main le revers du drap propre et la couverture
- D’un mouvement d’ensemble, dérouler le drap propre en entraînant le drap sale vers le pied du lit
- Terminer le lit comme précédemment

19
CONFORT DU MALADE
 Seul, Drap en sandwich
- Déborder couvre-lit, couvertures et drap de dessus
- Enlever couvertures supplémentaires et couvre-lit
- Replier le revers du drap sale sous la couverture
- Poser le drap propre sur la couverture, former le revers
- La couverture se trouve ainsi en sandwich
- Demander au malade de tenir ensemble : le revers du drap sale et celui du drap propre sans tenir la
couverture
- Tirer la couverture par le pied puis la poser sur le drap propre
- Le drap propre se trouve ainsi en sandwich
- Demander au malade de tenir le drap propre et la couverture
- Tirer le drap sale par le pied du lit
- Terminer la literie.

20
CONFORT DU MALADE

CHANGEMENT D’ALÈZE
1. Matériel :
 Deux chaises
 Alèze en caoutchouc (si nécessaire)
 Hôte à linge sale
 Cuvette d’eau tiède
 Gant de toilette + savon
 Serviette
 Matériel pour soins propre
 Paravent (si salle commune)

2. Technique :
 Change d’alèze en long :
 Fermer porte et fenêtres, se laver les mains
 Plier le drap qui va servir d’alèze en 2 ou 3, le rouler jusqu’à la moitié
 Le poser sur les chaises
 Déborder le lit de haut en bas
 Plier le couvre lit en 3 et le poser sur les chaises
 Faire les revers avec drap et couverture sur le malade
 Ôter l’oreiller ou le pousser du côté opposé à soi
 Tourner le malade du côté opposé à soi, lui demander de se tenir au matelas
 Faire la toilette du siège et les soins préventifs d’escarres
 Rouler l’alèze souillée jusqu’au dos du malade
 Tirer drap de dessous et alèze en caoutchoucs
 Border et enlever les miettes
 Placer le rouleau d’alèze propre contre le rouleau d’alèze sale, étaler l’alèze propre, border.
 Ramener l’oreiller près de soi avec le malade
 Passer de l’autre côté du lit, faire la prévention d’escarres
 Ôter l’alèze sale, la mettre dans la hôte à linge sale (ne jamais la mettre contre la blouse)
 Tirer le drap de dessous et l’alèze en caoutchouc, enlever les miettes, border
 Dérouler la moitié d’alèze et border
 Refaire le lit
 Change d’alèze en large :
 Employée pour les malades qui peuvent s’assoir et faire le pont avec ou sans aide suivant l’état du
malade
 Déborder le lit en commençant par la tête
 Enlever le couvre-lit
 Plier le dessus du lit sur le malade
 Lui demander de s’assoir
 Enlever la chemise
 Faire les soins préventifs des escarres
 Rouler l’alèze sale jusqu’au malade
 Placer l’alèze propre
 Remettre le malade sur le dos et lui demander de faire le pont, enlever l’alèze sale et placer l’alèze
propre
 Remettre le malade sur le dos après avoir fait les soins du siège
 Terminer le lit comme d’habitude.

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CONFORT DU MALADE

TOILETTE QUOTIDIENNE
C’est un soin qui relève du rôle propre de l'aide-soignant.
1. Définition :
C’est un soin qui permet d'être propre et de protéger ses téguments, c'est un facteur de bien-être
physique et moral de la personne soignée, il permet également l'observation et la relation.
Elle se fait le matin, avant chaque réfection de lit.

2. Matériel :
Sur un chariot, disposer :
- Un gant de toilette
- Serviette
- Haricot
- Cuvette remplie d’eau
- Savon
- Eau de Cologne
- Peigne
- Ciseaux ou coupe-ongles
- Limes à ongles
- Compresses
- Alcool
- Pot à eau ou broc
- Nécessaire pour la petite toilette
- Nécessaire pour rasage (à la demande du malade)

SHAMPOOING DE LIT
C’est un soin qui relève du rôle propre de l'aide-soignant.

Indications
- Confort et propreté

Contre-indications
- Lésion du cuir chevelu
- Apres une intervention chirurgicale sur le crâne.

Matériel
- Eau chaude et froide
- shampoing
- grande cuvette
- un peigne
- alèse en toile et une autre en caoutchouc
- épingle de sécurité
- eau de Cologne
- serviette
- haricot

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CONFORT DU MALADE

EPOUILLAGE (SOINS DE PEDICULOSE)


C’est un soin qui relève du rôle propre de l'aide-soignant, et sous prescription médicale
1. Définition :
C’est une parasitose due aux poux. Ils peuvent être responsables d’infections cutanées qui peuvent
être sévères. On distingue les poux de tête, de corps et du pubis.
Ils se transmettent généralement de façon directe, ou par transmission indirecte, par l'intermédiaire des
vêtements, du linge de toilette ou de la literie.
2. Traitement :
Le traitement d'une pédiculose du cuir chevelu peut se faire au moyen de perméthrine, de lindane,
de malathion ou de benzoate de benzyle. Les préparations de perméthrine doivent être appliquées sur
les cheveux préalablement mouillés et laissés au contact pendant 10 minutes avant rinçage. Avec les
préparations de lindane et de malathion, il faut faire pénétrer le produit dans le cuir chevelu en
massant, et attendre au moins 12 heures avant de rincer, ce délai étant porté à 24 heures avec une lotion
de benzoate de benzyle.
3. Objectif:
C’est la destruction des poux par l’application d’un produit chimique.
4. Matériel :
- un chariot
- un plateau
- compresses pour la protection des yeux
- des gants
- alèse en toile + une en plastique
- haricot
- un peigne
- serviette de toilette
- une bande Velpeau pour faire la capeline
- coton cardé
- Produit en poudre ou solution

PEDILUVE (BAIN DE PIED)


C’est un soin qui relève du rôle propre de l'aide-soignant.
1. Objectifs :
- C’est un soin de confort et d’hygiène pour assurer la propreté des pieds de la personne dépendante.
- Moment privilégié avec la personne : c’est un soin relationnel.
- Avant une opération : utiliser un savon antiseptique
2. Cas particuliers :
- Si le patient est diabétique :
o éviter l'eau trop chaude
o éviter les serviettes trop rugueuses
o ne pas couper les ongles
- Laisser les cors et les durillons, les ongles en griffé, en épaisseur (rôle du pédicure)
Ne pas faire de pédiluve chez un patient ayant des plaies de pied, des escarres au talon
- Éviter les pédiluves chez des patients atteints d'Arthralgies, ou limités dans les mouvements du
genou.
- État de fatigue du patient
3. Matériel :

23
CONFORT DU MALADE
Sur chariot désinfecté :
- 1 pédiluve ou une grande bassine
- 1 ou 2 brocs d'eau
- 1 alèse en caoutchouc
- 1 drap
- 1 serviette de toilette
- 1 gant de toilette
- 1 savon (liquide si possible)
- 1 coupe-ongles
- 1 plateau avec :
o 4 compresses pour les espaces interdigitaux
o de la pommade disposée sur 2 compresses recouvertes destinées à la prévention et à la
réhydratation de la peau.
o L’alcool
- 1 haricot
- 1 sac pour le linge
- Prévoir des gants à usage unique en cas de mycose.
- Savon liquide avec papier hygiénique

SOINS DE BOUCHE
C’est un soin qui relève du rôle propre de l'aide-soignant (non médicamenteux), et sous
prescription médicale (médicamenteux).
1. Définition :
Le soin de bouche est un soin permettant d'assurer une hygiène buccale adéquate au patient qui ne
peut le faire ou qui ne s'alimente pas.
2. Indications :
- Assurer le confort du patient en facilitant l'alimentation, la respiration et la communication.
- Maintenir l'hydratation de la muqueuse buccale.
- Maintenir les caractéristiques physiologiques de la cavité buccale.
- Prévenir et traiter toutes complications, inflammations, lésions, infections.

24
CONFORT DU MALADE

PRÉVENTION DES ESCARRES


1. Définition de l’escarre :
C’est une lésion cutanée due à une compression prolongée des tissus mous entre un plan dur et une
saillie osseuse.
L’escarre est une plaie qui se développe en profondeur avant de s’ouvrir vers l’extérieur.

2. Localisation :
Points de pression :
- En position couchée
 Décubitus dorsal :
o Occiput
o Omoplate
o Sacrum
o Talon
 Décubitus latéral :
o Pavillon de l'oreille
o Acromion
o Côtes
o Grand trochanter
o Condyle latéral du fémur
o Malléoles
- En position assise
 Ischion
 sacrum
3. Causes :
- Facteurs de risques extrinsèques :
o La pression :
Elle est le facteur déterminant tant par son intensité que par sa durée ou sa répétition.
o Forces de frottements et de cisaillements :
Plus ischémiantes, elles visent les vaisseaux, interrompant le débit sanguin, ou provoquent
l’usure la peau. L’exemple type en est le patient, demi-assis dans son lit, glissant vers le bas.
o La température :
L’augmentation de la température ambiante est nuisible, car elle modifie le métabolisme
cellulaire et favorise l’humidité.
o Miettes de pain dans le lit
o Draps mal tirés et rugueux : présence de faux plis
o Appareil plâtré : immobilise le malade dans son lit. L’escarre apparaît en cas d’immobilité ou
de diminution des niveaux d’activité.
- Facteurs de risques intrinsèques :
o L’âge :
Le risque est nettement augmenté au-delà de 70 ans en raison des modifications cutanées :
diminution du renouvellement des cellules, diminution de la microvascularisation, diminution de la
sensibilité.

25
CONFORT DU MALADE
o Le poids, l’état général et nutritionnel :
La dénutrition, la déshydratation, la cachexie (amaigrissement important) jouent un rôle
important.
L’obésité est, elle aussi, un facteur de risque, le tissu adipeux étant mal irrigué, d’une part, et ils
exercent une pression plus grande, d’autre part.
o L’incontinence urinaire et fécale :
L’humidité entraînée par l’urine et les selles favorise la macération, de même que les
écoulements divers, ou la transpiration et la fièvre.
o Atteinte cardiovasculaire, hématologique ou respiratoire :
Elles ont toutes comme résultat une hypoxie, ce qui provoque une réduction d’oxygénation
tissulaire.
o Désordre métabolique :
(Diabète, déshydratation, etc...) modifient les échanges et la nutrition cellulaire, fragilisant la
peau.
o L’immobilité : due aux :
- Affections traumatologique ou orthopédique (fractures, plâtres, tractions...).
- Affections neurologiques : trouble de la conscience, de la motricité et de la sensibilité inhibant
les stimuli douloureux, et supprimant la réaction normale : motricité consciente ou inconsciente.
o L’agitation :
Elle entraîne les forces de frottements, et augmente les pressions, ce qui favorise une destruction
tissulaire.
4. Stades :
Stade I :
Lésion inflammatoire avec érythème persistant à la simple pression du doigt mais disparaissant en
quelques heures à la levée de la pression sur la zone considérée. La peau est intacte.
Stade II :
Lésion épidermique avec phlyctène ou désépidermisation (atteinte de l'épiderme) et érythème du
derme sous-jacent. La continuité du revêtement épidermique est détruite.
Stade III :
Lésion de nécrose atteignant toute l’épaisseur de la peau.
Stade IV :
Lésion de nécrose cutanée et sous-cutanée atteignant le tissu sous-cutané profond, le muscle ou
l’os.

5. Évaluation du risque d’escarres :


Des instruments d’évaluation des facteurs de risque ont été décrits dès 1960.
L’échelle de Norton est la plus simple à employer et même si elle est incomplète elle permet une bonne
approche du risque (NORTON D.et coll., 1962).
Pourquoi a-t-on choisi l’échelle de Norton ?
Parce qu’il s’agit d’une échelle validée simple à comprendre et à utiliser.

26
CONFORT DU MALADE
ÉVALUATION DES FACTEURS DE RISQUE D'ESCARRE AVEC L'ÉCHELLE DE NORTON

LEXIQUE DE L'ECHELLE DE NORTON


État général : État clinique et santé physique (considérer le statut nutritionnel, l'intégrité des
tissus, la masse musculaire, l'état de la peau)
- Bon : État clinique stable, paraît en bonne santé et bien nourri.
- Moyen : État clinique généralement stable, paraît en bonne santé.
- Pauvre : État clinique instable, en mauvaise santé.
- Très mauvais : État clinique critique ou précaire.
État mental : Niveau de conscience et orientation
- Alerte : Orienté, a conscience de son environnement.
- Apathique : Orienté (2 fois sur 3), passif.
- Confus : Orienté (1 fois sur 2) conversation quelquefois inappropriée.
- Inconscient : Généralement difficile à stimuler, léthargique.
Activité : Degré de capacité à se déplacer
- Ambulant : Capable de marcher de manière indépendante (inclut la marche avec canne).
- Marche avec aide : Incapable de marcher sans aide humaine.
- Assis au fauteuil : Marche seulement pour aller au fauteuil, confiné au fauteuil à cause de son état et/ou
sur prescription médicale.
- Alité : Confiné au lit en raison de son état et/ou sur prescription médicale.
Mobilité : Degré de contrôle et de mobilisation des membres
- Totale : Bouge et contrôle tous ses membres volontairement, indépendant pour se mobiliser.
- Diminuée : Capable de bouger et de contrôler ses membres, mais avec quelques degrés de limitation, a
besoin d'aide pour changer de position.
- Très limitée : Incapable de changer de position sans aide, offre peu d'aide pour bouger, paralysie,
contractures.
- Immobile : Incapacité de bouger, incapable de changer de position.
Incontinence : Degré de capacité à contrôler intestins et vessie
- Aucune : Contrôle total des intestins et de la vessie, a une sonde urinaire et aucune incontinence.
- Occasionnelle : A de 1 à 2 incontinences d'urine ou de selles par 24 heures
- Urinaire : A de 3 à 6 incontinences urinaires ou diarrhéiques dans les dernières 24 heures.
- Urinaire et fécale : Ne contrôle jamais intestins et vessie, a de 7 à 10 incontinences par 24 heures.

27
CONFORT DU MALADE

Arbre décisionnel de la stratégie : prévention des escarres

Admission

1ère action : Évaluation des facteurs de risque : grille d'évaluation

2ème action : Cotation du risque = score

3ème action : Selon le score = mettre en œuvre d'actions de prévention

Risque faible ou nul Risque modéré Risque élevé

Surveillance Prévention standard Prévention renforcée

État cutané  Gestion des appuis (matériel  Gestion des appuis (support
Bilan nutritionnel adapté) élaboré)
 Surveillance cutanée  Surveillance cutanée :
rapprochée (toilette, soins biquotidienne ou plus ;
cutanés,…) soins d'hygiène fréquents
Réévaluation :
Périodicité selon  Programme de mobilisation à  Programme de mobilisation
pathologie et définir 24/24
consensus équipe  Nutrition : bilan calorique  Surveillance nutritionnelle
+ traitement des désordres
 Lutte contre l'incontinence (si
métaboliques ou carences
existence)
 Lutte contre l'incontinence
 Traitement médicaux
correctifs et/ou Kinésithérapie  Traitement médicaux
correctifs + Kinésithérapie
 Éducation du patient

Évaluation quotidienne Au minimum, évaluation


biquotidienne

Surveillance de l'état cutané


Dossier de soins infirmiers

4ème action

28
CONFORT DU MALADE

6. Prévention :
En fonction du score obtenu, le traitement préventif sera instauré et adapté. Il s’attachera à
améliorer la vascularisation et l’oxygénation tissulaires et à combattre tous les facteurs de risque.
 Soins cutanés :
La toilette sera effectuée à un rythme adapté au malade et au service. Il est conseillé d’utiliser un
savon doux neutre, de ne pas « frotter » en lavant et en séchant.
Cette toilette permet d’apprécier l’état cutané du patient et d’en déceler les modifications.
Le change de draps et alèses et la réfection du lit complètent la toilette. Il assure une literie propre,
sèche, sans pli et sans particule.
Ces règles d’hygiène strictes réduiront en partie les inconvénients de la macération.
Massage doux, effleurages ou « onctions » des zones fragiles avec un lait corporel visent à améliorer
le confort et la vascularisation.
Ce soin doit être réalisé à mains nues, car le port de gants réalise un échauffement de la peau par
frottement, favorisant l’escarre.
 Gestion de l’incontinence :
La prise en charge de l’incontinence urinaire par la mise sur le bassin ou toilette régulière, utilisation de
couches absorbantes, ou prescription du sondage urinaire.
 Gestion des appuis :
 Supports d’aide :
Il est une aide complémentaire à toutes les autres actions préventives.
Son rôle consiste dans la répartition des pressions sur la plus grande surface possible du corps.
 Le petit matériel :
- les coussins de mousse de toute forme servent au positionnement
- les talonnières à réserver aux patients agités (pour éviter le frottement)
- la mousse pour garnir les points d’appui du matériel (caisse anti-équin, attaches)
- les arceaux suppriment le poids des couvertures.
 Les coussins :
Des plus simples à air, à eau ou en mousse, aux plus complexes : produits à forte viscosité (gel)
ou cellules pneumatiques, ils seront recouverts d’une housse ou d’une alèse.
 Les matelas ou surmatelas :
- Les surmatelas de fibres synthétiques
- Les matelas en mousse de polyester
- Matelas en mousse pleine en un ou plusieurs modules,
 Programme de changement de positions :
Pour réduire la durée d’application de la pression et soulager les points d’appui, il est impératif de
changer les patients de position régulièrement, sauf contre-indications médicales.
 Les différentes positions :
Elles doivent varier chez le patient alité, qui sera levé précocement au fauteuil. Cette
verticalisation tendra au plus vite vers la marche.
 Au lit : alternance de décubitus dorsal, décubitus latéral 30° droit et gauche et parfois décubitus
ventral ; le décubitus ventral est souvent mal toléré, bien que son avantage soit de générer des
pressions réduites.
 Au fauteuil : si le patient en est capable, on lui conseille de pratiquer des auto soulèvements 10
secondes toutes les 30 minutes ou de tenter des mouvements du bassin fréquemment.
 Planification des changements de position :

29
CONFORT DU MALADE
 Le rythme doit être adapté au projet de soins de chaque patient :
- chez un patient alité, le retournement s’effectuera toutes les 3 heures
- un patient qui est immobile au fauteuil, n’y séjournera pas plus de 2 heures.
 Rédaction d’une fiche :
Il serait souhaitable d’établir une « fiche de mobilisation » qui consignera les horaires des
retournements, le type de posture et le nom des personnes exécutant la manœuvre : diagramme de
surveillance dans le dossier de soins infirmiers.
 Surveillance nutritionnelle (Hygiène alimentaire)
 Évaluation biologique
 Traitement des déséquilibres (diabète, déshydratation,…)
 Éducation sanitaire :
Dans la prévention des escarres, l’éducation du patient, de son entourage et de l’équipe soignante
joue un rôle primordial et fait partie intégrante des soins initiaux.
Le but est de préparer le retour au domicile. Elle porte sur :
- Le maintien de l'hygiène, observation, et effleurage de chaque point d’appui
- Change du linge et des draps
- Gestion de l’incontinence
- Hydratation et apport protidique
- Changement de position et bonne installation au lit et au fauteuil

- Les frictions énergiques :


 Risque de décollement des plans cutanés les uns par rapport aux autres.
- L’alcool à 70° ou l’eau de Cologne :
 Risque de déshydratation de la peau
 Diminution des défenses naturelles locales.
- Les badigeons aux colorants sur les zones atteintes :
 Masquent l’évolution de l’état cutané.
- La technique de glaçage suivi de chaleur :
À combattre car agression de la micro-circulation.
 Le massage à la glace :
Risque de micro-thromboses définitives.
 L’utilisation du sèche-cheveux :
Dessèchement de la peau.
Risque de brûlures (si troubles de la sensibilité).
- La non-protection des zones en contact des sondes naso-gastriques, à intubation, de
trachéotomie, urinaires ainsi que de leurs dispositifs de fixations.
- Les plâtres, entraves ou pansements trop volumineux ou trop serrés, pouvant être sources
d’escarres.
- Les objets abandonnés dans le lit (seringues, aiguilles, etc...).
- Les sondes, drains, tubulures ... passant sous les malades.
- Le plat-bassin « oublié » sous le patient.

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CONFORT DU MALADE

DIFFERENTES POSITIONS DU MALADE DANS SON LIT


3. Définition :
Il s’agit d’installer le patient dans une position compatible avec sa maladie, son handicap à la suite
d’une intervention chirurgicale.
Le patient peut être installé dans un lit ou dans un fauteuil. Il arrive que cette installation exige la
participation de plusieurs soignants et l’emploi de divers appareillages.
4. Objectifs :
→ assurer le confort du patient et sa sécurité.
→ prévenir l’apparition d’escarres, d’attitudes vicieuses, de chutes
→ prévenir les complications pulmonaires et vasculaires
→ rechercher une position antalgique.
5. Matériel :
Le matériel est choisi en fonction de la pathologie, du type d’intervention et du but de l’installation.
- oreillers
- traversin
- coussins
- cerceau
- sac de sable, …
6. Incidents, accidents, complications :
- Chute, liée à une mauvaise installation ou une surveillance insuffisante.
- Escarre
- Gêne respiratoire (malade cardiaque, maladie respiratoire) installation inadéquate.
- Luxation de la prothèse de hanche non-respect de consignes de mobilisation
- Apparition d’attitude vicieuse liée installation Inadéquate.
7. Eléments de surveillance :
- alignement corporel
- respect de la planification des mobilisations prévues
- état de peau au niveau de points de pression spécifiques à chaque position
- tolérance de patient à l’effort : essoufflement, tachycardie, et au maintien de la position : fatigue,
douleur
- dépistages des signes de malaise : pâleur, sueurs
- équinisme des pieds
- refroidissement du patient.
8. Différentes positions du malade :
6.1. Position de décubitus dorsal :
Le malade est couché sur le dos, la tête et les épaules sont légèrement surélevées. Généralement un seul
oreiller suffira.
Indications :
- Après une intervention chirurgicale
- Après un prélèvement de liquide rachidien
- En cas de paralysie
- Malades comateux
Contre-indications :
- Insuffisance cardiaque ou respiratoire
- Absence du réflexe de déglutition

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CONFORT DU MALADE

6.2. Position décubitus latérale :


Le malade est installé dans le lit sur le côté droit ou gauche, les deux bras en avant, jambes et
hanches fléchies. La jambe reposant sur le lit est tendue alors que l’autre est en flexion. Entre les deux
jambes un coussin pour éviter la superposition des jambes l’une sur l’autre (favorise l’escarre). Le bras
qui repose sur le matelas est allongé vers le bord du lit, l’autre est replié sur le thorax, intercalé par un
coussin pour ne pas gêner la respiration. Un troisième coussin oreiller peut être placé derrière le dos du
malade pour le soutenir et l’empêcher de se retourner sur le dos.
Indications :
Cette position est prescrite pour :
- Diminuer la masse sur le sacrum (prévention des escarres)
- Facilite l’alimentation du malade (mieux que la position dorsale)
6.3. Position de décubitus ventral :
Le malade est couché sur le ventre, la tête tournée sur un côté. Pour soutenir le malade dans cette
position, on utilisera un petit coussin sous l’abdomen, pour supporter la courbure lombaire. Afin de
prévenir des pressions au niveau des orteils, on peut, soit, détacher le pied du lit et placer le patient un
peu plus vers le bas de sorte que ses pieds dépassent le bord du matelas, soit, placer un coussin sous la
partie antérieure des jambes.
Indications :
- Changement de position pour prévenir les escarres
- Opéré du rectum
- Opéré de la colonne vertébrale
- Brulés de la région dorsale
Contre-indications :
- Insuffisance cardiaque, ou respiratoire
6.4. Position demi assise :
La position demi-assise ou de Fowler est l’une des plus fréquemment utilisées. C’est une position
assise où la partie supérieure du lit est soulevée à un angle de 45°. Le malade sera soutenu par deux
oreillers, l’un sert d’appui pour la région lombaire, l’autre pour les épaules et la tête.
Indications :
- Détresse respiratoire
- Insuffisance cardiaque
Contre-indications :
- Malades comateux
6.5. Position assise
C’est une variante de la position de Fowler, réalisée avec une inclinaison de 90° de la partie
supérieure du lit. Le malade est soutenu par trois oreillers superposés, au niveau de la région lombaire,
les épaules et la tête. Deux oreillers ou coussin peuvent être ajoutés pour jouer le rôle d’accoudoir aux
bras du malade. Pour empêcher le malade de glisser au fond du lit, on prévoit un butoir réalisé par un
traversin assez dur, sinon surélever légèrement le lit par sa partie inférieure pour basculer le malade en
arrière.
6.6. Position déclive :
La partie inférieure du lit est surélevée par rapport à celle supérieure de 10 à 20 cm. On peut réaliser
cette position sur un lit disposant d’une commande manuelle avec une manivelle, sinon on place deux
cales de 10 à 20 cm sous les pieds de la partie inférieure du lit.

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CONFORT DU MALADE

Indications :
- États de choc
- Collapsus vasculaire
- Hémorragies
- Après un prélèvement de liquide rachidien
- Extension continues des membres inférieurs
- Lutter contre les œdèmes des membres inférieurs.
Contre-indications :
- Insuffisance cardiaque et respiratoire
- Absence du réflexe de déglutition
6.7. Position proclive :
Cette position consiste à surélever la tête du lit (par des cales, ou mécaniquement).
Indications :
- Extensions continues lors des fractures du rachis cervical ;
- Malades ayant une minerve plâtrée

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CONFORT DU MALADE

AIDER LE MALADE A SE LEVER ET A SE MOUVOIR


A- PARTICIPATION AU PREMIER LEVER :
1. Définition :
Il s’agit d’aider le patient à se lever, à se tenir debout et à marcher avec l’aide d’une personne ou deux
personnes, ou d’une aide matérielle.
2. Objectifs :
- Renforcer la stabilité et verticaliser le patient.
- Développer le sentiment de sécurité et la reprise de la
confiance en soi.
- Lutter contre les complications liées au décubitus.
- Maintenir et améliorer l’autonomie physique du patient.
3. Indications :
- Après une opération chirurgicale
- Après un accouchement
- Après une longue durée d’alitement
 Important à savoir : C’est un soin sur prescription médicale
- Ce premier lever est un lever au fauteuil. Le temps resté sera fonction de l’état général du malade,
son âge, du temps de l’immobilisation, de l’intervention subie, ou de la pathologie qui l’a immobilisé.
En moyenne, ce premier lever est de 10 min
4. Matériel :
- Fauteuil avec repose pied - Oreillers, couvertures - Coussin d’aide à la prévention d’escarres.
- Vêtements (robe de chambre, chaussures ou chaussons fermés avec une semelle antidérapante).
- Tensiomètre.
5. Technique :
- Prévenir le malade du soin et de ses étapes
- Positionner le fauteuil à côté du lit (coté libre), bloquer les freins et enlever l’accoudoir coté lit
- Placer au préalable un coussin sur le fauteuil
- Prendre la tension artérielle du malade en position couchée
- Placer le patient en position demi-assise, puis vérifier la tension artérielle et le pouls
- Asseoir le patient au bord du lit et vérifier la tension artérielle et le pouls
- Être attentif aux différentes variations cliniques de la tension artérielle
- Asseoir le malade au bord du lit afin que ses pieds soient bien à plat sur le sol
- Mettre les chaussures
- puis vérifier la tension artérielle et le pouls
- Positionner le malade les fesses au fond du fauteuil et au centre, les cuisses parallèles et les pieds
bien à plat sur les cale-pieds
- Couvrir le malade par une couverture, ou lui mettre une robe de chambre
- Vérifier la tension artérielle et le pouls
- Le laisser dans le fauteuil pendant environ 10 mn (selon prescription médicale)
6. Incidents et complications : Le passage d’une position à une autre peut entraîner des signes de
malaise :
Sueurs, pâleur du visage, tachycardie, vertiges, et le malade exprime une sensation de malaise ou de
douleur accentuée.
7. Surveillance :
- Tension artérielle, Pulsations, Faciès
- Tout signe d’amélioration ou d’aggravation de l’état général
- S’ils existent, surveillance des différents drains et sondes

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CONFORT DU MALADE

B- Aide à la marche
1. Objectifs :
- Rééduquer pour conserver ou retrouver une certaine autonomie
- Favoriser la circulation sanguine
- Faciliter le transit intestinal
2. Indications :
- Personnes âgées, fatiguées ou malvoyantes
- Patients en convalescence, porteurs d'un plâtre ou d'un appareillage
- Patients hémiplégiques en cours de rééducation
3. Matériel :
- Chaussures fermées à semelles antidérapantes (type tennis)
- Un siège pour la fin du parcours
- Si nécessaire un déambulateur ou une canne
4. Actions :
- Se conformer aux indications du kinésithérapeute
- Convenir d'un horaire avec le patient
- Se laver les mains
- Vérifier si les chaussures sont bien fermées (lacets)
- Equiper le patient d'une canne ou d'un déambulateur
- Le faire regarder droit devant lui
- Soutenir le patient au niveau du bras libre
- Prévoir des pauses
- Ne pas aller au-delà de ses forces
- Le ramener dans sa chambre
- Aider le patient à s'asseoir
5. Transmissions :
- Transmissions orales à l'infirmier (ère) et écrites sur le dossier de
soins
- Parcours, si aide
- Comportement et attitude du patient
- Renseignement recueillis auprès du patient

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CONFORT DU MALADE

POSE D’UN URINAL


1. Collecte des données :
- Peut-on jeter les urines ?
- Le médecin a-t-il prescrit un examen des urines ?
- Y a-t-il un bilan hydrique commencé ?
- Y a-t-il une diurèse de 24 heures commencée ?
- Degré d'indépendance du patient ?
- Les restrictions médicales ou chirurgicales de la mobilité ?
2. Technique :
a) Le malade valide est susceptible d'utiliser seul son urinal ; à son appel, le seul rôle de l'infirmier(e) est
de débarrasser l'urinal, de vérifier l'aspect et la quantité des urines si nécessaire et de procéder au
nettoyage de l'urinal.
b) Mettre et enlever l'urinal (malade non valide ou validité partielle) :
 Transporter l'urinal couvert d'un champ ou fermé par un bouchon.
 Découvrir le patient le moins possible, placer l'urinal entre les jambes et s'il est dans l'impossibilité
de le faire, introduire la verge dans l'urinal. :
 Eviter de manipuler la verge à mains nues, mais toujours par l'intermédiaire d'une compresse
sèche, de l'essuie du bas, de gant.
 Parfois, il sera nécessaire de maintenir l'urinal en place pendant toute la miction.
 Il est possible de caler l'urinal entre les jambes d'un patient mais ce geste est déconseillé car il
provoque des orchites par compression des testicules.
 Enlever l'urinal après la miction.
 Recouvrir le malade
 Vider après observation les urines et si aucun examen n'est prévu.
 Nettoyer et désinfecter l'urinal.
 Lavage des mains.
3. Transmission :
 Relevé correct et précis des observations et transcription au dossier infirmier
 Inscription sur la feuille de surveillance si nécessaire.
4. Entretien des urinaux :
 Laver, savonner intérieur et extérieur à l'eau chaude savonneuse (s'aider d'un écouvillon réservé à
cet usage).
 Rincer à l'eau courante chaude,
 Essuyer.
5. Désinfection :
 Se fait par trempage dans une solution antiseptique.

36
CONFORT DU MALADE

POSE D’UN BASSIN


1. Objectif
Permettre au patient alité d'éliminer les selles (pour les hommes) et les selles et les urines (pour la
femme).
2. Indications
- Personne âgée (la nuit).
- Immobilisation totale (plâtre).
- Altération de l'état générale.
- Certaines pathologies : phlébite, embolie, pulmonaire, œdème aigu pulmonaire...
- Avant de commencer au soin.
3. Matériel
- 1 pansement américain pour adoucir le contact du bassin.
- Le bassin est en principe dans la chambre du patient. Rangé sous le lit.
- Gants non stériles à usage unique.
- Matériel pour la toilette génito-anale si besoin et pour la prévention d'escarres
4. Actions :
- Se laver les mains.
- Mettre des gants à usage unique.
- Disposer une feuille d'essuie-mains au fond du bassin.
- Si le patient peut se soulever : glisser rapidement le bassin.
- Si le patient ne peut pas se soulever. Le tourner sur l'autre côté. Éventuellement. Il peut s'aider en
attrapant la barrière restée en place. Poser le bassin contre son siège et redresser le patient sur le
bassin.
- Donner du papier hygiénique.
- Recouvrir le patient et s'éloigner pendant la miction ou les selles.
- Quand le patient a terminé. Enlever le bassin avec douceur.
- Porter le bassin (avec son couvercle) à la machine lave bassins. Vidange, lavage et décontamination
se font dans cette machine.
- Faire une toilette génito-anale. Faire une prévention d'escarres si besoin.
- Réinstaller le patient confortablement.
5. Transmissions
Transmissions orales à l'infirmier (ère) et écrites sur le dossier de soins.
- Si douleurs abdominales, ou anales.
- Gaz ; en postopératoire, ils signent la reprise du transit.
- Selles (quantité, aspect, couleur, odeur).
- Urines (quantité, couleur, Odeur).
 IMPORTANT
 Ne jamais vider le bassin dans le wc. Le porter dans le lave bassins.
 Ne jamais poser le bassin sur la literie, par terre...
 Avant de vider les urines, vérifier qu'il n y a pas de mesure de diurèse en cours.

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CONFORT DU MALADE

MOYENS DE RECHAUFFEMENT ET DE REFROIDISSEMENT

1- Bouillotte :
C’est poche en caoutchouc, de forme rectangulaire munie d’un bouchon pour fermeture.

Objectifs :
- Confort du malade

Indications :
- Soulager une douleur modérée
- Faciliter la circulation sanguine
- Réchauffement du malade ou d’une partie du corps

Matériel :
- Bouillotte (à défaut compresses imbibées d’eau chaude)
- Housse de protection
- Si besoin une bande
- Un thermomètre (43°C)

Technique :
 Prévenir le patient
 Se laver les mains.
 Préparer dans la salle de soins la bouillotte
 La bouillote est remplie à moitié ou au 2/3
 Faire le vide d’air en comprimant les deux côtés de la bouillotte avant de visser le bouchon
 Envelopper la bouillotte dans la housse
 Mettre le tout dans un plateau
 Installer le patient le plus confortablement possible en dégageant la partie du corps à soigner.
 Positionner la bouillotte enveloppée sur la partie concernée par le soin
 La fixer avec la bande, si nécessaire

2- Vessie de glace :
C’est poche en caoutchouc, de forme circulaire munie d’un bouchon pour fermeture.

Objectifs :
- Soulager le patient lors d’un traumatisme modéré

Indications :
- Traumatisme (luxation, torsion)
- Migraine
- Douleur lombaire (lumbago)
- Douleurs articulaires (Épaules, poignets, chevilles, genoux,…)
- En cas d’hémorragies
- Dans certaines interventions chirurgicales (pour arrêter la circulation
sanguine et permettre d’opérer sans présence de liquide sanguin)

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CONFORT DU MALADE
Matériel :
 Vessie de glace
 Plateau
 Glaçons
 Linge (serviette de toilette, taie d’oreiller)
 Si besoin une bande
 Un thermomètre (10°C)

Technique :
 Prévenir le patient
 Se laver les mains.
 Préparer dans la salle de soins la vessie
 Mettre les glaçons dans la vessie
 Envelopper la vessie de glace dans le linge
 Mettre le tout dans un plateau
 Installer le patient le plus confortablement possible en dégageant la partie du corps à soigner.
 Positionner la vessie de glace enveloppée dans le linge (afin d’éviter les brûlures à cause du froid)
 La fixer avec la bande
 Vérifier avec un thermomètre placé contre la peau que la température est bien proche de 10°.

Entretien de la vessie de glace et de la bouillotte :


 Vider la vessie de glace ou la bouillotte
 La laisser tremper le temps nécessaire du produit pour la désinfecter
 La rincer
 Bien sécher
 La talquer pour éviter que le caoutchouc ne se colle

39
CONFORT DU MALADE

INSTALLER LE MALADE POUR LES REPAS ET L’AIDER A MANGER


L’alimentation joue un rôle très important dans la guérison d’un malade. L’infirmier(e) doit lui donc
accorder un grand intérêt tant dans la valeur quantitative des aliments ingérés que dans la distribution, la
présentation et le confort physique et psychique du
malade.

1. Matériel
o Matériel pour soins de bouche et lavage des
mains
o Table de lit ou table de nuit
o Une chaise si le malade peut s’assoir
o Matériel pour le mettre en position demi-assise
o Un verre et l’eau de boisson
o 2 serviettes
o Plateau contenant le repas
o Haricot

2. Technique :
2.1. Avant le repas :
o Identifier le malade et vérifier son régime alimentaire
o L’aider à se rendre à la salle de toilette ou lui placer un bassin ou urinal
o Aérer la salle
o Mettre le malade en position confortable (1/2 assise ou sur une chaise)
o Lui présenter le matériel pour soins de bouche ou lavage des mains
o Placer la table en face de lui

2.2. Pendant le repas :


o Se laver les mains
o Mettre la protection (serviette)
o Lui présenter le repas
o Aider le malade à s’alimenter
o Parler au malade pour le mettre en confiance et aider sa digestion

2.3. Après le repas


o Ranger et laver le matériel
o Enlever la table et la nettoyer
o Présenter au malade de quoi de quoi se laver les mains et la bouche
o Installer le malade confortablement
o Enregistrer s’il y a lieu vos observations.

40
SOINS PARENTERAUX

LES SOINS PARENTERAUX


Une injection ne se fait que sur prescription médicale écrite
DEFINITION :
C'est l'introduction sous pression, dans l'organisme, d'une substance médicamenteuse fluide au
moyen d'une seringue munie d'une aiguille creuse.
1. BUT
• Obtenir une action plus précise et plus rapide.
_ Les médicaments passent plus rapidement dans la circulation sanguine.
_ La dose injectée est parfaitement connue.
• Éviter le passage par le tube digestif et ainsi éviter :
_ Des médicaments irritants pour la muqueuse digestive ou désagréable au goût,
_ Les médicaments neutralisés par les sucs digestifs,
_ Les troubles digestifs,
_ Les fausses routes lors des troubles de déglutition.
2. Les voies d'injection
Il existe 4 voies d'injection :
- L'injection intradermique (par ex. pour des réactions cutanées)
- L'injection sous-cutanée pour une absorption lente
- L'injection intramusculaire pour une absorption rapide
- L'injection intraveineuse pour une action très rapide
3. Le matériel :
3.1. Les seringues
- En plastique, en verre parfois
- Stériles et à usage unique
- Capacités variables (1ml, 2ml, 5ml, 10ml, 20ml, 50
ml)
La seringue à insuline est graduée en Unité
Internationale.

3.2. Les aiguilles


- Selon la voie et le lieu d’injection, il existe
différentes longueurs avec des calibres variables.
- Pour faciliter l’identification, les emballages sont de
différentes couleurs.
- Le biseau est +/- long pour les IM,
SC et +/- court pour les IV, ID.
2.3 Les préparations injectables
Elles sont contenues dans :
. Des ampoules de verre ou de plastique
. Des fiolines (poudre + solvant)
. Des flacons de verre à bouchon de caoutchouc (flacon à prises multiples)
. Des seringues prêtes à l'emploi (avec aiguille incorporée)

41
SOINS PARENTERAUX
4. PREPARATION DES INJECTIONS
2.1. Objectif
Connaître :
. Le but de l'injection
. Le matériel adéquat
. Le lieu d'élection
. Les spécificités du médicament
2.2. Règles d'utilisation des différentes préparations
- S'informer des effets recherchés et des effets secondaires possibles
- Contrôler avant toute utilisation :
. La date de péremption
. L’aspect du liquide
. L’intégrité de l'ampoule ou du flacon
. Le dosage
- Agiter les solutés en suspension, tiédir les solutés huileux
- Prélever le contenu d'une ampoule ou une partie de celui-ci, conformément à la prescription médicale,
en respectant le rapport ml / dosage
- Jeter toute ampoule entamée
- Certaines solutions et dissolutions peuvent se conserver quelques heures ou jours dans le réfrigérateur
(se référer aux indications du fabricant)
 Mélange de médicaments :
- Le mélange de plusieurs médicaments dans la même seringue ou à l'endroit de l'injection est contre-
indiqué sauf sur avis du pharmacien
- Jeter tout mélange devenu floconneux ou opaque
 Prévention des erreurs médicamenteuses :
- Lire attentivement l'étiquette de l'ampoule ou du flacon et le mode d'emploi du médicament (nom,
forme, dosage, validité)
 Prévention des erreurs de technique ou d'asepsie afin d'éviter des complications telles que :
- Abcès, nécrose de tissu, lésion du nerf, kyste, douleur persistante, tissu cicatriciel,
. Localiser parfaitement le site d'injection
. Désinfecter correctement la peau
. Aspirer avant d'injecter (sauf pour l'injection
d'anticoagulant)
. Alterner les sites d'injection
 Remarque :
Toute erreur ou observation doit être communiquée
ATTENTION :
Prévention de l'infection :
- Retirer immédiatement le liquide dès que l'ampoule est
ouverte
- Ne pas toucher le col de l'ampoule avec l'aiguille
- Éviter de toucher la tige du piston
- Garder l'embout toujours recouvert par l'emballage de la
seringue ou par l'aiguille

Une injection ne doit être faite que par la


personne qui l'a préparée

42
SOINS PARENTERAUX

INJECTION INTRA-MUSCULAIRE
L’injection intramusculaire est un acte paramédical sous prescription médicale écrite
1. Définition
Introduction sous pression d'une substance médicamenteuse dans le muscle. L'absorption est rapide,
(sauf pour les solutions huileuses), car le tissu musculaire est bien vascularisé.
2. Matériel spécifique : Seringues et aiguilles :
- Seringue de 2 à 5 ml selon la quantité de produit à injecter, graduée au 1/10 ml, chez l'adulte
- Seringue de 1 à 2 ml chez l'enfant
- 2 aiguilles de 55 mm de long (diamètre 0,9 mm) pour une personne de corpulence moyenne ou
forte ;
- soit 2 aiguilles de 40 mm de long pour une personne maigre ou pour un enfant
3. Quantités à injecter
- Pour les nouveau-nés et petits enfants, l’injection d’un volume maximal de 1 ml ne devrait pas
être dépassé ;
- Chez les enfants d’âge préscolaire on peut administrer un volume de 1,5 à 2 ml ;
- Chez l’adulte, il est recommandé d’administrer des volumes allant de 2 à 5 ml afin d’éviter des
complications trop importantes.
4. Lieux d'élection
Ils sont au nombre de 3 :
- muscle moyen fessier
- muscle vaste externe
- muscle deltoïde
1.1. Le muscle moyen fessier
Le muscle moyen fessier offre un point profond situé
loin des principaux nerfs et vaisseaux ; le repérage doit être
précis pour éviter le nerf sciatique.

- Repérer le quart supéro-externe du quadrant supéro-


externe de la fesse ;
Ou bien
- Repérer l'espace limité par les 2 doigts indiquant le
triangle crête iliaque-trochanter
1.2. Le muscle vaste externe
Le muscle vaste externe est généralement bien développé et volumineux. Il s'étend d'une largeur
de main au-dessus du genou à une largeur de main au-dessous du grand trochanter du fémur.
- Avantage : les principaux nerfs et vaisseaux ne s'y trouvent pas
- L'absorption est rapide

43
SOINS PARENTERAUX

1.3. Le muscle deltoïde


Le muscle deltoïde est facile d'accès mais souvent peu développé.
- Il ne peut recevoir que de petites quantités de médicaments
- Les injections i.m. se font avec un angle de 90°
1.4. Installation du patient
Une injection intramusculaire doit se faire de préférence en position
couchée.
5. Technique :
5.1. Injection dans le muscle moyen fessier
Installer le patient sur le côté, avec une légère flexion de la hanche et du genou, ce qui favorise la
décontraction.
Repérer le lieu d'injection
5.2. Injection dans le muscle vaste externe
Le patient peut être couché sur le dos, le genou légèrement fléchi, ou en position assise, pour
favoriser la décontraction.
Repérer le lieu d'injection
- Repérage du tiers médian de la cuisse
Chez les jeunes enfants ou les patients cachectiques, il est préférable de saisir la masse musculaire,
pour s'assurer que l'injection se fasse bien dans le muscle.
5.3. Injection dans le muscle deltoïde
Il est nécessaire de découvrir complètement le bras et l'épaule du client. Le patient peut être
assis, debout ou couché.
Repérer le lieu d'injection
- Palper le bord inférieur de l'acromion. Imaginer qu'il est la base d'un triangle avec le point médian
de la face latérale
- Le point d'injection se trouve au centre du triangle à environ 2,5, voire 5 cm en dessous de
l'acromion
- Dire au patient de laisser pendre son bras pour le décontracter
 Dans les 3 situations :
- Se désinfecter les mains
- Placer la main non dominante autour du point d'injection et tendre la peau fermement
- Introduire rapidement et fermement l'aiguille dans le muscle à un angle de 90°
- Retirer le piston pour s'assurer que l'aiguille n'a ni perforé, ni pénétré un vaisseau. (Si du sang en
quantité minimale est aspiré dans la seringue, retirer partiellement l'aiguille et, tout en la
gardant dans le muscle, changer l'orientation, enfoncer l’aiguille et aspirer à nouveau. Si du
sang en plus grande quantité apparaît dans la seringue, retirer l’aiguille ; préparer à nouveau
l’injection et piquer dans un autre site).
- Injecter lentement le produit en tenant la garde de l'aiguille
- Retirer l'aiguille en exerçant une contre-pression sur la peau avec le tampon imbibé d’un
antiseptique ou sec
- Il est possible de masser légèrement le point d'injection afin de favoriser la répartition du
médicament
- Terminer et ranger le matériel comme pour les autres injections (filière jaune)
- Se désinfecter les mains

ATTENTION :
Les personnes sous traitement anticoagulant ne doivent pas recevoir d'injection intramusculaire

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SOINS PARENTERAUX

INJECTION SOUS-CUTANEE

1. Définition :
C’est l’introduction, sous pression, d’une substance médicamenteuse dans la région sous-cutanée (ou
hypodermique).
L'absorption est lente, car le tissu sous-cutané est moins vascularisé que le tissu musculaire.
Cette injection peut provoquer une sensation douloureuse due au volume injecté, car le tissu sous-cutané
contient des récepteurs de la douleur.
2. Indications :
 L’administration d’anticoagulant
 Anesthésique local
 Traitement du diabète (Insulinothérapie)
 Vaccination
3. Contre-indications :
 Lésions cutanée (infectée, brûlure,..)
 Urticaire
4. Sites d’injection :
- La région sous et sus épineuse
- Face externe du bras
- Face externe des cuisses
- Paroi abdominale
5. Incidents, accidents :
5.1. Lipodystrophies : liées à des injections répétées au même lieu.
5.2. Erreurs de médicament :
- Vérifier le nom du médicament à injecter
- La dose prescrire
- Le dosage de l’ampoule
- Vérifier l’identité du malade
5.3. Erreur dans le mode d’injection :
- Un produit injecté en sous-cutanée, au lieu en IV ou IM, peut provoquer une escarre
- En cas de doute, vérifier auprès du médecin
5.4. Fautes d’asepsie :
Elles peuvent être nombreuses au moment de la préparation et de l’exécution. Elles peuvent
causer l’apparition d’abcès parfois profond, nécessitant une intervention chirurgicale.
- Doigts mis au bout, sur le piston ;
- Aiguille ayant touché l’extérieur de l’ampoule ;
- Mauvaise désinfection de la peau.
5.5. Réactions allergiques :
- Urticaire ;
- Œdème local ;
- Choc anaphylactique.

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SOINS PARENTERAUX
6. Matériel :
- Aiguille pour SC - Seringue - Gants - Coton - Alcool iodé ou Bétadine,
ou alcool à 90°
- Plateau décontaminé Haricot - conteneur (pour produits tranchants)
7. Technique :
Il existe 2 possibilités :
- Piquer perpendiculairement (à 90°) avec une aiguille très courte
- Piquer à un angle de 45° avec une aiguille de longueur moyenne
- Vérifier la prescription médicale ;
- Vérifier le nom du produit, le dosage, la date de péremption et le mode d’emploi ;
- Observer le médicament, à la recherche de changements anormaux de couleur ou de limpidité
(transparence) ;
Technique de l'injection sous-cutanée à 45° ou 90°
 Se laver les mains ou se les désinfecter
 Préparer le matériel spécifique
 Former un pli en pinçant légèrement la peau du patient
 Introduire l'aiguille rapidement et fermement
 Relâcher la peau
 Changer de main pour tenir la garde de l'aiguille et le corps de la
seringue
 Avec la main dominante, retirer le piston pour s'assurer que l'on
n'est pas dans un vaisseau.
 Si du sang est aspiré dans la seringue, retirer l'aiguille, changer de
seringue et d'aiguille, choisir un autre site
 Injecter le produit
 Retirer l'aiguille en exerçant une légère pression avec le tampon imbibé
d’antiseptique
 Il est possible de masser légèrement le point d'injection afin de
favoriser la répartition du médicament, sauf pour un anticoagulant
 Mettre l’aiguille dans le conteneur ;
 S’assurer de l’absence de saignement ;
 Demander au malade de signaler toute sensation anormale durant
l’injection ;
 Penser à varier les points d’injection, et organiser une rotation chez les patients nécessitants des
injections répétées.
L'injection d'anticoagulants
L'injection sous-cutanée d'anticoagulants comporte plusieurs particularités importantes.
- Lieu d'injection :
Pour l'héparinothérapie, c'est la région abdominale, située entre le rebord costal et la crête iliaque,
qui est recommandée
À l'exception d'une zone de 5 cm autour de l'ombilic, et de toute zone cicatricielle
En cas d'impossibilité d'utilisation de cette zone, par exemple dans des situations de chirurgie
abdominale, on peut aussi injecter dans la face supéro-externe des cuisses ou sous les omoplates.

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SOINS PARENTERAUX

- Matériel :
Il existe des seringues prêtes à l'emploi, avec une aiguille incorporée : ne pas faire le vide d'air.
La bulle d'air permet d'injecter toute la quantité de médicament.
- Technique :
 Se désinfecter les mains
 Le pli cutané est maintenu tout au long de l'injection
 Piquer
 Injecter directement, sans aspirer
 Retirer l'aiguille sans masser

Choc anaphylactique :
 Signes : apparition brutale, 3 à 5 minutes après l’injection :
- Le patient devient rouge, puis pâle ;
- Il éprouve une sensation d’angoisse ;
- Le pouls s’accélère, la T.A. s’effondre (baisse brutalement) ;
- La respiration devient rapide et superficielle ;
- Le malade perd connaissance.
La mort peut survenir en quelques minutes par arrêt cardio-respiratoire. Le choc est lié à une
décharge brutale d’histamine.
 Prévention :
Il ne faut pas faire d’injection à un patient déjà sensibilisé à un produit, à travers l’interrogatoire. On
recherche les signes suivants :
- Prurit (démangeaison) ;
- Urticaire ;
- Œdème au point d’injection ;
- Malaise général ;
- Céphalées à des injections précédentes
 Traitement :
- Injection en IV d’hydrocortisone (anti-inflammatoire stéroïdien : corticoïde) ;
- Selon l’état du patient, respiration artificielle, oxygénation, massage cardiaque.

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SOINS PARENTERAUX

INJECTION INTRA-DERMIQUE
1. Définition
Introduction dans le derme d'une solution biologique ou chimique souvent très concentrée et
susceptible d'entraîner de fortes réactions, d'où le choix d'une voie lente d'absorption.
2. Indications :
- Intradermo-réaction
- Anesthésie local
- vaccination
3. Matériel spécifique
- Seringue de 1 cc graduée au 1/100 ml. appelée seringue à tuberculine
- Aiguille fine et très courte 0,50 x 16 mm
- Produit à dégraisser la peau : benzine
- Stylo
4. Lieux d'élection
Faces interne de l'avant-bras ou externe du bras, car sont peu pigmentées et ont peu de poils, ce qui
facilite l'observation des réactions à l'injection.
5. Installation du patient
- Faire asseoir ou coucher la personne en fonction de sa sensibilité ou de son émotivité
- Ne jamais pratiquer une injection sur un patient debout
6. Technique
Voir préparation des injections
- Se désinfecter les mains
- Désinfecter la peau
- Tendre la peau légèrement et introduire l'aiguille
horizontalement dans le derme sur une longueur de
quelques millimètres
- Injecter lentement la quantité prescrite (la peau se
soulève en une petite papule blanche)
- Retirer délicatement l'aiguille sans tamponner et la
déposer sur le plateau sans la recapuchonner
- Entourer la papule au stylo
- Informer le patient de ne pas toucher ni gratter
cette papule et de ne pas laver ni appliquer un
produit quelconque afin de ne pas interférer dans le
résultat du test
- Ranger le matériel
- Se désinfecter les mains

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SOINS PARENTERAUX

INJECTION INTRAVEINEUSE (IV)


1. Définition :
Elle permet le passage d’un traitement directement dans le système circulatoire du patient.

2. Indications
 Sur prescription médicale
 Nécessité d’une action rapide.
 Médicaments pouvant être caustiques pour les tissus sous-cutanés et musculaires (risque de
douleur, œdème, nécrose).
 Action de contraste (en radiologie).
3. Matériel :
 Une seringue adaptée à la quantité à injecter
 Une aiguille intraveineuse de couleur bleue (aiguille standard) et un trocart de couleur rose pour
prélever le produit
 Le produit à injecter
 Un garrot
 Une protection pour le lit
 Une pommade anesthésiante, pas obligatoire
 Un pansement sec Sac à élimination des déchets
 Des gants non stériles à usage unique
 Des compresses non stériles
 Un antiseptique
 Un container à aiguilles
4. Réalisation du soin :
 Vérifier la prescription médicale, la posologie, la voie d’administration et horaires d’injection
 Lavage antiseptique des mains
 Reconstituer le produit, vérifier la limpidité, la couleur et l’absence de précipité, et adapter
l’aiguille choisie
 Prévenir le patient
 Lui demander de s’installer confortablement ou de s’allonger
 Appliquer éventuellement une pommade anesthésiante sur la zone à ponctionner 1 h avant
l’injection
 Réaliser un lavage antiseptique des mains
 Repérer la veine à ponctionner
 Placer la protection sur le lit
 Nettoyer avec une compresse la pommade anesthésiante
 Mettre le garrot Faire serrer le point du patient
 Mettre les gants non stériles
 Désinfecter la zone à ponctionner
 Ponctionner la veine en la fixant à l’aide du pouce et en tendant la peau
 Piquer légèrement en oblique, biseau vers le haut
 S’assurer en aspirant du sang, que l’aiguille est bien positionnée dans la veine

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SOINS PARENTERAUX
 Retirer le garrot, faire desserrer le poing au patient et injecter lentement le produit
 S’assurer à plusieurs reprises de la présence d’un reflux sanguin
 Surveiller le faciès du patient tout au long de l’injection
 Retirer l’aiguille et comprimer la veine avec une compresse pour assurer l’hémostase Jeter
immédiatement la seringue et l’aiguille dans le container à déchets contaminés piquants.
 Mettre un pansement. Jeter les gants.
 Éliminer les déchets et désinfecter le matériel utilisé.
 Effectuer un lavage simple des mains ou effectuer un traitement hygiénique des mains par
frictions avec une solution hydro-alcoolique
 Réinstaller le patient.
5. Surveillance après le soin
 Surveiller le point de ponction : signe inflammatoire à type de douleur, rougeur, chaleur, œdème
 Demander au patient de vous prévenir en cas de douleur ou malaise après l’injection
6. Risques et complications :
 Allergie au produit
 Arrêter l’injection en cas d’extravasation ou douleur
 Hématome
 Douleur

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LA GLYCÉMIE CAPILLAIRE

1. Définition :
La glycémie capillaire ou hémoglucotest (HGT) est une technique de lecture instantanée de la
glycémie vasculaire capillaire.
2. Indications :
 Dépister un trouble biologique.
 Surveiller un traitement.
 Surveillance d'un patient diabétique.
3. Matériel :
 Lecteur instantané de glycémie.
 Bandelette compatible avec le lecteur.
 Autopiqueur à usage unique.
 Compresses.
 Savon doux.
 Gants non stériles à usage unique.
 Plateau désinfecté.
 Réniforme (haricot).
 Container à déchets contaminés piquants.
 Désinfectant de surface et chiffonnette.
 Nécessaire à l'hygiène des mains.
4. Réalisation du soin :
 Prévenir le patient.
 Installer le matériel après vérification des dates de péremptions et de l’intégrité des emballages.
 Vérifier la date de péremption des bandelettes sur le flacon de celles-ci.
 Vérifier le bon fonctionnement du lecteur.
 Vérifier la compatibilité du lecteur et des bandelettes :
 Code de calibration : le code inscrit sur la boîte des bandelettes doit être identique au code inscrit
sur la puce du lecteur instantané.
 Sortir une bandelette et refermer aussitôt le flacon. Vérifier que la cellule de la bandelette soit
propre.
 Repérer la zone de prélèvement :
- Doigt ou lobe de l'oreille en fonction de l'état cutané.
- Dernière phalange des doigts.
- Ne pas piquer le pouce et l'index pour préserver la
"pince".
- Piquer sur le côté du doigt, on ne pique pas la pulpe pour
préserver la sensibilité.
 Demander au patient de se laver les mains à l'eau chaude et
de bien sécher sinon, nettoyer la zone de prélèvement avec
un peu de savon et de l'eau chaude, ce qui favorise la
vasodilatation et bien sécher avec une compresse pour éviter
une hémodilution qui pourrait fausser les résultats.
 Insérer la bandelette dans le lecteur et vérifier une nouvelle fois le code de calibration grâce à
l'affichage du code sur l'écran.
 Comprimer en dessous de la zone à ponctionner pour y faire affluer le sang.
 Ne jamais mettre d'alcool ou d'antiseptique car risque de fausser les résultats.
 Ponctionner avec l'auto piqueur.

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 Jeter l'auto piqueur dans le container à déchets contaminés.
 Déposer une goutte de sang dans la cellule de la bandelette.
 Attendre quelques secondes et lire le résultat sur l'écran.
 Éliminer les déchets et désinfecter le matériel utilisé.
 Transmission : résultat de la glycémie capillaire, heure et date du recueil de la donnée biologique.
 Lecture de la glycémie avec échelle colorimétrique :
- Appliquer la goutte de sang sur la totalité de la zone réactive de la bandelette. Ne pas essuyer.
- Attendre 60 secondes
- Passer la zone réactive de la bandelette sous l'eau pendant une à deux secondes
- Sécher avec un papier absorbant
- Lire le résultat en tenant la bandelette contre l'échelle colorimétrique
5. Risques et complications :
 Erreur de lecture :
 Lecteur et bandelette incompatible.
 Défaut de calibrage.
 Mauvaise conservation des bandelettes.
 Mauvaise manipulation des bandelettes : tordues, cellules sales ou touchées.
 Risque altération cutanée et de perte de la sensibilité.
6. Surveillances et évaluations :
 Résultat de la glycémie capillaire : norme : 0,8 Ŕ 1,2 g/L soit 3,3 Ŕ 5,5 mmol/L
 Comparer le résultat aux résultats précédents.
 Surveiller l'état cutané.

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EXAMEN INSTANTANÉ DES URINES PAR BANDELETTE URINAIRE
RÉACTIVE
Physiologiquement, l’urine a une composition constante et elle est stérile. Dans certaines
circonstances pathologiques, on peut y trouver des substances normalement absentes (sucre, albumine,
sang, acétone…).
L’analyse d’urine instantanée permet de déceler ces anomalies et de les quantifier de manière
sommaire.
1. Définition :
La bandelette urinaire est une méthode d'analyse biologique instantanée des urines qui
sont mises en contact avec des réactifs spécifiques.
2. Objectifs :
Dépistage et/ou surveillance biochimique des urines
3. Indications :
 Surveillance ou suspicion d'un trouble biologique (diabète)
 Surveillance de certains traitements (diurétiques ;…)
 Suspicion d'une infection urinaire
4. Réalisation du soin :
1.1. Méthode aseptique :
La réalisation aseptique d'une bandelette urinaire permet d'utiliser par la suite les mêmes urines
pour la réalisation d'un examen cyto-bactériologique des urines en cas de réaction positive.
Plonger une bandelette dans des urines contamine ces urines et rendent impossible par la suite de
réaliser un examen cyto-bactériologique de ces mêmes urines du fait du risque de fausser les résultats
biologiques.
 Matériel :
 Bandelette urinaire réactive.
 Réglette d'échelles colorimétriques d'analyse comparative des bandelettes.
 Matériel pour le recueil aseptique des urines.
 Seringue de 2 ml stérile.
 Une compresse.
 Gants à usage unique.
 Réalisation du soin :
 Vérifier la date de péremption des bandelettes réactives.
 Procéder à un recueil aseptique des urines du patient.
 Effectuer un lavage simple des mains ou effectuer un traitement hygiénique des mains par
frictions avec une solution hydro-alcoolique : hygiène des mains.
 Mettre les gants non stériles pour se protéger d'éventuelles projections.
 Prélever des urines avec la seringue stérile.
 Déposer quelques gouttes d'urines sur chaque réactif de la bandelette.
 Tamponner le rebord de la bandelette sur la compresse pour éliminer l'excès d'urine.
 Maintenir la bandelette horizontalement pour éviter le mélange des réactifs.
 Comparer les résultats obtenus à la réglette comparative.
 Conserver les urines au frais si pas d'utilisation dans l'immédiat ou réaliser un examen
cytobactériologique des urines.
 Jeter le matériel et les gants.
 Effectuer un lavage simple des mains ou effectuer un traitement hygiénique des mains par
frictions avec une solution hydro-alcoolique : hygiène des mains.
 Transmission : heure d'analyse, aspect et odeur des urines, résultats obtenus.

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1.2. Méthode septique :
 Matériel :
 Bandelette urinaire réactive.
 Réglette d'échelles colorimétriques d'analyse comparative des bandelettes.
 Récipient de recueil des urines sec et propre (verre à pied).
 Une compresse.
 Gants à usage unique.
 Réalisation du soin :
 Recueillir les urines dans un récipient sec et propre.
 Vérifier la date de péremption des bandelettes réactives.
 Effectuer un lavage simple des mains ou effectuer un traitement hygiénique
des mains par frictions avec une solution hydro-alcoolique : hygiène des
mains.
 Mettre les gants non stériles pour se protéger d'éventuelles projections.
 Plonger une bandelette dans les urines.
 Tamponner le bord de la bandelette sur le rebord du récipient pour éliminer
l'excès d'urine.
 Maintenir la bandelette horizontalement pour éviter le mélange des réactifs.
 Comparer les résultats obtenus à la réglette comparative.
 Jeter les urines, la bandelette, les gants ; désinfecter le récipient.
 Mettre les gants non stériles pour se protéger d'éventuelles projections.
 On ne peut pas effectuer d'examen cyto-bactériologique des urines si on a plongé une bandelette
dans les urines puisque que le récipient n'est pas stérile, et la bandelette n'est pas non plus stérile :
les résultats risques donc d'être faussés.
 Transmission : heure d'analyse, aspect et odeur des urines, résultats obtenus.

5. Surveillances et évaluations :
 pH : en complément d’autres paramètres.
 Leucocytes : symptôme d'infection urinaire.
 Nitrite : infection bactérienne des reins ou des voies urinaires.
 Densité : symptôme d'infection urinaire.
 Glucose : dépistage et contrôle du diabète sucré ou d'une hyperglycémie.
 Cétone : anomalies du métabolisme, danger de céto-acidose. Témoins d'une hyperglycémie.
 Protéine : symptôme d’une maladie des reins et des voies urinaires. Évaluation de la fonction rénale:
insuffisance rénale.
 Sang : traumatisme urinaire, menstruations, infections graves des reins et des voies urinaires,
soupçon de tumeur des reins ou de la vessie.
 Bilirubine : lésions du parenchyme hépatique, ictère obstructif (appelé aussi « extra-hépatique »
pour les problèmes d’écoulement des sécrétions biliaires).
 NB : pour les patients ayant subi un sondage urinaire, il est normal de retrouver des traces de sang à
la bandelette car le geste est souvent traumatique.

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PERFUSION INTRAVEINEUSE
1. DEFINITION
Administrer des solutés, des médicaments dans un but thérapeutique ou diagnostique de façon
continue par voie veineuse
2. OBJECTIFS
Poser et entretenir une perfusion dans des conditions d'asepsie optimales pour éviter la survenue
d'une infection iatrogène.
3. INDICATIONS
- Hydratation
- Transfusion
- Administration de médicaments
4. MATERIEL
- plateau propre
- garrot veineux
- gants non stérile
- tubulure de perfusion +/- robinet trois voies
- cathéters périphériques courts
- soluté
- pied à perfusion
- container pour évacuation du matériel piquant ou tranchant
- sac à déchets
- compresses
- antiseptiques
5. TECHNIQUE
- lavage des mains
- préparation de la perfusion
- purger la tubulure avec le robinet trois voies
- se laver les mains
- nettoyer largement la zone à ponctionner au savon
- désinfection avec un antiseptique
- laisser en contact pendant 30 secondes
- repérer la veine
- mettre des gants à usage unique
- mettre le garrot
- introduire le cathéter dans la veine
- jeter l'aiguille dans le container
- connecter la perfusion purgée
- vérifier le retour veineux
- fixer le cathéter avec un pansement transparent
- régler le débit de la perfusion
- marquer la date
- lavage des mains
- transmissions

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POSE DE PERFUSION ET INJECTION SUR CIP

1. Définition :
CIP = Chambre Implantable Percutanée = dispositif d’accès veineux de longue durée placé directement
sous la peau.
Également appelée PAC (porte à cath)
Correspond à un abord veineux central
Elle se compose :
- d’une chambre = réservoir d’injection sous-cutané doté dans sa partie supérieure d’un septum en
silicone (membrane)
- d’un cathéter radio-opaque relié à la chambre et introduit dans le système vasculaire (le plus
souvent en jugulaire ou en sous-clavière)
La pose de CIP se fait au bloc sous anesthésie locale ou générale, puis est contrôlée par une radio pour
vérifier sa bonne position

2. Avantages :
 Abord veineux de qualité
 Préserve le capital veineux
 Réalisation de traitement ambulatoire (chimio...)
 Confort du patient
3. Indications :
 Chimiothérapie
 Injections et perfusions au long court
 Alimentation parentérale
 Prélèvements sanguins répétés
 Transfusion
4. Contre-indications à la pose d'une CIP :
 Troubles importants de la coagulation
 États septiques
 Métastases cutanées
 Zone irradiée, infectée ou brulée

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5. Matériel :
Acte stérile +++
 Champs stérile, gants stériles, charlotte x2, masque x2
 Aiguille de Huber / Gripper (permettent l'absence de "carottage" lors de l'introduction de l'aiguille
dans le septum) avec prolongateur et robinet à 3 voies
 Nécessaire pour purger et pour rincer (2 seringues + 1 tocard + 1 ampoule de sérum phy + 2
bouchons)
 Gamme d'antiseptiques 4 temps (béta scrub, sérum phy, béta dermique ou alcoolique)
 Set à pansement ou compresses stériles
 Pansement transparent genre, sparadrap
 SHA, poubelles, conteneur à aiguilles
 Perfusion préparée, étiquetée avec tubulure purgée, ou seringue avec produit médicamenteux

6. Déroulement du soin :
 Informer le patient
 Possibilité de faire une anesthésie locale avec patch Emla une heure
avant le soin
 Repérer la CIP
 Lavage des mains
 Préparation du matériel (intégrité et dates de péremption...)
 Patient demi-assis ou décubitus dorsal, tête tournée du côté opposé à
la CIP, masques et charlottes pour le patient et le soignant
 Lavage des mains + SHA
 Gants stériles
 Antisepsie large de la zone en 4 temps
 Champ stérile (troué de préférence) sur le thorax du patient
 Respect du temps de contact du dernier antiseptique
 Pendant ce temps, préparer une seringue de 20ml de sérum phy et avec purger l'aiguille de Huber,
clamper
Monter une deuxième seringue sur le robinet
 Pour piquer, bien maintenir la CIP entre le pouce et l’index de la main non dominante
 Demander au patient d'inspirer et piquer perpendiculairement au centre jusqu'à la butée
 Déclamper, ouvrir le robinet, vérifier le reflux sanguin et ponctionner 5 ml de sang (pour enlever les
possibles caillots)
 Fermer le robinet, jeter la seringue et mettre un bouchon

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 Rincer la CIP avec la deuxième seringue de sérum physiologique
 Clamper en pression positive (clamper tout en injectant du sérum phy)
 Jeter la seringue et mettre un bouchon
 Mettre une compresse pliée en 4 sous l’aiguille (ou un tampon) et fixer
 Recouvrir d'un pansement transparent occlusif
 Faire une bouche avec la tubulure et la fixer avec du sparadrap
 Noter la date sur le pansement
 Élimination des déchets
 Lavage de main/SHA
 Brancher la perfusion à l'aide de compresses imbibées d'antiseptique alcoolique
 Ou procéder à l'injection à l'aide de compresses imbibées d'antiseptique alcoolique
 Une fois la perfusion ou l'injection terminée, toujours rincer avec 20ml de sérum phy et en clampant
en pression positive !
 Transmissions
7. Complications :
 Infection (locale ou généralisée)
 Obstruction (importance du reflux et du rinçage, ne jamais forcer !)
 Extravasation (arrêt de la perfusion, allo doc mais ne pas dépiquer)
 Embolie gazeuse (toujours travailler en système clos)
 Retournement de la CIP
 Désadaptation de la chambre et du cathéter
 Ne jamais utiliser de seringues inférieures à 10ml pour manipuler une CIP = trop de pression !
 Pour dépiquer :
 Rincer la CIP
 Dépiquer en exerçant une pression positive (= dépiquer tout en injectant du sérum phy) ou après
avoir effectué un verrou hépariné (selon protocole)
 NB : Il est possible d'utiliser une spatule pour enlever l'aiguille en toute sécurité (AES)
 Éliminer immédiatement l'aiguille
 Antisepsie de la peau avec antiseptique dermique
 Pansement sec
 Transmissions
8. Surveillances :
 Bonne position de l'aiguille et bon écoulement de la perfusion
 Absence d'inflammation au point de ponction (rougeur, chaleur, douleur, œdèmes...)
 Surveillance de la température (risque infectieux)
 Respect du système clos
 Manipuler les lignes avec des compresses imbibées d'antiseptique alcoolique
 Changement d'aiguille de Huber ou de Gripper tous les 5 à 7 jours selon protocole

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LES CALCULS DE DOSES

LE DEBIT
Débit en gouttes par minute
Le débit est la quantité de liquide ou de
Le débit d'une perfusion dépend du calibrage de la
gaz écoulée dans un temps donné.
chambre compte-goutte du perfuseur (tubulure). Le
 Débit = quantité / temps
débit est inscrit sur l'emballage du perfuseur.
Le débit d'une perfusion se calcul soit en
Nombre de gouttes
gouttes par minutes (gttes/mn) soit en millilitres Type de perfuseur
par heure (ml/h). par ml
Pour les solutés aqueux
Calcul d'un débit en gouttes par minute passés avec un perfuseur 1 ml = 20 gouttes
 Débit gttes/mn = (quantité en ml x 20 ou classique
15 ou 60) / temps en mn Pour le sang et dérivés passés
Le résultat doit être arrondi au nombre avec un transfuseur 1 ml = 15 gouttes
entier le plus proche.
Pour les solutés aqueux
passés avec un perfuseur de 1 ml = 60 gouttes
LA CONCENTRATION
précision (en pédiatrie)
La concentration est la quantité d'un
produit actif dissous dans l'unité de volume d'une solution.
Un produit dosé à x% signifie qu'il a x grammes de produit actif pour 100 ml.
 KCl à 10% signifie solution contenant du chlorure de potassium à la concentration de 10 g de produit
actif pour 100 ml.
 KCl à 20% signifie solution contenant du chlorure de potassium à la concentration de 20 g de produit
actif pour 100 ml.
Peu importe la quantité totale de la solution, un produit dosé à 20% contient 20 grammes de produit
pour 100 millilitre de la solution.
 Une ampoule de potassium de 5ml ou 10ml ou 20 ml dosé à 20 % contient :
o 20 grammes de potassium pour 100 ml, donc :
o 2 grammes de potassium pour 10 ml, donc :
o 1 gramme de potassium pour 5 ml.
 Une ampoule de 5 ml dosé à 20% possède donc 1 g de potassium.
 Une ampoule de 10 ml dosé à 20% possède donc 2 g de potassium.
 Une ampoule de 20 ml dosé à 20% possède donc 4 g de potassium.

Exemple concret
Le médecin prescrit 1,5 g de KCl. On dispose d'ampoules de 10 ml de KCl dosé à 10%.
Combien de ml faut-il prélever ?
10% signifie 10 g pour 100 ml
10 g <=> 100 ml
1 g <=> 10 ml
On a besoin de 1,5 g donc :
1 g <=> 10 ml
1,5 g <=> ? ml
Donc : 1 x ? = 10 x 1,5 ? = (10 x 1,5) / 1 ? = 15
Il faut donc prélever 15 ml de KCl dosé à 10% pour obtenir 1,5 g de KCL.
On a donc besoin de 1 ampoule et demi de KCl.

59
INJECTION LENTE PAR DISPOSITIF INTRAVEINEUX (POUSSE SERINGUE
ÉLECTRIQUE)

60
SOISN EN PETITE CHIRURGIE
PRELEVEMENT DE PUS
I. Définition :
C’est un prélèvement au niveau d’une cavité naturelle ou d’une plais, réalisé à l’aide d’un écouvillon
stérile (sorte de long coton-tige).
Le prélèvement sera effectué avant la mise en route d’un traitement antibiotique, sinon il faut signaler le
traitement en cours.
II. Objectif :
Rechercher des bactéries qui empêchent la guérison.
III. Indication :
L’analyse bactériologique des prélèvements permet de rechercher et d’identifier les bactéries
responsables de l’infection.
En parallèle, un antibiogramme sera fait de manière à guider le médecin dans la prescription des
antibiotiques.
IV. Réalisation :
- Prévenir le patient et lui expliquer le soin pour qu’il ne bouge pas pendant le prélèvement.
- Se laver les mains (lavage simple).
- Mettre des gants à usage unique.
- Sortir l’écouvillon de son étui en faisant attention de ne pas le souiller.
- Effectuer le prélèvement en frottant l’écouvillon au niveau du site infecté.
- Remettre l’écouvillon dans son étui.
- Mettre l’étiquette du patient sur l’écouvillon, le glisser avec la demande d’examen dans un sachet.
- Acheminer le prélèvement au laboratoire.
- Se laver les mains (lavage simple).

V. Transmission :
- Noter le soin dans le dossier du malade et s’occuper de récupérer le résultat 36h après.

61
SOISN EN PETITE CHIRURGIE
LE PANSEMENT SIMPLE STÉRILE
1.Définition :
Désinfection et recouvrement d'une plaie par un dispositif de protection cutanée.
Selon prescription médicale ou protocole.
2.Indications :
 Prévention d'une infection, ou d'une surinfection de la plaie
 Protection de la plaie
 Traitement local
 Cicatrisation
 Confort et hygiène du patient
3.Déroulement du soin :
- Vérification de la prescription médicale, du protocole et des dernières transmissions concernant l'état
de la plaie
- Vérifier si le médecin désire voir l'état de la plaie pendant la réfection du pansement
- Vérifier si prescription d'un antalgique pour le soin
- Information préalable du patient
- Respect des isolements
- Toujours du plus propre au plus sale, pour la plaie elle-même et s'il y a plusieurs pansements
également
- Toujours utiliser la même gamme d'antiseptiques
- Un pansement se fait dans un environnement propre : ménage de la chambre ok, réfection du lit et
toilette ok
- Installation confortable pour le patient et pour
l'infirmier (utilisation de coussins pour
surélever la zone, demander l'aide d'un tiers,
monter le lit à sa hauteur...)
- Préserver la pudeur du patient
- Préparation du chariot (désinfecté) en ne
prenant en chambre que le matériel nécessaire
- Vérification des dates de péremptions et
l'intégrité des produits utilisés
- Organisation logique du chariot : le set à
pansement vers le patient, les autres matériels
plus éloignés
- Protéger le lit
- En chambre : toujours respecter le triangle : chariot > patient > poubelles !

62
SOISN EN PETITE CHIRURGIE
A/ Retrait du pansement souillé
 Lavage simple des mains
 Gants non stériles
 Ôter le pansement souillé
 Jeter à la poubelle (DASRI)
 Enlever les gants
 Friction au SHA
 Observation de la plaie

B/ Réfection du pansement :
 Utiliser des gants stériles ou des pinces stériles
 Utiliser une main/pince propre qui se sert sur le chariot, et qui donne à la main/pince sale qui va au
patient (pas de contact entre les deux)
 Ne pas passer au-dessus de son set à pansement stérile
 Jeter le premier jet des flacons d'antiseptiques si déjà ouverts
 Antisepsie de la plaie en 4 temps :
- Détersion au savon antiseptique (béta scrub rouge)
- Rinçage au sérum phy (jamais d'eau stérile)
- Séchage avec des compresses stériles sèches
- Antiseptique dermique (béta dermique jaune)
 Respect du temps de contact de l'antiseptique (1m pour la béta dermique)
 Rappel : un seul passage par compresses, on ne repasse pas, technique de l'escargot
 Couvrir avec compresses stériles et adhésif, ou pansement tout prêt
 Ôter les gants
 Élimination de tous les déchets
 Friction au SHA
 Réinstallation du patient
 Fermer les poubelles avant de sortir de la chambre
 Transmissions (évolution, couleur, aspect, profondeur, présence d'écoulement, odeur, dimension,
douleur, réaction du patient...)
4.Complications :
 Infection
 Saignement
 Douleur
 Allergie aux antiseptiques, au sparadrap...

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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Références (Livres et polycopiés, sites internet, etc.) :

 Audet, pauline, potter, patricia Ann, Perry, Anne Griffin, soins infirmiers, édition Beauchemin,
2004
 Carole Lemire, Anne Griffin Perry, sylvain Poulin, Patricia Ann Potter, clémence dallaire,
association québécoise d'établissements de santé et de services sociaux, Sylvie le May, Yvon
brassard, soins infirmiers: méthodes de soins, les éditions de la chènevière, incorporated, 2010
 Gérard champault, Sylvie sordelet, soins infirmiers : hygiène hospitalière, pratique
transfusionnelle,
risques professionnels, édition Masson, 1995
 M. Gaie rubenfeld, Barbara k. Scheffel, raisonnement critique en soins infirmiers, guide
apprentissage, édition de Boeck, 1999
 Marguerite potie, encyclopédique des soins infirmiers, édition lamarre, 2002
 Pascal hallouet, Jérôme eggers evelynemalaquin, fiche de soins infirmiers, édition Elsevier health
science, 2011

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