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unité 2 : Accueil, hygiène et confort du

malade

S/U1: accueil du malade


I- Accueil du malade et de sa famille 
1. Généralités
Accueillir = recevoir quelqu’un (un hôte): l’hôte attendu c’est le malade auquel s’attache une psychologie
toute spéciale.
Dans notre milieu marocain, l’accueil traduit la notion d’hospitalité qui implique un accueil chaleureux
plein de respect et de considération de l’hôte. Il est avant tout la politesse et le respect de l’autre.
2. Intérêts d’un bon accueil
Un bon accueil permet de :
Donner confiance au malade et à sa famille
Etablir un contact humain sécurisant le malade et facilitant son séjour à l’hôpital
Rassurer le malade et sa famille
Amoindrir, réparer et soulager le mal causé par la maladie et la séparation familiale
Comprendre l’état d’esprit du malade et faciliter la communication avec lui, ce qui aide l’équipe soignante
à mieux connaître le patient, ses problèmes et ses attentes
Créer une ambiance plus familiale qu’administrative.
3. Rôle de l’infirmier dans l’accueil du malade: 

« C’est la première impression qui compte » dit le langage populaire.


- un climat psychologique favorable à des contacts réellement humains,
- comprendre l’état d’esprit du malade qu’elle reçoit et à ne pas faire de son accueil une action
routinière

« je ne veux pas savoir de quelle patrie tu viens, je ne veux

pas savoir de quelle religion tu es, tu souffres et cela me

suffit »

-L. Pasteur-
4. Rôle de l’infirmier auprès de la famille du malade

- Chaque famille a une physionomie, une manière de voir et de penser qui lui est propre. Il faut lui
permettre de s’exprimer librement. Une attitude calme, compréhensive, des paroles rassurantes
inspireront confiance aux personnes qui accompagnent le malade.
- L’infirmier doit profiter de la présence de la famille pour la rassurer, l’éduquer et obtenir tous les
renseignements d’ordre administratifs et médicaux indispensables
5. Conduite de l’accueil
L’accueil doit être conduit de façon personnalisée selon l’âge, le sexe, l’affection, les besoins et les
cultures.
Afin de dissiper les angoisses du malade et facilitant son adaptation à son nouveau milieu l’hôpital, le
personnel doit :
A l’arrivée du malade : le malade arrive seul ou accompagné de sa famille, à pieds ou en ambulance,
l’infirmier doit :
 ne pas le faire attendre.
 Garder une attitude calme et écouter le malade et sa famille.
 l’accueillir aimablement tout en respectant sa souffrance et celle de sa famille.
 se présenter pour atténuer sa crainte.
 le rassurer et le mettre en confiance pour diminuer son angoisse.
 expliquer la situation à sa famille et la rassurer.
 l’accompagner et l’installer dans son lit, l’aider à se déshabiller et à mettre son pyjama
 Ne jamais accepter un dépôt d’argent ou d’objets de valeur pendant le séjour du malade à
l’hôpital.
 donner quelques renseignements sur le service :
 Situation des toilettes Heure des visites
 Heure des repas et de la visite médicale
 Mettre à sa disposition : bassin, urinal, crachoir….
 Apprécier rapidement son état, ce qui nécessite compétence et intelligence. Une
appréciation générale et rapide dictera la conduite à tenir.
REMARQUE :
Il faut se rappeler que :
L’accueil commence bien avant que le malade arrive au service des soins.
Tout le personnel de l’hôpital est impliqué dans l’accueil et l’orientation des malades et de leurs
familles.
La politesse doit être de rigueur.
Le patient doit continuer à se sentir véritablement une personne
II- CONDITIONS ET MODALITE D’ADMISSION:
(D’après le règlement intérieur des
hôpitaux)
Disposition générale
Admission ordinaire
Article 72 :
l’admission des malades s’effectue au niveau du bureau des admissions et de
facturation qui est chargé de l’accueil des malades et de toutes les formalités
administratives concernant la consultation externe ou l’hospitalisation des
malades ainsi que leur sortie de l’hôpital.
L’admission des malades ne peut être, en toutes circonstances, décidée que par
un médecin en fonction à l’hôpital.
Article 73 : compétence
En dehors des cas d’urgence, le médecin hospitalier décide l’admission soit après consultation, soit
au vu d’un certificat établi par un médecin traitant et attestant la nécessité d’un traitement
hospitalier.
Ce certificat ne doit porter aucune mention du diagnostic de l’affection justifiant l’hospitalisation.il
doit être accompagné d’un pli cacheté établi par le médecin traitant et donnant toutes les
informations médicales utiles.
Lorsque le médecin de l’hôpital décide d’hospitaliser un malade, il doit lui délivrer un certificat
médical d’admission indiquant uniquement la discipline et le service d’hospitalisation et précise la
date de celle-ci.
L’admission ordinaire ne peut se faire que pendant les heures ouvrables.
L’admission est rendue effective par l’établissement d’un billet d’entrée par le bureau des
admissions.
Article 74 : en dehors des cas d’urgence, aucun malade ne peut être admis dans un service
d’hospitalisation sauf s’il est porteur d’un billet d’entrée. Tout manquement à cette règle doit être
sévèrement sanctionné.
Le constat de l’existence dans le service d’un malade admis sans billet d’entrée doit être notifié
sans délai par l’infirmier chef du service au médecin chef de l’hôpital qui prend les mesures qui
s’imposent.
Article 76 : l’admission de l’hospitalisation comme son refus doivent être motivés.
Formalités d’admission :
 Article 77 : au jour indiqué pour l’hospitalisation par le médecin chef de l’hôpital, le malade concerné
doit se présenter au bureau des admissions, muni des pièces ci-après :
 La carte d’identité nationale ou tout document en tenant lieu ;
 L’accord préalable de prise en charge de tout ou partie des frais d’hospitalisation par un organisme
d’assurance ou mutuelle.
 Les malades économiquement faibles doivent être appelés à fournir un leur carte de couverture
médicale (RAMED) ou bien le reçu au plu tard avant leur sortie de l’hôpital.
 Lorsqu’il s’agit d’un malade entrant dans la catégorie des bénéficiaires de la gratuité des soins et de
l’hospitalisation (ancien résistant et ancien membre de l’armée de libération), il doit présenter son carnet
de soins, ou, à défaut, toute autre pièce administrative justifiant de sa qualité.
 En cas d’affection donnant droit à la gratuité des soins, la mention doit être portée sur le billet
d’hospitalisation.
Article 78 : lors de son admission, le malade doit déposer contre récépissé, auprès du régisseur de
l’hôpital ou de l’agence comptable pour ce qui est des hôpitaux SEGMA, les sommes d’argents et les
objets de valeur en sa possession.
L’hôpital ne peut être tenu pour responsable de la perte ou du vol des objets que le malade conserve
avec lui au cours de son hospitalisation
Article 79 : admission des accompagnants
 A titre exceptionnel, et lorsque la disponibilité au lits le permet, le médecin chef de l’hôpital peut
autoriser l’admission d’un parent du malade hospitalisé si ce dernier en exprime le désir et à la
condition de s’engager à payer les frais de séjour de l’accompagnant.
 L’accompagnant ne doit pas être nourri à l’hôpital. Il est tenu de se conformer au règlement
intérieur et de ne pas perturber le fonctionnement du service sous peine d’exclusion.
 L’accompagnant ne peut pas se prévaloir de son maintien à l’hôpital si les nécessités de service
requièrent l’utilisation du lit qu’il occupe.
III- LE DOSSIER MEDICAL
1-Définition :
C’est l’ensemble de tous les renseignements écrits concernant l’état du malade
fournis par le patient lui même ou par d’autres personnes responsables.
2-Composition :
Il se compose de plusieurs éléments :
 la fiche d’admission
la fiche de liaison (lettre du médecin traitant ou autre)
ordonnances précédentes
la feuille de température
la feuille d’observation
les résultats de laboratoire
les radiographies
l’ECG
les compte-rendus des examens spécialisés. (ORL.ophtalmo…)
le compte-rendu opératoire
la décharge des parents (si l’enfant mineur ou malade inconscient)
autres documents…
Feuille de température

3- Intérêts :
Aider le médecin à poser le diagnostic et à suivre plus facilement l’évolution da la maladie.
Rassembler les documents nécessaires aux statistiques
Stimuler les recherches scientifiques
Faciliter certaines réclamations judiciaires
4- Rôle de l’infirmier :
La tenue et la mise à jour du dossier médical atteste la compétence et l’ordre de l’infirmier, car c’est à
lui que revient la responsabilité de :
réunir tous les éléments qui constituent le dossier.
ranger les résultats des examens, les feuilles de températures, les feuilles d’observations et autres
composantes du dossier et les classer après vérification dans leur dossier correspondant.
présenter le dossier complet au médecin lors de la visite médicale.
ne jamais laisser le dossier du malade à sa portée, ou à la portée d’autres personnes étrangères au
service.
ranger le dossier après le départ du malade
IV- LE DOSSIER DE SOINS :
1/Définition :
C’est un document individualisé et actualisé regroupant toutes les informations concernant une personne
soignée. Elément fondamental pour la cohérence et la continuité des soins, il est le support du processus de
soins infirmiers. (Démarche de soins).
Le dossier de soins est donc un document nominatif remis à jour régulièrement, dans lequel les infirmiers
regroupent puis retrouvent les informations nécessaires à la continuité des soins pour une personne malade
2-Composition :
Le dossier de soins est composé de plusieurs fiches qui sont :
 La fiche « accueil et identification » :
Elle est centrée sur la connaissance de la personne et comprend :
-des renseignements de type administratif.
-des informations médicales.
-des informations plus personnelles centrées sur les habitudes de vie du patient.
 fiches « prescriptions médicales » :
Ce sont les ordonnances médicales. En général, les prescriptions thérapeutiques et prescriptions d’examens
complémentaires sont dissociées sur les fiches séparées qui peuvent être différentes d’un service à l’autre.
 fiche « plan d’action infirmier » :
Cette fiche est le témoin du rôle propre de l’infirmier. Elle comporte :
-le problème de soins infirmiers
-les objectifs de soins (formulés pour le patient et négociés si possible avec lui).
-les actions des soins retenues par l’équipe.
-l’évaluation : consistant a comparer en équipe, lors des transmissions, les résultats
obtenus aux résultats attendus en vue d’un éventuel réajustement.
 fiche « programmation et contrôle des actions de soins » :
C’est un programme de prise en charge du malade qui doit mettre en évidence les soins individualisés.
Elle doit être fiable et par là éviter les erreurs et les oublis. Elle assure une sécurité pour le patient et
pour l’équipe soignante
 fiche « diagramme et surveillance » :

On y retrouve :
-les courbes journalières : température, pulsations, tension artérielle, poids…
-les soins effectués régulièrement : toilettes, soins du nursing, pansement, surveillance de systèmes
de drainage, analyse d’urine…
-des observations diverses : nombre et fréquence des selles par exemple.
-C’est un outil de transmissions de ce qui a été fait et non un outil prévisionnel. Cette fiche tend à
remplacer « la feuille de température » et les différentiels papiers accrochés au lit du malade.
 fiche « synthèse et liaison » :
C’est le résumé de l’hospitalisation en vue d’un transfert ou d’une prise en charge à domicile. Cette
fiche est complémentaire du compte rendu médical.
Elle doit faire apparaître :
-la présentation du patient à l’entrée à l’hôpital.
-son évolution durant l’hospitalisation.
-son état de santé à la sortie.
 fiche « transmissions » :
Elle est remplie par chaque équipe en fin de journée du travail. On y signale les éléments
significatifs survenus pour une personne soignée concernant son état psychologique et son état
physique.
V- LA VISITE MEDICALE:
1-Définition-Généralités :
C’est la tournée d’une équipe composée de médecins, infirmières et étudiants dans un service de
l’hôpital pour examiner, soigner les malades et suivre l’évolution de leur maladie.
La visite médicale est un temps important attendu par le malade. Il l’attend, car il désire connaître :
 le diagnostic de sa maladie ;
 les décisions thérapeutiques ;
 l’évolution probable de sa maladie ;
 la durée de son hospitalisation…
2- Rôle de l’infirmier :

Avant la visite médicale :


L’infirmier doit :
 prévenir le malade de l’heure de la visite ;
 vérifier d’une façon discrète l’état du malade ;
 faire uriner les enfants, les rassurer, leur expliquer ce qu’il devront faire pendant la visite.
Préparation du matériel :
Le matériel que l’infirmier doit préparer pour la visite médicale varie suivant la spécialité dont relève le
service.
Préparation des documents :
 dossiers médicaux
 cahier de la visite
 bons d’examen vierges
 billets de sortie
 billets de liaison
 ordonnances vierges…
Pendant la visite :
L’infirmier doit :
 signaler au médecin toutes les constatations éventuelles (frisson ; agitation ; douleurs…). Il est souvent utile
d’informer le médecin avant la visite pour éviter de donner certains renseignements devant le malade.
 aider le malade à se déshabiller et à se mettre dans la position demandée (éviter les refroidissements et respecter la
pudeur du malade).
 faciliter le dialogue malade-médecin (parfois).
 noter les diverses prescriptions médicales sur le cahier de visite ainsi que les examens à effectuer.
 si l’examen est terminé, réinstaller le malade et veiller à ce que son confort soit assuré.
Après la visite :

 Exécuter ou veiller à l’exécution des différents traitements.


 Donner avec prudence et avec accord du médecin des explications complémentaires au malade et l’informer
des différente décisions thérapeutiques.
 Écouter le patient et lui expliquer que sa collaboration et son adhésion au traitement sont nécessaires pour
activer sa guérison.
 Établir la liaison avec les services intéressés (laboratoire, radiologie, bloc opératoire).
 Compléter et mettre à jour les dossiers des malades et les classer.
 Entretenir et ranger le matériel
Sous/Unité 2:
Le transport du malade
1/Points essentiels:
 Le transport intra hospitalier TIH est une décision et une responsabilité médicale
 Tout transport est un facteur de déstabilisation
 La préparation du TIH est la clé de sa réussite
 Le recours à l’aide doit être possible et organisé
 Le TIH doit être un acte valorisé en terme d’activités.

2/Définition:

C’est une technique qui consiste à transporter les patients alités, opérés, accouchées et fracturés, du
chariot au lit, ou inversement sur la chaise roulante et sur le brancard

3/Buts :
Acheminer  le patient de l’admission vers le service
Conduire le patient de son service vers le service de radiologie ou le bloc opératoire, ou un autre
service et assurer de la même manière son retour
 4/Règles générales

 Veillez au confort du patient qui doit être bien couvert


   Choisir le moyen de transport adéquat
Transporter le patient avec douceur et éviter toute secousse qui risque d’aggraver son état
Surveiller les réactions du patient (facies, pouls)
Surveiller la perfusion, tractions s’il y a lieu, au cours du transport

5/Moyens de transport :
Fauteuil ou chaise roulante
Chariot
Lit à roulettes
 Brancard
Chariot brancard d’urgence
Chariot brancard inox

Lit à roulette manuel Fauteuil


6/Technique de transport

a-  Fauteuil ou chaise roulante : c’est un moyen de transport indiqué pour les malades ou parturientes
pouvant s’asseoir mais ne pouvant pas marcher.

 Technique 

 Préparer la chaise roulante et s’assurer de son état

 Couvrir le malade pour éviter le refroidissement

 Surveiller l’état du patient au cours du trajet

 Au retour procéder comme précédemment, réinstaller le malade dans son lit qui doit être refait
pendant son absence
b-Chariot : 

C’est un moyen de transport à l’hôpital composé d’un cadre métallique sur roulette en
caoutchouc. Ses extrémités se prolongent par des poignets, il est capitonné avec un matelas en
caoutchouc

 Préparation du chariot : recouvrir le chariot d’un drap et mettre un oreiller ou un coussin sous la nuque.

 Du chariot au lit

1/indication

-Malades alités-Malades opérés ou à opérer-Les malades comateux-Les hémiplégiques les


paraplégiques-Les fracturés de la colonne vertébrale-Les femmes accouchées etc,,,

2/contre indication

Certains malades ne peuvent pas se déplacer pour des raisons d’immobilisation, ils seront déplacés
avec leur lit (radios, examen…) parfois recours a un matériel mobile(radiosmobiles)
 Technique :

 Position (1) chariot parallèle au lit

Position(2) chariot perpendiculaire au lit

On effectue  un mouvement de recule et on fait 1/4 de tour

Position (3) chariot : chariot dans le prolongement du lit

On marche latéralement dans cette position, un aide peut se mettre du côté opposé.Deux à quatre personnes
placées toutes du même côté saisissent le patient (enrouler dans son drap)

 Sous la nuque

 Sous le dos et les jambes

  Sous le creux poplité et les tendons d’Achille

L’opérateur donne le signal : le patient est soulevé, la sage femme ou l’infirmier qui soutient les membres
inferieurs amorce le mouvement de départ de manière que le patient soit présenté en bonne position devant le
lit
C/ Du lit à un autre lit 

préparer le lit qui va recevoir le patient

 Drap de dessous

 Alèzes en toile et en caoutchouc bien bordés

Défaire la literie du patient, lui faire sa toilette ou son bain

Le laisser recouvert par les draps de dessus, rabattu et le transporter vers le lit réceptif. selon
les positions de transport ; un ou deux ou trois (du chariot au lit)

Indication du transport

Transfert vers un autre service

Réalisation des examens complémentaires

Réalisation d’acte thérapeutique

Changement de chambre ou de secteur du même service


Sous/Unité3:
La préparation du lit pour l’installation du malade
I. LE LIT D’UN HOPITAL

1. INTRODUCTION
Les malades hospitalisés passent la majeur partie de leur temps au lit . l’état du lit peut donc influencer
le comportement et le confort du malade. Les lit d’hôpitaux doivent être faits habilement et pour
assurer le plus de confort possible aux malades.
2. DESCRIPTION D’UN LIT D’HOPITAL :
a. le mobilier :
Le plus souvent métallique, recouvert de peinture lavable

 le lit :

Ses dimensions facilitent les divers soins :


•hauteur 0.56 m du sole à 2 mètres
•largeur : 0.90 m
•longueur : 1.90 m à 2 mètre
Sa mobilité : le lit, léger et solide doit faciliter le transport du malade.
Le sommier : simple ou articuler permettant de placer le malade en diverses positions
 les accessoires du lit :
•l’appuie du dos ou dossier du lit : maintenant le malade en position assise.
•L’arceau de lit : pour supporter le poids des couverture et des draps
•Potence pour supporter les flacons de sérum
•Table de nuit
b. la literie :
•le matelas :
-en laine et crin, ou on mousse le caoutchouc ou de latex, ou à ressort
-recouvert d’une housse de coutil ou de tissu plastifiée facilement lavable.
•le traversin, les oreillers :
-garnis de crin, de mousse de nylon alvéolé
-recouvert d’une housse de coutil ou de nylon
•les draps : en toile, couton ou métis de 3 m / 2m.
•oreillers et sa taie.
•alèzes une en caoutchouc et une en toile .
3. RECOMENDATIONS GENERALES :
- aller voir le malade, lui expliquer le soin tout en demandant son collaboration si possible ;
- mettre au pied du lit deux chaises dos à dos légèrement écartées l’une de l’autre pour y
déposer le linge souillé
- prévoir un sac a linge sale ;
- fermer porte et fenêtre ( sauf pour la réfection d’un lit non occupé ) ;
- préparer le matériels supplémentaire
exp : matériel pour prévention d’escarres ( plateau, alcools à 70%, serviette, haricot…)
- éviter tous les gestes brusques et mouvement qui peuvent fatiguer le patient
- enlever chaque pièce de la literie en la pliant en trois ;
- bien tirer les draps, alèzes et couvertures
- ne jamais laisser le linge souillé touche votre tenue
- éviter de poser le linge sale par terre
- éviter de mélanger le linge sale avec le linge propre
- profiter de la réfection du lit pour faire la prévention des escarres
- se laver les mains avant et après chaque réfection
II. DESINFECTION DE LIT ET SES ACCESSOIRES
1. DEFINITION :
- C’est une technique qui consiste à détruire les germes pathogènes qui peuvent se trouver sur
le lit et ses accessoires.
2. INDICATIONS :
- Il faut procéder a la désinfection du lit et ses accessoires lors de sortie, transfert, décès (du
malade contagieux ou non ) et parfois en cours du traitement.
- Exp. : lit souillé par des vomissements, urines, selles…
3. MATERIELS :
une protection pour la salle
- une brosse
- 2 chiffons + 1 éponge
- sac à linge sale
- produit désinfectant (savon liquide eau de javel 12°)
- nécessaire pour réfection du lit.
4. TECHNIQUE :
1/ désinfection en salle commune :
- nettoyer la chaise en premier
- rouler le linge sale et le mettre dans le sac, si les couverture sont garder, les mettre sur la chaise
- placer sur la chaise l’oreiller et le traversin
- étendre l’alèze de caoutchouc sur le matelas protéger de sa toile de nylon.
- Savonner l’alèze et la toile protectrice, et la rincer, les essuyer de telle sorte que les parties
nettoyées ne soient jamais en contact avec la partie sale
- Brosser le matelas avec une brosse humide ( secouer la brosse avant de s’en servir, les poils
légèrement humectée retiennent les poussière sans mouiller le matelas et ne s’envolent pas )
- Rincer la brosse toutes les fois si nécessaire
- Retourner le matelas sur lui-même a moitié sur le lit, brosser toute cette face, en suit la moitié du
lit découverte sera nettoyée
- Nettoyer la table de nuit, la table de lit le lavabo, le thermomètre, le bassin, l’urinal…
- Refaire le lit avec du linge propre
- Faire le ménage en passant la serpillière

2/ désinfection dans un service de contagieux :


- tout est laissé dans la chambre draps débordés, couvertures non entassées
- désinfecter la chambre
- le lendemain, envoyer tous le linge à la buanderie
- nettoyer le lit et le matelas comme précédemment
- refaire le lit avec le linge propre.
III. Réfection du lit
1/ lit vide ou fermé:
1.1/-matériel:
Un sommier+toile isolatrice.
Un matelas couvert d'une housse.
Deux draps
Une alèze en toile
Couvertures
Couvre lit
Un oreiller+une taie
Un traversin
Deux chaises
Sac à linge sale
Matériel de nettoyage si nécessaire
1.2/-technique:
Mettre deux chaises dos à dos, à 25cm du pied du lit
Enlever la pancarte et la poser sur la chaise
Ecarter la table de nuit et tout ce qui peut gêner
Préparer le linge sur les chaises, éviter que les draps traînent par terre
Placer le drap de dessous à l'endroit, couvrir le traversin sans le fixer
Border aux pieds du lit, faire les coins, puis border latéralement
Placer alèze de caoutchouc à la hauteur du siège, border
Placer alèze de toile qui doit dépasser la précédente
Border d'un côté, faire les mêmes gestes pour l'autre côté
Placer le drap de dessus à l'envers laisser le revers qu'il faudra rabattre sur les couvertures
Border aux pieds du lit
Faire le pli d'aisance
Faire les coins, border latéralement
Mettre la couverture et procéder comme le drap de dessus
Rabattre les deux coins de la couverture
Placer le couvre lit
Le border aux pieds
Faire les coins, fixer le traversin
Mettre l'oreiller
Le couvre lit doit couvrir l'oreiller et le traversin
Remettre tout en ordre
2/réfection d'un lit non occupé:
2.1/matériel:
Préparer le linge de change si nécessaire
2draps
1 alèze en toile
1 alèze en caoutchouc
Couvertures
Taies d'oreiller
Un sac à linge sale
2 chaises
2.2/technique:
Aller voir le lit
Se laver les mains
Ouvrir la fenêtre afin d'aérer la pièce
Eloigner tout ce qui peut gêner au moment de la technique
Placer les chaises dos à dos, à 25cm du lit, un peu écartées entre elles
Enlever la pancarte
Enlever les oreillers, les secouer, les mettre sur les chaises
Déborder ensemble, couvertures, drap de dessus, alèze en toile en caoutchouc, drap de dessous, en
commençant par la tête puis latéralement, ensuite au fond du lit ainsi que l'autre côté
Plier séparément, couvre lit, couvertures, drap de dessus, alèze en toile en caoutchouc, drap de dessous.
Placer les pièces séparément et soigneusement sur le dos des chaises sans les agiter.
Si le linge est sale, le mettre dans un sac à linge sale et le changer.
Retourner le matelas un jour dans le sens de la longueur un jour dans le sens de la largeur, après avoir
nettoyé le sommier.
Refaire le lit
Placer le drap de dessous à l'endroit
Couvrir le traversin sans le fixer
Border aux pieds
Faire les coins
Border latéralement
Placer alèze en toile, prendre soins de mettre la partie supérieure sous le traversin, border le revers
Placer la couverture
 Faire le 1/2 coin
 Rabattre le revers du drap de dessus
 Fixer le traversin
 Mettre les oreillers
 Remettre tout en ordre
 Border aux pieds
 Faire le pli d'aisance
 Faire le coin
 Border latéralement
 Placer le couvre lit
 Border aux pieds
REMARQUE:
Placer le drap de dessus et les couvertures assez haut, pour que le malade puisse avoir les épaules
couvertes
Mettre les oreillers le côté ouvert de la taie en bas 
3/réfection d'un lit occupé:
3.1/ indications
Le matin après la toilette du malade
Le soir pour lui permettre de passer une bonne nuit.
3.2/matériel:
Linge de change si nécessaire
Matériel pour prévention d'escarres
2 chaises
Un sac à linge sale
De quoi nettoyer le lit si nécessaire
3.3/technique:
3.3.1/seul le malade pouvant bouger:
Aller voir le malade et l'état du lit
Se laver les mains
Eloigner tout ce qui peut gêner
Installer les chaises dos à dos
Fermer portes et fenêtres
Proposer le bassin
Préparer selon le cas, le linge de change
Déborder entièrement le lit, en commençant par la tête
Enlever le couvre lit et les couvertures sauf une
Enlever l'oreiller
Faire un revers avec le drap de dessus et la couverture, au pied du lit et de chaque côté du malade
Demander au malade de faire le pont en s'appuyant sur les coudes et les talons
Avec les mains faire tomber les miettes
Mettre la protection
Procéder à la friction du siège
Talquer sur l'alèze propre
Faire reposer le malade
Procéder à la friction des épaules, des coudes et les talons
Rouler les alèzes séparément
Border le drap de dessous
Faire les coins
Rabattre les alèzes séparément, les tendres et les border
Passer de l'autre côté procéder de la même façon
Remettre le malade au milieu du lit
Border le drap de dessus au pied
Faire le pli d'aisance
Faire les coins
Border latéralement
Remettre le couvre lit, l'oreiller
Aérer la chambre
Ranger le matériel.
3.3.2/ le malade ne pouvant pas bouger:
Même technique, l'infirmier et l'aide se mettent des deux côtés du lit et travaillent ensemble.

L'aide placera une main sous les épaules et l'autre sous le siège du malade afin de faire tourner le malade vers
lui, tandis que l'infirmier avec ses mains fera tomber les miettes et fera la prévention d'escarres.

Terminer la réfection du lit après avoir massé les talons.

4/change de drap de dessous:


4.1/en large:

Cette méthode est employée pour les malades qui peuvent s'asseoir et faire le pont. Elle nécessite deux
personnes:

4.1.1/matériel:

Drap propre

Deux chaises

1 sac à linge sale

Matériel pour la prévention d'escarres


4.1.2/technique:
Plisser le drap propre en accordéon en commençant par l'ourlet du bas

Déborder drap, alèzes et couvertures de tous côtés en commençant par la tête

Enlever le couvre lit et les couvertures sauf une

Replier drap et couverture aux pieds et de chaque côté sur le malade

Envelopper le malade dans les alèzes

L'aide fait asseoir le malade et le soutien

Défaire le traversin

Rouler la partie supérieure du drap sale jusqu'au siège du malade.

Poser le drap propre

Enrouler le traversin et déplier le drap jusqu'au rouleau du drap sale

Faire reposer le malade

L'aide à faire le pont

Faire reposer le malade

Lui soulever les jambes et finir d'enlever le drap sale et de déplier le drap propre

Border aux pieds, faire les coins


Rabattre les alèzes une à une et les border
Rabattre le drap de dessus et la couverture, les border pièces par pièces
Remettre le couvre lit, fixer le traversin
Remettre l'oreiller
Remettre tout en ordre
Aérer la salle
4.2/en long:
Cette méthode est employée chez les malades qui peuvent être couchés sur le côté, elle se fait
aussi chez les hémiplégiques, les paraplégiques.
4.2.1/technique:
Rouler le drap propre dans le sens de la longueur jusqu'au deux tiers environ, procéder comme
pour le change en large
Tourner le malade sur le côté, le maintenir dans cette position
Rouler le drap sale jusqu'au malade en découvrant la moitié du traversin
Poser le drap propre sur le lit en s'assurant que la partie réservée au traversin sera suffisante,
dérouler le drap propre jusqu'à l'encontre du drap sale en laissant le traversin sous le drap

Tourner le malade sur l'autre côté

Enlever le drap sale et dérouler le drap propre

Demander à l'aide de soulever légèrement la tête du malade afin de pouvoir rouler le traversin sous
le drap

Remettre le malade sur le dos en le remontant avec ses alèzes si nécessaire

Terminer comme pour le change en large


Changement de drap en long
5/change d'alèzes:
5.1/en large:
Cette méthode est employée pour les malades qui peuvent s'asseoir et faire le pont.
Elle peut être pratiquée par une ou deux personnes selon l'état du malade.
5.1.1/matériel:
Alèze en toile
Sac à linge
2 chaises
Eponge, cuvette pour nettoyer alèze en caoutchouc si nécessaire
5.1.2/technique:
Plier l'alèze en accordéon en commençant par la partie qui doit se trouver en bas
Enlever l'oreiller
Défaire le lit en commençant par la tête
Enlever le couvre lit et les couvertures supplémentaires et les déposer sur les chaises
Rabattre la couverture et le drap de dessus un à un au pied et de chaque côté sur le malade
Demander au malade de s'asseoir
Le faire maintenir par un aide s'il ne peut rester assis tout seul
Rouler alèze sale contre le malade
Nettoyer l'alèze en caoutchouc si besoin Poser l'alèze propre et border le traversin sur la partie supérieure de
l'alèze
Allonger le malade et lui demander ou l'aider à faire le pont
Enlever rapidement l'alèze sale, tout en dépliant l'alèze propre
Talquer
Bien tendre les alèzes et les border
Terminer comme pour les autres réfections.
Poser l'alèze propre et border le traversin sur la partie supérieure de l'alèze
Allonger le malade et lui demander ou l'aider à faire le pont
Enlever rapidement l'alèze sale, tout en dépliant l'alèze propre
Talquer
Bien tendre les alèzes et les border
Terminer comme pour les autres réfections.
5.2/en long
Cette méthode est employée pour les malades qui ne peuvent pas s'asseoir, mais qui
peuvent être tournés sur le côté. Le matériel est le même que pour le change en large.
5.2.1/technique:
Rouler l'alèze au 2/3
Déborder draps et couvertures
Enlever le couvre lit et les couvertures supplémentaires
Rabattre couvertures et drap au pied et de chaque côté –tourner le malade
Faire la prévention d'escarres
Rouler l'alèze sale contre le malade
Nettoyer l'alèze en caoutchouc si besoin
Poser l'alèze de toile propre, talquer
Bien tendre le drap de dessous, le border ainsi que les alèzes
Demander à l'aide de tourner le malade du côté et pratiquer de la même manière que
précédemment
Terminer le lit comme pour les autres réfections.
6/change de drap de dessus:
Matériel:
Drap
Sac à linge sale
2 chaises
Matériel pour la prévention d'escarres
6.1/quand le malade ne peut pas aider:
Mesurer la hauteur du revers du drap, plier le reste en accordéon
Déborder le couvre lit et les couvertures supplémentaires
Replier la couverture aux pieds sur le malade
Replier le revers du drap sale sous la couverture
Poser le revers du drap propre sur la couverture
Saisir d'une main, l'ourlet inférieur du drap propre avec la partie supérieure du drap sale
Saisir de l'autre main le revers du drap propre et la couverture
D'un mouvement d'ensemble dérouler le drap propre en entraînant le drap sale vers le pied du lit
Vérifier si le drap de dessus et les couvertures recouvrent bien les épaules du malade
Bordes pièce par pièce mettre le couvre lit
Remettre tout en ordre
6.2/par une seule personne: le malade peut aider
Poser le drap propre sur la couverture après avoir formé le revers, la couverture se
trouve donc en sandwich
Demander au malade de tenir ensemble le drap propre et la couverture, sans tenir
le drap sale
Tirer le drap sale par le pied du lit
Terminer le lit comme pour les autres changes
Sous/Unité 4:
les différentes positions du malade au lit
I. POSITION ASSISE
1/ indications: malades cardiaques, mais aussi pour les malades ayant une grande gêne respiratoire
d'origine cardiaque ou pulmonaire. Assis, il respire mieux.
2/ contre indications:
Chez les malades
*dans le coma ou au cours d'une anesthésie:
La tête peut se fléchir vers l'avant;
La coudure des voies aériennes rend difficile le passage de l'air;
La tête peut se défléchir vers l'arrière;
La langue glisse et obture l'hypo pharynx;
*en cas de vomissement, ceux-ci retombent dans la trachée.
3/inconvénient:
Le malade présentera facilement des escarres au niveau du siège.
4/ matériel:
3 oreillers
1 alèze ou drap
1 dossier
2 à 3 coussins
2 cales pour soulever les pieds du lit (pour faciliter la circulation de retour);
Châle pour les épaules ou robe de chambre
Table de lit+ un coussin
Nécessaire pour soins préventifs d'escarres.
5/technique:
Prévoir un aide;
Enlever le traversin et border le drap sous le matelas;
Faire descendre les alèzes;
Placer le dossier sous le matelas et l'ouvrir;
Elle peut être obtenue avec:
3 oreillers qui se chevauchent et se superposent au niveau de la région lombaire
des épaules et de la tête
Ou un dossier du lit à inclinaison agréable sur lequel on dispose 2 oreillers
Défaire le pied du lit
Mettre une caisse enroulée dans un drap pour reposer les pieds et éviter les mauvaises positions et
empêcher le malade de glisser
Refaire le pied du lit
Placer les deux petits oreillers couverts sous les coudes (main surélevée)
Draps et couvertures recouvrent bien les épaules
Chez les malades cardiaques ayant des œdèmes aux jambes, il faut surélever le pied du lit avec
des cales; le malade assis peut aussi se reposer sur une table de lit recouverte d'un coussin
1/trois superposer pour la région lombaire, le dos, les épaules et la tête
2/un oreiller plié en deux ou un gros coussin sous chaque bras
3/un oreiller dur roulé ou un cale-pieds.
II/POSITION DEMI ASSISE: 
1/contre indications:
Même que pour la position assise
2/ technique:
2 oreillers sont nécessaires:
*1 sert d'appui à la région lombaire et aux épaules;
*l'autre est placé sous la tête
Avec un oreiller et dossier du lit:
*placer l'oreiller sous l'épaule du malade;
*laisser le traversin;
*ouvrir légèrement le dossier.
1/deux oreillers:- un pour la région lombaire
-un pour les épaules et la tête
2/éventuellement un coussin sous chaque bras
3/ un oreiller dur roulé ou un cale-pieds pour empêcher le malade de glisser au fond du
lit.
Position demi assise les jambes surélevés
III/ POSITION DE DECUBITUS LATERAL
1/indications:
 Au cours des changements de position dans la prévention d'escarres.
 Chez les malades sous anesthésie générale et dans le coma
 Chez les malades ayant perdu le réflexe de déglutition, cette position sans oreiller, ni traversin évite la chute
de la langue en arrière, et l'inondation des voies aériennes par les vomissements
2/inconvénients:
Le décubitus latéral favorise l'apparition d'escarre au niveau du grand trochanter.
Cette position ne peut être maintenue plus de deux heures consécutives
 
Décubitus latéral
3/techniques:

 Le malade est installé sur le côté droit ou gauche

 La jambe qui repose sur le lit est allongée

 L'autre est légèrement repliée et posée vers l'avant

 Le bras qui repose sur le matelas est étendu vers le bord du lit, l'autre est replié sur le thorax.

 Chez le malade paralysé ou dans le coma, il peut être nécessaire de maintenir cette position en
plaçant un coussin sous le genou replié, un autre en avant du thorax, un autre dans la région
lombaire
IV/ POSITION DE DECUBITUS DORSAL

1/indications:
Mise au repos de la colonne vertébrale:
Paraplégie
Poliomyélite
Opérés de la colonne vertébrale
Irrigation de cerveau et du bulbe rachidien
Après un prélèvement de liquide céphalo-rachidien
En cas d'hémorragie, de collapsus ou de choc
Changement de position
2/ inconvénient:
Le décubitus dorsal est très mal supporté par les insuffisants cardiaques et respiratoires.
Chez le malade ayant perdu son réflexe de déglutition, l'inondations des voies respiratoires par les
vomissements ou par les sécrétions salivaires est possible on s'efforce de l'éviter, en maintenant la
tête sur le côté.
3/technique:
Petit coussin placé sous la nuque et la tête et correspondant à la courbure cervicale
La tête ne doit pas basculer en avant
Les bras sont mis en légère abduction (position de repos) grâce à deux petits coussins
Coussins plat correspondant à la courbure lombaire
Grosse serviette éponge roulée calant étroitement les hanches et les cuisses pour maintenir
les jambes en position neutre et les empêcher de pivoter vers l'extérieur
Oreiller roulé ou relève pieds pour caler les pieds à angle droit et éviter la chute en équin. Ils
seront prévue assez hauts pour que les couvertures ne compriment les orteils
Serviette éponge repliée sous les mollets : évite l'excès de pression pour les talons et permet
au genou de se détendre.
V/POSITION DE DECUBITUS VENTRAL

1/indications:
Au cours des changements de position dans la prévention d'escarres
D'une façon continue chez un opéré de rectum ou chez les brûlé de la région fessière et dorsale
2/contre indications:
Chez les insuffisants respiratoires et cardiaques
3/inconvénients:
En cas de décubitus ventral prolongé, on peut craindre l'équinisme des pieds et l'apparition de douleurs au
niveau de la colonne vertébrale et dorsale, douleurs liées aux mouvements nécessaires pour manger et boire.
4/technique:
Pas de coussin sous la tête, se qui augmenterait l'hypertension de la colonne lombaire. Mais si possible prévoir
à ce niveau une partie mobile dans le matelas pour faciliter la prise des repas
Bras en position reposante : abduction avec rotation externe
Coussin plat placé éventuellement sous l'abdomen
Pieds reposant verticalement au bord du matelas (choisi plus petit que le lit) et sur des coussinets
VI/ POSITION DECLIVE
1/Indications:
Chez les malades en état de choc ou de collapsus
Après un prélèvement de liquide céphalo-rachidien important
Pour lutter contre les œdèmes des membres inférieures: dans ce cas seul, les membres
inférieures sont en déclive
2/inconvénients:
Position très mal supportée par les insuffisants cardiaques et respiratoires
Inondation des voies respiratoires par les vomissements chez les malades ayant perdu
le réflexe de déglutition.
3/technique

Surélever les pieds du lit:


-Soit à l'aide de la manivelle prévue à cet usage si l'on dispose d'un lit mécanique,
type Dupont
-Soit à l'aide de cales du 10 à 20cm, placées sous les pieds du lit
Grosse serviette éponge roulée calant les hanches et les cuisses
Epaulière capitonnées (ou oreillers) si le malade est en décubitus (schéma) pour
l'empêcher de glisser et de se heurter la tête contre les barreaux du lit
VII/POSITION PROCLIVE
1/Indications:
Les extensions continues dans les fractures du rachis cervical.
Malade ayant une minerve plâtrée, afin de lui permettre de mieux voir.
2/Inconvénients:
Le malade a tendance à glisser aux pieds du lit, il faut donc prévoir un butoir
3/Technique:
Elle consiste à surélever la tête du lit par des cales.
Sous/Unité 5:
Les toilettes et les bains d’un malade
La toilette matinale
 
1. Définition :
C’est un soin de propreté et d’hygiène aux malades immobilisés ou fatigués ne pouvant
quitter leur lit.
2. Objectif :
Assurer la propreté et le bien être du malade.
3. Règles générales :
Voir le malade et l’informer du soin.
Proposer le bassin.
Préparer le matériel nécessaire en fonction des besoins du malade.
Prévoir un paravent si salle commune.
4. Matériel :
Sur un chariot, préparer :
Une cuvette,
Un broc (avec de l’eau tiède),
Un ou deux gants de toilette,
Du savon,
Alcool à 70°,
Deux serviettes,
Un ou deux verres si le malade a un dentier,
Une brosse à dent, dentifrice (réservé au malade) à défaut :
Une pince de Kocher,
Un abaisse langue,
Eau bicarbonatée,
Compresses.
Peigne ou brosse à cheveux,
Une paire de ciseaux,
Deux haricots,
.
Tampons de coton hydrophile,
Un cornet, Nécessaire pour faire le massage trophique
5. Technique :
Fermer porte et fenêtres,
Se placer à droite du malade,
Ouvrir la chemise pour dégager le cou, étendre la serviette sur l’oreiller à la base du cou et la rentrer sous la
chemise,
Laver les yeux avec de l’eau tiède sans savon en changeant le gant de côté entre chaque œil,
Savonner le visage, les oreilles, rincer et essuyer en insistant sur les replis des oreilles,
Savonner le cou, le haut du dos, la région sous mammaire chez la les personnes obèses, les épaules, les
creux de l’aisselle,
Rincer soigneusement, essuyer les plis si nécessaire,
Relever une des manches, étendre la serviette sous le bras, savonner, rincer et assécher,
Baisser la manche,
Découvrir l’autre bras en restant du même côté, faire de même,
Si le malade peut se laver les mains seul, étendre la serviette sur les genoux et poser la cuvette dessus, ou
la mettre en face de lui sur la table de lit, sinon, savonner les mains, les rincer et les assécher,
Mettre la serviette sous le menton, faire tenir l’haricot par le malade si possible,
Lui présenter le nécessaire pour se laver les dents. Si le malade ne peut le faire lui-même, l’infirmière pratiquera
le soin,

Si le malade a une prothèse dentaire et s’il peut l’enlever avec une compresse, la nettoyer, la brosser, la rincer à
l’eau courante et la présenter dans un verre d’eau,

Mettre la serviette autour du cou, et sur l’oreiller,

Peigner, enlever les cheveux en chute sur la serviette et les mettre dans un cornet, dans l’haricot,

Retirer la serviette,

Couper les ongles et les nettoyer avec un tampon imbibé d’alcool,

Réinstaller le malade confortablement,

Aérer la salle.

5. Entretien du matériel :
Nettoyer, désinfecter, et stériliser le matériel,
Le remettre en place.
Soins de bouche
 
1. Définition et objectifs :
C’est un soin de propreté ayant pour objectif de :
Maintenir caractères physiologiques de la cavité buccale :
 Un certain degré d’humidité.
 Une réaction légèrement alcaline.
Combattre les germes pathogènes.
Prévenir la carie dentaire.
2. Indications :
Malade ne s’alimentant pas par voie buccale :
 Malades dans le coma.
 Malades opérés.
Malades fiévreux : une température élevée entraînant une déshydratation buccale.
Malades éliminant des produits toxiques par la salive, mercure, plomb, urée…
Stomatite (soins thérapeutique).
3. Conditions requises :
En cas de soins de bouche thérapeutique, préparer un matériel stérile.
Ne pas rincer chez les malades comateux, risque de fausse route.
Faire le soin loin des repas.
4. Matériel :
Un petit plateau contenant :
 Des compresses (stériles si soin stérile) ou coton hydrophile.
 Pince de Kocher.
 Abaisse langue.
 Ouvre bouche.
Un verre ou deux si le malade a un dentier.
Un gobelet avec la solution prescrite :
 Eau bicarbonatée : (15g/l).
 Collutoire : solution antiseptique ou antibiotique.
Une serviette pour protéger le malade.
Deux haricots.
5. Technique :
Placer le malade en position convenable.
Protéger le malade avec une serviette.
Avec une compresse ou du coton hydrophile, faire un tampon sur la pince de Kocher en ayant le
soin de bien protéger l’extrémité.
Imbiber la compresse en la trempant dans la solution de lavage, presser la compresse sur le bord
du verre.
Nettoyer successivement les gencives, les dents, la face interne des joues, le palais.
Nettoyer la langue.
Changer de tampons autant de fois que cela est nécessaire.
Si le malade le peut, lui faire rincer la bouche avec l’eau de lavage.
Donner au malade à boire sur toute la surface de la muqueuse buccale.
6. Surveillance :
Au cours du soin, l’infirmière dépistera les différentes anomalies de la bouche :
Aspect de la langue (sèche, rouge vif, ulcération douloureuse, enduit blanchâtre).
Odeur de l’halène :
Acide : coma diabétique.
Ammoniacale : coma hépatique.
7. Entretien du matériel :
Décontaminer et nettoyer le matériel.
Brûler les abaisses langue en bois.
Mettre à stériliser : pinces et abaisses langue en métal.
Ranger le matériel en ordre.
Pose de l’urinal
1. Définition et objectif :
C’est une technique qui consiste à placer l’urinal chez un malade ne pouvant pas se déplacer pour
uriner, dans un but de collecter les urines en vue d’un examen ou tout simplement pour satisfaire le
besoin d’éliminer.
2. Indications et circonstances de réalisation :
Certaines personnes âgées.
Grands malades coma, paralysie…).
Chez la femme ne pouvant être soulevée. 
3. Conditions requises pour l’exécution de la technique :
Ne pas utiliser d’urinaux ébréchés.
Au moment de l’utilisation, l’urinal doit être propre.
Ne pas appuyer la partie supérieure de l’urinal sur les bourses (blessures).
Ne jamais placer un urinal d’hommes chez la femme.
Ne jamais laisser trop longtemps en place un urinal (risque de lésions des faces internes des
cuisses). 
4. Matériel :
Un urinal (pour hommes ou pour femmes, ça dépend du sexes).
Une compresse.
Alèzes de protection. 
5. Technique :
Le malade (homme) place généralement lui-même l’urinal (s’il est conscient).
Si, on doit aider le malade, saisir la verge par l’intermédiaire d’une compresse, (jamais à
main nue) et glisser le col de l’urinal le plus haut possible sur la verge. 
6. Incidents et accidents :
Lésions de la face interne des cuisses et des bourses.
Perte d’urines dans le lit.
7. Entretien de l’urinal :
Le laver à grande eau, s’il reste un dépôt très adhérent, mettre de l’acide chlorhydrique puis le
rincer soigneusement. Lorsque l’urinal est rincé, on peut le déposer dans son fond quelques
cristaux de thymol pour que les urines ne répandent pas d’odeurs, sauf en cas de d’examens
spéciaux.
Pose du bassin
1. Définition et objectifs :
 
La pose du bassin, est une technique qui consiste à mettre le malade sur un récipient en vue de
satisfaire son besoin d’éliminer ou d’un prélèvement d’échantillon de selle pour examen de laboratoire. 
2. Indications et circonstances de réalisation :
A la demande du patient.
Prélèvement d’un spécimen de selle pour examen de laboratoire (recherche de germes, de parasites…).
3. Matériel :
Un bassin.
Papier hygiénique.
Cuvette avec eau et savon.
Haricot.
Plateau.
Un paravent si le malade est en salle commune.
Alèzes de protection.
Gant si nécessaire.
Nécessaire pour effectuer le massage trophique.
4. Protocole du déroulement de la technique :
4.1. Malade pouvant aider :
Déborder légèrement le dessus du lit au niveau du côté où l’on opère, replier l’ensemble de
la partie supérieure sur le malade.
Installer la protection.
Faire plier les genoux du malade, relever la chemise, l’aider à se soulever en plaçant une
main sous la région lombaire, glisser le bassin de l’autre main et s’assurer qu’il y est bien en
place, recouvrir le malade.
Mettre le papier hygiénique à la portée du malade ainsi que la sonnette si elle existe.
Ne pas lui laisser le bassin trop longtemps.
Après l’émission des selles, essuyer soigneusement le malade, s’il n’a pas pu le faire, avec
du papier hygiénique.
Couvrir le bassin et l’emporter immédiatement au vidoir, le vider et le nettoyer après avoir
vérifier le contenu.
Si le malade est souillé, faire une toilette et une friction du siège.
Vérifier l’alèze et recouvrir le malade.
Faire laver ou laver les mains du malade.
Remettre tout en ordre et aérer la salle.
4.2. Le malade ne peut pas bouger :
Deux infirmières se place de chaque côté du lit : déborder les draps de dessus et couvertures au
pied du lit, le malade reste suffisamment couvert.
Soulever le siège du patient :
Une infirmière passe les deux bras sous le dos du malade ;
La seconde infirmière passe un bras sous les cuisses du malade, le second bras va glisser le
bassin lors du soulèvement après signal.
Recouvrir le malade, lui donner de quoi s’essuyer et procéder à sa toilette intime.

4.3. Se mettre le bassin au lit ou faire le pont :


Dégager draps et couvertures à mi- mollet.
Déposer le bassin propre et vide au bord gauche du lit.
Poser la plante des pieds bien à plat sur le matelas, jambes à angle droit.
Poser les avant-bras à plat contre le thorax.
Redresser les fesses (à l’aide des muscles des membres inférieurs et abdominaux) et le thorax à
l’aide des bras
Conserver l’équilibre, libérer le bras gauche et placer le bassin en le glissant sous les fesses.
V- Entretien du bassin :
Le laver à l’eau courante, chaque fois qu’on s’en est servi.
Le nettoyer avec une brosse en chiendent plongée dans un désinfectant et veiller à ce
qu’il soit bien net et débarrassé des matières fécales. Bien essuyer le rebord et
l’extérieur.
Toilette intime
1. Définition :
C’est un soin de propreté et d’hygiène destiné aux malades souillés ne pouvant être déplacés. 
2. Objectif :
Assurer la propreté de la région périnéale, région très sensible nécessitant des sons minutieux. 
3. Indications :
Malade dans le coma.
Malade paraplégique ou hémiplégique.
Malade inconscient.
Malade grabataire.
Femme accouchée.
4. Conditions requises :
Prévoir un paravent.
Respecter la pudeur du malade.
Chambre suffisamment chauffée.
Voir le malade et préparer le matériel en fonction de ses besoins.
5. Matériel :
Gants, de préférence à usage unique.
Alèzes de protection.
Bassin du lit.
Broc contenant de l’eau à bonne température.
Un pot pour verser l’eau.
Serviette de toilette.
Des tampons de coton ou compresses américaines ou gants.
Haricot.
Deux cuvettes.
Nécessaire pour faire le massage trophique
6. Protocole du déroulement du soin :
Fermer porte et fenêtres, placer le paravent.
Découvrir le malade en pliant la couverture et le drap de dessus en accordéon.
Placer le bassin de lit, la malade s’appuie sur la plante des pieds et plie ses jambes (ou prévoir
un aide).
6.1. Chez la femme :
Nettoyer d’abord le bas-ventre, le pubis, la racine des cuisses, les jambes étant écartées.
Nettoyer ensuite la vulve de haut en bas, entre grandes et petites lèvres, puis le vestibule, le méat
urinaire, l’orifice vaginal.
Enfin, nettoyer l’anus de haut en bas et vérifier s’il n’y a pas d’anomalie.
Rincer abondamment.
Assécher, enlever le bassin et finir d’assécher soigneusement le siège, le pli inter-fessier.
Effectuer le massage trophique de la région.
Placer une garniture si besoin.
 
6.2. Chez l’homme :
Placer le bassin.
Savonner et nettoyer le pubis, le haut des cuisses.
Saisir la verge à l’aide d’une compresse et nettoyer doucement.
Nettoyer le pli inter-fessier.
Effectuer le massage trophique de la région.
Placer si besoin une couche-culotte chez le malade grabataire.

7. Entretien du matériel :
Nettoyer et décontaminer le matériel.
Remettre tout en ordre.
Bain de pieds au lit
1. Définition :
C’est un soin qui consiste à laver les pieds d’un malade alité, quand celui-ci ne peut le
faire lui-même. 
2. Objectifs :
Assurer la propreté des pieds du patient.
Nettoyer les pieds du malade après ablation du plâtre.
3. Conditions requises :
Position selon le cas du malade.
Eau à bonne température.
Protection et paravent si nécessaire.
4. Matériel :
Sur un chariot, préparer :
Une alèze de caoutchouc et une en toile.
Un bain de pieds.
Un broc rempli d’eau à la bonne température.
Un gant de toilette.
Une brosse si besoin.
Une serviette.
Du savon.
Une paire de ciseaux.
Alcool à 70°.
Coton.
Haricot.
Une chaise.
5. Protocole du déroulement :
Fermer porte et fenêtres.
Déborder le drap de dessus et couverture.
Enlever le couvre lit et le poser sur une chaise.
Replier le drap de dessus et couverture sur les genoux du malade pour découvrir les pieds.
Glisser sous les jambes le rouleau formé par les alèzes.
Dérouler de chaque côté et faire tirer par le malade, entre ses jambes, la partie de l’alèze formant
une couche.
Déposer le bain de pieds sur le lit dans le sens de la longueur.
Faire plier les jambes du malade et mettre les pieds dans l’eau si cela est possible.
Savonner : cuisse, genou, jambe, pied, insister surtout entre les orteils.
Brosser les ongles.
Rincer.
Faire de même l’autre pied.
Retirer le bain de pied, essuyer, frictionner les talons avec de l’alcool.
Couper les ongles en se servant d’un tampon alcoolisé.
Retirer la protection.
Refaire le lit.
Nettoyer, stériliser et ranger le matériel.
NB : après le retrait d’un appareil (plâtre par exemple) pour nettoyer les jambes, il sera
bon la veille de mettre de la vaseline pour permettre un nettoyage de l’épiderme.

6. Eléments de surveillance :
Dépister les anomalies et les signaler :
Mal perforant plantaire du diabète.
Corps infecté.
Mycose des orteils. 
7. Entretien du matériel :
Nettoyer et désinfecter le matériel.
Le remettre en ordre.
Soins de phtiriase
I- Définition :
C’est un soin qui consiste à appliquer sur le cuir chevelu et les cheveux un produit antiparasitaire dans le
but de débarrasser le patient des poux de tête.
2. Conditions requises :
Examiner l’état du cuir chevelu à la recherche d’anomalie et la signaler.
Faire le soin de préférence le soir avant le coucher du malade.
Refaire le soin à 15 jours après.
Lire attentivement le prospectus du produit antiparasitaire.
Voir le malade et l’informer du soin tout en respectant son amour propre.
Préparer le matériel en fonction des besoins du malade et selon le prospectus du produit antiparasitaire.
3. Matériel :
Le nécessaire pour exécuter une capeline (2 bandes de 5cm de largeur ou bandage de tête étanche, gaze
hydrophile, coton cardé).
Serviette ou alèze en toile.
Vaseline pommade.
Produit antiparasitaire, exemple : Vermogale (crème), Para-poux (aérosol), antipoux (lotion et
shampoing.
IV- Technique :
Mettre le malade dans une position confortable.
Placer la protection.
Protéger les oreilles par un tampon de coton.
Demander au patient de fermer les yeux.
Mettre la vaseline au niveau de la racine des cheveux et du cuir chevelu.
Enserrer la chevelure dans une double épaisseur de gaze.
Appliquer une calotte de coton cardé.
Effectuer une capeline ou bien placer tout autre bandage étanche.
Respecter le temps recommandé dans le prospectus du produit utilisé.
Enlever l’enveloppement et le brûler.
Pratiquer un shampoing.
Sécher et peigner à l’aide d’un peigne fin.
Frictionner les cheveux avec du visage additionné d’eau tiède si les lentes persistent.
Rincer, sécher, coiffer le malade.
Refaire le lit et installer la malade confortablement.
Remettre tout en ordre, aérer progressivement la chambre.
Prendre congé du malade. Entretenir le matériel
Shampoing au lit
1. Définition :
C’est une technique qui consiste à donner un shampoing au lit du malade.
3. But :
Hygiénique. 
3. Matériel :
Alèze en toile et alèze en caoutchouc.
Une grande cuvette ou un bain de pied.
Un broc rempli d’eau chaude.
1 à 2 petits pots à eau.
Du shampoing ou à défaut du savon liquide.
Une brosse propre.
Une serviette éponge.
Si possible un séchoir.
Alcool ou eau de Cologne.
Du coton cardé.
Epingles de sûreté ou à défaut une pince.
Un haricot.
Tabouret ou chaise.
4. Technique :
Fermer porte et fenêtres.
Enlever les oreillers.
Rouler le traversin sous les épaules pour maintenir le malade en position demi assise ; la tête se
trouvant libre.
Placer l’alèze de toile recouverte de l’alèze de caoutchouc sur les épaules du malade et autour du cou,
les attacher sous le menton.
Mettre du coton cardé dans les oreilles du malade poser la cuvette sur l’alèze de toile.
Rouler les bords de l’alèze de caoutchouc en forme de gouttière en laissant les extrémités dans la
cuvette de manière à permettre l’écoulement de l’eau.
Préparer l’eau savonneuse ou le shampoing dans le pot à l’eau.
Verser en frictionnant le cuir chevelu (ne pas mettre d’eau savonneuse dans les yeux) et rincer avec de
l’eau tiède à l’aide du 2ème pot.
Laisser tomber l’alèze de caoutchouc dans la cuvette.
Enlever la cuvette, l’alèze ainsi que le coton.
Sécher les cheveux avec une serviette ou un séchoir si possible.
Coiffer le malade, refaire le lit et installer le malade confortablement.
Remettre tout en ordre.
Ranger le matériel.
Remarque :
Lorsque le malade ne peut être soulevé, l’installer légèrement de biais dans son lit, en décubitus
dorsal, la tête au bord du lit.
Poser la cuvette sur un tabouret.
Agir comme plus haut.
 
5. Entretien du matériel :
Nettoyer et désinfecter le matériel.
Remettre tout en ordre.
 
Le bain complet au lit

1. Définition :
C’est une technique qui consiste à procéder à une toilette complète du malade au lit, quand ce lui-ci
ne peut pas le faire tout seul.
2. But :
Surtout hygiénique.
3. Indications :
Malade ne pouvant pas se lever : hémiplégique, paraplégique…
4. Contre indications :
Fracture de la colonne vertébrale.
Maladies de la peau (sauf si bain thérapeutique).
 
5. Matériel :
Une alèze de toile et une de caoutchouc pouvant recouvrir tout le lit.
Une deuxième alèze de toile qui servira à recouvrir le malade.
Un gant de toilette.
Un paravent.
Du linge propre.
Une cuvette.
2 brocs avec eau chaude et froide.
Une serviette.
Savon, alcool.
Ciseaux.
Haricot.
Un seau vide.
Le nécessaire pour le brossage des dents (ou soins de bouche).
Le nécessaire pour la petite toilette.
Le nécessaire pour le shampoing de tête si celui-ci n’a pas été fait.
Hôte à linge sale.
Nécessaire au massage trophique (mélange à base de glycérine ou produit spécifique, ou du savon
liquide).
6. Technique :
Voir le malade, le mettre au courant de la technique.
Fermer porte et fenêtres.
Enlever le couvre lit et les couvertures supplémentaires.
Rouler ensemble l’alèze de caoutchouc et l’alèze de toile.
Plisser la deuxième alèze de toile et la déplier sur le malade en la passant sous le drap de dessus.
Enlever l’oreiller.
Glisser sous le malade le rouleau précédemment préparé avec le caoutchouc et la première alèze.
Entourer le malade avec l’alèze de toile, enlever la chemise. Laver le visage, le cou, les bras, les
mains, essuyer avec l’alèze ou la serviette.
Laver le thorax et l’abdomen, essuyer.
Recouvrir le thorax avec la serviette.
Laver les cuisses, les jambes, les pieds, rincer, sécher, couper les ongles en carré.
Chez la femme, faire la toilette vulvaire.
Tourner le malade sur le côté pour laver le dos et le siège, faire le massage trophique.
Enlever les alèzes qui sont sous le malade.
Remonter drap et couvertures et enlever l’alèze sur le malade.
Remettre la chemise propre.
Arranger le lit.
Si la toilette de la bouche, des dents et les cheveux n’a pas été faite, il faut se laver les mains et la faire.
Installer le malade confortablement dans son lit.
Remettre tout en ordre.
7. Surveillance :
Surveiller le pouls.
Surveiller le faciès du malade.
Si refroidissement du malade, le réchauffer. 
8. Entretien du matériel :
Nettoyer et décontaminer le matériel.
Eventuellement, mettre à stériliser les pinces et autres matériel.
Remettre tout en place.
Sous/Unité 6:
L’habillage du malade
1. Malade alité :
Préparer le linge et le mettre à chauffer sur le radiateur, ou bien autour de la bouillotte, ou encore
sous les couvertures.
Prévoir également :
Un peigne.
Un cornet de papier ou un haricot.
Une hôte à linge sale.
Technique :
Si nécessaire, changer l’alèze et faire la toilette du siège.
Fermer les fenêtres.
Déborder légèrement les couvertures.
Déboutonner la chemise.
Faire soulever le malade.
Dégager la chemise.
La rouler, sale contre sale, jusqu’aux épaules.
Passer la chemise propre (chaude).
Glisser les bras dans les manches.
Faire passer la tête dans l’ouverture de la chemise.
Descendre la chemise le long du dos, puis s’il peut faire le pont pour la descendre totalement ou le
tourner sur le côté.
Vérifier qu’il n’y ait pas de plis dans le dos.
Boutonner la chemise.
Réinstaller le malade sur ses oreillers.
Remettre tout en ordre.
Remarque :
Pour un membre immobilisé :
 Dévêtir :
Le membre sain passer la tête et le membre malade.
 Vêtir :
Le membre malade passer la tête et le membre sain.
2. Malade en transpiration :
Préparer :
Le linge du malade qu’on met à chauffer sur le radiateur sous les couvertures pour qu’il ne
refroidisse pas.
Trois serviettes éponges.
Une taie d’oreiller.
Une alèze en cas de change.
De l’alcool.
Une peigne.
Un haricot ou un cornet en papier.
Une hôte à linge sale.
Technique :
Fermer les fenêtres.
Essuyer délicatement la figure et la tête du malade si elles sont mouillées.
Découvrir le moins possible le malade.
Le prier de se soulever ou de se retourner un peu, pour remonter sa chemise par derrière, la rouler,
l’envers à l’intérieur du rouleau jusqu’à la nuque, passer la serviette dans le dos.
Rouler la chemise de la même façon et passer la serviette sur la poitrine du malade.
Enlever la chemise sale, la tête d’abord puis les deux manches sans découvrir le malade.
Faire un léger effleurage, assécher ainsi la poitrine, le dos, les aisselles et les bras.
Frictionner à l’alcool le dos et les aisselles.
Mettre une chemise sèche, en commençant par enfiler les bras, plisser le dos de la chemise dans la
main et la faire passer sur la tête du malade.
Retirer les serviettes.
Tirer l’alèze ou changer l’alèze et la taie d’oreiller si nécessaire, coiffer le malade, si nécessaire,
reborder draps et couvertures.
Sous/Unité 7:
Présentation du repas au malade
1. Définition :
C’est une technique qui consiste à servir un repas au malade, d’une façon hygiénique et adéquate
(selon la maladie et le régime prescrit).

2. Technique :
Se laver les mains et préparer le malade.
Disposer les aliments sur un plateau individuel ou sur une table spéciale pour le malade,
facilitant l’alimentation au lit.
Les aliments doivent être servis chauds et bien présentés.
Si le malade doit manger au lit, l’installer à cet effet.

2.1. Lorsque le malade peut s’asseoir dans son lit :


Le ramener, bien lui caler les reins, la nuque avec des oreillers, protéger avec un linge les draps et
couvertures.
Lui donner de quoi à se laver les mains.
Mettre la serviette et lui apporter son repas.
2.2. Lorsque le malade ne peut pas s’asseoir :
Le mettre sur le côté ou il doit rester sur le dos, lui relever la tête et la nuque avec un oreiller
(si ce n’est pas contre indiqué).
Disposer le plateau ou la table de telle façon que le malade puisse prendre ses aliments.
Découper la viande avant de la lui donner.
Faire boire le malade s’il en a besoin, se servir d’un verre à bec spécial, d’un verre canard ou
d’une paille.
2.3. Lorsque le malade est paralysé :
Conduire totalement le repas avec douceur car la déglutition étant souvent troublée et les
aliments sont parfois rejetés au milieu d’effort de toux.
Découper finement les aliments solides.
Donner les liquides par petites gorgées, souvent à l’aide d’un verre canard.
2.4. Lorsque le malade est soumis à une diète spéciale :
Veiller à ce qu’il ne cherche aucune compensation dans les aliments que les visiteurs ou ses
voisins de lit pourraient lui apporter.
Faire comprendre au malade la nécessité de son régime et que toute fraude de sa part
pourrait compromettre sa guérison.
Veiller à l’inspection de la table de nuit et l’armoire du malade pour rendre la fraude
inopérante.
Sous/Unité 8:
La préventions et les soins d’escarre
1. Définition :
L’escarre est une nécrose ischémique des tissus compris entre deux plans durs, le plan osseux et le
plan du support sur lequel repose le patient (lit, fauteuil…).
Dans la région atteinte, la peau rougit, les phlyctènes apparaissent, les tissus se nécrosent. Ils sont
éliminés au bout d’un certain temps et laissent place à une plaie atone et souvent infectée avec
parfois perte de sensibilité.
2. Causes et circonstances d’apparition :
2.1. Causes extrinsèques :
Elles dépendent étroitement de l’hygiène et du confort du patient :
Toilette peu soignée ;
Alèzes et draps humides mal tirés ;
Linge souillé non changé ;
Miettes de pain dans le lit ;
Appareil plâtré ;
Injection de solutés hypertoniques en I.M. ou S/C (substances escarotiques).

2.2. Causes intrinsèques :


Elles sont dues le plus souvent à l’affection dont souffre le patient, elles surviennent en particulier chez :
Les cachectiques : tuberculeux, cancéreux… ;
Les œdémateux ;
Certains opérés (personnes âgées) ;
Les diabétiques ;
Les obèses ;
Les paralysés ;
Les plâtrés ;
Les comateux ;
Les cardiaques ;
Les porteurs d’appareils.
3. Signes de reconnaissance et siège des escarres :
3.1. Les signes :
La compression prolongée des tissus entre deux plans durs (os et lit) entraîne un
retentissement puis un arrêt local de la circulation sanguine aboutissant à une absence de
nutrition des tissus se manifestant par :
L’apparition d’une plaque érythémateuse, douloureuse, suivie de :
Une plaque de désépidermisation,
Une plaque noirâtre de nécrose qui entraîne des lésions en profondeur atteignant la
couche graisseuse, les aponévroses, les muscles.
L’escarre se constitue en quelques heures.

3.2. Sièges :
Les zones les plus exposées sont essentiellement celles où une surface osseuse est très
proche des téguments ; leur siège varie avec la position de la personne soignée. (Voir
schémas).
Décubitus latéral Décubitus dorsal
4. Mécanisme de formation des escarres :

 Arrêt circulatoire local et ischémie :

Cette compression prolongée, sans relâche, se fait sur une surface grande comme la main et
provoque dans la zone exposée un arrêt circulatoire. Les veines se collabent et se thrombosent,
puis les artérioles se s’obstruent, tous les pédicules vasculaires sont thrombosés, la vascularisation
de secours est assurée par les collatérales voisines mais cette aide est précaire, donc provisoire.
La peau, initialement un succulente (par œdème lésionnel compressif) rougit puis devient violine.

  Escarre et nécrose ischémique :

L’épiderme forme une bulle vite rompue laissant le derme à nu. C’est très rapidement, en cas
d’agression persistante, qu’apparaîtra une plaque noire. Cette plaque signe la mort cutanée, mais
l’escarre et la nécrose ischémique des tissus profonds, qui sont dès ce stade, bien plus importants que
ne semble l’indiquer cette plaque de désépidermisation.

Elle n’est pas en effet l’escarre elle-même ; zone d’effraction cutanée à partir de laquelle une infection
néfaste provoquera des dégâts profonds, mais le témoin de dégâts tissulaires déjà constitués.  
5. Evolution des escarres :

5.1. Les différents stades de l’escarre :

On distingue cinq stades : 

Stade I : Le signe en est l’érythème ou rougeur. Ce stade est réversible si on lève la
compression et si on favorise la circulation. 

Stade II : Le signe est la phlyctène ou désépidermisation. Phlyctène = décollement


épidermique avec œdème dermique. Désépidermisation = abrasion de l’épiderme.

Stade III : Le signe est la nécrose, ou mort cellulaire, mort des tissus. L’escarre est alors
constituée. Il y a l’apparition d’une plaque noire localement.

Stade IV : Le signe en est la nécrose très profonde avec atteinte des muscles et des os.

Stade V : Ce stade est caractérisé par la présence d’escarres multiples.


Les différents stades de l’escarre
Évolution
Évolution
de
de
l’escarre
l’escarre
au
au
niveau
niveau
du
du talent
sacrum
6. CAT et traitement d’une escarre déjà installée :
 Traitement curatif :
Le traitement curatif des escarres diffère selon le stade d’évolution, mais en aucun cas
ne doit empêcher les actions préventives qui doivent être associées.
6.1. Erythème :
Effectuer un massage autour de la zone érythémateuse ;
Mettre en place les actions préventives : changement de position, protéger la zone
avec un pansement transparent: hydrocolloïdal (permettant de suivre l’évolution et
de faire les massages trophiques). Il est antalgique.
6.2. Phlyctène : (ampoule)
Il est banal d’en observer au niveau du talon, il faut résister à la tentation de
l’excision ou de la perforation ou la perforation de la bulle. En effet, la phlyctène
réalise un pansement naturel protecteur qu’il est néfaste de supprimer. Le
processus de ré-épidermisation débute sous la bulle dès la constitution de celle-ci.
L’excision du phlyctène aurait pour conséquence de laisser le derme à nu et donc
de provoquer des douleurs, et créer une porte d’entrée aux microbes.
6.3. Escarre encore superficielle :
C’est-à-dire nécrose superficielle, simple ischémie profonde :
Le chapeau doit être excisé aux ciseaux, la plaie mise à plat,
Elle sera lavée à l’eau et pansée à sec ou au tulle gras, antibiotiques.
La plaque noire, dure, sèche et entourée d’un liseré inflammatoire évolue environ un mois. Il
convient à ce stade de poursuivre la prévention.  
 Exciser : Ramollir la plaque noire (couvercle) avec de la vaseline, hypocycloïde ou
pansements humides renouvelés plusieurs fois par jour.
Attention : l’ablation de la croûte au bistouri ou aux ciseaux peut entraîner un saignement. Il
ne peut se faire qu’après un bon ramollissement.
 Nettoyer : D’abord au sérum salé (soluté salé) ou à l’eau distillée ; puis utiliser un
antiseptique à large spectre (exp. Dakin).
 Sécher : Le séchage doit être minutieux, rigoureux, mais doux pour ne pas détruire les
bourgeons de la plaie qui se forment.
6.4. Escarre ouverte :
La plaque noire se fissure ce qui marque le début de la phase d’escarre ouverte :
 Dès la fissuration de la plaque noire, il faut faire sauter la calotte aux ciseaux en
évitant de couper trop près car l’existence de petites artérioles, favorise les
hémorragies. Cette phase d’escarre ouverte, qui témoigne d’une nécrose
superficielle et profonde, inaugure un travail long et fastidieux qui s’étalera sur
plusieurs semaines, voire 2 à 3 mois.
 La suppuration est alors un phénomène normal d’élimination des séquestres
aponévrotiques musculaires graisseux et cutanés, nécrosés donc surinfectés, mais
cette infection reste localisée à la plaie.
CAT au stade de suppuration :
 Il faut laver la plaie tous les jours énergétiquement, avec du Dakin ou de l’eau du robinet et du
savon. Pas d’antiseptiques ni d’antibiotiques à ce stade.
 En tout cas, les autres antiseptiques et les antibiotiques n’ont aucune place dans le traitement de
ces suppurations. Ils serviront à rien car l’escarre est un milieu de culture parfait où les germes ont
un rôle de détersion (ils font ce que l’excision chirurgicale ferait en un temps). Il ne faut pas craindre
le risque de diffusion de cette infection.
 Détersion aux ciseaux : ce geste est douloureux, il est recommandé de le réaliser sous
prémédication antalgique à brève durée.
 Le pansement sec ou au tulle gras, il est indiqué de le refaire le soir si cela est possible.
 Sur des escarres étendues, ulcérées, profondes et sur infectées, le carbonet : pansement au
charbon actif, absorbe bien les abondantes sérosités et apporte un confort appréciable au malade.
A la phase de bourgeonnement : utiliser le Jelonet ou la biogaze.
Au stade de ré-épidermisation : utiliser les hydrocloïdes ou un pansement gras en couches minces.
Les indications de la chirurgie sont assez limitées (greffes musculo-cutanées).
7. Prévention :
7.1. Le massage trophique ou prévention quotidienne d’escarre :
Le massage trophique a pour effet de remplacer la fonction musculaire normale et
d’activer la circulation sanguine en profondeur et superficiellement.
Il doit être fait sur une peau propre ; la toilette doit donc le précéder. Pour être efficace,
sa durée doit être de 10 à 15 minutes.
Matériel :
Mousse de savon (savon liquide) ou mélange à base de glycérine ou produit spécifique ;
Alèzes ;
Pyjama ;
Haricot ;
Plateau.
Technique :
Mettre le malade en position confortable selon le cas ;
Placer la protection (alèzes) ;
Relever largement la chemise en roulant vers l’intérieur ;
Laver la peau au niveau du point d’appui avec du savon acide surtout si téguments sont
fragiles (dermacid, lactacyd) ; sécher soigneusement ;
Prendre du savon avec les deux mains, effectuer le massage des zones à risque selon
les trois temps indiqués ci-dessous (l’effleurage, le pétrissage et le décollage) ;
Terminer par l’effleurage encore une fois pour soulager le malade après les deux autres
temps qui s’avèrent le plus souvent douloureux pour celui-ci.
 Les trois temps du massage :
Le massage se fait classiquement en trois temps :

L’effleurage : massage léger ; effectué avec la pulpe des doigts ou la main entière à plat ;
ce massage agit par voir réflexe sur le tissu.

Le pétrissage : mouvement circulaire lent où la pression exercée sur les tissus se fait
plus forte et en profondeur, cherchant à mobiliser les couches profondes.

Le décollage : dernier temps du massage ayant pour but de mobiliser les tissus afin de
décoller les adhérences ; il faut saisir, si possible, un bourrelet de chair entre les doigts,
sans pincer et le mobiliser en roulant cette partie molle autour et sur le plan osseux. De
façon courante, les massages sont faits à raison de 2 à 3 fois par jour en général au
cours de la toilette et du change d’alèze et de changement de position.
7.2 Les changements de positions :
Il n’y a pas de position idéale pour prévenir les escarres, ce qui importe ce sont les changements
fréquents de positions.
Tout malade incapable de se mouvoir ne doit pas rester plus de 2 à 3 heures dans la même position,
sinon il y a risque d’escarre. On peut dans ce cas établir un tableau de changement de positions :
Tableau de changement de position :

Heure Position Signature de Heure Position Signature de


l’infirmière l’infirmière

8H D. Dorsale   20H D. Dorsale  

11H D. Latérale D.   23H D. Latérale D.  

14H D. Ventrale   2H D. Ventrale  

17H D. Latérale G.   5 D. Latérale G.  


7.3. Les matelas anti-escarre : (matelas alternating)
C’est un matelas en matière plastique à gonflement pneumatique rythmique. Il réalise un massage
perpétuel qui active la circulation sanguine. Il est mis sur un matelas ordinaire et couvert par le drap
de dessous.
Son fonctionnement est assuré par un appareil électrique généralement sous le lit. Il est commandé
par un compresseur qui gonfle et dégonfle les dix-huit tubes pneumatiques qui forment le matelas
alternating.
Les tubes de nombre pair se trouvent en pression et tandis que les tubes de nombre impair se
trouvent en dépression.
Le cycle s’inverse toutes les quatre minutes permettant d’alterner les points de pression.
 Précautions :
Disposer sous le matelas du lit une planche de façon à l’empêcher de se creuser sous le poids
du malade.
Mettre en marche le matelas, avant de placer le malade dans son lit et vérifier son
fonctionnement, car les pannes sont fréquentes : perforation, débranchement.
N’interposer qu’une seule épaisseur de drap ou d’alèze entre le malade et le matelas.
Faire attention à ne jamais piquer le matelas avec une épingle.
Vérifier fréquemment le fonctionnement du moteur.
Eviter de renverser l’eau sur le moteur.
N.B. :
Le matelas alternating rend d’énormes services, mais il ne doit en aucun cas être considérés comme
l’arme absolue. On doit savoir qu’il est incapable à lui seul de prévenir une escarre. Il est donc impératif
de l’associer au massage.
 Son entretien doit être scrupuleux.
Le matelas doit être gonflé avant que le malade ne soit couché dessus, faute de quoi, le
gonflement des boudins se fera mal.
Il faut veiller à ne pas le débrancher intempestivement.
Il faut prendre garde à ne pas le crever avec une épingle de nourrice malencontreusement.
Il faut poser le malade dessus avant l’apparition des escarres et non après.
Si le matelas alternating est souillé, le laver à l’eau tiède et au savon et le bien assécher après.
Sous/Unité 9 :
Information, Education et Communication avec
le malade et sa famille
I.E.C : Information, Education et Communication

Ensemble des interventions qui utilisent de manière planifiée et intégrée les démarches
techniques et ressources de l’Information, de l’Education et de la Communication pour
faciliter, au niveau d’un individus, d’un groupe ou d’une communauté donnée, l’adoption ,
le changement ou la consolidation des comportement favorables au bien être individuel
ou collectifs

C’est une approche qui permet de dépasser la seule sensibilisation. Elle se définit par
un ensemble d’activité de communication visant une modification volontaire et durable
dune pratique par un individus ou une communauté
Information
Élément de élément de connaissance apporté par un message qui est le support et dont
elle constitue la signification
Cette composante comprends la présentation et la diffusion des informations, des faits
et des questions générales et techniques , en vu de sensibiliser le récepteur

Éducation
Ensemble d'activité intentionnelle de transfert et/ou de construction de savoir relatif à
la santé d’une personne d'un groupe social ou d’une communauté afin de modifier le
comportement sanitaire de l’individus et de la collectivité.
Communication
Se définit comme un processus dynamique par lequel un individu établit une
relation avec une ou plusieurs personnes pour échanger pour transmettre des
idées, des connaissances. Elle consiste a envoyer et à recevoir des messages au
moyens des symboles (langages parlé ou écrit) et des manifestations
physique(mimiques, gestes).

Communiquer est un acte de soins infirmiers sur une base continue, tant pour
prodiguer des soins de qualité que pour s’assurer de l’éducation aux patients, ou
encore, des considérations éthiques liées aux interventions. Toutes formes de
communication s’avèrent primordiales pour la pratique infirmière
communiquer

Écouter, parler calmement

Reformuler, répéter, ne pas perdre patience

Instaurer la communication par le toucher,


des codes (clignement des yeux)

Observer les mimiques, les


larmoiements(évaluation de la douleur)
Etre attentif à l'état psychologique du
patient: agressivité, replis sur soi, refus de
coopérer, de s'alimenter

Encourager l'expression verbale


 L’I.E.C porte sur:

La maladie: causes et signe d’aggravation


Le traitement ( préventif et curatif): expliquer l'intérêt des traitements et le respect des
horaires de prise
Les moyens de prévenir l’apparition des complications de la maladie
Les mesures pour une bonne hygiène
 Hygiène corporelle
 Alimentaire
 Hygiène de vie
L'importance de suivi médicale: expliquer l'importance des examens de contrôle afin de
diagnostiquer précocement une probables dégradation .
Sous/Unité 9 :
Les soins d'un malade en rapport avec ses
besoins d'éliminer
1. Définition:
Eliminer est la nécessité de l’organisme à se débarrasser des substances nuisibles et
inutiles qui résultent du métabolisme.
2. L’importance du besoin :
 l’élimination sert a maintenir l’homéostase, l’équilibre du milieu interne: équilibre
hydrique, électrolytique et acido-basique.
 Elle se fait principalement à travers les urines et les selles, mais aussi par la
transpiration et la respiration
 Comptent parmi les éliminations aussi les vomissements et la menstruation
 Un problème dans ce besoin (exp : incontinence) influence et perturbe la qualité de vie
du patient
3. Quelques définition:
 Urines : liquide clair, couleur paille –ambre transparente, de faible odeur, au PH légèrement
acide (4,5 à 7,5) évacué par l’urètre (1,2 à 1,4 l par 24 h)
 Miction : élimination de l’urine (5 à 6 fois par jour en moyenne)
 Diurèse : excrétion d’urine - volume d’urines émis en un temps donné (24 heures)
 Selles : matières fécales évacuées par l’intestin (fèces)
 consistance: molle et moulée, couleur brune
 fréquence = 1 fois par jour ou par 2 jour en moyenne)
 Défécation : évacuation des matières fécales
 Sueurs : produit de sécrétion des glandes sudoripares (800 à 1000 ml par jour en moyenne
 odeur légèrement acide, variable selon les individus)
Menstruation : écoulement sanguin se produisant à la fin du cycle menstruel lorsqu’il n’y a
pas eu fécondation
Homéostasie : maintien à la valeur normale des différentes constantes physiologiques de
l’individu (température – tonus cardio-vasculaire –composition du sang). Elle est sous la
dépendance de système nerveux végétatif et du système endocrinien.
4. Les facteurs influençant la satisfaction de ce besoin:

 Biologiques:
 Alimentation : quantité, qualité des aliments, plus ou moins riches en fibres, pris à
heures fixes. Hydratation suffisante (au moins 1,5 l par jour)
 L’âge : selon la maîtrise des sphincters (maturité du cerveau pour l’enfant – diminution
du tonus musculaire chez la personne âgée)
 Exercices physiques : vont fortifier les muscles abdominaux et pelviens
 Horaire d’élimination : régularité Intégrité du système urinaire et digestif
 Equilibre hormonal : (menstruation)
 Psychologiques :
 Stress, anxiété, émotions fortes peuvent modifier la fréquence et la quantité de
l’élimination urinaire et fécale. Idem/sueur…
 Problèmes relationnelles chez l’enfant (énurésie – encoprésie)
 Attitude de dépendance face aux laxatifs
 Socio-culturels-environnement
 Habitudes d’hygiène personnelle(lavage des mains avant et apres) ablutions, lieu de
toilettes mixte ou séparés dans les lieux aménagé ou ou en pleine nature
 Salubrité, hygiène des sanitaires (lieux publics – lieus de travail...)
 Type de sanitaire
 Habitudes liées à l’éducation : apprentissage de la propreté (ex. la mère que
demande à son enfant d’uriner ou d’aller à la selle à heures régulières)
 Habitation
 lieu de travail surchauffé, entraînant une modification de la transpiration
 Climat : plus ou moins chaud, ou plus ou moins humide modifie la transpiration
 Sociologique: éducation par rapport à l'hygiène selon les mesures de
santé publique, et l'environnement
 Les signes de dépendance:
 Incontinence fécale et ou urinaire(protection régime alimentaire si besoin
 Diarrhée ou fécalome(amas de selle au niveau du rectum)
 Infection urinaire(brulure a la miction douleur abdominale)
5. Rôle infirmier devant les problèmes liées au besoin « Eliminer »

 Évaluer le besoin éliminer (urines):


 miction quantité et couleur
 Continence.
 À besoin d'aide (toilette avec aide, urinal, bassin).
 Si incontinence urinaire:
Mettre en place un Pénilex , surveiller la diurèse (la qualité des urines)
Toilette et change seront effectués aussi souvent que nécessaire
Proposer le bassin a fréquence régulière d’une manière systématique
 Si rétention urinaire:
Avertir le médecin responsable
Réaliser un sondage vésical sous prescription médicale
Surveiller la diurèse et l’aspect des urines(couleur, présence du sang, présence de pus…)
 Évaluer le besoin éliminer (selles)
 Transit normal.
 À besoin d'aide (WC avec aide, bassin, laxatif).
 Incontinence, diarrhée, constipation épisodique.
 Incontinence en permanence.

 Diarrhée: c'est l'évacuation répétée de selles trop liquides plus que 3 fois par jour
Interrogatoire du patient.
Recueil des habitudes alimentaires du patient. Eliminer les facteurs de risque favorisants
(produits laitiers, aliments riches en fibres, céréales…)
Surveillance des selles : nombre, quantité, aspect.
Surveiller les signes accompagnateur: appétit faiblesse fievre coliques abdominales
Surveillance de l’hydratation du patient : surveillance générale (téguments, pli cutané, poids,
diurèse, baisse de la tension artérielle, augmentation du pouls…), stimuler à la boisson pour
prévenir la déshydratation.
Compensation des pertes d’eau et d’éléctrolytes
Education du patient et proposition d’une alimentation sans résidu, d’abord stricte puis
élargie. Privilégier le riz, les pâtes, le jambon blanc…
 Si constipation:
Interrogatoire du patient.
Recueil des habitudes alimentaires.
Surveiller la fréquence des selles et la noter
Proposer une alimentation riche en fibre et faire boire
Explication au patient des règles diététiques de base et importance des fibres et de
l’hydratation.
Stimuler le patient pour qu’il reprenne le plus rapidement possible une activité physique
(marche dans les couloirs si possible) et boive environ deux litres d’eau par jour.
Proposer le bassin au fauteuil ou accompagner la patient aux toilettes le plus tôt
possible
Tenter de rééduquer en proposant d’aller à la selle à heures fixes.
Massage possible de l’abdomen.
Administration d’un laxatif sur prescription médicale uniquement surtout en
post-opératoire immédiat. Sur prescription médicale peut également être
réalisé un lavement intestinal OU un goutte à goutte rectal. Si présence de
fécalome, réaliser une extraction manuelle de celui-ci.
Surveiller toute douleur
transmission sur le dossier de soins infirmiers
 Incontinence fécale: incapacité de retenir volontairement
les selles:
traitement selon la cause médicaments exercice de fortification fécale de la
musculature intestinale et surtout du sphincter anal
 Les vomissements:
Évaluer:
 Moments: a jeun ou après le repas ou après un chute ou accident, manière de vomir(en flots)
 signes accompagnateurs
 aspect de liquide vomi ( couleur, aliment non digères, sang, hématémèse vomissements
fécaloïdes
Le mettre en position assise
enlever les prothèses dentaires et les vêtements serrés
Donner un bassin réniforme et de la cellulose
protéger le lit et les vêtements
Faire respirer tranquillement
ouvrir la fenêtre
Soutenir la tête du soigné
En cas d'anomalie, conserver le liquide vomi et le montrer au médecin
Soin de bouche après le vomissement
Laver le visage
Changer si nécessaire les vêtements et la literie salis
Substitution de l’eau et des électrolytes
Administrer les antiémétiques

 Sueur: transpiration abondante


les soins corporels
Toilette
Le risque d’intertrigo ou d’atteinte de la peau est important : mettre les mesures préventives
Recouvrir le soigné pour prévenir le refroidissement
changer les vêtements et la literie en cas de besoin

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