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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO


MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
INSTITUT UNIVERSITAIRE DU CONGO
IUC KALEMIE
ETABLISSEMENT D’ENSEIGNEMENT UNIVERSITAIRE
AGREE PAR DECRET PRESIDENTIEL No 06/113 du 20 Juillet 2006
B.P.3869 KALEMIE

FACULTE DES SCIENCES DE SANTE


DEPARTEMENT DE SANTE PUBLIQUE

«Cours de Nursing des maladies infectieuses et parasitaires ».

NURSING MIP

Destinés aux étudiants de G2 Science infirmières,Option Hospitalière

Donné par

L’Assistant MANDA MULALA Célestin

Année académique
2018- 2019
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PLAN DU COURS

I. OBJECTIF DU COURS DE NURSING MIP.

A l’issu de ce cours, l’Etudiant doit être capable de :


- Appliquer les notions de prévention et les soins relatifs aux maladies transmissibles
enfin de réduire et d’éliminer les facteurs épidémiologiques ;
- Exécuter correctement selon la possibilité du milieu et besoins de l’individu les
techniques de nursing apprises pour administrer les soins ;
- Donner l’éducation sanitaire aux malades et la population saine pour la prévention
des maladies et la promotion de la santé.
La Section des Sciences Infirmières est chargée de former des cadres infirmiers
spécialisés en Neuro-Psychiatrie, en Pédiatrie, en Anesthésie et Réanimation, en
Enseignement et Administration en Soins Infirmiers, en Accouchement, en Sciences
Hospitalières, etc. capable de :

1. Assurer les soins hospitaliers et en spécialités exigeant une certaine


complexité,
2. Assurer l’administration et la gestion d’un service ou d’une unité des soins,
3. Assurer l’éducation pour la santé aux clients et à la communauté,
4. Assurer la formation continue dans le cadre de leur spécialité respective,
5. Mener des recherches en vue de promouvoir le développement de la
profession et des sciences infirmières.

II. DEFINITIONS DES CONCEPTS :

a. Infection : c’est la pénétration et la multiplication dans l’organisme des microbes


ou d’un agent pathogène (Bactérie, virus, rickettsie ou champignons) ces agents
infectieux peuvent être spécifiques ou non spécifiques.
b. La symbiose : c’est une association étroite et équilibrée de deux êtres vivants
d’espèces différentes qui en tirent chacun profit.
Ex : les microbes de la flore intestinale sont importants pour la synthèse de la
vitamine
c. Pouvoir pathogène : c’est la capacité du germe pathogène à causer une
maladie
d. Virulence : c’est la capacité du germe pathogène de résister aux défenses de
l’hôte.
e. Toxicité : c’est la capacité du germe pathogène de produire des toxines
f. Pouvoir d’invasion : c’est la capacité du germe pathogène d’envahir tout
l’organisme de l’hôte ou bien de rester localisé dans certains tissus ou organes
g. Contagiosité : c’est la capacité du germe pathogène de passer plus ou moins
facilement d’un hôte à un autre hôte (transmission directe d’homme à homme)
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h. Résistance : c’est l’aptitude de l’hôte à neutraliser un germe pathogène. Elle varie


selon l’âge, le sexe, le groupe ethnique et l’état immunitaire (défense de l’hôte).
Elle diminue en cas d’immunodépression.
i. Un signe est une manifestation de la maladie qui aide au clinicien à préciser le
diagnostic. ex : la splénomégalie
j. Un symptôme est ressenti subjectivement par le malade et directement par lui-
même. ex : la nausée. Lorsqu’il est pressenti objectivement, on parle de
symptôme objectif. ex : la transpiration.
k. Un syndrome est un ensemble des signes, des symptômes qui témoignent une
maladie quelconque.
ex : VIH/SIDA : amaigrissement, diarrhée plus de 1 mois, fièvre plus de 1 mois.
l. Maladie acquise : c’est une affection apparue après la fécondation, soit pendant
la vie intra utérine soit après la naissance.
m.Maladie congénitale : est celle avec laquelle l’enfant né. Elle est soit héréditaire
transmise par les parents et non transmissible.
n. Maladie familiale : affection qui frappe sans changer de forme plusieurs membre
d’une famille et dont les caractères génétiques ne sont pas certains.
o. Maladie héréditaire : celle transmise par les cellules de reproduction et qui existe
par conséquent dès l’origine de la vie intra utérine. Elle peut être congénitale ou
non.
p. Maladie immunitaire : c’est une maladie en rapport avec une perturbation
quantitative ou qualitative de moyen de défense naturelle de l’organisme.
q. Maladie immunodéficitaire : celle caractérisée par une insuffisance des moyens
de défense spécifique naturelle de l’organisme.
r. Maladie médicamenteuse : ce sont des troubles morbides provoqués par
certaines substances utilisées à des fins thérapeutiques.
s. Signes généraux : sont des signes qui se présentent presque dans toutes les
maladies. Ex: maux de tête, fièvre…
t. Signes subjectifs : sont déclarés par le malade lui-même. Ex : céphalée,
nausée…
u. Signes objectifs : décrits par le clinicien qui consulte. Ex : l’amaigrissement…
v. Fièvre : est toute élévation de la température au-dessus des chiffres
physiologiques suite à un dérèglement du centre thermorégulateur.
Les chiffres normaux sont :
- Température matinale = 36.7 à 37°C
- Température vespérale = 37 à 37.3°C
- Il y a fièvre si la température est > ou = 37.5 °C
w. Aérobie : c’est organisme qui a besoin d’oxygène pour survivre.
x. Anaérobie : c’est un organisme qui ne peut pas survivre.
y. Anatoxine : c’est une toxine qui après avoir était traité a perdu sa propriété
toxique mais a conservé sa propriété antigènique.
z. Anticorps : c’est une

III. HISTORIQUE DES SOINS INFIRMIERS

Les soins infirmiers sont aussi vieux que la médecine et ont toujours eu avec elle une
relation interdépendante.
Dans les cultures anciennes, les croyances religieuses et les mythes étaient à la base
des soins de santé et de la pratique médicale. Les chefs religieux assumaient la
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responsabilité de diagnostic et de traitement en croyant que la maladie était provoquée


par le mécontentement des dieux. Dans des nombreuses civilisations anciennes, on
accordait beaucoup moins d’importance à la vie humaine qu’aujourd’hui. Les personnes
qui veillaient sur la santé étaient prises avec une grande considération car elles
assuraient les soins à domicile.
Un des rôles qui a été reconnu depuis l’aube des temps est celui de la sage-femme. La
présence des sages-femmes aux cotées de la femme qui accouche est attesté dans
l’histoire de la médecine et des soins infirmiers. Nous les retrouvons déjà dans la bible
chez les hébreux et à l’Egypte du temps de Pharaon.
A l’époque de l’Hippocrate, la médecine existait sans les infirmiers. Avec le christianisme,
les soins aux malades deviennent une expression de l’amour du prochain.
Le premier hôpital est fondé à Rome en 390 par Fabiola, considérée comme la première
infirmière des temps chrétiens. Au moyen âge, les soins infirmiers existaient en dehors
d’une médecine traditionnelle.
Au 6ème siècle, avec l’ordre de Bénédictin, les soins infirmiers prennent d’importance. Au
moyen âge, les croisades entrainent la création d’ordre hospitalier militaire. Du 15 ème au
17ème siècle, Vincent de Paul et Louise de Marillac fondent la première congrégation des
soignantes ayant reçu une formation méthodique.
Le 19ème siècle marque la naissance des écoles infirmières. C’est en Suisse à Lausanne
qu’est fondée en 1859 la première école de garde-malades. On y enseigne l’hygiène, la
petite chirurgie, la médecine élémentaire, surveiller l’administration des médicaments,
panser les plaies, etc.
Peu après, en Angleterre, Florence Nightingale amorce une réforme des soins infirmiers.
Elle organise une école à l’hôpital Saint Thomas à Londres et la formation dure 3 ans.
Son travail porte particulièrement sur l’amélioration de la propreté et du confort dans des
hôpitaux, sur la satisfaction des besoins fondamentaux et sur l’enseignement au malade
et sa famille.
A la fin du 19ème siècle, on note une réforme rapide des soins infirmiers au Canada et
dans plusieurs pays d’Europe. En 1899 a eu lieu la création du Conseil International des
Infirmiers (CII) dont l’objectif initial demeure inchangé : «aider à maintenir les soins
infirmiers à leur plus haut niveau ».

Au 20ème siècle, et surtout dans la deuxième partie du siècle, les soins infirmiers ont
beaucoup évolué. Une des figures les plus marquantes est Virginie Henderson qui, en
1960 a écrit « les principes fondamentaux des soins infirmiers ». Elle inaugure un plan
des soins infirmiers basé sur les 14 besoins fondamentaux de l’être humain.
Il y a certes un grand nombre d’infirmiers et d’infirmières qui ont influencé la pratique des
soins infirmiers durant le 20 ème siècle (Hildegarde Peupla en 1952, Ida Jean Orlando en
1961, Martha Roger en 1976, Rosette Paoletti en 1978, …).
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En Afrique, chaque pays a aussi son histoire et sa propre évolution de soins. La plupart
des pays ont mis un accent particulier sur les soins de santé primaires.

IV. LES BESOINS FONDAMENTAUX DE L’ETRE HUMAIN


L’homme sain ou malade a besoin d’être satisfait régulièrement pour maintenir son
équilibre.
Selon le Larousse 2009, un besoin :
a. Est un désir, envie, naturel ou pas. C’est un état d’insatisfaction dû à un sentiment
de manque. Exemple : besoin de manger, de boire. J’ai besoin de savoir.
b. Ce qui est nécessaire ou indispensable. Exemple : fumer, se déshabiller
Le besoin peut être une manifestation naturelle de sensibilité interne qui éveille une
tendance à accomplir un acte ou à rechercher une catégorie d’objet (exemple : maintenir
la température corporelle, satisfaire un désir sexuel.
Les besoins fondamentaux sont essentiels, inhérents, élémentaires à la vie d’un être
humain.
Théorie de la hiérarchie des besoins Selon ABRAHAM MASLOW (psychologue) 
Pour MASLOW, on trouve une hiérarchie des besoins chez l’homme qui va de bas en
haut. Lorsque les besoins d’un niveau inférieur sont satisfaits, ils cessent des
motivateurs et l’homme cherche alors à satisfaire des besoins du niveau qui suit :
a. Les besoins physiologiques (besoins primaires) : ces besoins proviennent de
l’effort du corps pour faire face à l’équilibre interne. Ce sont les besoins de :
respirer, boire, manger, éliminer par toutes les voies, besoin d’éviter toute douleur,
besoin sexuel.
b. Le besoin de sécurité : il est suscité que lorsque les besoins physiologiques sont
satisfaits. C’est un besoin de protection, besoin de sécurité physique et
émotionnelle. Il s’agit de besoins de sentir que sa vie, son bien-être, sa
personnalité ou son identité n’est pas menacé. Ce besoin est surtout marqué chez
le malade hospitalisé incertain quant à son pronostic. Une fois non satisfait, ça
engendre une manifestation de violence dans ses réactions car la frustration de ce
besoin est ressentie comme étant un écrasement de son intérieur.
c. Le besoin d’appartenance ou d’acceptation ou besoin social : c’est un besoin
de contact social. Il se manifeste par l’appartenance ou l’intégration dans un
groupe, une organisation ou une classe sociale. L’homme a besoin de se sentir
aimer. Ce besoin peut devenir restrictif si un fort pourcentage de besoin de
sécurité s’y greffe.
d. Le besoin d’être reconnu : c’est un besoin de sentiment de valeur, un besoin de
« moi », de considération de soi, d’estime de soi, de respect de soi. Ce besoin se
manifeste par le désir d’attirer l’attention d’être apprécié, reconnu, de jouir d’un
statut de prestige. La non satisfaction de ce besoin éprouve le sentiment de
découragement, d’infériorité, d’abandon. D’où refus de toute suggestion car l’on
ressent qu’on est critiqué ou humilié et l’on cherche à se défendre.
e. Le besoin d’auto actualisation : c’est un besoin dont l’homme atteint un niveau
de confiance de lui-même. C’est un besoin correspondant à un homme mûr.
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Selon VIRGINIE HENDERSON : le besoin est un manque qui stimule une conduite.
L’homme a 14 besoins fondamentaux classés en deux groupes :
Premier groupe : les besoins physiologiques ou primaires sont au nombre de 8 
 Le besoin de respirer,
 Le besoin de manger et de boire,
 Le besoin d’éliminer par toute voie,
 Le besoin de se mouvoir (se déplacer) et de maintenir une bonne posture,
 Le besoin de se reposer et de dormir,
 Le besoin de s’habiller,
 Le besoin de maintenir la température du corps dans les valeurs normales,
 Le besoin d’être propre et avoir une bonne apparence
La frustration de chacun de ces besoins peut avoir à la longue des retentissements
fâcheux sur l’organisme humain.
Deuxième groupe : les besoins secondaires ou besoins de confort physiologique qui sont
au nombre de 6
 Le besoin de sécurité ou d’éviter l’accident
 Le besoin de pouvoir communiquer
 Le besoin de pratiquer sa religion ou agir selon ses croyances,
 Le besoin de s’occuper de façon à se sentir utile ou à faire quelque chose d’utile
 Le besoin de se créer des activités récréatives, de jouer
 Le besoin d’apprendre, de savoir, de connaître, de découvrir ou satisfaire une
curiosité.

V. L’INTERET DU COURS DANS LE CADRE DES SOINS DE SANTE PRIMAIRES

Les soins infirmiers font partie de beaucoup d’autres disciplines du domaine de la santé.
L’étudiant doit les apprendre et les maitriser parfaitement pour la prise en charge des
bénéficiaires malades ou sains.
Toutefois, il revêt un caractère particulier dans l’intérêt qu’il présente pour l’étudiant(e).
La pratique des soins infirmiers exige la maitrise des connaissances d’autres disciplines
qui sans elles, peuvent être la source de danger pour le malade. Les soins infirmiers
apportent une contribution très remarquable dans la résolution des problèmes des
malades, si bien que sans eux, les interventions des autres partenaires de santé
n’auraient raison d’exister ou alors porteraient peu d’effets dans la restauration de la
santé ou la promotion de la santé.

Transmission des infections•


- La transmission d’une maladie infectieuse peut se faire selon deux modes :
- en dehors d’un milieu de soins : infections communautaires ;
- en milieu de soins : infections nosocomiales,
- L’agent infectieux (bactérie, virus, parasite, champignon) peut contaminer l’homme à
partir de réservoirs :
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- milieu naturel : sol (ex : Clostridium tetani), eau (ex : Vibrio cholerae) ou air (ex :
Histoplasma capsulatum) ;
- animal (zoonose, ex : virus de la rage) ou homme (ex : Myxovirus influenzae)
malade ou porteur sain ;
-sang, produits dérivés du sang ou greffons contaminés (ex : VIH) ;
- matériel médical contaminé (ex : VHB)
- La pénétration de l’agent pathogène dans l’organisme se fait par différentes voies
(tableau 1).
- Un agent pathogène peut utiliser plusieurs voies de transmission. Par exemple, les
fièvres hémorragiques africaines peuvent se transmettre par contact étroit avec un
patient, par voie aérienne (aérosol), transconjonctivale ou parentérale. Elles peuvent
être communautaires ou nosocomiales. Leur très haute contagiosité justifie des
mesures d’isolement, de transport et d’analyse des prélèvements stricts ainsi qu’une
protection renforcée du personnel soignant,
- La compréhension du mode de transmission des infections permet de proposer des
mesures de protection individuelles et collectives adaptées à la population réceptive,
aux malades et au personnel soignant.
- Les maladies hautement contagieuses ou à risque d’entraîner des épidémies
nécessitent un signalement aux autorités de santé locales et internationales selon les
recommandations du Règlement Sanitaire International (RSI) (voir le lien en fin de
chapitre) afin de mettre en route des mesures de protection collectives. La
quarantaine est l’isolement de personnes ou d’animaux suspects d’être porteurs
d’agents infectieux transmissibles à une population réceptrice. Sa durée est fonction
du temps d’incubation propre à la maladie et elle doit respecter les droits des
personnes.
- L’isolement « septique » d’un patient infecté (malade, porteur sain ou suspect de
contagiosité) vise à éviter qu’il ne transmette l’agent infectieux à des individus non
infectés et non porteurs mais réceptifs (tableau 1). Il est à distinguer de l’isolement «
protecteur » (figure 1) qui vise à protéger des patients immu-nodéprimés de tout
agent potentiellement infectieux (voir le chapitre « Infections chez le neutropénique »
-
VI. LE NURSING DES MIP

CHAPITRE 1. LA DEMARCHE DE SOINS INFIRMIERS

ETAPES D’ELABORATION D’UNE DEMARCHE DES SOINS


Est une démarche des soins se compose de 7 parties :
1. La présentation du patient,
2. Le recueil des données,
3. Les antécédents,
4. Résumé de l’hospitalisation,
5. Problème à ces jours,
6. Diagnostic infirmier,
7. Avenir du malade.

1. LA PRESENTATION DU PATIENT : dans la présentation du patient, on demande


- Le nom complet du patient (Nom, post-nom, prénom et au besoin le surnom ou le
petit nom le plus connu dans la cité)
- L’âge, le poids, le sexe
- Le motif et la date d’hospitalisation
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- Définition de la pathologie, il faut faire attention à ne pas juger trop vite.

2. LE RECUEIL DES DONNEES : le recueil devra se faire dans une pièce réservée
à cet usage, loin du regard de tous (autres malades et personnel, respectant la
souffrance du malade et de sa famille, permettant un échange plus libre, loin des
oreilles indiscrète, la politesse est de rigueur car le malade est un hôte que
l’infirmier reçoit.
 Sur le plan social :
- On prend d’abord les données personnelles et familiales,
- On pose la question sur la domiciliation : l’adresse actuelle et la résidence de six
derniers mois
- Le mode de prise en charge : celui qui va payer les frais d’hospitalisation, nom et
adresse de l’organisme débiteur, sécurité sociale, aide médicale gratuite
(indigence) …… donc la catégorisation.
- Demande sa religion,
- Demander son état civil complet et
- la qualité des personnes à prévenir en cas d’urgence,
 Sur le plan physique :
- Nous prenons les données ayant une importance sur la prise en charge
 Sur le plan psychologique :
- Regarder le patient s’il est traumatisé, fatigué ou en coma ?
- Les habitudes de vie : on lui demande s’il mange, s’il prend des drogues, s’il fait le
sport,…

3. LES ANTECEDENTS :
 Antécédents médicaux :
- On pose la question au malade quelle est la dernière fois qu’il été encore hospitalisé
ou malade,
- Quels sont les médicaments qu’il aurait pris la dernière fois,
- Quels sont les médicaments ou aliments auxquels il est allergique,
 Antécédents chirurgicaux :
- On pose la question de savoir le malade avait déjà subi une intervention chirurgicale
quelconque : appendicectomie, hernioraphie,…
 Antécédents gynéco-obstétriques : pour les femmes, on pose la
question sur les antécédents gynéco-obstétriques
- Date des dernières règles : DDR,
- Nombre Grossesse, Parité, Avortement, Décès des enfants,
- Est-ce qu’elle avait déjà subi une césarienne ?
- Si elle est grosse, est-ce qu’elle suit la CPN ?

4. RESUME DE L’HOSPITALISATION :
Le résumé de l’hospitalisation doit faire raisonner les éléments essentiels qui ont
marqué l’évolution de l’hospitalisation et la prise en charge du patient.

5. PROBLEMES A CES JOURS :


- Quels sont les problèmes médicaux ? Ils doivent être précisés dans la fiche
médicale. Quand on fait la consultation, le livre doit être sur la table pour éviter la
confusion.
- L’action qui a lieu avec la prescription médicale, l’infirmier doit faire respecter la
prescription médicale : combien de fois le malade doit être injecté, combien de fois il
doit prendre les médicaments ?
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- Donc le rôle de l’infirmier est la surveillance de l’efficacité qui doit reposer sur les
éléments concrets.

6. DIAGNOSTIC INFIRMIER :
Le diagnostic infirmier est orienté vers les soins du malade, il doit apparaitre en
termes de problèmes de risque.
On commence par dire qu’il y a un problème :
Ex : problème de la perturbation des intestins, risque de la diminution des sons
cardiaques.

7. AVENIR DU MALADE :
C’est le jugement porté sur la durée, l’issue de la maladie.
- La guérison : est un temps qui marque le retour à la bonne santé, elle sera vécue
différemment suivant l’existence des séquelles ou pas (complications après la
guérison)
- La guérison sans séquelles : le malade quitte l’hôpital avec certitude de redevenir ce
qu’il était auparavant.
- La guérison avec séquelles : c’est quand la maladie a laissé des traces, un handicap
ou infirmité.
- La mort : elle compte parmi les événements les plus bouleversants de l’existence
humaine. L’infirmier doit connaitre le pronostic de la maladie, reconnaitre la
gravité(reconnaitre les signes cliniques attestant que la maladie est grave, la notion
d’incubation), teinte du faciès, perturbation de la respiration, ce qui lui permet avec
quasi-certitude d’affirmer une mort certaine dans 48 heures.
- Administrer les soins post-mortem.

L’ADMINISTRATION :
Un patient souffrant de la gastro-entérite, le diagnostic infirmier sera un déficit du volume
liquidien associé à une perte gastro-intestinale des selles liquides :
- L’objectif pour notre patient : le patient montrera les signes de déshydratation et on
maintiendra une hydratation adéquate.
- L’intervention et justification de l’infirmier :
o Administration d’une solution SRO (sel de réhydratation orale) : c’est pour palier à
la déshydratation et à la perte des selles,
o Donner fréquemment la SRO en petite quantité sauf si le vomissement est
abondant mais la SRO n’est pas contre indiquée,
o Administrer et contrôler les fluides encore présent,
o La justification, c’est en cas de déshydratation sévère,
o Après la réhydratation, donner un repas solide,
N.B : Toujours enregistrer la quantité et le nombre de nourritures consommées et
éliminer par le patient.
- Evolution de l’efficacité du traitement :
o Peser le malade pour évaluer le niveau de la réhydratation
o Vérifier les signes vitaux, la peau,
o Contrôle mental toutes les 4 heures,
o Instruire la famille pour le suivi du traitement,
o Résultat attendu : le malade démontre les signes d’une bonne réhydratation pour
la récupération de 3 kgs de son poids
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CHAPITRE 2. L’ENTRETIEN ET L’OBSERVATION

I. L’ENTRETIEN :
Est une expression verbale, une situation de communication entre un(e) infirmier(ère)
et un patient, qui s'établit sur un mode spécifique.

Qu’est-ce qu’un entretien infirmier ?


- C’est une rencontre entre 2 personnes, un échange de paroles, une écoute, une
communication verbale et non verbale.
- L’entretien n’est pas une conversation, un échange d’opinion, une interrogation, un
débat d’idées.
- C’est un outil de soin dans la relation d’aide. Selon Carl ROGERS « la relation d’aide ou
approche centré est une relation d’aide psychologique dans laquelle la chaleur de
l’acceptation et l’absence de contrainte ou de pression personnelle de la part de l’aidant
Permet à la personne aidée d’exprimer au maximum ses sentiments, ses attitudes et ses
problèmes »
I.1. CONDITIONS FAVORISANT LA RELATION D’AIDE :
I.1.1. L’authenticitédans la rencontre (ou congruence) :
Ne pas jouer un rôle, mais être ce que l’on est. Etre présent à soi-même, conscient de
ses affects.
La congruence correspond entre ce qui est énoncé et ce qui est éprouvé par le soignant.
Elle se repère dans la mesure où le langage verbal serait en harmonie avec le langage
non verbale. Une disharmonie pourrait ainsi nuire à la relation de confiance entre le
soignant et le soigné.
I.1.2. L’empathie :
Être avec, accompagner plutôt que diriger, être à l’écoute, communiquer sans jugements
On pourrait dire que ‘est une aptitude à s’immerger dans le monde d’une autre être
humain, à se permettre d’entrer en résonnance avec les messages parlées et, plus
important encore, les non-dits et à être conscient de ses propres sentiments. Cela ne
consiste pas seulement à avoir intuitivement conscience de ce que vit le patient à tel
moment, elle inclut aussi la capacité de percevoir ce dont il ne peut pas tolérer
l’existence en lui-même (O. CHAMBON).
I.1.3. L’attention positive inconditionnelle :
Attitude chaleureuse, réceptive sans possessivité ni maternage ; Considérer l’autre
comme une personne digne de respect, accepter ce qu’elle est dans le moment.
On pourrait dire que c’est la capacité d’accueillir l’autre quel que soit ce qu’il éprouve ou
manifeste dans la rencontre a Ce qui renvoi à apprendre à accueillir et à accepter
certains ressentis (le fait de prendre conscience de ce qui se joue en nous-même va
permettre de prendre conscience de ce qui se passe dans la relation)

I.2. QU’EST CE QUI FAIT UN ENTRETIEN INFIRMIER ?


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-C’est le plus souvent le contenu des discours qui fait entretien. Ce contenu s’inscrit dans
les besoins du patient, le projet de soins. Un discours qui n’est pas exempt de réactions
transférentielles, il sera donc préparé et/ou tendra vers un objectif.
Le discours : contenu manifeste et latent
 Le contenu manifeste : ce qui est exprimé,
 Le contenu latent : correspond à l’implicite de la rencontre (ce qui n’est pas dit)
dans le discours :
 Contenu subjectif des paroles et des gestes de la personne,
 Nécessite une interprétation du contenu manifeste,
 Très dépendant de la lecture personnelle de l’infirmier,
 Reconnu ou non par le patient/interprétation correcte ou non du soignant,
 Capacité à entendre les contenus latents et à savoir les restituer à la
personne,
 Les réactions transférentielles et contre transférentielles :*

 Réactions transférentielles : réactivation des relations du passé et surtout


de l’enfance, projetées sur la personne du soignant (les rapports à autrui du
passé sont revécus comme un rapport réel au soignant (O. CHAMBON))
 Les réactions contre-transférentielles : réactions émotionnelles ressenties
par le soignant vis à vis du patient, positive sympathie ou négative.
 Peuvent s’avérer un obstacle ou un levier à la compréhension des
processuspsychiques du patient,
 Nécessite un travail de repérage de ce qui se passe pour le soignant
: qu’est cequi se passe ? Pourquoi je me sens ainsi ?
 Un travail de repérage pour ne pas se laisser embarquer dans une
attitude quirisque d’être pour le patient une répétition de ce qu’il
provoque habituellementchez les autres,

I.3. OBJECTIFS DE L’ENTRETIEN INFIRMIER


I.3.1. De l’importance d’avoir à l’esprit les objectifs d’une rencontre dans la
mesure où ceux-ci vont venir filtrer l’écoute (fil conducteur)
I.3.2. Permet au patient de se situer et de situer le soignant (le patient doit savoir
qui est le soignant et pourquoi il lui propose un entretien)
I.3.3. Considérer les précédents entretiens : instaure un sentiment de continuité
et permet de repérer l’évolution ou les répétitions,
I.3.4. Connaitre les objectifs c’est pourvoir y travailler et permettre d’éviter d’être
parasiter par ceux-ci.

I.4. DIFFERENTS TYPES DE L’ENTRETIEN*


I.4.1. Selon le but recherché
- L’entretien d’accueil : 1er échange, 1ère rencontre. C’est l’opportunité d’établir un
climat de confiance. Il révèle à la personne le type d’écoute et de relation que nous lui
proposons. Cela conditionne les relations à venir (représentations soignant/soigné),
- L’entretien de recueil de données : exploration de la problématique psychique,
physique et sociale du patient, base de données permettant d’élaborer une démarche
de soins. C’est un temps relationnel, de soigner des informations fiables, mêmes ses
capacités en regard de ses besoins fondamentaux,
- L’entretien de soutien: invite à l’expression des affects (état psychique qui exprime
la qualité subjective des activités mentales agréables ou désagréable), facilite
l’expression du ou des problèmes (on se fait confiance),
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- L’entretien à visée thérapeutique ou entretien de conseil: met en question les


modes de pensées ou de comportement, invite à rechercher les modalités d’une
amélioration. Les buts peuvent s’imbriquer dans le même entretien.
I.4.2. Selon la forme utilisée
- L’entretien structuré ou directif: porte sur un problème précis, une solution doit être
trouvée ensemble il y a un but à atteindre
- L’entretien non structuré ou semi-directif: entretien centré sur la personne
confronté à une situation de vie difficile, favorise la reconnaissance, le partage,
l’appui, l’étayage.
Il y a des questions définies, ouvertes,
- L’entretien non directif : il n’y a pas des questions posées mais des questions pas
posées comme telles. Ex ; qu’est-ce que tu dis ? tu sens quoi, parle je t’écoute.

I.4.3. Selon les conditions de l’entretien


- L’entretien unique: orientation scolaire, consultation infirmière. Rencontre unique
avec le patient pour répondre à une demande spécifique. Climat de confiant/
l’expression de la demande.
Entretien très structuré qui doit permettre d’identifier le besoin d’aide (but). Guide le
patient au besoin vers des attentes réalistes : Ex en cas de la demande d’IVG pour une
élève qui est en 6e secondaire, demande d’introduction des implants pour une femme
mariée, etc.
- L’entretien programmé: expression du vécu, réflexion, éducation à la santé,
- L’entretien informel: fréquent et de courte durée dans le quotidien du patient.

I.5. LES PHASES DE L’ENTRETIEN INFIRMIER

I.5.1. La préparation
- Connaissance du patient,
- Détermination de l’objectif de la rencontre,
- Veillez aux conditions matérielles : lieu, temps, disposition spatiale….
- Etre conscient de ses dispositions personnelles : humeur, état d’esprit, sentiments,
affects…
- Considérer sa propre disponibilité et celle du patient
I.5.2. Le début
- Accueillir, prendre contact (verbal et non verbal),
- Se présenter (nom et fonction)
- Présence physique et affective à moduler en fonction du patient (état psychique) etdu
contexte,
- Présenter l’entretien (objet, notion de confidentialité, limite de temps),
- Poser une question ouverte, se mettre à l’écoute
- Evaluer la disponibilité du patient,
- Evaluer la distance (regard, attitude, posture)
I.5.3. Le corps de l’entretien
- Etre vigilant, à l’écoute,
- Etre attentif au contenu manifeste et latent du discours,
- Etre conscient de ce que l’on éprouve (congruence) et essayer de comprendre l’autre
de son point de vue (empathie) dans une attitude de respect et d’accueil
(considération positive),
- Dépend du type d’entretien,
- Evaluer la fatigue du patient,
- Se centrer plus sur la personne que sur le problème,
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- Se centrer plus sur les sentiments exprimés que sur les faits …
I.5.4. La fin de l’entretien
- Préparer la fin (synthèse, observation, réflexion…)
- Prendre le temps de conclure, de se quitter (on n’interrompt pas brutalement)
- Programmation d’un autre entretien si besoin
I.5.5. L’après entretien
- Retour sur les moments clés
- Transmissions orales et écrites du contenu thématique et transférentiel

I.6. CONDUITE D’UN ENTRETIEN


Avant de conduire un entretien, il faut d’abord réunir les conditions matérielles.
- Conditions psychologique : dans la condition psychologique, il faut avoir une position
relationnelle. Les malades pendant l’entretien utilise une technique de réflexion. Ex :
la technique de la reformulation.

II. L’OBSERVATION
- L'observation est l'acte par lequel le sujet de la connaissance s'applique à un fait ou à
un ensemble de faits, en vue de le connaître et de l'expliquer.
- On peut donc dire que c'est un cas particulier de l'attention de l’infirmier envers le
malade ou une action de considérer avec attention sur la nature, l’homme, la société
afin de le connaitre.
- C’est également un procédé de considération, attention scientifique, d’investigation,
une constatation d’un phénomène tel qu’il se produit sans volonté de la modifier.
II.1. L’observation infirmière.
- Est une source d’information essentielle qui permet d’observer un langage de
comportement des actes,
- C’est une recherche des signes objectifs,
- C’est une méthode systématique pour recueillir des données objectives et
qualitatives.
II.2. Comment observer ?
Pour observer, il faut :
- Faire preuve de cette activité,
- Mobiliser les 5 sens : l’odorat, l’ouïe, le goût et le toucher,
- Utiliser les 14 besoins fondamentaux,
- Mobiliser les connaissances.

CHAPITRE 3. L’INFECTION

3.1 LES MICRO-ORGANISMES : il existe 4 sortes de micro-organismes


1. Le virus : organisme unicellulaire, de construction d’un matériel frénétique
enfermé d’une coque,
2. La bactérie : l’organisme unicellulaire procaryote possédant un noyau, un
cytoplasme, une membrane cytoplasmique,
3. Les organismes végétaux : les champignons, les levures,
4. Les organismes animaux : nous avons les vers.
3.2 RELATION DES MICRO-ORGANISMES AVEC L’HOMME
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La transmission des germes se fait par contamination directe ou indirecte. Sur une plaie,
on estime que la multiplication des germes pathogènes commence environs après 6
heures depuis le moment que la plaie est souillée càd après 6heures on dit que la plaie
est infectée.
Les micro-organismes se subdivisent en ces groupes :
- Les saprophytes : qui se nourrissent aux dépens de matières organiques en
décomposition. Leur présence dans l’organisme ne détermine aucun trouble.
Les bactéries saprophytes sont des bactéries qui ne se développent pas dans un
organisme vivant, mais se nourrissent des déchets générés au sein de celui-ci. On
les oppose aux bactéries pathogènes qui pénètrent dans le corps, s'y développent
et sont responsables d'infections.
- Les parasites : vivent au dépend d’un autre individu, qui mange à côté d’un autre.
En biologie, un parasite est un organisme vivant sur (ectoparasite) ou dans
(endoparasite) un autre organisme qui se nourrit aux dépens de l'hôte sans le
détruire, quoique, dans certains cas, la détérioration progressive de l'hôte puisse
entraîner sa mort au bout d'un certain laps de temps.
Le parasite, qui provoque le parasitisme, peut être animal, végétal ou bactérien.
Un antiparasitaire et/ou un parasiticide sont employés pour lutter contre ces
organismes, notamment les produits phytosanitaires pour la défense des
cultures ou les parasitoses. Lorsqu'il s'agit d'un mâle, il s'appelle un mâle parasite.
Dans le cas de certains microorganismes, ils sont appelés des parasites
obligatoires car ils interviennent dans les processus physiologiques d'un être
vivant.1
- Les commensales : Les bactéries commensales sont des bactéries qui vivent des
déchets qui se trouvent à l'extérieur de nos tissus (comme la peau et les muqueuses
de la bouche, de la gorge et du reste du système digestif). Ils sont parfaitement
adaptés pour survivre dans ces endroits bien spécifiques.
- Les symbiotiques : les deux éléments trouvent l’association avantageuse, les deux
êtres vivent l’un à côté de l’autre sans se nuire et dans certains cas, profitant même
du développement de l’autre, .assistants professionnels pour une flore intestinale en
bonne santé Notre microcosme intestinal, composé de milliards de bactéries utiles,
effectue un travail à haute performance tous les jours. Il digère notre nourriture,
évacue les toxines de notre corps et empêche la diffusion en germes pathogènes.
3.3 DIFFERENTS AGENTS RESPONSABLES DE L’INFECTION :
- Agent infectieux : virus, bactéries, champignons ;
- Agent physique : température forte qui cause la déshydratation
- Agent chimique : poison, mercure, acide, etc.
3.4 LE CYCLE DE L’INFETION :

Réservoir des agents pathogènes (homme, plante, terre ….)


1
https://www.aquaportail.com/definition-1266-parasite.html

Porte de sortie (vomissement, secretionsnasales, vaginales peau)


Porte d’entrée (Gorge, bouche, nez, fissure, Voies génito-urinaires)
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Véhicule de transmission (homme, l’air, aliment, poussière, insecte)

1. Agent pathogène ou étiologie : il y a 5 grandes catégories d’agents pathogènes


(les protozoaires, les champignons, les helminthes, les bactéries)
2. Réservoir : un réservoir doit posséder certaines caractéristiques pour que les
agents pathogènes se multiplient. Ex : la présence ou l’absence de l’oxygène. il y
a le réservoir salvatique et domestique.
Parfois le mot réservoir est étendu pour désigner un homme porteur des germes
(réservoir humain)
3. Porte de sortie : pour qu’un processus infectieux s’établisse,
3.5 LE POUVOIR PATHOGENE :
C’est la faculté du germe pathogène de se multiplier et créer les troubles morbides,
produire des toxines sur l’homme.
Suivant ceci, il y a deux types de défense :
- La population microbienne physiologique : qui empêche les germes de s’implanter
- La lutte permanente de l’organisme : phagocytose et système immunitaire.
3.6 LES 3 TYPES D’INFECTIONS :
- L’infection locale : le germe localisé à son point de pénétration,
- L’infection locorégionale: quand il y a l’extension de l’infection au système
lymphatique ou ganglionnaire. C’est une infection qui se localise sur une région
donnée de l’organisme. Ex : infection au niveau de la tête venue de la teigne
tondante.
- L’infection générale : l’infection lymphatico-sanguine donc tout le système
lymphatique est atteint. L’infection du sang est appelé Septicémie tandis que le
passage transitoire des bactéries dans le sang est appelé Bactériémie. On appelle
septico-pyohémie, une septicémie avec localisation secondaire des bactéries dans
différents organes.
- L’infection virale du sang= virémie
NB : ce sont les bactéries et notamment les germes appelés pyogènes (qui
engendrent le pus) qui provoquent des infections purulentes
3.7 EVOLUTION DE L’INFECTION :
Tout commence par :
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- L’incubation : période allant de la contamination jusqu’à la manifestation des premiers


signes.
- L’invasion : période de la multiplication des germes et manifestation clinique,
- Phase d’état : période où la sérologie est positive,
- Phase de terminaison ou de déclin : phase de la guérison ou décès.

CHAPITRE 4. L’INFLAMMATION

4.1 Définition : c’est un processus de défense de l’organisme dont le but est


de coloniser, de concentrer ou d’éliminer les agents pathogènes et préparer la
réparation des tissus ou l’inflammation est l’ensemble des mécanismes réactionnels
de défense par lesquels l’organisme reconnaît, détruit et élimine toutes les
substances qui lui sont étrangères.
4.2 Quelle est la différence entre une infection et une inflammation ?
Les mots « infection » et « inflammation » sont souvent employés ensemble, mais leur
sens est très différent. L'infection est l'invasion de l'organisme par un agent
pathogène qui s'y multiplie, tandis que l'inflammation est la réponse de l'organisme pour
se protéger de l'infection.

4.3 Les causes de l’inflammation :


Les causes de l’inflammation sont nombreuses et variées : agentsinfectieux (virus,
bactéries, champignons), substance étrangère inerte (produit huileux,..), agents
physiques (forte température, lésion cyto-tissulaire post-traumatique, froid, radiation…),
agents chimiques (poison, mercure, acide, caustiques, venin) ,
4.4 L’inflammation commence par une réaction de « reconnaissance » faisant
intervenir certaines cellules de l’organisme (monocytes, macrophages, lymphocytes) ou
des protéines circulantes (anticorps, protéines du complément, facteur de Hageman…).
A la phase de reconnaissance fait suite la mise en jeu séquentielle de tout un ensemble
de cellules et de médiateurs dont l’ordre d’intervention est complexe et variable.
Certains médiateurs, comme les prostaglandines et les cytokines sont produites par
différents types cellulaires, agissent sur plusieurs types cellulaires et contrôlent parfois
leur propre production par régulation rétroactive. C’est dire la complexité des
mécanismes de la réaction inflammatoire, empêchant la description d’un schéma
d’ensemble et obligeant à une description analytique et individuelle des cellules et des
médiateurs qui la composent.

4.5 Les signes de l’inflammation: il se résume en 4 signes cardinaux


- Chaleur : élévation de la température au-delà de la valeur normale.
- Tumeur ou augmentation du volume (parfois appelée œdème)
- Rougeur
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- Douleur qui cause


- l’impotence fonctionnelle.
4.6 Les différentes phases de l’inflammation :
La réaction inflammatoire est un processus dynamique comportant plusieurs étapes
successives : la réaction vasculo-exsudative, la réaction cellulaire, la détersion, la
phase terminale de réparation et cicatrisation.
Les cellules qui interviennent dans les mécanismes de l’inflammation sont à la fois des
cellules circulantes qui migrent vers le tissu interstitiel et des cellules résidentes des
tissus interstitiels (Tableau I).

Agression Altération tissulaire Réaction inflammatoire


Libération des médiateurs

Tableau I : les différentes cellules intervenant dans la réaction inflammatoire

Cellules sanguines circulantes Cellules résidentes tissulaires

Polynucléaires neutrophiles : Leur Macrophages : De nombreuses situations


action dans l’inflammation s’exerce engendrent l’activation des macrophages
par l’intermédiaire de récepteurs de (rencontre avec un micro-organisme, avec une
surface (différents récepteurs particule inerte, avec un produit de dégradation
chimiotactiques, récepteurs pour les tissulaire ou liaison avec un ligand naturel pour un
opsonines, récepteurs pour les de leurs récepteurs : hydrates de carbone,
molécules d’adhésion des cellules thrombine, fibrine, facteurs de
endothéliales) croissance,cytokines , parathormone, calcitonine)
Monocytes : Monocytes, Histiocytes : l'activité de phagocytose (=
macrophages circulants et macrophagie) se traduit par l’accumulation
macrophages tissulaires constituent progressive dans le cytoplasme de débris de
le système des phagocytes taille et de couleur variables selon les éléments
mononuclées. phagocytés et les tissus considérés. Dans la
moelle osseuse les histiocytes accumulent avec
le temps des débris lipidiques riches en cires,
appelés céroïdes ou céroïdes – lipofuchsines)
Selon leur localisation tissulaireles histiocytes
ont des morphologies et des dénominations
différentes :
 
Foie = cellules de Küpffer
Moelle osseuse = macrophages médullaires
Rein = cellules mésangialesintraglomérulaires 
Cerveau = cellules de la microglie
Séreuses = macrophages des séreuses
Poumon = macrophages alvéolaires 
Rate = macrophages sinusaux
Ganglions = macrophages sinusaux (dans les
sinus), cellules interdigitées (régions T), cellules
réticulaires dendritiques (centres germinatifs) : ce
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sont globalement les cellulesprésentatrices d’Ag


ou CPA.
Os = ostéoclastes multinucléés (bien que certains
pensent à une origine non monocytaire)
 
Granulomes (pathologie) = cellules multinucléées
(par fusion de monocytes ou d'histiocytes)
 
Sous-endothélium des vaisseaux = cellules
spumeuses riches en lipides (athérosclérose)
 
NB: la fusion de plusieurs histiocytes donne
naissance à des cellules multinuclées appelées
cellules de Langhans (observées dans diverses
affections comme la tuberculose, la lèpre, la
sarcoïdose).

Polynucléaires éosinophiles : Mastocytes :Les mastocytes sont des cellules


Augmente la capacité de régulatrices essentielles à la modulation des
phagocytose, la production de processus inflammatoires et allergiques. En effet,
superoxyde. ils constituent, avec les cellules dendritiques et
les monocytes, la première ligne de défense face
aux antigènes tels que les bactéries ou les
parasites. Ils jouent également un rôle dans les
réactions face aux allergènes de l’environnement.
Les mastocytes sont impliqués dans de
nombreuses dermatoses dont les plus
connues sont : l’urticaire, l’allergie de
contact, la dermatite atopique et le psoriasis.
Basophiles : Les basophiles sont Cellules endothéliales : Les cellules de
des cellules du système immunitaire l’endothélium des vaisseaux de petit et moyen
similaires aux mastocytes. Ils font calibre jouent un rôle actif important au cours de
partie des « granulocytes », un l’inflammation.
groupe de cellules qui doivent leur • L’état de jonction des cellules entre elles et
nom aux granules qu'elles avec la matrice extra-cellulaire contrôle le
contiennent. passage des liquides et des macromolécules de
l’espace intra-vasculaire vers les tissus
interstitiels. Cet état de jonction fait intervenir de
nombreuses protéines trans-membranaires ou
intra-cellulaires : connexines, cadhérines,
protéines du cytosquelette, intégrines de surface.
• Le tonus vasculaire et la vasomotricité sont
assurés par les fibres musculaires lisses de la
paroi des vaisseaux et sont régulés par des
molécules produites par les cellules endothéliales
elles-mêmes. Ces molécules favorisent soit la
vasoconstriction soit la vasodilatation). La
production de ces molécules vasoactives est elle-
même soumise à l’action de différents médiateurs
de l’inflammation : thrombine, bradykinine,
histamine, eicosanoïdes, cytokines et facteurs de
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croissance.

Plaquettes : Fibroblastes : Le fibroblaste a plusieurs rôles


Les plaquettes sanguines sont de dans l'organisme, dont :
petites cellules sans noyau circulant  Rôle protecteur contre la constitution
dans le sang avec les globules d'athéromes, via la métabolisation
rouges et les globules blancs. Elles du cholestérol.
ont un rôle essentiel dans la  Renouvellement du collagène et des
coagulation protéines des fibres grâce à leur fabrication et
aussi leur destruction assurées par
des métalloprotéases (collagénases et protéa
ses) ;
 Défense anti-infectieuse et antivirale par la
sécrétion de facteurs chimiotactiques (MCP,
MIP) et d'interféron β.

Lymphocytes :Les lymphocytes so granulome inflammatoire  Assurer la détersion


nt des leucocytes qui ont un rôle par les phagocytes (polynucléaires et
majeur dans le système immunitaire. macrophages).
En matière de structure et de Développer une réaction immunitaire
fonction, on distingue deux lignées lymphocytaire B et/ou T.
lymphocytaires différentes : les Sécréter de multiples médiateurs intervenant
lymphocytes B et T. Les lymphocytes dans le recrutement cellulaire, la phagocytose, la
sont des leucocytes de petite taille se défense immunitaire, et la modification de la
trouvant principalement dans matrice conjonctive
la lymphe.

Plasmocytes : (parfois
appelés cellules plasmatiques ou
plasmatocytes) sont des lymphocytes
B. Ils sont uniquement présents dans
les tissus. Dans un état pathologique,
on peut les trouver aussi au niveau
des muqueuses (on ne les trouve ni
dans le sang, ni dans la lymphe à
l'état normal) et les organes
lymphoïdes périphériques
notamment au niveau des zones B
dépendent des ganglions
lymphoïdes. Ce sont des cellules
basophiles, hormis à proximité de
leur noyau, région qui est
nommée archoplasme

4.6.1 Sur le plan local: nous avons


a) La phase vasculaire ou réaction vasculo-exsudative : vasoconstriction
passagère, suivie de vasodilatation avec augmentation du débit sanguin dans la
microcirculation ou unité de la région. La perméabilité vasculaire augmente et le liquide
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plasmique se repend dans les tissus, nous avons les œdèmes, la douleur, l’incapacité
fonctionnelle.
Elle comporte trois phénomènes : une congestion active, un œdème inflammatoire, une
diapédèse leucocytaire.

Congestion active 

Il s’agit d’une vasodilatation artériolaire puis capillaire dans la zone atteinte (figure 3.1).
Localement, il en résulte une augmentation de l’apport sanguin et un ralentissement du
courant circulatoire. La congestion est déclenchée rapidement par un mécanisme
nerveux (nerfs vasomoteurs) et l’action de médiateurs chimiques.

Œdème inflammatoire 

L’œdème inflammatoire résulte du passage dans le tissu conjonctif interstitiel ou les


cavités séreuses d’un liquide appelé exsudat constitué d’eau et de protéines
plasmatiques.

Sa traduction clinique est un gonflement des tissus qui, en comprimant des terminaisons
nerveuses, est responsable de la douleur (également provoquée par certains médiateurs
chimiques). Sa traduction microscopique est un aspect pâle, peu colorable et distendu du
tissu conjonctif.
L’œdème inflammatoire résulte d’une augmentation de la pression hydrostatique due à la
vasodilatation et surtout d’une augmentation de la perméabilité de la paroi des petits
vaisseaux sous l’effet de médiateurs chimiques.

Rôle et conséquences de l’œdème :


 apport local de médiateurs chimiques et de moyens de défense
(immunoglobulines, facteurs de la coagulation, facteurs du complément) ;
 dilution des toxines accumulées dans la lésion ;
 limitation du foyer inflammatoire par une barrière de fibrine (provenant du
fibrinogène plasmatique), ce qui évite la diffusion de micro-organismes
infectieux ;
 ralentissement du courant circulatoire par hémoconcentration, ce qui favorise le
phénomène suivant : la diapédèse leucocytaire.
Diapédèse leucocytaire 

La diapédèse leucocytaire correspond à la migration des leucocytes en dehors de la


microcirculation et leur accumulation dans le foyer lésionnel : Les leucocytes subissent
une roulade, puis sont activés et adhèrent à l’endothélium, enfin traversent cet
endothélium et se dirigent vers le site de la réaction inflammatoire selon un gradient
chimio attractant. Plusieurs molécules jouent un rôle important au cours de ce processus
multiétages : les sélectimespour la roulade, les chémokinespour l’activation des
leucocytes et des intégrines (passage vers un état de forte affinité), les intégrines pour
l’adhérence stable à l’endothélium, et le CD-31 (PECAM1) pour la migration à travers la
paroi vasculaire.
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Figure 1. La diapédèse.

b) Phase cellulaire
 Cette perméabilité vasculaire facilite l’évacuation des leucocytes hors des
vaisseaux sanguins, c’est la diapédèse.
 Les leucocytes vont donc migrer vers le siège de la lésion où ils englobent les
agents pathogènes et éliminent les débris cellulaires, c’est la phagocytose.
c) Réparation des tissus
 La cicatrisation débute quand les débris cellulaires ont été éliminés. Elle se fait
soit par :
o Régénération : prolifération de cellules de même type que les cellules
détruites.
o Ou Remplacement : le remplacement par des cellules d’un autre type
comme les   cellules conjonctives ce qui entraîne une cicatrice.
La cicatrisation début au cas où les débris cellulaires ont été éliminés. Elle se fait
soit par la génération ou par le remplacement.
4.6.2 Sur le plan général :
L’inflammation se manifeste par les réactions suivantes :
- La fièvre qui est due à la libération de pyrogène. Les pyrogènes sont des substances
qui provoque de la chaleur.
- Une hyperleucocytose : activation de la production et de la libération des neutrophiles
par la moelle osseuse.

4.7 Les types d’inflammation : L’inflammation est avant tout une


réponse protectrice pour préserver l’organisme, mais elle peut être potentiellement
dangereuse (réaction d’hypersensibilité mettant en jeu le pronostic vital, réaction
inflammatoire prolongée destructrice : Ex polyarthrite rhumatoïde).
L’inflammation est divisée en un stade aigu et un stade chronique.
4.7.1 L’inflammation aigue : correspond à une réponse immédiate et
précoce à un agent agresseur, est caractérisé sur le plan morphologique par une
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congestion, un œdème et une diapédèse des polynucléaires. Elle se caractérise


aussi par les modifications locales, elle est immédiate et se c’est en fonction de
protéger les tissus contre les agents de l’agression. Une fois que l’agent est
éliminé, l’inflammation disparait, la lésion commence à se cicatriser et les divises
structures et fonctions se rétablissent.
4.7.2 L’inflammation chronique :a une durée plus longue. Elle est
caractérisée par la présence de lymphocytes et de macrophages, par une
prolifération de vaisseaux sanguins, par une fibrose. L’inflammation devient
chronique quand il s’agit de l’agent d’agression s’incruste (se couvrir des dépôts,
adhérer fortement à la surface d’une autre chose) et que la réaction chimique
persiste, les symptômes peuvent se manifester pendant 2 mois à deux ans ou
plusieurs années.
4.8 Les acteurs de l’inflammation et éléments intervenants
- Le tissu conjonctif qui comprend les vaisseaux sanguins (cellules endothéliales,
le plasma et les cellules circulantes),
- La substance fondamentale (collagène, fibres de reticuline, élastiques et la
substance fondamentale de la matrice extracellulaire), les cellules (fibroblastes,
histiocytes, mastocytes, lymphocytes, plasmocytes, polynucléaires, macrophages:
cellules épithélioïdes et géantes) et
- Les médiateurs chimiques, dont les médiateurs Cellulaires (sécrétés par les
lysosomes ou synthétisés en réponse à un stimulus comme les Interleukines) et
les médiateurs plasmatiques : présents sous la forme de précurseurs doivent être
activés pour acquérir leurs fonctions comme les prostaglandines).  

Figure 2 Les médiateurs chimiques.

CHAPITRE 5 LA PREVENTION DE L’INFECTION

4.1. LA VACCINATION ET LA SEROTHERAPIE


4.1.1. Le sérum et immunoglobuline
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Le sérum riche en anticorps destiné à une lutte contre un germe pathogène ou


par le dit sérum immunisant sur la vaccination qui permet d’assurer l’immunisation
possible d’activité. Il est possible d’assurer d’une immunité positive par activation
d’autre corps. Les anticorps peuvent être utilisés pour le traitement pathogène.
C’est par le sérum thérapeutique ; ils peuvent aussi être utilisés pour la prévention
chez n sujet suspect exposé ou en risque, c’est la prophylaxie.
Nous avons les anticorps spécifiques qui sont utilisés en cas de difficulté
immunoglobuline. Les anticorps spécifiques sont utilisés dans la prévention du
tétanos, hépatite B, la rage….
4.1.2. La vaccination : il s’agit d’introduire l’antigène dans un organisme pour
produire des anticorps. La vaccination est une mesure de prévention surtout dans
la lutte contre les maladies transmissibles et évitables par la vaccination. Ce sont
les maladies de l’enfance comme : la tuberculose, la diphtérie, la coqueluche, le
tétanos, l’hépatite B, hémophilus influenza, poliomyélite, la pneumonie, la fièvre
jaune, la rougeole.
D’autres vaccins sont à l’étude p .e pour le SIDA, le paludisme, l’Ebola (Fièvre
hémorragique, Bilharziose)
a) Catégories des vaccins :
1. Les vaccins vivants : sont des vaccins constitués des germes vivants dont leur
pouvoir pathogène a été atténué et donne une action de longue durée. Il s’agit des
vaccins ci-après : VPO, VAR, BCG
2. Les vaccins inactivés :ce des vaccins qui contiennent les germes tués et qui
donnent les actions contre les antigènes grâce à leur toxine atténuée. Il s’agit des
vaccins contre la coqueluche, le tétanos, l’Hépatite B, l’hémophilus influenza,
3. Les vaccins anatoxiques ou la préparation microbienne : ce sont des vaccins
qui nécessitent une dose de rappel car ce sont des toxines atténuées. Ce sont les
vaccins : VAT et anti diphtérie
b) Problème de la vaccination : il s’agit de la conservation. Il existe des vaccins
lyophilisés qui doivent être gardés au froid et supporter la température de 4°C
pendant plusieurs mois sans être altérés.
c) La chaine de froid : il ‘agit d’une organisation matérielle qui comprend le
congélateur, les accumulateurs, le réfrigérateur, les boîtes isothermes… pour le
maintien pendant le transport, le stockage du vaccin au froid depuis l’usine de
fabrication jusqu’à l’utilisateur. Ex : les vaccins BCG fabriqués par l’Institut Pasteur
ou Mérieux en France doit être conservé au froid pendant qu’ils doivent être
transportés jusqu’aux utilisateurs. Ex : les enfants de Kalemie.
d) Le calendrier vaccinal :
d.1) Le calendrier vaccinal chez l’enfant :
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Age Voie Effets indésirables


Site
Vaccins d’administratio d’administration (MIP : manifestation Nursing en cas des MIP
d’administration
n et dose post-injectionnelles)
BCG A la naissance - Intradermique : - Face externe Abcès sur le lieu Pansement avec les compresses stériles
VPO 0 0,05 ml du haut de d’injection imbibés dans l’eau physiologique,
- Orale : 2 gouttes l’avant-bras enveloppement humide, observer la
gauche cicatrisation (Elle se fait dans 7-10 jours si
- bouche pas cicatrisation, il y a possible contact avec
les BK avant la vaccination ou mauvaise
vaccination, reprendre la vaccination)
VPO 1, A la 6ème
DTC- Hep B-Hib 1 semaine
PCV-13 1
Bouche
VPO 2, A la 10ème Orale et Intra
Face antéro-
DTC- Hep B-Hib 2 semaine musculaire : 0,5 Abcès et douleur sur
externe de la ¼ AAS, enveloppement humide
PCV-13 2 ml lieu d’injection, fièvre
cuisse à mi-
hauteur
VPO 3, A la 14ème
DTC- Hep B-Hib 3 semaine
PCV-13 3

VAR, VAA A 9 mois Sous –cutané : Face externe du


0,5 ml 1/3 supérieur des
¼ AAS, enveloppement humide
bras gauche et
droit
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Maladies cibles du PEV et leurs agents pathogènes, mode de transmission


Maladies Agents Transmission

Tuberculos Bacille de Koch Voie aérienne Gouttelettes salive (Toux, Crachats )


e

Poliomyélite Virus poliomyélite. Fécale- Orale

Tétanos Clostridium tetani Plaies ou brûlures souillées de terre


toxine bactérienne Plaie ombilicale souillée
Piqûre par objet souillée

Coqueluche Bacille de Bordet & Gengou Voie respiratoire


(Bordetellapertussis)

Diphtérie Bacille de « Loeffler » Voie respiratoire ou contact avec objet infecté


(Corynebacteriumdiphteriae

Hépatite B Virus de l’hépatite, B Piqûre objet souillé


Voie sanguine.
Voie sexuelle
mère- enfant.
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Figure 3 Voies d'administration des vaccins chez l'enfant.

Remarques :
Le calendrier vaccinal à partir du 1er janvier 2018
Dès 1 mois :Injection unique recommandée : vaccin BCG (uniquement pour les
enfants exposés à un risque élevé de tuberculose comme c'est le cas en Ile-de-
France, à Mayotte, en Guyane. Pour ces deux derniers pays, le vaccin doit se
faire avant la sortie de la maternité).
2 mois :1re injection obligatoire : diphtérie-tétanos-poliomyélite
(DTP), coqueluche, HIB (haemophilusinfluenzae b), hépatite B,
pneumocoquecojuguée.
4 mois :2e injection obligatoire : diphtérie-tétanos-poliomyélite (DTP), coqueluche,
HIB (haemophilusinfluenzae b), hépatite B, pneumocoque.
5 mois :1ere injection obligatoire : méningocoque C
11 mois :3e injection obligatoire : diphtérie-tétanos-
poliomyélite (DTP), coqueluche, HIB (haemophilusinfluenzae b), hépatite
B, pneumocoque.
12 mois :
 1re injection obligatoire : rougeole-oreillons-rubéole.
 2e injection obligatoire : méningocoque C.
Entre 16 et 18 mois:2e injection obligatoire : rougeole-oreillons-rubéole.
6 ans : Rappelobligatoire : diphtérie-tétanos, poliomyélite, coqueluche.
Entre 11 et 13 ans
1. Insister sur la communication +++++
2. La mère doit connaitre le calendrier vaccinal
3. Analyser l’opportunité de produire des cartes doubles pour la mère
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4. Respect des intervalles :


5. Intervalle minimum doit être respecté
5.1.1.Pentavalent; VPO
5.1.2.VAT;
6. Pas d’intervalles maximums: ne pas reprendre la vaccination si carte de vaccination
disponible: Exemples :
6.1.1. Enfants vaccinés au VPO et pentavalent depuis plus de 4 semaines;
6.1.2. Femmes vaccinées au VAT
6.1.3. Si la FE a déjà reçu le VAT1, lui administrer le VAT2 s’il y a au moins un
intervalle de 4 semaines entres les doses
6.1.4. Si la FE a déjà reçu le VAT2, lui administrer le VAT3 s’il y a au moins un
intervalle de 6 mois depuis la 2ème dose
6.1.5. Si la FE a déjà reçu le VAT3, lui administrer le VAT4 s’il y a au moins un
intervalle d’un an depuis la troisième dose
6.1.6. Si la FE a déjà reçu le VAT4, lui administrer le VAT5 s’il y a au moins un
intervalle d’un an depuis la quatrième dose
6.1.7. Traitement Préventif Intermittent(TPI) du paludisme chez la femme enceinte
en utilisant la SP : le traitement préventif intermittent (TPI) peut être
administré au cours des visites de soins anténatals prévues régulièrement,
Les femmes doivent recevoir au moins deux doses de traitement préventif
intermittent, avec un mois au moins entre chaque dose.

- Le BCG est administré à tout enfant moins de 15 ans sans cicatrice vaccinale.
- Le VPO est administré à tout enfant moins de six ans

Figure 4 : Administration du VPO Figure 5: Administration du VAR/VAA Figure 6: Administration

du Penta-Pneumo.

- Le VPI (vaccin anti polio injectable) Préparé à partir des 3 types de poliovirus
Cultivés sur lignée cellulaire continue Véro, inactivés par leformol,commercialisé sous
le nom d'Imovax polio® 0,5 ml / 3 fois / 1 mois intervalle Voie sous-cutanée ou IM,
conservation +2°C à +8°C, Vaccins combinés : 2 à 6 valences
- Comparaison du VPI et du VPO :
o Stimule la réponse IgG dans le sang, stimule la réponse IgA dans l’intestin.
o Durée de l’immunité
o Coût.
o Voie d’administration.
o Equipe qualifiée nécessaire.
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o Possible transmission communautaire,


o Possible mutation vers neurovirulence,
o Poliomyélite paralytique associée au vaccin (PPAV)
o Contre-indiqué en cas d’immunodépression ou de grossesse.
o VPO = Vaccin de l’éradication !
Peu coûteux, facile à administrer, vaccinant l’entourage

d.2) Le calendrier vaccinal de la femme.


DOSES INTERVALLE DUREE PROTECTION
VAT 1 1 Contact
er
Nulle Nulle
VAT 2 4 Semaine(1mois)après
è
3 ans 80%
VAT 3 6 mois après 5 ans 95%
VAT 4 1 année après 10 ans 99%
VAT 5 1 année après Toute la 99%
vie

d.3) La vaccination antirabique: contre la rage virale qui atteint les hôtes
intermédiaires (les animaux : chiens, chats) et contaminent les hommes par la
morsure ou léchage.
- Vaccin inerte, sans contre-indication.
- Protocole dit "Zagreb", court : 2 injections en 2 sites différents à J0, 1 injection à J7,
1 à J21.
- Protocole dit "Essen" : injections à J0, J3, J7, J14, J28, obligatoire si
immunoglobulines à J0.
- Si vaccination préventive complète et dernier rappel < 5 ans : rappel vaccinal à J0
et J3.
Nursing : observation,
- Identifier le sujet contact,
- L’animal : vivant ou mort: si l’animal est mort, couper la tête et rechercher dans le
cervelet les cellules de Purkinje, si l’animal est vivant: arrêter l’animal et observer ses
réactions pendant 2 semaines.
Prévention de la rage :
- Prévention de la rage animale :
o Vaccination orale des renards par des appâts contenant des vaccins.
o Vaccination des animaux domestiques : bovins, chats, chiens.
o Interdiction d’importation sauvage d’animaux (chiens, chats) et mise
systématique en quarantaine.
- Prévention humaine :
o Vaccination préventive professionnelle : vétérinaires, personnels de laboratoires
spécialisés, équarrisseurs, taxidermistes, spéléologues, animaliers,gardes-
chasses, forestiers dans les zones d’enzootie ; ou exposition au risque.
o Vaccination pour les voyageurs, travailleurs ou en mission humanitaire avant un
séjour prolongé en zone de forte enzootie.
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o Vaccin antirabique identique à celui utilisé pour le traitement, 3 injections à J0, J7,
J28, rappel 1 an et tous les 5 ans si besoin.
o Déclaration obligatoire
o Tout cas de rage humaine déclaré doit faire l’objet d’une DO.
o Quelle circonstance,
o A quel endroit de l’organisme,
o Administration du VR en cas de contact (morsure ou léchage)

d.4) Administration de la Vitamine A :


- A partir de 9 mois (22.000 UI) pour la routine et 6 mois (100.000 UI) pour les
campagnes de supplémentation
- Après 11 mois, l’enfant est hors cible pour la routine

4.1.3. La sérothérapie antiinfectieuse :


Il s’agit du traitement des maladies par le sérum qui contient les anticorps spécifiques
de maladies.
Le sérum homologue : même espace d’origine humain d’une longue durée de 3 à 6
semaines mais avec le désavantage, les réactions allergiques.
L’avantage est que elle coûte moins chère, le sérum homo ou hétérologue a toujours des
réactions auxquelles il faut s’attendre : le choc anaphylactique, les malaises, le syncope,
froideur des extrémités, frissons.
Nursing :
- Donner l’adrénaline en IM (le rinçage à l’adrénaline),
- Administrer beaucoup de sérum physiologique pour libérer les sphincters, les pores,
- Administrer les antiallergiques : chlorphéniramine,
- Administrer les antiinflammatoires : hydrocortisone,
- En cas d’autres accident possibles comme l’abcès hyatrogène pour les sérums
survivant après la sérothérapie, il faut éviter ces accidents il faut passer à la
sensibilisation qui consiste à donner le sérum à des petites doses 0.1 ml puis 0.25 ml
pour voir les réactions.

4.2. LES PRECAUTIONS UNIVERSELLES


Dans le cas général, la prévention nosocomiale des déchets liquides ou les dérivés du
sang, du pus, le liquide mortel, les urines peuvent présenter un danger à la personne
soignante mais ils peuvent être généralement éliminés généralement sans aucun
traitement. Les précautions universelles sont un ensemble de mesures que les
prestataires de soins sont appelés à appliquer. Dans le personnel y est compris les
nettoyeurs, le personnel d’entretien.
Ces précautions universelles sont :
4.2.1. Le lavage des mains :
- Le lavage hygiénique selon les moments clés :
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o Obligatoirement entre les soins des deux patients,


o Obligatoirement après le contact avec le sang ou unliquide biologique, tout autre
produit d’organe humain
o Tout contact avec un matériel souillé.
- Désinfections des mains au savon liquide, ordinaire + pression de l’alcool
4.2.2. Port des gants :
Le port des gants est obligatoire car il y a un risque de contact avec le sang, le
liquide biologique au tout autre produit ou matériel souillé.
Les gants doivent être chaque fois une paire pour un patient. Après des gants
protègent les mains avec les écorchures, les œdèmes.
4.2.3. La manipulation des matériels :
- Ne pas encapuchonner les aiguilles en les tenant en mains,
- Après usage, déposerimmédiatement l’objet ou des objets tranchants dans un
respectable adapté.
4.2.4. Port du tablier, les annexes et le masque :
- Recommandés pour les soins ou toute manipulation exposée à une risque de contact
avec le sang, à un liquide organique ou biologique humain ou tout autre produit
chimique qui peut être corrosif, etc.
- Surface souillée : le personnel soignant doit porter les EPI (équipement de protection
individuelle) parce que l’hôpital et a des surfaces souillés par le sang ou d’autre
produit d’origine humaine avec l’eau. Les surfaces doivent être nettoyées avec l’eau
de Javel à 12% dilué à 1/10.
- Transport : le personnel soignant doit porter les EPI lors du transport des échantillons
et celui-ci doit être rassuré (protégé ; assurer un transport impeccable, les
échantillons biologiques doivent être transportés dans des bocaux fermés
hermétiquement, les linges et instruments souillés doivent être emballés avant leur
évacuation) :
o Prélèvement du sang,
o Liquide biologique,
o Linge et matériel ssouillé,
NB : en cas d’’accident : faire le lavage à l’eau avec du savons + désinfection avec
l’alcool ou l’eau de javel dilué à 1/10.
Pour le lavage de routine, un brossage vigoureux e toute la surface d’au moins 30
minutes suivant le rinçage avec une eau courante( voir la technique de lavage des mains
en TGS).
4.2.5. Quelques désinfectants.
Désinfectant Propriétés Considérations pratiques
Alcool isopropylique Bactéricide actif contre les Autres initiatives importante
germes gram- mais aussi pour la désinfection des
les gram , sur le BK inactif matériels en caoutchouc.
+
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contre les spores. L’alcool s’évapore.


Eau de javel Bactéricide actif sur les Port des gants pour
gram- , les BK et spores prévenir l’irritation, pour les
virus de l’hépatite et autres objets métalliques, l’utiliser
gram+ immédiatement càd solution
fraiche.
Formol déhyde 70% Bactérie actif sur le G-, BK Port des gants, rincer l’objet
mais actif contre les avec le sérum
spores bactériennes physiologique ou de l’eau
distillée, le nez ne doit pas
être en contact avec le
produit.
Formol à 10% Port des gants pour limiter
l’irritation, dégage une
odeur piquante, utiliser
dans la zone aérée.
Iodophone, povidone, Bactéricide actif contre les Colore les instruments,
iodine, bétadine G+ et G-, certains virus éviter les instruments
inactif sur les spores métalliques, teinte la peau
Bactéricide utilisée pour la de l’infirmier..
désinfection des urinoirs

4.2.6. Procéder de stérilisation


Types Avantages Inconvénients
Vapeur sous pression 15 Permet d’obtenir une T° Ne permet pas de stériliser
à120°C : autoclave. au-delà de 100°C et détruit les matelas, seringues,
les germes. plastique, la chaleur
humide émousse les
instruments tranchants.
Chaleur humide à l’eau Utilisation à domicile, Chauffe 160 avant la
bouillante 30’ à 100°C contrôle facile, pas de stérilisation T° inégale.
(ébullition) matériel spécial dans
l’urgence.
Produit liquide : Instrument abimé et les Dure longtemps 10h, irrite
gentaraldehyde 2%, 10h de instruments stériles à la peau, il faut rincer,
trempage l’autoclave (paupinel) nécessité d’une aération de
la pièce.

4.2.7. Pour lutter contre les résistances microbiennes :


- Respecter l’asepsie rigoureuse, voie d’administration, la concentration de la solution,
- Faire la culture et l’antibiogramme,
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- Evaluer chaque jour l’état du malade,


- Documenter l’antibiothérapie (notes et traitement), association en cas de besoin.
- Eviter la mauvaise utilisation qui est la base de résistance,
- Utiliser les doses efficaces,
- Pansement des plaies,
- Evacuer un abcès + traitement aux antibiotiques,
- Eviter les associations massives : tétracycline + pénicilline (respecter les règles
d’association).

4.2.8. Voies de transmission des maladies infectieuses et mesures de


prévention
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Voie de Exemples de maladies Mesures de prévention concernant Mesures de prévention concernant


transmission infectieuses la population et/ou le personnel les malades
soignant
Aérienne : Tuberculose, peste pulmonaire, Population : port de masque, hygiène Eviction.Port de masque jusqu’à l’arrêt
aérosols méningite cérébrospinale, diphtérie, des mains, dépistage des sources de de la transmission.Isolement en
gouttelettes de coqueluche, fièvre Q, légionellose, contamination, dépistage et traitement chambre individuelle ventilée ou à
salive spores nocardiose, lèpre, SRAS, rougeole, des porteurs, chimioprophylaxie, pression négative.Stérilisation,
grippe, varicelle, infection à vaccination.Soignants : hygiène des incinération des excréta et des déchets
rhinovirus, adénovirus, EBV, CMV, mains, gants, masques, blouses, d’activité de soins à risques infectieux
VRS, Hantavirus ; fièvres lunettes de protection (DASRI).Mesures spécifiques en cas
hémorragiques (Arenaviridae), de fièvres hémorragiques.
pneumocystose, aspergillose,
cryptococcose, cocidioïdomycose,
histoplasmose, rhinosporidiose
Digestive Salmonelloses, shigelloses, Population : hygiène individuelle et Eviction.Stérilisation, incinération des
yersiniose, infection à collective pour la préparation et la excréta et des déchets d’activité de
Campylobacter sp., choléra, conservation des aliments, cuisson des soins à risques infectieux (DASRI)
brucellose, botulisme, listériose, E. aliments, eau potable, tout à l’égout,
coli entéropathogènes, H. pylori, C. recherche et traitement des porteurs
difficile, VHA, VHE, rotavirus, sains, recherche et éviction des
astrovirus, calicivirus, coronavirus, sources de contaminations collectives :
virus ECHO et coxsackies ; production, conservation, distribution,
poliomyélite, amœbose, giardiose, commercialisation.
ascaridiose, trichocéphalose, Soignants : port de gants, friction
oxyurose, tæniasis, distomatoses, hydro-alcoolique des mains
cysticercose, trichinose, Mesures spécifiques en cas de fièvres
dracunculose, cryptosporidiose, hémorragiques
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microsporidioses, isosporose
Sexuelle Syphilis, gonococcie, chlamydioses Utilisation de préservatifs masculins et Utilisation de préservatifs jusqu’à la
génitales, mycoplasmoses, chancre féminins, vaccination. guérison.
mou, donovanose, infection à VIH,
HPV, herpès, gale, phtiriose.
Verticale (mère- Syphilis, bactériémies, rubéole, Vaccination des femmes en âge de
enfant) infection à VHB, VIH, CMV, HSV, procréer, immunothérapie, dépistage et
parvovirus B19, listériose, traitement précoce chez la femme
toxoplasmose, maladie de Chagas, enceinte
paludisme.
Parentérale Syphilis, infections à VHB, VHC, Dépistage chez les donneurs de sang Mesures spécifiques en cas de fièvres
VIH, HTLV, CMV, fièvres et d’organes. hémorragiques.
hémorragiques, maladie de Chagas, Soignants : port de gants, mesures
paludisme. spécifiques « fièvres hémorragiques »
et « accidents d’exposition au sang
(AES) ».
Transcutanée, Leptospirose, tularémie, Protection individuelle mécanique ou Mesures spécifiques en cas de fièvres
conjonctivale anguillulose, ankylostomose, chimique. hémorragiques.
bilharzioses, maladie de Chagas, Soignants : mesures spécifiques en
fièvres hémorragiques cas de fièvres hémorragiques
Inoculation Tétanos, tularémie, rouget du porc, Traitement précoce des plaies, Mesures spécifiques en cas de fièvres
pasteurellose, haverillose, Sodoku, vaccination post-exposition en cas de hémorragiques.
charbon, mélioïdose, maladie des morsure par un mammifère
griffes du chat, rage, hantaviroses, (rage).Soignants : mesures spécifiques
fièvres hémorragiques (Filoviridae), en cas de fièvres hémorragiques
Orf, nodule des trayeurs,
sporotrichose, mycétomes,
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lobomycose, blastomycose.
Vectorielle Peste, rickettsioses, borrélioses, Protection antivectorielle individuelle : Isolement des malades des vecteurs
bartonelloses, arboviroses, moustiquaires, répulsifs, de la maladie en zone d’endémie
paludisme, filarioses lymphatiques, insecticides.Lutte antivectorielle (moustiquaire).
onchocercose, loase, collective.
trypanosomose africaine, maladie
de Chagas, babésiose
Nosocomiale Infections à entérobactéries, S. Voir le chapitre « Infections iatrogènes et nosocomiales ».Mesures spécifiques
aureus, P. aeruginosa, C. difficile, en cas de fièvres hémorragiques.
fièvres hémorragiques.
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CHAPITRE 6 LE ROLE DE L’INFIRMIER DANS LA LUTTE CONTRE LES MIP

6.1 ROLE DE L’INFIRMIER DANS CERTAINS PRELEVEMENTS :


6.1.1 L’hémoculture : on fait l’hémoculture en cas de septicémie. On doit faire le
prélèvement en plaçant le paravent pour la protection, porter les EPI. Préparer le
malade, respecter les règles d’asepsie et les techniques pour ponctionner la veine à
l’aide de la seringue et soutirer 10-15 ml de sang.
6.1.2 Précautions à prendre : après le prélèvement, on dirige les échantillons
étiquetés et la feuille.
- Recherche de sang dans les selles : quand on recherche le sang dans les selles, 3
jours avant, il faut mettre le malade sous régime blanc, pas de viande, des boudins,
des légumes verts, d’œuf, prévenir le malade de ne pas brosser les dents pour éviter
la gingivorragie, c’est prendre la T° rectale.
- Recherche des parasites : on doit mettre le malade sous régime des aliments
solides pour favoriser les selles molles, il faut que les examens favorisent le
laboratoire.
6.1.3 Prélèvement des urines :
- Prélèvement aseptique des urines :
o Chez la femme : faire une toilette stérile du méat urinaire avec des compresses
stérile et de la solution de Carel Dakin.
o Faire uriner la malade dans un récipient stérile sans utiliser le premier, après
étiqueter votre échantillon et l’amener au Laboratoire.
o Si la malade est en coma, on prélève les urines par sondage urétral.
- Prélèvement non aseptique : faire uriner la malade dans un récipient, étiqueter et les
échantillons et envoyer au laboratoire.

6.1.4 Ponction lombaire : il est indispensable d’expliquer au malade le


déroulement du protocole et de le rassurer que la ponction lombaire doit être
procéder d’un examen du fond d’œil destiner à déceler une hypertension
intracrânienne (HTIC). En cas d’HTIC, la ponction lombaire est formellement contre
indiquée.
Installation du malade dans la position convenable :
- Mettre le malade en position de chaine de fusil càd couché à dos rond,
- Soit mettre le malade en position assise au bord du lit, la tête penchée sur une
oreille, les mains sur les genoux.
- Après avoir aseptisé la région, on pratique la ponction entre le 4 et 5 e vertèbre
lombaires à l’aide de LABORDE ou trocart. Dans le cas d’une ponction du liquide
Céphalo-Rachidien (LCR), il y a 3 types différents d’examens :
o Examens chimiques,
o Examens cytologiques,
o Examens bactériologiques.
- Surveiller le malade pendant la ponction, veuillez que le malade maintient la position.
o Pendre le pouls,
o Surveiller la fréquence respiratoire,
o Surveiller la coloration du visage
Après la ponction, le malade doit rester à plat sur le dos plusieurs heures au minimum
3 heures, il faut un repas léger.
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6.1.5 Prélèvement de la gorge : pour le prélèvement de la gorge,


- Placer le malade face à la lumière,
- Faire ouvrir la bouche du malade,
- Déprimer la langue à l’aide d’un abaisse-langue,
- Effectuer le prélèvement avec un écouvillon stérile en commençant par le côté le
plus propre et terminer par le côté souillé.
- Remettre l’écouvillon dans le tube stérile.
- Etiqueter le tube en précisant les charges des germes avec antibiogramme,
Après l’utilisation, détruire l’abaisse –langue, ne pas faire le gargarisme ou le
badigeonnage avant le prélèvement.

6.1.6 Prélèvement du nez : il se réalise de la même façon que le prélèvement


de la gorge. Remplacer l’abaisse-langue par un speculum nasal, utiliser l’écouvillon
stérile, une pièce pour chaque narine.
6.1.7

6.2 ROLE DE L’INFIRMIER DEVANT UN MALADE ATTEINT D’UNE MALADIE


CONTAGIEUSE.

6.2.1 Isoler le malade dans la chambre : elle doit comporter


- Une cuvette avec antiseptique à renouveler tous les jours pour le lavage et le
brossage des mains à l’entrée et à la sortie de la chambre.
- Masque à usage uniquement, un pour l’intérieur et l’extérieur. Les deux masques à
porter à l’intérieur, doivent rester dans la chambre.
- Un lit métallique pour faciliter le nettoyage et la désinfection,
- Une toilette qui doit être personnelle au malade.
6.2.2 La désinfection en cours :
- Les crachoirs doivent être incinérés,
- Les urines, les selles, les vomissures (vomiques) doivent être laissées pendant 6
heures au contact soit avec l’eau de javel à 4%,
- Les linges seront placés dans un sac qui sera fermé dans la chambre du malade et
portera l’indication malade contagieux,
- La désinfection en cours est continue pendant toute la maladie,*
6.2.3 la désinfection terminale :
- Elle a lieu après le départ du malade. Elle consiste à la désinfection de la surface,
- La désinfection au formol du local hermétiquement fermé,
- La désinfection en profondeur : c’est le traitement du linge de la literie et tous les
objets susceptibles d’avoir été contaminés. Cette désinfection a lieu dans une étuve
et se fait à la vapeur sous pression et au formol.
NB : pour les soins chez un malade contagieux, utiliser les gants et les matériels à
usage unique.

CHAPITRE 7 L’INFIRMIER LORS DE VOMISSEMENT

7.1 DEFINITION : Le vomissement est un rejet actif d’une partie ou de la totalité du


contenu gastro-intestinal par la bouche.
On différencie :
- Le vomissement : rejet par la bouche du contenu de l’estomac
- Le reflux gastro-oesophagien : correspond au reflux du contenu gastrique dans
l’œsophage,
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- La régurgitation : le retour des aliments de l’estomac ou de l’œsophage dans la


bouche sans nausées, sans contraction forcée des muscles abdominaux ni expulsion
au dehors. On l’observe plus chez les enfants ; chez l’adulte, elle survient en cas de
rétrécissement ou diverticule de l’œsophage.
- La pituite : c’est le rejet matinal à jeun chez la personne alcoolique. Il s’agit du liquide
filant, glaireux, muqueux rendu par expectoration ou par expectoration. Il provient soit
de l’appareil respiratoire ou du tube digestif et en particulier de l’œsophage.
- Le mérycisme : régurgitation des petites quantités d’aliments de l’estomac 15-30
minutes après le repas pour les remâcher et les avaler à nouveau

7.2 MECANISME OU PHYSIOPATHOLOGIE :


Le vomissement est reflexe dont la zone sensible est constituée par tout le tube
digestif jusqu’au rectum, par le péritoine et certains viscères.
La voie centripète est constituée par le nerf vague, le centre est situé dans le
plancher du 4e ventricule et la voie centrifuge est constituée par le nerf phrénique et
les nerfs des muscles abdominaux.
Pour que le vomissement se produise, il faut que le pylore soit fermé et que le cardia
s’ouvre, en même temps que le diaphragme et les muscles abdominaux se
contractent brusquement.

7.2.1 Phase de vomissement :


- La fermeture du pylore (orifice qui permet la communication entre l’estomac et le
duodénum),
- Contraction de l’entre (portion terminale se trouvant avant le pylore),
- Contraction du diaphragme et les muscles abdominaux,
- Ouverture du cardia (orifice qui permet la communication entre l’estomac et
l’œsophage),
- Evacuation violente du contenu gastrique.

7.2.2 Etiologie : Le vomissement peut être provoqué par l’irritation de l’estomac


ou du système nerveux (central ou périphérique).
- Le vomissement gastrique : il est dû à l’irritation de la muqueuse gastrique par des
substances chimiques ou médicamenteuses, la nourriture de mauvaise qualité. Il
apparait après le repas et soulage.
o Médicaments et autres agents chimiques : certains médicaments provoquent
les nausées, vomissement, l’anorexie. les antibiotiques, les antinéoplasiques
o L’alcoolisme aigu : cause fréquente de vomissements
o Agents physiques : radiation ionisantes (radiothérapie)
- Le vomissement d’origine centrale : il surgit brusquement, sans nausées
préliminaires, il est tenace et n’apporte pas de soulagement. Ce groupe comprend les
vomissements réflexes conditionnés, les vomissements cérébraux, toxiques ainsi que
les vomissements qui résultent de l’action des médicaments sur le centre vomitif du
bulbe rachidien.
o Vomissements psychogènes : anxiété, anorexie mentale, boulimie, facteurs
culturels (dégoûts), facteurs familiaux.
o Troubles neurologiques : migraine, labyrinthite, mal de transport, vertige de
Ménière, hypertension intracrânienne (caractérisée par le vomissement en jet)
- Le vomissement reflexe : succède à l’irritation de la racine de la langue, du palais
mou, du péritoine ; il accompagne également différentes affections des viscères
abdominaux, des affections digestives ou extradigestives telles que :
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o Troubles gastro-intestinaux  aigus : gastrite, gastro-entérites, intoxications


alimentaires dues à des toxines bactériennes, lithiase biliaire, cholécystite,
occlusion intestinale, péritonite.
o Troubles gastro-intestinaux chroniques : ulcère gastroduodénale, aérophagie,
gastroparésie, achalasie, pseudo-occlusion intestinale.
o Maladies infectieuses aiguës : les maladies fébriles peuvent causer des
vomissements surtout chez les enfants.
o Troubles métaboliques et endocriniens: insuffisance rénale chronique (urémie),
hypothyroïdie.
o Affections cardiovasculaires : infarctus du myocarde aigu, insuffisance du
myocarde
- La grossesse : les vomissements sont surtout matinaux
- Chez les nourrissons : les vomissements peuvent être dus à la gastro-entérite
infectieuse, allergique, toxique, la sténose hypertrophique du pylore, reflux gastro-
œsophagien qui peut être associé à une hernie hiatale, le mégacôlon congénital ou
maladie Hirschsprung, l’hypertension intracrânienne, hypervitaminose A,
hydrocéphalie, maladies métaboliques.

7.3 DESCRIPTION DES VOMISSEMENTS : le moment de l’apparition des


vomissements, le volume des matières vomies, leur composition, leur aspect,
l’odeur ont de l’importance pour le diagnostic.
7.3.1 Le moment  ou l’horaire : dans la grossesse, les vomissements sont
matinaux, ils sont postprandiaux dans la sténose pylorique, à jeun en cas
d’alcoolisme ou l’hypersécrétion gastrique, les vomissements surgissent 2-3
heures après le repas dans l’ulcère duodénale, en cas de gastrite chronique,
ils surviennent 6-12 heures dans la sténose pylorique.
7.3.2 La quantité ou le volume des vomissures: elle est insignifiante en cas de
grossesse, la pituite des alcooliques ; dans la gastrite, elle correspond au
volume de nourriture absorbée ; elle est abondante dans le rétrécissement
pylorique ; les vomissures sont additionnées de bile dans l’hypochlorhydrie, la
colique néphrétique, la pancréatite aigüe.
7.3.3 L’odeur et l’aspect: les vomissements fécaloïdes sont classiques et signent
de l’occlusion intestinale mis il s’agit d’un symptôme très tardif, ils sont l’indice
d’une fistule entre l’estomac et le côlon transverse.
7.3.4 Vomissement en jet : brusque, non précédé de nausées, signe
l’hypertension intracrânienne, observé aussi en cas de choléra.
7.3.5 Présence de sang : fréquente lorsque les vomissements sont violents et
répétés ; ex en cas du syndrome de Mallory Weiss(Lacération longitudinale du
bas œsophage survenant à la suite d’efforts répétés de vomissement ou de
hoquet) et de Boerhaave (est la forme la plus grave du syndrome de Mallory
Weiss aboutissant à la perforation ou rupture spontanée de l’œsophage).
7.3.6 Présence de la bile : fréquente dans les vomissements répétés lorsque
l’estomac a été vidé de son contenu.

7.4 COMPLICATIONS :
- La déshydratation,
- Troubles électrolytes : perte des ions H+, Cl- et K+
- La malnutrition en cas de vomissement chronique,
- Rupture de l’œsophage (syndrome de de Boerhaave)
- Pneumonie par aspiration (Syndrome de Mendelson)
- Urémie extrarénale,
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- Hémorragie rétinienne avec perte de l’acuité visuelle.


- Eventration pour les opérés.

7.5 NURSING : en attendant le traitement causal


- Repérer les caractéristiques du vomissement : la fréquence, la quantité, l’odeur, le
débit, l’aspect, la couleur.
o Vomissement bilieux : la couleur sera jaunâtre,
o Vomissement du suc gastrique : pas de couleur,
o Vomissement alimentaire,
o Vomissement fécaloïde : odeur des fèces
o Vomissement sanglant
o Vomissement à jeun : vérifier s’il y a la sueur, les vertiges, la douleur abdominale,
fièvre, variation de la TA
- L’isolement du malade dans le cas psychogènes,
- Correction des troubles hydro-électrolytiques : hypokaliémie, perte de potassium,
l’alcalose, l’acidose…
- Encourager la prise de liquide en des petites quantités
- Reprise de l’alimentation en repas fractionnés : elle doit être progressive, commencer
avec des mets solides, éviter les boissons tièdes, tenir compte des préférences du
malade.
- Administration des médicaments: les antihistaminiques (ex : prométhazine), les
antiémétiques planifiés une demi-heure avant le repas, les tranquillisants,
- Si l’état le permet mettre le malade en position adaptée pour vomir, l’infirmier(ère) lui
soutiendra les épaules et la tête, lui présenter une cuvette, lui essuyer les lèvres,
éviter le décubitus dorsal,
- Si l’état ne le permet pas (le malade ne peut pas ‘asseoir) :
- Soins hygiéniques dentaire,
- Mettre un linge humide

CHAPITRE 8 L’INFIRMIER EN CAS DE LA DOULEUR

8.1 DEFINITION :
- La douleur est un sentiment ou émotion pénible résultant d'un manque, d'une peine,
d'un événement malheureux.
- La douleur est une sensation pénible ressentie en un point du corps.
Bien que désagréable, elle est cependant importante à la survie de l'organisme, en
l'avertissant d'un danger
8.2 LES DIFFÉRENTS TYPES DE DOULEURS : On distingue différents types de
douleurs en fonction de leur mécanisme d’origine (nociceptif ou neuropathique) et de
leur évolution dans le temps (aiguë et chronique).
 Une douleur nociceptive peut être aigüe (brève) ou chronique (persistante).
 Les douleurs d’origine neuropathique sont souvent des douleurs chroniques.
 Une douleur aiguë : par exemple une main posée sur une plaque de cuisson, une
coupure à un doigt, mais aussi une douleur postopératoire. C'est une douleur de
courte durée ;
 Une douleur chronique : c'est le cas de la migraine, de la fibromyalgie, des douleurs
articulaires (arthrose, lombalgie...), musculo-squelettiques ou neuropathiques. Ces
douleurs qui se répètent et durent sur une période de plus de trois mois peuvent
favoriser une surconsommation de médicaments en cas d'inefficacité.
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8.3 PHYSIOPATHOLOGIE : Le plus souvent, la douleur se déclenche lorsque le corps


détecte une anomalie ou un danger venant de l’intérieur ou de l’extérieur : une brûlure,
une infection, un corps étranger, un virus, une blessure…

 Cette détection se fait grâce au système nerveux. Le système nerveux est composé de
trois parties : les nerfs, la moelle épinière et le cerveau :

Les molécules de la douleur : Les nerfs sont reliés à des récepteurs sensibles à la
douleur, les nocicepteurs. Ce mot est la contraction de « nocif » et de « récepteur ». Les
nocicepteurs sont présents dans tout l’organisme
- Lors d'une douleur aiguë (une situation nocive), les récepteurs de la douleur, ou
nocicepteurs transmettent des informations vers la moelle épinière2(un message
douloureux)
- Au niveau de la moelle épinière, des molécules sont libérées comme la substance P et
le glutamate. Des neurones sont activés et le message parvient au cerveau où il est
identifié comme douloureux. La substance P conduit à la libération d'histamine par
les mastocytes, ce qui active des fibres nociceptives. C'est pourquoi
des antihistaminiques peuvent réduire des douleurs.
- La moelle épinière réceptionne le message douloureux, déclenche des réactions de
défense si nécessaire (comme retirer sa main en cas de brûlure) et transmet le
message de douleur au cerveau ;
- Le cerveau reçoit, localise et interprète la douleur. C’est à cet instant qu’elle est
ressentie : nous avons mal.
Figure 7Mécanisme de la douleur

Les molécules analgésiques, ou antalgiques, luttent contre la sensation de


douleur : paracétamol, aspirine, opioïdes (morphine). D'autres approches peuvent être
utilisées pour limiter le recours à des médicaments qui ont des effets secondaires :
hypnose, relaxation, acupuncture, stimulation électrique...

8.2 SIGNES CLINIQUES : Reconnaître les différents types de douleurs permet de choisir
le bon traitement et de les soulager efficacement.
Toute douleur doit être signalée et soulagée rapidement, pour éviter qu’elle ne s’installe
et ne devienne chronique. La douleur a donc une fonction d’alerte et de protection :

2
www.futura-sciences/biologie de la moelle épinière
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grâce à elle, nous sommes avertis du danger, nous pouvons nous protéger et nous
soigner.

Comme les nocicepteurs sont à l’origine de ces douleurs, on les appelle douleurs


nociceptives ou douleurs par excès de nociception. Ce sont les douleurs les plus
fréquentes, celles qui nous sont familières

Elle se traduit par :


 Une sensation physique, caractérisée par la localisation, l’intensité et l’évolution
de la douleur (« ça pique », « ça brûle », ça fait « un peu » ou « très mal », « ça
augmente » ou « ça diminue ») ;
 Une émotion, qui correspond à ce que nous ressentons moralement (« c’est
désagréable », « c’est pénible », « c’est inquiétant », « c’est insupportable »);
 Un comportement, qui correspond à notre manière de réagir à la douleur, de
l’exprimer par le corps ou par la parole (position, grimace, pleurs, cris, plainte) ;
 Une réaction mentale, qui correspond à notre façon de la gérer, de l’interpréter,
de lui donner un sens, de chercher à l’oublier ou à vivre avec.

Lorsque le circuit de la douleur est endommagé

Il arrive que le système nerveux soit abîmé et ne fonctionne plus normalement :

 Un nerf peut être sectionné lors d’une opération chirurgicale ;


 Les nerfs, la moelle épinière ou le cerveau peuvent être comprimés ou envahis
par une tumeur ;
 Les structures nerveuses peuvent être endommagées par certains médicaments,
en particulier des médicaments utilisés pour la chimiothérapie.

Lorsque le système nerveux est endommagé, il ne joue plus son rôle normalement. Il
déclenche alors parfois, de manière anarchique, des douleurs bien particulières
appelées douleurs neuropathiques.

Le terme neuropathique est composé de neuro « système nerveux » et pathique, qui


vient du grec pathos : « la souffrance ». Ces douleurs surviennent sans raison
apparente. C’est comme si le système nerveux «déraillait».

Les douleurs neuropathiques peuvent être permanentes ou survenir sous forme de


crises soudaines. Elles sont d’intensité variable. Parfois ce sont juste des sensations
désagréables, pas vraiment douloureuses. Elles ne sont pas immédiates et apparaissent
généralement quelques jours voire plusieurs mois après que le système nerveux a été
abîmé.

Les douleurs neuropathiques se reconnaissent par les sensations « bizarres »,


inhabituelles qu’elles provoquent :

 Une sensation de brûlure ou de décharges électriques ;


 Une douleur au froid, à la chaleur ou aux changements de température ;
 Des fourmillements et des picotements désagréables, sur et sous la peau ;
 Des troubles de la sensibilité dans la zone douloureuse. Par exemple, le patient
ressent une douleur dans la main, mais ne ressent rien lorsqu’il touche un objet ;
ou au contraire, le contact d’un objet normalement non douloureux déclenche des
douleurs dans la main.
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Pendant un cancer, les douleurs neuropathiques sont fréquentes. Elles nécessitent un


traitement spécifique, souvent à long terme. Lorsque ces deux types de douleurs
(nociceptives et neuropathiques) existent en même temps, on parle de douleur mixte.

8.3 EVALUATION DE LA DOULEUR : l’évaluation régulière de la douleur est


indispensable pour établir un traitement efficace.
- Circonstance de survenue : est-ce que la douleur est aigue, chronique, la nuit, au
repos ou lors d’un mouvement ?
- Localisation :on doit inspecter où se localisent les douleurs ? Ce sont des céphalées,
douleurs thoraciques, abdominales, lombaires ou ailleurs ?

Méthodes

Chez l'adulte: Il existe trois principales méthodes pour évaluer la douleur chez l'adulte

L'Échelle Numérique (EN)

On demande simplement au patient de noter sa douleur de 0 à 10. Zéro étant l'absence


de douleur et dix, la douleur maximum imaginable. Les consignes doivent être claires et
neutres (ne pas faire appel à l'imaginaire ou aux souvenirs du patient par exemple en
comparant le niveau 10 à la pire douleur vécue).

L'Échelle Visuelle Analogique (EVA)

Elle demande l'utilisation d'une réglette qui comporte deux faces distinctes. Celle qui est
présentée au patient représente une ligne sur laquelle le sujet va déplacer un curseur.
Une extrémité de la ligne est notée « absence de douleur » alors que l'autre est notée
« douleur maximale imaginable ». La face tournée vers le soignant affiche en
correspondance une échelle graduée de 0 à 10 ou parfois de 0 à 100. Le chiffre le plus
faible représente toujours la douleur la moins élevée. Cette méthode est souvent
considérée comme la plus fiable pour évaluer la douleur, dans la mesure où elle fait
intervenir un élément graphique visuel et donc très facile à comprendre pour le patient.
Le soignant n'a également que peu d'explications à fournir et influe donc en moindre
mesure sur la réponse du patient (le discours du soignant peut être malgré lui, orienté
pendant les explications).

L'Échelle Verbale Simple (EVS)

L'EVS est une variante de l'EVN. Elle propose de décrire l'intensité de la douleur sur
quatre incréments : Pas de douleur, douleur faible, douleur modérée, douleur intense.
Elle a l'avantage d'être très simple et très rapide à mettre en œuvre. Elle est en revanche
moins précise que l'EVN et L'EVA.
Le choix d'une méthode ne repose pas simplement sur les préférences des soignants. Il
doit également être réfléchi en fonction du contexte et du patient. Malgré la popularité de
l'EVA, certains patients seront plus enclins à utiliser d'autres échelles. Si les résultats
sont discordants, cela peut également être considéré comme un symptôme et pas
seulement comme l'expression d'une incapacité à utiliser ces échelles.
En sus, de ces indications, le soignant doit également utiliser les autres éléments
cliniques dont il dispose pour mettre en parallèle les dires du patient et les autres
informations dont il dispose. A ce titre, les indicateurs physiologiques sont importants à
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connaître. La douleur provoque des modifications significatives sur les grandes fonctions
du corps humain :
Modifications cardiovasculaires : Tachycardie, variations de fréquence, hypertension,
sudation palmaire.
Modifications respiratoires : Tachypnée, baisse de la Sp02, variations d'amplitude,
amputation de mouvements respiratoires (si la douleur est provoquée par les
mouvements respiratoires par exemple). Il faut cependant garder à l'esprit que ces
modifications ne sont pas spécifiques de la douleur et peuvent être consécutives à
d'autres causes.
Le comportement du patient apporte également bon nombre d'informations. L'expression
faciale est généralement révélatrice de douleur, l'agressivité et/ou l'apathie peuvent être
significatifs d'une douleur. Toute modification du comportement habituel du patient peut
être le signe d'une douleur non exprimée. Ceci est particulièrement vrai chez les
personnes âgées ou polyhandicapées qui n'expriment pas toujours leur douleur de façon
conventionnelle. La douleur peut provoquer un repli sur soi, une inappétence, de
l'irritabilité, des troubles du sommeil... Autant de signes non conventionnels qu'il convient
de dépister.

Chez l'enfant

A partir de l'âge de trois à quatre ans, un enfant est capable d'exprimer simplement sa
douleur. On peut lui proposer trois niveaux ; un peu, beaucoup ou très mal. L'échelle de
visages peut également être utilisée en fonction de l'expression faciale de l'enfant. La
réglette EVA est utilisable à partir de l'âge de 5/6 ans. L'échelle numérique est utilisable
à partir de 7 ans.
Pour les enfants plus jeunes, on utilise des grilles d'observation spécifiques et on s'aide
des informations que peuvent fournir les parents (jeu, sommeil, appétit....). On passe
également un cap important. D'auto évaluation, on passe à une hétéro évaluation. Ce
n'est plus le patient qui exprime sa douleur, mais le soignant qui va tenter de l'objectiver
avec tous les écueils que cela peut comporter.
Les indicateurs comportementaux sont ici encore plus importants à observer. Une
attitude prostrée et l'absence de réaction aux stimulations extérieures, ne soit pas faire
penser que l'enfant ne souffre pas. L'expression faciale est considérée comme
l'indicateur le plus fiable aujourd'hui.
Les échelles développées pour évaluer la douleur chez l'enfant tentent donc d'utiliser au
mieux les items considérés comme pertinents lorsqu'un enfant exprime une douleur.
Voici quelques exemples d'échelles. La décision de choix entre ces échelles relève d'un
consensus concernant les buts de l'évaluation (douleur aigüe, chronique, pendant un
soin...).

Le Neonatal Facial Coding System (NFCS)

Le  NFCS propose une série de 10 items à noter présents ou absents. Sur ces 10 items,
quatre sont reconnus comme prépondérants. Le froncement des sourcils, le serrement
des paupières, l'accentuation du sillon naso-labial, l'ouverture de la bouche. L'HAS
préconise l'utilisation de cette échelle chez les nouveaux nés à terme et prématurés,
jusqu'à l'âge de 18 mois.
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Item Présent / Absent

Sourcils froncés

Paupières serrées

Sillon naso-labial
accentué

Bouche ouverte

Langue tendue, creusée

Menton tremblant

Bouche étirée en hauteur

Bouche étirée en largeur

Lèvres faisant la moue

Protrusion de la langue
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L'échelle de Wong-Baker

Cette échelle est utilisée de façon courante en pré-hospitalier et en urgence. Elle


présente l'avantage d'être très graphique et elle est donc facilement et rapidement
comprise par les enfants. Elle est utilisable à partir de l'âge de trois ans.

L'enfant désigne simplement le visage qui correspond le mieux à son état du moment.
On lui demande par exemple : « Montre-moi le bonhomme qui a mal comme toi ».

L'échelle des visages de Bieri

Dans le même esprit que l'échelle de Wong-Baker, elle comporte un nombre supérieur
de visages. Elle est de ce fait considérée comme plus sensible (plus précise) et plus
fiable que l'échelle de Wong-Baker.

La question à poser est la même que pour l'échelle précédente : « Montre-moi le


bonhomme qui a mal comme toi ».

L'échelle de Oucher

Développée au début des années 80, ce système est destiné à évaluer les enfants de 3
à 12 ans (bien qu'elle ait été utilisée avec succès chez des adolescents). Elle se
présente sous forme de photos échelonnées verticalement à côté desquelles une
graduation de 0 à 100 permet d'objectiver le résultat sous forme numérique. Les enfants
capables d'utiliser directement l'échelle numérique ne passent pas par la désignation de
la photo qui correspondrait le mieux à leur état de douleur.
Le système a été adapté aux différentes ethnies et on peut ainsi trouver des échelles
destinées aux enfants d'origine africaine, hispanique ou caucasienne. Initialement,
l'échelle était présentée sous forme de poster accroché à un mur. L'enfant était donc
simplement placé en face et devait désigner soit le niveau correspondant sur l'échelle
numérique, soit la photo la plus adaptée.
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Douleur Aigüe du Nouveau-né (DAN)

L'échelle Dan a été élaborée pour évaluer le retentissement de certains soins douloureux
chez le nouveau-né et l'efficacité des traitements pour remédier à ces douleurs. Elle
évalue trois items comportementaux ; la réponse faciale, les mouvements des membres
et l'expression vocale de la douleur. Son score évolue de  0 à 10. L'évaluation est
effectuée avant, pendant et après le soin sur le modèle du tableau ci-dessous.

Items Score

Réponses faciales

Calme 0

Pleurniche avec alternance ouverture / fermeture des yeux 1

Contraction paupières, froncement sourcils, accentuation des sillons


2
nasaux-labiaux légers intermittents avec retour au calme

Contraction paupières, froncement sourcils, accentuation des sillons 3


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Items Score

nasaux-labiaux modérés

Contraction paupières, froncement sourcils, accentuation des sillons


4
nasaux-labiaux très marqués, permanents

Mouvements des membres

Calmes ou mouvements de toux 0

Pédalage, écartement des orteils, membres inférieurs raides et


surélevés, agitation des bras, réaction de retrait, légers, intermittents avec 1
retour au calme

Pédalage, écartement des orteils, membres inférieurs raides et


2
surélevés, agitation des bras, réaction de retrait, modérés

Pédalage, écartement des orteils, membres inférieurs raides et


3
surélevés, agitation des bras, réaction de retrait, très marqués, permanents

Expression vocale de la douleur

Absence de plainte 0

Gémit brièvement (pour l'enfant intubé : semble inquiet) 1

Cris intermittents (pour l'enfant intubé : mimique de cris intermittents) 2

Cris de longue durée, hurlement constant (pour l'enfant intubé, mimique de


3
cris constants)

CONCLUSION : Le choix d'utilisation d'un moyen d'évaluation de la douleur s'effectue en


fonction des situations, des contextes et des équipes qui doivent assurer la prise en
charge des patients. L'évaluation repose ensuite autant sur les avantages et les limites
des moyens d'évaluation que sur l'expérience des personnels qui vont les mettre en
œuvre.

8.4 NURSING :
- En cas de douleurs abdominales :  il est formellement interdit d’avoir recours aux
bouillotes et aux analgésiques narcotiques avant que le médecin n’examine le malade
car les douleurs abdominales peuvent traduire une pathologie chirurgicale des viscères
et nécessitent un examen médical urgent.
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- Coliques néphrétiques : les douleurs sont extrêmement vives, elles irradient vers
l’aine et les organes génitaux, s’accompagnent de ténesme vésical et météorisme, le
malade est très agité, cherche une posture qui lui atténuerait les douleurs. Donner un
bain chaud, appliquer la bouillotte, injecter 1 ml de solution à 0.1% d’atropine. Sur
prescription du médecin, donner l’atropine et des analgésiques narcotiques.
- Douleurs thoraciques : cette douleur très souvent est caractéristique d’affections très
graves telles que l’angine de poitrine, l’infarctus du myocarde, etc.
 Angine de poitrine (stérnocardie ou angor pectoris) : se traduit par une douleur
violente constrictive dans la région précordiale ou rétrosténale, pour le diagnostic,
on se base sur les signes subjectifs, donner les analgésiques,
 Infarctus du myocarde : la manifestation essentielle est de même que dans l’angine
de poitrine, une douleur constrictive intolérable dans la région précordiale ou
rétrosténale. Cette douleur se caractérise par des patoxysmes et une irradiation vers
l’omoplate gauche ou les deux omoplates, vers le dos, le bras gauche ou les deux
bras. Très souvent cette douleur s’accompagne de l’angoisse de la mort imminente.
Donner les analgésiques.
 Infarctus du poumon, pleurésie, pneumonie : douleur thoracique qui est surtout
réveillée par les mouvements respiratoires et la toux. La douleur s’associe à une
dyspnée et en cas de l’infarctus du poumon et de la pneumonie, à une hémoptysie.
Donnez des sinapismes sur la région où le malade ressent la douleur, administrer
les analgésiques majeurs ou narcotiques.
- Le traitement dépend du type des douleurs et son intensité. Il est à la fois
étiologique et symptomatique lorsque la cause est retrouvée ; il est uniquement
symptomatique dans les autres cas càd l’étiologie est non retrouvée.
- En cas de douleur d’origine noroceptive : l’OMS a classé les antalgiques agissant
sur ces douleurs à 3 niveaux :
o Analgésiques non- opioïdes : représentés par le paracétamol et les anti-
inflammatoires non stéroïdiens (AINS) dont l’aspirine pour les douleurs des
faibles intensités ;
o Analgésiques opioïdes faibles : représentés par la codéine, le
dextroproxyphene et le tramadol. Leur effet est potentialisé par l’association
à un antalgique de niveau 1 ;
o Analgésiques opioïdes forts : on les donne en cas des douleurs sévères ou
d’intensité supérieure. Leur utilisation est basée des concepts fondamentaux :
 La préférence est pour les formes orales,
 Administration systématique à des heures fixes,
 Association de plusieurs médicaments.
NB : Commencez par un antalgique de niveau 1, augmenter la dose selon le besoin
jusqu’au maximum recommandé.
L’association paracétamol +AINS est plus efficace que le paracétamol que l’AINS seul.

CHAPITRE 9 LES PROBLEMES POSES PAR LES THERAPEUTIQUES INVASIVES

Ce sont les thérapeutiques généralement utilisées dans les hôpitaux chez les
malades fortement atteints. Ex : le cathétérisme veineux, cathétérisme vésical.
8.1 Voie d’abord transcutanée : prévention d’infection transcutanée associée à la
voie intraveineuse.
o Désinfecter la peau du patient car elle contient les bactéries
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o Vérifier la solution, vérifier la seringue et aiguille sont stériles, l’aiguille ou


l’épicrânien, le cathéter n’est pas bouchée, chasser les bulles d’air dans la
seringue.
o Chercher les signes locaux des infections nosocomiales,
o Bien placer le cathéter : nettoyer avec les compresses imbibées puis connecter la
nouvelle tubulure d’une façon aseptique.
o Si on doit ajouter un médicament au cours d’une voie IV : arrêter la perfusion,
introduire le médicament.
o Enlever le cathéter avec beaucoup de précautions d’aseptise, nettoyer le site de
ponction, retirer le cathéter, garder une compresse à la ponction.
o

CHAPITRE 10 ROLE DE L’INFIRMIER DANS LA LUTTE CONTRE LES

9.1 Prophylaxie de la propagation de l’infection dans la collectivité à partir des


malades et des porteurs de germes : Dans l’intention de prévenir la propagation
des maladies contagieuses, tous les anciens malades seront recensés et placés sous
observation clinique et bactériologique permanente : ensemencement des selles pour
dépistage des germes pathogènes intestinaux, frottis rhino-pharyngiens pour la
diphtérie, etc . Selon la maladie, la période de temps correspondant à leur infection
est de :
 Dysenterie : 1 an,
 Fièvre typhoïde : 2 ans,
 Choléra : 1 an,
 Paludisme : 1 an,
 Hépatite virale : 2 ans et plus,
 Diphtérie : 2 ans,
Les sujets placés sous observation ne peuvent être admis aux fonctions ayant rapport à
l’alimentation publique qu’après contrôle rigoureux.
Les personnes occupées dans les alimentations, les boulangeries, les battoires, les
services d’alimentation de la population en eau sont soumises à une observation
médicale permanente (hebdomadaire).les porteurs des germes éventuellement
découverts parmi ces contingents sont écartés de leur fonctions jusqu’à la disparition
totale de l’émission des germes.
Les travaux prophylactiques sont réalisés par les cabinets des maladies contagieuses
des polycliniques, des services médico-sanitaires des entreprises, les épidémiologistes.
Dans l’essentiel, ces travaux incombent aux infirmiers, ce sont eux qui convoquent les
convalescents dans le délai voulu, les visites à domiciles, pratiques les prélèvements
pour analyses bactériologiques, organisent des causeries éducatives sur les thèmes
d’hygiène, etc; et ce sont les infirmiers qui pratiquent la vaccination.

9.2 Soins prodigués aux malades contagieux


- Hôpital ou service : les malades contagieux ou atteints des maladies infectieuses
seront isolés dans les salles (système pavillonnaire) ou chambres pour les soins
pour toute la durée de leur contagiosité, ceci incombe aux hôpitaux et services
spécialisés. Les groupes d’infection auront leur pavillon (exemple : les infections de
transmission aériennes, rougeole, grippe, scarlatine, etc). L’objectif est la prévention
de la contamination intra-hospitalière. Dans ces services spécialisés, le malade passe
par série de locaux sans y revenir, l’infirmier contrôlera l’exécution de la désinfection,
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la désinsectisation de ses vêtements, neutralisation de ses déjections, contrôle des


émissionséventuelles des bacilles
- Box:le plus pratique est celui de Meltzer, dit de transit. Il comprend un sas (salle de
soins intensifs à l'entrée d'un hôpital), le box proprement dit avec baignoire et
W.C, un sas intérieur communiquant avec le couloir du service et laissant entrer et
sortir le personnel. Le box de Meltzer renferme le matériel nécessaire aux soins,
bocks de lavement, blouses propres, solution désinfectante, pour le traitement des
mains du personnel, équipé d’un lavabo, les bouillottes, bassins, vases de nuit,
vessies

CHAPITRE 11 NURSING AUPRES D’UNE PERSONNE FIEVREUSE

1. DEFINITION : Définir les notions de « Fièvre » et de « syndrome grippal » Fièvre


On parle de fièvre lorsque la température centrale du corps s’élève au-dessus de
38 °C, La fièvre correspond à une réaction de l’organisme face à une infection ou
à une inflammation des organes profonds. Elle peut prendre des aspects
différents en fonction de sa cause : brutale ou d’apparition progressive, modérée
et continue, ou survenant par accès entrecoupés de périodes d’accalmie. La fièvre
due aux infections bactériennes ou virales est fréquemment associée à des
courbatures, des maux de tête ou une fatigue, et des signes localisés au site de
l’infection (maux de gorge, toux, rhinite, douleurs abdominales...).
La fièvre n’est qu’un symptôme ; elle est sans danger par elle-même.
Ainsi, il n’est pas absolument nécessaire de ramener la température à un niveau
normal. Le traitement de la fièvre ne doit donc pas être systématique. La fièvre est
le signe d’une maladie, une infection virale le plus souvent. Ce n’est pas en
supprimant la fièvre que l’on guérit l’enfant.

2. TRAITEMENT : le traitement est symptomatique,


a. découvrir le malade,
b. enveloppement humide pendant quelques minutes,
c. ne pas couvrir chaudement la personne,
d. apport hydrique

CHAPITRE 12 ROLE DE L’INFIRMIER DANS LE DEPISTAGE ET LE TRAITEMENT DE LA


TUBERCULOSE
LE DEPISTAGE
- Identification des cas suspects,
- Réalisation de l’intradermoréaction à la à la tuberculine,
- Réalisation des Crachats BAAR ou tubage gastrique,
- Recherche systématique de l’infection à VIH
LE TRAITEMENT.
- Dispensation supervisée anti tuberculeux (DOTS),
- Surveillance : appétit, constantes (T°, Poids, FR),
- Notification des effets secondaires au médecin,
- Education thérapeutique,
- Contrôle des crachats BAAR : au 2ème, 5ème et 6ème mois.
LA PREVENTION
- IEC du malade pour respect des mesures d’hygiène,
- Mise en place des mesures préventives en salle d’hospitalisation (port de masque,
friction SAH...),
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- Information accompagnant ou gardien du malade.

LA GESTION DES DONNEES


- Remplir la fiche de traitement pour chaque patient,
- Renseigner régulièrement le registre de dispensation,
- Gestion des stocks des médicaments,
- Rédiger des rapports trimestriels

Conclusion
Le Rôle infirmier important en milieu hospitalier, parce qu’il permet de
- Réaliser des prélèvements pour le dépistage,
- Maintenir un bon climat du malade dans son milieu d’hospitalisation,
- Dispenser et supervision de la prise des médicaments,
- Informer et communiquer avec les patients,
- Informer et communiquer avec les accompagnants des malades,
- Informer et communiquer avec les médecins, autres spécialistes.
- Appliquer les notions de prévention et les soins relatifs aux maladies transmissibles
enfin de réduire et d’éliminer les facteurs aggravant les épidémies ;
- Exécuter correctement les techniques de nursing apprises pour soulager les maux ;
- Donner l’éducation sanitaire aux malades et la population saine pour la prévention
des maladies et la promotion de la santé.

REFERENCES

http://www.pediadol.org/IMG/pdf/NFCS.pdf
http://www.medscape.com/viewarticle/505826_2
www.futura-sciences
http://www.infectiologie.com
Cours de nursing MIP, ISTM Bukavu, G2 Hospitalière
Cours de nursing MIP, ISTM Lubumbashi, G2 Hospitalière

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