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Nursing en pédiatrie par C.T.

Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

OBJECTIFS DU COURS

 OBJECTIFS GENERAUX :

A la fin du cours, l’étudiant doit être capable de :

1. Administrer les soins complets avec conscience, à un enfant ayant une santé
déficiente, en tenant compte de ses besoins, des possibilités du milieu et en
respectant les principes d’asepsie et de prévention.

2. Enseigner à un enfant et à sa famille, les règles d’hygiène générale,


individuelle et nutritionnelle pour promouvoir sa santé.

 OBJECTIFS SPECIFIQUES :

A la fin du cours, l’étudiant doit être capable de :

1. Expliquer l’évolution de la place de l’enfant dans la société.

2. Analyser les différents stades de la croissance et du développement de


l’enfant.

3. Protéger l’enfance et prévenir les maladies de l’enfant

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4. Identifier les facteurs anatomo - physiologiques et psycho - sociaux qui


influent sur l’enfant et les soins infirmiers en pédiatrie.

5. Déterminer les éléments de la prise en charge des enfants selon sa


pathologie

6. Identifier les sujets d’éducation pour la santé en fonction des ressources


vitales de la famille et la pathologie dont souffre l’enfant.

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CONTENU DU COURS

Chapitre I: GENERALITES ET LES PRINCIPES DE SOINS


RELATIONNELS

1.1 : GENERALITES

1.2 : RELATION D’AIDE

Chapitre II : EVOLUTION DE PLACE DE L’ENFANT DANS LA SOCIETE

2.1 : HISTORIQUE ET TENDANCES DES SOINS

2.2 : NOTION D’EPIDEMIOLOGIE EN PEDIATRIE

Chapitre III : PROTECTION DE L’ENFANCE ET PREVENTION

3.1 : PROTECTION DE L’ENFANCE

3.2 : PREVENTION DES MALADIES

Chapitre IV : L’INFIRMIER ET L’ENFANT

4.1 : DEVELOPPEMENT DE L’ENFANT

4.2 : OBSERVATION DE L’ENFANT

Chapitre V : LA PRISE EN CHARGE EN CAS :

5.1 : PREMATURITE & RETARD DE CROISSANCE INTRA-UTERIN

5.2 : DES AFFECTIONS DE L’APPAREIL DIGESTIF

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5.3 : DES AFFECTIONS DE L’APPAREIL RESPIRATOIRE

5.4 : DES AFFECTIONS URO – NEPHROTIQUES

5.5 : DES AFFECTIONS DU SYSTEME NERVEUX

5.6 : DES AFFECTIONS PARASITAIRES

5.7 : DES MALFORMATIONS

5.8 : DES URGENCES EN PEDIATRIE

5.9 : DES MALADIES CONTAGIEUSES

Chapitre VI : LA THERAPEUTIQUE EN PEDIATRIE

6.1 : LES REFERENCES THERAPEUTIQUES

6.2 : SUJETS D’EDUCATION POUR LA SANTE

CHAPITRE I : GENERALITES ET SOINS


RELATIONNELS

1.1 GENERALITES

La pédiatrie est une branche spécialisée de la médecine qui


étudie le développement psychomoteur et physiologique normal de l’enfant,
ainsi que toute la pathologie qui y a trait (maladies infantiles), de la naissance à
la période post pubertaire où il devient adulte ; c’est la médecine des enfants,
l’enfant étant défini en droit comme tout sujet âgé de moins de 18 ans (article 1er
de la convention relative aux droits de l’enfant).

La pédiatrie est différente de la médecine générale


puisque s’adressant spécialement à un organisme en développement et en
transformation permanente. La précocité du diagnostic est ici, encore plus

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qu’ailleurs, vitale pour la santé future de l’enfant et déterminante pour le


pronostic.

Dans ce fascicule, forcément bref, il n’était pas possible de


développer tous les aspects des soins infirmiers en pédiatrie, de l’enfant normal
à l’enfant malade. Nous avons donc fait des choix et n’avons pas développé
certains aspects pourtant essentiels de nursing en pédiatrie comme les
maladies dermatologiques, hématologiques et oncologiques ; nous estimons
qu’elles seront envisagées dans le cours des pathologies correspondantes.

Nous avons privilégié les aspects les plus spécifiques à


l’enfant, au nouveau-né et au nourrisson, en restant dans le programme officiel
et en y associant aussi souvent que possibles des actions infirmières
spécifiques. Il s’agit donc surtout d’une introduction à la connaissance de
l’enfant normal à l’enfant malade.

Tous les soignants ont leur place pour aider, soulager et


guérir l’enfant malade ; nous pensons qu’en même temps que les
connaissances et le savoir, ce fascicule transmettra quelque chose d’une
certaine éthique du travail.

L’évaluation clinique des nourrissons et des enfants


diffère à bien des égards de celle des adultes. Comme les enfants sont en
croissance et qu’ils se développent tant sur le plan physique que mental,
différents paramètres comme besoins alimentaires et la fréquence de maladie,
les valeurs biologiques normales et la réaction aux médicaments peuvent être
différents de ceux qu’on observe chez l’adulte.

La néonatologie est la partie de la pédiatrie qui


s’occupe du nouveau-né. C’est la coopération entre le pédiatre et l’obstétricien
qui permet de prévenir les malformations fœtales et de traiter des maladies à la
naissance. La pédiatrie s'intéresse aux maladies des enfants de la naissance à
plus ou moins 12 ans. Il s'agit d'une spécialité très particulière :

 par le nombre des sujets auquel elle s'adresse,


 par le caractère de perpétuel changement de tels sujets qui se différencient
totalement des adultes,

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 par l'ensemble des disciplines qu'elle adapte à l'enfant,


 par le caractère capital que représente la PREVENTION de
l’infection.

 LA PREVENTION :

La prévention de l’infection est une partie importante de chaque


composante des soins prodigués aux enfants. Les enfants sont sensibles aux
infections parce que leur système immunitaire est immature : ainsi les
conséquences de la non-application des principes de prévention de l’infection
sont chez eux particulièrement graves. L’observation des pratiques de
prévention de l’infection protégera l’enfant, la mère et les dispensateurs de soins
de santé de toute infection.

Les principes généraux régissant la prévention de


l’infection :

 Prodiguer les soins habituels au nouveau – né


 Considérer toute personne (y compris l’enfant et le personnel) comme
potentiellement infectieuse.
 Se laver les mains ou utiliser une friction hydro-alcoolique.
 Porter des vêtements et des gants protecteurs.
 Appliquer une technique aseptique
 Manipuler les instruments tranchants ou piquants avec soin, nettoyer et
stériliser ou désinfecter le cas échéant les instruments et le matériel.
 Nettoyer systématiquement le service néonatologie et éliminer les déchets.
 Isoler les enfants qui présentent des infections afin de prévenir une
transmission nosocomiale.

 Définition : Les soins infirmiers en pédiatrie est un processus d’aide pour


répondre aux besoins globaux de l’enfant ayant une santé déficiente et soutenir les
parents en détresse.

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 L’enfance est une période de la vie humaine qui va de la naissance à


l’adolescence

Les caractéristiques principales qui se dégagent de cette définition sont de


manière schématique, les suivantes :
- L’enfance peut être décomposée en plusieurs période/étapes : petite
enfance, seconde enfance
- L’enfance est une période de la vie humaine
- Notion de commencement/origine/non-développement
- D’un point de vue juridique : notion de minorité/majorité.

Selon l’article de l’UNICEF : « l’enfance est un moment important pendant lequel les
enfants devraient vivre à l’abri de la peur et de la violence, être protégés contre la
maltraitance et l’exploitation. Il s’agit donc d’une période sécurisée bien distincte de
l’âge adulte ».
L’enfance se définirait donc sur base de la qualité des conditions et de la réalité
de la vie des enfants.

1.2 RELATION D’AIDE

 Définition
La relation d’aide est la capacité que peut avoir un soignant à
amener toutes personnes en difficultés à mobiliser ses ressources pour mieux
vivre une situation, c’est un soin relationnel.

La relation d’aide en soins infirmiers désigne les processus par


lesquels l’infirmier va pouvoir prendre le rôle d’aidant auprès d’une personne en
difficulté afin de l’aider à surmonter une crise. Elle se différencie d’un simple
aspect relationnel en soins infirmiers.
 Les principes de la relation d’aide ?

 C’est mode de communication thérapeutique : un échange


verbal – non verbal qui permet, grâce à un climat de confiance de mettre la
personne face à sa réalité.

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 Elle repose sur le Postulat de Carl Rogers : selon lequel «


tout individu possède un potentiel suffisant pour gérer tous les aspects de sa vie » C.
Rogers pense que l’individu est capable de se diriger lui-même. Ainsi les
malades qui ne peuvent pas y arriver, ne savent pas qu’ils en ont la capacité
ou sont sous le poids de la maladie et n’arrivent pas à trouver leur capacité.
Le rôle de soignant est de les aider à trouver cette capacité. L’aide à
apporter se centre donc sur le potentiel de l’individu et va permettre de faire
émerger une capacité existante. Elle est non directive.

 Elle s’adresse à une personne : qui est en difficulté par rapport à ce


qu’elle vit ici et maintenant. La personne doit gérer un moment particulier de
sa vie, en lien avec : son mal-être, l’acceptation d’un diagnostic, la fin de vie,
le handicap, un changement brutal dans sa vie.

 Elle a pour but : est de permettre à la personne de trouver sa solution


au problème auquel elle est confrontée.

Aide et soutien psychologique c.à.d. soin relationnel qui a pour but d’aider une
personne à surmonter ses difficultés physiques ou mentales lors d’un état de crise, à
l’occasion d’une pathologie, d’un handicap, d’un traumatisme …
Le rôle de l’aidant (soignant) il doit :
- S’impliquer dans la relation avec le souci d’authenticité et d’efficacité
- Créer ce climat de confiance propice à l’expression de la personne
- Offrir à la personne les conditions nécessaires pour évoluer et trouver
ses propres solutions
- Apporter des informations nécessaires à la compréhension de la
situation.
Le but de l’aidant (soignant) :
- Apporter du réconfort
- Permettre à la personne de porter un regard différent sur sa vie et sur
ses préoccupations.

 Elle exige les compétences nécessaires :


- Avoir du discernement (recueil de données, répercussions de l’histoire
du malade)

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- Avoir la capacité de raisonner, à se questionner


- Etre capable de mesurer son engagement personnel auprès de la
personne.
La relation d’aide nécessite des compétences spécifiques afin de répondre au
plus près des besoins de la personne malade (enfant).
 Les compétences infirmières requises :
 La disponibilité en tant qu’attitude mentale
 L’écoute silencieuse et l’écoute active
 La maitrise d’outils de communication
 Une attitude empathique
 L’authenticité (ou la congruence)
 La reformulation des questions
 L’utilisation du pronom personnel, le « je » quand nous nous
adressons à notre interlocuteur
 Les interventions exploratrices : utilisation des questions ouvertes
 Respecter le silence de la personne si tel est son désir, mais
également savoir briser les silences trop lourds de sens
 Les interventions affectives : l’aide à sa verbalisation, aider la
personne à trouver les mots pour exprimer ce qu’elle ressent
 Repérer et identifier les affects chez l’autre

 Pourquoi la relation d’aide est-elle un soin ?

La relation d’aide est un soin puisqu’elle permet de rassurer le


patient (l’enfant) ou les parents, de diminuer sa peur et son anxiété face à la
maladie et au traitement.

Elle aide le patient ou sa famille à accepter une situation difficile


(maladie grave, modification du schéma corporel, perte, deuil).

Elle va aider le patient ou sa famille à être clairvoyant donc dans


sa situation et l’aide à prendre des décisions.

La relation d’aide repose sur un ensemble de principe et d’attitude


avec lesquelles le soignant doit se familiariser, il y a certaines valeurs à ne pas
écarter : le respect (c’est s’intéresser au malade, croire en lui et en sa parole, le
valoriser), le non-jugement et la mise ne confiance.

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 Comment créer ou établir une relation d’aide ?

La relation d’aide s’établir par les techniques non verbales et par


les techniques verbales
 Techniques non - verbales :

Attitudes, regard, silence : « le silence des mourants est,


sans contredit une forme de communication, la plus difficile à maintenir dans un
échange soignant – soigné. Le silence fait parler. Il questionne. Il provoque. Il
gêne. Il met en évidence les limites de soignants, l’impuissance des vivants. Le
silence appelle la simplicité, l’humilité, l’authenticité.»

Le soignant a une fonction de miroir pour le malade : celui-ci va


trouver dans son regard ce qu’il peut représenter pour l’autre, prendre la mesure
de sa valeur. Notre corps s’exprime et nous dévoile, à notre insu. Toutefois, le
soignant doit valider ses impressions auprès du malade (enfant ou parent) en lui
faisant préciser son état émotionnel.

Les jeux de physionomie sont souvent plus puissant que les


mots. A l’approche de la mort, la présence silencieuse semble la plus adaptée.
S’asseoir traduit le souci d’être à l’écoute, et se mettre à son niveau. Tout est
langage
Les techniques non – verbales sont les suivantes :

 Toucher
Toucher tendresse, toucher massage : « je crains
qu’on ne mesure jamais assez l’importance de ce contact élémentaire, fût
– il limité à deux mains qui se tiennent, lorsque l’échange verbal est
devenu impossible. Il y a là quelque chose de comparable à l’organisme
formé par la mère et son nouveau – né.

Le toucher fait partie intégrante du rôle propre


soignant qui induit un lien intime. Il n’y a pas de technique précise mais
une façon de faire intuitive et relationnelle, qui demande du bon sens et
de la créativité.

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Il permet au soignant d’offrir des soins de qualité. Il


doit être doux, calmant, relaxant, rassurant, sincère. Il fait du bien, calme
la douleur, chasse la fatigue, améliore la circulation, redonne de l’appétit
et favorise le sommeil
 Un signe de tête
 Sourire de complicité
 Attitude : éviter la dominante perpendiculaire, ne pas tourner le dos,
privilégier le face à face
 L’écoute active, attentionnée, concentrée, savoir se faire : ouvre le processus de
la communication ; elle crée le mouvement de la vie par l’accueil de toute
parole, de tout comportement, qui, parce qu’entendus, prennent une place
significative dans la parenthèse, fournissent les nouvelles interactions qui
accompagnent le travail de synthèse accompli par le malade.

 Techniques verbales :

La parole, à travers la voix est l’outil de la communication


verbale. Elle est importante pour la découverte de la vie, l’histoire, les
expériences du malade, ses émotions, son vécu.

Avec l’aide au malade (enfant ou parent), établir un


génogramme est un excellent moyen de recueillir des éléments importants pour
mieux le connaître. Il dresse le portrait de la famille et représente de façon
figurée les relations interpersonnelles.

Selon les émotions, la voix a des intonations différentes,


le rythme respiratoire est changé. Tout est signe, reste à l’infirmier d’interpréter
à partir de sa sensibilité, ses observations, ses connaissances et son
expérience.

Les techniques verbales sont les différentes techniques d’entretien :

 Par l’écoute active : il faut capter le message, en comprendre le


contenu qui est un ensemble
L’écoute active consiste à :
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- Saisir ce que le message veut dire


- Le reformuler pour vérifier la compréhension
L’aidant doit être de ne rien introduire de différent dans ce qu’il vient
d’écouter. Le soignant ne communique aucun sentiment ou information
qui émane de lui.
Cela impose des règles :
a) Se mettre dans des conditions physiques : qui permettent
d’entendre clairement ce qui est dit (se pose, se mettre au calme)

b) Se mettre dans des conditions intellectuelles et affectives : se


rendre disponible, attentif, attribuer de l’intérêt à ce que dit la
personne.
Remarques : la difficulté de l’entretien peut venir de :
- Du peu d’intérêt à ce que dit la personne
- De difficultés de compréhension
- Des valeurs contenues dans le message
- De similitudes entre le vécu de l’infirmier et celui de la
personne

c) La relation d’aide se centre sur la personne et non sur le problème :


l’intérêt devra se porter sur le contenu émotif qui est l’objet réel de
la relation d’aide ; sinon la tentation serait d’apporter une solution
immédiate qui serait celle du soignant et non pas celle du soigné.

d) La reformulation : c’est une intervention du soignant qui consiste à


redire en d’autres termes mais de façon plus concise et plus
explicite ce que la personne vient d’exprimer. Elle permet d’obtenir
également l’accord de la personne.

L’intérêt de la reformulation :
- La personne comprend qu’elle est écoutée
- Elle s’exprime davantage
- C’est une marque de respect pour la personne qui est en
souffrance
- C’est aidant pour le soignant.
Il existe 4 niveaux de reformulation :

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- La reformulation écho (reflet) : on reproduit les termes utilisés


par la personne.
- La reformulation « reflet des sentiments » c’est une brève
synthèse des sentiments
- La reformulation « élucidation » elle consiste à prendre les
idées énoncées pour les clarifier.
- La reformulation « synthèse des idées, des émotions »

 Par la compréhension empathique : «la compréhension empathique


est le processus par lequel une personne est capable de se placer dans le rôle et la
situation d’une autre personne afin de saisir les sentiments, les points de vue
propres à l’autre dans une situation donnée »

Il s’agit de s’introduire, de s’engager, de s’introduire dans le monde du


patient, d’essayer de saisir, de comprendre la situation.
Cette attitude de compréhension empathique a pour but de :
- Permettre à l’infirmier de comprendre réellement ce que vit la
personne
- Lui signifier qu’elle est importante
- Faire comprendre à la personne que l’on s’intéresse à elle
- Lui manifester son désir de la comprendre
- L’encourager à se livrer davantage par rapport à ce que lui arrive.

On utilise alors la reformulation et la communication non verbale.

 Par le respect chaleureux : c’est l’attitude par laquelle le soignant


reconnait que l’autre est unique et possède la capacité de faire des
choix. Il reconnaît que l’individu possède en lui (même s’il ne semble pas
y avoir accès) des qualités et des ressources
De par son unicité, la personne est la seule à savoir ce qui est bon pour
elle.
Elle a la compétence pour déterminer une ligne de conduite adaptée à
ses désirs, ses besoins, à ses capacités. Le soignant l’aide à trouver ces
capacités.

C’est un processus qui peut être très lent : la personne peut refuser ces
ressources et essayer le persuader l’infirmier de lui donner des solutions.
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Elle peut même déformer la situation. Il ne faut pas la juger ni lui en


vouloir mais essayer de comprendre pourquoi elle réagit comme ça et lui
dire qu’on s’intéresse à elle.
Par ce respect chaleureux le malade reconnaît son droit de :
- Penser différemment
- De mener sa vie comme il l’entend
- Qu’il possède en lui des moyens pour faire des choix
- Qu’il est digne d’attention et d’amour

 Par l’authenticité : c’est l’accord entre :

- Ce que la personne est, ce qu’elle perçoit, pense, ressent


- Ce qu’elle communique.

Il doit y avoir un accord entre ces deux éléments qui ne doivent pas se
contredire
La difficulté et la crainte de se confier vont amener la personne soignée à
vérifier si elle peut faire confiance au soignant.
Dans sa manière d’être et de faire, le soignant doit démontrer qu’il est vrai
et digne de confiance.
Il y parviendra dans la mesure ou il aura développé une attitude
d’authenticité et qu’il aura réussit à la communiquer. La personne aura
alors vu la capacité du soignant à :
- Réfléchir
- Avoir du discernement
- Ne pas porter de jugement
- Etre discret.

 L’approche systémique de la relation d’aide :

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 Un sens : la relation d’aide a un sens pour les deux partenaires :


le soigné et le soignant.
Le soigné : il a une histoire à laquelle ses souffrances
sont liées.
Il s’agit de manifestations de souffrance ici et maintenant : la
demande est faite à un moment qui n’était pas prévu. Il est
l’acteur principal de la relation.
Le soignant : il répond à une demande ; ça exige des
aptitudes, des capacités, des compétences.
Cette relation s’effectue dans un contexte professionnel et
ne peut pas déborder sur la vie privée du soignant.

 La relation : c’est une rencontre


- Elle a un début, un continuum, une fin.
- Elle s’inscrit dans un temps, a une durée, exige de
l’engagement de part et d’autre.
- Elle a du sens pour le professionnel et pour l’individu.

 Les formes de la demande :


- Elle peut être claire, précise, verbalisée : la personne veut
mettre fin à ses difficultés.
- Elle peut être implicite : elle s’exprime par des symptômes ; la
personne a du mal à traduire sa tristesse, sa colère, sa
peur.
 L’aide :

« C’est intervenir en faveur d’une personne en joignant ses


propres efforts à ceux de la personne ».
C’est une réponse à un besoin (exprimé ou pas), à une
demande (observée ou décodée).
L’aide a ses limites : le soignant ne peut ni dire à la place du
soigné, ni faire à la place du soigné.
C’est une relation soignant – soigné, qui s’inscrit dans un
cadre professionnel, qui a ses limites dans : la civilité, la
compréhension, le soutien, l’aide.
C’est la rencontre de deux subjectivités : l’intersubjectivité crée
sa complexité.
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Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

 Les éléments à prendre en compte dans la relation d’aide

 L’attitude empathique :
C’est ressentir l’univers particulier du patient comme si c’était
le sien. C’est d’être au plus proche de la compréhension du patient et de
lui faire savoir.

 La notion de distance :

 Les émotions :

C’est un phénomène psychologique naturel que l’on ne


choisit pas de vivre ou de ne pas vivre. Elles arrivent spontanément et
sont involontaires dans notre relation avec l’entourage. Elles sont des
réactions complexes qui engagent à la fois le corps et l’esprit.
L’émotion est une action alors qu’un sentiment est subjectif,
c’est un ressenti. Le sentiment est la conséquence de l’émotion.
L’émotion se traduit par des expressions faciales, une
modification vocale, une modification comportementale et de posture, une
tachycardie ou bradycardie (en cas de peur) Il ya 6 grandes familles
d’émotions :
- La peur
- La joie
- La colère
- La surprise
- La tristesse
- Le dégoût

 Le mécanisme de défense :

Il intervient inconsciemment pour protéger l’individu contre


des émotions insupportables à vivre, c’est donc afin de maintenir un
équilibre émotionnel supportable.

 Le refoulement :
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C’est le rejet dans l’inconscient d’idées insupportables.

 L’évitement :

 Les difficultés à l’application de la relation d’aide :

Les situations problématiques qui représentent parfois un frein à la relation


d’aide :

 L’organisation des soins et la charge du travail


 L’absence d’objectifs déterminés avec la personne soignée
 La non – reconnaissance de l’aspect relationnel des soins autant
par les professionnels de santé que par les institutions
 L’absence de formalisation et de trace de la démarche relationnelle
 La confusion des termes et concepts tournant autour de la relation
d’aide
 La méconnaissance de ce rôle par les autres professionnels
 La méconnaissance de ce rôle par le public
 Le manque de compétence des soignants à la relation d’aide et la
nécessité de formation
 L’absence de travail sur soi de la part du professionnel la
méconnaissance de soi.

 Comment acquérir la relation d’aide :

 Par des aptitudes :


 Aider
 Etre prêt
 Désir, implication

 Par des capacités :


 Connaitre ses ressources
 Savoir faire
 Par l’expérience :
 Le savoir – savoir (les connaissances)
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 Les représentations
 Le savoir être
 Le savoir faire (la pratique)
Pour aider l’enfant, il faut d’abord entrer en contact avec les
parents et surtout la mère : donc établir une communication.

Cette communication a pour but d’obtenir des informations des parents,


de leur en donner, de discuter de leur sentiment et leur tensions, de les
encourager à résoudre eux-mêmes leurs problèmes. Si vous ne parlez pas une
langue que la famille comprend, faite appel à un traducteur sachant faire preuve
de délicatesse.

Il faut savoir que les dispensateurs de soins de santé peuvent éprouver de la


colère, de la culpabilité, du chagrin, une douleur et une frustration ; montrer ses
émotions ne constitue pas une faiblesse. Par la communication le soignant
devra apporter un soutien psychologique à la famille :

 Ne pas rendre la famille responsable s’il y a pu avoir négligence ou


intervention tardive.
 Montrer que l’on est concerné par l’enfant et sa famille qu’on respecte en
exprimant son intérêt.
 Encourager la mère à jouer son rôle actif dans les soins prodigués à son
enfant.
 Encourager et soutenir la mère à continuer l’allaitement maternel si
nécessaire.
 Autoriser et encourager les visites de la famille à l’enfant si possible.

Pour que la communication soit efficace, le personnel soignant doit


être respectueux et compréhensif des parents et de l’enfant en tenant compte
de leur culture, de leurs besoins, de leurs craintes et de leur éducation. C’est le
commencement du soin relationnel la relation d’aide

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CHAPITRE II : L’EVOLUTION DE PLACE DE L’ENFANT


DANS LA SOCIETE.

A. HISTORIQUE ET TENDANCES ACTUELLES

L’importance attribuée à l’enfant par la société a de tout temps, déterminé les


soins accordés à l’enfant bien portant et les traitements offerts à l’enfant
malade.
L’enfant était soigné ou négligé selon sa capacité de perpétuer la race, les
croyances religieuses, les superstitions, les migrations du groupe ainsi que la
connaissance que l’on avait des maladies et des traitements. Pour bien saisir ce
qui a conduit à la conception actuelle de la puériculture et de la pédiatrie,
l’infirmier doit comprendre l’évolution.

1° L’enfant dans la société primitive :

~ 19 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

On connaît peu de choses sur la vie préhistorique, mais on


suppose que les soins de l’enfant fussent à peu près semblables à ceux l’on
trouve aujourd’hui dans les groupes humains peu touchés par la civilisation.
L’enfant n’avait pas de valeur entant que tel mais entant que futur adulte et
c’est la raison pour laquelle son développement devait s’effectuer conformément
aux coutumes du groupe. Quand on jugeait qu’un enfant mal formé ou malade
diminuait les ressources du groupe, il était tué ou abandonné même les bébés
du sexe féminin.

- En Egypte : les premières peuplades prenaient bien soin de leurs enfants les
traitements prescrits pour les maladies infantiles étaient différent des traitements
pour adultes.

- A Athènes et Rome : beauté physique est très importante pour promouvoir le


développement physique et les traitements spécifiques pour les maladies
infantiles. A l’adolescence les filles étaient rapidement conduites au mariage te
les garçons étaient confiés à des maîtres chargés de leur éducation, le
pédiatribe étant chargé de la gymnastique, le sophiste du développement
intellectuel.

2° Enfances d’Occident à travers l’histoire

2.1 L’enfant don de la Terre – Mère à la lignée


familiale

Avant le christianisme, le nouveau – né n’était pas considéré


comme un individu mais comme un don de la Terre nourricière à la lignée
familiale. Pourquoi un don ? parce qu’il vient remplacer un ancêtre
récemment disparu et ainsi réparer la lignée familiale en assurant la
succession des générations.
Moins que l’appartenance à la cellule familiale restreinte
(couple-enfant) c’est l’appartenance à la lignée familiale qui chargée de
sens. Cette représentation de l’enfant s’inscrit dans une vision cyclique de
vie humaine.

2.2 L’enfant et la morale chrétienne

~ 20 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

Le christianisme enseignait la
protection du plus faible par le plus fort, les soins des malades ; par les
biens – portants ; la charité devient fait l’objet d’une attention particulière
de la part dans la communauté pour les soins de l’enfant.

Il apparaît à cette époque la création des orphelinats en


787 après Jésus Christ ; toutefois les soins de l’enfant étaient encore
déplorables en Grande Bretagne et toute l’Europe à cause de la
surpopulation et les taux de mortalité étaient aussi très élevés. Ces faits
étaient la conséquence de manque d’hygiène, de mauvaises conditions
de nutrition et de logement mais également par manque des techniques
aseptiques dans la dispensation des soins.
Les enfants sont hautains, dédaigneux, colériques, envieux, curieux,
intéressés, paresseux, volages, timides, intempérants, menteurs dissimilés.

Au XVII siècle, on assiste à deux conceptions de l’enfant :


 La première est celle de «l’enfant – péché » c.à.d. l’enfant est rempli
d’instincts mauvais, il inspire la méfiance car il est porteur du péché
originel. On pratique des mesures éducatives coercitives car on pense
que seule une éducation vigilante et serrée pourrait venir au bout de son
esprit corrompu. On conçoit l’éducation comme un «dressage ».

 La seconde est celle de «l’enfant – Jésus » c.à.d. par sa condition


proche des origines, l’enfant est un intercesseur privilégié entre Dieu et
les hommes. Dans le cadre de cette perception de l’enfance, les pratiques
éducatives s’inspirent d’une pédagogie qui tendait vers la préservation de
l’innocence enfantine. Cette conception se développe à la dévotion
grandissante envers l’enfant – Jésus.

2.3 La place des enfants : fruit des contraintes


économiques

Jusqu’à la fin du XIX siècle, l’enfant représente une force de travail très
utile dan une Europe occidentale rurale et agricole.
Quand les parents vieillissent et ne peuvent plus travailler, ce sont les
enfants qui prennent en charge la survie de la famille.

~ 21 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

L’enfant est bien accueilli ; d’ailleurs, quand la stérilité frappe le couple,


elle est vécue comme une punition divine ou une malédiction tant du
point de vue matériel que symbolique.

2.4 L’époque des lumières : vers un éclairage


valorisant de l’enfance

 A partir du XVI siècle, on assiste au début d’un processus qui celui de


l’individualisation de l’enfant. La Reforme protestante participe de
manière indirecte au développement de ce processus en insistant sur
la valeur de l’individu seul dans sa relation avec Dieu et dans
l’interprétation des textes sacrés. Les femmes demandent de plus en
plus à ce que des accoucheurs savants (et non des vieilles matrones)
s’occupent de leurs accouchements. Elles n’acceptent plus de mourir
en couches. Du coup, la vie de l’enfant est plus en plus valorisée et
importante.

 A partir du XVII siècle, on assiste également à un phénomène de


limitation des naissances. Parallèlement à ce phénomène, en Europe,
le taux de mortalité infantile baisse.

 Pour Jean Jacques Rousseau (XVIII siècle), l’enfant est naturellement


bon depuis sa naissance.

2.5 Le XIXème et XXème siècle :

 Découvertes médicales et protection de l’enfant : les grandes


découvertes de Pasteur sur l’asepsie et l’antisepsie donnent lieu à
l’élaboration des règles d’hygiène très efficaces dans le domaine
médical de la petite enfance.
 Peu à peu dans les pratiques et les mentalités on voit émerger le petit
enfant comme sujet plus autonome plus résistant aux maux de la
première enfance.
 Le taux de mortalité infantile a baissé aux alentours de 7% cela a
comme conséquence évidente qu’il désormais possible de se projeter
avec des enfants dans l’avenir.

~ 22 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

2.6 L’époque contemporaine :


La place de l’enfant à l’époque contemporaine est façonnée par la
combinaison de plusieurs facteurs :
o Développement du cadre législatif à l’enfance et des notions de
l’enfant
o Baisse de la mortalité infantile grâce aux progrès médicaux
o Baisse du taux de natalité après la fin du baby-boom au milieu des
années soixante
o Baisse constante du nombre des femmes qui travaillent ce qui a
comme conséquences :
 La multiplication des gardes à l’extérieur du domicile
 L’accroissement de la scolarisation des jeunes enfants à
l’école maternelle
o Effritement du modèle de la famille classique
o Augmentation du nombre des familles recomposées
monoparentales et homoparentales

Le regard porté sur l’enfant a beaucoup changé durant ces dernières


décennies :

 Auparavant, l’enfant était surtout pensé par rapport à l’adulte tandis


qu’aujourd’hui il est considéré comme un sujet à part entière
possédant des compétences réelles d’un point de vue cognitif,
social et social.

 Aujourd’hui, l’enfant est au cœur des préoccupations des sociétés


et de familles. Il est devenu l’un des axes de référence de la
famille contemporaine.

 Les droits de l’enfant :


 1924 : première déclaration internationale des droits de
l’enfant adoptée par la société des Nations
 1989 : Convention internationale des droits de l’enfant

~ 23 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

 1990 : entrée en application de la Convention internationale


des droits de l’enfant

 Désormais, la place de l’enfant s’apparente à celle de tout citoyen,


il est sujet de droit dès sa naissance. Aujourd’hui, les moyens de
conception font que l’enfant doit résulter d’une intention, il est
désirable et désiré.

 L’enfant – individu, enfant – roi : l’enfant en tant qu’individu


possède un certain degré d’autonomie et ayant les mêmes droits
que toute autre personne. L’enfant d’aujourd’hui est le roi de son
monde, son père et sa mère ne sont pas ses sujets ; tout individu
jeune ou non est roi dans une société individualiste.

 L’enfant – consommateur : l’enfant d’aujourd’hui est un


interlocuteur privilégié dans le grand marché mondialisé. L’acte
consommateur devient en lui-même un cadre de référence à portée
identitaire qu’aujourd’hui, il y a une réelle anomie de règles, de
repères pour l’enfant / jeune.

Les 6 – 12 ans sont reconnus comme des consommateurs –


décideurs, ouvert à la nouveauté et de plus en plus tôt connectés
avec le monde entier.

3° L’enfant dans les pays en voie de développement :

Des organisations internationales comme l’O.M.S. et l’UNICEF


ont largement contribués pour que les pays en voie de développement reçoivent
une assistance en ressources leur permettant d’améliorer les soins administrés
aux enfants, en mettant à leur disposition les moyens logistiques nécessaires
pour maîtriser les maladies infectieuses infantiles.

Dans la collectivité, l’Infirmier en tant que professionnel de santé mais aussi


comme membre de la société concernée se doit connaître les normes progrès
réalisés dans le domaine de soins de l’enfant.

~ 24 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

4° Les moyens mis a notre disposition pour les soins de l’enfant

 la structure fonctionnelle
Les enfants peuvent être soignés dans différents endroits :

a) l’unité pédiatrique : construite en fonction des besoins des enfants et


des parents au sein d’un hôpital général ou exclusif, capable de
dispenser les soins adéquats ; d’être protégé contre les infections, les
accidents et les traumatismes psychologiques causés par
l’environnement défavorable.
b) l’unité de soins intensifs : l’équipement électronique doit être adapté
aux problèmes des enfants et des nouveaux - nés en soins intensifs
car on y trouvera des patients porteurs d’anomalies congénitales, en
état comateux, insuffisance ou malformation cardiaque etc. …
c) le centre de recherche en pédiatrie :
d) l’unité de soins de courte durée :
e) le service de soins de longue durée
f) le service de soins pour les patients ambulants :
g) le service de soins à domicile

 le bagage des connaissances scientifiques :


La formation du personnel soignant qualifié et hautement qualifié ainsi
qu’une documentation diversifié servant de support disponible à tous les
soignants

 les moyens techniques ou matériels de soins


Adapté qui tiennent compte et qui respectent la structure anatomique de l’enfant

 la stratégie des soins « Prise en Charge Intégrée des Maladies de l’Enfant,


PCIME en sigle» : est une stratégie qui est mise en œuvre pour les soins

~ 25 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

des enfants de 0 – 5 ans dans le souci de réduire la mortalité infantile et la


mortalité infanto - juvénile

B. EPIDEMIOLOGIE : NATALITE, MORTALITE, MORBIDITE

1. Natalité

Le taux de la natalité en tributaire du taux de fécondité dans


un pays. On observe une forte diminution de la natalité en rapport avec la
baisse de la fécondité, phénomène général dans les pays développés, alors que
le taux de natalité s’établit entre 30 et 50%0 dans les pays en voie de
développement.

2. Mortalité
Le taux de mortalité : son appréciation selon l’âge est
particulièrement importante :
 Mortalité infantile : est le nombre d’enfants, nés vivants, décédés
durant la première année, nombre rapporté à 1 000 naissances vivantes.
Sa valeur est considérée comme indice majeur de l’état de santé d’une
population. Cette mortalité infantile comporte la mortalité néonatale
(mortalité néonatale précoce et tardive) et mortalité post-natale. Cette
dernière est aujourd’hui dominée par la mort subite inexpliquée du
nourrisson (1 nourrisson sur 700)

 Mortalité périnatale : regroupe les enfants mort-nés (morts fœtales


tardives) et les morts néonatales des 7 premiers jours rapportés à 1 000
naissances vivantes.

 Mortalité après un an : elle est beaucoup moins importante que dans


la première année. Elle est analysée également par tranche d’âge : de 1 à
4 ans, de 5 à 14 ans et de 15 à 24 ans. Dès l’âge d’un an, la mortalité
accidentelle prend le pas sur les autres causes, parmi lesquelles il faut
noter les malformations, les cancers et les infections. C’est entre 5 et 14
ans que la mortalité est la plus faible de toute la vie. A partir de 15 ans, la
mortalité par accidents de la circulation et les suicides font remonter le
taux de mortalité.

~ 26 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

3. Morbidité
 Morbidité infantile : Elle est importante mais encore mal chiffrée.
Il faut insister sur l’importance de la morbidité infectieuse, ORL,
broncho-pulmonaire et digestive

 Morbidité périnatale : Elle est dominée par la prématurité (5%


des naissances), les enfants hypotrophiques (5%), les post-matures
(2%). L’étude de cette morbidité conduit à identifier des femmes
enceintes à risques : femmes de moins de 20 ans, de plus de 40
ans, femmes ayant eu plus de 3 grossesses antérieures,
immigrantes, mal logées, à niveau socioculturel faible, ayant déjà
mis au monde un enfant mort-né ou de poids insuffisant, tabagique,
alcooliques, etc.

 Morbidité après un an : voir le tableau ci-dessus

Nourrisson Jeunes enfant (2-13 Adolescent (13 – 19


ans) ans)

Infections Infections Affections


Morbidité respiratoires* respiratoires * respiratoires aiguës
courante Gastro – entérites Gastro-entérites Affections
Reflux gastro- Douleurs dermatologiques
œsophagiennes abdominales Acné
Affections Allergies Affections
dermatologiques scolioses gynécologiques
Convulsions Tentatives de suicide

Asthme Asthme Asthme


Handicaps Diabète Diabète
Pathologies psychomoteurs Mucoviscidose mucoviscidose
chronique Malformations Cancers

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Mucoviscidoses Epilepsie
Tumeurs Handicaps
cérébrales psychomoteurs
Leucémies leucémies
Sévices

Mort subite Accidents et Accidents


Mortalité Traumatismes et intoxications suicides
accidents Anomalies
Malformations congénitales
graves (cardio-vasculaires
Tumeurs et systèmes
nerveux)
Tumeurs

* ORL et broncho-pulmonaires.

4. Mort subite inexpliquée du nourrisson (MSIN) :


 une cause majeure de mortalité infantile
La MSIN est la première cause de décès (50%) des
enfants entre 1 mois et 1 an ; sa fréquence maximum se situe vers 2 à 3 mois.
Après 6 mois, la MSIN devient rare. Dans quelques cas, l’interrogatoire, les
examens, l’autopsie permet d’identifier la cause du décès : septicémie,
méningite, malformation cardiaque, maladie métabolique héréditaire,
hypocalcémie, sévices, etc. Mais, dans la plupart des cas, aucune anomalie
susceptible d’expliquer à elle seule la mort n’est trouvée. C’est ce qui définit la
MSIN qui suppose, pour être affirmée, qu’un examen complet et une autopsie
aient faits.

Le décès survient presque toujours durant le sommeil,


chez un nourrisson chez lequel rien ne laissait augurer qu’il courait un danger.
Le décès n’est accompagné d’aucune manifestation pouvant attirer l’attention.

~ 28 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

Si aucune cause précise ne peut être identifiée, on sait que le risque de MSIN
est plus élevé dans certaines circonstances : garçon, petit poids de naissance,
détresse respiratoire néonatale, hyperréactivité du système parasympathique
(vagal), reflux gastro-œsophagienne (RGO), infection virale, fièvre ou ambiance
thermique excessive, période hivernale, changement de mode de vie récent
(mode de garde, déménagement, hospitalisation)

Le facteur de risque le plus significatif est la position


couchée sue le ventre durant le sommeil, la mise systématique du nourrisson en
décubitus dorsal ou latéral ayant fait chuter la fréquence de la MSIN ait été
précédée d’un malaise grave. La survenue d’un tel malaise doit entraîner une
exploration complète en milieu hospitalier avec, en particulier, enregistrement
simultané de la respiration, de l’ECG, de l’EEG, du pH œsophagien.

~ 29 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

CHAPITRE III : PROTECTION DE L’ENFANCE


ET PREVENTION

2.1 Mesures de protection de l’enfance :

L’enfant est dépendant de son milieu. C’est à la famille qu’il


revient d’abord d’assurer le bien-être physique et l’éducation des jeunes
enfants dans un climat de sécurité affective. Toutes la société reposent sur
ce principe et sont organisées pour privilégier les liens familiaux : l’autorité
parentale est un droit naturel et un droit légalisé des parents.
Un nombre croissant des femmes travaillent hors du
domicile, les moyens de garde des enfants d’âge préscolaire sont
insuffisants.

 Système de protection de l’enfance :


Il est organisé en deux secteurs, la protection administrative et
la protection judiciaire.

 Protection administrative :

La protection administrative est organisée selon les textes


législatifs nationaux, mise en œuvre par le ministère de la santé
publique.
Cette protection s’articule par autour :
- Des services de protection maternelle et infantile (PMI) qui
entreprendra des actions préventives exercées au sein de
consultations, des actions préventives dans les lieux de vie de
l’enfant et des actions préventives et éducatives à domiciles.
- De service de promotion de la santé en faveur des enfants à
l’âge préscolaire en mettant à jour le carnet de santé et en
suivant le calendrier vaccinal
- De service d’aide sociale à l’enfance.

 Protection judiciaire :

~ 30 ~
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- En cas de mauvais traitements à l’enfant : toute personne est


tenue d’en infirmer soit l’autorité administrative soit l’autorité
judiciaire
- Le juge des enfants peut prendre des décisions de plusieurs
types :
< soit des mesures d’investigations et d’orientations éducatives
< soit des mesures d’assistance éducatives en milieu ouvert
< soit des décisions de placement provisoire d’une durée de 6
mois

2.2 Prévention en pédiatrie :

Il s’agit d’un aspect majeur de la médecine des enfants. Il s’agit de


prévention des maladies infectieuses, des accidents, des carences
nutritionnelles, mais aussi du dépistage précoce de certaines maladies.

 Prévention concernant l’embryon et le fœtus :

La vaccination systématique des enfants et des jeunes filles


contre la rubéole a permis de faire pratiquement disparaître la rubéole chez les
femmes enceintes et l’embryopathie rubéolique qui en résultait. Il en sera de
même pour l’hépatite B, où le risque d’infection du nouveau-né au moment de
l’accouchement est élevé lorsque la mère est porteuse de virus. Si nous
disposons pas encore de vaccin actif contre le virus VIH responsable du Sida,
on sait que la contamination du fœtus se fait surtout en fin de grossesse et au
moment de l’accouchement et que le traitement de la femme enceinte
séropositive pour le VIH par la zidovudine (AZT : 500 mg per os par jour, puis 25
mg/kg/24heures en IV pendant l’accouchement) et ensuite du nouveau-né
jusqu’à 6semaines (2mg/kg per os par jour) permet de réduire fortement le
risque de contamination fœtale qui passe de 25 à 8%. Il faut également
rappeler le dépistage de la toxoplasmose, de la syphilis qui peuvent être traitées
de façon efficace. Les examens médicaux de la femme enceinte et les
échographies fœtales permettent d’apprécier la vitalité, le développement du
fœtus et de repérer d’éventuelles malformations.

 Prévention à la période néonatale :

~ 31 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

La qualité des soins au nouveau-né, l’hygiène, si possible


l’allaitement maternel exclusif constituent des mesures préventives essentielles ;
les gouttes d’aseptique oculaire préviennent la survenue d’ophtalmies
purulentes. L’examen à la naissance et l’examen refait dans les 8 premiers jours
permettent de repérer en temps utile un grand nombre de pathologies, qu’il
s’agisse de malformation, de troubles métaboliques (ictère néonatal, etc.) ou
d’infection.

 Il faut insister sur l’intérêt du dépistage précoce de la malformation


luxante de la hanche qui nécessite pour être efficace un examen
bien fait
 Si l’environnement fait craindre un risque particulier concernant la
tuberculose, la vaccination BCG doit être faite et après contrôle de
la négativité des tests tuberculiniques.

 Prévention dans les deux premières années de la vie :

Les examens répétés tous les mois dans la première année, plus
espacés ensuite, sont nécessaire pour surveiller l’alimentation et la croissance
de l’enfant, dépister des troubles de la vision et de l’audition, des anomalies du
développement psychomoteur, de l’état physique, de la relation mère-enfant. Ils
permettent de donner les conseils nécessaires sur l’alimentation de l’enfant, sur
la supplémentation en vitamines A, D et en fluor et sur la prévention des
accidents ; à cette période de la vie se situe également l’essentiel de la
vaccination.

 Prévention chez l’enfant après 2 ans :

 La prévention des accidents domestiques et de plus en plus avec l’âge des


accidents de circulation dominent l’action préventive. A partir de 3 ans, la
quasi-totalité des enfants est scolarisable en maternelle et un examen
systématique effectué par les services de PMI à 3-4 ans permet de dépister
d’éventuels déficits auditif, visuel, d’apprécier l’état dentaire, d’évaluer le
développement de l’enfant et son adaptation scolaire. Certains tests
permettent de repérer d’éventuels troubles de la parole et du langage et de
prévoir, le cas échéant, une rééducation orthophonique permettant une
meilleure adaptation par la suite à la scolarité primaire.

~ 32 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

 Le rappel vaccinal doit être effectué


 La prévention de la carie dentaire est à poursuivre par le brossage régulier,
l’utilisation des pâtes dentifrices fluorées, la supplémentation fluorée, la
limitation des sucres rapides.
 La surveillance de la croissance doit rester régulière, au minimum annuelle. Il
faut être attentif à une surcharge pondérale éventuelle qu’on peut détecter
par une bonne surveillance de la courbe pondérale

 Prévention à l’adolescence :

L’adolescence constitue une période à risque. Période de


mutation physique, sexuelle, intellectuelle et affective, elle nécessite une prise
en charge spécifique à la fois souple et attentive, adaptée à l’adolescent qui
dépasse le seuil du cadre de la famille :
 Prévention du tabagisme, de l’alcoolisme, de la toxicomanie.
 Prévention et prise en charge des conduites psychopathologiques
(dépressions, tentatives de suicide, anorexie mentale).
 Information sur la sexualité, la conception, les maladies sexuellement
transmissibles.
 Prévention des accidents de la circulation.

2.3 Prévention des accidents :


Les accidents représentent le principal problème de santé de
l’enfant en termes de mortalité, de morbidité et de handicaps séquellaires.
Malgré les progrès notables déjà accomplis, d’importants efforts restent à faire
pour diminuer la surmortalité et les séquelles dramatiques occasionnées par les
accidents.

 Quelques chiffres témoignent de cette importance


20% des décès avant 5 ans étaient accidentels ;
31% représentent les décès accidentels par rapport à la mortalité
générale ;
40% des mort sont dus aux accidents chez l’enfant âgés de 5 à 14 ans ;
20% des décès dus aux accidents de la circulation routière chez le jeune
âgé de 15 à 19 ans.

 On distingue deux grands types d’accidents :


~ 33 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

- Les accidents de la circulation qui dominent la pathologie


accidentelle et dans lesquels l’enfant peut être concerné en tant
que piéton, passager ou comme usager d’un deux roues.
- Les accidents domestiques où l’on distingue avant tout les
noyades, les brûlures, les intoxications, les suffocations et les
chutes.

 Or l’accident n’est pas accidentel : différentes mesures faisant appel à


l’information, à l’éducation et à la réglementation peuvent permettre d’obtenir
des progrès remarquables comme en témoignent les résultats obtenus dans les
pays scandinaves.
 Facteurs favorisants :

 Tenant à l’enfant :
Le jeune enfant est insouciant, inexpérimenté,
candidat idéal à l’accident. Certains sont plus exposés que d’autres, en
particulier les enfants « explorateurs intrépides » expliquant la plus grande
fréquence chez les garçons (sur 3 décès accidentels, 2 concernent un garçon).
Les enfants handicapés, sensoriels ou mentaux, sont également plus exposés,
ne disposant pas e mêmes systèmes d’alertes que les enfants normaux.
Certains enfants casse-cou, véritables récidivistes, accumulent les accidents.

 Tenant à la famille :
Enfants laissés à eux-mêmes, ou confiés à une
grand-mère invalide, à une sœur de moins de 12 ans. Le manque de
surveillance est aussi le fait de familles nombreuses où la mère ne peut
matériellement surveiller correctement ses enfants. Au défaut de surveillance
s’ajoutent le manque d’autorité, le manque d’ordre (médicaments, produits
ménagers non rangés), l’inconscience du danger, les difficultés psychologiques
empêchant la mère d’assurer normalement son rôle protecteur.

 Tenant à l’environnement matériel :


Plus de la moitié des accidents sont domestiques,
c.à.d. survenant dans la maison ou son voisinage immédiat, presque 90% à
l’âge préscolaire. Les pièces où se produisent le plus d’accidents sont, par ordre
décroissant, la cuisine, la salle de bain, la chambre à coucher et la cave. Les
heures les plus dangereuses sont celles de fin de matinée et d’après-midi.

~ 34 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

En ville, les constructions anciennes, vétustes, les


immeubles sans dépendances, ni terrains de jeux, situés à proximités de
grandes voies de circulation (route, chemin de fer, rivière, canal), augmentent le
risque accidentel.
Il en est de même des écoles dont les sorties donnent
sur une voie de circulation sans protection, sans auxiliaire de police pour
assurer la sécurité aux entrées et aux sorties de classe.
A la campagne, il faut rappeler les dangers particuliers
des engins mécaniques agricoles, des points d’eau mal protégés.

 Mesures générales :

 Concernant l’enfant lui-même :


L’insouciance et la méconnaissance du danger
caractérisent le jeune enfant. Il faut remplacer les interdits par des explications
sur les dangers de la route, des escalades, des baignades, du feu ; la famille,
l’école ont chacune leur rôle à jouer.

 Concernant la famille :
La famille doit avoir conscience de son triple rôle de protection,
d’éducation et de discipline. Il ne s’agit pas simplement d’accumuler les interdits,
mais d’assurer vite une éducation en lui donnant une composante positive,
d’assurer une discipline à la fois douce et ferme, d’effectuer un apprentissage
des risques.

 Concernant la société : son rôle est essentiel :


- Dans l’information du public par la réalisation de campagnes
d’éducation, l’utilisation des médias qu’il s’agisse de la presse écrite ou
radiotélévisée ; les mouvements associatifs, les comités d »usagers, les comités
d’éducation sanitaires peuvent y prendre part importante.

- Dans l’établissement et le contrôle de l’application effective des


normes de sécurité, dans la les domaines de la construction, des voies de
circulation, de la protection des chantiers, du conditionnement des médicaments
et des produits toxiques, etc.

 Mesures spécifiques :

~ 35 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

 Brûlures : les parents doivent être informés du danger des récipients


remplis d’eau chaude posés sur le sol, des sources de chaleur non
protéger, des casseroles posées sur le réchaud ou la cuisinière dont la
queue dépasse, des barbecues, des prises et des rallonges électriques,
des allumettes laissées à protée des enfants.

 Noyade : les points d’eau, les puits, les canaux doivent être protégés, les
parents être informés des risques des baignades non surveillés, du
danger que représentent les bassins et les piscines privés.

 Intoxication : médicaments, produits d’entretien domestiques sont le plus


souvent en cause. Il faut insister sur les résultats déjà obtenus par les
réglementations concernant le conditionnement : comprimés e gélules en
logettes plastiques individuelles, système d’ouverture des produits
domestiques nécessitant une double manœuvre non réalisable par un
jeune enfant, etc. Au niveau de la maison, rangement des médicaments
dans une pharmacie et des produits ménagers dan un placard hors portée
des jeunes enfants.

 Chutes : protection des fenêtres, des balcons, des escaliers de cave, des
chantiers de construction, des lits superposés.

 Corps étrangers des voies respiratoires : il faut éviter de donner aux


enfants de moins de 6 ans, noix, noisettes, cacahouètes, ainsi que de très
petits objets susceptibles d’être inhalés accidentellement.

 Accidents de la circulation : l’enfant piéton doit être protégé : surveillance,


tenue par la main sur la voie publique, aires de jeux adjointes à chaque
immeuble, sortie d’écoles protégées, etc. Il doit être éduqué au niveau de
la famille, de l’école avec initiation progressive au code de la route.

- Seul dans la rue, un enfant de moins de 9nas est en danger ; son


champ visuel est étroit, il appréhende mal l’origine des sons, il
éprouve des difficultés à apprécier la distance qui le sépare d’un
véhicule en mouvement et la vitesse de ce dernier.

~ 36 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

- L’enfant passager d’une automobile est spécialement vulnérable du


fait de sa légèreté. Il doit être maintenu et protégé à l’intérieur des
voitures.

- Entre 11 et 18 ans, ce sont les engins à deux-roues, bicyclettes


d’abord, vélomoteur et motocyclettes ensuite, qui sont à l’origine
des accidents les plus nombreux et les plus graves. Le respect de
la réglementation en vigueur au pays pourra contribuer à réduire la
fatalité sur la route et dans la rue pour les jeunes.

2.4 Dépistage des troubles de la vision :

 Dans la période néonatale :

Le nouveau-né a les yeux volontiers fermés.


Lorsqu’il les ouvre, il faut vérifier que la cornée, l’iris, les pupilles sont
normales, qu’il n’existe pas de reflet blanchâtre ou rosé en arrière de la
pupille qui pourrait indiquer une cataracte ou une tumeur de la rétine
(retinoblastomes). L’iris doit être bien circulaire ; il faut repérer son absence
éventuelle (aniridie) ou une fente verticale anormale ouvrant la pupille vers
le bas (colobome). Les cornées ne doivent pas être trop « belle », trop
large, l’œil trop volumineux car il pourrait s’agir d’un glaucome congénital.

Au 2ème mois, il est capable de suivre les objets


des yeux sur une courte distance, à la fin du 3ème mois il peut suivre
horizontalement sur 130°. Dès cette période, il faut être attentif à une
absence éventuelle de parallélisme de deux yeux, c.à.d. vérifié que l’enfant
ne louche pas (strabisme) ; il faut également s’inquiéter d’un larmoiement
anormal, de mouvements oculaires anormaux comme nystagmus.

 A partir de 3 ans :

L’acuité visuelle pourra être correctement


appréciée avec des échelles visuelles adaptées à l’âge. Une attention
particulière portée à ce dépistage des troubles visuels permet en repérant à
temps une anomalie, un traitement adapté et souvent le sauvetage de la
fonction visuelle.

~ 37 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

2.5 Dépistage de la surdité :

Il n’existe pas de méthode universelle, non agressive et


peu onéreuse pour dépister toutes les surdités. Il en existe un grand
nombre de type selon le degré du déficit auditif (surdité légère, moyenne,
sévère et profonde), selon l’unilatéralité ou la bilatéralité de l’atteinte,
selon la partie de l’appareil auditif qui est concernée (surdité de
transmission ou de perception), selon que la surdité existe à la naissance
ou ne s’installe que secondairement.

 C’est à tous les âges qu’il faut savoir penser à la possibilité d’une
surdité :
- Devant un nourrisson qui ne gazouille plus, devient trop calme,
ne réagit pas aux bruits habituels ;
- Devant un nourrisson qui à 8 mois, n’acquiert pas un langage
syllabique ;
- Devant un enfant agité, agressif, bruyant ;
- Devant une enfant qui ne progresse plus ne participe plus,
devient triste
- Devant un enfant qui a un retard de langage ou de parole
- Devant un enfant qui a des difficultés scolaires.

 Certaines circonstances :
Elles augmentent de façon importante le risque de surdité
chez l’enfant : nouveau-né dont les mères ont une infection en cours de
grossesse (rubéole, herpès, toxoplasmose, etc.) nouveau-né ayant
souffert d’anoxie, ayant fait un ictère intense (ictère nucléaire), nés
prématurément, ou ayant eu un retard de croissance intra-utérine.

 IL en est également ainsi chez les enfants ayant des antécédents


familiaux de surdité :
Chez ceux présentant une malformation de l’oreille externe,
chez ceux porteurs d’un syndrome poly malformatif, chez ceux qui fait une
méningite. Chez tous ces enfants, il est important de rechercher
attentivement la possibilité d’une surdité. Le déficit auditif va retenir sur
l’acquisition et le développement du langage, sur la communication, sur le
développement psychomoteur.

~ 38 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

L’interrogatoire des parents sur le comportement de l’enfant, sur


ses réactions aux différents stimuli sonores est bien entendu très
important.

 Un certain nombre de tests subjectifs


Sont employés quand on suspecte une surdité avant de recourir
aux examens objectifs plus complexes, plus onéreux, plus agressifs.

- A la naissance, le babymètre néonatal de Veit-Bizaguet qui étudie


les réactions du nouveau-né à une stimulation auditive.

- Dans les 2 premières années : l’étude de la réaction aux sons


significatifs pour l’enfant (appel par son nom) ou à des jouets sonores
correspondant à des animaux (oiseau, chat, mouton, vache) et à des
fréquences sonores différentes.

- A partir de 2-3 ans, on peut faire appel à des tests plus précis,
évaluer séparément les seuils auditifs de chaque oreille au moyen d’un
casque

 Différents examens :

Permettant une évaluation objective pourront être proposés en


cas de doute diagnostique ou pour préciser l’origine d’un déficit auditif :
impédencemétrie avec étude du reflexe stapédien, électrochléographie
qui étudie la réponse de l’organe récepteur. Tous ces examens ont leur
intérêt mais aussi leurs limites et ne peuvent être envisagés qu’après une
étude clinique.

~ 39 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

CHAPITRE IV : L’INFIRMIER ET L’ENFANT

A. LE DEVELOPPEMENT DE L’ENFANT :

Chaque enfant suivra une trajectoire ou une courbe de croissance qui lui
est propre. Cette courbe de croissance dépend d’une combinaison de
facteurs notamment les suivants :
 Milieu culturel
 Potentiel génétique
 Habitudes observées dans son milieu notamment par rapport à la
nutrition, à l’exercice et à la stimulation sociale.

L’infirmier est appelé d’observer et d’accompagner le développement de


l’enfant de 0 à 6 ans. La surveillance du développement psychomoteur
est primordial pour :
 Savoir repérer les enfants à risques
 Savoir évaluer le niveau du développement et les signes d’alerte
 Revoir l’enfant en cas de doute car le un critère est souvent
insuffisant
 Orienter en cas d’anomalie avérée.

 Développement physique : les notions essentielles à


retenir
La croissance d’un enfant se mesure à
l’aide de trois paramètres qui sont : le poids, le périmètre de sa tête et la
taille.
 Le poids :

Age Facteur Poids

A la naissance Poids standard : poids de


naissance
(PN) = 3,200 kg +/- 400 gr
Première Prise de poids 20 à 30 gr par
semaine jour

~ 40 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

Vers 5 mois PN X 2 5 à 6 kg

Vers 1 an PN X 3 9 à 10 kg

Vers 2 ans PN X 4 12 à 13 kg

Vers 6 – 7 ans PN X 6 Environ 20 kg

 Le périmètre crânien :

âge Périmètre crânien âge Périmètre crânien


à la naissance 35 cm

à 3 mois 40 cm à 12 mois 46 cm

à 6 mois 43 cm à 24 mois 49 cm

à 9 mois 45 cm à 36 mois 50 cm

 La taille :
Durant sa première année, l’enfant adopte un rythme de croissance
effréné, il grandit :
 Les quatre premiers mois, il grandit d’environ 14 cm
 Soit la première année, il grandit de 25 cm
 La deuxième année, il grandit de 10 à 12 cm
 La troisième année, il grandit de 8 cm
 A partir de la quatrième année, il grandit de 5 cm jusqu’à la
puberté.

 Les grandes étapes du développement psychomoteur :

Quoi de plus merveilleux que de voir un enfant peu à peu,


s’éveiller à la vie ? Assister à ses premiers mots, à ses premiers pas. Le voir

~ 41 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

découvrir le monde et s’ouvrir aux autres. Ces sont des moments qu’on
n’oublie pas. Pour faciliter l’observation attentive de votre enfant, voici
quelques pistes d’action.

 De 0 à 3 mois : plaisirs sensoriels

 Développement psychomoteur :
La succion : le bébé a besoin de téter pour se nourrir et de sucer
pour son plaisir. Sur son ventre, il aime retrouver la position fœtale : genoux
ramenés sous le ventre, bras fléchis, puis en appui sur les avant-bras, il va
redresser la tête. Vers trois mois, le nourrisson tient sa tête droite.
Les reflexes présents dès la naissance disparaissent progressivement. Le
reflexe d’agrippement va se transformer au cours des trois premiers mois en
préhension involontaire au contact d’un objet dans la main.
 Développement sensoriel : dès les premiers jours de sa vie, le
nouveau- né commence à découvrir le monde qui l’entoure, grâce à
ses sens.
- La vision : le bébé est sensible aux contrastes. A trois
semaines, il reconnait le visage rapproché de sa mère. Son
champ visuel est limité à trente centimètres. A deux mois, il
suit des yeux un objet déplacé sur 180°.
- L’audition : le bébé est sensible aux sons et tons aigus. Il
reconnait la voix de ses parents.
- L’odorat : il réagit aux odeurs : odeurs de lait, de la peau
maternelle
- Le goût : le goût apparaît dès la vie intra-utérine et continue à
se développer.
- Le toucher : le bébé a autant besoin de toucher que d’être
câliné, massé. Les zones sensibles sont d’abord la bouche,
la main et la peau de tout le corps.

 Développement affectif et social :

Pendant les premiers mois, les périodes d’éveil sont encore


réduites mais elles vont permettre à l’enfant d’entrer petit à petit en
relation avec autrui.

~ 42 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

L’enfant est dans une relation symbiotique avec sa mère, puis


s’installe la dynamique de la triade père – mère – enfant.
Le nourrisson s’exprime par les gazouillis, les pleurs, la détente et
les sourires en réponse à la satisfaction de ses besoins. Le sourire
– réponse apparaît vers deux mois.

 Jeux et jouets :

Jouets sonores : hochets, grelots, culbutos ; peluches et


jouets en tissus. Tapis d’éveil, mobiles bouliers aux couleurs
contrastées. Musique douce, comptines, chansons, boîtes à
musique.

 Activités et rôle de l’adulte :

Le nouveau – né est sensible aux changements de position,


au portage dans les bras et contre la poitrine de l’adulte. Il besoin
de bercements et de câlins. Il se sent ainsi contenu et sécurisé.
Le massage de détente du corps peut être proposé quand le
nourrisson est réceptif. Le bébé a besoin de communiquer tant par
le langage que par le regard. Ex : mettre son visage à hauteur du
visage du nourrisson peut permettre la rencontre des regards.
Au fil des jours, le bébé va trouver son propre rythme d’éveil
et de sommeil que l’adulte va favoriser et respecter. Les
promenades participent au bien – être de l’enfant.

 De 3 à 6 mois : découverte de son corps et gazouillis :

 Développement psychomoteur :
- 4 mois : le bébé est capable de tenir sa tête dans l’alignement de
son corps. Il commence à se déplacer dans son lit par rotation
- 5 mois : le bébé peut soulever tout le buste en prenant appui sur
les avant – bras est peut se retourner sur le côté.

~ 43 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

Il aime faire des mouvements de pédalage avec les jambes. Les


gestes et la vue lui permettent de saisir un objet avec quatre
doigts : c’est la préhension globale palmaire.
- 6 mois : le bébé commence à se tenir assis avec appui et se
retourne seul du ventre sur le dos.
A plat dos, il aime jouer avec ses pieds et les porter à sa bouche.
Il peut tenir deux petits cubes dans ses mains mais si les cubes
tombent, il ne les cherche pas.

 Développement sensoriel :

A partir de trois mois, le bébé voit au-delà de 2,50 mètres. Il


voit précisément les visages, les objets, et distingue les
couleurs. Il explore l’espace par le regard.
Il découvre un plus son environnement grâce à ses cinq sens
qui s’affinent. Il besoin de tout porter à la bouche et y prend
plaisir (stade oral).

 Développement affectif et social :

Le bébé découvre le plaisir de l’échange par les vocalises, les


sourie réponses, les mimiques puis le sourire sélectif. Il rit
aux éclats avec les personnes de son entourage ; il prend
conscience des sons qu’il émet et les répète en faisant des
roulades avec les syllabes.
Le miroir : le bébé s’intéresse surtout à l’image de la
personne qui le porte ; il sourit à l’image de l’adulte et se
tourne vers lui.

 Jeux et jouets :

Tapis de jeux et d’éveil, tissus différents, hochets musicaux


faciles à attraper, cubes de mousse. Portique par courtes
périodes ; musique douce, comptines, mobile au dessus du
lit.

 Activités et rôle de l’adulte :

~ 44 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

- Proposer différentes situations corporelles : à plats dos, sur le


côté, sur le ventre, pour stimuler le plaisir du mouvement.
- Le massage de détente : permet la prise de conscience
corporelle.
- La promenade en poussette demi-assise : découverte du monde
extérieur.
- Adapter le jeu à l’âge de l’enfant et à sa réceptivité, il peut aussi
jouer seul.
- Renouveler les jeux afin de ne pas le lasser ; respecter son
rythme.
- Etre réceptif aux sourires, regards aux vocalises, les encourager
et y répondre.

 De 6 à 9 mois : période de grande activité musculaire

 Développement psychomoteur :

- 7 mois : le bébé peut rester sans soutien, mains en avant.


Il acquiert la préhension en pince entre le pouce et les
autres doigts
Il fait passer le jouer d’une main à l’autre, il sait tendre
les bras
Il dit plusieurs syllabes : ta ta ta ; pa pa pa, ma ma ma
- 8 mois : à plat dos, le bébé peut se soulever jusqu’à la position
assise
Il peut rester assis sans soutien et peut rouler sur lui –
même
Il commence à ramper.
L’enfant est inquiet face à des visages étrangers, c’est
l’angoisse du 8è mois
Il comprend qu’il est distinct de sa mère ; il applaudit,
fait les marionnettes,
Dit au revoir et il comprend le sens du « non ».
- 9 mois :
Le bébé se déplace à quatre, se met débout en
s’accrochant aux meubles
Il peut saisir les objets entre le pouce et l’index
(préhension en pince fine)
~ 45 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

Il comprend le sens d’ordre simples.


Il associe différents types de syllabes : papa – maman

 Développement sensoriel : 7,8 et 9 mois

Sa vision et son audition s’affirme. Le goût se


développe. Il peut refuser de manger cela peut être une façon de
s’opposer à l’adulte.

 Développement affectif et social : importance de l’objet


transitionnel

L’enfant reconnait que sa mère est différente de lui et des


autres personnes. Cela va le conduire vers l’autonomie. Certains
enfants vont alors trouver réconfort dans le contact d’un objet
privilégié (nin-nin ou doudou) ; c’est l’objet transitionnel, qui va lui
permettre de supporter l’absence de sa mère et de faire le lien entre
la maison et l’extérieur.

 Jeux et jouets :

Formes à empiler, encastrer, emboîter ; jeu de cache-


cache : ce jeu permet à l’enfant de dépasser l’angoisse d’abandon.
Lorsque sa mère est absente, cela lui permet de matérialiser
l’absence et le retour. De même, il jette inlassablement ses jouets
pour que l’adulte les lui restitue.

 Activités et rôle de l’adulte :


Accompagner l’enfant dans le jeu, le rassurer, le stimuler, le
sécuriser.
Lire de petites histoires, chanter et mimer des comptines ; écouter
de la musique douce avec l’enfant.

 De 9 à 12 mois : en avant, marche

 Développement psychomoteur :

~ 46 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

Les progrès psychomoteurs sont importants pendant cette


période. L’enfant prend conscience de la partie inférieure du corps.
Le bébé se tient assis avec stabilité ; il se déplace à quatre pattes
ou sur les fesses ; il se met débout avec appui puis sans appui ; il
commence à marcher avec soutien ou tenu par la main ;
Le bébé attrape les objets avec de plus en plus de précision ; il
demande à tenir sa cuillère et à boire tout seul au verre : il y
parvient plus ou moins facilement.

 Développement du langage :

Le bébé s’adresse à ses parents en disant papa, maman, il


associe le geste à la parole. Il répète de plus en plus de syllabes et
dit quelques mots. Il répond à son nom.

 Développement affectif et social :

Le bébé montre du doigt ce qui l’intéresse ; il comprend un


interdit, les expressions du visage de l’adulte, le sens de quelques
mots ainsi que des ordres simples. Il est capable de retrouver un
objet caché et de se calmer en le prenant. Il aime faire des
mimiques, du charme ; il essaie d’imiter ce qu’il observe ; ses
actions sont intentionnelles. Il réfléchi et reproduit ce qu’il a déjà
expérimenté. L’enfant supporte mal les séparations avec sa mère
(ex. hospitalisation).

 Jeux et jouets :

C’est l’âge de l’exploration ; tout est nouveau pour l’enfant. Il


examine tout inlassablement car tout l’amuse et l’intéresse. Il aime
les mêmes jouets qu’auparavant mais diversifie leur utilisation ; le
moindre objet se transforme en jouet. Il aime les jouets à trainer, à
pousser et les jeux d’eau.

 Activités et rôle de l’adulte :

~ 47 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

Encourager et accompagner le bébé dans ses progrès vers


l’autonomie sans pour autant le sur-stimuler, ni le « freiner ». Poser
à l’enfant les limites nécessaires face aux dangers liés à
l’exploration de l’environnement.
Accepter avec surveillance que le bébé ne soit pas encore prêt
pour certaines étapes.
Regarder ses progrès, son bien-être général, son plaisir à
découvrir et à évoluer plutôt que ses « difficultés ».

 De 12 à 18 mois : vers la liberté

 Développement psychomoteur :

L’enfant marche tenu d’une main puis seul. Monte les


marches avec aide. S’accroupir en jouant ; pointe l’index vers les
objets. Il commence à imiter l’adulte : « bravo », « au revoir » ; il
explore les trous. Découvre le contenant et le contenu. Il aime jeter,
pousser, renvoyer, faire un tour de deux à trois cubes, taper dans
un ballon sans tomber, jeter une balle à l’adulte. Il montre les
parties de son visage et de son corps à la demande.

 Développement affectif et social :

L’enfant aime les jeux d’échange avec l’adulte. Il


reconnaît les personnes de son entourage ; il est méfiant vis-à-vis
des personnes inconnues. Il commence à s’intéresser aux autres
enfants : ils jouent alors les uns à côté des autres et peuvent
convoiter le même jouet.

 Jeux et jouets :

Ballon, jouets à tirer et à pousser ; jeux


d’encastrements et d’assemblage.

 Activités et rôle de l’adulte :

~ 48 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

Introduire les règles de politesse et respect des autres.


Favoriser son autonomie en l’accompagnant par la parole ; favoriser
le langage, l’écouter, lui parler, nommer les objets, jouer avec lui
sans faire sa place. Faire confiance à ses compétences tout en
l’encourageant en le félicitant.

 De 18 à 24 mois : l’âge de la motricité

 Développement psychomoteur :

L’enfant court, grimpe, monte un escalier seul, participe à son


déshabillage puis à l’habillage. Il commence à manger seul.
A 18 mois : est le début de l’acquisition de la propreté et l’enfant
peut être sensibilisé à l’apprentissage de la propreté.

 Développement affectif et social :

Il comprend un ordre simple, puis de plus en plus complexe. Il


commence à associer deux mots pour faire une phrase. Il est dans
la période d’autonomie.

 Jeux et jouets :

Dinette (assiettes + cuillères pour maîtriser


ses gestes en vue de manger seul). Ballon, jouets à tirer et à
pousser; jeux d’encastrements et d’assemblage.

 Activités et rôle de l’adulte :

Respecter le rythme propre de chaque enfant ; favoriser


l’autonomie en l’accompagnant par la parole ; prévenir les accidents
domestiques et favoriser la socialisation.

 De 24 à 36 mois : en route vers la découverte :

 Développement psychomoteur :

~ 49 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

L’enfant saute à pieds joints, il fait du tricycle, il monte et


descend les escaliers. Il enlève ses chaussures ; il acquiert peu à
peu la propreté de jour et de nuit ; il dessine imite un trait.

 Développement affectif et social :

Il enrichit son vocabulaire et commence à faire des


phrases, il est attentif à l’autre, il utilise le « je », la notion de sexe :
phase œdipienne ; il sait s’il est une fille ou un garçon. Il trouve du
plaisir à dire « non ».

 Jeux et jouets :

Bricolage, collage ; il reprend des activités d’intérieur


avec un besoin de création ; il aime montrer ce qu’il peut créer et
commence à s’introduire dans le monde des adultes en écrivant ou
en transportant des choses lourdes. Jeux d’imitation : déguisement.

 Activités et rôle de l’adulte :

Accompagner l’enfant dans tous ses


apprentissages et découvertes : accompagner l’enfant dans la
socialisation : air de jeux, parcs, …

 De 3 à 6 ans : prêt pour l’autonomie :

 Développement psychomoteur :

L’enfant pédale sur une bicyclette sans roues latérales ; il


saute à cloche-pied. Il peut lacer ses chaussures et il tape une balle
dans un but ; il boutonne ses vêtements ; il imite un carré puis un
triangle et un losange

 Développement psychoaffectif :

~ 50 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

Il a un langage correct, riche ; les couleurs sont connues.


Il utilise correctement le temps des verbes ; il entre dan l’âge de la
curiosité : l’âge du pourquoi et des questions multiples. Il développe
son imaginaire et poursuit la phase œdipienne.

 Jeux et jouets :

Jeux d’extérieur : escalades, vélo, corde. Jeux de société :


loto, mémory, petit chevaux, déguisement, jeux d’imitation, collage,
petits personnage articulés.

 Activités et rôle de l’adulte :

Nourrir l’imaginaire de l’enfant par les histoires, lectures


auxquelles l’enfant s’identifie.

 Dentition lactéale (temporaire ou dents de lait) :

L’éruption de la dentition lactéale (les 20dents de


lait ou temporaire) se fait normalement avant l’âge de deux ou trois ans. Il arrive
qu’elle soit retardée d’un tout au plus. Soulignons que le moment où percent les
dents importe moins que le schéma chronologique. Quant à la dentition
permanente, elle commence à se développer dès la naissance, mais la
première dent définitive ne fera éruption qu’autour de l’âge de six ans.
Les dents de lait sont habituellement petites et courtes
et ont la couleur blanche du lait, tandis que les dents permanentes sont grosses
et de couleur blanche, qui peut tendre vers le gris.
Ordre chronologique suivant lequel fait éruption la dentition
lactéale

Dentition lactéale (temporaire ou Eruption (âge en mois)


dents de lait)
Incisives centrales – mâchoire 6 – 10
inférieure
Incisives centrales – mâchoire 7 – 12

~ 51 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

supérieure
Incisives latérales – mâchoire 8 – 12
inférieure
Incisives latérales – mâchoire 7 – 16
supérieure
Canines 16 – 23
Premières molaires 12 – 19
Deuxièmes molaires 20 – 33
Selon Brown (2007)

B. L’ENFANT ET LA MALADIE

La différence entre les pathologies de l’adulte


et celles de l’enfant réside dans l’immaturité de l’organisme infantile du point de
vu anatomique, physiologique et psychologique.

1° les différences anatomiques :

- Surtout la petitesse de l’enfant détermine les méthodes de traitement et le


choix du matériel nécessaire pour ses soins ;
- La disproportion de poids et de taille entre la tête et le corps de l’enfant et
son immaturité motrice rendent le bébé difficile à manipuler et un adulte
malhabile peut facilement blesser ou heurter accidentellement la tête de
l’enfant.
- Le sphincter du cardia s’ouvre facilement chez les nourrissons, ce qui
explique la fréquence des vomissements à cet âge.
- Chez le tout jeune enfant, la trompe d’Eustache droite et courte fait
communiquer directement le rhino – pharynx avec la caisse du tympan,
c’est une origine des infections qui peuvent atteindre la région cérébrale.

2° les différences physiologiques :

Moins évidentes que les différences anatomiques, n’en sont pas


moins importantes et elles influencent directement les soins à prodiguer à un
âge donné et pour une pathologie diagnostiquée :

~ 52 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

- l’apport de calories et de liquides nécessaire au nourrisson et au tout


jeune enfant est supérieur à celui de l’adulte compte tenu de leur taille.
Cet apport est proportionnel aux besoins de l’enfant pour assurer sa
croissance afin de maintenir son activité et assurer les fonctions du
métabolisme basal.
- Hydratation : l’eau extracellulaire est en proportion beaucoup plus
importante chez l’enfant que chez l’adulte. Chez l’enfant, un déséquilibre
modeste peut déclencher des graves perturbation telle que la
déshydratation.
- l’immaturité physiologique de l’enfant peut expliquer certaines
Perturbations hydro - électrolytiques rapides et graves.
- le degré de résistance aux infections constitue une autre différence
importante entre l’enfant et l’adulte ; le nourrisson possède une très courte
immunité passive transmise par sa mère durant la grossesse ; d’où il faut
commencer l’immunisation active le plutôt possible afin de prévenir
certaines maladies infectieuses pouvant être fatales ou comportant un
risque de séquelles très grave (exemple ! la poliomyélite.
- le nourrisson et le trottineur peuvent présenter des convulsions au
moment de la monté thermique qui accompagne le début d’une maladie
infectieuse alors que l’enfant et l’adulte présenteraient plutôt un frisson
suivi d’hyperthermie.
- l’enfant plus âgé peut communiquer sa souffrance pour attirer
l’attention de son entourage ; celui de moins d’un an exprimera ses
douleurs et malaises par des pleurs et agitations. Ca il est inapte à les
communiquer. L’infirmier doit être en éveil pour suivre l’évolution de la
maladie, observer les symptômes qui peuvent aider à poser le diagnostic
réel.

3° L’état psychologique :

- il ne faut pas négliger de consigner dans le dossier les changements du


comportement de l’enfant car ils ont une valeur psychosomatique.
- il est important d’écouter les observations des parents et de les noter car lis
connaissent mieux leur enfant, par la suite l’infirmier peut les aider à orienter
plus efficacement leur observation.
- certains facteurs aident l’enfant à bien réagir contre la maladie

~ 53 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

 l’enfant est orienté vers le présent, il oublie rapidement le passé et ne


craint pas l’avenir
 la capacité d’attention est courte mais intense : il faut savoir utiliser cette
caractéristique pour le distraire d’une douleur physique
 l’enfant s’intéresse facilement à ce qui est nouveau, à ce qui peut le
distraire d’une situation désagréable : image, sons, sucreries, la
sensation d’être bercé ou la succion de son pouce. N.B. la distraction
ne signifie pas la suppression de la cause.

C. ROLE DE L'INFIRMIERE EN PEDIATRIE

 Vis-à-vis de l'enfant :

 Connaissance des besoins physiologiques et psychologiques de l'enfant


hospitalière.
 Connaissance les réactions de l'enfant devant la maladie : en effet, la
maladie vient brutalement changer la vie de l'enfant qui tolère mal par
exemple : un repos prolongé au lit, le fait d'être séparé de sa mère ; il se sent
abandonné et peut devenir agressif, peureux, nerveux, trop sage ou trop sale.
L'hospitalisation de l'enfant rompt la réciprocité : mère - enfant. L'enfant a
besoin d'être sécurisé. Donc il a le rôle :
 D’accueil, de compréhension, d'observation de l'enfant, ses réactions, les
changements, de soins. etc.
 Identification des signes et des symptômes objectifs et subjectifs par une
observation attentive
 Création d’une ambiance de sympathie, de compréhension lors du premier
contact à l’accueil qui engendrerait une confiance mutuelle

 Vis-à-vis de la mère et de l'entourage :

 accueil des familles avec compréhension, les renseigner, les éduquer, les
faire participer aux soins de l'enfant.
 utilisation d’un vocabulaire simple et direct, sans mots compliqués
 acceptation les visites pour éviter la rupture du lien familial

~ 54 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

Rôle éducatif de l'infirmière auprès des parents consiste à les


conscientiser d’amener l'enfant régulièrement dans les structures de santé pour
des consultations de nourrissons (enfants en bonne santé) pour un suivi et pour
identifier ou diagnostiquer les problèmes de santé éventuels ou potentiels.

D. ROLE DE L’INFIRMIER AU COURS D’UNE VISITE MEDICALE

Préparation du local et du matériel " des renseignements : dossier" et


immobilisation de l'enfant. Il faut bien orienter la région à examiner vers une
source de lumière et préparer à droite de l'opérateur le nécessaire pour
l'examen et les soins.

 Préparation du matériel du matériel : tensiomètre et stéthoscope, trousse


O.R.L., abaisse-langue, bassin réniforme ; matériel spécifique en
rapport avec la pathologie, l'état d'urgence et l’âge de l’enfant.
 Préparation de l'enfant : pour l'examen médical, si on n'est pas familier à
l'enfant, il faut prendre quelques précautions :
- autoriser une personne rassurante (la maman par ex.)
- quoiqu'il arrive rester calme et patient si possible, l’infirmière
laisse le petit enfant en position assise

Pendant la visite médicale

But : - avancer au médecin le matériel nécessaire


- recueillir les objets souillés
- maintenir l'enfant en position pour certains examens
 examen du thorax : empêcher l'enfant de saisir le stéthoscope
 examen de la gorge : petit enfant couché dorsal enfant plus grand :
assis ou debout
 examen des conduits auditifs : enfant maintenu latéralement
 examen des fosses nasales : si nécessaire, nettoyage du nez.
Même position que pour l'examen de la gorge
Après la visite du médicale

 revêtir l'enfant, le réinstaller au lit


 noter immédiatement les prescriptions médicales
 remettre de l'ordre dans la chambre

~ 55 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

 prélever, s'il y a lieu un échantillon des urines et des selles


 laver et stériliser les instruments ayant servi à l'examen

E. OBSERVATION DE L'ENFANT MALADE

Il est indispensable que dans son travail, l’Infirmier en pédiatrie applique


les procédés d’une observation adéquate et systématique. Avec un
entraînement approprié un bon observateur peut découvrir le langage non
verbal (mimique, gestes et actions) des enfants, leur rythme d’activité et la
particularité de leurs expressions verbales.

L’observation la plus pertinente est obtenue lorsque l’enfant est inconscient


d’être observé pendant qu’il est entrain de jouer, l’observateur doit se garder
d’intervenir et tenter de se faire oublier le plus possible.
L’infirmier doit tenter de saisir l’enfant dans sa globalité, noter à la fois tous ses
gestes, ses expressions et ses réactions. Il existe trois niveaux d’observation :

1er niveau : l’infirmier note ce que l’enfant fait principalement ses activités
motrices et de manipulation.
2ème niveau : l’infirmier note ensuite l’intérêt que l’enfant porte à ce qu’il fait ou a
fait.
3ème niveau : l’infirmier tente d’interpréter ce qu’il a observé, des interprétations
justes et utiles.

Tous les éléments de surveillance de l’état de santé ne sont pas en marge de


trois niveaux d’observation. L’infirmier qui développe sa capacité d’observation
découvre des points clés chez l’enfant, des éléments qui expliquent certains
comportements difficiles et une connaissance plus profonde de l’enfant.

F. PROCEDURE D’OBSERVATION D’UN ENFANT MALADE :

1° L’examen physique de l’enfant :


Les cliniciens doivent savoir que chez l’enfant, les parties du corps n’ont pas
les mêmes proportions que chez l’adulte : la tête est relativement plus grosse,
les membres relativement plus courts et, chez le petit enfant la surface
corporelle par rapport au poids est relativement plus importante.

~ 56 ~
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2° L’observation de l’enfant et interrogatoire des parents


Tout en faisant l’anamnèse d’un enfant, on peut, sans le toucher, tirer
beaucoup d’information de l’observation de ses activités spontanées. A cette fin,
il est utile d’avoir à la portée de la main un jouet adapté à l’âge de l’enfant.

Sans toucher l’enfant, observez :


- sa démarche
- sa respiration (fréquence et régularité)
- ses réactions aux sons
- ses modes de préhension
- sa coloration
- ses réactions au réconfort offert par les parents

Pour le jeune enfant, la grande partie de l’examen peut se


dérouler pendant que l’enfant est dans les bras d’un de ses
parents ou de la personne qui prend soin de lui ou sur les
genoux de cette personne.
Demander à la mère quels sont les problèmes de l’enfant,
peser l’enfant et prendre sa température. La meilleure observation est
une évaluation systématique de l’enfant.

 L’Infirmier doit chercher d’abord les signes généraux de danger :

a) demander :
1) L’enfant est – il capable de boire ou de prendre le sein ?
2) L’enfant vomit – il tout ce qu’il consomme ?
3) L’enfant a- t – il eu des convulsions ?
b) observer :
4) L’enfant est – il léthargique ou inconscient ?
5) L’enfant est en convulsion ?

Tout enfant présentant un signe général de danger requiert une intervention


infirmière urgente ; l’évaluation de son état doit être immédiate pour le référer à une
compétence. Si l’enfant est en train de convulser, lui dégager les voies respiratoires et lui

~ 57 ~
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administrer le diazépam puis le référer d'urgence. Cependant si la référence n’est pas


possible ou difficile, traiter l’enfant selon le schéma.
 Ensuite, poser des questions sur les principaux symptômes :

1° L’enfant a-t-il une toux ou des difficultés respiratoires ?


Si oui demander depuis combien de temps, Observer et écouter :
a) compter les mouvements respiratoires pendant une minute et l’enfant être
calme.

Si l’enfant a Une respiration est rapide


- 2 mois à 12 mois ………………… 50 respirations par minute
ou plus
- 12 mois à 5 ans …………..…….. 40 respirations par minute
ou plus

 le comptage de la respiration doit être fait pendant une minute


entière.

L'enfant respire spontanément par le nez (importance de bien


nettoyer le nez)
Tout trouble de la respiration se nomme DYSPNEE.
Il faut observer l'enfant et dépister les troubles respiratoires :
le type de respiration ; dyspnée, tachypnée, bradypnée,
apnée,...
la voix : atone, rauque,

b) rechercher un tirage sous costal : condition : l’enfant doit être calme


c) regarder et écouter si l’enfant a un stridor : même condition
d) regarder et écouter si l’enfant a un sifflement : même condition tout signe
de danger à ce niveau traduit que l’enfant a une pneumonie grave ou une
maladie très grave ; si seulement une respiration rapide c. à d. l’enfant a
une pneumonie.

2° L’enfant a-t-il la diarrhée ?


Si oui, demander
- depuis combien de temps ?
- y a – t – il du sang dans les selles ?

~ 58 ~
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Observer et palper :
- observer l’état général de l’enfant (léthargique ou inconscient ?
agité et irritable ?)
- regarder si les yeux de l’enfant sont enfoncés
- offrir à boire à l’enfant : est – il incapable de boire ou boit – il
difficilement ? boit – il avec avidité, est – il assoiffé ?
- pincer la peau de l’abdomen. Le pli cutané s’efface – t – il très
lentement (plus de 2 secondaires) ? lentement ?
3° L’enfant a – t – il de la fièvre ?
(Antécédents ou chaud au toucher ou température de 37,5°C ou plus)
Si oui : demander
- depuis combien de temps ?
- si depuis de 7 jours, la fièvre a – t – elle été présente tous les
jours ?
- l’enfant a – t – il eu la rougeole au cours des 3 derniers mois ?
Observer et rechercher :
- observer et rechercher une raideur de la nuque
- rechercher des signes de rougeole – éruption généralisée et l’un
des signes suivants : toux, écoulement nasal ou yeux rouges.
Si l’enfant a actuellement la rougeole ou l’a eue au cours des 3 derniers mois
- regarder s’il y a des ulcérations au niveau de la bouche. Sont –
elles profondes et étendues ?
- regarder s’il y a du pus qui coule des yeux.
- Regarder s’il existe une opacité de la cornée.

4° L’enfant a – t – il un problème d’oreille ?


Si oui, demander :
- a – t – il mal aux oreilles ?
- y a – t – un écoulement ? si oui depuis combien de temps ?
Observer et palper :
- regarder si pus coule d’une oreille
- rechercher un gonflement douloureux derrière l’oreille
- rechercher la douleur en pressant sur le tragus

 Ensuite, rechercher l’anémie


Observer et palper :
~ 59 ~
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- rechercher la pâleur palmaire. Est – elle sévère ? légère ?


- si pâleur palmaire, demander si l’enfant est drépanocytaire

 Vérifier l’état nutritionnel


Observer et palper :
- rechercher un amaigrissement visible et sévère
- rechercher des œdèmes au niveau des deux pieds
- déterminer le poids pour l’âge (en vous référant au chemin de
santé)

 Rechercher l’infection à VIH symptomatique


Si lors de l’évaluation des principaux symptômes ou de l’anémie ou de la
malnutrition, vous avez trouvé une plusieurs des classifications et /ou signes
suivants
- pneumonie actuelle
- toux persistante de plus de 30 jours
- diarrhée persistante ou antécédent de diarrhée persistante
- fièvre au long cours (7 jours ou plus) ne répondant pas aux
traitements usuels ( antipaludique , antibiotiques …)
- écoulement de pus de l’oreille à répétition ou antécédents
d’écoulement de pus
- poids très faible
Observer et palper :
- adénopathies dans au moins un site suivant : cou, creux
axillaires
- candidose buccale
- gonflement parotidien
- éruptions prurigineuses cutanées généralisées
- cicatrices de Zona ou Zona évolutif
- problèmes dentaires
 Vérifier l’état vaccinal de l’enfant et la supplémentation en
vitamine A

Calendrier de vaccination :
Age Vaccins
Naissance BCG VPO – O
6 semaines DTC+Hep B – Hib 1, - PCV13-1, Rota 1 VPO – 1
10 semaines DTC+Hep B – Hib 2, - PCV13-2, Rota 2 VPO – 2
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14 semaines DTC+Hep B – Hib 3, - PCV12-3, Rota 3 VPO – 3


9 mois VAR VAA
. PCV 13 = anti pneumonie Rota virus =
combattre la diarrhée d’origine virale

Hep B = anti hépatite B Hib = anti


hemophilus influenza

Administration de la vitamine A

AGE VITAMINE A EN CAPSULE


Capsule de 200.000 UI Capsule de 100.000 UI
de 6 mois à 11 mois ½ capsule 1 capsule
de 12 mois à 59 mois 1 capsule 2 capsules

G. ROLE DE L’INFIRMIER DANS LES SOINS DE L’ENFANT

Plusieurs infirmiers croient qu’ils remplissent leur rôle en procurant à


l’enfant malade ce qui est communément appelé de “ l’amour maternelle ”. En
retour de l’affectation qu’elles lui portent, elles espèrent recevoir de l’enfant les
mêmes manifestations affectives qu’il prodigue à sa mère.

L’amour des parents pour l’enfant ne consiste pas seulement à le


caresser, à le nourrir et à jouer avec lui, il comprend aussi ces interactions
parent - enfant qui stimulent la croissance, la perception la curiosité, le goût de
découvrir son environnement, l’indépendance et le désir de faire tout ce qu’il
peut pour son âge. Le véritable amour parental dégagé d’égoïsme et l’intérêt
personnel est difficile à développer bien sûr, l’infirmier ne peut pas combler
complètement l’amour parental chez l’enfant.

En nursing, l’amour s’exprime par des efforts réciproques de l’infirmier


et de l’enfant en vue d’amener la guérison ou le confort du patient.

~ 61 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

La confiance de l’enfant envers le personnel soignant se gagne


lentement et le soignant doit prouver son attachement réel même lorsque la
relation enfant - infirmier est bien établie, l’infirmier doit se rappeler qu’il ne
remplace pas la mère, mais qu’il en est plutôt un complément.

Certains principes régissent ces relations parents – infirmiers, enfants -


infirmiers :

1. l’infirmier commence à établir une relation d’aide avec les parents et


l’enfant dès qu’il les rencontre pour la première fois quel que soit le lieu où
les soins doivent être prodigués.
2. Il soit que toute conduite a un sens, une signification, même si ceci n’est
pas apparent ;
3. Il accepte parents et enfant comme ils ont sans chercher à les juger en
terme de bien et de mal. Son rôle consiste à comprendre et non à
appliquer des morales.
4. Il doit éprouver pour eux de l’empathie en essayant de les aider à trouver
une solution.
5. Il doit reconnaître que les parents ont le droit de prendre des décisions
concernant l’enfant, il doit les respecter inadéquats soient-elles.
6. Il doit permettre à l’enfant et eux parents d’exprimer leur sentiment négatif
et réagir de façon adulte et objective.
7. Il doit poser des questions simples et brèves et s’exprimer dans un
langage compréhensible.
8. Il doit faire comprendre aux parents qu’il y a cohésion et unité à l’intérieur
de l’équipe de santé, de façon à ce qu’ils se sentent en sécurité.

En bref : * la capacité de compréhension des parent dépend de la situation où


ils se trouvent tandis que une expression sincère de sympathie
calme l’anxiété de l’enfant et des parents.

* si les problèmes présentés à ‘infirmier ne sont pas de son ressort, il


doit faire appel aux autres membres de l’équipe de santé.

De ce qui précède, le personnel soignant devrait s’obtenir de tout critique à


l’égard de la conduite antérieure de la mère et de son attitude présente afin de
ne pas augmenter la tension et également l’hostilité de la mère.
~ 62 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

a) Réactions de l’enfant

La façon de voir l’hôpital dépend du degré de maturité de l’enfant, de ses


expériences antérieure et de la façon dont il a été préparé à l’hospitalisation,
surtout dans les cas de sa séparation avec on entourage proche.
Si l’enfant s’imagine qu’il est puni, justement ou injustement il aura plus de
difficulté à faire face à l’hospitalisation que s’il en connaît les causes exactes.
Dans les relations qui s’établissent entre l’infirmier et l’enfant ce dernier
perçoit cette relation avec l’infirmier de différente. Manière :
 L’infirmier lui donne les mêmes soins que sa mère
 L’infirmier lui administre des soins qui peuvent être douloureux et
angoissants.
 L’infirmier lui apporte la sécurité et affectation d’un adulte.
 L’infirmier lui sert de lieu entre l’hôpital et sa mère et son foyer

Un enfant plus âgé se rend compte qu’en plus de cela l’infirmier lui enseigne
des principe d’hygiène et des notions anatomiques et physiologiques : c’est une
occasion où certains se détermine à devenir aussi infirmier dans leur vie pour
s’occuper des autres.

Le point de vue de l’infirmier


 Le rôle de l’infirmier perçu par l’enfant devrait correspondre sensiblement
à celui qu’il censé remplir pour répondre aux besoins de l’enfant.
 L’infirmier doit aider l’enfant à acquérir des bonnes habitudes au point de
vue hygiénique pendant son séjour à l’hôpital.
 L’infirmier doit être disponible pendant cette période de nouvelle
adaptation de l’enfant et ses parents à la situation de la maladie.

Cause de l’anxiété parentales

1. Crainte du milieu hospitalier


2. Peur de voir leur enfant loin d’eux (prématuré ou NN malade)
3. Peur de l’inconnu et du sort réservé à leur enfant
4. Peur que la maladie soit contagieuse et contaminé tout le reste de la famille.
5. Crainte d’être obligé de s’endetter pour payer les frais

~ 63 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

6. Peur que les gens pensent qu’ils sont des parents irresponsables ou tarés.

A. ROLE DE L’INFIRMIER EN CAS D’UNE MALADIE CHRONIQUE


OU EN PHASE TERMINALE.

L’anxiété des parents est déjà grande lorsque leur enfant souffre d’une
maladie à court terme, mais elle est habituellement non comparable à celle des
parents dont l’enfant souffre d’une maladie chronique ou terminale.

1° Soins de l’enfant atteint d’une maladie chronique :

La paralysie cérébrale, la poliomyélite et le diabète sont quelques-uns


unes des maladies chroniques dont les enfants peuvent souffrir. Ces longues
maladies qui affligent l’enfant tout au cours de son enfance affectent
nécessairement son développement physique et émotif.

Ayant continuellement besoin de soins et d’attention, l’enfant a


d’énormes difficultés à atteindre sa maturité et son indépendance émotive. Si
les parents ne saisissent pas ce problème, il est fort probable que l’enfant
développera une personnalité infantile il ne parviendra pas à avoir confiance
dans ses capacités et se liera difficilement avec des compagnons de son âge.

Les infirmiers doivent faire comprendre aux parents qu’il est essentiel que
leur petit malade, malgré son handicap, vive des expériences normales pour un
enfant et qu’il acquière ainsi une attitude positive et saine envers la vie afin de
devenir un adulte responsable.

Pour accomplir ceci les parents doivent connaître la nature traitement t


les limites de la maladie ils saurant ce qu’ils peuvent exiger de l’enfant et ce qui
autre passe ses possibilités.

C’est seulement en exerçant ses capacités que l’enfant deviendra sûr


de lui et obtiendra un sentiment de satisfaction personnelle.

On doit expliquer aux parents que leurs réactions, telle une


inquiétude excessive vis-à-vis de la santé de l’enfant, peuvent nuire à
l’adaptation de celui-ci. Au contraire leur attitude positive aidera l’enfant, à
accepter ses limites et à développer ses capacités.
~ 64 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

2° L’infirmier et l’enfant en phase terminale

La mort est une expérience inévitable et universelle en théorie, la mort


est considérée comme un événement naturel et qui peut être positif dans le cas
ou il soulage un patient de souffrances intolérables.

Pour ceux qui ont certaines convictions religieuses, la mort s’interprète


comme un signe de la volonté de Dieu et le commencement d’une vie nouvelle.

Même si l’infirmier rencontre fréquemment la mort, son anxiété demeure


malgré sa connaissance des causes fréquentes de celle-ci et son orientation
religieuse au profane. La peur de la mort est un des sentiments les plus ancrés
et le plus profonds chez l’être humain. Il est important que l’infirmier soit
consciente de ses propres sentiment et réactions en face de la mort ; elle doit
arriver à les rencontrer de façon à pouvoir accorder les soins appropriés au petit
mourant et le réconfort nécessaire à ses parents.

Votre rôle :

Auprès des parents :

- une préparation psychologique et morale pour qu’ils acceptent et supportent


l’épreuve.
- laisser la mère et la famille auprès de l’enfant, même au cours des
interventions, si c’est possible et pertinent.
- Dans la mesure du possible, aider la famille à remplir les formalités
d’enregistrement du décès
- une politique d’information
Au près de l’enfant :

- assurer tous les soins que requièrent son état, afin qu’il trouve qu’on s’occupe
de lui.
- la prise en charge de la douleur
- administrer les soins religieux.

~ 65 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

L’infirmier en unité de pédiatrie a un rôle important dans la prise en


charge de l’enfant, de ses parents et de la famille.

La prise en charge des enfants en oncologie est spécifique par


rapport à l’ensemble de la cancérologie. En effet, l’infirmier doit intégrer dans les
soins, la prise en charge de tous les aspects psychologiques, relationnels et
éducatifs liés à l’âge de l’enfant et à la structure familiale.

Chapitre V : PRISE EN CHARGE EN CAS

5.1 PREMATURITE ET RETARD DE CROISSANCE


INTRA-UTERIN

5.1.1 PREMATURITE

Ces dix dernières années ont vu des progrès immenses dans les
connaissances et les techniques concernant le prématuré. Ils ont permis une
prise en charge toujours plus efficace d’enfants de plus en plus immatures. Mais
le risque de mort et de séquelles augmente avec le degré de prématurité et tout
doit être fait pour en limiter l’incidence.

Cette amélioration serait encore plus marquée si deux facteurs


n’étaient venus à contrario : le premier est l’augmentation de fréquence des
grossesses multiples favorisées par la procréation médicalement assistées, le
deuxième est l’accroissement des déclenchements d’accouchement
légitimement provoqués pour extraction et sauvetage d’un fœtus en état de
souffrance in utero.

 Estimation du degré de prématurité :

Par définition, est prématuré un nouveau-né dont l’âge gestationnel


est inférieur à 37 semaines de grossesse, comptées à partir du 1er jour des
dernières règles. Avant la naissance, l’échographie fœtale permet d’apprécier
la maturité du fœtus. Après la naissance, les examens morphologique et
neurologique permettent de déterminer la maturité.

~ 66 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

La limite inférieure de viabilité fixée légalement autrefois à 28


semaines est aujourd’hui dépassée. La survie d’enfants nés avant 25 semaines
est possible ; la limite théorique a même été portée à l’OMS à 22 semaines et
500 gr. Le poids et/ou la taille peuvent être inférieurs à ce qu’ils devraient être
en cas de retard de croissance intra-utérin (RCIU) associé à la prématurité.

Un tiers des prématurés a un poids de naissance inférieur à 2000 gr,


alors que ceux pesant 1000 gr ou moins ne représentent que 5%. Ces derniers
constituent le groupe des prématurissimes dont le pronostic reste préoccupant
(40 à 50% de morts et 20 à 30% de séquelles).

 Facteurs étiologiques :

Dans 40 % des cas, aucune étiologie n’est trouvée.

 Des conditions socio-économiques défavorables sont dans 25% des


cas :
- Classes défavorisées
- Femmes isolées
- Travail pénible
- Position débout prolongée
- Trajets longs et pénibles

 Dans d’autres cas : il s’agit d’anomalies utéro-placentaires :


- Anomalies de l’utérus (synéchies, hypoplasie, utérus bifide)
- Anomalies du col utérin (béance cervicale)
- Placenta prævia
- Tabagisme ou de pathologie maternelle (néphropathie, diabète
gravidique)
 Facteurs fœtaux en particulier de :
- Gémellité et d’autres grossesses multiples qui, en entraînant
une surdistention utérine, sont responsables de 10 à 20% des
accouchements prématurés
- La rupture prématurée des membres est également à l’origine de
15 à 20% des accouchements prématurés
- L’infection cervico-vaginale et la béance du col utérin

~ 67 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

 Naissance de l’enfant prématuré :

L’accouchement prématuré survient souvent dans les


grossesses à haut risque. Différentes études ont montré que le risque de
souffrance cérébrale durant l’accouchement est plus élevé, surtout chez
‘enfant très prématuré. Chaque qu’il peut être prévu, cet accouchement
doit être entouré de précautions particulières, en milieu spécialisé, à
proximité d’une unité de néonatologie, le néonatologiste étant présent,
avec le matériel de réanimation nécessaire pour assurer d’emblée la prise
en charge du bébé. Une anomalie dans le déroulement du travail, une
souffrance du fœtus feront préférer le recours à la césarienne.

 Action infirmière : surveillance du prématuré en élevage :

Elle concerne le prématuré admis en service de néonatologie,


en raison de son immaturité, de sa fragilité, de la surveillance et des soins
particuliers qu’il exige. Selon l’âge, la maturité et le poids, le prématuré est
soit en incubateur dans lequel il est nu et peut être parfaitement surveillé,
soit habillé en berceau ou corps à corps.

 But :
Surveiller attentivement le prématuré pour détecter précocement
toute complication en particulier respiratoire, digestive, infectieuse ou
métabolique.

 Surveillance de la température De l’enfant :

- Cutanée souvent utilisée chez le prématuré au moyen d’une sonde


cutanée collée sur le thorax, couplée en général au système de
régulation de la température de l’incubateur.
- Axillaire : le bras est serré pour maintenir le thermomètre placé sous
l’aisselle pendant 2 minutes, la température normale est comprise
entre 36,2°C et 36,5°C .
- Rectale : l’introduction du thermomètre doit être douce, prudente et
maintenue 2 minutes. En dessous de 2 kg, on utilise une sonde
thermique et la température normale est de 36,7°C à 37,3°C.

~ 68 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

 Surveillance respiratoire

La fréquence est évaluée en comptant le nombre de


soulèvements du thorax : elle est de 30 à 50 mouvements, par minute.
Chez le prématuré, la respiration est plus irrégulière que chez l’enfant à
terme, souvent périodique : respiration d’amplitude croissante puis
décroissante jusqu’à une pause de quelques secondes. Des pauses de
plus de 15 secondes sont anormales, peuvent être dangereuses. Il faut
également reconnaître les signes de lutte respiratoire (geignement
expiratoire, battements des ailes du nez, tirage, entonnoir xiphoïdien,
balancement thoraco-abdominal) pour mettre en route sans retard le
traitement.

 Surveillance de la coloration cutanée

Elle peut être normale : rose ou rouge vif.


Elle peut être anormale :
- pâle ou grise en cas d’anémie ou de mauvaise circulation
cutanée (collapsus périphérique)
- Cyanosée (bleue), soit de façon localisée aux lèvres, au
pourtour de la bouche, aux extrémités, soit de façon généralisée
dans les détresses respiratoire et dans certaines malformations
cardiaques ;
- Jaune, en cas d’ictère.
 Surveillance cardiaque et la tension artérielle

La fréquence cardiaque peut être évaluée par auscultation


cardiaque, palpation fémorale ou monitorage cardiaque. La tension
artérielle peut être mesurée au moyen d’un brassard par effet
Doppler ; elle est d’ordre de 6 à 8 pour la systolique, de 3 à 5 pour la
diastolique.

 Surveillance urinaire
La diurèse varie de 15 à 60 ml/kg par jour.

 Surveillance digestive

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Il faut noter le nombre, l’aspect et la couleur des selles,


l’existence d’un ballonnement abdominal, de vomissement, résidus
gastrique à l’aspiration précédant le gavage si l’enfant est alimenté par
sonde gastrique.

 Surveillance de la croissance

La pesée est journalière dans des conditions similaires sur une


même balance. Dans les premiers jours, le nouveau-né perd 5 à 7%
de son poids de naissance, celui-ci est repris en 6 à 10 jours. La prise
de poids moyenne est de 20 à 30 gr par jour.

 Risques propres à la prématurité et leur prise en charge :

 Hypothermie

C’est le premier risque important. Le prématuré qui était in utero dans


un environnement thermique neutre à 37°C, ne peut faire face sans
risque à l’agression par le froid.
L’hypothermie entraîne : apnée, acidose métabolique, hypoglycémie ;
elle est facteur de mortalité et de séquelles. Il faut donc assurer la
« chaine de chaud », en assurant les premiers soins sur tables chauffante
et en introduisant le prématuré en incubateur préréglé et préchauffé.

 Pathologies respiratoires

- Retard de résorption du liquide pulmonaire : il se manifeste par une


polypnée en générale bien tolérée qui dure 24 heures.
- Maladie des membranes hyalines (MMH) : elle entraîne un tableau de
détresse respiratoire chez les enfants de moins de 36 semaines ; elle
secondaire à un défaut de formation de surfactant. Elle est d’autant
plus fréquente que l’enfant est plus prématuré.
En cas de menace d’accouchement prématuré, l’administration à la
mère de corticoïde permet d’améliorer la production de surfactant et
contribue à la prévention de la MMH. Deux progrès récents,
l’administration précoce de surfactant dans les voies aériennes et la
ventilation assistée à haute fréquence, ont encore amélioré ce

~ 70 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

pronostic et diminué la fréquence de séquelles à type de dysplasie


broncho-pulmonaire.
- Apnée, la respiration du prématuré est périodique avec des apnées
n’excédant pas en général 7 secondes. Lorsque la pause
s’accompagne d’une bradycardie en dessous de 100 minutes ou dure
plus de 15 secondes, elle devient pathologique et dangereuse. Ces
pauses anormales peuvent être la traduction : d’une infection
(méningite), d’une hypoglycémie, d’une hypocalcémie, d’une hypoxie
ou d’une hémorragie cérébrale.

 Autres risques liés à la prématurité

L’immaturité et la fragilité du prématuré l’expose à un grand nombre


d’autres risques et d’autant plus qu’il est très prématuré avec un âge
gestationnel inférieur à 32 semaines.
- Risque de lésions cérébrales à type hémorragie ou de ramollissement
(leuco malacies) du parenchyme cérébral ;
- Risque de troubles digestif à type de vomissements ou de
régurgitations imposant l’arrêt prolongé de toute alimentation par voie
digestive
- Risque métabolique : hypocalcémies, hypoglycémies, hyper
bilirubinémies sont fréquentes et doivent être prévenues et traitées.
- Risque infectieux en raison de l’immaturité immunologique imposant
des règles d’asepsie très stricte (lavage des mains e avant-bras, port
de blouse spéciale …)

 Action infirmière : soins du nouveau-né en incubateur :

 Fonctions principales de l’incubateur :

- Maintenir l’enfant dans une température ambiante de neutralité thermique,


la température de l’incubateur pouvant aller jusqu’à 36-37°C chez les
prématurissimes
- Assurer la respiration d’un air filtré et humidifié ;
- Assurer un isolement sur le plan infectieux
- Assurer une surveillance clinique, l’enfant étant nu dans l’incubateur ;
- Assurer les manœuvres de réanimation nécessaire, ventilation assistée.

~ 71 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

 Accès de l’enfant dans l’incubateur :

La pénétration des mains à l’intérieur de l’incubateur doit être précédée


d’un lavage soigneux des mains et avant-bras, qu’il s’agisse des soignants
ou de la maman ;
Les hublots du côté droit sont réservés aux soins «propres » : gavage,
biberons, micro prélèvements, pose de voie veineuse.
Les hublots du côté gauche sont réservés aux soins d’hygiène corporelle

 Soins de l’enfant dans l’incubateur :

- L’enfant est couché nu sur un matelas protégé par une alèse, avec un
lange au niveau du siège, éventuellement des rouleaux sous la nuque,
sous les genoux, un matelas d’eau sous la tête pour prévenir une
déformation du crâne chez les prématurissimes
- Les interventions doivent être programmées pour éviter leur
fractionnement abusif : toilette, gavage ou tétée, prise de température,
pesée
- Même chez l’enfant très prématuré, il faut « échanger » avec l’enfant, le
regard pendant les soins, lui parler, lui permettre de sucer pendant les
gavages, d’exercer son grasping des doigts et des orteils pendant les
manipulations. La mère doit pouvoir accéder à son enfant, le toucher,
lui parler, en respectant les mêmes règles d’asepsie.

 Disposition de l’incubateur :

Pour éviter les agressions sonores et lumineuses, l’incubateur doit être


localisé à distance des robinets, lavabos, négatoscopes. Le niveau
sonore général (sonneries de téléphone, des alarmes, de la radio), le
niveau d’illumination doivent être réduits.

 Entretien de l’incubateur :

Chaque jour, l’habitacle est décontaminé par nettoyage à un désinfectant :


l’eau distillée de l’humidificateur est renouvelée.
L’incubateur est changé tous les 10 jours en cas de séjour prolongé.
Le filtre à air est changé une fois par mois.

~ 72 ~
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 Alimentation du prématuré :

La succion-déglutition n’est coordonnée qu’à partir de la 34ème


semaine. Le prématuré doit être nourri par gavage naso-gastrique
discontinu toutes les 3 heures, ou continu si l’enfant est très petit ou
hypoglycémique.
On utilise de préférence le lait de la mère ou un lait de femme enrichi en
protide, en phosphore, en calcium et en vitamines (D, E, C et acide
folique). Sinon, on peut utiliser des laits artificiels spécialement adaptés
pour les enfants prématurés ou ayant un RCIU.
Les besoins initiaux sont de 60 à 80 ml/kg/jour le 1er jour et augmentent
jusqu’à 180 à 200 ml/kg/jour vers le 10ème jour.

Score de Silverman : permet d’évaluer la vitalité respiratoire du


prématuré

cotation
Critère 0 1 2

Balancement thoraco – Respiration Thorax Respiration


abdominal synchrone immobile paradoxale

Tirage Absent Intercostal Intercostal + sus


sternal

Entonnoir xiphoïdien Absent Modéré Intense

Battement des ailes du Absent Modéré Intense


nez

Geignement expiratoire Absent Au A l’oreille


stéthoscope

~ 73 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

Un score supérieur à 5 = signe d’une détresse respiratoire


nécessitant une prise en charge active et
précoce.

Contact peau à peau : Soins Kangourous

Les soins maternels kangourou consistent pour la mère à porter


constamment l’enfant contre elle ; c’est le contact « peau contre peau » et à le
nourrir exclusivement au sein (cas idéal). C’est la meilleure façon de maintenir
la température d’un enfant petit à la chaleur souhaitée et d’instituer l’allaitement
au sein. Ces soins peuvent être démarrés à l’hôpital dès que l’état de l’enfant
permet c.à.d. dès qu’il n’a pas besoin d’un traitement spécial comme
oxygénothérapie ou de la perfusion I.V. cependant les soins maternels
kangourou exige de la mère qu’elle reste avec son enfant ou qu’elle passe la
majeure partie de la journée à l’hôpital ; et soit tout à fait remise de toute
complication éventuelle de l’accouchement.

Au début des années 80, la mortalité des bébés de Bogota avoisinait les
70 %. Les bébés mouraient d’infection ou des problèmes respiratoires, aussi
bien que de manque d’attention des parents. Les soins kangourou sont nés de
la nécessité : les enfants prématurés sont confiés à leurs mères qui les tiennent
24 h sur 24 h, dormant avec l’enfant niché sous leurs vêtements comme dans
une poche de kangourou.

Le bébé est quasi est nu à l’exception de sa couche, et le vêtement de


son parent ou une couverture pliée en 4 lui couvre le dos. Le bébé est en
position quasi verticale sur la poitrine de son parent.

Les soins kangourous constituent une méthode simple pour favoriser la


santé et bien-être des bébés avec un petit poids à la naissance (PPN) ou nés
avant terme. Il s’agit de les mettre en contact peau à peau avec leur mère ou
une autre personne, de maintenir leur température corporelle et d’encourager
l’allaitement maternel exclusif.

Avantages des soins Kangourou

~ 74 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

 Pour le bébé :
 Tient le bébé au chaud
 Protège le nouveau-né du monde extérieur et aide à le protéger des
infections
 Aide le bébé à avoir une respiration plus régulière avec moins
d’épisode d’apnée
 Aide le bébé à être plus calme et à mieux dormir
 Diminue le séjour du bébé à l’hôpital.
 Pour la mère :
 Renforce le lien affectif entre la mère et bébé
 Stimule le réflexe de la montée laiteuse
 Contribue à la réussite de l’allaitement maternel parce que le bébé a
constamment les seins près de lui pour un allaitement maternel à
volonté
 Moins couteuse et accessible à tous.

Préparation pour les soins kangourous :

 Une pièce bien au chaud, sans courant d’air


 Des vêtements amples et légers pour la mère
 Un linge (pagne) carré plié le long de la diagonale pour envelopper
ensemble le nouveau-né et la mère
 Le bébé devrait être nu et ne porter qu’un bonnet, des chaussettes et une
couche
 Une chaise à dossier incliné ou un lit relevé de 15 à 30 degrés pour la
mère
 Des habits pour la mère selon les besoins

Technique des soins kangourous :

 Conseiller la mère de maintenir une bonne hygiène, notamment de se


baigner chaque jour, de changer de vêtements, de se laver fréquemment
les mains et de garder ses ongles courts et propres.
 Placer le bébé la poitrine entre les seins de la mère, les pieds sous les
seins et les mains au dessus. Les hanches du bébé seront dans la
position d’une grenouille et ses bras seront repliés.
 Tirer doucement la tête et tournez-la sur le côté. Alterner les côtés où la
tête est tournée au cours de la journée.
~ 75 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

 Les voies pour respirer restent dégagées et la mère et l’enfant peuvent


avoir des contacts visuels dans cette position. Soutenir le bébé en tirant le
linge sous l’oreille du bébé.
 Eviter que la tête se replie ou soit trop étendue.
 Maintenir le bébé à l’aide du linge.
 Envelopper la mère/le père et bébé dans le linge en laissant suffisamment
d’espace pour que les mouvements de l’abdomen soient possibles
lorsque le bébé respire mais pas trop pour que le bébé ne tombe pas
lorsque la mère se lève ou se tient debout.
 Maintenir le linge à l’aide d’un nœud bien ferme et placez les extrémités
sous une bande attachée.
 Superviser et pratiquer avec la mère/le père jusqu’elle/il se sente
parfaitement à l’aise avec la méthode.

Conseiller la mère sur les soins kangourou

 Conseiller la mère et la famille sur les avantages des soins kangourou


 Conseiller la mère de placer un linge supplémentaire ou une serviette
sous le derrière du bébé pour ne pas souiller ses vêtements et de
changer fréquemment les couches. Il faut toujours utiliser un linge propre
et bien sec pour les couches du bébé.
 Demander à la mère de n’enlever le bébé du contact peau à peau que
pour changer les couches, pour des besoins d’hygiène et pour les soins
du cordon. Un bébé avec un petit poids à la naissance (PPN) n’a pas
besoin d’être baigné quotidiennement. Les parties sales, notamment les
plis de la peau, peuvent être nettoyées à l’aide d’une éponge.
 Conseiller la mère de maintenir les soins kangourou 24 heures sur 24
heures jusqu’à ce que le bébé prenne du poids. Un autre membre de la
famille peut remplacer la mère pendant cette courte période.

5.1.2 Retard de croissance intra-utérin (RCIU)

Egalement appelés nouveau-nés hypotrophes, ce sont les


enfants dont le poids de naissance est inférieur aux 10 ème percentiles, d’après
les courbes de croissances normales. L’hypotrophie est sévère lorsque le poids
est inférieur au 3ème percentile. Suivant l’âge gestationnel, l’enfant peut être
également prématuré (moins de 37 semaines) ou post mature (plus de 42
semaines de gestation).
~ 76 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

 Etiologies :

Elles sont importantes à préciser pour le pronostic. La taille, le périmètre


crânien, la morphologie, l’existence ou non de malformation sont important à
préciser.
 Certains RCIU sont dus à des maladies du fœtus lui-même : il peut s’agir
d’aberrations chromosomiques, d’embryofoetopathies d’origine infectieuse
( rubéole, toxoplasmose), ou syndromes malformatifs de nature génétique
ou non. Le pronostic est alors en général sévère .
 Certains RCIU sont dus à mauvais environnement, à de mauvais
échanges placentaires : il peut s’agir de lésions placentaires (infarctus),
d’anomalies vasculaires placentaires, de maladies maternelles
(néphropathie gravidique), d’intoxications maternelles (tabac, alcool,
drogue), de mauvais état nutritionnel maternel. Il peut s’agir aussi de
grossesses multiples.
La prise en charge thérapeutique très active est susceptible d’améliorer le
pronostic.
 Dans 30 à 50% des cas, l’étiologie du RCIU reste mystérieuse.

 Risques et prise en charge thérapeutique des RCIU

Ils s’apparentent beaucoup à ceux des prématurés et justifient une prise


en charge similaire par les mêmes équipes et avec les mêmes moyens.

~ 77 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

5.2 : AFFECTIONS DE L’APPAREIL DIGESTIF

A. BOUCHE : MUGUET

 L'extérieur de la bouche : voir si l'enfant respire bouche fermée ou ouverte


aspect des lèvres : pâleur, cyanose, intégrité ou
lésions labiales
 la cavité buccale : dents: caries dentaires gingivites
face interne des joues : signes de Koplick, muguet
Soins en cas

Infection à levures dues aux candidas albicans, qui est un


saprophyte du tube digestif et des voies génitales mais il peut devenir
pathogène :
 Contamination peut se faire chez le nourrisson en collectivité :
par les mains sales du personnel soignant
par l'air ambiant
par les tétines
 Conditions favorisantes :
- sécheresse de la bouche par l’acidité du milieu buccal
- emploi d'antibiotiques.
 Manifestations (voir cours pathologie )
sous influence du traitement, évolution est rapide vers la disparition des
signes et le traitement obéit à des règles d'hygiène générale
 Rôle de l'infirmier devant un muguet :
- respecter les règles d'asepsie : biberons stérilisés et nettoyés à l'eau
bicarbonatée
après usage ; tremper les tétines dans eau bicarbonatée utilisation d'objets
personnels pour le nourrisson malade
- lavage fréquent et minutieux des mains de l'infirmière
- soins à la bouche par le lavage avant chaque repas avec de l'eau
bicarbonatée

~ 78 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

Matériel: compresses stériles, parfois pince cocher, B.R., eau bicarbonatée dans
godet, protection nécessaire pour la désinfection des mains

Technique :
 Enrouler la compresse autour de l'index ou de l'auriculaire ou de la
pince imbiber de liquide pour nettoyer gencives, plaies, intérieur
des joues, langue autant de fois que nécessaire après le repas sur
prescription médicale : un fongicide en solution de nystatine ou de
violet de gentiane à 0,5% quatre fois par jour en continuant les
soins 2 ou 3 jours après disparition des symptômes.
 Dire à la mère d’appliquer de la crème à la nystatine ou une solution
de violet de gentiane à 0,5% sur les mamelons après chaque tétée
aussi longtemps que l’enfant est traité.

B. ESTOMAC & INTESTINS

I° Pose d'une sonde naso-gastrique (voir technique autre cours)


avoir soin de prendre une fine sonde
- position pour le bébé : couché sur le côté, tête légèrement fléchie,
en avant (matériel stérile chez l'enfant)
- position pour grand enfant : assis dans le lit ou sur les genoux et
immobilisé

Indications:
 tubage gastrique : introduire la sonde par le nez donner Luminal ou
Valium per os une heure avant le soin (avis médical) pour recherche
B.K., pour analyse chimique
 lavage d'estomac
 gavage
 tubage duodénal pour analyse chimique
N.B.: attention à la déshydratation chez un enfant à jeun depuis 3 h du matin !

matériel: le même que pour l'adulte, sauf la sonde qui est plus petite et d'un
calibre plus mince.

~ 79 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

VOMISSEMENT DU NOURRISSON :

Le vomissement est le rejet par la bouche de tout ou partie du


contenu gastrique. Le vomissement sont fréquents chez le nourrisson ; leur
survenue à cet âge est facilitée par l’immaturité du système anti reflux normal du
cardia (jonction oeso -cardio - tubérositaire), l’importance de la déglutition d’air
au cours des tétées, le caractère liquide de l’alimentation et la position couchée
habituelle. Il faut en distinguer les régurgitations simples, rejet d’une petite
quantité de lait après le repas, avec le rot physiologique.
Devant un enfant qui vomit, il faut observer et noter les éléments ci dessous :
 l’aspect des vomissements
 le retentissement général
 la recherche étiologique

Et on distingue :

 Vomissements dit accidentels


Ce sont des vomissements qui surviennent brutalement chez un
nourrisson jusque là bien portant et traduisant une pathologie aiguë. Les
vomissements sont accompagnés presque toujours d’autres symptômes.
 La maladie responsable peut être de nature médicale :
- gastro entérite
- otite
- bronchite (vomissement entraîné par la toux )
- infection urinaire
- intolérance médicamenteuse ou alimentaire
 L’infection responsable peut être de nature chirurgicale :
- traumatisme crânien
- hématome sous – dural
- invagination intestinale, - péritonite
Le traitement de ces vomissements accidentels est celui de la maladie
responsable.

 Vomissements habituels du nourrisson

Ces vomissements représentent l ‘essentiel de la symptomatologie, voire


le seul signe et se répète de façon prolongée. Beaucoup de ces

~ 80 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

vomissements sont gravité et ne justifie aucun examen complémentaire,


s’améliorent avec un traitement simple, parfois la correction d’erreur
diététique (erreurs quantitative , qualitative ou introduction d’aiment non
adapté à l’âge)
L’interrogatoire de la mère est très important, noter les éléments tel que :
- la durée et les circonstances d’apparition des vomissements
- leurs horaires, volumes, leurs aspects,
- leurs signes d’accompagnement (diarrhée, constipation)
- leurs déclenchements éventuels par de changement de position
- leur retentissement sur la courbe pondérale :
L’examen clinique pour décider si un ou plusieurs examens
complémentaires s’avèrent nécessaire pour confirmer le diagnostic ou
orienter le traitement

Parmi les causes principales :


 Sténoses du pylore (vers 3 à 4 semaines... 2 mois exceptionnel)
 Spasme du pylore (enfant nerveux) excès de mucus se manifestant très
vite (moins de complication)
 Ingestion de produits toxiques
 Récolte de sécrétions pulmonaires dégluties
 Préparation avant intervention gastrique
La capacité de l’estomac du : - nouveau-né : 50 CC
- nourrisson 1 mois : 100 CC
- enfant : 200 à 250 CC
- adulte : 1500 CC
En définitive les vomissements sont fréquents chez le nourrisson. Le plus
souvent bénins, ils peuvent être sévères et nécessiter un diagnostic et un
traitement précis. Chez le nouveau – né et le jeune nourrisson ou enfant
souffrant de trouble de la conscience, il faut être attentif au risque d’inhalation
du vomissement et tourner l’enfant sur le ventre, la tête sur le côté.

3. CONSTIPATION

Est une évacuation peu fréquente de selles dures et


souvent sèches. Dans 99 % des cas, la cause n’est jamais établie de façon
certaine. Elle est courante chez les enfants, au cours de la première année de
vie (dans 60 % des cas)

~ 81 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

La constipation est un symptôme et non un diagnostic, donc il faut rechercher la


cause qui peut souvent être corrigée.

a) Cause :

Causes d’origine alimentaire


- Introduction du lait de vache
- Apports liquidiens insuffisants
- Sous-alimentation
- Régime trop riche en glucides ou en protéines (ou les deux)
- Régime pauvre en fibre (cellulose)

Causes d’origine organique


- Maladies causant des selles anormalement sèches
- Diabète insipide
- Hypercalcémie idiopathique

Anomalies gastro-intestinales
- Maladie de Hirschsprung (mégacôlon congénital)
- Sténose, fissure ou rétrécissement ano - rectal
- Masses (intrinsèques ou extrinsèques
- Déplacement anal vers l’avant
Lésions du système nerveux central
- Hypotonie (hypotonie congénitale bénigne)
- Hypertonie (paralysie cérébrale)
- Polynévrite infectieuse ou poliomyélite
- myélodysplasie

Autres causes :
- hypothyroïdie
- aplasie congénitale de la paroi abdominale (Prune-belly syndrome)
- apprentissage coercitif de la propreté
- prise des médicaments constipants (ex. Fer)
b) Symptomatologie :
- Fréquence des selles : chez les enfants de plus d’un an, une
période de 3 jours sans selles est le meilleur indicateur de la
constipation.
- Selles habituellement dures
~ 82 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

- Selles peuvent être très épaisses (dans les cas sévères)


- Douleur à la défécation
- Présence du sang dans les selles
- Effort de défécation
- Crampes abdominales
- Constipation depuis la naissance (dans ce cas, envisager maladie
de Hirschsprung)
- Antécédents familiaux de constipation
- Incontinence urinaire concomitante ou tonus anal anormal (origine
neurologique)
c) Observation :
- Mesurer la taille de l’enfant pour déceler un retard statural
- On peut habituellement palper les masses fécales le long du côlon
descendant ou dans la région suspubienne.
- Rectum gros et dilaté, rempli de selles
- Tonus normal du sphincter externe
- Signe d’un événement déclencheur ( par ex. fissure anale )
d) Complications :
- Incontinence fécale ( encoprésie ) avec souillure fécale ( fausse
diarrhée)
- Fécalome accompagné de dilatation chronique
- Infection des voies urinaires avec sans reflux urétéral
- Occlusion intestinale
e) Tests diagnostics :
- Vérifiez l’urine ( culture et antibiogramme ) afin d’exclure la
possibilité d’une infection urinaire, qui peut compliquer la
constipation chronique.
f) Traitement des constipations
Intervention non pharmacologique : les interventions dépendent de l’âge de
‘enfant et de la gravité de la constipation.
- Nouveau-né : ajouter de la cassonade au lait maternisé ou à de
l’eau
( 1 c. à thé dans 125-250 ml )
- Nourrisson : au moment de l’introduction d’aliment solides,
augmenter graduellement la proportion des fruits et des légumes
dans le régime.
- Grand enfant : les pruneaux ou le jus de pruneaux sont parfois
efficaces.
~ 83 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

- Accroître l’apport alimentaire en fibres s’il est faible


- Accroître l’apport liquidien.

Intervention pharmacologiques : on a recours aux médicaments que si un


trouble d’origine organique a été écarté.
- Nourrisson : suppositoire de glycérine 1,5 g donner un suppositoire
et répéter au besoin.
- Enfant : hydroxyde de magnésium ( lait de magnésie ) 6,5 – 15 ml
p.o. au coucher (2 – 6 ans) ou 15 – 30 ml p.o. au coucher (6 – 12
ans) ; huile minérale 5 – 20 ml p.o. au coucher. Limiter l’utilisation
de ces médicaments à 3 ou 4 jours au plus dans les cas de
constipation aiguë, à moins de complication comme encoprésie. Si
vous traitez l’enfant pour une constipation fonctionnelle aiguë,
réévaluer la situation dans 2 ou 3 jours qui suivent pour voir s’il s’est
rétabli.

Orientation vers d’autres ressources médicales (référence)


- Antécédents : défaut d’évacuer le méconium dans les 24h suivant la
naissance chez un enfant qui a maintenant du mal à déféquer.
- Examen rectal : rectum vide, malgré la présence des selles dans le
côlon (confirmé par la palpation de l’abdomen)
- Taille et emplacement anormaux de l’anus (ectopique ou imperforé)
- Observation anormale à l’examen neurologique des membres
inférieurs.
- Signes cliniques d’occlusion intestinale (vomissement, douleur
abdominale
- Signes cliniques de maladie de Hirschsprung (évacuation tardive du
méconium à la naissance, fièvre, douleur, ballonnement, diarrhée
sanguinolente)
- Signes cliniques d’abdomen chirurgical aigu (fièvre, sensibilité
abdominale

4. REFLUX GASTRO – OESOPHAGIEN ( RGO )

Le reflux physiologique ou pathologique d’une quantité


anormale du contenu gastrique dans l’œsophage donnant lieu à des

~ 84 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

manifestations gastro-intestinale, respiratoires ou neuro comportementales. La


prévalence est inconnue.
Chez les enfants, le RGO apparaît le plus souvent à l’âge de 1 – 4 mois.

Reflux physiologique :
Un reflux se produit à l’occasion chez tous les nourrissons
et les enfants, et les épisodes brefs (petites quantités) après les repas sont
normaux. Il importe de distinguer le reflux physiologique du reflux pathologique.

Reflux pathologique :
Le reflux pathologique diffère du reflux sur deux plans :
- Quantité anormalement grande de matière régurgitée
- Fréquence élevée ou durée prolongée des épisodes ( ou les deux )

a) Causes
- Dysfonction gastrique
- Volume élevé de contenu gastrique
- Forte pression abdominale (à cause de l’obésité ou vêtements trop
serré)
- Dysfonction du sphincter œsophagien inférieur
- Relâchement temporaire du sphincter (principale cause de reflux
- Relâchement de base du sphincter (cause secondaire de reflux)
- Dysfonction du sphincter œsophagien
- Défaut d’évacuation œsophagienne du liquide de reflux
- Facteurs prédisposant
- Position de décubitus dorsal
- Certains aliments et médicaments
b) Antécédents et observations
- Nourrissons
- Manifestations digestives
- Retard de croissance
- Malnutrition
- Œsophagite
- Difficultés d’alimentation
- Irritabilité
- Hématémèse
- Anémie
- Manifestations respiratoires
~ 85 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

- Apnée (obstructive)
- Toux chronique
- Respiration sifflante
- Pneumonie (chronique ou récidivante)
- Accès cyanotique
- Autres (stridor, hoquet, …)
Le reflux accompagné de manifestations respiratoires s’observe souvent
en association avec d’autres troubles tant chez les nourrissons que les
enfants plus âgés.

Manifestations neuro comportementales


- Cambrure et raidissement du dos
- Hyperextention du cou ou flexion marquée du cou d’un
côté
- Enfants et adolescents
- Manifestations gastro-intestinales
- Douleur thoracique (brûlures d’estomac)
- Dysphagie (difficulté d’avaler)
- Halitose (causée par le liquide de reflux dans la bouche)
- Odynophagie (déglutition douloureuse)
- Régurgitation de liquides amers ou acides
- Hématémèse
- Anémie (causée par une carence en fer)
Manifestations respiratoires
- Pneumonie récidivante ou chronique
- Respiration sifflante récidivante
- Toux chronique
- Autres ( stridor, enrouement
c) Complications
- Œsophagite
- Rétrécissement de l’œsophage
- Retard de croissance
- Pneumonie par aspiration récidivante
- Affection réactionnelle des voies respiratoire, asthme
- Apnée, quasi-mort soudaine du nourrisson
- Anémie
d) Traitement

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Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

 Objectif des soins :


Eliminer les effets nuisibles du reflux ( manifestations
digestives, respiratoires et neuro comportementales )

 Interventions non pharmacologiques


- Education du client : expliquer le diagnostic aux parents ou à la
personne s’occupant de l’enfant, et expliquez-leur la différence entre le
reflux physiologique et reflux pathologique.
- Posture : - placer l’enfant de manière qu’il ait le dos droit
- Eviter le décubitus dorsal ou la positon semi assise
- Il peut être utile de surélever la tête du lit au moyen de
blocs de 6 pouces ( 15 cm )

- Alimentation :
- Epaissir les aliments pour bébé (ajouter 1 c. à table (15 ml) de céréale de
riz sèche par once de lait maternisé)
- Faire jeûner l’enfant quelques heures avant de le coucher
- Eviter les gros repas (c.à.d. préparé des repas plus petits, mais plus
fréquents)
- Envisager un régime amaigrissant chez les grands enfants qui font de
l’embonpoint ou sont obèses
- Eviter les aliments qui diminuent la pression du sphincter inférieur de
l’œsophage ou augmente l’acidité gastrique (les boissons gazeuses, les
aliments gras, les tomates)
- Eviter les vêtements trop serrés
- Eviter l’exposition à la fumée de tabac.

 Interventions pharmacologiques (pour les grands enfants et adolescents)

Les médicaments proposés ici sont destinés aux grands enfants et aux
adolescents (plus de 12 ans )
- Anti - acide : utilisés plus souvent chez les grand enfants qui
éprouvent une douleur associée à l’œsophagite
- Antihistaminiques ( - Tagamet : 5 – 10 mg / kg p.o. qid ;
- Zantac : 2 mg/kg p.o. tid )
- Agents prokinétiques : ces médicaments agissent en élevant la
pression de base du sphincter œsophagien inférieur, en améliorant

~ 87 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

l’évacuation œsophagienne et en accélérant la vidange gastrique :


Motilium

5. DIARRHEES

La compréhension du mécanisme et du traitement de la diarrhée


occupe une place importante dans l'ordre des priorités. La diarrhée reste une
des causes principales de la mortalité infantile dans les collectivités des pays
du tiers-monde. Elle est par contre, la première cause de celles où l'on a
introduit l'allaitement artificiel.

La DIARRHEE AIGUE est un signe : révélateur, accompagnateur, compliquant

Les causes sont diverses :


. origine entérale : microbienne ; à levure, à virus …
. origine parentérale : les infection d’ordre général (rougeole, méningite,
malnutrition…)
. origine alimentaire : intolérance alimentaire ou une suralimentation.
. origine métabolique : introduction prématuré de certains nutriments (jaune
d’œuf…).
. autres origines : parasitoses intestinales, intoxication, affections rénales,
endocriniens
affection organique

 Dans les centres de réhydratation des enfants, on a constaté ceci :


. Premier problème : diarrhée compliquée par la déshydratation
. Second problème : mauvais état nutritionnel des enfants

La diarrhée se produit le plus souvent lors de la cessation de l'allaitement


maternel (sevrage précoce) durant le 1er trimestre de la vie. L'arrêt de la
croissance constitue probablement le meilleur indicateur du risque de diarrhée
chez l'enfant.

~ 88 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

L'attitude de la mère devant une diarrhée (qu’il faut déconseiller) :

Dans de collectivités, on est convaincu qu'un certain degré de diète


alimentaire constitue une partie essentielle du traitement de la diarrhée. Il est
évident que si l'on prive l'enfant diarrhéique de toute nourriture et eau, la
fréquence et le volume des selles diminuent ; parfois on recourt à purger l’enfant
ainsi malade.
Cette attitude est dangereuse pour l’enfant malade qui peut
facilement tomber dans la déshydratation ; donc il faut continuer l’alimentation
de l’enfant.
Souvent, on attribue aussi la diarrhée à l'éruption des dents, car elle
survient souvent durant cette période et on néglige de faire soigner l’enfant.

 LA DIARRHEE SANS SIGNES EVIDENTS DE DESHYDRATATION

atteignant le nourrisson et le grand enfant et il présente les symptômes ci -


dessous :
. la diarrhée est modérée
. l'état général est conservé
. il n'y a pas de vomissements
. l'enfant est peu fébrile

PLAN A : Traiter la diarrhée à domicile


Apprendre à la mère les 4 règles du traitement à domicile :
- donner davantage de liquides
- donner du zinc
- continuer l’alimentation
- quand revenir

1° Donner davantage de liquides (autant que l’enfant veut bien prendre)


 Expliquer à la mère :
 Qu’il faut allaiter plus fréquemment et prolonger la durée de la tétée
 Que si l’enfant est allaité exclusivement, il faut lui donner une solution de
SRO ou de l’eau propre en plus du lait maternel.

~ 89 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

 Que si l’enfant n’est pas allaité exclusivement, il faut lui donner une ou
plusieurs fois : solution de SRO, aliments liquides ( potage, eau de riz,
bouillie, eau de coco, lait de soja, lait de courge ) ou eau propre .
Liquides déconseillés : boissons sucrées, décoctions à base des feuilles de
goyave, vin de palme, café, boisson alcoolisée, solution salée sucrée (SSS)
 Apprendre à la mère comment mélanger et administrer la solution SRO.
Donner à la mère 2 sachets de SRO à utiliser à domicile.
 Montrer à la mère quelle quantité de liquide elle doit donner en plus de la
consommation normale :
 Jusqu’à 2ans : 50 à 100 ml après chaque selle liquide
 2 ans et plus : 100 à 200 ml après chaque selle liquide

Expliquer à la mère qu’il faut :

 donner fréquemment à boire dans une tasse, par petites gorgées.


 Si l’enfant vomit, attendre 10 minutes ; puis continuer mais plus
lentement.
 Continuer à donner davantage de liquides jusqu’à l’arrêt de la diarrhée.

2° Donner du zinc (référence à la thérapeutique : page 78)

3° Continuer l’alimentation (voir recommandations pour l’alimentation : pour


enfant
malade et enfant en bonne santé).

4° Quand revenir : Conseiller à la mère de revenir immédiatement si


l’enfant
présente l’un de signes suivants :
 Tout enfant malade qui : - est incapable de boire ou téter
- devient plus malade
- développe de la fièvre
 si l’enfant et classé PAS DE PNEUMONIE, TOUX OU RHUME revenir si
- la respiration devient rapide
- la respiration devient difficile
 si l’enfant a la diarrhée revenir également si
- les selles contiennent du sang
- l’enfant boit difficilement

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Si aucun signe d’alerte n’est présent revenir au centre pour la visite dans 5
jours.

 LA DIARRHEE AVEC SIGNES EVIDENTS DE DESHYDRATATION

Ce sont des DIARRHEES GRAVES qui atteignent le plus souvent le


nourrisson avec perte brutale de poids correspondant à u ne déshydratation
intra et extracellulaire. La chute de poids est parfois difficile à apprécier,
uniquement sur le poids antérieur souvent i inconnu.
Elle est mieux établie sur les données de l'examen.

L'enfant est abattu et présente :


 une diarrhée abondante, liquide, souvent afécale,
 des vomissements
 une soif intense (l’enfant boit avec avidité)
 enfant agité et irritable
 des yeux cernés, creux (yeux enfoncés)
 un nez pincé
 une langue sèche
 une fontanelle déprimée
 des pulsations et une respiration rapides
 un pli cutané s’efface lentement

PLAN B : Traiter les signes évidents de déshydratation avec une solution


de SRO

Administrer, au centre de santé et sur une période de 4 heures, la quantité de solution de


SRO recommandée.

 DETERMINER LA QUANTITE DE SRO A ADMINISTRER PENDANT-LES


4 PREMIERES HEURES.

AGE Jusqu’à 4 De 4 mois à 12 De 12 mois à 2 De 2ans à 5


mois ans ans

Poids < 6 kg 6 – 10 kg 10 – 12 kg 12 – 19 kg
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En ml 200 - 400 400 - 700 700 - 900 900 - 1400

Ne recourir à l’âge de l’enfant que si son poids n’est pas connu ou si l’on ne
dispose pas d’un pèse – personne ou pèse-bébé.
La quantité approximative de solution de SRO nécessaire (en ml) peut aussi
être calculée en multipliant le poids de l’enfant (en kg) par 75.
 Si l’enfant veut davantage de solution de SRO, lui en donner plus.
 Pour les enfants de moins de 6 mois qui ne sont pas nourris au sein, donner
également 100 – 200 ml d’eau propre pendant cette période.

 Montrer à la mère comment donner la solution de SRO :


 Faire boire fréquemment l’enfant à la tasse, par petites gorgées
 Si l’enfant vomit, attendre 10 minutes, puis continuer mais plus lentement
 Continuer à allaiter quand l’enfant réclame

 Après 4 heures :
 Réexaminer l’enfant et classer la déshydratation.
 Choisir le plan approprier pour continuer le traitement.
 Commencer à alimenter l’enfant au centre de santé

 Si la mère doit partir avant la fin du traitement :


 Lui montrer comment préparer la solution de SRO à domicile
 Lui montrer combien de SRO elle doit donner pour finir le traitement de 4
heures à domicile
 Lui donner assez de paquets de SRO pour terminer le traitement de
réhydratation. Lui donner également 2 paquets, comme recommandé
dans le plan.
 Expliquer les 4 règles du traitement à domicile :
1. donner plus de liquides
2. Donner du zinc
3. continuer l’alimentation Voir Plan A pour les liquides
recommandés.
4. Quand revenir
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Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

 LA DIARRHEE AVEC LA DESHYDRATATION SEVERE

L’enfant présente deux des signes suivants :


- il est léthargique ou inconscient
- il a des yeux enfoncés
- il est incapable de boire ou boit difficilement
- le plis cutané s’efface très lentement

PLAN C : Traiter rapidement la déshydratation sévère

Suivre les flèches, si la réponse est “ oui ” faire ce qui est indique a droite. si la
réponse est “ non ”, passer a la question suivante :
 Commencer immédiatement la perfusion IV. Si l’enfant est
capable de boire lui donner une solution de SRO par voie orale
COMMENCER ICI pendant que la perfusion est mise en place. Donner 100 ml/kg
de solution de Ringers au lactate ( ou si elle n’est pas
Etes-vous en mesure de disponible, une solution salée isotonique ) comme suit :
procéder immédiatement à une
perfusion IV ? OUI Age Donner d’abord Puis donner
30 ml/kg en : 70 ml/kg en :
Nourrissons
( moins de 12 mois ) 1 heure * 5 heures
Enfants
(12 mois à 5 ans) 30 minutes * 2 ½ heures
*Renouveler une fois si le pouls est encore très faible ou
imperceptible
 Réexaminer l’enfant toutes les 1 – 2 heures. Si l’hydratation ne
s’améliore pas, accélérer la perfusion.
 Donner également une solution de SRO ( 5 ml/kg/h ) aussitôt
N que l’enfant est capable de boire (normalement après 3 – 4 h.
O pour les nourrissons ou 1 – 2 h. pour les enfants).
N  Réexaminer un nourrisson après 6 heures et un enfant après 3
h. Classer la déshydratation. Ensuite, choisir le plan approprié
(A, B, ou C) pour continuer le traitement.

~ 93 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

Le traitement IV est-il disponible


dans les environs ( dans les 30
minutes ?

 Référer d’urgence à l’hôpital pour perfusion intraveineuse.


OUI
 Si l’enfant est capable de boire, donner à la mère une solution
de SRO et lui apprendre à donner fréquemment des gorgées à
l’enfant encours de route.

N
O
N

Etes-vous formés pour utiliser


une sonde naso - gastrique pour
la réhydratation ?

NON OUI
ANA  Commencer la réhydratation à l’aide d’une sonde ( ou par
voie orale ) et la solution SRO : administrer 20 ml/kg/h
pendant (total 120 ml/kg ).
 Réexaminer l’enfant toutes les 1 – 2 heures :
- en cas de vomissements répétés ou distension
abdominale, administrer le liquide plus lentement.
N - Si la réhydratation par cette voie n’améliore pas l’état
O de l’enfant après 3 heures, référer l’enfant pour
N perfusion IV

Est-ce que l’enfant est


capable de boire ? OUI

N
O
N

REMARQUE

 Si possible, garder l’enfant en observation pendant 6


heures au moins après la réhydratation pour s’assurer que
la mère peut maintenir l’hydratation en administrant à
l’enfant la solution de SRO par voie orale.
Référer d’urgence à l’hôpital
pour perfusion intraveineuse
ou traitement naso-gastrique.

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Fiche d’observation d’une réhydratation par voie parentale :

FICHE DE SURVEILLANCE
Identité : ……………………… N° de lit ………… Salle :………………….

Temps Volume (ml) Volume restant Volume reçu Débit


(heure) mise en place estimé (ml) (ml) (gttes/min.)

* Pour chaque nouveau flacon ( flacon initial ou additionnel )

PREVENTION

1° Il est possible que l'ensemble le plus efficace pour combattre la diarrhée ne


porte pas sur la maladie elle-même, mais sur l'amélioration de la nutrition de
l'enfant et le maintien de la croissance suivant un graphique de pesée. Il est
probable, si l'enfant a une croissance suffisante, que sa muqueuse intestinale
sera saine et que l'enfant sera moins sujet à la diarrhée.

2° Education sanitaire de la mère : mettre l'accent sur les causes des


diarrhées ainsi que sur les signes et symptômes de déshydratation. Il est

~ 95 ~
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essentiel que la mère apprenne comment elle peut, chez elle, améliorer
l'hydratation de son enfant diarrhéique.

Tout moment de l’interrogatoire, de l'examen et du traitement doit


permettre à la mère d'avoir une meilleure connaissance de la diarrhée et de ses
effets afin de mieux la prévenir. Obtenir de la mère, si possible, des
renseignements sur le nombre d'enfants de son entourage atteints de diarrhée
ou d'une maladie infectieuse.

3° éducation sanitaire de l’entourage :


eau bouillie et propre
construction de latrines
amélioration des conditions d’hygiène
Les mains
Le lavage antiseptique est obligatoire avant et après tout contact même bref
avec l'enfant que soit celui ou celle qui l'effectue(personnel médical ou
paramédical, spécialisé ou non).
L'essuyage doit obligatoirement être fait avec des essuie-mains en non-tissé à
jeter.

Le linge
Le port d'une blouse américaine de protection est indispensable. Elle
reste dans la chambre de l'enfant. Le linge, souillé, personnel à l'enfant est
immédiatement enfermé dans des sacs de plastique ou de papier avant de
rejoindre le circuit de désinfection - destruction et ne doit en aucun cas être
mêlé au linge général du service.
Tout le linge propre dont l'enfant a besoin doit - être entreposé dans sa chambre
et ne plus en sortir que sale(dans les sacs précédemment cités) ou désinfecté
en même temps que la chambre lors de la désinfection finale.

Le matériel de soin
Personnel à chaque enfant (stéthoscope, haricot...), il reste dans la
chambre ou est désinfecté avant d'être réutilisé (électrodes de
l'électrocardiographe ou du monitoring).

~ 96 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

Les locaux
Sols, plans de travail, lavabos, etc. , sont désinfectés journellement avec un
antiseptique de contact.

6. HERNIE OMBILICALE
Elle est la protrution du contenu de l’abdomen dans la
diastasis du grand droit, causant une protrution de l’ombilic. L’affection est très
courante chez les enfants des premières années.

Cause :

 Faiblesse des muscles grands droits de l’abdomen.

Les complications sont rares :


 incarcération ou étranglement de la hernie
 occlusion intestinale

Aucun test diagnostic n’est nécessaire

Traitement :
Les bandages herniaires ne corrigent pas les défauts anatomiques.
Les petites hernies ombilicales se résorbent souvent spontanément
avant l’âge de 1 an.
Il faut parfois se résoudre à les opérer quand elles sont très
volumineuses, mais sans urgences car l’étranglement est peu dangereux,
n’intéressant en général qu’une frange épiploïque (membrane entourant
l’intestin). Lorsque la hernie ombilicale est gênante, on peut la contenir grâce à
une pièce de monnaie maintenue en place par un papier adhésif non allergisant.
Ne pas utiliser de sparadrap mal toléré par la peau fragile du nourrisson.

Il suffit de rassurer les parents ou la personne qui s’occupe de


l’enfant.
Le bandage n’a aucune valeur clinique, mais il peut aider à calmer l’inquiétude
des parents et ne fait généralement aucun mal.

~ 97 ~
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5.3 : AFFECTIONS DE L'APPAREIL RESPIRATOIRE

A. Considération générale

Les infections respiratoires aiguës représentent une des causes


principales de mortalité infantile dans tous les pays.
Une infection ayant un point de départ dans les voies respiratoires supérieures
s'étendre souvent aux organes adjacents ou aux voies respiratoires inférieures.
Ainsi donc, tout trouble des voies respiratoires supérieures doit être considéré
comme SERIEUX même si, de toute apparence, le problème est mineur.

Chez les nourrissons, l'infection est la cause principale des troubles


pulmonaires ; vient immédiatement après, le danger que constitue chez le
nourrisson qui commence à explorer son environnement, l'aspiration de corps
étranger pouvant se loger dans l'arbre bronchique.

Ce n'est pas qu'à l’adolescence que les troubles cliniques


s'apparentent à ceux de l'adulte. Durant le seconde enfance, les rhumes, les
troubles laryngés (amygdales, végétation) augmentent en fréquence mais le
tableau clinique est moins démonstratif tandis que le nourrisson présente une
symptomatologie vite inquiétante et remarquée.

B. Education sanitaire de la mère

Malnutrition et infection respiratoire : il faut apprendre à la mère que lorsque son


enfant souffre d'une infection respiratoire, elle DOIT le nourrir encore plus
souvent afin de maintenir l'apport en énergie et en protéines. L'apport en
liquides doit être maintenu.

* La mère doit savoir que le risque d'infection est plus grand durant la première
année,
* que ces infections progressent rapidement,

~ 98 ~
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* qu'il est urgent de conduire l'enfant au dispensaire dès que l'on remarque que
des battements rapides des ailes du nez, une respiration bruyante, un état
apathique et un manque d'appétit

1. ATTOUCHEMENT DE LA GORGE

Il vaut mieux ne pas faire d'attouchement de la gorge chez le nourrisson et le


jeune enfant car :
- risque de laisser tomber le coton dans les voies respiratoires
- risque d'aggraver le mal par lésion des muqueuses.
S'il y a vraiment obligation de le faire, attention :
- de ne pas blesser
- de ne pas disséminer l'infection
Technique du soin
. matériel: plateau + champ stérile
B.R., abaisse-langue
2 écouvillons solidement amarrés
godet avec le médicament

procédure:
bien immobiliser l'enfant
se laver les mains aseptiquement
déprimer la langue avec l'abaisse langue, sans la refouler
attoucher une amygdale avec un écouvillon ; changer d'écouvillon
pour l'autre et commencer par la moins atteinte
règles générales : opérer rapidement
veiller à ne pas blesser les amygdales
emploi d'écouvillons stériles
ne pas faire le soin juste après le repas

. après le soin : réinstaller l'enfant


brûler les écouvillons et l'abaisse-langue (ou le nettoyer et le
stériliser
nettoyer le matériel. Se laver les mains. Noter le soin

N.B.: Dans le commerce on trouve actuellement des vaporisateurs (spray) :


d'emploi facile, d'un goût agréable, individuels

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2. PRELEVEMENT DE LA GORGE

Indications: porteurs de germes sains ou malades, abcès amygdaliens etc.

Technique du soin :
. matériel : B.R., abaisse-langue ; 2 tubes à prélèvement, allumettes,
lampe
à alcool, champ stérile sur plateau
. technique : immobiliser l'enfant en position assise
source de lumière
avoir toujours une aide

Remarque préalable : au moins deux heures avant le prélèvement :


s’abstenir d'alimenter l'enfant
de laisser sucer citron ou orange
d'utiliser tout antiseptique de la bouche
* Premier temps :
l'aide et l'opérateur se lavent les mains
l'enfant est immobilisé selon l'âge
l'aide, placé en face de la lumière, asseoir l'enfant sur ses genoux, et
emprisonne ses jambes entre ses propres jambes
place le thorax de l'enfant contre elle
de l'autre main, appuyée sur le front de l'enfant, appuie la tête contre elle
la table supportant le matériel est placé à gauche de l’opérateur

* Deuxième temps :
allumer la lampe à alcool
prendre le tube à prélèvement de la main gauche
enlever le coton avec la main droite
faire glisser la tige qu'on prend du bout des doigts
passer l'orifice du tube à la flamme et très légèrement le coton obturateur
reboucher provisoirement le tube posé droit dans un verre à pied

* Troisième temps :
saisir l'abaisse-langue de la main gauche déprimer la langue et

~ 100 ~
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pratiquer le prélèvement sur les amygdales, le cavum et derrière la luette passer


rapidement l'abaisse-langue dans la flamme de la lampe à alcool et le mettre
dans un bassin réniforme
remettre l'écouvillon dans le tube à prélèvement après avoir enlevé le coton et
flambé le bord du tube
fermer le tube et bien l'obturer, se passer les mains au désinfectant
libérer l'enfant et le recoucher, se laver les mains
étiquetage et remplissage de la feuille de laboratoire en dehors du lieu infecté

N.B.: avoir toujours une aide et prélever aseptiquement aux légions les plus
suspectes si la désinfection doit se faire ensuite dans toute la région de
la gorge,
le faire d'abord dans la région la plus propre bien désinfecter le matériel
(très important)

3. INSTILLATION DES GOUTTES NASALES :

chez l'enfant, toujours nettoyer les fosses nasales au sérum physiologique


avant de mettre des gouttes.
On instille des gouttes nasales dans le nez de l'enfant dont la tête est bien
renversée en arrière sur les genoux de sa mère (ou d'une aide) pour que le
liquide monte dan les fosses nasales plutôt que de redescendre directement
dans la gorge ; en instillant, fermer la narine opposée ; on peut aussi instiller des
gouttes nasales, en position latérale basse.

4. NETTOYAGE DU NEZ :

Dès que l'enfant peut le comprendre, on lui explique comment se moucher.

5. DRAINAGE NASAL

on facilite le drainage en plaçant l'enfant sur l'abdomen et en surélevant les


pieds du lit.
Méthode plus efficace : instiller une goutte de solution physiologique dans
chaque narine ; puis à l'aide d'un linge humide, on effectue des pressions
douces, et régulières à partir de la racine du nez jusqu'au bord des narines.

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6. PREVENTION D L'EXCORIATION DE LA LEVRE


SUPERIEURE

L’irritation causée par l'écoulement nasal ; il est nécessaire de :


 Mettre une crème adoucissante ou vaseline pour prévenir cette
excoriation.
 Changer souvent la position de l'enfant ; le bébé respire mieux couche sur
le côté car les sécrétions peuvent s'écouler vers l'extérieur.

7. INGESTION DE LIQUIDE :

voir plus haut ; le bébé en difficulté respiratoire n'absorbe que de petites


quantités de liquides, donc il faut lui en offrir souvent. Chez l'enfant qui tête : il
sera incapable de téter et de respirer en même temps ; dans ce cas on lui
ménage des, de même lorsque l'enfant prend son biberon ; il est important que
l'enfant boive du jus (lait sucré, thé etc.) plutôt que de simple.

Repos
On ne saurait exagérer l'importance du repos au cours de la période aiguë
de ces maladies respiratoires ; l'enfant ressent le besoin de dormir ; le tenir à
l'écart des bruits et mouvements ordinaires de la maison, des visites, des jeux
des frères et sœurs ; à l'hôpital, éviter les pleurs qui sont très fatigants pour le
nourrisson qui peuvent être cause de suffocation et d'irritation laryngée.

Remarque:
ne pas oublier qu'une crise soudaine de dyspnée asthmatiforme peut être
provoquée par l'inhalation d'un corps étranger. L'inhalation de graines
d'arachides ou de maïs dans les voies respiratoires constitue l'une des
urgences chirurgicales plus dangereuses et assez courantes. Dans ce cas,
l'enfant doit être transporté d'urgence en milieu hospitalier, en O.R.L.

8. Aérosols :

micro brouillards constitués par des gouttelettes d'une substance thérapeutique


en suspension, administré à l'aide d'un vaporisateur. Le médicament est
dispersé dans l'air et pénètre ainsi dans les voies respiratoires.
~ 102 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

But: fluidifier les sécrétions bronchiques


améliorer l'état de dyspnée
traiter les porteurs de germes
Différentes possibilités : masque facial
embout buccal entonnoir

attention : bien nettoyer le nez de l'enfant avant l'aérosol


faire accepter le soin à l'enfant comme un jeu et pas comme une
contrainte s'il y a un climat de confiance entre l'enfant et l'infirmière, le
soin n'amènera aucune difficulté

9. LAVAGE D'OREILLE :

matériel: un tube à essai stérile contenant la solution prescrite


écouvillons stériles - tampons dans un champ
si nécessaire : A.B. ou autre solution
technique:
. le tube est appuyé à l'entrée du conduit auditif externe ;
pencher ensuite la tête du côté opposé
après quelques Instants, enlever le tube,
recommencer si nécessaire
assécher soigneusement le conduit auditif externe et pavillon
réinstaller l'enfant au lit, noter soin, aspect du liquide de lavage.
Autre technique :
On peut aussi instiller la solution au compte-gouttes en
grande quantité de façon à remplir le conduit et laisser en contact
près de 10 minutes.
N.B. Cette technique est presque abandonnée sur recommandation des
spécialistes en ORL à cause des risques de propagations de l’infection
sauf prescription exceptionnelle.

En cas d’écoulement purulent :


Assécher l’oreille à l’aide d’une mèche au moins 3 fois par jour
- Rouler en forme de mèche un tissu propre et absorbant ou du
papier doux et résistant.
- Placer la mèche dans la oreille de l’enfant.
- Retirer la mèche quand elle est humide.

~ 103 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

- Remplacer la mèche humide par une mèche propre et répéter la


procédure jusqu’à ce que la mèche soit sèche.
-
10. INSTILLATION DE GOUTTES AURICULAIRES :

. maintenir la tête à plat sur le côté


- nettoyer préalablement le pavillon de l’oreille en l'entrée du conduit
auditif externe
. saisir le pavillon de l'oreille entre le pouce et l'index
. l'attirer vers le haut en dehors chez l'adulte et l'enfant, et en arrière
chez le nourrisson
. instiller 2 à 3 gouttes du produit (jamais froid) dans le conduit auditif
. masser légèrement derrière l'oreille pour faciliter la pénétration
. laisser en position quelques minutes

ROLE DE L'INFIRMIERE CHEZ UN NOURRISSON ATTEINT DE


PNEUMOPATHIES

Le symptôme fonctionnel des pneumopathies aiguës à surveiller est la


FREQUENCE RESPIRATOIRE.

Sa variation au cours d'une affection respiratoire constitue le symptôme le plus


précoce et le plus constant. D'où la SURVEILLANCE étroite et régulière ainsi
que le comptage avec exactitude, parfois toutes les heures, permettent à
classer correctement un enfant qui des difficultés respiratoires

 surveillance de la DYSPNEE qui est présente lorsqu'il y a gêne respiratoire ;


que celle-ci soit perçue par la malade ou constatée par l'infirmière ou le
médecin ?
Les dyspnées obstructives sont les plus fréquentes :
- lentes ou rapides
- inspiratoires ou les deux... + tirage

 surveillance de la TOUX : symptôme commun à toutes les affections


respiratoire aiguës. Elle peut être : violents, spasmodique, par

~ 104 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

accès entraînant vomissements sèche, brève, grave, traduisant l’


encombrement des voies respiratoires par des sécrétions

Actions de l'infirmière
 Veiller à la perméabilité des voies respiratoire supérieures
 installer l'enfant dans une chambre si possible seul en position demi
assise
 surveillance des symptômes (voir plus haut) + T° et P° si
augmentation : penser aux complications pulmonaires : Cyanose...
complications cardiaques
 examens des urines et recherche de l'albumine
 surveillance des examens demandés
 assuré soins et médicaments prescrits
02 humidifié en cas d'hypoxie
aspirer les voies respiratoire si besoin
 soins d'hygiène : soins à la bouche
port de la blouse si nécessaire, lavage des mains
fractionner les repas, gavage prudent au besoin

Calmer la douleur de la gorge et la toux avec un remède inoffensif tel que :


- le lait maternel pour le nourrisson allaité au sein
- miel naturel 4 X 1 Cac
- jus de citron 4 X 1 Cac

Déconseiller les remèdes dangereux :


- médicaments à base de codéine (Néo-codion, terpine codéine
…)
- médicaments à principe actifs multiples (Toplexil, Romilar …)

 Donner un antibiotique approprié par voie orale


 Pour pneumonie, infection aiguë ou chronique de l’oreille ou maladie très
grave :
 Antibiotique de première intention : Cotrimoxazole
 Antibiotique de seconde intention : Amoxycilline
 Pour l’infection chronique de l’oreille donner seulement l’Amoxycilline
pendant 10 jours.

~ 105 ~
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Cotrimoxazole Amoxycilline
(trithoprime + sulfaméthoxazole) Donner 3X/jour pd 5 jrs
AGE OU donner 2X par jour pendant 5 jours
POIDS Comprimé Comprimé Sirop Comprimé Sirop
adulte enfant 240 mg / 5 250 mg 125 mg / 5
480 mg 240 mg ml ml
De 2 – 6 1/4 1/2 2,5 ml 1/4 2,5 ml
mois
(4 - 6kg)
De 6 – 12 1/2 1 5 ml ½ 5 ml
mois
( 6 - 10kg)
De 12 –36 3/4 1 1/2 7,5 ml 1 10 ml
mois
(10 –
14kg)
De 3 – 5 1 2 10 ml 2
ans
(14 –
19kg)

Si l’enfant est atteint d’asthme bronchique

Placer l'enfant près d'une source d'oxygène en position


semi- assise
le rassurer et rassurer les parents et administrer les
médicaments prescrits.

N.B. L'enfant dyspnéique est souvent angoissé, agité.


L'attitude du personnel est importante : veiller à calmer l'enfant,
garder votre sang-froid.

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Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

5.4 : AFFECTIONS URO - NEPHROTHIQUES

Rappel : fréquence des mictions : 6 à 15 fois chez le jeune nourrisson


volume: du 10ème jour de la naissance à 2 mois :…..… de 350 à
400 CC
2 mois à un an …………….…………………….…… 400 à
500 CC
1 an à 3 ans …………………………………….……. 500 à
600 CC
5 ans à 8ans ………………………………………..… 650 à
1200 CC

~ 107 ~
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8 à 14 ans …………………………………..…….…… 800 à


1500 CC

1. INFECTION URINAIRE

L’infection urinaire est un problème de première importance chez


l’enfant. Elle est très fréquente et touche cinq fois plus souvent les filles que les
garçons, avec un pic de fréquence vers 2 – 3 ans.

Mal traitée, elle peut laisser des séquelles définitives au niveau


du tissu rénal. L’infection urinaire peut survenir dès les premiers mois de la vie
et n’est pas facile à reconnaître chez un nourrisson qui a une fièvre en dents de
scie sans cause apparente, de la diarrhée, qui mange mal et semble avoir mal
au ventre.

Chez l’enfant plus grand, elle est plus aisée à reconnaître : la


fillette a de la fièvre, des envies fréquentes d’uriner et a mal en faisant pipi. Les
urines sont troubles, parfois sanglantes. Pour affirmer l’infection urinaire : un
examen cytobactériologique des urines (ECBU) est indispensable. La technique
de prélèvement doit être parfaite afin d’éviter les faux positifs et les traitements
inutiles.

Une antibiothérapie après antibiogramme est nécessaire afin


de sélectionner un produit sensible aux germes responsables. La durée du
traitement ne doit pas être inférieure à dix jours. Un examen urinaire de contrôle
est pratiqué 48 heures après le début du traitement pour en contrôler l’efficacité
et 48 heures après son arrêt pour vérifier l’absence de reprise de l’infection.

Comment prélever les spécimens d'urines

* Non stérile : chez le nourrisson :


 déposer l'enfant sur une couche imperméable propre
placer une épaisse couche de coton hydrophile entre les cuisses
sur la région urinaire
exprimer l'arrivée de la miction
exprimer l'ouate imbibée dans un verre de laboratoire en vue de
l'analyse (sucre, albumine)

~ 108 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

 un collecteur d'urine fait de plastique non rigide, avec une surface


adhésive à une extrémité. Après avoir lavé et asséché la peau on presse
fermement la surface adhésive du collecteur sur la région génitale, en
prenant soin de ne pas couvrir le rectum et de ne pas blesser la peau.
Après la miction de l'enfant, le collecteur peut être enlevé très
facilement et l'urine expédiée au laboratoire.
* stérile
 par sondage :
Très rarement utilisé chez les jeunes enfants et à éviter. Même
précautions que chez l'adulte et matériel adapté.
Chez la petite, on n'emploie jamais la sonde dure.
Avoir toujours une aide pour immobiliser l'enfant. On ne peut pas
opérer de sondage chez le nourrisson masculin
Attention : un sondage mal fait c.à.d. sans asepsie peut engendrer une
infection
urinaire chronique

 sans cathétérisme :
 laver soigneusement les parties génitales de l'enfant à l'eau et au savon
(pas trop longtemps car l'enfant risque d'uriner)
 désinfecter à l'aide d'une solution non irritante et eau stérile
 il est important de changer le tampon stérile à chaque mouvement
procédant de haut en bas et du centre vers l'extérieur.
 Après avoir essuyé la peau de façon aseptique, il suffit de mettre le
collecteur d'urine en place

 prélèvement par un jet : enfant d'âge préscolaire ou plus âgé, peut uriner
directement dans un bassin de lit ou dans urinoir stérile après toilette
décrite ci-dessus.

Les spécimens prélevés au milieu de la miction sont plus stériles, mais plus
difficiles à obtenir chez le jeune enfant.
Toutefois, dès que l'enfant est capable de coopérer, cette manière de faire est à
recommander

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2. SYPHILIS CONGENITALE

Peut apparaitre généralement 6 semaines après la naissance et le bébé


peut présenter les signes ci – dessous :
 œdème généralisé (corps enflé)
 distension abdominal (due à une hépatomégalie ou une splénomégalie)
 éruption papulobulleuse palmo – plantaire
 écoulement nasal abondant
Si l’enfant présente des manifestations caractéristiques d’une syphilis ou si la
mère ou son partenaire ont des antécédents de syphilis pendant la grossesse
de la mère il faut faire la sérologie de la mère et de l’enfant
Le traitement :
 soigner l’enfant avec de la procaïne benzylpénicilline (ou de la
benzenthine pénicilline) par voie IM pendant 10 jours
 administrer à la mère et à son partenaire 1,8 gr de benzenthine
benzylpénicilline (2,4 millions d’unités) par oie IM
 la ponction lombaire peut être nécessaire chez lenfant

3. SYNDROME NEPHROTIQUE :

Définition :
Le syndrome néphrotique se définit par une fuite massive de
protéines dans les urines (une protéinurie de 50mg/kg/jour) et une hypo
albuminémie plasmatique (moins de 30gr/litre)

Les signes du syndrome néphrotique chez l’enfant : le début est souvent brutal
par l’apparition d’œdème
 présence d’œdèmes blancs, mous, indolore, déclives (le matin : au
visage, le soir au chevilles), œdème des paupières au réveil
 protéinurie détectée par examen d’urine de routine (++++)
 une insuffisance rénale (possible) souvent fonction rénale normale
 à des complications et / ou des manifestations extra rénales

Causes :
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- cause idiopathique ou néphrose (entre 2 ans et 12 ans)


- anomalie constitutionnelle d’un composant de la barrière de filtration :
c’est syndrome néphrotique congénital ou syndromique, mais dont le
début peut être différé et apparaître plus tard, voir âge adulte.
- pathologie glomérulaire de cause variée, immunologique ou infectieuse :
plus rare chez l’enfant.

Education thérapeutique : permet aux parents et à l’enfant malade de


comprendre :

 les traitements (corticothérapie, vitamine D)


 l’importance hygièno - diététique :
- repos & marche chaque jour un petit peu pour éviter les phlébites
- régime pauvre en sel, en sucre et normal en protide
- Furosémide per os 1 mg/kg/j avec prudence car gros risque d’hypo
volémie
- Albendazole 400 mg au début du traitement pour supprimer une
anguillulose
- Manger des bananes pour éviter une hypokaliémie
 les risques de complications :
o du syndrome néphrotique
o liés au traitement
 la nécessité de surveiller :
o l’observance du traitement (notamment chez les adolescents)
o la protéinurie (avec bandelette réactives, deux fois par semaine)
 les vaccinations : elles peuvent déclencher une poussée du syndrome.

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5.5 : AFFECTIONS DU SYSTEME NERVEUX

1. MENINGITE :

 Interventions non pharmacologiques :

 L'infirmier doit agir avec diligence et préparer rapidement ce qui est


nécessaire pour :
. examens de sang, ponction lombaire,
. installation d'une perfusion IV permettant un traitement plus
rapide.
 prendre des mesures HYPOTHERMIQUES dès l'arrivée l'enfant de façon à
prévenir des convulsions fébriles
 s'il y a des convulsions, protéger l'enfant d'accidents secondaires,
OBSERVER soigneusement ses gestes et lui administrer dès que
possible les médicaments appropriés.
 se rappeler que l'enfant souffre d’hyperesthésie et être donc très doux avec lui
en le touchant et en le bougeant.
 grouper autant que possible tous les soins pour favoriser le repos et le calme
du nourrisson
 éviter le bruit ou la lumière vive qui irritent l'enfant
 une présence rassurera l'enfant et ses parents durant cette période pénible de
la maladie
 surveillance minutieuse de l'état neurologique de l'enfant permet de déceler
précocement une évolution vers l'encéphalite

 Interventions pharmacologiques

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 Administrer les antibiotiques à large spectre en respectant la posologie et les


heures afin de maintenir la concentration sérique.
 Antipyrétiques ainsi qu’un sédatif des convulsions (Diazépam ou Luminal)

2. CONVULSIONS

Définition :
Les crises convulsives sont des contractions soudaines et
involontaires des muscles striés. On utilise le terme de convulsion au lieu de
celui de crise épilepsie parce que, dans la plupart des cas, ces crises ne
traduisent pas une épilepsie chronique mais une sensibilité plus grande du
cerveau du jeune enfant qui à l’occasion de telle ou telle agression, déclenche
une crise convulsive ce que, le plus souvent, il ne fera plus par la suite. Donc
une crise convulsive n'est pas une maladie mais un symptôme plus souvent en
pédiatrie qu'ailleurs. Les convulsions sont fréquentes puisqu’on estime à 5%
des enfants qui feront une ou plusieurs crises convulsives avant 5 ans.
 Aspects cliniques :

- Crise typique, tonico-clonique généralisée : elle débute brutalement, à


l’improviste, par une perte de connaissance, une révulsion des globes
oculaires, un raidissement généralisé des muscles avec pâleur.
- A cette phase tonique initiale fait suite à la phase clonique, caractérisée
par des secousses musculaires successives, de grande amplitude,
particulièrement spectaculaires au niveau du visage et des membres.
- Ces clonies musculaires diminuent d’amplitude et de fréquence pour
disparaître complètement, l’enfant restant durant cette phase
« postcritique », dans un état de coma plus ou moins profond ; durant
quelques minutes ou quelques heures ; il est confondu par les parents avec
un état de sommeil.

 Autres types de crises :

Les crises incomplètes sont fréquentes :


- Crise hypertonique pure, limitée à un raidissement musculaire, à une
révulsion des globes oculaires et à une brève perte de
connaissances.
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- Crise hypertonique pure où le raidissement est remplacé par une


hypotonie musculaire avec perte de connaissance durant laquelle
le bébé devient mou comme une poupée de chiffon.
- Crise clonique pure, qui ne comporte que la phase clonique de la crise.
- Crise hémi convulsive où la crise n’intéresse qu’un hémicorps ; leur
danger est la persistance possible, après la crise, surtout si elle a
été longue, d’une hémiplégie qui exceptionnellement peut s’avérer
définitive

 Complications :

 La complication majeure est l’état de mal convulsif, crise rebelle ne cédant


pas au-delà de 30 minutes ou crises se succédant de façon subintrante
plus de 30 minutes. Les risques de mort ou de séquelles cérébrales
définitives que font courir ces états de mal imposent l’admission
d’urgence en unité de soins intensifs pédiatriques où un traitement
antiépileptique IV à fortes doses pourra être entrepris sous couvert d’une
réanimation et d’une ventilation assistée.

 A l’inverse le malaise grave du nourrisson survient à l’improviste avec


pâleur brutale et arrêt respiratoire, durant le sommeil. Une stimulation
rapide du nourrisson, quand on assiste au malaise, peut permettre de
l’interrompre.

 Etiologies des crises :


Il faut retenir que les étiologies hyperthermiques sont de loin les plus
fréquentes et représentent plus de la moitié des crises convulsives de
l’enfant avant 6 ans.

Convulsion avec fièvre Convulsion sans fièvre

- Convulsion hyperthermique - Hypocalcémie


- Méningite - Hypoglycémie
- Encéphalite - Déshydratation
- Thrombophlébite cérébrale - Intoxication aiguë
- Abcès du cerveau - Traumatisme crânien

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- Encéphalopathies de causes
diverses
- Tumeur cérébrale
- Hypertension artérielle
- épilepsie

Les plantes médicinales telles que :


- lumba – lumba responsable de 80% de décès car il provoque une
hypocalcémie
- kongo bololo
- lavement au poivre ou au savon

 Conduite à tenir en présence d’un enfant en crise convulsive :

La thérapie s’impose dans l’immédiat. Il ne faut pas laisser


l’enfant convulser longtemps sans intervenir car les cellules lésées du cerveau
le sont d’une manière irréversible.
 Faire le diagnostic d’une crise convulsive : perte connaissance,
changement brutal du tonus musculaire, raidissement ou hypotonie,
secousses musculaires des membres et/ou du visage, révulsion des
globes oculaires
 Coucher l’enfant en position latérale de sécurité, le déshabiller ;
écarter tout objet dangereux.
 Désobstruer les voies respiratoires supérieures, aspirer les
sécrétions, mettre en place une canule de Mayo et la fixer solidement
pour éviter la chute de la langue en arrière.
 Préparer la dose de Diazépam (Valium) 0,5 mg/kg ou de Luminal
(Phénobarbital) 5 mg/kg injectable pour calmer les crises convulsives.

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Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

 Monter la canule spéciale (canule de Mayo) à bout mousse pour


protéger la langue.
 Observer la crise tonico - clonique (ou non) la durée de chaque phase.
Mettre l’enfant dans un berceau capitonné c.à.d. protéger l’enfant contre
les chutes éventuelles
 Surveiller son retentissement sur la respiration, l’existence ou non d’une
cyanose.
 Prendre la température rectale ou axillaire et baisser l’hyperthermie avec
un antipyrétique disponible.
 Rechercher la cause éventuelle de la crise convulsive, afin de mettre
en route le traitement de la cause.
N.B. : le Diazépam s’il s’ajoute au phénobarbital, va augmenter le risque de
collapsus cardio – vasculaire et d’insuffisance respiratoire.

3. PARALYSIE CEREBRALE

Se caractérise par le contrôle inadéquat des muscles


volontaires par suite d'une lésion de certains parties du cerveau. L'étiologie
demeure inconnue.

Soins infirmiers :

 le traitement doit viser à assurer à l'enfant handicapé depuis sa naissance une


vie heureuse et équilibrée au cours de laquelle il se réalise pleinement dans
les limites de ses capacités.
 traitement choisi un enfant qui était normal auparavant mais qui est
maintenant handicapé à la suite d'une maladie : viser à récupérer au
maximum ou à rétablir les capacités de l'enfant, à le faire progresser dans
une voie aussi normale que possible.
 pour atteindre l'épanouissement de ces enfants, ils doivent être sous
surveillance d'une équipe spécialisée : ophtalmologue, orthopédiste,
psychologue ou psychiatre, phytothérapeute orthophoniste, enseignant,
infirmiers, parents.
Il y a différents problèmes à résoudre :
- problèmes respiratoires - problème de jeu
- problème d'enseignement - problèmes de repos
- problèmes de nutrition

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4. POLIOMYELITE

Une maladie virale à incubation courte : de 3 jours à 3


semaines contagieuse : et épidémique, forme endémique au Congo.
Ce virus paralyse : un segment de membre soit un membre ou 2 membres
pas de troubles de la sensibilité, paralysie flasque.
Certains muscles ne sont jamais touchés, comme le psoas, car innervé par
plusieurs nerfs.
Le virus atteint la corne antérieure de la moelle entraînant
l'atrophie musculaire progressive. Souvent, après deux jours de température,
l'enfant, qui commence à marcher, se réveille un matin ne pouvant plus bouger
une jambe.

Source de l'infection :
origine strictement humaine
. sujet malade, atteint soit d'une forme paralytique, soit forme fruste
. sujet atteint d'une infection inopérante

mode de transmission:
Surtout par la voie uro - fécale, surtout fécale dans les pays tropicaux, le
maximum de propagation virale se fait à la saison des pluies.

Traitement préventif
vaccin Sabin: facile à donner et peu coûteux en 3 prise + rappels
donne 2/3 de protection (en Europe 100% résultats positifs)
car hygiène encore peu élevée
Le vaccin se donne au Congo à la naissance
A la 6ème , 10ème et 14ème semaine
au 12 mois: 1er rappel
au 18 mois: 2ème rappel
après 3 ans
Traitement curatif

La première période est très IMPORTANTE

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Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

Le traitement doit commencer dès que le diagnostic a été posé et au stade initial
comporte deux éléments:
 soulagement de la douleur obtenu par des compresses chaudes appliquées 2
fois par jour pendant 10 minutes sur les muscles douloureux
 le maintien des segments de membres dans la position idéale de
fonctionnement: membres inférieurs en rectitude, pieds à angle droit.
Cette position peut être maintenue par des sacs de sable placés de part et
d'autre des membres et un sac de sable placé sous la plante des pieds.
Dès que la douleur aura disparu: mobilisation des articulations, avec beaucoup
de douceur.

Apprendre à la maman:

 traitement postural: mettre l'enfant en position anatomique à plat dos ou


ventre, pour éviter rétraction musculaire et déformation attacher le bassin
les genoux les chevilles et cela chaque jour durant tout un temps
 mettre une petite planche à l'extrémité des pieds ne rien mettre sur le pied
(couverture etc.)
 le placer sur un matelas rigide ( ou mettre une planche sous le matelas
 apprendre à marcher: le mettre debout, l'appareiller au plus tôt installer
deux barres parallèles et faire marcher
 bains chauds 37 à 42°
 centre de rééducation: stimulation électrique : peu d'effets
 traitement chirurgical des séquelles par des interventions orthopédiques

Interventions Infirmières non pharmacologiques :


- éviter la fatigue à l'enfant
- placer l'enfant sur un plan rigide
- éviter pression sur les orteils; quand l'enfant est couché sur l'abdomen,
- laisser prendre les pieds en dehors du matelas
- changer fréquemment le malade de position
- maintenir le bon alignement du corps
- donner une quantité d'aliments et de liquide appropriée à la gravité de
maladie
+ chaleur humide ( voir plus haut)
+ manipulation des extrémités affectées pour les exercer à certains angles
d'articulation

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Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

+ prophylaxie anti-bactérienne
+ cathétérisme de la vessie distendue peut être nécessaire
+ selles considérées comme contagieuses dans la polio bulbaire:
+ nettoyer le pharynx et organiser drainage postural empêcher l'aspiration des
sécrétions
+ alimentation par gavage
+ si nécessaire injection de liquides par voie parentérale
+ prévoir trachéotomie, usage appareil respirateur artificiel O2
infection intercurrente
+ administration des vitamine B1 et B12 à fortes doses

5. EPILEPSIE

Des convulsions survenant chez un enfant d'âge préscolaire


indiquent généralement une épilepsie
Le plus souvent on assiste pas à la crise elle-même et c'est l'interrogatoire,
précis, non orienté, qui permet de faire le diagnostic exact.

Interventions infirmières

 immédiatement après la crise, noter toutes les observations, ceci est très
important car le médecin est rarement présent quand l'enfant fait sa crise.
 quoiqu'il soit nécessaire de surveiller étroitement ces malades, on évitera de
lui faire sentir qu'il est incapable de rester seul.
 les soins physiques lors des crises sont semblables à ceux de l'enfant en état
de convulsions; éviter surtout les blessures.
 essayer de diminuer l'anxiété de l'enfant
 veiller à ce que l'enfant prenne ses anticonvulsif et surveiller leurs effets
secondaires
 observer les relations entre l'enfant et ses parents afin de noter
éventuellement le rejet ou la surprotection de l'enfant
 faire comprendre aux parents et à l'enfant l'importance de poursuivre le
traitement médical pour contrôler les convulsions.

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5.6 : AFFECTIONS PARASITAIRES

1. Paludisme :
est une maladie parasitaire due à des protozoaires du genre
plasmodium. Ces protozoaires se logent dans hématies et peuvent les
faire éclater. Cela provoque une anémie et parfois la thrombose des
capillaires cérébraux à l’origine du paludisme grave. Donc nous
distinguons : le paludisme simple et le paludisme grave.

 Le paludisme simple se soigne par la combinaison artésunate +


amodiaquine

 Le paludisme grave se soigne par le schéma quinine (chapitre sur la


thérapeutique)

2. Schistosomiase :
est une maladie parasitaire dont les vers adulte vivent dans
le système veineux porte. Les œufs sont responsables de la pathologie.
Ils sont pondus dans les veinules près de la paroi intestinale, certains sont
emportés par le courant sanguin dans le foie et la rate. Une inflammation
se développe autours des œufs.
L’enfant présente - Une diarrhée mucco - sanguinolente.
- Une hypertrophie du lobe gauche du foie qui forme un arc
de cercle sous sternum (signe très spécifique)
- Une splénomégalie parfois très volumineuse
- Un retard staturo pondéral
- Hématémèse par rupture des varices œsophagiennes

~ 120 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

Conduite à tenir et conseils à donner :


- Donnez du Praziquantel 60 mg/kg/jour en deux prises X 1 jour
- Donnez Mebendazole 500 mg à mâcher pour combattre les
infestations concomitantes par d’autres vers intestinaux qui sont
fréquentes
- Donnez Cimétidine 200mg (1comprimé) à avaler en même
temps que Praziquantel pour améliorer l’absorption (facultatif)
- Se baigner dans des zones sablonneuses
- Déféquer dans des latrines et surtout pas dans le fleuve ou sur
les berges.

3. Vers intestinaux :

 Ascaridiose :
 Causée : par ascaris lombricoïde (vers rond rosâtre de 20 cm de
long)
 Transmission : par ingestion d’aliments ou d’eau contenant des
œufs
 Diagnostic : par rejet de vers adultes par l’anus ou par bouche et
identification des œufs au laboratoire
 Conséquence : malnutrition
 Complication rares : occlusion, appendicite …
 Traitement : Mebendazole 500 mg à mâcher
 Conseils : - se laver les mains avant de manger et après défécation
- Déféquer dans des latrines ou en absence des latrines, à
distance des habitations dans un trou creusé dans le sol.
- Laver les crudités abondamment avec de l’eau propre.

 Trichocéphalose :
 Causée : par trichuris trichura (le vers blancs de 3 à 5 cm de long)
 Transmission : par ingestion de crudité ou d’eau contaminée par
des œufs
 Diagnostic : souvent asymptomatique et ou identification des en
forme de citron dans les selles
 Traitement : Mebendazole 500 mg à mâcher ou Albendazole 400
mg

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Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

 Conseils : - se laver les mains avant de manger et après la


défécation
- Déféquer dans des latrines ou en absence des latrines, à
distance des habitations dans un trou creusé dans le sol.
- Laver les crudités abondamment avec de l’eau propre.

 Oxyuriose :
 Causée : par enterobus vermicularis (vers rond blacs 1 cm de long)
 Transmission : auto infection lors de grattage de la région anale
puis ingestion par les doigts souillés ou des aliments souillés
 Diagnostic : prurit anal surtout le soir, vers adulte visible sur la
marge anale, identification des œufs au laboratoire par examen des
selles
 Traitement : Mebendazole 500 mg à mâcher ou Albendazole 400
mg
 Conseils : brosser et couper les ongles courts

 Ankylostomiase :
 Causée : par ancylostoma duodenalis, necator americanus (vers
invisible à l’œil nu)
 Transmission : transcutanée plantaire en marchant sur un sol
humide
 Diagnostic : anémie si infestation massives, identification des œufs
dans les selles au laboratoire
 Traitement : Mebendazole 500 mg à mâcher ou Albendazole 400
mg
 Conseils : porter des chaussures ou des sandales ; utiliser les
latrines

 Anguillulose :
 Causée : par strongyloïdes stercoralis (vers rond invisible à l’œil nu)
 Transmission : transcutanée plantaire en marchant sur un sol
humide
 Diagnostic : souvent asymptomatique, diarrhée, trajet de larve
rampante sous la peau ; identification des œufs dans les selles par
la technique de Baerman

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Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

 Traitement : Albendazole 400 mg p.o. par jour X 3 jours


 Conseils : porter des chaussures ou des sandales ; utiliser les
latrines

 Téniasis :
 Causée : par taenia saginata (bœuf), taenia solium (porc) vers plat
segmenté de 2 à 8 m de long
 Transmission : ingestion de viande de bœuf ou de parc mal cuite
 Diagnostic : troubles digestifs peu spécifiques ;
- Saginata : anneaux dans les sous-vêtements et lit
- Solium : anneaux dans les selles
 Traitement : Praziquantel per os 10 mg/kg/jour ou Niclosamide 2
gr/jour + purge
 Conseil : ua patient et sa famille de manger la viande bien cuite.

5.7 : LES MALFORMATIONS CONGENITALES

Le plus souvent les malformations sont découvertes


de façon fortuite, lors d’une échographie systématique, au décours d’une
grossesse dont le déroulement semble normal. En moyenne, les malformations
touchent 2 à 3 % des naissances, les causes identifiables concernent environ
un tiers des cas.

1. LES MALFORMATIONS DE LA FACE

Leur sévérité est variable, et beaucoup sont accessible à un traitement


chirurgical dont les résultats esthétiques et fonctionnels ont remarquablement
progressé. Il faut éviter d’utiliser les noms d’animaux ou de fleurs autrefois
donnés à ces malformations

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Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

(bec de lièvre, gueule de loup) Il s’agit de fentes de la lèvre supérieure pouvant


se prolonger ou non sur le palais (fente labiale ou labio – palatine ), pouvant
intéresser la lèvre d’un seul côté ou deux côtés (fentes uni ou bilatérales).

 FENTE LABIALE OU LABIO- PALATINE ( BEC DE


LIEVRE )

La chirurgie corrective est préconisé autant pour le confort de l'enfant et pour


son apparence este.

Soins pré- opératoire:


- encourage la mère à soigner son enfant normal sans le surprotégé

Méthode de le nourrir
il suce difficilement à des vide d'air
a) à l'aide d'une tétine très souple pourvue d'un orifice relativement large
b) avec une tétine spéciale dont l'extrémité forme la bouche et recouvre
entièrement le palais dur de l'enfant
c) un compte-gouttes en matière flexible ou dont l'extrémité est en caoutchouc

* Maintenir la propreté de la lèvre du nourrisson


 Eviter que l'enfant n'irrite sa lèvre avec ses doigts:
descendre les manches de sa chemise sur les mains et
éviter la position ventrale continue.
1) On surveille étroitement pour tenir ses voies respiratoires libres
2) Détecter et signaler toute inflammation des tissus langue, bouche, bordure
des narine
3) le nettoyage des narines de l'incision doit être régulière. Il faut éviter le
peroxyde d'hydrogène qui détruit les cellules nouvelles qui se forment au
niveau de la suture
4) Les lèvres doivent être tamponnées et non essuyé avec une gaze. Evitez les
tampons d'ouate
5) Si on utilise le compte-gouttes pour le nourrir, on l'introduit dans le coin de la
bouche de façon à ne pas toucher la zone de suture, on nourri l'enfant
lentement et en position assise.

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Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

6) Il faut faire éructer le bébé autant pour le débarrasser de l'air qu'il a avalé et
lui procurer du confort
- chaque fois nettoyez la bouche après chaque repas avec de l'eau plate
7) Immobiliser les membres sup. Mais pour faciliter la circulation et donner du
confort, il faut libérer chaque membre à tour de rôle.

8) Enfant en décubitus latéral minimiser les risques d'aspirer les sécrétions et le


lait régurgité.

2. LES MALFORMATIONS DU SYSTEME NERVEUX

Il en existe un grand nombre de malformation dans le système nerveux


central entre autres :

 L’HYDROCEPHALIE :

Correspond à une dilatation progressive des cavités des ventricules cérébraux ;


elle peut se développer in utero ou apparaître qu’après la naissance, justifiant la
surveillance attentive du périmètre crânien chez le nourrisson. Elle peut être
traitée efficacement par une valve et deux tubulures disposées sous la peau
permettant la déviation du LCR dans la cavité péritonéale ( valve ventriculo –
péritonéale ).

 SPINA-BIFIDA OCCULTE - MENINGOCELE ----


MYELOMENINGOCELE

Il s’agit d’une malformation de la moelle épinière, siégeant le plus souvent dans


la région lombo – sacrée et habituellement diagnostiquée à l’échographie
fœtale. Elle pose un difficile problème éthique et peut justifier l’interruption de
grossesse en raison des handicaps sévères qu’elle entraîne habituellement :
paralyse des deux membres inférieurs (paraplégie) et troubles sphinctériens et
des hydrocéphalies.

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Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

Soins préopératoires :
- jusqu'au moment de l'intervention, le nouveau-né doit être tenu à plat sur
l'abdomen, la lésion recouverte d'une simple couche de gaze stérilisée
vaselinée.
- Eviter et minimiser le danger d'infection par les matières fécales et les urines
on maintien les parties génitales et les fesse dans une propreté
irréprochable

- Trois méthodes de soins pour conserver le sac herniaire propre et non


contaminé par les selles et les urines
a) sac couvert par un pansement stérile
b) enfant couche sur le ventre, on applique un tablier meningocèle fixé par
une bande collante, résistant, hydrophile et anti-allergique
c) l’utilisation du cadre de Bradford.

3. MALFORMATIONS OSSEUSES

 Pieds bot :

L'application du plâtre provoque une correction forcée


L'infirmier doit observer:
- les régions de pression, la peau autour du plâtre
- la circulation sanguine dans les orteils: température + coloration
- on applique ni poudre ni argent: car ni l'un ni l'autre ne donnent plus de
confort à l'enfant mais les deux peuvent causer l'irritation.
Traitement doit commencé aussitôt que possible: dès la naissance car les
muscles, les os de développent anormalement et les tendons peuvent
raccourcir. Le traitement comporte une réduction progressive à l'aide de
manipulation et de plâtre.
On emploie souvent une attelle de Denis Boerne qui conserve la position
corrective d’aversion pendant le sommeil

 Luxation congénitale de hanche :

Elle doit être lors de l’examen clinique de nouveau – né par la recherche


de l’instabilité articulaire (signe du ressaut) et par les examens (échographie,
radiographie du bassin)

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 Malformations des membres ou segment des membres

Il peut s’agir de l’absence de membre, d’une amputation congénitale, de


l’absence de certains doigts, de leur fusion entre eux ( syndactylie ) ou des
doigts supplémentaires (pouce ou petit doigt : polydactylie )

4. MALFORMATIONS DIGESTIVES

 Imperforation anale
Elle doit être dépistée dès la naissance soit par
un examen local ou par sonde pour vérifier la perméabilité anale ou encore par
prise de la température par voie rectale. Par examens radiologiques on
distingue deux formes :
4. Les formes basses sont les plus bénignes car l’anomalie ne concerne
que le périnée superficiel. L’anus est complet et simplement recouvert
d’une petite membrane. Fait important, le sphincter est normal

5. Les formes hautes sont plus graves car elles résultent d’une anomalie de
développement du périnée profond ; le rectum est interrompu en cul-de-
sac au niveau du plancher musculaire profond.
Il existe parfois dans ces formes hautes une petite fistule allant du cul-de-
sac rectal à la vessie, à l’urètre, au vagin ou au périnée.

 Hernie diaphragmatique :

Malformation de la coupole diaphragmatique, le


plus souvent du côté gauche ( l’estomac étant à droite et surtout le poumon
gauche ayant 2 lobes, il y a plus de places ) qui entraîne l’ascension intra
thoracique du contenu abdominal empêchant le développement du poumon du
même côté.
Ces hernies sont souvent diagnostiquées lors des examens anténataux ce qui
permet une prise en charge immédiate, dès la naissance.

5. ANOMALIE DE LA PAROI ABDOMINALE :

 Omphalocèle :
~ 127 ~
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défaut de fermeture de la paroi abdominale antérieurs dans la région


ombilicale qui entraîne la migration de vicaire dans une poche
herniaire

 Laparoschisis :
défaut de fermeture de la paroi abdominale en dehors de la région
ombilicale formant un orifice par lequel les anses intestinales sont
extériorisées dans le liquide amniotique.

6. ATRESIE DE L’ŒSOPHAGE :

C’est une interruption de l’œsophage dans son


travail thoracique ; elle est le plus souvent associée à une fistule trachéo-
œsophagienne entre le cul-de-sac œsophagien inférieur et la trachée. Le
diagnostic est parfois évoqué à l’échographie anténatale devant un excès de
liquide amniotique. Il doit être fait à la naissance par le passage systématique
d’une sonde qui, en cas d’atrésie, bute sur le cul-de-sac supérieur de
l’œsophage. Le diagnostic est confirmé par la radiographie après injection de
quelque ml d’air par sonde.
L’intervention chirurgicale rétablit la continuité
œsophagienne. Le résultat est excellent lorsque la malformation est isolée et le
traitement fait précocement.

7. MALFORMATIONS CARDIAQUES :

Elles sont le plus souvent dépistées en période


anténatal. Les signes majeurs permettant d’orienter le diagnostic à la naissance
( cyanose, insuffisance cardiaque ) les pathologies les plus fréquentes :

 Transposition des gros vaisseaux

 Tétralogie de Falot

 Ventricule unique

* un préparation psychologique à la chirurgie


concerne: - la famille (les parents; les grands frères ou soeurs) et l'enfant
~ 128 ~
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Si le centre hospitalier est capable


Dans les cardiopathies congénitales les soins infirmiers aux nourrissons et
enfants atteints d'anomalies du système cardio-vasculaire sont très importants.
Ces soins visent:
1° maintenir une nutrition adéquate malgré la lenteur à boire et la succion
déficiente
L'introduction de la nourriture solide plus rapidement et plus
complètement aident ces bébés.
2° réduire les difficultés respiratoire précipitant la fatigue cardiaque
L'infirmière et la mère doivent apprendre à humidifier les sécrétions
nasales et à les extraire manuellement
3° prévenir des infections et des situations fatigantes ou anxiogènes par la
surveillance attentive des jeux et des pleurs
4° surveillance des S.V. (T°-R-P)

8. MALFORMATIONS DES VOIES GENITO – URINAIRES

 Cryptorchidie:
Le testicule n’est pas situé en position normale. On le
palpe plus ou moins facilement au niveau de l’aine mais il n’est pas possible de
l’amener à sa place normale dans les bourses.
L’intervention projetée est destinée à descendre et à fixer ce testicule dans les
bourses.

Attention : le testicule est une glande effectuant deux fonctions :


- La production d’hormones masculines qui n’est pas modifiée par la
situation anormale.
- La production de spermatozoïdes, c.à.d. des cellules masculines de la
reproduction ; cette fonction peut être affectée par la situation haute du
testicule.

Le but de l’intervention est de mettre le testicule dans sa position normale


dans les bourses pour lui permettre un fonctionnement optimal. L’impact
psychologique et esthétique, peut également être important. Laisser le testicule
en position haute risquerait de compromettre sa fonction à l’âge adulte.

~ 129 ~
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Le plus souvent, le testicule n’est pas descendu parce qu’il est fixé dans son
trajet normal par les adhérences plus ou moins fibreuses ou parce qu’il ne se
trouve pas dans l’axe normal de sa migration vers les bourses. Si les deux
testicules sont en position anormale, l’opération est d’autant plus nécessaire
mais le risque d’anomalie ultérieure de la fertilité (possibilité d’avoir des enfants)
reste plus important malgré l’intervention.

 Hypospadias :
Est une anomalie congénitale fréquente (1%o des
naissances) du canal de l'urètre. Le méat, au lieu d’être situé à l’extrémité du
gland, s’ouvre sur la partie ventrale de la verge, plus ou moins loin de
l’extrémité du gland, plus ou moins près du scrotum.
Le seul signe de l’anomalie est le jet urinaire dévié. L’enfant
pour faire pipi, doit tirer sa verge vers le haut pour ne pas se mouiller les pieds.

 Epispadias : l'urètre s'ouvre sur la surface dorsale de la verge.


 Les formes graves sont incompatibles avec la procréation

Traitement est essentiellement chirurgical


- l’intervention interviendra avant l'âge scolaire à cause des difficultés
psychologiques ;
Il ne faut pas opérer l’enfant trop tôt car les complications
postopératoires (fistules) sont plus fréquentes. Le traitement
chirurgical de reconstitution de l’urètre donne d’excellents résultats.
Une échographie préopératoire est indispensable.
- l'enfant subira une ou plusieurs hospitalisations pour une plastie de
l'urètre
- le chirurgien crée un canal qu'il laisse guérir autour d'une sonde à
demeure
- un pansement compressif empêche l’œdème et l'hématome
- il arrive que des fistules laissent passer l'urine ainsi la révision
chirurgicale sera nécessaire.
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5.8 : DES URGENCES EN PEDIATRIE

~ 131 ~
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A. NOUVEAU-NE:

 Détresse respiratoire aigue

Est le plus souvent l'expression de diverses maladies ; Ce peut être l'expression


d'une hypoglycémie
d'une hémorragie cérébro -méningée
d'une atteinte des centres respiratoires sup. ; surtout
lors des césariennes
des malformations cardiaques et ou des voies
respiratoires
a) asphyxie bleue: est la moins grave
cyanose généralisée aux extrémités
cri retardé, réflexes plus ou moins abolis
b) asphyxie blanche, forme grave: impose réaction d'urgence:
est appelé! Etat de mort apparente !
pouls très faible, tonus flasque ou hypotonie + + +
Ces souffrances néonatales peuvent déjà
commencer in utero.

Test d'Apgar pour évaluer la VITALITE du nouveau-né.

Traitement : commencer D'ABORD PAR DEGAGER LA BOUCHE


AVANT LE NEZ
Il est interdit de taper l'enfant, on risque d'aggraver la maladie.
Caféine, bicarbonate, sérum glucosé hypertonique
réchauffer l'enfant incuber si nécessaire et intervenir le plutôt
possible

 Problème des ictères néonatals

l'ictère à bilirubine indirecte:


. A B O ( prédominance de B / O)
. Rhésus (négatif)

~ 132 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

La mère est du groupe O et l'enfant est soit A, soit B; le plus souvent l'urgence
vient du fait qu'une hémolyse va se créer.
Si, chez un nouveau-né, la bilirubine indirecte dépasse 20 mg (
chez un prématuré, la bilirubine indirecte dépasse 18 mg (
dans ces deux cas il faut faire l'exsanguino-transfusion
Si la femme a été examinée durant la grossesse, on remarque que le taux des
anticorps augmente.

N.B. Pour l'exsanguino-transfusion:


on doit retirer 80 % de la masse sanguine;
on prends x 170 x poids
On peut répéter l'exsanguino-transfusion, même 3 ou 4 fois.

B. GRAND ENFANT

a) Etat général de l’enfant

1) convulsions : voir ci - dessus

2) comas : sont la suite des convulsions et ont pratiquement les causes,


surtout dus aux intoxications.
3) anémies : crises d’anémie SS, malaria, verminoses, surtout ankylostomes et
la malnutrition ; pour anémies SS jusqu'à 5 gramme d'Hémoglobine, on ne
donne pas de transfusion
Les risques dus à l'anémie: DECOMPENSATION CARDIAQUE, car le cœur
n'ayant plus suffisamment de globule rouges à donner à tous les organes, est
obligé de doubler son débit.
Donc il faut soutenir le cœur par une transfusion 20 CC par kg de poids: faire
couler en 5 à 6 h ; l’administration de l’oxygène et enfin rechercher bien sûr la
cause

b) Intoxication par ingestion de pétrole

Le pétrole s'évapore et donne un gaz. Ce phénomène d'évaporation donne des


manifestations, et dans les formes sévères... convulsions et coma dû surtout à
l'anoxie au niveau du cerveau.

~ 133 ~
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Clinique: le plus souvent on ignore la quantité ingérée par l’enfant mais en


général, ce n'est pas une grande quantité.
Tableau aigu se traduit par des convulsions, la détresse respiratoire,
l’encombrement pulmonaire et parfois la fièvre.
Attitude à avoir:
ne jamais faire de lavage d'estomac
ne donner qu’huile(1,5 ml/kg d'huile minérale pour ralentir l'absorption)
ne pas donner du lait pour réanimer,
aspirer si nécessaire
antipyrétiques si fièvre
calmants si convulsions
donner corticoïdes et antibiotiques
si ce n'est pas grave: ne pas donner de corticoïdes
l'enfant peut rentrer à la maison mais doit revenir dans 2 ou 3 jours
si c'est grave: hospitaliser

N.B. Ne pas provoquer les vomissements par un émétique à cause du


danger d'aspiration de la substance huileuse qui pourrait causer une
broncho-pneumonie lipidique.
Lorsqu'on évacue le contenu gastrique, il faut maintenir la tête de l'enfant
plus basse que ses hanches.

c)Fièvre :

La fièvre est un symptôme fréquent chez l’enfant. Elle correspond


à une augmentation de la température à 37,5°C ou plus. Elle traduit presque
toujours une réaction de l’organisme à une infection, réaction qui peut être utile,
en particulier vis-à-vis des virus. En dehors de l’inconfort qu’elle entraîne, elle
peut comporter, chez le jeune enfant, des dangers : risque de convulsion fébrile,
risque de l’exceptionnel syndrome d’hyperthermie majeure.

 Etiologies :
 Infections aiguës bénignes d’origine virale : elles sont fréquentes, il
s’agit :
- Rhino-pharyngite, Bronchite, Otite ou gastro-entérite
- Fièvre éruptive : rougeole, rubéole, varicelle ou exanthème subite
- Réaction à une vaccination

~ 134 ~
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 Infections sévères d’origine virale et surtout bactérienne la fièvre est


en générale accompagnée d’une altération profonde de l’état général,
il faut être attentif à des signes discrets car il peut s’agir :
- Méningite, encéphalite, appendicite, ostéomyélite, arthrite
- Infections pulmonaires, de myocarde, de pyélonéphrite,
Septicémie
Devant une fièvre isolée, il faut toujours penser à la possibilité
d’une infection urinaire.
 Fièvres d’origine non infectieuse : un certain nombre de maladies ne
répondent pas à une origine infectieuse peuvent être en cause :
- Arthrite chronique juvénile
- Cancers, Leucémies, Collagénoses, Maladie de Kawasaki
La fièvre peut également, surtout chez le jeune enfant :
- Environnement thermique excessif, empêchant une
« thermolyse »
- Température de la pièce trop élevée, Vêtements trop chaud
- Séjour prolongé dans une voiture exposé au soleil
- Insuffisance des apports hydriques alors que la température
ambiante est très élevée.

 Complications :
 Convulsions hyperthermiques
Entre 6 mois et 6 ans, une fièvre égale ou supérieure à 39°C peut
déclencher une crise convulsive chez 3 à 5% des enfants. Il s’agit en
règle d’une crise tonico-clonique peu sévère, brève, de quelques
minutes, exceptionnellement d’une crise plus grave (crise longue,
hémi-convulsive, voir état de mal convulsif)
 Syndrome d’hyperthermie majeure il doit être distingué de
l’hyperthermie maligne, complication exceptionnelle de certaines
anesthésies générales. La température atteignant ou dépassant 42°C
et correspond à un débordement de l’organisme. Cette élevation
thermique majeure entraîne une souffrance neurologique (coma)
hépatique, rénale …

 Conduite à tenir :
 Moyens simples :
- Température de la pièce à 19 – 20°C
- Enfant vêtu légèrement
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- Proposer à boire de l’eau de préférence plus fraîche


- Donner des bains à T° de 2°C en dessous de la T° de l’enfant
- Si enfant avec pansement faire les enveloppements frais

 Moyens médicaux :
- Aspirine, Paracétamol, Ibuprofène

 Surveillance :
- L’état général, son état de conscience, son teint, sa respiration,
son pouls, absence de diarrhée, de vomissement, bonne prise de
repas de des suppléments hydriques, administration des
traitements prescrits.

C) Brûlures :

En dépit des efforts de prévention et d’information, la brûlure


reste un accident fréquent chez l’enfant. Il s’agit presque toujours d’un
accident domestique (95%) dont le principal mécanisme est le contact avec
un liquide chaud (73%). L’accident survient le plus souvent dans la cuisine
(62%) ou dans la salle de bain (16%). Il s’agit d’un garçon que d’une fille (59
versus 41%) et l’âge est de 24 mois
Les principales questions auxquelles doit pouvoir
répondre l’agent de santé :
 Faut – il hospitaliser l’enfant ?
 Que faire avant de transfert en service spécialisé ?

 Faut – il hospitalisé l’enfant ?

La réponse à cette question nécessite une double


évaluation de la gravité de la brûlure et du contexte social

 Evaluation de la gravité de la brûlure :

 Etendue de la brûlure : c’est le principal critère de gravité chez


l’enfant, la classique règle de Wallace ne s’applique pas en raison de
l’importance du segment céphalique. L’évaluation de l’étendue de la

~ 136 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

brûlure doit tenir compte de l’âge pour la tête, les cuisses et les jambes.
Un nouveau-né doit être hospitalisé quelle que soit l’étendue de la
brûlure ; un nourrisson doit être hospitalisé si la surface cutanée brûlée
est supérieure à 5% ; un enfant doit être hospitalisé si la surface cutanée
brûlée est supérieure à 10%.

Calcul de la Surface Corporelle Brulée (SCB)

 La profondeur de la brûlure : l’évaluation de la profondeur de la


brûlure est clinique.
 Une brûlure du 1er degré correspond au classique coup de soleil
avec érythème douloureux
 Une brûlure du 2ème degré superficielle détruit la jonction dermo-
épidermique ; elle caractérisée par la présence de phlyctènes
remplies de sérum.
 Une brûlure du 2ème degré profond détruit la jonction dermo-
épidermique sauf autour des annexes. Les phlyctènes sont
inconstantes. La lésion apparaît rouge, brunâtre, suintante.

~ 137 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

 Une brûlure de 3ème degré détruit complètement la couche des


cellules de bases. La lésion apparaît comme zone blanchâtre
cartonnée, cireuse ou rougeâtre en cas d’hémolyse intra ou sous-
dermique.
En pratique : toute brûlure du 3ème degré impose l’hospitalisation de
l’enfant.

 Le siège de la brûlure :
Toute brûlure circulaire d’un membre (risque
ischémique), de la face (risque respiratoire, esthétique), des pieds et des
mains (risque fonctionnel) ou du périnée (risque infectieux) doit être
hospitalisée.

 Le mécanisme de la brûlure :
Toute brûlure électrique, chimique ou par
incendie en espace clos nécessite une hospitalisation.

 Les lésions associées :


Toute brûlure associée à une lésion respiratoire
ou à une lésion traumatique doit être hospitalisée.

 Evaluation du contexte social :


Quelque soit la gravité de la brûlure, la
possibilité d’une maltraitance doit toujours être envisagée. Elle est
suspectée s’il existe des lésions multiples d’âges différents, si les brûlures
sont d’un type particulier en « chaussettes » immersions forcée, brûlure
de cigarette, si le discours des parents est incohérent, s’il existe à
l’évidence un retard de prise en charge.
Si une maltraitance est suspectée, l’hospitalisation s’impose.

 Catégorisation des brûlés en pédiatrie : cette évaluation initiale


permet de séparer les enfants brûlés en trois groupes :
 Le petit brûlé non hospitalisé :
C’est un nourrisson dont la brûlure est
inférieure à 5% ou un enfant dont la brûlure est inférieure à 10% de la
surface corporelle :
- Qui ne présente pas de lésion du 3ème degré

~ 138 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

- Qui ne pose pas de problème fonctionnel


- Qui ne présente pas de lésion associée
- Qui dispose de condition de vie satisfaisante, de manière à éviter
les infections secondaires
- Et qui ne semble pas avoir été maltraité

 Le petit brûlé hospitalisé :


C’est un nourrisson qui présente une brûlure
entre 5 et 10% ou un enfant dont le brûlure ne dépasse pas 20% de la
surface corporelle :
- Qui ne pose pas de problèmes respiratoire ou hémodynamique
- Et qui ne présente pas d’atteinte grave de la face, des mains ou
du périnée

 Le brûlé grave :
Il nécessite un transfert rapide médicalisé,
vers l’unité de soins intensifs du centre de traitement des brûlés le plus
proche.

 Ce brûlé grave : que faire avant transfert ?


 Il faut refroidir la brûlure et réchauffer l’enfant : pour
diminution de la profondeur de la lésion, diminution l’œdème, diminution
de la douleur et diminution de la mortalité. Donc, si l’état de l’enfant le
permet, le refroidissement des lésions peut être effectué sur place avec
de l’eau de robinet à la température de 8 à 25°C pendant la première
heure qui suit la lésion.
 La voie veineuse doit être utilisée : abord veineux (voie
veineuse périphérique ou centrale en zone non brûlée
 Une sonde gastrique est systématiquement mise en place et
une vidange gastrique est effectuée.
 Une mise en place d’un dispositif de recueil des urines.
 Le remplissage du volume circulant : l’enfanta une surface
corporelle rapportée au poids beaucoup plus important que l’adulte. Les
formules de perfusion reposent donc chez l’enfant sur une estimation
précise des surfaces brûlées. La règle de Carvajal : 200ml de Ringer
Lactate par m² de surface corporelle totale + 5000 ml de Ringer Lactate

~ 139 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

par m² de surface brûlée est la plus adaptée à la réanimation de l’enfant


brûlé.
L’utilisation des cristalloïdes isotonique permet la restitution du capital
sodé physiologique (le Ringer Lactate (130 meq de sodium par litre) reste
le produit de référence. Cependant il un inconvénient : augmentation des
œdèmes au niveau de la brûlure.
On peut aussi recourir au colloïde si malgré un remplissage au
cristalloïde, l’état hémodynamique n’est pas satisfaisant.
 L’administration d’un analgésique pour soulager la douleur
(paracétamol injectable) ou un sédatif pour calmer

 Conduite à tenir en cas de brûlures :


 La prise en charge d’un enfant brûlé nécessite une bonne
évaluation de la gravité des lésions
 La mise en condition du patient obéit à des règles simples mais
souvent méconnues
 La perméabilité des voies respiratoire garantie le pronostic vital de
l’enfant brûlé
 S’il existe des lésions circulaires et constrictives d’un membre, des
incisions de décharge doivent être faites
 Les soins aux plaies doivent dans la stricte observation de l’asepsie
 La référence d’un brûlé grave devrait être une règle d’or
 Une alimentation équilibrée (riche en protéine, vitamines et sels
minéraux) conditionne la guérison des lésions
 L’éducation des parents sur la prévention des accidents à domicile
n’est pas à négliger.

D) Fractures :
La traumatologie de l’enfant met en jeu son pronostic
fonctionnel et statural. Il faut donc être prudent dans la prise en charge
d’un traumatisme même mineur et réaliser un examen clinique précis et
des examens radiologiques systématiques.
La règle de l’immobilisation dans le doute est non
seulement préférable mais aussi antalgique.
La traumatologie représente environ 20% des
admissions dans un service d’urgence pédiatrique médico-chirurgicales.

~ 140 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

On peut distinguer grossièrement les traumatismes à


basse énergie (accident de sport, accidents domestiques) rencontrés
chez les plus jeunes enfants et les traumatismes à haute énergie
(accidents du trafic routier) prédominant chez les grands enfants.
Les principes de la traumatologie pédiatrique reposent
sur les différences anatomiques, physiologiques et biomécaniques des os
en croissance de l’enfant, qu’il est important de rappeler.

Les lésions les plus fréquemment observés sont :


 Les fractures de la palette humérales ou fractures supra-
condyliennes : le diagnostic est facile. Le traitement consiste en une
simple immobilisation en flexion pour les formes peu ou pas
déplacées.

Dans les formes très déplacées, un traitement chirurgical peut être


nécessaire avec une ostéosynthèse simple par broche ; la durée de
consolidation est de 3 semaines.

Le pronostic est excellent sous réserve de ne pas avoir engendré de


cal vicieux en rotation responsable de cubitus varus définitif.
 Les luxations du coude :
Elles doivent impérativement faire rechercher
une fracture associée parfois peu visible sur clichés initiaux. Leur
réduction doit se faire sous anesthésie générale et contrôle scopique.
Si la luxation est isolée, une immobilisation des 7 jours est suffisante.

 L’avant-bras :
Il s’agit le plus souvent de fracture en bois
vert ou en motte de beurre du quart inférieur du radius. Une réduction
est nécessaire lorsque l’angulation est supérieure à 15°.
L’immobilisation doit prendre le coude pendant quinze jours.

 La main :
La fracture du Vè métacarpien nécessite une
réduction si le Vè doigt sous le VIè lorsque les doigts sont repliés dans
la main, inter phalangiennes distales tendues. L’immobilisation de la

~ 141 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

main se fait par attelle postérieure avec 30° de flexion dorsale du


poignet, métacarpo-phalangienne à 90° et inter phalangienne à 5°.

 Le fémur :
Les fractures concernent essentiellement la
diaphyse. Le traitement est plus souvent orthopédique avec mise en
traction 3 semaines ou réduction selon l’âge puis plâtre pelvi-pédieux.
Chez le grand enfant ou dans les fractures instables ou ouvertes, une
ostéosynthèse peut être nécessaire par broches centromédullaires,
fixateur externe ou plaques vissée.

 Le traumatisme crânien :
 Les traumatismes crâniens mineurs : les enfants
asymptomatiques peuvent retournés à la maison, confiés aux
parents. Si, après l’évaluation initiale, l’enfant a une céphalée ou
des vomissements répétés ou s’il a perdu connaissance au
moment du traumatisme, il indiqué de le mettre en observation
pour une seconde évaluation. Si enfant de moins de deux ans,
surtout s’il moins de 12 mois, il faut faire preuve de prudence.
 Les traumatismes crâniens modérés : tous les enfants victimes
d’un traumatisme crânien modéré devraient subir une
tomodensitométrie et être garder en observation
 Les traumatismes crâniens graves : lorsque l’enfant victime d’un
traumatisme grave est stabilisé, y compris l’intubation, il faut une
tomodensitométrie crânienne. Les lésions cérébrales
traumatiques graves constituent une urgence complexe et
exigeante. Les enfants victimes d’un traumatisme crânien grave
doivent être aiguillés vers un centre de traumatologie offrant des
services de neurologie et des soins intensifs pédiatriques.

 En pratique, aux urgences : à l’arrivée, il procéder par un examen


clinique systématique :
 Le diagnostic clinique à l’arrivée qui peut être évident en raison d’une
déformation visible
 L’inspection observera la démarche, la position antalgique

~ 142 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

 La palpation et la mobilisation douce de chaque segment de membre


permettront de déterminer sur un enfant calme une zone plus
douloureuse
 L’immobilisation est le premier élément du traitement orthopédique et
antalgique en traumatologie
 Calmer la douleur par l’administration d’un analgésique mineur ou
majeur selon le cas.
 Les examens radiologiques standards pour une orientation ou certifier
la lésions.
 Maltraitance : il faut toujours avoir à l’esprit la possibilité d’une
maltraitance quel que soit le contexte familial et social
 Eduquer l’enfant et sa famille est une exigence à consolider la
promotion de la santé.
5.9 : DES MALADIES CONTAGIEUSES

1. COQUELUCHE

Maladie bactérienne ayant une vaccination dont l’efficacité est


imparfaite et qui manque une immunité passive d’origine maternelle, pas de
durabilité de la protection.
Incubation : 1 – 2 semaines dont le début ressemble à une virose banale des
voies respiratoires supérieures pendant 2 semaines.
Quintes de toux caractéristiques accompagnées de chant de coq pendant 1 à 4
semaines. Quintes accompagnées de cyanose, bradycardie, même
apnée chez les bébés de < 2 mois.
Contagiosité : jusqu’à 3 semaines après le début des quintes sinon 4 à 7 jours.

Chez le nourrisson, l'hospitalisation est indispensable car elle


permet une surveillance de tous les instants qu'imposent les risques de quintes
asphyxiantes et d'apnée brutale.

Soins:
le traitement est symptomatique: les A.B. peuvent diminuer la période de
contagiosité mais ne changent pas le cours de la maladie; ils aident cependant
à prévenir les infections.

Le rôle de l'infirmier est ici capital:


~ 143 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

 aider le nourrisson à supporter les quintes pendant une quinte asphyxiante,


l'enfant peut être en apnée pendant une ou 2 minutes et le visage se
cyanose;
 si la reprise respiratoire tarde, faire la respiration assistée et au besoin aspirer
les mucosités
 pendant les quintes, asseoir l'enfant
 marquer les quintes et signaler si elles sont suivies de vomissements.
 Prévoir O 2 humidifié si nécessaire
 désobstruer le pharynx des glaires qui l'encombrent avec un appareil
aspirateur: aspirer DOUCEMENT et souvent
 surveiller de très près ses repas éviter les fausses routes; lors de
vomissements,
nutrition et hydratation.
 Repas légers et fréquents pour maintenir l'état nutritif; épaissir les repas.
 coucher l'enfant sur le côté pour éviter les fausses routes et encombrement
bronchique.
 repos physique et psychique pour éviter les crises
 sédatifs de la toux à dose MODEREE et suivant prescription médicale.
 éviter à tous prix de mettre l'enfant en contact avec des porteurs du bacille de
la tuberculose car cette affection prédispose à la tuberculose.

Traitement préventif de la coqueluche : c’est la vaccination ,


isolement de l’enfant hospitalisé. Les membres de famille
vaccinés ou non doivent être traités.

Surveillance des complications :


Arrêt cardiorespiratoire
épistaxis- otorragies - prolapsus rectal
convulsions, coma
complications respiratoires (atélectasie, apnée …)
dénutrition par vomissements

2. ROUGEOLE

~ 144 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

Incubation 8 – 12 jours. entre 2 – 10 ans bébé rarement touché, non


vacciné
La rougeole représente, à côté des gastro-entérites, du paludisme,
des infections broncho-pulmonaires, l'une des quarte grandes causes
infectieuses de la morbidité et de mortalité des jeunes en zone tropicale.
La rougeole est un grave problème de santé publique dans les pays
tropicaux défavorisées parce que:
- elle tue beaucoup d'enfants
- elle dégrade la santé de nombreux autres enfants,
- elle rend définitivement aveugles ou débiles aux quelques-uns
- elle coûte cher en soins et vaccinations
Contagion : 3 à 5 jours avant l’éruption jusqu’au 4è jour après, par voie
respiratoire.

Principales complications de la rougeole

Dans tous les pays, les complications les plus fréquentes sont les complications
rhino-pharyngées et respiratoire et les complications nerveuses.
Dans les pays tropicaux, il faut y ajouter les complications oculaires, la
déshydratation aiguë et la malnutrition secondaire.
a) complications rhino-pharyngées et respiratoire : otite suppuré, laryngite,
broncho-pneumonie
b) complications nerveuses: convulsions, encéphalite
c) complications oculaires: kératite
d) déshydratation aiguë
e) autres complications: hémorragies nasale et buccales, stomatite
f) la malnutrition secondaire

Principe du traitement moderne de la rougeole

Il y a aucun moyen de détruire le virus, mais il faut agir sur les complications
qu'il faut s'efforcer d'éviter, de dépister, de soigner:
- les complications respiratoires: traitement aux A.B.
- la déshydratation aiguë
- la kératite,
- la malnutrition (doit être évitée par des précautions prises au début
de la maladie)
~ 145 ~
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Autant que possible, les rougeoleux doivent être soignés à domicile.


La surveillance est assurée par les consultations externes au dispensaire.
L'hospitalisation est à éviter.
La maman joue un rôle essentiel dans la guérison de l'enfant rougeoleux.
Son comportement peut éviter la plupart des complications ou au contraire les
favoriser.
Il faut réserver l'hospitalisation pour à certaines circonstances:
. aux cas et aux complications graves
. on apprécie la résistance de l'enfant
. on recherche par un examen complet une éventuelle complication
. on commence à administrer les soins primaires
= antisepsie des yeux et du nez par des solutions de nitrate
d'argent 1% (argyrol) ou autres solutions administrés 3 x par
jour
= aspirine 3 x par jour
= sédatif antitussif
= anti diarrhéiques, de préférence d'origine végétale (eau de riz,
soupe de carottes etc.,)
= Vitamine A renforce l’immunité.

On conseille la mère sur les soins qu'elle devra poursuivre et les


précautions à prendre à domicile:
- tenir l'enfant propre,
- lutter contre la fièvre
- faire boire abondamment et souvent, surtout pendant la période de fièvre
- alimenter l'enfant: poursuivre allaitement maternel, alimentation liquide ou
semi liquide
- garder l'enfant au lit tant qu'il a de la fièvre
- favoriser le sommeil de l'enfant

Pendant toute la période d'évolution de la maladie (c. à d. jusqu'à la disparition


de la fièvre)
Suivre l'enfant au dispensaire afin de surveiller l'enfant et les soins maternels et
de dépister les complications

~ 146 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

Comment traiter les complications

 la surinfection de l'appareil respiratoire impose un traitement antibiotique


 la déshydratation doit être corrigée d'urgence par voie intraveineuse et la
réhydratation orale doit être entreprise pendant la perfusion: (eau sucrée, salée
et bicarbonatée)
 la Kératite : traitement local SANS CORTISONE + traitement général: A.B.

Attitude particulière vis-à-vis de l'enfant mal nourri atteint de rougeole :


- Le risque de complications multiples et de mort est tel que la surveillance et les
soins doivent être intensifiés.
- Il faut à tout prix prévenir la déshydratation aiguë, car elle est souvent mortelle
chez le mal nourri.
- Il faut éviter à tout prix que l'état nutritionnel ne se dégrade pendant la
rougeole et pendant la convalescence, en instituant au besoin un, gavage
par sonde naso -gastrique.
- Une surveillance prolongée sera nécessaire jusqu'à la normalisation de l'état
nutritionnel.

Attention aux pratiques traditionnelles appliquées aux rougeoleux et bien


souvent totalement néfaste.

Comment lutter contre la rougeole ?

Il existe deux façons de lutter efficacement contre la rougeole:


a) rendre la maladie bénigne, en améliorant l'hygiène, la nutrition,
l'infrastructure et l'éducation sanitaire.
b) éviter la maladie aux enfants réceptifs en les VACCINANT

N.B. La lutte contre la rougeole est un objectif prioritaire de santé


publique dans le pays où cette maladie est un fléau qui décime les
enfants et coûte cher à la collectivité. Si l'on veut améliorer la situation, la
vaccination apparaît comme la seule solution efficace à court terme.

3. RUBEOLE

Maladie virale, Incubation : 14 – 21 jours et peut passer inaperçue.


~ 147 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

Syndrome grippal : asthénie, fièvre, céphalée… adénopathies cervicales et


occipitales postérieures
Exanthème maculo papuleux du 2ème au 5ème jour
Contagiosité : 7 jours avant et 14 jours après éruption.
Complications : arthralgies et arthrite chez l’adolescent - Douleur
testiculaires
Névrite, encéphalite, pancréatite
Prévention : - Cette maladie est dangereuse pour la femme enceinte
- La vaccination est importante chez les filles à 11 – 12 ans.
- Isolement de l’enfant hospitalisé pendant 7 jours suivant éruption
- Eviter tout contact entre un enfant atteint de rubéole congénitale
( car contagieux pendant 2 ans) et une femme enceinte
susceptible de l’être pendant 2 ans.
- Vacciner les femmes à sérologie négative avant d’être enceinte.
Traitement est essentiellement symptomatique pour
combattre l’hyperthermie et éviter la surinfection par
l’administration des antibiotiques.

4. OREILLONS

Bénin chez l’enfant et qui atteint des glandes salivaires


(parotides)
Incubation : 14 – 21 jours.
Symptômes : fièvre, hypertrophie parotidienne (dans 70 % des cas) le plus
souvent bilatérale et peut être douloureuse. Peut durée 4 à 10
jours.
Contagiosité : commence 2 jours avant l’apparition de la parotidite et
persiste pendant toute la maladie.
Complication : méningite aseptique, pancréatite, orchite rarement bilatérale
(pouvant causer la stérilité), myocardite, arthrite, néphrite,
thyroïdite, mastite et surdité neurosensorielle.
Traitement : antipyrétique et antalgique

5. VARICELLE

Maladie viral très contagieuse et touche le plus souvent les


enfants de 5 à 10 ans. Elle bénigne chez les immunocompétents et grave chez
~ 148 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

les immunodéprimés. Le nouveau-né est protégé si la mère fait la varicelle 5


jours avant l’accouchement ou deux jours après.
Incubation : 11 – 21 jours
Prodromes : fièvre pendant 48 heures, éruption vésiculeuse prurigineuse en J2
et J8
Contagiosité : 2 jours avant jusqu’à J8 après l’éruption.
Complications : Surinfection bactérienne des lésions due au grattage (couper
les ongles
Désinfection cutanée
Pneumonie variceleuse
Arthrite réactionnelle, encéphalite minime et zona tardif
Traitement : Antipyrétique (pas d’Aspirine ni dérivés à cause du risque pour le
foie)
Désinfection cutanée ( pas de poudre car s’accumule dans les
lésions et favorise donc l’infection), anti histaminiques, Zovirax
(ARV) si nouveau-né atteint ou immunodéprimé.

6. LARYNGITE AIGUE

Maladie virale et fréquente entre 6 mois et 5


ans, pouvant provoquer l’obstruction sous glottique ; le plus souvent bénigne,
rarement provoquant l’insuffisance respiratoire et le décès.
Clinique : début le plus souvent la nuit, fièvre absente, stridor inspiratoire
(cornage), toux aboyante et tirage sus sternal, parfois aggravation vers une IRA
(insuffisance respiratoire aiguë)
Traitement :
- Si légère : humidification de l’air avec linge humide ou bassine d’eau
chaude
- Si modéré : Cortisone
- Si sévère : Nébulisation avec Adrénaline + Corticoïde + Sérum
physiologique ou Déxaméthasone en I.V. à renouveler si
nécessaire.
- Si IRA : intubation
- Si laryngo-trachéo-bronchite bactérienne : Antibiotiques

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Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

7. TETANOS

Le tétanos est une affection gravissime provoquée par un microbe très


résistant, le bacille tétanique, pouvant survivre dans le sol pendant des années
à l’état de spores.
Les spores, introduites dans l’organisme à l’occasion d’une plaie même minime,
se transforment en bacilles actifs.
Le bacille tétanique sécrète une toxine très dangereuse pour le système
nerveux (neurotoxine), responsable des symptômes observés.
Une à deux semaines après la contamination apparaît une contracture
des muscles de la mâchoire : c’est trismus. Cette contracture rapidement
invincible et permanente est le premier symptôme.
La mortalité reste élevée, autour de 25%. La vaccination systématique
des enfants évite de tels drames.

 Conduite à tenir devant une plaie :


 En cas de palie souillée de terre ou même apparemment propre, il faut
vérifier les dates de vaccination.
 Si la dernière dose de vaccin a été faite il y a moins de cinq, l’enfant ne
court aucun danger.
 Si la vaccination remonte à plus de cinq ans, il faut une injection de VAT
de rappel ; si vaccination remonte à plus de dix ans : il faut une VAT et
SAT.
 Conduite en cas de tétanos :
 L’hospitalisation dans une unité de réanimation s’impose d’urgence
 Eviter les stimuli lumineux et sonores
 Administration des antibiotiques pour combattre les infections secondaires
 Administration des médicaments relaxants musculaires
 Assurer les soins d’hygiène
 Surveiller les paramètres vitaux
 Veiller à l’alimentation de l’enfant même par gavage

8. L’INFECTION A V.I.H. SYMPTOMATIQUE

~ 150 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

Les signes d’appel permettant de dépister une infection


symptomatique à VIH probable sont les suivant :
 Pneumonie : les enfants infectés par le VIH peuvent faire une pneumonie
à pneumocistis carinil

 Diarrhée persistante : ces enfants sont plus susceptibles d’avoir une


diarrhée qui dure longtemps.

 Fièvre prolongée : une fièvre qui persiste tous les jours durant plus de 7
jours peut être signe de fièvre typhoïde ou d’autres maladies grave y
compris l’infection à VIH.

 Ecoulement de pus de l’oreille à répétition : les enfants infectés par le VIH


ont plus souvent un écoulement d’oreille que les autres.

 Poids très faible ou problème de croissance : ces enfants présentent les


signes de la malnutrition.

 Tuberculose : une infection opportuniste très fréquente en cas de


VIH/Sida. Il est important de rechercher la notion de TBC chez l’enfants,
les parents, ou son entourage plus proche (dans les 3 derniers mois )

 Adénopathies dans les sites suivantes : au niveau du cou(derrière et au


dessous des oreilles) et au niveau des creux de l’aisselle.

 Candidose buccale : vérifier le revêtement blanc sur les joues ou sur la


langue.

 Un gonflement parotidien : si les glandes parotides sont enflées, elles sont


facilement visibles et la mère peut dire que le visage de son enfant est
enflé.

 Eruptions prurigineuses cutanées généralisées : ces enfants sont


susceptibles à développer les infections cutanées généralisées telle que :
la gale scabieuse, prurigo, eczéma teigne. … Ces infections sont plus
intenses et de durée prolongée ou à répétition.

~ 151 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

 Cicatrices de Zona ou un Zona évolutif : le zona se manifeste par une


éruption vésiculeuse, très douloureuse et qui suit le trajet des nerfs, au
niveau de la face, au dos sur le thorax.
 Manifestations dentaires : dents multicolores, fragiles, friables,
décolorées, cassées et mal posées ; ces enfants présentent des
inflammations au niveau des gencives.

Si le test VIH est disponible, il important de prendre des dispositions


pour qu’il soit fait, si non il faut décider autrement.
Assurer la prise en charge de l’infection à VIH symptomatique et
commencer la prophylaxie au Cotrimoxazole.

9. GALE

Des boutons infiltrés et très démangeant sur les zones couvertes


et l’existence d’un prurit. Cette dermatose parasitaire est de plus en plus
fréquente de façon endémique en Afrique.

La gale est très contagieuse, par contact interhumain. Le parasite


responsable de la gale est un petit acarien (Sarcoptes scabei).

Interventions pharmacologiques :

Dans le passé, on disposait dans le traitement de la gale que de «


frottes » toxiques (onguent mercuriel) ou irritantes (pommade à la fleur de
soufre). Des progrès considérables ont été obtenus avec la découverte des
insecticides et leur utilisation dans cette parasitose.
Les parasiticides sont nombreux, mais certains sont contre – indiqués
chez le nourrisson. Le temps d’application varie selon les produits :

 Les pyréthrines : Sprégal en aérosol doit être appliqué pendant 12


heures ;
 Le benzoate de benzyle : Ascabiol, en une application de 12 heures chez
l’enfant et de 5 heures chez le nourrisson
 Le benzochloryl : en lotion peut être utilisé chez l’enfant de moins de 2
ans. Une application pendant 12 heures.

~ 152 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

 Le lindane : Scabecid, Aphtiria, Elénol, est interdit avant 2 ans. Chez


l’enfant plus grand une application de 6 heures est suffisante.

Les parasiticides doivent être appliqués des pieds à la tête, en


protégeant les yeux et la bouche de l’enfant de l’enfant (pour éviter toute
ingestion accidentelle) et en insistant sur les espaces entre les doigts et les
orteils, le pli entre les fesses. Il faut ensuite doucher l’enfant pour éliminer
l’insecticide.
Le traitement doit être répété le jour suivant ou une semaine plus
tard. Tous les sujets qui ont été en contact avec l’enfant (en famille, à l’école)
doivent être traités.
Le traitement de l’enfant doit être associé à une désinfection
rigoureuse du linge et de la literie. Le lavage chaud (à 50°C, pendant dix
minutes) et repasser ou nettoyage à sec détruisent le parasite.

Couper les ongles

Dépister et soigner les membres atteints de l’entourage.


10. CHOLERA :
est une maladie diarrhéique contagieuse causée par des bactéries
incurvées – les vibrions qui excrètent une toxine
Prévention et prophylaxie :

 Prévention collective en cas d’épidémie : isolement des


malades, désinfection des habitats des malades ; désinfection des
morts à l’eau chlorée ; enterrement surveillés et ou incinération des
cadavres ; chloration des puits et des citernes collectives.
 Prévention hospitalière : respect des précautions universelles :
désinfection du matériel médical, porter des gants ; utiliser des pots à
aiguilles, incinérer le matériel jetable ; utilisation de l’eau chlorée pour
les mains, le matériel médical

Conduite à tenir :
 Essentiellement réhydratation pour combattre la déshydratation
et ou le choc hypovolémique
 Antibiothérapie (pas obligatoire)

~ 153 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

 Doxycycline « p.o. » 300 mg pour les femmes enceintes ou les


enfants de moins de 8 ans
 ou Erythromycine p.o. 50 mg/kg/j en 4 prises durant 3 jours
 ou Ampicilline p.o.100 mg/kg/j en 4 prises durant 3 jours
Conseils à donner :
 ne consommer que l’eau bouillie ou de l’eau contenant 4 gouttes de
javel / litre
 se laver les mains au savon avec de l’eau chlorée
 exposer les vêtements et la literie au soleil ou les rincer à l’eau
chlorée
 enterrer les déjections à distance des maisons.

11. TYPHOÏDE :
est une septicémie à point de départ lymphatique et entérique causée
par le bacille typhique et paratyphique.
Conduite à tenir :
 Antibiotique oraux plus efficaces qu’antibiotiques IV ou IM
Sans complication :
1) Chloramphénicol p.o. 50 mg/kg/j en 3-4 prises pendant 14 jours
2) Ofloxacine p.o. 15 mg/kg en deux prises pendant 3 jours
Typhoïde sévère ou avec complication : reférer le malade
à l’hôpital pour des traitements avec des
antibiotiques par voie parentérale.
Lutter contre la fièvre : par l’administration du
paracétamol

Conduite à tenir :
 Hydratation : boire beaucoup de SRO, eau, eau de coco lait de soja
 Alimentation : introduire une alimentation précoce avec un régime
semi – liquide nutritif, éviter les aliments épicés et les
crudités.
 Prévention : hygiène du patient, se laver les mains au savon après
défécation et avant de manger ; désinfection des
excréments avec une solution chlorée à 2 %

~ 154 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

CHAPITRE VI : LA THERAPEUTIQUE EN PEDIATRIE

6.1 LES REFERENCES THERAPEUTIQUES

 Considérations générales :

Si la thérapeutique pédiatrique comporte bien des points communs


avec de l'adulte, elle en diffère cependant non seulement en celui-ci; l'enfant est
un être immature à tous niveaux mais cette immaturité est variable et les
particularités de l'enfant disparaissent avec l'âge. L'acte thérapeutique implique
plusieurs décisions: choix du médicament, choix de la voie d'administration,
choix de la posologie, avec connaissance du risque lié au traitement, rançon de
son efficacité.
L'infirmière doit s'assurer que l'enfant prend bien son médicament et le garde.

 Voies d'administration

 voie rectale: elle est possible mais limités: la rétention du


suppositoire est difficile chez le très jeune enfant.
Est possible aussi le lavement thérapeutique ou le "goutte à goutte" rectal; mais
ils sont peu confortables et les diarrhées en limitent l'utilisation; cependant en
raison de la rapidité et de l'importance de l'absorption rectales des essais
d'instillations thérapeutiques majeures sont poursuivis: par exemple le Valium
dans les états de mal convulsif.
Le gain de temps réalisé en choisissant cette voie facile compense l'action très
légèrement moins rapide qu'avec la voie intraveineuse
 voie ombilicale: est utilisée dans les premiers jours de la vie
 voie veineuse superficielle, "épicrânienne chez le nouveau-né
 voie intramusculaire
 voie orale: ne pas méconnaître un certain nombre de
particularités: problème de résorption digestive des médicaments chez le
nouveau-né
~ 155 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

élimination des substances différente chez le nouveau-né et l'enfant


plus grand

Posologie
Tout médicament actif est dangereux pour tous.

 dosage par rapport au poids: exprimé en grammes, milligramme.


Etc., par kilo de l'enfant, c'est commode, immédiatement utilisable, mais cette
méthode ne tient pas compte de la forte proportion d'eau dans l'organisme du
nourrisson, de l'importance de ses échanges hydriques ( médicaments
hydrosolubles) et de facteurs métaboliques pour lesquels cette référence est
imparfaite.
On l'utilise donc pour toute thérapeutique où la dose utilisée laisse une
importante marge de souplesse et de sécurité par rapport à la dose toxique
 dosage par rapport à la surface corporelle;

En définitive la dose va dépendre:


 des critères morphologiques comme le poids la surface corporelle
 des particularités métaboliques de la substance chez l'enfant et surtout de la
référence fondamentale: l'expérience et l'habitude de celui qui prescrit !

 Pour la dysenterie :
donner pendant 5 jours l’antibiotique recommandé pour la shigellose dans la
région
- Antibiotique de première intention pour la shigellose : Acide Nalidixine
(Negram)
- Antibiotique de seconde intention pour la shigellose : Ciprofloxacine

Ciprofloxacine
AGE ou POIDS Donner 2 X / j pdt 5 jrs
Comprimé de 250 mg

~ 156 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

De 2 à 6 mois ( 4 – 6 kg ½
)
De 6 à 12 mois ( 6 – 10 ¾
kg )
De 12 mois à 3 ans ( 10 1
- 14 kg )
De 3 ans à 5 ans ( 14 – 1½
19 kg )

 Pour le Cholera
- Antibiotique de première intention pour le cholera : Tétracycline
- Antibiotique de seconde intention pour le cholera : Cotrimoxazole

TETRACYCLINE COTRIMOXAZOLE
Donner 4X / jour pdt 3 ( triméthoprime +
jours sulfaméthoxazole
AGE OU POIDS Donner 2X / jour pdt 3
jours
Comprimé
250 mg
De 2 mois à 4
mois
( 4 - < 6 kg ) Voir dosage ci - dessus
De 4 mois à 12 mois
( 6 - < 10 kg ) ½
De 12 mois à 5
ans 1
( 10 – 19 kg )

 TRAITER L’ENFANT AYANT UNE INFECTION A VIH


SYMPTOMATIQUE

 Détecter et traiter la maladie précocement

 Surveiller le poids et encourager une alimentation hypercalorique


fractionnée

~ 157 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

 Supplémenter en Vitamine A tous les 6 mois

 Donner du Cotrimoxazole quotidiennement

 Rechercher une candidose buccale et traiter en conséquence

 Suivre le calendrier vaccinal, mais éviter le BCG

 Revoir dans 14 jours et ensuite chaque mois

 PROPHYLAXIE AU COTRIMOXAZOLE

 Pour tous les enfants classés SUSPICION D’INFECTION A VIH


SYMPTOMATIQUE
- donner le Cotrimoxazole à partir de 4 à 6 semaines
- stopper le Cotrimoxazole dès que la suspicion de VIH est écarté

 Pour tous les enfants VIH POSITIF CONFIRME : donner le Cotrimoxazole


le plus tôt possible ; donner une fois par jour

Cotrimoxazole
( triméthoprime + sulfaméthoxazole)
 Donner une fois par jour pendant toute la vie
COMPRIME COMPRIME SIROP
AGE OU POIDS ADULTE ENFANT 40 mg
80 mg 40 mg triméthoprime
triméthoprime triméthoprime + 200 mg
+ 400mg + 200 mg sulfaméthoxazole
sulfaméthoxazole sulfaméthoxazole par 5 ml
De 6 semaines à ½ 1 5 ml
3 mois
( 3 – 4 kg )
De 3 mois à 6 ½ 1 6 ml
mois
( 4 – 6 kg )

~ 158 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

De 6 mois à 12 ¾ 1½ 7,5 ml
mois
( 6 – 10 kg )
De 12 mois à 2 1 2 10 ml
ans
( 10 – 12 kg )
De 4 ans à 4 ans 1¼ 2½ 12,5 ml
(12 – 14 kg )
De 4 ans à 5 ans 1½ 3 15 ml
(14 kg – 19 kg )

 Donner du Paracétamol pour la fièvre élevée (37,5°C) ou douleur


d’oreille
- donner le paracétamol toutes les 6 heures jusqu’à ce que la fièvre ou la
douleur de l’oreille disparaisse

AGE ou POIDS Comprimé de 100 Comprimé de 500 mg


mg
De 2 à 6 mois ( 4 – 6 kg ) 1 ¼
De 6 à 12 mois ( 6 – 10 kg ) 1½ ¼
De 12 mois à 3 ans ( 10 - 14 2 ½
kg )
De 3 ans à 5 ans ( 14 – 19 2 1/2 ½
kg )

Si le Paracétamol n’est pas disponible, donner l’Aspirine à la même dose.

 Donner un antipaludique par voie orale


- Antipaludique de première intention : combinaison ARTESUNATE +
AMODIAQUINE
- En cas d’échec thérapeutique ou chez les enfants de moins de 2 mois :
QUININE + CLINDAMYCINE

Forme fixe ARTESUNATE (ASU : 4 mg/kg/jr) + AMODIAQUINE (AQ : 10


mg/kg/jr)

~ 159 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

 Donner une fois par jour pendant 3 jours

AGE ou POIDS ASU : 25mg ; AQ : 67,5 ASU : 50 mg ; AQ : 135


mg mg
De 2 mois à 11 mois 1 ½
(4,5 - 8 kg)
De 12 mois à 5 ans 2 1
(9 – 17 kg)

La prise de la combinaison Artésunate + Amodiaquine est recommandée


après un repas, y ajouter une boisson sucrée (jus)

QUININE PAR VOIE ORALE


Administrer 30 mg / kg de poids par 24 heures en 3 prises (toutes les 8 heures
) pendant 7 jours . 10 mg de quinine sel équivalent à 8 mg de quinine base

AGE OU POIDS GOUTTES COMPRIMES COMPRIMES


250 mg 500 mg

De 2 mois à 12 mois 1 goutte/ kg - -

De 12 mois à 3 ans - 1/2 1/4


(10 – 14 kg )
De 3 ans à 4 ans - 3/4 1/4
( 14 – 16 kg )
De 4 ans à 5 ans - 3/4 1/2
16 – 19 kg )

(QUININE ) + CLINDAMYCINE Chlorhydrate ( en paludisme grave)


2 X 10 mg/kg/jr pendant 7 jours
N.B. Ne pas donner la Clindamycine chez les enfants moins de 1 mois.

 Donner Artésunate suppositoire pour le paludisme grave

~ 160 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

Pour les enfants référés classés maladies fébriles grave

ARTESUNATE suppositoire

Age ou poids Suppo. 50 mg Suppo. 100 mg

De 0 mois à 12 mois
(4,5 – 8 kg) 1 ½
De 13 mois à 42 mois
(9 – 17 kg) 2 1
De 43 mois à 60 mois
4 2

Si la référence est difficile ou impossible : donner la quinine en


perfusion

 Si l’enfant n’a pas reçu la quinine ou la quinidine dans le 48 heures


précédentes ou la Méfloquine dans les 7 jours précédents : donner
quinine en dose de charge 20 mg/kg dans 10 ml/kg de glucosé 5 %
pendant 4 heures puis continuer avec dose d’entretien 10 mg/kg de
quinine dans 10 ml/kg de glucosé 5 % pendant 4 heures , à répéter
toutes les 12 heures.

 Si l’enfant a reçu la quinine ou la quinidine dans les 48 heures


précédentes ou la Méfloquine dans les 7 jours précédents : donner la
quinine en dose d’entretien 10 mg/kg dans 5 – 10 ml/kg de glucosé 5 %
pendant 4 heures à répéter toutes les 12 heures.

 Donner un antibiotique en intramusculaire

Pour les enfants référés d’urgence et qui ne peuvent pas prendre


d’Antibiotique par voie orale : donner la première dose de

~ 161 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

Chloramphénicol en intramusculaire et référer d’urgence l’enfant à


l’hôpital.

N.B. : Ne pas donner le chloramphénicol aux enfants de moins de 4


moins ; à la place, donner l’association Ampicilline – Gentamycine

CHLORAMPHENICOL
Dose 40 mg par kg
AGE OU POIDS Ajouter 5 ml d’eau stérilisée au flacon
Contenant 1000 mg = 5,6 ml à 180 mg/ml
De 2 mois à 4 mois -
( 4 - < 6 kg )
De 4 mois à 9 mois
( 6 - < 8 kg ) 1,5 ml = 270 mg
De 9 mois à 12 mois
( 8 - < 10 kg ) 2,0 ml = 360 mg
De 12 mois à 3 ans
( 10 - < 14 kg ) 2,5 ml = 450 mg
De 3 ans à 5 ans
( 14 - <19 kg ) 3,5 ml = 630 mg

 Donner le diazépam par voie rectale

Age ou Poids Ampoule de 10 mg/2 ml : DOSE 0,5


mg/kg
De 1 mois à 6 mois (3 – 6
kg) 0,5 ml
De 6 mois à 12 mois (6 – 10
kg) 1,0 ml
De 12 mois à 3 ans ( 10 –
14 kg ) 1,25 ml
De 3 ans à 5 ans ( 14 – 19
kg ) 1,5 ml

 Donner du mébendozole (Albendazole), à partir d’un an, tous les 6


mois
 Administrer 2 fois un comprimé de 100 mg par jour pendant 3 jours

~ 162 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

ou 1 comprimé de 500 mg en une seule dose


 En cas de VIH, donner l’Albendazole tous les 6 mois :
- < 2 ans : 200 mg
- à partir de 2 ans : 400 mg

 Donner du Zinc en cas de diarrhée

Age ou Poids Comprimé (20 mg )


De 2 mois à 6 mois (4–6
kg ) 1/2
De 6 mois à 12 mois (6–
10 kg ) 1
De 12 mois à 3 ans ( 10 –
14 kg ) 1
De 3 ans à 5 ans ( 14
– < 19 kg ) 1
 Donner de la Vitamine A
En cas de rougeole, donner 3 doses et en cas de malnutrition sévère,
donner deux doses :
- administrer la première dose au centre de santé
- donner une dose à la mère pour administration à domicile le lendemain
- en cas de rougeole, donner la 3ème dose 1 mois plus tard.

VITAMINE A en capsule
Age 200 000 UI 100 000 UI
De 6 mois à 12 mois ½ capsule 1 capsule
De 12 mois à 5 ans 1 capsule 2 capsules

 En cas de diarrhée ou autre maladie grave, donner une dose de Vitamine


A si l’enfant n’a pas reçu de la Vitamine A depuis 1 mois
 Dans les autres cas de maladies et à titre préventif, donner une dose de
vitamine A si l’enfant n’a pas reçu de vitamine A depuis 6 mois.

 LES GRANDES CLASSES THERAPEUTIQUES

 Médicaments du système nerveux central et la vie de relation

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L'enfant y est très sensible: on se méfiera des opiacés


(interdits avant 30 mois) les cocaïniques et les atropiniques sont mal supporté;
les sédatifs et les neuroleptiques sont très efficaces, même à faible dose;
rappelons que la posologie de l'aspirine est de 1 à 2 cg par kg/24h, et qu'une
cachet en contient 50 cg.
La voie orale est habituelle. On utilise la voie injectable en urgence ou en
anesthésie.

 Médicaments des fonctions végétatives:


danger de surdosage des digitaliques* et risque de surdosage de la
théophylline. La voie habituelle est orale.

 Médicament de la nutrition et du métabolisme


un besoin de vitamines mais le risque éventuel de surdosage (vitamine A.D.
E.K. le plus souvent);
L'intérêt des hormones en cas d'insuffisance, mais leur danger en cas d'abus.

 Les chimiothérapies

Abus fréquent des A.B. danger des pommades et autres topiques quand le
produit actif est absorbé par la peau. Pour les antimycotiques: la posologie et le
mode d'administration doivent être rigoureusement précisés.

 Soins infirmières dans l'administration des médicaments

 administrer des médicament à un enfant représente une grande


responsabilité: on doit faire preuve d'une PRECISION extrême en mesurant la
dose et en l'administrant. En effet, la dose varie en fonction de l’âge, du POIDS,
et de la TAILLE. Comme la dose est relativement faible, une erreur insignifiante
concernant la quantité du médicament, représente une erreur plus grave que
chez l'adulte.

 chaque hôpital a sa méthode pour identifier son patient: dans le cas des
enfants cela peut être difficile car un nourrisson ne peut donner son nom.
L'infirmier doit donc l'identifier avant de lui administrer quoi que ce soit.

~ 164 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

 donner les médicaments de façon à favoriser les relations avec le petit. Il est
inutile de dire à un enfant que le remède a bon goût si ce n'est pas le cas, car il
prendra toute confiance

 être vigilant lorsqu'on administre à un enfant, afin de reconnaître assez tôt les
effets secondaires ou les signes d'intoxication
En définitive

La variété et l'activité croissante des médicaments utilisables impliquant,


pour traiter efficacement et sans danger, une parfaite connaissance de leur
activité, de leur posologie et des réactions du malade qui sont parfois insolites
chez l'enfant.

L'infirmière peut également être un intermédiaire efficace dans l'éducation de


son entourage vis-à-vis du danger potentiel des médicaments chez l'enfant et
donc pour le respect attentif des prescriptions, la protection des réserves et la
limitation de l'automédication.

 Intoxication médicamenteuse accidentelle chez l'enfant

La fréquence des intoxications chez l'enfant est sans cesse croissante


Les circonstances de l'intoxication médicamenteuse sont de trois types:
- le plus souvent c'est un enfant de 18 mois à +4 ans, qui profite d'un
moment d'inattention de sa maman pour dérober un médicament.
- parfois l'enfant est victime d'une erreur de posologie
- l'enfant peut aussi recevoir un médicament contre-indiqué à son âge.

Rarement l'intoxication est provoquée par l'utilisation d'un médicament périmé;


le plus souvent la notion d'intoxication est certaine; les parent ont découvert
l'enfant installé dans un coin en train d'avaler un médicament ou de jouer avec
un tube vide.

A l'inverse, il se peut que l'intoxication ne soit pas évidente; mais devant


un enfant, un nourrisson présentant une symptomatologie bizarre, il est de règle
de rechercher une intoxication possible. Demander à une personne qui s'occupe
de l'enfant :
 quels médicaments ont été donnés

~ 165 ~
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 visiter l'armoire de pharmacie


 y rechercher les tubes vides
 des comprimés traînent-ils par terre
 humer l'haleine de l'enfant

Le plus souvent l'enfant est vu immédiatement après la prise du produit


toxique, et ne présente aucun signe, hormis un état d'agitation (pas toujours) et
parfois des vomissements.
Parfois, dès le 1er examen, le toxique a déjà agi et l'on se trouve devant
des signes associés: neurologiques, digestifs, cardio-vasculaire, rénaux etc.

Dans les 2 cas, il convient de préciser: l'âge et le poids de l'enfant et la nature


et quantité du produit mais également préciser l'heure de l'intoxication et du
dernier repas

Rôle de l'infirmière devant une intoxication médicamenteuse:


. interrogatoire des parents
. si enfant est vu précocement et pas de produits toxiques:
évacuation du produit
. si détresse respiratoire présente : amener l’enfant au service de
réanimation
transporter l'enfant en le plaçant en position de "sécurité"
c.à.d. tête sur le côté, aspirer si nécessaire, etc.

 évacuation du produit:
a) vomissement provoqué
En dehors d'une indication prioritaire ou le lavage d'estomac garde une
indication impérieuse, cette méthode tend à être supplantée par des
vomissement provoqués
 faire d'abord boire un verre d'eau salée puis déclencher le réflexe
nauséeux en introduisant le doigt ou le manche d'une cuiller dans le
pharynx.
 vomissement provoqués par l'apomorphine
Avantages
expulsion de corps solides qui ne peuvent pas passer par la sonde de
vidange

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vider environ 75% du contenu gastrique au lieu de 30% par lavage


gastrique
vider également les premières anses intestinales
efficacité plus rapide: 5 minutes après l'injection

Technique:
injecter apomorphine par voie S.C. ou I.M. à la dose de 0,1 mg/kg
avant l'injection, faire boire si possible un grand verre d'eau salée.
Chez le nourrisson, il faut être prudent avec l'apomorphine qui peut
déclencher
un arrêt respiratoire: dans ce cas, injecter l'antidote: Nalorphine par voie
I.M.
L'apomorphine ne se donne qu'en milieu hospitalier
. lavage d'estomac réalisable seulement en milieu hospitalier.

CONCLUSION

On pensera toujours à une possible intoxication devant un nourrisson ou un


enfant présentant des troubles inexpliqués. Les mesures thérapeutiques, en
particulier l'évacuation gastrique, doivent être RAPIDES mais PRUDENTS

La véritable solution doit être prophylactiques:


 attirer l'attention des mères de famille sur la nécessité de mettre hors de
portée tous les médicaments et produit domestiques
 opérer une surveillance de l'armoire à pharmacie familiale
 de vérifier toujours les formules et les dosages des spécialités même celles
intitulées pédiatriques
 réduire au minimum les prescriptions chez les tous petits
 ne pas tomber dans la facilité en prescrivant de multiples médicaments et
surtout des médicaments majeur pour une affection bénigne
 expliquer bien clairement bien clairement la conduite du traitement, ce qui
évitera des catastrophes

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6.2 : SUJETS D’EDUCATION POUR LA SANTE

A. Administration des médicaments à domicile :

 apprendre à la mère à donner les médicaments par voie orale à


domicile, elle doit suivre les instructions ci-dessous pour chaque
médicament à donner par voie orale à domicile :
 Déterminer les médicaments et doses appropriés selon l’âge ou le
poids de l’enfant.
 Expliquer à la mère pourquoi l’enfant a besoin du médicament.
 Montrer comment mesurer une dose.
 Observer la mère pendant qu’elle mesure une dose
 Demander à la mère de donner la première dose à l’enfant.
 Expliquer en détails comment donner le médicament, puis envelopper
le médicament et inscrire le nom du médicament sur le paquet.
 Si plusieurs médicaments sont donnés ; rassembler, compter et mettre
chaque médicament dans des paquets différents.
 Expliquer que tous les médicaments (comprimés ou sirops) doivent
être pris jusqu’à la fin du traitement, même si l’enfant se porte mieux.
 S’assurer que la mère a bien compris avant qu’elle ne quitte le centre
de santé.

~ 168 ~
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B. Santé de la mère

 Donner des conseils à la mère sur sa propre santé :


 Si la mère est malade, la soigner ou la référer pour assistance.
 Si elle a un problème aux seins (tel que engorgement, crevasse du
mamelon, infection du sein) la soigner ou la référer pour traitement.
 Lui conseiller de bien se nourrir pour entretenir sa force et sa santé.
 Vérifier l’état vaccinal de la mère et lui faire une piqûre d’antitétanique
si nécessaire.
 S’assurer qu’elle a accès :
- à la santé de la reproduction et au planning familial
- aux conseils sur la prévention des maladies sexuellement
transmissibles et du Sida
 Administrer la vitamine A à la mère dans les 8 semaines qui suivent
l’accouchement si elle n’en a pas reçu lors de l’accouchement.
 Si la mère est enceinte, s’assurer qu’elle a accès au service des
consultations prénatales (CPN)

C. Allaitement maternel

Apprendre à la mère comment bien positionner le nourrisson et assurer


une bonne prise du sein :
 Montrer à la mère comment tenir le nourrisson
- la tête et le corps du nourrisson doivent être droits
le nourrisson doit faire face au sein, son nez en face du mamelon
- le corps du nourrisson doit être proche du corps de la mère
- la mère doit soutenir tout le corps du nourrisson, pas seulement la
nuque et les épaules
 Montrer la comment aider le nourrisson à prendre le sein. Elle doit :
- toucher les lèvres du nourrisson avec son mamelon
- attendre que la bouche du nourrisson soit grande ouverte
- approcher rapidement le nourrisson du sein en veillant que la lèvre
inférieure du nourrisson soit bien en dessous du mamelon
 Vérifier la bonne prise du sein et l’efficacité de la succion. Si la prise du
sein ou la succion ne sont pas corrects, réessayer

D. Alimentation de l’enfant

~ 169 ~
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 Recommandations pour l’alimentation de l’enfant malade et en


bonne santé
 De 0 à 6 mois
- allaiter au sein aussi souvent que l’enfant réclame jour et nuit.
- Ne pas donner d’autres aliment et liquides
 De 6 à 12 mois
- allaiter au sein aussi souvent que l’enfant réclame
- donner les rations adéquates de bouillies (maïs, riz, sorgho, millet,
manioc), enrichie soit du soja, d’arachide, de haricot, de viande, de
poisson, de chenille plus de l’huile.
- 3 fois par jour avec allaitement au sein
- 5 fois par si pas d’allaitement au sein
 De 12 à 24 mois
- allaiter au sein aussi souvent que l’enfant réclame
- donner des rations adéquates de bouillies (maïs, riz, patate douce,
igname …) enrichie soit du soja, d’arachide, de haricot, de viande,
de poisson, de chenille.
- Habituer progressivement l’enfant au repas familial, 5 fois par jour
(viande, poisson, légumes, chenilles …)
- Donner des fruits et des légumes.
 De 2 ans et plus
- donner des aliments du plat familial en 3 repas par jour
- en outre 2 fois par jour, donner des bouillies enrichies entre repas
- ajouter les fruits selon les saisons
Donner un repas supplémentaire à l’enfant malade
jusqu’à deux semaines après sa guérison.

 Recommandations pour l’alimentation d’un enfant avec Diarrhée


persistante
 S’il est encore allaité au sein, allaitez plus fréquemment et plus
longtemps jour et nuit
 Si l’enfant consomme du lait entier de commerce :
- remplacer ce lait en augmentant l’allaitement au sein ou
- remplacer la moitié de ce lait par des aliments semi – solide
nutritifs : bouillies de céréales + laits

~ 170 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

- Pour les autres aliments, suivre les recommandations pour


l’alimentation de l’enfant selon son âge.

 Conseiller à la mère d’augmenter la consommation de liquide


pendant toute maladie :
 Pour tout enfant malade :
- allaiter au sein plus fréquemment et pendant plus longtemps.
- Augmenter les liquides (ex. : donner l’eau potable, du potage, de
l’eau du riz, de lait de coco
 Pour l’enfant diarrhéique :
- l’administration des liquides supplémentaires peut sauver la vie de
l’enfant diarrhéique

E. Les soins à domicile

 Conseiller la mère sur les soins du nourrisson à domicile


 Aliments & Liquides : allaiter fréquemment au sein, aussi longtemps
que le nourrisson le réclame, jour et nuit, que le nourrisson soit
malade ou en bonne santé.
 Comment garder l’enfant à chaud pour éviter le refroidissement s’il
doit être référer ailleurs
 Comment donner le SRO pour éviter l’hypoglycémie d’un enfant
 Comment traiter les infections locales à domicile
F. Les soins de suivi en cas des maladies

Pour une visite de suivi

Si le nourrisson a : Revenir pour visite de suivi après


Infection bactérienne locale
Problème quelconque d'alimentation 2 jours
Muguet

Insuffisance pondérale 14 jours

Quand revenir immédiatement

~ 171 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

Conseiller à la mère de revenir immédiatement, si le nourrisson


présente
l’un des ces signes :
- convulsion
- difficulté à téter ou à boire
- devient plus malade
- a de la fièvre
- respire rapidement ou difficilement
- sang dans les selles

Pour les enfants âgés de 2 mois à 5 ans

 Expliquer à la mère quand revenir au centre de santé (hôpital)


Visite de suivi
Demander à la mère de revenir immédiatement pour une visite de suivi
dans
le délai mentionné pour les problèmes de l’enfant.

Si l’enfant a : Revenir pour une visite de


suivi
- Pneumonie
- Dysenterie
- Paludisme (si fièvre persiste) 2 jours
- Rougeole avec complications
aux yeux ou à la bouche

- Diarrhée persistante
- Infection aiguë de l’oreille
- Infection chromique de l’oreille 5 jours
- Problème d’alimentation
- Autres maladie, s’il n’y a pas
d’amélioration

- Anémie 14 jours

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- Malnutrition 30 jours

Expliquer à la mère quand revenir pour la prochaine vaccination selon le


calendrier de vaccination et pour la supplémentation en vitamine A

Quand revenir immédiatement :

Conseiller à la mère de revenir immédiatement si l’enfant présente


l’un des signes suivants :
Tout enfant malade qui - est incapable de boire ou de téter
- devient plus malade
- développe de la fièvre

Si l’enfant est classé PAS DE - la respiration devient rapide


PNEUMONIE, TOUX OU - la respiration devient difficile
RHUME, revenir également
si :

Si l’enfant a la diarrhée, - les selles contiennent du sang


revenir également si : - l’enfant boit difficilement

 Conseiller mère d’un enfant suspect d’infection à VIH


symptomatique :

 Rassurer la mère sur l’éventualité des soins de l’enfant


 Conseiller sur les grossesses ultérieures, les rapports sexuels non
protégés et le traitement précoce des M.S.T.
 Si elle est VIH+, en cas de mastite, abcès de sein, crevasse, lui
conseiller de ne plus donner le sein affecté.
 Encourager la mère pour le test volontaire (dépistage volontaire)
 Assurer une bonne nutrition
 Insister sur l’hygiène individuelle et l’importance de se laver les mains.

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Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

 Conseiller la mère VIH positive qui a choisi de ne pas allaiter au sein


(ou une personne en charge d’un nourrisson qui n’est pas allaité au
sein)

La mère ou la personne en charge du nourrisson devrait avoir reçu un


conseil avant de prendre cette décision.
 S’assurer que la mère ou la personne en charge du nourrisson a un
substitut du lait maternel en quantité suffisante
 Vérifier si la mère ou la personne en charge du nourrisson sait
préparer le lait correctement et hygiéniquement et des facilités ainsi
que des ressources nécessaires pour le faire.
 Démontrer comment nourrir le nourrisson à la tasse et à la cuillère,
plutôt qu’au biberon.
 Etre sûr que la mère ou la personne en charge du nourrisson
comprend que le lait préparé doit être consommé en 1 heure après la
préparation.
 Etre sûr que la mère ou la personne en charge du nourrisson
comprend que l’allaitement mixte peut augmenter le risque de
l’infection à VIH et ne devrait pas être fait.

BIBLIOGRAPHIE

1) OMS et UNICEF (2013) Prise en Charge Intégrale des Maladies de


l’Enfant, module formation à l’usage des étudiant de 3ème graduat en
sciences ISTM Kinshasa.

2) OMS (2010) Les maladie infectieuses et parasitaires.


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Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

3) Hélène Le Hors-Albouze (1999), Prise en Charge des Fractures de


l’enfant in Médecine thérapeutique/Pédiatrie, Volume 2 ,Numéros 5,
pages 326 -330.

4) Dufourq,JB et Gall,O (2003), Labrûlure de l’enfant, quelle prise en


charge in les urgences pédiatriques.

5) Cathérine A Farrel,(2013) La prise en charge du patient d’âge


pédiatrique, victime d’un tramatisme crânien aigu in Des soins de courte
durée.

6) Vernet Olivier et Coll. (2004) Prise en charge des traumatismes crânio-


cérébraux de l’enfant, in Pediatrica, vol 15, n°4.

7) Haute Autorité de la Santé, (2013) Syndrome néphrotique idiopathique


de l’enfant.

8) Fédération des Association de Parents de l’Enseignement Officiel


(2008), Evolution de la place de l’enfant dans la société. France

9) Adnot Philippe, Conseil général AUBE (2012) Guide pour observer et


Accompagner le développement de l’enfant de 0 à 6 ans.

10) Vidailhet Michel et Coll.(2000), La condition de l’enfant : Evolution


historique.

11) Kahn Irène et Faroudja Jean Marie, (2010), La Protection de


l’enfance.

12) USAID ET BASICS (2002), Les Infections Respiratoires Aiguës (


IRA), prises en charges par les agents communautaires, formes et suivi.

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Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

TABLE DES MATIERES

Objectifs du cours
1
………………………………………………..…………………
Contenu du cours
2
……………………………………………………….…………..
Chapitre I : Généralités & Relation d'aide
3
…………………………...…………
Chapitre II : Evolution de la place de l'enfant dans la
12
société ………..….…
Chapitre III : Protection de l'enfance & Prévention
18
……………………………
Chapitre IV : L'Infirmier et l'Enfant
24
……………………….………………………
Chapitre V : Prise en en cas des :
31
………….…….………………………………
5.1 : Prématurité & Retard de croissance intra-
31
utérine …………………
5.2 : Affection de l'appareil Digestif
46
…………...………...…………………
5.3 : Affection de l'appareil respiratoire
59
…...………………………………
5.4 : Affections de l'appareil uro - néphrotique
65
…………….……….……
5.5 : Affections du système nerveux
68
………………………….……………
5.6 : Affections parasitaires
73
…………………………………….……………
5.7 : Malformations congénitales
75
………………………………...…………
5.8 : Des urgences en Pédiatrie
80
……………………………………………..

~ 176 ~
Nursing en pédiatrie par C.T. Kambanji Mugatshinyek Lumpungu Placide

5.9 : Maladies contagieuses


87
…………………...…………….………………
Chapitre VI : Thérapeutique en Pédiatrie
94
………………………….……………
Bibliographie
…………………………………………………………………… 106
……
Table des Matières
……………………..………………….………….………. 107

~ 177 ~

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