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République Algérienne Démocratique et populaire

Ministère de l’éducation nationale


Lycée les frères Derbal
Niveau : 3 A.S Durée : 02 Heures
Filière: Lettres et philosophie ……
Nom et prénom …………… Année scolaire : 2023 / 2024

Composition de français du 1er trimestre


Texte :
19 juin 1956 : pour la première fois dans cette guerre, la guillotine entre en action. Zabana et Ferradj ont la
tête coupée, au nom de la loi française. Ainsi, le statut de combattants de guerre ne sera pas réservé aux
nationalistes.
Djamila Briki, qui fut, aux premiers jours de juillet 62, ma première amie de la Casbah, livre ses
souvenirs qui seront heureusement consignés avec ceux de plusieurs autres Algériennes par Djamila
Minne- Amrane_ sur les nouveaux rites funéraires qui s’instaurent aux portes de la prison
Barberousse : « Les familles des condamnés à mort allaient tous les matins à Barberousse, car, lorsqu’il y
avait des exécutions, c’était affiché sur la porte. Nous allions tous les matins pour voir s’il y avait ces
fiches blanches sur la porte ; des fois, il y en avait trois, quatre, chaque exécuté avait sa fiche personnelle.
Nous n’étions jamais prévenues, il fallait aller lire les noms sur la porte. C’était la chose la plus horrible. Et
l’eau !... Quand il y avait plein d’eau devant la porte, c’était parce qu’ils avaient nettoyé le sang à grande
eau avec tuyau. »
Peu après, un gardien sortait et appelait la famille du guillotiné de l’aube : il rendait les affaires
personnelles du mort à sa femme ou à sa mère. Les femmes ne pleuraient pas ; leurs compagnes, venues
aux nouvelles, les entouraient et allaient ensuite jusque chez elles pour la viellée religieuse.
Le corps de l’exécuté n’était jamais remis aux siens ; l’administration pénitentiaire se chargeait seule de
l’inhumation au cimetière d’El-Alia. On ne donnait que le numéro de la tombe aux femmes qui s’y
rendaient le lendemain.
Assia Djebar, Le Blanc de l’Algérie, éditions Albin Michel, 1995.
QUESTIONS
I-Compréhension :
1. Ce texte est-il l’œuvre :
D’une journaliste ? D’un témoin ? D’une historienne ?
Cochez la bonne réponse.
2. Quelle est la phrase qui montre que la narratrice n’était pas la seule prisonnière ?
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3. Relevez dans le texte quatre (4) mots ou expressions appartenant au champ lexical
mot « guillotine ».
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4. Relevez dans le texte une expression de même sens que : « les rites funéraires »
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5. A qui renvoient les mots soulignés dans le texte ?
« Nous allions……. » 2§……………………………………..
« …..s’il y avait ces fiches blanches……. » 2§……………………………………….
« ….c’était parce qu’ils avaient…. ». 2§………………………………………….
«……..n’était jamais remis aux siens » 4 §……………………………………….

6. L’auteur est-il présent dans le texte ? Justifiez votre réponse.


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7. « Elle témoigna que les familles des condamnés à mort allaient tous les matins à Barberousse, car,
lorsqu’il y avait des exécutions, c’était affiché sur la porte. »
Réécrivez ce passage en le commençant ainsi: Elle témoigna : « .................................................
…………………………………………………………………………………………………………………
.

8. Complétez le passage suivant : condamnés, crimes, première, corps, prison, témoin


« La prison de Barberousse était le grand ………de la barbarie et la sauvagerie des …………français
où la guillotine de Zabana et Ferradj était la ………… exécution d’après les témoignages de Djamila
Briki. Les noms de ces …………. à mort sont affichés sur la porte de cette ……….. et après l’exécution de
ces combattants leurs ……… sont enterrés au cimetière d’El-Alia. »

9. Proposez un titre expressif au texte. …………………………………………………

II-Production écrite : Traitez un seul sujet au choix :

Sujet 01 : « En une quinzaine de lignes faites le compte rendu objectif de ce texte qui sera publié dans le
journal de votre lycée »

Sujet 02 : « La guerre d’Algérie a été immonde pour plusieurs raisons dont l’acteur principal fut un occupant
sans merci. Rédigez en une quinzaine de lignes un texte historique dans lequel vous racontez les crimes commis
par cet oppresseur à l’insu d’un peuple démuni »
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Le corrigé type :
1. Ce texte est-il l’œuvre dune historienne qui est Assia Djebar.
2. Oui, l’auteur est présent dans le texte.
Les marques de sa présence sont : Nous, ma, heureusement
3. Les quatre (4) mots ou expressions qui appartiennent au champ lexical du mot « guillotine ».
4. la tête coupée, rites funéraires, des condamnés à mort, exécutions, mort..
5. Les mots soulignés dans le texte renvoient :
« Nous allions……. » 2§ les familles des condamnés + Djamila Briki
« …..s’il y avait ces fiches blanches……. » 2§
« ….c’était parce qu’ils avaient…. ». 2§ Les soldats Français
«……..n’était jamais remis aux siens » 4 § Aux familles algériennes
6. Imparfait (imparfait, présent) Elle témoigna : « les familles des condamnés à mort
vont tous les matins à Barberousse, car, lorsqu’il y a des exécutions, c’était affiché sur la porte. »
7. Complétion du passage suivant : condamnés, crimes, première, corps, prison, témoin
« La prison de Barberousse était le grand témoin de la barbarie et la sauvagerie des crimes
français où la guillotine de Zabana et Ferradj était la première exécution d’après les témoignages
de Djamila Briki. Les noms de ces condamnés à mort sont affichés sur la porte de cette prison et
après l’exécution de ces combattants leurs corps sont enterrés au cimetière d’El-Alia. »
8. La guillotine des condamnés à mort. La barbarie de colonisateur français. Les exécutions
des condamnés à mort.

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