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Fiche de lecture : Le Soleil des Obscurs

(Abdelhak
Serhane)

Zouoiya Douae
Index :
1. La partie factuelle :
I. références bibliographiques :
II. biographie de l'auteur :
III. Contexte socio-historique:
IV. un bref résumé de l’œuvre :
V. Les thèmes évoqués:
2. Partie analytique :
VII. Analyse onomastique du titre de l’œuvre:
VIII. Analyse de la couverture de l’œuvre:
IX. Analyse des personnages:
X. Analyse de la narration :
3. Citations emblématiques :
4. La partie réflexion :
La partie factuelle
I. Les références bibliographiques :

Titre de l’ouvrage: le soleil des obscurs


Auteur: Abdelhak Serhane
personnage principaux : sultane et mina
Pays : Maroc
Date de sortie: avril 1992
Nombre de chapitres/parties : 17
Nombre de pages :256
Editions: seuil
Genre littéraire : roman
Type: Fiction littéraire
II. La biographie de l'auteur :
•Abdelhak Serhane, né en 1950 a Séfrou, est
un universitaire et un écrivain
marocain d'expression française. Il est titulaire
d'un doctorat de 3e cycle en psychologie en
1983 ainsi que d'un doctorat d’état en
psychologie en 1989, tous deux obtenus à
l‘université Toulouse-Jean-Jaures . Il a
longtemps enseigné à l'université Ibn Tofaïl à
Kenitra avant de s'exiler au canada. Depuis, il
partage son temps entre le maroc, le canada et
les états unis où il enseigne la littérature
française à universite d’état de louisiane
Opposant virulent au régime de hassan II ,
Abdelhak Serhane n'a cessé pendant des
années de dénoncer le caractère policier violent
du régime politique marocain. Il a pris position
contre l'impunité dont jouissent ceux qui se
sont enrichis grâce à la corruption du système
politique marocain.
En 1993 il reçoit le prix français du monde arabe, puis en 1999 le prix Francophonie, Afrique
méditerranéenne.
• Parmi ses publications :
 Romans
o
Messaouda, Paris, Seuil, 1983 prix littéraire des radios libres, 1984
o
Les Enfants des rues étroites, Paris, Seuil, 1986.
o
Le Soleil des obscurs, Paris, Seuil, 1992 prix français du monde arabe,
1993
o
Le Deuil des chiens, Paris, Seuil, 1998.
o
Temps noirs, Paris, Seuil, 2002.
o
L'homme qui descend des montagnes, Paris, Seuil, 2009.
 Poésie
o
L'Ivre poème, Rabat, Al Kalum, 1989.
o
Chant d'ortie, Paris, L'Harmattan, 1993.
o
La Nuit du secret, France, Atelier des Grames, 1992.
 Parmi ses nouvelles
o
Les mots de la douleur, in Oualili, Meknès, 1986
o
La Femme : un destin périmé, in Lamalif, Casablanca, 1986
o
L'Artisan du rêve, in Visions du Maghreb, Montpellier, Édisud, 1987.
o
Le Corpstexte, in Horizons maghrébins, Toulouse, 1987
o
Le Destin des pierres. Paris en 1990.
o
L'artisan du rêve, 1997
 Essais
o
L'Amour circoncis, Casablanca, Eddif, 1996
o
Le Massacre de la tribu, Casablanca, Eddif, 1997
o
Éros maudit ou le Sexe des Arabes, Casablanca, 2018

III. Le Contexte socio-historique :


L ’auteur n’a pas cite un temps et un lieux exacte mais il existe plusieurs indicateurs :
1. Cadre Spatial :
o Indicateurs de lieux : au milieu du champ + la mosquée+ du village + l’école coranique + la
chambre nuptiale + leur chambre + la ville + l’hopital
2. Cadre temporel :
o Indicateurs de temps : le vendredi + a l’aube +le soir +au mois de novembre + l’automne + le
jour de ses 15 ans+ une semaine après + le lendemain matin +le jour du baptême de son fils + a
la fin du mois

IV. Un Bref résumé de l’œuvre :


Dans un pays non nomme des paysans defrichent une terre calcinee par un soleil de feu qui ne
produisée que des cailloux, soltane un fils unique de quinze ans qui un jour a entendu la voix de
l’ogresse aicha kandisha sortant du tronc d’un olivier creux il va la porter comme une malediction
toute sa vie, et tandis que son père avait connu jeune une prostituée affriolante aouicha; le fils lui se
contentait de fantasmes extravagants sur les filles, cependant l’image de sa mère captive se
suppose a chaque fois sur leurs visages et sur leurs corps, inceste coupable on décide le marier avec
de treize ans. Cette dernière qui n’avait pris le temps ni de faire connaissance avec son
corps ni d’évaluer l’ampleur de ses rêves ainsi que sultane qui n’avait pas eu le loisir
de jouer son enfance ni de faire le tri de ses souvenirs sont tombés victimes d’un
mariage arrangés. Face a son manque d’expérience le soir des noces il fallait faire
appel a un ‘’expert ‘’ pour défolier la vierge.. Noces de sang !!
Aussi Sultane a-t-il quitté la campagne pour les dangereuses promesses de la ville
alors que son épouse éprouvait sans les comprendre les heurts de la tradition et du
jeu morbide des adultes, apparemment bien naïve elle s’aperçoit qu’elle est
enceinte mais quand on a fait passer a sultane un test de paternité on le déclare
stérile.
A travers l’histoire d’un couple sans expérience c’est l’échec d’un pays qui est ici
raconté; un pays ou tout être humain se voit réduit a l’image conforme de la
bassesse domestique ou de la routine policière sous le soleil plomb des habitudes .

V. Les thèmes évoqués :


o Le mariage : ‘’…la nuit de leurs noces…’’ + ‘’que la prière et le salut soient sur
l’envoyé d’Allah il n’y’a de gloire que la gloire de sidna Mohammed dieu est la
gloire la plus distinguée; les femmes portèrent la main a leur visage entre le
nez et la lèvre supérieure et lancèrent des youyous..’’+’’..il pense
l’épouser..’’+’’mon fils que voila épouse sa cousine..’’+’’..les frais de la
cérémonie du mariage’’+’’…son prochain mariage..’’+’’..sa future épouse..’’
o La violence: ‘’…mais c’est monstrueux ce que tu as fait à cette pauvre
femme..’’+’’Aouicha vivait l’enfer des orphelins battue pendant le jours violée le
nuit….’’+’’ l’agressivité des enfants …’’+’’elle frappa avec hargne injuriant
l’enfant ..’’+’’perdue et abandonnée comme une chienne elle pleurait toutes les
larmes de son corps..’’+’’elle saignait abondamment..’’+’’ sidi Bouali broyait le
bras de son épouse avec ses doigts rugueux pendant qu’elle pleurait..’’
o Discrimination: ‘’ ses 6 sœurs existait comme des ombres comme des
silhouettes mobiles..’’+’’…ces naissances successives avaient terni l’image de la
famille et l’épouse pleurait son sort de génitrice femelles ..’’+’’…6 grossesses
vécues dans l’angoisse..’’+’’chaque nouvelle naissance était une mort pour
l’épouse et une piète mort pour l’époux ..’’+’’ 6 silhouettes vivant comme des
ombres discrètes et effacés elle étaient une marque grise enterrés dans les plis
du temps , sultane est un chant de dune un parfum rose une rime de fierté et
d’assurance..’’+’’…les filles étaient une erreur désolée entre une parole
épaisse ..’’
o Humiliation: ‘’ en la traitant de prostituée et de dégénérée..’’+’’pour mina
c’était simple son corps était une abstraction , son sexe était une honte ..’’+’’.. Sa
mère lui avait appris à faire le vide en elle-même à tuer son être..’’+..’’ elle
n’était rien ; une pauvre chose à la merci de l’humeur de son maitre ..+’’.. Tu
n’as le droit ni de réfléchir à ton existence ni à ton sort..’’+’’la seule chose qu’elle
avait appris de la bouche de sa mère était la soumission inconditionnelle aux
désires du male surtout si se male était son époux …’’
o La religion : ‘’l'imam termina son monologue… ’’+’’la prière du vendredi’’ +’’ les
hommes priait en silence ..’’+’’ il fréquentait souvent la mosquée..’’+’c’était un
vrai croyant..’’+’’son père lui exigea de mettre le voile..’’+ ‘’il n’a jamais raté une
prière ‘’+’’sa mère lui avait toujours conseillé de maudira Satan…’’+’’aussitôt
que le musulman manifeste quelques signes de négligence iblis se jette sur lui
et le harcèle jusqu’à son achèvement …’’
o L’homosexualité : ‘’ le penchant homosexuel de sidi Bouali ne fut jamais
abordé..’’+’’le jeune garçon acceptait les signes qu’imprimait sidi
Bouali sur sans corps ..’’+’’ il avait des préférences uniques..’’
Partie analytique :
VI. Analyse onomastique du titre de l’œuvre:
 le soleil : Astre qui donne lumière et chaleur à la Terre,
et rythme la vie à sa surface.
 obscurs: Qui est sans lumière. noir, sombre, ténébreux;
anton
 on remarque que l’auteur a utilisé une figure de style
qui s’agit d’une antithése afin d’insister, souligner les
qualités
 On remarque aussi que les deux mots forment entre
eux un groupe nominale qui s’agit d’un complement
du nom
 Le titre est écrit en noir et en gras dans un arrière plan
blanc et au milieu de l’œuvre afin de captiver l’œil du
lecteur
 Le titre est en quelque sorte ambigüe et
incompréhensible dés le 1er regard afin d’attirer la
curiosité du lecteur avant de lire le roman
je crois alors d’âpres ce qui précède que le titre a était
choisi explicitement pour attirer l'attention des
lecteurs et éveiller leur curiosité sur l‘histoire de
l'œuvre.. En outre De quelle obscurité parle t-il ? Et qui
est ce soleil qui va l’allumer ? Est-ce la fille qui
apparait dans la couverture ? Ou bien s’agit il
seulement d’une métaphore ?
VII. Analyse de la couverture de l’œuvre:
On remarque que le nom de l’auteur est
écrit en rouge et en gros dans l’en-tête de
l’œuvre
Et au dessous de lui directement se trouve le
titre en gras et en noir
dans le pied de la page on trouve le nom de
l’édition en noir aussi
Tout cela est écrit sur un arrière plan blanc
afin de les mieux montrer
Au milieu du roman on trouve une photo
d’une fille voilée en rouge dont on peux voir
seul ses cheveux avec des un tatou sur son
menton et habillée en blanc derrière elle il y’a
un jeune homme vêtu d’un djellaba et un
seleham blanc et un chapeau traditionnel
jaune ou se qu’on appelé une razza
Je pense alors qu’il s’agit peut être du
mariage de la jeune fille et ces hommes
sont peut être sa famille ou une bande
musicale
Au derrière du roman on trouve un petit
résume sur le roman avec une biographie
réduite de l’auteur
VIII.Analyse des personnages:
Le personnage Ses caractéristiques

 un jeune garçon de 15 ans


Sultane Il était l’unique garçon entre six sœurs
Le préféré
Timide
Il ne ressemblait pas aux adolescents du village il
fréquentait peu les cafés et en le voyait rarement en
compagnie des enfants de son village
Un croyant il parte à la mosquée tous les jours sans raté
une prière
Il avait une imagination très riche
il craignait son père et l’ogresse aicha kendesha plus que
tout
Il aimait sa mère tendrement
Il va découvrir qu’il est stérile
Le mariage va bouleverser sa vie
Mina •Une enfant de 13 ans
•Belle comme la lune
•Elle avait des yeux de biche et une chevelure noire lui
arrivant a la taille
Elle avait deux rangées de dents aussi
blanches que le lait
Elle était un peu maigre , il lui manquait
l’essentiel bien sur
Elle avait des petits pieds et des mains fines
Elle n’a jamais fréquenté l’école
Elle ne sortait que pour se rendre au bain avec
sa mère ou visiter le marabout
Elle portait le voile
Une fille exemplaire
Elle aussi est timide d’esprit
Elle va tomber enceinte alors que son mari
travaillait dans la ville

Lalla lbatoul La mère de sultane


Elle craignait son mari
Elle aimait son fils tant
C’est elle qui est venu avec l’idée de marier
sultane
Elle n’est pas au courante du passé de son
mari avec Aouicha malgré que cette dernière
son amie

Si laarbi Le père de sultane


Effrayant
Un croyant
Sultane était son préféré
Il a imposer sur son fils de se marier le plus tôt possible
et fondre sa propre famille
Il regretter de se marier avec Lalla lbatoul
Il avait toujours des sentiments envers aouicha
 un misogyne
Lui aussi il était victime d’un mariage arrangés pendant
son adolescence
Aouicha Une entremetteuse et une prostitué
Elle avait 15 ans quand elle a rencontré si larbi
Elle était très belle , délicate et gracieuse
Elle était très difficile à résister
Elle va profiter de la naïveté et le petit âge de mina pour
arranger des relations sexuelles entre elle et d’autre
hommes
Elle aussi admire toujours si larbi

Lalla zineb La marieuse


 c’est elle qui a conseillé Lalla lbatoul de choisir mine
comme épouse pour sultane
Elle est l’intime de Lalla lbatoul

Lalla aicha La mère de mina


Sidi Bouali Le père de mina
Un homosexuel
X. Analyse de la narration :
Ce livre rappelle d’abord le roman d’initiation comme on le trouve dans la tradition littéraire
occidentale. Le jeune sultane 15 ans se voit contraint dés le début par un destin implacable
qui prendra la forme d’un mariage avec la petite mina 13 ans manigancé par la mère de
sultane et d’un exil forcé dans la grande ville inhumaine et déracinée . Tel est l’essentiel de la
trame , mais l’essentiel dans le livre est surtout la façon dont se trame ce destin ainsi juste
avant le mariage quand la décision en est déjà prise la boucle se ferme lorsque le père de
sultane se rendit compte qu’il reproduisait avec son fils les gestes et les attitudes de son
propre père . Deux pages plus loin les larmes versées par Sultane en réaction à son destin
absurde se confondent par un retour en arrière aux larmes versées par son propre père
séparé par les adultes de son amour d’adolescence; la prostituée Aouicha . D’autre part le
personnage de Sultane entretient avec celle-ci certains rapports de ressemblance après
l’épreuve humiliante et la peine d’amour causées par le mariage convenu de son amant
Aouicha est partie en quête d’elle-même. Elle s’éclipse de la narration et réapparait
seulement au chapitre 13 sous les traits d’une entremetteuse sordide personnage dégradé
qui initie Mina aux plaisirs adultères de la chair . Sultane quant à lui ne rencontre que
déconvenues et humiliations dans sa recherche . Cette structure qui emprunte à la symétrie
pour mieux stigmatiser le malheur dans chacun des personnages se caractérise aussi par la
fermeture la circularité dés le début est averti du sort qui lui est réserve par la voix issue de
l’olivier creux conjuguant au futur l’existence à peine éclose d’un personnage auquel est
refusé le statut de personne . La voix pénètre Sultane résonne en lui et le désapproprie de son
corps en même temps qu’elle lui ôte tout pouvoir de parler .prisonnier de la parole des autres
Sultane se fait muet et trouve dans l’image -le fantasme –une réalisation possible et
concrète de sa vacance l’image qu’il façonne aussi interdite soit elle-sa mère redevenue
Et amante – l’inclut au lieu de le rejeter comme le font les voix ancestrales qui effacent
son identité vidé par la voix vidé de la voix sultane se concentre alors sur son
ombre son image qui pourtant le scinde en deux . Incapable de réintégrer son
image il souhaite en définitive être sourd et aveugle
L’image obsédante du livre est alors le corps blessé par les coutumes et la loi du sang .
Le vide s’impose comme élément essentiel de caractérisation Aouicha, après la
visite des hommes qui l’écartent de son amant avait trainé le dégout et connu le
vide ; le vide du corps, le corps n’appartient plus à celui qui aime et à celui qui est
aimé il est possession de la communauté ( p .57). L corps de toute femme devient
public et on ne s’étonne pas que mina après sa défloration chirurgical ressente le
même malaise que Aouicha réduite à sa fonction de prostituée ‘’ mina était pale le
corps en lambeaux abandonnée vidée de son trésor ‘’ (p.174)ce corps morcelé signe
la perte de l’intimité cad de la propriété de soi de là un perpétuel décalage chez les
êtres les corps de Aouicha et de Si larbi ayant été séparés celui-ci ne cesse de
remonter dans ses souvenirs toujours distrait du présent hors de lui-même . De
même l’intimité de mina et sultane est compromise par les voix confidentes; l’ami
de sultane qui l’a incité à faire violence à sa femme pendant la nuit de noces, l’ami
de mina qui lui a raconté le désastre de la sienne avec un vieillard , la parole de la
communauté empêche les êtres de faire corps avec l réel et le présent
Enfin la description morcelée –phrases courtes simples – de la défloration de mina acte
sordide et cruel s’il en est , description épurée , brute, sans fioritures ni détails
superflus peut être un espace d’accueil pour la libération des fantasmes du lecteur.
Le plaisir du texte vient paradoxalement et sans peut être qu’on ose l’avouer des scènes
les plus crues décrites à l’eau-forte. Du même coup, l’altérité du lecteur disparait
dans cette identification au désir de violence et sultane à qui le jeu commençait a
plaire semble être a ce moment crucial le double du lecteur (p.171)
Pour finir on peut remarquer avec quel acharnement l’auteur montre cette
permanence de destins tracés par la société en la figure de Sultane personnage
extérieure au narrateur a la différence de ce qui se passait dans Messouada . La
distanciation permet d’aller jusqu’au bout dans le caractère achevé du personnage
qui du coup devient mythique ce roman sombre qui dévoile le cote obscur des
étrennés au soleil ravageur contre tous les clichés les plus mièvre vreuse la figure
d’un héros de scène tragique .
En se sens le soleil des obscurs affirme une maturité par rapport à Messouada de
facture plus lâche moins concentrée moins âpre. personne ne sort indemne de cette
lecture salubre de son ambigüité inquiétante .
Citations emblématiques
La partie réflexion
• Le romancier marocain Abdelhakim Serhane avait déjà dans ses précédents livres
(Mesaouda et les enfants des rues étroites) continué de creuser le sillon du
‘’saccage de l’enfance’’ ouvert par Chraïbi en 1954 rejoint par Boudjedra en 1969.
Ce nouveau roman de Serhane dépasse la mesure dans ce même domaine car il
multiplie les situations ou cette enfance et l’adolescence sont avilies, Il existe une
littérature érotologique de langue arabe de la période classique; elle ne manque
pas de poésie ce qui lui permet d’échapper au vulgaire et à la pornographie ou de
se maintenir sur le droit difficile de l’écriture du désir .
• Serhane lui ne brille pas ici en poésie même s’il a publié par ailleurs un recueil de
poèmes. Il a soutenu une thèse sur les problèmes sexuels des jeunes marocains a
force d’y insister dans ses romans le lecteur peut finir par croire que cela devient
une obsession ou qu’il veut répondre à un certaine attente du public étranger
puisque ce genre de roman n’est pas très prisé au Maghreb. N’accuse-t-on pas
déjà Tahar ben Jelloun de trop verser dans ce domaine de la sexualité ?
• Serhane dans cet œuvre accumule les obsessions sexuelles: ‘’déviances ;
prostitution ;l’homosexualité; partouze meme devant le caïd voyeur’’..
• Tout y passe on dirait que l’auteur en a dressé la liste. Dans un style sec aux
phrases courtes et avec des précisions anatomiques superflues sans envolées
subtiles tel :
– ’’nous portions le viol dans notre regard fulminant’’ +’’Ils étaient emmurés
dans leurs fantasmes de viol et de sang ‘’+ ‘’dans nos fantasmes d’adolescents
nous avions appris a détester l corps féminin ‘’’ +‘’toutes les autres femmes sortaient
de l’enfer ‘’ +’’ hormis donc la mère « nous avions donné à toutes les femmes des
prenons de putain pour mieux les rabaisser»’’… etc.
• Bref le narrateur montre combien l’on ne pense qu’à ca, comme Boudjedra dans la
‘’Répudiation’’ encore que celui-ci recourt à une écriture de délire celle qui convient en
l’occurrence . Abdelhak Serhane dénonce la corruption éhontés de son pays il vise en
meme temps la critique sociale et politique ‘’vaste politique de deshumanisation des
masses menée par l’état ‘’ des termes reviennent souvent : fatalité, culpabilité,
abandon, stagnation, mensonge, hypocrisie, étouffement,’’flics déguisés en croyants ‘’
punition du ciel, triste sort… etc. .L’auteur parle des fossoyeurs de rêves et de l’espoir;
‘’notre espoir tomba en décrépitude’’ tel est le mot de la fin .
• La critique est violente sans nuance tout est faux mauvais pourri dans ce pays , le séisme
est partout disait Khair-Eddine , le ciel ne répond pas il impose la punition. Seul le père
avait le droit de parler de décider et d’agir le fils avait le devoir d’écouter de se taire et se
soumettre à la volonté de ses ainés , ainsi élève t-on des fils castrés qui en rajoutent une
fois adultes pour reproduire le père . Sultane et Mina se sont mariés à 15 ans et 13 ans
sans rien connaitre de leur corps de leur sexe et du mariage , victimes de cette société
emprisonnée dans une sexualité pathologique c’est un échec donc !! Cet échec est pour
l’auteur celui d’un pays coincé et crispé dans ses mensonges . Un peuple de gens obscurs
condamnés à attendre et à prier. Ce roman est donc sombre sans doute excessif quelque
peu répétitif.

Zouoiya Douae
.

FIN :^)

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