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fiche de lecture : Osez vivre

(siham benchekroun)

Zouoiya Douae
Index :

1. La partie factuelle
I. références bibliographiques
II. biographie de l'auteur
III. Contexte socio-historique
IV. un bref résumé de l’œuvre
V. Les thèmes évoqués
VI. Les registres dominants
2. Partie analytique
VII. Analyse onomastique du titre de l’œuvre
VIII. Analyse des personnages
IX. Analyse de la narration
3. Citations emblématiques
4. La partie reflexion
Partie factuelle
I. références bibliographiques :

Titre de l’ouvrage: Oser vivre


Autrice: Siham Benchekroun
Narrateur: Nadia
Pays : Maroc
Date d’écriture : 1998
Date de publication (version française ) : 1999
Date de publication (version arabe): 2002
Nombre de chapitres/parties : 2
Nombre de pages :271
Editions: EDDIF
Genre littéraire : roman
Type: Roman psychologique
II. biographie de l’autrice

•Native de Fès, Siham Benchekroun poursuit ses études à


la faculté de médecine de Rabat et de Casablanca. Major
de promotion, elle soutient sa thèse sur “L’économie de la
santé” pour laquelle elle reçoit la mention “Félicitations du
Jury et Echange avec autres Universités”, ainsi qu’un Prix
de Thèse. Parallèlement à ses études, elle écrit des articles
de presse engagés, notamment contre les conditions de
soins à l’hôpital, et tient une chronique santé
hebdomadaire pour le grand public dans un journal de
grande diffusion (El Bayane).
•En 1988, elle occupe un poste de responsabilité dans une
multinationale pharmaceutique. Elle découvre alors
l’influence de l’industrie pharmaceutique sur la formation
des professionnels de santé et décide de créer une revue
médicale marocaine, inexistante à l’époque.
•En 1992, elle fonde le premier groupe de presse marocain
spécialisé dans la santé en lançant une revue
indépendante à destination du corps médical: Espérance
Médicale
•En 2008, elle cède son groupe de presse pour se consacrer
à l’écriture, la recherche et son travail de psychothérapie.
• Elle maintient cependant ses activités de consultante et d’éditrice d’ouvrages médicaux
ainsi que ses activités associées.
• Militante à travers plusieurs associations, elle a été :
 Directrice de l'Association Marocaine de Lutte contre le Cancer (Casablanca,
1987/1988),
 Secrétaire Générale de la Société Marocaine d'Etude de la Douleur (Rabat, 1995-
2001),
 Fondatrice et Présidente du Collectif Blouses Blanches pour la Palestine (Casablanca,
2001 à 2007),
 Chef de file de la Commission Santé dans l'Association Marocaine de Lutte contre la
Corruption
 Secrétaire Générale du Bureau de l’Association pour la promotion de l’Edition et de
la Lecture (Rabat, 2008 à 2010),
 Psychothérapeute bénévole dans une association de lutte contre l’analphabétisme
(Casablanca, 2007 à 2015 et une association de lutte contre la violence faite aux
femmes (Tétouan, 2009-2010),
 Conseillère en psychologie pour des associations d’accueil d’orphelins et d’enfants
privés de famille (Tétouan, 2009 à 2011),
 Animatrice d’un espace de parole et d’écoute de femmes exilées (Paris, 2018-2019).
• Ecrivaine engagée, elle a publié des romans, nouvelles, poèmes, et essais ainsi que des
articles et entretiens dans diverses publications. En 1998, paraît son premier roman, “Oser
Vivre” devenu rapidement best-seller et enseigné dans diverses écoles et universités..
• Siham Benchekroun est l’auteure de plusieurs autres livres :
 - "A toi" (2000)
 - “Les jours d’ici” (2003)
 - “Chama” (2008)
 - “Amoureuses” (2012)
 - "Contes de Tétouan" (2013),
 - “L’héritage des femmes. Réflexion pluridisciplinaire sur l'héritage au Maroc"
(2017), essai collectif, parution de l'édition française, arabe ("Mirath N-nissae",
2017) et anglaise ("Women's inheritance", 2018).
• En novembre 2018, à l’occasion de la journée des femmes défenseures des droits humains,
elle reçoit un hommage d’Amnesty International pour son activisme dans la cause des
femmes.

III. Contexte socio-historique :


 Cadre Spatial :
L’histoire se passe généralement a rabat
o Indicateurs de lieux : faculté de lettre de Casablanca +la gare de rabat + le train+ l’école
des beaux arts + la maison de Moulay Ahmed + la maison de sa belle famille (Nadia) +
boite de nuit + Ain sebaa ….
 Cadre temporel :
o Indicateurs de temps : le soir + dimanche + belle matinée d’ été + 18 heures 20 +
11heures + deux ans après + levée a l’aube + vendredi a 19h ….
IV. un bref résumé de l’œuvre :
Nadia est une jeune marocaine victime des paradoxes de notre société qui tolère l'hypocrisie
mais rejette la différence. A travers son histoire, Siham Benchekroun a levé le voile sur le
sort de beaucoup de femmes au Maroc; femmes qui se sont senties déchirées entre les
obligations tracées par la société, par les autres, et l'envie de réaliser leurs rêves, vivre
librement, vivre pour elles-mêmes.
Nadia a grandi entourées de femmes illettrées qui ont tenté de lui enseigner le "bon"
comportement d'une femme mariée, c'est-à-dire n'être que l'esclave de l'homme, parce
que c'est lui le plus fort, parce que c'est lui qui offre foyer, nourriture, ou tout simplement
parce que c'est un homme et qu'elle n'est qu'une femme.
Elle a grandi en voyant les femmes écrasées, réduites à la corvée quotidienne. Leur devoir
si ce n'est leur existence se limite à cuisiner, laver la vaisselle, éduquer les enfants, servir
l'homme. En tant que jeune femme enseignée, Nadia a rejeté ce qu'on lui offrait. Elle ne
voulait pas d'un mariage qui ferait d'elle une bonne à tout faire, ce qu'elle voulait, c'est
une histoire d'amour pareille à celle lues dans les romans qu'elle avait lus. Elle s'es juré que
jamais, jamais elle ne ressemblerait à ces femmes qui ont hanté son enfance.
Malheureusement, le destin en a décidé autrement. Il lui 'a envoyé Ali, dont elle est
tombée amoureuse. Charmée par le bel avenir qu'il lui promettait, elle l'a épousé. Bien
vite, elle s'est retrouvée dans un tourbillon de problèmes et elle a dû renoncer à ses
études. Ensuite le destin est encore intervenu et lui a donné Lina, son premier enfant, et
deux ans après, Salim est venu au monde. Toute son existence s'est alors tournée vers ces
deux êtres elle s'est sacrifiée pour eux, et aussi pour Ali, qui devenait de plus en plus
exigeant et autoritaire
Après l'avoir incitée à laisser ses études, c'est à ces amis qu'il l'a obligée à renoncer, ce
qu'elle a fait sans protester. Nadia s'est alors métamorphosée: elle n'était pus la femme
pleine de vie mais un zombie. Elle ne vivait plus que pour sa famille, elle avait
complètement oublié ce que "moi" signifiait. Ce "moi" qui protestait dans son journal
intime, ces pages où elle vidait ses excès de rage, où elle se révoltait, où elle laissait ses
rêves vagabonder librement; mais son mari s'y est infiltré et elle a été obligée de détruire
ce journal qu'elle aimait tant. Elle n'avait même plus droit de penser et pourtant tout le
monde la blâmait. Tout le monde prétendait qu'elle avait tout pour être heureuse: un bon
mari, de beaux enfants, une belle maison. Mais ce n'était rien à côté de ce qu'elle avait
perdu: ses rêves, ses ambitions, son être. Il a fallu que Mehdi entre dans sa vie pour qu'elle
se décide à mettre fin à cette vie infernale.
Mehdi, cet être doux qui partageait sa passion pour la peinture et la littérature. Mehdi
qu'elle aimait et qui l'aimait. Mehdi qui lui était interdit. Mehdi à qui elle a renoncé.
Renoncer, on pourrait résumer sa vie en ce seul mot.
Nadia s'est réveillée après vignt ans de vie commune avec Ali et elle avait l'impression que
sa vie a été vécue à son insu. Elle ne connaissait pas cette femme qui l'avait vécue, mais
elle était décidée à prendre la relève pour tout changer. Elle a demandé le divorce et elle
est passée de statut de femme mariée à celui de divorcée qui dans notre société signifie
impure, scélérate, criminelle.
Mais Nadia était prête à l'assumer car enfin elle pourra rêver librement.
Elle pourra penser.
Vivre.
Exister.
Rien ni personne ne pouvait l'arrêter, pas même ses enfants qu'elle aimait tant.
V. Les thèmes évoqués :
• L’amour: ‘’..elle aimait cet homme très certainement elle rêvait de vivre avec lui ..+..vivre
avec l’homme de ma vie je suis en plein conte de fée.. +..le souffle coupé ..+ elle aimait ce
visage, ces yeux, ces lèvres, ce grand corps tranquille .. + ….elle voulait être sa femme ,sa
complice + j’ai aimait cet homme …‘’
• La Colère :il avait la colère facile et flamboyante …+ si Omar parle ou je vais exploser ..+
j'ai vu la rage flamboyer tout d’un coup dans ses yeux sombres ..+il a hurlé très pale ..+ il
aboya dans ma direction ..+j’ai furieusement envie de foutre le camp ….+ j’aimerais
presque le supplier de ne pas crier très fort ..+ la bonne colère bouillonnante qui m’inonde
les veines ..’’
• L’Humiliation : cette humiliation d’être exhibée en petite fille paumé a mon âge !..+ tu va
être la honte de la famille ..+ qui voudra encore de toi ?...+ va demander pardon a ton
marie qu’il prenne pitié de toi ..+ tu crois que tu vas pouvoir vivre sans mari a ton âge..
+..va faire tes saletés ailleurs ..’’
• La Peine: elle se prit a sangloter..+..une douleur noire comme le désespoir lourd..+je
m’entends hurler…+je sanglote dans mes mains ..+ je crache mes cheveux trempes..+je
suffoque en silence contre ce bruit qui m’accentuer de partout ..+quel triste gaspillage
qu’une vie négligée..+elle pleura alors comme en se rend a larmes lentes …’’
• La Doute :voulait elle vraiment de ce mariage ? Maintenant ? Toute de suite ? Ou cédait
elle seulement a la volonté massive qui s’ appesantissait sur elle ? …+est ce ceci vraiment
ce qu’elle en voulait?... en valent-ils la peine ?..’’
• La Révolte : non maman jamais je ne ferrais ca !..+ ce n’est peut être rien d’autre que
d’apprendre a dire non, ne plus subir …+ non je ne veux pas , je ne veux plus ….+vouloir quitter
mon mari sans pouvoir le justifier de raisons majeures…+je veux dévoiler publiquement
mon échec; ma différence …+ je veux demander le divorce pour rien…’’
• La peur : mon dieu aurais je le courage …+ il est vrai que ma peur est une vielle habitude…
+ ma peur est une vielle peau que j’ai toujours endossée, étrennée et camouflée comme
une fatalité ..+ Ali me fait très peur en ce moment ..’’

VI. Les registres dominants :


• Le registre tragique
mêmes expressions utilisées
• Le registre lyrique dans la partie des thèmes
• Le registre pathétique abordés
Partie analytique
VII. Analyse onomastique du titre de l’œuvre:
 Oser: c’est Avoir l'audace, le courage de faire quelque chose difficile et périlleuse
 vivre: Éprouver intimement, réellement par l'expérience de la vie

Je pense que l'autrice a choisi ce titre explicitement


pour attirer l'attention des lecteurs et éveiller leur
curiosité sur l'histoire de l'œuvre..
qui est ce cette personne qui doute et n’ose pas vivre ?
Et pour quelle raison ? Comment peut on oser vivre ? Et
est ce qu’on vit parce que on ose le faire? Ou bien parce
que tout simplement on est pas mort encore ? Est-ce
que le fait de vivre est beaucoup plus grand et
complique de ce qu’il a l’air d’être ?
VIII. Analyse des personnages :
Les personnages caractéristiques
Nadia i. Elle aime bouquiner
ii. Elle a vingt ans
iii. Elle a horreur de la moindre velléité de violence
iv. Elle est douce, rêveuse, pacifique et pondérée
v. elle doute toujours sa décision de marier Ali
vi. Elle rêve de poursuivre ses études dans la capitale française
vii. Elle adorait son père
viii. Elle a sacrifiait sa jeunesse ses rêves et son ambition pour sa
famille
Nadia est une fille très candide qui va subir la trahison de la part
des personnes qu’elle confier et aimer tant (Leila + son mari + sa
mère …) sa personnalité va se changer 360 degré âpres cela ..
Elle va finalement devenir la femme qu’elle toujours rêver d’
être… une femme qui peut dire non
Ali i. L’époux de Nadia
ii. Il avait 32 ans
iii. Il était mature et autoritaire
iv. Il avait la colère facile et flamboyante mais il pouvait être doux
quand elle lui plaisait
v. Il détestait l’ambiance frénétique des boites de nuits
vi. Il appartenait a une famille modeste de
commerçants
vii. Il avait un sal caractère
viii. Il était froid et hautain
ix. Il idolâtrer sa mère et il se comporte
comme un gamin terrifie avec elle
i. La mère de Nadia
ii. Une femme forte et remuante
iii. Elle était dans ses cinquantaines
iv. Elle avait des cheveux fins et ternes roussis
par le henné et coupes très courts
Lalla Kenza découvrait largement un front haut et
sévère ou de faibles sourcils esquissaient
une courbure hésitante
v. Elle avait un regard vif perçant et difficile a
soutenir
vi. Indélicate coléreuse et impatiente
vii. La maison entière hurlait dans sa bouche
viii. Elle était matérialiste
Si Omar i. Le père de Nadia
ii. Un homme paisible et bon
iii. Sa physionomie inspirait la confiance
iv. Grand et fort
v. Il avait la démarche pesante et tranquille
vi. La voix claire et pondérée
vii. Très peu bavard mais il aimait s’entourait de
compagnie
viii. Ses amis était rares mes fideles
ix. Il encourageait Nadia a poursuivre ses études afin de
ne dépendre sur aucun homme

i. Une amie que Nadia a rencontrer dans la faculté des


lettres de Casablanca
Leila ii. Ravissante jeune fille
iii. Elle avait les cheveux courts
iv. Elle avait le regard franc et limpide
v. Elle va se marier avec Ali âpres son divorce avec Nadia

i. Un peintre
ii. Dans ses quarantaines
iii.Son visage était magnifique
iv. Il a peint un portrait d’elle lors leur première rencontre
Mehdi dans le parc
v. Enseigneur a l’école des beaux arts
vi. Il aimait Nadia tendrement il a même voulu qu’il
s’enfuissent ensemble mais elle a refusé
Lina i. La fille ainée de Ali et Nadia
ii. Elle avait 10 ans
Salim i. Fils de Ali et de Nadia
ii. Il a huit ans

Aicha i. L’éternelle petite bonne maigre


ii. Elle suffisait a peine au petites besognes
quotidiennes que soupirait l'alla Kenza
iii. Elle trottinait le long de la journée en tous
les sens

Halima La femme de chambre, cuisinière, conseillère,


confiante ; bonne a tout faire dégotante a lalla
Kenza depuis son âge le plus tendre

Me fatma i. Femme seule et sans richesse


ii. Cuisinière

Rabha i. Une bonne


ii. Elle habitait avec son mari le jardinier et
ses cinq enfants dans une petite
dépendance tapie au fond du jardin

Hind bensouda i. Peintre


ii. L'épouse de l’ami de Ali
IX. Analyse de la narration
• Dans «Osez vivre», l’écrivain retrace le parcours de son personnage, Nadia, tout en
mettant l’accent sur le courage de cette femme exceptionnelle qui réussit à rompre le
silence infligé par la tradition marocaine sur l’existence de la femme. Siham Benchekroun
nous conduit dans un long péril en compagnie de Nadia pour nous dévoiler les
élancements qu’elle endure au sein de sa vie conjugale, qui se solde par un divorce.
• Cette contemplation de la vie intime de la femme, à la fois épouse et mère marocaine, vise
à donner de l’espoir à ces femmes qui vivent la même condition que l’héroïne, tout en leur
prouvant que le changement demeure possible. Pour y accéder, il faut juste de la volonté.
C’est là le message que l’autrice veut nous transmettre, à travers son acte d’écriture.
 Un «je» pluriel :
• L’acte d’écrire a comme point de départ le mal-être du «moi» et pour point d’arrivée la
victoire de ce «moi» asservi. Cet acte d’écrire est alors un dépassement de toute la peine
antérieure ; une nouvelle occasion qui permet au «je» féminin de se reconstruire. Le «je»
incarne ici le point de vue propre à une femme en quête d’elle-même au sein d’une société
où la réalisation de soi est inséparable du destin de ses consœurs.
• De la sorte, la narratrice n’envisage sa conduite que par rapport à la condition des autres
femmes marocaines victimes du patriarcat social. Subséquemment, le «je» est le signifiant
d’un message non pas individuel mais collectif. La narratrice qui témoigne dans le texte de
son malheur et qui engage un combat pour l’abolir, ne le fait pas uniquement pour elle
seule, mais pour les autres femmes également.
• Ainsi, Siham Benchekroun, par son acte d’écriture, vise la libération collective des autres
femmes. Le «je» de la narratrice s’éclipse derrière la communauté de toutes les autres
femmes qu’elle représente.
 Un combat incessant :
• En relatant le parcours personnel de Nadia dans «Oser vivre», son alliance conjugale
condamnée à la défaite, en révélant son besoin d’un amour vrai, fût-il adultère ou en
s’attaquant manifestement à la société trop injuste à l’égard des femmes, Siham
Benchekroun mène une nouvelle tentative visant à briser les tabous. La plume devient ainsi
une arme de militantisme pour se dire et dire le monde de la femme. L’acte d'écrire et de
prendre la parole permet à la femme de quitter les marges de la société, de monter sur le
devant de la scène pour s’établir au centre.
Citations emblématiques
La partie réflexion
• Dans cette œuvre Siham benchekroun a met l’accent sur la thématique de l’être et le
paraître qui situe les personnages dans une sorte d’impasse et révèle au lecteur
l’ambiguïté des relations entre l’homme et la femme, mais aussi avec les autres. Nadia,
personnage central du récit, s’engage en quête d’une identité et se heurte en permanence
à la difficulté de concilier ses désirs véritables avec ce qui est attendu d’elle. Le personnage
féminin se retrouve face à un dilemme cornélien, Nadia s’est fabriquée une fausse image
qui lui dictée par l’envie de plaire aux autres et vit cette situation dans la douleur. Devant le
poids de son entourage, le « moi » féminin s’écrase et peu à peu s’efface. Lasse de donner
le change aux autres, une prise de conscience de cette situation inextricable va la conduire
à radicaliser sa décision en optant pour le divorce, afin de mettre un terme à ce relationnel
pathologique de contradictions.
• L’être féminin s’applique ainsi à déjouer le rôle que lui a préparé la société au préalable.
A travers un long cheminement, une dissection précise et lucide de la problématique
permet à l’héroïne de voir clair en elle. Le diagnostic est posé en termes choisis, renforçant
l’importance d’agir et la pierre d’achoppement c’est cette liaison conjugale
compromettante. A la fin, elle arrive à démêler les fils de son existence. Ce n’est pas parce
qu’une chose a toujours existé qu’elle est nécessairement juste ou bonne. L’heure sonne de
remise en question des valeurs faussées et la femme se débat pour faire disparaître ce
statut de prêt-à-porter. Dans sa mouvance, le personnage de Nadia est révélateur d’une
figure lutteuse et décidée, tentant de sortir du moule traditionnel qui lui a été préparé
d’avance. Le déploiement des procédés stylistiques et techniques narratives contribuent à
la mise en œuvre d’une écriture propre au féminin. Un nouveau cogito féminin,
caractéristique du processus de féminisation de l’écriture, s’instaure : j’écris, donc j’existe
Bref Oser vivre est un roman que j’ai tant apprécier il a résumé la condition de la
femme avec les tabous de la société C'est un "oser dire" plutôt qu'un ‘’oser vivre’’
L'autrice a exposé tout ce qu'une et plus spécifiquement marocaine peut cacher.

Zouoiya Douae
Merci infiniment pour votre attention -(*3*)-

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