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PLAN

INTRODUCTION

I.PRESENTATION GENERALE DE L’AUTEUR ET DE L’ŒUVRE

1)Présentation de l’Auteur

a) Biographie

b) Bibliographie

2)Présentation de l’œuvre

a) Brève présentation de l’œuvre

b) Résumé de l’œuvre

II.PRESENTATION DES PERSONNAGES PRINCIPAUX

III-LES INCONCENIENTS DE L’ANALPHABETISME DANS LE

MANDAT DE SEMBENE OUSMANE

1)Impact négatif de l’analphabétisme dans le foyer

2)L’analphabétisme dans l’amitié

3)L’analphabétisme comme prédisposition à l’opprobre dans le roman

CONCLUSION
INTRODUCTION
Au lendemain des indépendances, la majorité des pays africains se trouve à

cheval entre l’Afrique traditionnelle et une Europe moderne ou civilisée. Le dictat de

l’afranchisation à travers la colonisation laissa des marques indélébiles dans cette

Afrique désormais partagée. En fait peut-on concilier Africanité et mode de vie

Toubab ? Tout au long de cette étude du roman de Sembene Ousmane : Le mandat,

nous essayerons d’analyser la pensée de l’auteur en passant par une présentation

générale de l’œuvre d’abord, puis un résumé de son contenu, ensuite, une

présentation de ses personnages principaux, puis une analyse sur les conséquences

désastreuses de l’analphabétisme dans l’œuvre.

I.PRESENTATION GENERALE DE L’AUTEUR ET DE L’ŒUVRE


1)Présentation de l’Auteur
a) Biographie
Sembene Ousmane est né le 1er janvier 1923 à Ziguinchor, au sein d’une famille de

pêcheurs Lebou ; originaire de la région du Cap-Vert et bénéficiant à ce titre de la

nationalité française. A sept (7) ans, il fréquente l’école coranique et l’école française

apprenant à la fois le français et l’arabe alors que sa langue maternelle est le wolof.

En 1935, il est renvoyé de l’école par suite d’un pugilat avec le directeur et effectue

divers apprentissages auprès d’un frère maçon puis d’un autre mécanicien. En 1946,

il est mobilisé par l’armée française et intègre les tirailleurs sénégalais. En 1946, il

embarque clandestinement pour la France et débarque à Marseille, où il vit de

différents travaux. Il est notamment docker pendant dix ans. Il adhère au parti

communiste français ou il milite contre la guerre en Indochine et pour l’indépendance

de l’Algérie. En 1960, l’année de l’indépendance de son pays le Sénégal, Sembene

Ousmane rentre en Afrique. Il voyage à travers différents pays comme le mali, la

guinée, le Congo et commence à penser au cinéma pour donner une autre image de
l’Afrique à travers les masques, les danses, les représentations. En 1961, il entre

dans une école de cinéma de Moscou en Russie. De retour au Sénégal en 1963

après sa formation, il tourne Boransarr et son premier court métrage. En 1966, il fut

primé au festival de cannes qui lui assure la consécration comme cinéaste. Depuis

lors il partage sa vie entre l’écriture des œuvres et la réalisation cinématographique.

Le 09 novembre 2006, il reçoit à la résidence de l’ambassade de France à Dakar, les

insignes d’officiers dans l’ordre de la légion d’honneur de la république française. Le

09 juin 2007, Ousmane Sembene rendit l’âme à l’âge de 84ans. Il fut inhumé au

cimetière musulman de Yoff.

b) Bibliographie
Dans la vie littéraire Sembene Ousmane à consacrer sa vie à la lecture des

romans, des nouvelles et des fils. Parmi ces romans, trois ont été écrits avant les

indépendances et la période cinématographique de l’auteur. Il s’agit entre autre : le

docker noir publié en 1956 qui relate son expérience de docker ; o pays, mon beau

peuple publié en 1957 et les bouts de bois de dieu publié en 1960 ou l’écrivain relate

l’histoire de la grève des cheminots en 1947-1948. Il publie l’une des nouvelles

intitulées voltaïque en 1967 qui a servi de base au film la noire de.... Nous avons

également le mandat publié en 1965 qui a donné lieu à deux versions

cinématographiques, l’une en français et l’autre en wolof. Vehiciosane qui a été

publié aussi en 1965 est à la base du film niaye. Xala publié en 1973 a été filmé

l’année suivante. Il faut ajouter les romans l’harmattan (1973) et le dernier de

l’empire (1981) ainsi que les films twa (1970), emitai (1971) et ceddo (1977).

En1966, Sembene Ousmane, auteur et cinéaste autodidacte sénégalais participe au

premier festival mondiale des arts nègres avec deux films: Niaye, un court métrage

adopte de sa nouvelle, Vehiciosane consacrée comme le meilleur ouvrage qu’ait

jamais donne un écrivain africain et la noire de… film tire de son recueil de nouvelles

intitulée voltaïque, ce dernier lui a valu de nombreuses consécrations aussi bien lors

du festival, il reçoit l’antilope et le prix Jean Vigo, qu’à l’échelle même du continent
quand dans le courant de cette même année, il obtient ton dit d’or à Carthage

2)Présentation de l’œuvre

a) Brève présentation de l’œuvre


Le Mandat, est une œuvre romanesque écrite en prose. C’est une œuvre de

Sembène Ousmane, écrivain africain sénégalais. C’est une œuvre qui peint les

réalités post-coloniales africaines. Cette œuvre fut achevée d’être imprimée le

15/11/1979 sur les presses de l’imprimerie Bussière à Saint–Ananden France, de

maison d’édition : présence africaine.


Son contexte de rédaction débouche sur la situation, ou l’état des pays africains au

lendemain des indépendances. C’est une peinture crue du petit peuple africain à la

frontière ambigüe de l’Afrique traditionnelle et celle d’une Europe moderne. Ce petit

peuple africain tourmente, parce qu’à traversant une situation de crise socio-

culturelle grave au point où il convient de dire qu’elle s’acculture c’est ce que son

rédacteur Sembene Ousmane tente de reconstituer à partir du plus modeste des

évènements, à travers les tribulations de son héro principal Ibrahima Dieng.

b) Résumé de l’œuvre
Le neveu d’Ibrahima Dieng, Abdou, lui envoie un providentiel mandat de 25.000

fca, c’est–à-dire 500f Français de Paris. Dieng essaye d’en toucher allant

décrescendo d’espoirs fous, amères désillusions, commencèrent alors ses

mésaventures… Il se rend donc à la poste pour retirer son du aussitôt informé mais

ce dernier rabroué. Il engagera des démarches veines pour s’en établir une, car sa

situation de pauvreté ne lui permettra pas aisément de s’établir un extrait de

naissance ; 03 photos et un timbre de 50f. Il ira de malheur en malheur dans son


inquiétude de voir retourner ce fameux mandat après 15 jours, acculant ainsi dettes

çà et là, (en nature, comme en espèce). A moins 04 jours du renvoi du mandat à son

expéditeur, son neveu Ndiaye, de la génération ‘’Nouvelle Afrique’’ se propose de

l’aider à retirer ce mandat alors une procuration sera faite à ce sujet. Mais

malheureusement il se fera voler son portefeuille à Kaolack, une ville de voyous…

II.PRESENTATION DES PERSONNAGES PRINCIPAUX


Ibrahima Dieng
C’est le héros de l’œuvre. Il représente l’Afrique qui subit tout ce que l’occident

implanta en elle. Cette Afrique traditionnelle qui a du mal à s’accommoder avec le

modernisme Occidental.
Metyet Aram
Elles sont les deux épouses respectives de Dieng. Elles symbolisent l’image de la

polygamie africaine, où plusieurs (illustrent) leurs épouses, bien que partageant le

même époux, s’entendaient normalement.


Bah
C’est le facteur, son rôle est de distribuer les lettres aux intéressés il représente le

petit peuple africain qui a quand-même fréquenté et qui sait lire dans une lettre.
M barka
C’est le commerçant du village. Il possède une grande boutique approvisionnée en

vivres. Beaucoup de famille y viennent. Mais, il se relève que ce commerçant servait

un mercantile. Il symbolise ceux qui profitent de leur situation pour abuser ou piétiner

les autres…
Gorgui Maîssa
C’est le voisin ‘’franc ta peur’’ il est réputé d’être comme un vautour qui a flairé de la

chair quelque part et qui ne ménage donc aucun effort pour la repérer, ensuite d’user

de toutes les techniques pour happer qu’une bribe pour son gosier.
III-LES INCONCENIENTS DE L’ANALPHABETISME DANS LE MANDAT DE

SEMBENE OUSMANE
1) Impact négatif de l’analphabétisme dans le foyer

Le mandat venu de métropole sert à exposer le vrai visage des concitoyens de

Dieng, particulièrement celui des marchands, tels qu’Ambroise, “petit bon homme à

l’allure désopilante” (149), et Mbarka, personnages dont l’analphabétisme et

l’aveuglement ne tardera pas à se manifester. Les dégâts causés par cet

analphabétisme et manque d’esprit critique pousseront Les voisins de Dieng, aussi

bien que les membres de sa famille, ainsi Gorgui Maïssa, Mety, Aram, Mbaye

Ndiaye, Nangoi Binetu ou encore la mère d’Abdou, a réagir de manière cupide,

égoïste et même avares avec l’annonce de l’arrivée du mandat. Il n’est donc pas

étonnant de voir qu’avant même que Dieng n’ait perçu le mandat qui lui est arrivé de

France, ses femmes ont déjà commencé à acheter du riz chez Mbarka à crédit,

comptant sur l’argent du mandat et exposant ainsi leur mari dans leur imprudence.

2)L’analphabétisme dans l’amitié


Les attitude, signes d’analphabètes chevronnés est amplifiée dans les

personnages de Mbarka et d’Ambroise, le photographe le moins coûteux mais

également le plus véreux, photographe incontournable pour qui veut se procurer une

carte d’identité indispensable pour les démarches administratives sous quelque

forme que ce soit. En vrai requin qu’il est, Ambroise a vu en Dieng une proie facile.

En effet, en marchant, Dieng lorgne les devantures des photographes et la Syrienne,

lui demande : “Homme, qu’est-ce que tu veux ? Te faire photographier ? […]” La

Syrienne lui dit le prix. Il le trouva trop élevé. Chez cinq ou six autres photographes,

c’était le même prix. […]. Enfin de compte, il se rendit chez Ambroise […] [dans] un

garage désaffecté. Ambroise ne lui laissa même pas le temps de souffler, l’assit.

L’apprenti, averti de tous les gestes de son patron, ajustait les deux projecteurs, qui,

tyranniques, oppressaient les yeux de Dieng. “ […] c’est pour une carte d’identité ?
bon ! … J’ai compris quand je t’ai vu.” (149) S’il est vrai que Mbarka prête de l’argent

et vend des aliments aux membres démunis de la communauté, ce n’est point par

charité, comme il l’insinue en déclarant : “Allah est mon témoin […]. Crois-tu que je

vais profiter de toi ? Si seulement je te disais le nombre de gens qui me doivent, tu

comprendrais que je n’ai pas de bénéfice avec vous. […] je préfère perdre le

bénéfice des quinze kilos que de perdre ton estime” (121). Maïssa qualifie d’ailleurs

Mbarka de “filou” et déclare à Dieng : “Tu lui dois cent francs, tu n’as pas fait deux

pas que c’est le double” (123). Le boutiquier utilise ainsi à fond la situation financière

précaire de ses concitoyens, qui n’ont d’autre recours que sa “générosité, pour se

remplir outrageusement les poches.

3)L’analphabétisme comme prédisposition à l’opprobre dans le roman


Ambroise n’est pas en reste. Terme local signifiant “tromper, exploiter, filouter.”

Gorgui Maissa et Dieng “reconnait [ssent] qu’ils ne vivaient et ne faisaient vivre leur

famille que grâce à ses crédits ; [même si] les prix étaient majorés” (123).

CHRISTIAN MBARGA Photographe de son état, il évite Dieng qui a fait faire des

photos pour l’établissement de la carte d’identité. Incapable de retirer ses photos

après plusieurs visites, il se plaint à Ambroise qui se fâche et exhibe un

comportement tout à fait immoral. Non seulement ce dernier ne lui remet-il ni les

photos ni la somme d’argent payée, mais il abreuve le pauvre homme de tant

d’insultes et de menaces que ce dernier s’en ira tout embarrasser (164-65).


L’Analphabétisme qui a limité les capacités de réflexion des habitants et les ont

poussés à se livrer a toutes sortes de comportements de grande bassesse. Etant

trop occupé a ces ignobles attitudes, ils n’eurent pas le temps de voir venir les

malheurs et de les prévenir, voir les empêcher.

CONCLUSION
Écrivain et cinéaste africain, Ousmane Sembene demeure une figure de proue

dans le champ de la création aussi bien littéraire que cinématographique. Une figure

prolixe dont l’engagement pour la réfection du patrimoine culturel endogène affleure


dès les premières œuvres dans un processus de vernacularisation qui accorde une

grande place au peuple et à ses représentations. Le présent exposé a voulu évoquer

la dynamique de cette interférence incessante et ses ressorts que vectorisé toujours

cet élan pour les cultures endogènes qui s’effritent et la célébration constante de ce

continent et ses peuples. L’idée générale pour faire simple est que par ce roman, les

générations futures seront plus enclines à s’instruire afin de mieux se protéger du

mal qui menace notre cher continent qu’est l’Afrique.

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