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Jean-Marie Adé Adiaffi ou Jean-Marie Adiaffi, né à Bettié le 1er janvier 1941 et mort à Abidjan le 15

novembre 1999, est un écrivain,

scénariste, cinéaste et critique littéraire ivoirien. Il étudie le cinéma à l'IDHEC, puis la philosophie à la
Sorbonne avant de l'enseigner dans

son pays d'origine.

Il publie son premier recueil de poèmes, Yalé Sonan, en 1969. Son roman La Carte d'identité (1980),
réflexion sur l'aliénation africaine

postcoloniale, reçoit le grand prix littéraire d' Afrique noire. Viendront ensuite D'éclairs et de foudre
(1980), puis La Galerie infernale (1984),

Silence, on développe (1992). Attaché à la modernisation des religions africaines, il est le créateur du
terme < bossonisme >, néologisme

désignant un génie auquel est rendu un culte

Biographie

Jean-Marie Ade ADIAFFI est né le ler janvier 1941 à Bettié, dans la région d'Abengourou. Ayant perdu
très tôt ses parents il est élevé par

Augustin Adépra, son oncle maternel. Il effectue son cycle primaire au village, ses études secondaires à
Bingerville, puis émigre en France où

il obtient son baccalauréat. Adiaffi s'inscrit à l'IDHEC (Institut des hautes études cinématographiques)
puis effectue un stage a l'OCORA

(Office de Coopération Radiophonique) d'où il sort en qualité de réalisateur de télévision et de cinéma

Revenu à Abidjan pour exercer son métier à la télévision ivoirienne, il n`approuve pas les conditions de
travail dans cette structure et retourne

en France en 1966 pour préparer sa licence et sa maîtrise de philosophie à la Sorbonne. Il y obtient son
CAPES et revient à nouveau en Cote

d'Ivoire en 1970 pour enseigner la philosophie dans divers lycées et collèges dont le Lycée classique
d'Abidjan

Son cuvre

ADIAFFI entame sa création littéraire en 1969 par la publication de Yale Sonan, puis après plus d'une
decennie de silence, reprend sa

production en 1980 en publiant La Carte d'identité et d'éclairs et de foudres, un recueil de poèmes.


Suivront d'autres recueils de poèmes,
mais également plusieurs romans et un essai.

Ainsi, issu d'une formation de réalisateur de cinéma et de télévision, mais également enseignant de
philosophie, Jean-Marie Adiaffi s'affirme

surtout en littérature, se présentant comme l'un des écrivains ivoiriens les plus talentueux et les plus
novateurs. Il présente une < écriture

éclatée >, le mélange des genres ou le < genre sans genre >, comme il se plaisait à qualifier lui-même sa
littérature ; d'ot le qualificatif de

<cNzassa >, cette étoffe résultant de l'agencement de plusieurs morceaux de tissu multicolores. Et les
mots s'entrechoquent dans cette

littérature comme < des éclairs et des foudres >, développant les thèmes de la liberté et de
l'indépendance. Il use d'un langage virulent où les

mots, précieux et triviaux, se mêlent pour constituer ces < coups de pilon dans la gueule des
oppresseurs >>. En un mot, une écriture puissante

au service d'un engagement poétique et politique sans borne pour la liberté et la libération des peuples
opprimés

Par ailleurs, l'œuvre de Jean-Marie Adiaffi est un produit des influences multiples. Elle est tributaire en
particulier des auteurs présocratiques.

surtout Parménide et Héraclite, des symbolistes tels qu'Eluard, Rimbaud et Lautréamont, des auteurs de
la Négritude, notamment Césaire

Elle tient également de la culture Agni

Sous le titre général de < Assonan Attin > (la piste de la libération), cette littérature est axée sur le projet
d'une trilogie : le roman, la poésie et

le théâtre. Mais seuls deux axes ont été réalisés : le roman avec < La Carte d'identité >, < Silence, on
développe > et < Les naufragés de

l'`intelligence >, et la poésie comportant deux titres : < La galerie infernale > et < d'éclairs et de foudres
>. Le troisième recueil devrait porter

le titre de < A l'Orée de ma montagne de Kaolin >. Toutefois, < Yalé Sonan > et < La légende de
l'éléphanteau >, un conte pour enfant, publié

en 1983, ne font pas partie de cette trilogie.

Le bossonisme
Jean-Marie ADIAFFI est aussi l'`inventeur du concept du bossonisme - de bosson, génie en agni -
présenté comme <c la religion des Africains

>. Pour ADIAFFI, la colonisation a commencé par le spirituel (l'action des missionnaires), la libération
doit donc se réaliser par le spirituel.

Le bossonisme, autre nom de l'`animisme - terme qu'il récusait - apparait alors comme une théorie de la
revalorisation de la <o spiritualité

africaine >. Ce concept constitue également pour Adiaffi une < théologie de libération africaine >.

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