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scénariste, cinéaste et critique littéraire ivoirien. Il étudie le cinéma à l'IDHEC, puis la philosophie à la
Sorbonne avant de l'enseigner dans
Il publie son premier recueil de poèmes, Yalé Sonan, en 1969. Son roman La Carte d'identité (1980),
réflexion sur l'aliénation africaine
postcoloniale, reçoit le grand prix littéraire d' Afrique noire. Viendront ensuite D'éclairs et de foudre
(1980), puis La Galerie infernale (1984),
Silence, on développe (1992). Attaché à la modernisation des religions africaines, il est le créateur du
terme < bossonisme >, néologisme
Biographie
Jean-Marie Ade ADIAFFI est né le ler janvier 1941 à Bettié, dans la région d'Abengourou. Ayant perdu
très tôt ses parents il est élevé par
Augustin Adépra, son oncle maternel. Il effectue son cycle primaire au village, ses études secondaires à
Bingerville, puis émigre en France où
il obtient son baccalauréat. Adiaffi s'inscrit à l'IDHEC (Institut des hautes études cinématographiques)
puis effectue un stage a l'OCORA
Revenu à Abidjan pour exercer son métier à la télévision ivoirienne, il n`approuve pas les conditions de
travail dans cette structure et retourne
en France en 1966 pour préparer sa licence et sa maîtrise de philosophie à la Sorbonne. Il y obtient son
CAPES et revient à nouveau en Cote
d'Ivoire en 1970 pour enseigner la philosophie dans divers lycées et collèges dont le Lycée classique
d'Abidjan
Son cuvre
ADIAFFI entame sa création littéraire en 1969 par la publication de Yale Sonan, puis après plus d'une
decennie de silence, reprend sa
Ainsi, issu d'une formation de réalisateur de cinéma et de télévision, mais également enseignant de
philosophie, Jean-Marie Adiaffi s'affirme
surtout en littérature, se présentant comme l'un des écrivains ivoiriens les plus talentueux et les plus
novateurs. Il présente une < écriture
éclatée >, le mélange des genres ou le < genre sans genre >, comme il se plaisait à qualifier lui-même sa
littérature ; d'ot le qualificatif de
<cNzassa >, cette étoffe résultant de l'agencement de plusieurs morceaux de tissu multicolores. Et les
mots s'entrechoquent dans cette
littérature comme < des éclairs et des foudres >, développant les thèmes de la liberté et de
l'indépendance. Il use d'un langage virulent où les
mots, précieux et triviaux, se mêlent pour constituer ces < coups de pilon dans la gueule des
oppresseurs >>. En un mot, une écriture puissante
au service d'un engagement poétique et politique sans borne pour la liberté et la libération des peuples
opprimés
Par ailleurs, l'œuvre de Jean-Marie Adiaffi est un produit des influences multiples. Elle est tributaire en
particulier des auteurs présocratiques.
surtout Parménide et Héraclite, des symbolistes tels qu'Eluard, Rimbaud et Lautréamont, des auteurs de
la Négritude, notamment Césaire
Sous le titre général de < Assonan Attin > (la piste de la libération), cette littérature est axée sur le projet
d'une trilogie : le roman, la poésie et
le théâtre. Mais seuls deux axes ont été réalisés : le roman avec < La Carte d'identité >, < Silence, on
développe > et < Les naufragés de
l'`intelligence >, et la poésie comportant deux titres : < La galerie infernale > et < d'éclairs et de foudres
>. Le troisième recueil devrait porter
le titre de < A l'Orée de ma montagne de Kaolin >. Toutefois, < Yalé Sonan > et < La légende de
l'éléphanteau >, un conte pour enfant, publié
Le bossonisme
Jean-Marie ADIAFFI est aussi l'`inventeur du concept du bossonisme - de bosson, génie en agni -
présenté comme <c la religion des Africains
>. Pour ADIAFFI, la colonisation a commencé par le spirituel (l'action des missionnaires), la libération
doit donc se réaliser par le spirituel.
Le bossonisme, autre nom de l'`animisme - terme qu'il récusait - apparait alors comme une théorie de la
revalorisation de la <o spiritualité
africaine >. Ce concept constitue également pour Adiaffi une < théologie de libération africaine >.