Littérature ethnographique : A. Sefrioui, M. Feraoun, M. Mammeri. C’est un nom
employé par la seconde génération (nom péjorative). MAGHREB Il y a nombreux écrivains qui ont en commun la langue française comme instrument de communication et comme un sentiment d’appartenir à une même terre d’origine (Le Maghreb : Maroc, Argélie, Tunisie). La langue colonisatrice n’a pas été choisie sans mauvaise conscience. Yacine révoltes contre le colonialisme. Tous ces textes sont en français mais après il va commencer à écrire en dialecte algérien. Assia Djebar elle écrivait en français et le français était sa langue marâtre. Elle reconnait que le français lui a permet d’exprimer les interdits car le français est la langue de la liberté. La position entre les écrivains diffère. Les écrivains sont partagés en deux groupes : celles qui n’ont pas de remord et celles qui ont de mauvaise conscience. Finalement, la langue française a refoulé à la langue arabe. Tout cela nous offre une grande ambiguïté parce qu’il y a deux cultures : arabe et française. Toutes les ambiguïtés sont positives et nous laissent une mosaïque de cultures. La littérature se basse sur 2 histoires antagonistes (acculturation : mélange des cultures, influence d’une culture sur l’autre). Les écrivains d’origine berbère n’ont pas la même source d’inspiration et non plus d’expression. C’est qui fait le sentiment d’autochtonie et s’est forgé contre la France et considéré comme une menace extérieure. THÉMES ESSENTIELS - La quête d’identité : apparait dans la littérature, soit dans la terre d’origine, sois dans l’exile. Laâbi (écrivain), dans son revue « souffles » propose une nouvelle façon d’écrire et de critiquer le colonialisme. Quand on est loin de la terre d’origine, le sentiment d’appartenance devient fort. La mémoire est un thème qui est lié à la quête d’identité. - Les révoltes après et avant l’indépendance. - Les problèmes psychologiques liés à la quête d’identité. Le roman est le genre nouveau inconnu dans la littérature arabe pour parler de la vie sociale moderne. (Quête d’identité) Le roman se fait théâtre ou poèmes, ou bien les poèmes deviennent romans. L’écriture originale donne une grande richesse. « Nedjma » Yacine palimpseste, jamais achevé, symbole de l’amour, de la femme. Avant les années 60 n’écrivaient que les hommes, mais après, Assia Djebar commence la littérature francophone dans le Maghreb, et s’est à partir de ce moment-là que les femmes commencent à écrire de plus en plus. Le royaume de la femme était la maison tandis que l’homme s’intègre dans la vie sociale, c’est pour cela que la femme n’écrivait pas avant les années 60. XX SIÈCLE : Assia Djebar parlera des tableaux de Delacroix. (Femme d’Alger dans leur appartement). Exotisme à travers la peinture et la littérature. Le public français était habitué à littérature du Maghreb et il continue à s’intégrer dans cette civilisation. Il existe une littérature coloniale (appelé ethnographique, d’une façon péjorative) destiné au public français et européen en général. Parmi ses écrivains on trouve à A. Sefrioui, « La boîte à merveilles » (1952) qui est un récit de l’enfance du narrateur. « La grande maison », « Le pèlerinage », « Le flânerie » : monde traditionnel qui est en train de disparaitre. M. Faraoun : berbère peuple autochtone (partie importante de la population du Maghreb, se trouve surtout dans la montagne et zones désertiques). Il y a 7 millions de la population berbère qui parlent la langue berbère. Dans les dernières années, il y a une revendication de la langue berbère dans les universités. M. Mammeri : auteur de « La Coline oubliée » (1952). Cette œuvre parle de la perte de la désillusion de la jeunesse comme un apprentissage douloureuse de l’existence. Il s’agit aussi de la vie d’un groupe de jeunes (famille accommodée) aisés. La plupart des étudiants ont l’habitude de se réunir dans un donjon. Ces personnages passeront progressivement de l’insouciance de la jeunesse á la réalité de la vie adulte. 20-09-2022 TAHAR BEN JELLOUN C’est un des écrivains les plus médiatiques du Maghreb. Il est né à la ville de Fès en 1944. La ville de Fès sera l’un de deux pôles géographiques et mythiques de son œuvre. Quand il a 11 ans sa famille émigre à Tanger et il fera des études au lycée français où il découvre la politique et l’histoire à travers la situation de l’Algérie (beaucoup de révoltes, de luttes). Alors, il commence à s’intéresser à toutes ces questions des pays voisins et aussi parce qu’au lycée il y aura un professeur des idées marxistes qui va influencer aussi son idéologie politique. (Les idées marxistes étaient interdites au Maghreb). Il fera une licence de philosophie et il sera professeur quelques années dans cette université où il a fait ses études. Tahar Ben Jelloun fréquente les milieux intellectuels et littéraire de la capitale marocaine et il collabore à l’équipe de « Souffle », (revue dirigée par Laâbi, très importante au Maghreb). Cette revue est importante parce qu’elle est déjà l’œuvre d’une génération d’écrivains après l’indépendance et ses écrivains sont des intellectuels qui songent pour une littérature revendicative, qui dénonce les injustices et les contraintes du système colonial, une nouvelle littérature. La préface de la revue « souffle » propose tout une série de changement de la littérature maghrébine, alors, il propose une libération des formes traditionnelles de l’écriture française. C’est-à-dire, que les romans vont adopter des nouvelles formes d’expression et le contenue va être revendicative, de dénonciation du système colonial. Donc, Tahar Ben Jelloun commence à écrire pour cette revue et c’est là qu’il publie son premier recueil poétique. « Hommes sous linceul du silence » et « Cicatrices du soleil ». Roland Barthes fera un séjour d’un an à l’université de Rabat pour enseigner et Tahar Ben Jelloun va publier sur l’influence de R.Barthes il va publier un récit qui s’appelle « Harrouda », 1973. Alors, on prouve que T.B.Jelloun commence à introduire des nouvelles formes romanesques. En 1971 T.B.Jelloun décide de partir en France pour préparer une thèse de doctorat en psychiatrie sociale parce qu’il s’intéresse aux troubles, aux angoisses des immigrés. Il publiera cette thèse plus tard sous le titre « La plus haute de solitudes ». Finalement, il décide de rester en France et il commence à publier dans le prestigieux journal « le monde » ou il écrit nombreux articles sur la culture et la société maghrébine. Il commence alors une carrière littéraire et médiatique couronné par le prix Goncourt en 1987 par son roman « La Nuit sacrée ». A partir de là, il y aura une carrière très importante, ses ouvres commencent à être traduites dans toutes les langues. Il s’installe à Paris mais il partage sa vie entre la France et Maroc. Il début en poésie et son premier texte narrative c’est « Harrouda », écrit en 1973 et c’est un roman-poème, influencé par la sémiologie et la littérature expérimentale de l’époque. Harrouda est une sorcier, incarnation de la sexualité, ce personnage est le prétexte pour parler de la situation de la femme dans la culture marocaine et pour nous donner une vision de deux villes qui ont marqué l’existence de T.B.Jelloun, c’est-à-dire, la ville de Fès (celle de son enfance, qui est une ville traditionnel, opaque) et la ville de Tanger (ville de son adolescence, ville ambiguë, ouverte à la modernité). Entre ces deux villes déambule l’imagination de l’écrivain et il montre les étapes d’une enfance réinventé (ex : la cérémonie de la circoncision, la découverte des plaisirs adultes, les loisirs comme aller au cinéma, les fumeries de kiffe (shisha). Il parle aussi des misères de la femme opprimé. Alors, « Harrouda » traite des thèmes traditionnels sous une forme modernisé. Tahar Ben Jelloun s’intéresse aux problèmes de l’immigration, il est de certain façon le porte-parole de tous les immigrés qui se trouvent en France en situation d’exclusion et dans ce sensée nous trouvons « La réclusion solitaire », donc là il continue à s’intéresser à la situation des immigres. Après en 1991, il va publier un autre roman, « Les yeux baissés » où il décrit une fillette qui a quitté son village berbère pour s’installer à Paris avec ses parents. À travers de ce personnage l’écrivain évoque l’apprentissage difficile d’une langue et d’une culture nouvelle, la découverte du racisme et de la violence et l’impossibilité de se situer entre le pays d’origine (toujours rêvé) et le pays d’accueil. Dans « L’écrivain public » T. B. Jelloun revient aux années de Fès et de Tanger mais il ajoute les expériences de la vie adulte, son expérience comme professeur à Tétouan, l’arrivé en France, les liaisons amoureuses et le retour au pays. Il évoque aussi la situation de l’écrivain exilé séparé de son peuple. Un autre roman intéressant c’est « Jour de silence à Tanger » ou il évoque une journée dans la vie d’un vieil homme malade, livré à ses souvenirs et a se rêverie. Progressivement on comprend que ce vieil homme est le père de l’écrivain. Donc, T. B. Jelloun a crée la nuit, la solitude, l’absence de communication entre les êtres. Romans très importants dans la création littéraire de T. B. Jelloun : Se sont des romans qu’on peut considérer de la quête d’identité et des romans initiatiques parce que le protagoniste éprouve une initiation parce que on suit l’évolution d’une personnalité et à la fin du récit l’individu est autre diffèrent de celui qui à débute dans le récit. - « La Brière de l’absent » 1981 - « L’Enfant de sable » 1985 - « La Nuit Sacrée » 1987 « La Brière de l’absent » raconte l’errance de des marginaux. Ce sont des vagabondes et ils dorment dans les cimetières de Fès. Dans ce roman on trouve un de thèmes clés de la littérature maghrébine car un individu sans mémoire est un individu sans identité. Les trois personnages sont accompagnés d’une ancienne femme prostituée (Yamna) et ils se dirigent vers le sud du Maroc. Chaque étape de ce voyage initiatique est ponctuée par le récit de la vie du cheik. Le cheik était un héros de la résistance saharienne à la pénétration des français au Maroc au début du XX siècle. Ces trois personnages voyagent accompagnés d’un mystérieux enfant qui serait la réincarnation du cheik résistant (personnages symboliques dans cet œuvre). C’est un moment initiatique par ce qu’il nous raconte une double quête d’identité, celle du personnage à la recherche de soi, de sa propre essence et celle d’un peuple. « L’enfant de sable » nous raconte l’histoire d’une héroïne ambiguë, c’est une jeune fille élevée comme un garçon par un père humilié d’avoir seulement des filles, sur le nom d’Ahmet. On peut considérer aussi le roman comme un récit a portée sociologique sur l’inégalité des sexes dans les familles du Maghreb. La seconde moitié de « L’enfant de sable » est « La nuit sacrée » : on trouve la difficile reconquête par Ahmet, devenue Zhara, de sa véritable nature (féminine). Cette reconquête passe par des épreuves terribles parce qu’Ahmet travaille dans un cirque et il est montré comme un être étrange par son ambiguïté sexuelle. Apres, il va quitter la maison familiale et il commence une vie d’errance, elle connait un cheik qui la conduit dans un jardin, une sorte de paradis, et finalement elle arrive dans un village où elle est accueillie par une femme étrange, l’Assise. Elle a un frère aveugle, le consul d’une cité imaginaire. Zhara vivra une histoire d’amour avec ce personnage (le consul). L’Assise qui accueille Zhara chez elles, elle joue le rôle d’une mère castratrice, parce qu’elle surveille son frère et elle lui protège en excès, alors, elle prendra très mal cette histoire entre Zhara et son frère. Zhara sera emprisonnée pour le meurtre de son oncle (il représente son secret, son secret maudit) et en prison elle sera la conteuse de comptes de toutes les femmes qui sont emprisonnes. Pour écrire elle se bande les yeux pour se sentir plus proche du consul (il y avait une communication télépathique entre elle et le consul). Finalement elle arrivera à trouver la paix. Alors « L’enfant de sable » et « La nuit sacrée » ont beaucoup d’éléments symboliques et ces deux romans s’apparentent à certains comptes orientaux où le réalisme est l’envers et le masque du merveilleux. Il y aussi une polyphonie de voix narratives dans « L’enfant de sable » parce qu’il y al a plusieurs narrateurs qui racontent l’historie d’Ahmed dans la place publique. La présence de cette polyphonie montre la difficulté de parvenir à une vérité. Cela prouve aussi le caractère insaisissable d’une personnalité du sable. Ce roman mystérieux laisse pressentir un manque, une impuissance à parvenir à une véritable définition de soi-même. On peut considérer « L’enfant de sable » comme le récit d’un récit (un récit qui se construit et qui se déconstruit par ce polyphone des voix). Le texte en se écrivant raconte la manière dont il devient récit. Le conteur s’exprime à la première personne pour déléguer à d’autres la fonction narrative : on trouve de textes écrits, des lettres échangés, Ahmed a une correspondance avec un correspondant anonyme, le journal d’Ahmed (Ahmed écrit sa propre histoire à l’intérieur du récit). On trouve un renversement de l perspective narrative et l’authenticité des histoires est contesté. Le récit en abyme (mise en abime) : inclusion d’un élément à l’intérieur du récit principal. L’un de conteurs raconte l’histoire d’un chef guerrier (Antar) qui était une femme, donc, on trouve aussi un exemple de récit en abyme. Le roman est une métaphore d’une récit itinéraire inconnu et la métaphore associe le recita au dessert, espace d’errance. Un autre élément important du récit sont les portes symboliques. - La porte du jeudi : c’est l’entrée dans le récit parce que c’est le jour de la naissance d’Ahmed et il est considéré que seulement les jeudis naissent les garçons. - La porte de vendredi : la porte de la fête, de l’enfance heureuse d’Ahmed. - La porte de samedi : la porte de l’échange, le récit de l’adolescence d’Ahmed, de l’ambivalence sexuelle. - La porte Bab el Had (porte du dimanche). Ici commence le récit de l’ambivalence, la possibilité d’être Ahmed. - Porte amurée : révèle symboliquement l’impossibilité de résoudre l’énigme du récit À un moment donné le récit sort de ces portes pour devenir un récit labyrinthique. 21-9-2022 27-9-2022 18-10-2022 CAMARA LAYE Il est né à Kouroussa en 1928 et il est mort en 1980. Il passe son enfance à Kouroussa, où son père était forgeron. Il s’est empreint de la culture malinké et il est fier de l’ancienneté de sa famille. Il fait ses études au collège de Conakry, puis il part en France grâce à l’obtention d’une bourse. Durant sa journée, il se sent exilé, éloigné de sa famille. À la fin de ses études, il obtient le diplôme d’ingénieur. C’est pour apaiser la souffrance, les causes de la solitude et le déracinement qu’il écrit son roman autobiographique “L’Enfant noir” (1953), couronné le prix Charles Veillon. Suite à la publication du roman, les critiques lui ont reproché d’avoir offert une image idyllique de la vie coloniale en Afrique, ignorant les contraintes de la colonisation. Il se défend des accusations en disant que l’engagement de l’écrivain est dans un niveau plus profond que la simple dénonciation dans l'œuvre littéraire. “L’Enfant noir” est un roman autobiographique qui marque le passage de l’enfance à l’adolescence et d’une culture à une autre. On peut le considérer aussi comme un roman initiatique parce qu’il raconte la rupture de l’auteur avec le monde de l’enfance et sa montée aux étapes de la vie adulte. C’est l’histoire d’un destin idéalisé où l’école permet de s’élever dans l’échelle sociale. Il y évoque ses souvenirs d’enfance : la vie familiale, les travaux des forgerons (une sorte de magicien doué du pouvoir de transformer les métaux) ou le griot -qui chante pour que les génies soient favorables aux opérations (récit des paroles propitiatoires). C’est aussi un document sur la société africaine des années 30 où le récit autobiographique se mêle aux scènes de la vie traditionnelle en Guinée : le travail de l’or, la culture des champs, la moisson du riz et les épreuves d’initiation (le rite de la circoncision). De plus, on perçoit une société hiérarchisée où les hommes travaillent en tant que forgerons alors que les femmes consacrent leur temps à la poterie et à la terre : la mère s’approche de la rivière sans craindre des crocodiles (le tandem a une forme de crocodile). Le roman peut s’apercevoir comme un miroir du déclin de la société traditionnelle, en voie de disparition par les progrès de la colonisation et par l’acculturation. En 1954, Laye écrit “Le regard du roi”, un roman allégorique où un héros blanc cherche les conseils des initiateurs noirs. Influencé de Kafka, la critique croit que Laye n’est pas l’auteur de ce livre. En 1966, “Dramouss” est un roman d’halluciné qui a été écrit pour répondre aux critiques sur le non-engagement de Laye dans “L’Enfant noir” et pour dénoncer le régime dicatorial de son pays. Ce roman est un mélange d’hallucinations, d’onirisme et de réalité. L’écriture de ce livre se trouve entre l’allégorie et le pamphlet. Dans les dernières années de sa vie, l’écrivain s’intéresse à l’oralité dans “Le Maître de la parole” (1978) dont la parole sort du griot Babou Condé, qui raconte l’histoire de l’empereur mandingue. 19-10-2022 CH. HAMIDOU KANE C’est un roman d’initiation parce qu’on nous raconte la rupture de l’enfant avec son enfance. Il se produit une mort symbolique pour qu’il naisse autrement dans une société où il doit apprendre des nouvelles traditions. Il doit apprendre les valeurs de la nature, il quitte le monde de la mère pour changer au monde des adolescents, il doit accéder au monde des hommes grâce aux rites de puberté. L’enfant est séparé de son entourage, on lui conduit dans les bois, c’est le maître d’initiation qui rend l’aspect d’un animal mythique, initie l’enfant à une série de preuves pour le refaire renaître. L’enfant doit passer tout ça pour accéder au monde adulte. C’est aussi un roman de formation “L’aventure ambigüe”, Hamidou Kane né au Sénégal en 1928, dans une famille d’ethnie peule et musulmane, il a reçu la culture islamique et de cette ethnie. Il fréquente l’école coranique jusqu’aux dix ans avant de passer à l’école française. Il fait des études au lycée de Dakar et il part en France pour faire des études de droit et philosophie, il obtient les licences. Il exerce diverses fonctions administratives dans son pays, comme directeur de l'UNICEF dans d’autres pays africains, il exerce la fonction de vice-président du centre de recherche pour le développement international au Canada. Dans sa famille il est appelé Samba, comme le personnage principal de son roman. Samba c’est un nom qu’on donne seulement aux fils des tribus diallobé. Il a été instruit dans une culture et rites peules. L’ethnie peule est basée sur la réserve et sur la honte. Comme l’éducation musulmane, son éducation est double, d’un côté la musulmane. Il publie en 1961, l’oeuvre obtient un grand succès et le prix littéraire d’Afrique noir lui est décerné en 1962. Le roman se divise en deux parties, la première dans l’école coranique et à l’école nouvelle française où Samba est initié à la pensée occidentale après il part à Paris pour faire des études de philosophie, il admire Descartes, Pascal, etc. C’est à Paris qu’il connaît Lucienne, fille d’un pasteur protestant, mais athée. La deuxième partie du roman décrit le retour de Samba dans son village natal. Son refus de succéder au maitre musulman et sa mort. La mort de Samba qui est assassiné par le Fou. C’est un roman autobiographique parce que l’histoire a lieu au pays où l’écrivain est né aussi. Une partie se déroule à Paris où l’écrivain a étudié. On peut considérer que le personnage principal suit une trajectoire intellectuelle et spirituelle de l’auteur. Si l’individu africain ne fait pas la synthèse des deux cultures (africaine et occidentale), l’individu détruira son âme. L’individu ne pourra pas surmonter ses contradictions et il se détruira. Pendant que l’écrivain fait la synthèse des deux cultures antagonistes, son héros contrairement en est la victime. C’est aussi un roman engagé, parce qu’il se pose à quel point il faut se soumettre à la colonisation, une culture qui apporte le progrès, mais une culture qui est un danger car elle enseigne sa morale, sa religion, sa philosophie ancienne et modernes sur les grandes questions de l’être humain : existence de Dieu, liberté, etc. Tout cela accorde un roman philosophique, un roman africain, son thème principal, la culture africaine avec ses valeurs traditionnelles et confronté à la culture française. On voit un individu déchiré parce qu'il ne sait pas s’il est européanisé, mais en réalité il n'arrive pas à faire la synthèse entre les deux cultures. Un roman universel, les personnages sont des types, on dirait qu’ils sont des pièces d’un jeu d’échecs : le maître, le chef des diabollés, Le Fou, la Dame royale et le directeur de l’école. MARIAMA BA Auteur sénégalaise, née en 1929, elle est élevée par ses grands-parents. Élevée dans un milieu musulman traditionnel, appartenant à une famille aisée et elle obtient un diplôme d’institutrice en 1947. Elle se consacre à l'enseignement, elle est la mère de 9 enfants, divorcée. Elle publie “Une si longue lettre” (1979) et l’année suivante elle obtient le prix “NONA”. Elle est morte en 1981, un peu avant la publication de son deuxième roman “Un chant écarlate”. Dans “Une si longue lettre”, elle parle de l’oppression de la femme dans la société sénégalaise et de la polygamie. C’est un récit épistolaire où le personnage principal Ramatoulaye écrit à son meilleure amie Aïssatou, qui a été confrontée à la polygamie quelques années avant. Ce sont des lettres, car les lettres se prêtent à la confidence et dans ces lettres elle parle de ses inquiétudes et ses angoisses, elle fait le point sur sa vie. Elle réfléchit aux problèmes auxquels la société qui l’entoure doit faire face : polygamie, castes, exploitation de la femme. Le mari Ramatoulaye après 30 ans d’harmonie conjugale décide de se marier avec une adolescente qui a le même âge que leur fille aînée. Elle est très perturbée par cet événement, incapable de comprendre le moyen de cette décision. Elle a du mal à accepter la présence d’une co-épouse ayant le même âge que leur fille. Le thème de la polygamie est aussi abordée par une écrivaine antillaise dans son roman “Juletane” écrit par M.Warner-Vieyra (1982). Dans ce roman, le personnage principal écrit un journal. Ces deux procédés se prêtent à la confidence : le journal et les lettres. On trouve dans les deux récits le même système narrateur et : Ramatoulaye (narrateur) et Aïssatou (narrataire) et Juletane (narrateur) et Hélène, la psychiatre (narrataire). Ce qui diffère dans ces deux romans, dans les lettres et le journal, c’est que l’écriture a une fonction libératrice de la douleur, l’écriture épistolaire a une valeur thérapeutique. Le récit épistolaire a une valeur double, les confessions de la narratrice où elle vit de sa douleur, et en même temps le fil conducteur de l’histoire d’Aïssatou. Juletane écrit un journal où elle commence à se libérer de sa douleur, elle parle de son drame mais très vite le journal devient un instrument de sa vengeance parce qu’elle veut laisser à son mari son journal, pour qu’il comprenne sa douleur. Ce journal n’arrive jamais à Mamadou (son mari), il meurt dans un accident prématurément. Alors ce journal, qui lui était destiné, ne le lira jamais. Hélène sera le destinataire fortuit de ce journal. Quand elle le lit, elle s’implique dans la vie de Juletane et elle sent sa souffrance. Ramatoulaye, se sent appuyée par ses enfants et elle remonte la dépression, par contre, Juletane qui est privée d’un support culturel et affectif, évolue négativement, passant de la déception amoureuse à l’aliénation, à l’hystérie et aux crises de folie. 25-10-2022 26-10-2022