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Plan

Introduction

LA LITTÉRATURE NÉGRO-AFRICAINE d'EXPRESSION FRANÇAISE

• Naissance de la littérature négro-africaine d'expression française

• Périodes et auteurs de la littérature négro-africaine d'expression française

• Évolution de la littérature au cours du xxe siècle

• L'après-guerre, le courant de la négritude

• Au-delà de la négritude

MOUVEMENTS LITTÉRAIRE LITTÉRAIRE DE LA LITTÉRATURE NÉGRO-AFRICAINE D'EXPRESSION


FRANÇAISE

* L'afrocentrisme

* Le nationalisme

*Le panafricnusme

* les études postcolonial

* Les études décoloniales

COURANTS LITTÉRAIRE DE LA LITTÉRATURE NÉGRO-AFRICAINE D'EXPRESSION FRANÇAISE

* La négritude

*L'afrofuturisme

CONCLUSION

INTRODUCTION

Les réactions écrites des noirs sont désignes par Littérature négro- Africaine écrite. L’expression
spécifiant « Littérature négro- Africaine » est importante. Toutes les œuvres produites par des Noirs
Africains ou d’origine Africaine (comme les Noirs d’Amérique ou d’Antilles) à partir de la moitie du XIX
siècle sont éléments de la littérature Negro- Africaine. Elle concerne donc les Africains à la peau noir
puisqu’ils ont tous une histoire commune, tous ont été colonisés, de même tous ont lutté pour accéder
à l’indépendance même si des grandes différences existent sur le plan linguistique, culturel ou de la
civilisation.

• LA LITTÉRATURE NÉGRO-AFRICAINE D'EXPRESSION FRANÇAISE

La littérature negro- africaine d'expression française est la littérature née pendant la colonisation
française dans divers pays d'Afrique, au Maghreb dès la première moitié du xixe siècle, avec une
évolution de l’exotisme vers des textes anticoloniaux : mais elle prend véritablement son essor avec les
indépendances. Les relations Europe-Afrique, toutes zones confondues, se font sous le signe d'une
manifeste incompréhension, ancienne et durable, au moins des instances dirigeantes. Le partage de
l'Afrique (1885) n'est pas ambigu, même pas du côté français : idéologie coloniale française, stéréotypes
sur l'histoire de l'Afrique. En témoigne la vague d'expositions coloniales (dont exposition universelle,
internationale et coloniale de Lyon de 1894, exposition nationale et coloniale de Rouen (1896),
exposition coloniale de 1907, exposition franco-britannique de 1908, exposition coloniale de Marseille
(1922), exposition coloniale internationale (1931), pour s'en tenir aux françaises), que résume le
discours de Constantine (Albert Sarraut, 1927). Parmi les productions textuelles dues à des Français de
métropole, peu s'intéressent aux mondes culturels africains, à l'exception des linguistes, ethnographes,
ethnologues africanistes, anthropologues, ou administrateurs coloniaux (africanistes), comme Maurice
Delafosse (1870-1926). Après les indépendances, quelques indices récents troublants sont le bilan
économique de la colonisation en Afrique (1980-1990), le discours de Dakar (2007, Henri Guaino,
Nicolas Sarkozy.

NAISSANCE DE LA LITTERATURE NEGRO- AFRICAINE d'expression française

La prise de conscience de la spécificité, la lutte contre l'injustice qui pèse sur le nègre, la réhabilitation
de la personnalité nègre, l'appel à l'unité à la solidarité de les peuples opprimés vont se faire sentir par
la publication et le couronnement de BATOUALA véritable roman nègre qui eut le prix concours
1921.L'auteur est le guyannais René Maran. Il dénonce sans crainte les abus de l'exploitation coloniale
et le traitement inhumain des Noirs en Oubangui Chari. Ce roman qui fait scandale dans le milieu
colonial donne le signal du début de la littérature négro-africain d'expression française qui était engagée
politiquement ou contre la colonisation

Périodes et auteurs de la littérature négro-africaine

« La naissance d’une littérature africaine au sens « classique » du terme est généralement datée de
l’entre-deux-guerres ». Avant cela, l'Afrique est d'abord sujet de récits de voyage et d'exploration au
xixe siècle, puis du roman colonial, qui connaît son apogée entre les années 1920 et 1940[16], ce qui se
superpose donc, en termes temporels, avec les débuts de la littérature écrite par les Africains. Cette
littérature est souvent découpée entre une période « coloniale » et une période « post-indépendance
»car nombre des ouvrages sont inspirés par les réalités de l'époque, produisant d'abord des ouvrages
critiques du colonialisme puis des œuvres dénonçant les régimes africains autoritaires.Ces tendances ne
sont évidemment pas totalement homogènes. Ainsi, à la période « coloniale», en 1920, Quelques
renseignements sur la coutume locale chez les Doualas [archive] du Camerounais Isaac Moumé Etia est
une première sur le continent. L'Enfant noir, du Guinéen Camara Laye, paru en 1953, et devenu un
classique de la littérature africaine, fait l'objet de vives critiques, notamment de la part de Mongo Beti,
précisément parce qu'il ne dénonce pas suffisamment le fait colonial. Pour la période « post-
indépendance », Le Devoir de violence, du malien Yambo Ouologuem, paru en 1968 et qui reçoit le prix
Renaudot, une première pour un Africai, est lui aussi critiqué pour avoir mis en scène la collaboration
africaine au colonialism ; l'auteur est aussi accusé de plagia. Quant aux auteurs, « les critiques classent
aujourd’hui les écrivains négro-africains en quatre générations : les pionniers, essentiellement des
poètes (Aimé Césaire, Léopold Sédar Senghor, Léon Damas), les écrivains des environs des
indépendances africaines (C. Laye, Mongo Beti, F. Oyono, Cheikh Hamidou Kane…), la génération de
1967 à 1980 (Ahmadou Kourouma, Yambo Ouologuem, Sembène Ousmane, Sony Labou Tansi, Henri
Lopes, Williams Sassine, Alioum Fantouré, V. Mudimbe, Tierno Monénembo, etc.) et la génération
d’après 1980, dans laquelle figurent plusieurs femmes (Ken Bugul, Calixthe Beyala, Véronique Tadjo,
Aminata Sow Fall, etc.)». Amadou Hampâté Bâ et Fatou Diome sont aussi cités parmi les auteurs
d'importance,

Évolution de la littérature au cours du xxe siècle

En 1921, René Maran reçoit le prix Goncourt pour son roman Batouala. Bien qu'il ne soit pas africain
puisqu'il est né Guyanais et élevé en métropole, il a écrit son roman alors qu'il est fonctionnaire colonial
en Afrique-Équatoriale française. Il y décrit la vie quotidienne en Centrafrique, à l'époque l'Oubangui-
Chari ; le roman est un « sévère réquisitoire » contre les abus de la colonisation[30] mais aussi une
peinture des « vices » africains. Son écriture comporte de nombreuses innovations et originalités. Il est
considéré comme précurseur de la négritude, quoiqu'à titre personnel, il émettait des réserves quant à
ce mouvement.

L'après-guerre, le courant de la négritude

Après la Seconde Guerre mondiale, apparaît le mouvement de la négritude, un courant littéraire et


politique, rassemblant des écrivains noirs francophones, dont Aimé Césaire, Léopold Sédar Senghor,
Léon-Gontran Damas, Guy Tirolien, Tchicaya U Tam'si et Léopold Congo-Mbemba. Il trouve ses prémices
chez Leo Frobenius, ethnologue allemand, qui publie en 1903 un ouvrage, Histoire de la civilisation
africaine, décrivant l'Afrique comme un continent hautement civilisé, à l'inverse de l'idéologie coloniale
qui considérait apporter la « civilisation » à un monde « sauvage ». Aimé Césaire et Léopold Sédar
Senghor s'y référaient explicitement. Lié à l'anticolonialisme, le mouvement influence par la suite
nombre de personnes proches du Black nationalism, s'étendant bien au-delà de l'espace francophone.
Le terme est forgé en 1935 par Aimé Césaire dans le numéro 3 de la revue des étudiants martiniquais
L'Étudiant noir. Le concept est repris par Léopold Sédar Senghor dans ses Chants d'ombre (1948) ; il
l'approfondit, opposant « la raison hellène » à l'« émotion noire ». D'après Senghor, la négritude est «
l'ensemble des valeurs culturelles de l'Afrique noire » et « un fait, une culture. C'est l'ensemble des
valeurs économiques, politiques, intellectuelles, morales, artistiques et sociales des peuples d'Afrique et
des minorités noires d'Amérique, d'Asie et d'Océanie. » Le mouvement est porté par une revue, fondée
en 1947, Présence africaine. La négritude est critiquée, parfois violemment, dès la génération d'écrivains
africains suivante, en particulier par les anglophones[41], mais son influence se poursuit et reste forte,
surtout chez les francophones, au moins jusqu'aux années 1980.

Au-delà de la négritude

Les décennies 1950 et 1960 voient l'essor du roman africain d'expression française avec l'aide des
maisons d'édition françaises. C'est l'époque des indépendances politiques et aussi celle d'une nouvelle
forme d'écriture. Ahmadou Kourouma, avec Les Soleils des indépendances (1968), est représentatif du
courant de la critique des régimes africains, mais il est aussi précurseur d'une écriture moins
académique dans sa forme, qui rompt avec la « littérature d'instituteurs ». Dans les années 1970, les
femmes font leur apparition en littérature. Mariama Bâ, avec son roman Une si longue lettre (1979), est
l'une des premières représentantes ; elles ne quitteront plus la scène littéraire. Les années 1980 voient
l'apparition du roman policier, genre jusqu'alors délaissé et traité comme une sous-littérature en Afrique
francophone comme en France. Le polar se montre, au début du xxie siècle, particulièrement
dynamique en Afrique de l'Ouest, avec notamment le Malien Moussa Konaté, figure de l'« ethnopolar
>>. Le roman policier, par son aspect réaliste, permet de montrer une certaine réalité sociale, celle de la
marg.

MOUVEMENT LITTÉRAIRE DE LA LITTÉRATURE NÉGRO-AFRICAINE D'EXPRESSION


FRANÇAISE.

* L'afrocentrisme

L'afrocentrisme, est une forme d'ethnocentrisme qui consiste à attribuer une place centrale aux cultures
et valeurs subsaharienne aux dépens des autres cultures. L'afrocentrisme considère comme supérieures
les cultures originaires d'Afrique subsaharienne, parfois au sens étroit, se limitant au continent, parfois
au sens large, englobant les diverses branches de la civilisation africaine. L'afrocentrisme vire à la
théorie du complot quand ses partisans soutiennent que la communauté scientifique occidentale sous-
estime les civilisations africaines, voire serait partie prenante, consciemment ou non, d'un complot
visant à masquer les apports africains à l'histoire. Dans la communauté scientifique, les travaux et écrits
des auteurs se réclamant de l'afrocentrisme sont généralement considérés comme relevant d'un
discours militant et d'une « réécriture engagée de l'histoire», proche du protochronisme.
* Le nationalisme

Le nationalisme noir, souvent désigné sous le terme anglais : Black nationalism, est un terme générique
regroupant une série d'idéologies affirmant l'unité fondamentale des populations subsaharienne ou
d'origine subsaharienne. Le « nationalisme noir » ne doit pas être confondu avec des idéologies ou
attitudes nationalistes spécifiques à certains groupes de population, qui affirment au contraire leur
spécificité par rapport à l'ensemble des autres populations noires. Il a trouvé ses expressions
dominantes en Afrique subsaharienne, dans les deux Amériques, et notamment aux États-Unis, où son
histoire se confond avec celle de l'Universal Negro Improvement Association and African Communities
League de Marcus Garvey et du Black Panther Party. Dans les années 1970, le Black feminism, qui mêlait
revendications féministes et Black nationalism, a fait son apparition, bouleversant la scène du féminisme
américain. En Afrique du Sud, il regroupe des mouvements proches du Black Consciousness Movement,
tel que l'AZAPO, un parti politique fondé en 1978. Le nationalisme noir est né du sentiment d'un destin
commun difficile, ici du fait de l'esclavage des Noirs et de la colonisation européenne. Il se distingue
largement des formes classiques de nationalisme qui militent pour la création ou la défense d'un État-
nation : le nationalisme noir, mouvement hétérogène, peut prôner par exemple le séparatisme (ainsi le
Black Panther Party aux États-Unis) ou, au contraire, le panafricanisme, c'est-à-dire l'union des Africains
et des Africaines dans un même ensemble politique, projet plus proche du panaméricanisme.

*Le panafricnusme

Le panafricanisme peut regrouper, d'une part, l'ensemble des africains, sans distinction de couleur de
peau, autour d'un projet d'unification politique du continent africain. Un homme politique arabe comme
Gamal Abdel Nasser est ainsi parfois présenté comme panafricaniste pour son rôle dans la création de
l'Organisation de l'unité africaine, bien qu'il ne soit pas noir. Plus récemment, en tant que « principal
partisan des États-Unis d'Afrique, le chef de l'État libyen, Mouammar Kadhafi, s'est efforcé en juin
[2007] de rallier ses pairs à la cause de l'unité africaine », bien que lui non plus ne soit pas noir. Le
panafricanisme est donc une idéologie à la fois africaine et américaine. En Afrique, au-delà des
tentatives de coordination entre États africains (OUA puis Union africaine), les courants politiques
réclamant l'unification politique des populations noires sont peu influents, limités à quelques cercles
intellectuels. On peut y lire la conséquence de la création des états africains à la fin de la colonisation,
laquelle a encouragé des stratégies et des enjeux locaux plus que continentaux. On peut aussi y voir une
conséquence de l'hétérogénéité des populations africaines, relevant culturellement de nombreux
ensembles linguistiques et religieux, hétérogénéité n'encourageant pas la définition d'objectifs
communs.
* les études postcolonial

Les études postcoloniales (de l'anglais postcolonial studies) sont un champ de recherche apparu dans les
années 1980 aux États-Unis, plus tard en Europe, en réaction à l'héritage culturel laissé par la
colonisation. Elles s'inscrivent dans la démarche critique du discours postmoderne. L'adjectif «
postcolonial », qui renvoie aux théories et écrits du postcolonialisme, ne doit pas être confondu avec le
terme « post-colonial », qui désigne la période ultérieure à la colonisation.

L'Orientalisme d'Edward Saïd (1978) est généralement considéré comme le texte fondateur du
postcolonialisme. Selon certains spécialistes, les fondements du postcolonialisme seraient à trouver
plutôt dans les œuvres de Frantz Fanon (Peau noire, masques blancs, 1952 et Les Damnés de la Terre,
1961), le livre Portrait du colonisé, d'Albert Memmi (1957).

En tant que théorie littéraire, il fournit des outils critiques permettant d'analyser les écrits produits par
les auteurs issus d'anciennes colonies, et de façon plus globale porte un regard critique sur le
colonialisme. Ces colonies incluent principalement les pays faisant partie des anciens empires français,
britanniques, espagnols et portugais, à savoir les pays d'Afrique, l'Inde, les pays de l'ancienne Indochine
française, d'Asie de l'Ouest les Caraïbes et les pays de l'Amérique latine. Les œuvres produites au
Canada, en Nouvelle-Zélande et en Australie peuvent également être analysées dans le cadre des études
postcoloniales, surtout en ce qui a trait à la littérature de leurs populations autochtones. La large
étendue des nations, des peuples, des formes d'écriture, des langues, des thèmes et des enjeux soulevés
qui forment la littérature des anciennes colonies donnent à cette dernière une richesse inestimable.

Le terme d'études décoloniales renvoie à divers courants de pensée hispanophone et lusophone qui
émergent en Amérique du Sud au tournant du xxie siècle puis se développent dans le monde
universitaire nord-américain et européen. Le paradigme décolonial s'intéresse initialement à la
géopolitique du pouvoir et du savoir hégémonique occidental en lien avec la colonisation européenne
des Amériques, puis s'étend à l'emprise culturelle du monde capitaliste à l'ensemble du globe. Cette
théorie critique se différencie du courant de pensée anglophone des théories postcoloniales qui se
développe dans les années 1980[2], et de l'anticolonialisme, critique intellectuelle et philosophique de la
colonisation politique, juridique et économique qui se fait jour dès la période des Grandes découvertes
et est surtout réservé discursivement à une période encadrant l'apogée de l'impérialisme occidental,
c'est-à-dire globalement le xixe siècle et les deux premiers tiers du xxe siècle[3]. Au delà de différences
et d'oppositions existant entre diverses tendances au sein des études décoloniales, elles postulent qu'il
existe un accord sur le fait que les pouvoirs modernes restent marqués par des pratiques politiques,
économiques et surtout par un certain régime occidental de hiérarchisation des connaissances, qui se
sont mis en place avec les colonisations successives et n'ont pas disparu avec les décolonisations.

Le terme récent de décolonial vient de l’Amérique latine, mais celui de décolonialité (remise en question
discursive de la colonisation des Amériques) s'enracine dans les résistances anciennes à la première
colonisation, dès le xvie siècle. Le sémioticien argentin Walter Mignolo insiste sur l'apport fondateur
d'écrivains indigènes comme Guamán Poma de Ayala, qui ont produit au xviie siècle une critique du
gouvernement espagnol; de même la révolution haïtienne, avant les indépendances, a été un moment
fondateur. Les principaux théoriciens des études décoloniales rejettent l'idée selon laquelle la fin des
administrations coloniales et la création des États-nations d’Amérique du Sud ont fait naître un monde
décolonisé et post-colonial. Ils postulent que la division internationale du travail entre le centre
(l’Europe, puis les États-Unis) et la périphérie (Amérique du Sud, Afrique, Asie), de même que la
hiérarchisation raciale des peuples apparue avec la première colonisation, n’ont pas disparu avec la fin
du colonialisme. Des auteurs comme Santiago Castro Gómez et Ramón Grosfoguel expliquent que les
organisations internationales telles que le Fonds monétaire international et la Banque mondiale sont
des outils parmi d’autres afin de maintenir les pays de la périphérie (le Sud global) en position de
subordination[5]. Pour les participants au projet Modernité/Colonialité/Décolonialité[6], apparu dans les
premières années du xxie siècle, le capitalisme n’est pas qu'un système économique, ou un système
culturel, mais bien un réseau de pouvoir global, économique, politiques et épistémique. C'est
l'imbrication des différents systèmes qui produit ce qu'ils appellent la colonialité du pouvoir.

* Les études décoloniales

Les études décoloniales visent ainsi à souligner des rapports de pouvoir institutionnalisés dans
l’organisation du système-monde dans un objectif d’autonomisation des régions dominées par le
colonialisme moderne. La critique décoloniale vise un changement global, qui va au delà de
l'autonomisation. Les auteurs décoloniaux parlent de colonialité, pas de colonialisme ; ils expliquent que
la colonialité est l'envers de la modernité, cette colonialité ne se limitant pas selon eux aux nouvelles
formes de domination économique mais passant également par la domination symbolique. La critique
ne s’arrête pas aux relations économiques pouvant exister directement entre une ancienne métropole
(comme le Portugal) et une ancienne colonie (comme le Brésil), mais bien entre les pays européens et
nord-américains et les pays sur lesquels ils ont une emprise économique, culturelle et sociale via le
système colonial moderne. Pour l'école décoloniale, il est également possible d'être à la fois colonisés et
colonisateurs. C'est ce qu'on voit dans les pays d'Amérique qui marginalisent les communautés
autochtones. Dans ce contexte, ces pays ont le double rôle de dominant et dominé. Plutôt que de « pays
», formulation qui laisse de côté la conflictualité sociale interne, il faudrait parler du rôle des élites au
pouvoir, complices des politiques extractivistes actuelles par exemple, et du colonialisme interne, qui a
été théorisé par des auteurs latino-américains.

COURANTS LITTÉRAIRE DE LA LITTÉRATURE NÉGRO-AFRICAINE D'EXPRESSION FRANÇAISE

* La négritude

La négritude est un courant littéraire et politique, créé durant l'entre-deux-guerres, rassemblant des
écrivains et des écrivaines francophones noirs, comme les sœurs Paulette et Jeanne Nardal (considérées
comme les figures inspiratrices du mouvement). Aimé Césaire, Léopold Sédar Senghor, Jacques
Rabemananjara, Léon-Gontran Damas, Guy Tirolien, Birago Diop et René Depestre. Lié notamment à
l'anticolonialisme, le mouvement influence par la suite de nombreuses personnes proches du
Nationalisme noir, s'étendant bien au-delà de l'espace francophone. Dans Négritude Agonistes,
Christian Filostrat publie le numéro 3 (mai - juin 1935) de L'Étudiant Noir, journal mensuel de
l’Association des étudiants martiniquais en France, dans lequel Aimé Césaire a initialement forgé le
terme « négritude ». Dans la rubrique « Conscience Raciale et Révolution Sociale » de ce numéro de
L'Étudiant Noir, Césaire revendique l'identité noire et sa culture, d'abord face à une « francité » perçue
comme oppressante et instrument de la comptabilité coloniale française (Discours sur le colonialisme,
Cahier d'un retour au pays natal). Césaire l'emploie de nouveau en 1939 lors de la première publication
du Cahier d'un retour au pays natal. Le concept est ensuite repris par Léopold Sédar Senghor dans ses
Chants d'ombre, qui l'approfondit, opposant « la raison hellène » à l'« émotion noire » :

« Nuit qui me délivres des raisons des salons des sophismes,

des pirouettes des prétextes, des haines calculées des carnages humanisés

Nuit qui fond toutes mes contradictions, toutes contradictions dans l'unité première de ta négritude. »

Auparavant, sans que le mot soit revendiqué, le sociologue et militant panafricain W. E. B. Du Bois avait
dans son ouvrage Les Âmes du peuple noir (1903) commencé à poser les caractéristiques de la
négritude. En France, la Revue du monde noir contribue à diffuser ce mouvement d'idées. Selon la
spécialiste de la littérature noire Lilyan Kesteloot, c'est en juin 1932, avec la publication de Légitime
défense par un groupe d'étudiants (Étienne Léro, René Ménil et d'autres militants marxistes) que la
pensée de la négritude est constituée : dénonciation de la honte de soi, du mimétisme et de la
dépersonnalisation, critique du capitalisme colonial, etc.[5]. Pour Aimé Césaire, « Ce n'est pas nous qui
avons inventé la négritude, elle a été inventée par tous ces écrivains de la Negro Renaissance que nous
lisions en France dans les années 1930 ». René Maran, auteur de Batouala, est généralement considéré
comme un précurseur de la négritude.Claude McKay (1889-1948), poète, romancier, de langue anglaise,
jamaïcain puis américain, est un inspirateur possible de la "Négritude", avec Ghetto noir (1928), Banjo
(1929), etc.

*L'afrofuturisme

L'afrofuturisme est un courant et une esthétique artistiques apparus dans la seconde moitié du XXe
siècle. À travers la littérature, la musique ou les arts visuels, le mouvement a redéfini la culture et la
conception de la « communauté noire » en interchangeant des éléments de science-fiction,
d'afrocentrisme et de réalisme magique dans un cadre non occidental. Il est aussi utilisé dans un cadre
de théorisation critique. Le terme apparaît en 1993 dans un article écrit par le critique culturel Mark
Dery.

Images

La liste des influences afrofuturistes importantes inclut : les livres des auteurs Samuel R. Delany et
Octavia Butler ; les concepts musicaux de Sun Ra et de George Clinton ; les peintures de Jean-Michel
Basquiat, ou encore le super-héros la Panthère noire de l'univers Marvel.

CONCLUSION

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