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UNITÉ 5

Imaginer des univers nouveaux : « La Petite Sirène » de Hans Christian Andersen

Objectifs de l’unité

• Lire un conte merveilleux qui propose la représentation de mondes imaginaires : « La Petite Sirène » de
Hans Christian Andersen.
• Imaginer un monde relevant du merveilleux.
• Approfondir la connaissance des genres littéraires.
• Reconnaître et construire des groupes nominaux.
• Revoir un temps indispensable à la construction du récit : le passé simple.

RÉSUMÉ DE L’UNITÉ
Cette cinquième unité s’inscrit dans le thème du cycle 4 REGARDER DES MONDES, INVENTER DES MONDES que
nous aborderons sous l’angle du questionnement : « imaginer des univers nouveaux ». Tu connais sûrement l’his-
toire de la petite sirène par le dessin animé de Disney. Mais savais-tu qu’à l’origine, il s’agissait d’un conte écrit en
1836 par Hans Christian Andersen, un écrivain danois ? Tu suivras donc tout au long de l’unité les aventures de ce
personnage qui évolue dans un monde inventé, ce qui te permettra de découvrir le registre merveilleux.
Si la fin du conte te semble connue grâce au dessin animé, tu seras étonné de découvrir la véritable histoire de ce
personnage hors du commun qui rêve de s’échapper de son univers…

Avant de commencer l’unité, tu dois impérativement te procurer le recueil : La Petite Sirène et autres contes,
de Hans Christian Andersen, collection Petits Classiques Larousse, édition Larousse, 2012.

Test d’entrée dans l’unité 189


Je révise 191
SÉANCE 1

Qui es-tu, Hans Christian Andersen ? 193


SÉANCE 2

L’univers de la petite sirène 195

CNED – Collège 5e FRANÇAIS – Unité 5 187


SÉANCE 3

Une enfant comme les autres ? Le portrait de la petite sirène 198


SÉANCE 4

Les expansions du nom dans le groupe nominal 201


SÉANCE 5

J’évalue ce que j’ai appris 209


SÉANCE 6

La rencontre avec le prince 212


SÉANCE 7

Le monde des humains, un monde merveilleux ? 216


SÉANCE 8

Une aide précieuse ? Le monde de la sorcière 218


SÉANCE 9

Un heureux dénouement ? 222

COMPÉTENCES TRAVAILLÉES
Dans cette unité, tu auras l’occasion de développer tes connaissances et de travailler les compétences ci-dessous.

Comprendre Acquérir des éléments


Lire Écrire le fonctionnement de culture littéraire
de la langue. et artistique
Lire des œuvres de la Pratiquer l’écriture Fonctionnement Établir des liens entre
littérature avec des d’invention de la phrase simple : des productions littéraires
objectifs divers : — identifier les groupes et artistiques issues
— reconnaître les Adapter des stratégies syntaxiques : leurs de cultures et d’époques
implicites d’un et des procédures constituants et leurs différentes
texte et faire les d’écriture efficaces : fonctions
déductions et — organiser l’écrit en Mobiliser des références
hypothèses de fonction des règles Fonctionnement culturelles pour
lecture nécessaires propres au genre de la phrase complexe : interpréter les textes
du texte à produire et les productions
— identifier les constituants
Élaborer une et à son support artistiques et littéraires
de la phrase complexe
interprétation et pour enrichir son
de la lecture : expression personnelle
Maîtriser la forme
— formuler des des mots en lien avec
impressions de la syntaxe :
lecture — connaître le fonctionnement
— percevoir un effet des chaines d’accord dans
esthétique et en le groupe nominal
analyser les sources — savoir vérifier les marques
dans les chaines d’accord
(savoir questionner une
production orthographique,
savoir juger de la
pertinence d’un choix
graphique)

188 CNED – Collège 5e FRANÇAIS – Unité 5


JE PEUX LIRE AUSSI
N’oublie pas que, pour réaliser cette unité, tu dois te procurer La Petite Sirène et autres contes, de Hans Christian
Andersen, collection Petits Classiques Larousse, édition Larousse, 2012.

Tu peux lire aussi d’autres contes de Hans Christian Andersen, que tu trouveras notamment dans le recueil que tu
t’es procuré pour cette unité :

— « La Princesse aux petits pois »


— « La Petite Fille aux allumettes »
— « Le Stoïque Soldat de plomb »
— « Le Vilain Petit Canard »

Test d’entrée dans l’unité


Dans certaines séances de cette unité, trois parcours différents sont proposés dans les exercices. Tu pourras
les repérer grâce aux symboles suivants :
Parcours vert   Parcours bleu   Parcours rouge

Pour savoir quel parcours suivre, fais le test suivant :

1. Le château se situe dans les profondeurs de la mer. Quelle est la classe grammaticale du mot souligné ?
o adjectif qualificatif o verbe o nom commun

2. Là siégeait une reine d’une grande sagesse. Quelle est la classe grammaticale du mot souligné ?
o nom o adjectif qualificatif o déterminant

3. Elle était très soucieuse de ses filles et les préservait du monde extérieur. Quelle est la classe grammaticale du
mot souligné ?
o nom o adjectif qualificatif o déterminant

4. Mais une de ses petites filles rêvait d’autres mondes et voulait voyager. Quelle est la classe grammaticale
du mot souligné ?
o verbe à l’infinitif o adjectif qualificatif o nom commun

5. Elle est partie du château familial. Il s’agit d’une phrase…


o simple o complexe o non verbale

6. Même si la jeune fille avait peur, elle réussit toutes les épreuves. Il s’agit d’une phrase…
o simple o complexe o non verbale

7. Ses sœurs ne comprenaient pas son choix. Il s’agit d’une phrase…


o simple o complexe o non verbale

8. C’est l’histoire d’une jeune fille…. rêvait d’un autre monde. Coche parmi les trois choix ci-dessous
le pronom relatif qui convient à la place des pointillés.
o dont o qui o que

9. Elle vivait dans un château…. il y avait de grandes salles. Coche parmi les trois choix ci-dessous
le pronom relatif qui convient à la place des pointillés.
o où o que o dont

CNED – Collège 5e FRANÇAIS – Unité 5 189


10. La sorcière lui donna un breuvage…. elle but. Coche parmi les trois choix ci-dessous le pronom relatif qui
convient à la place des pointillés.
o dont o qui o qu’

11. Le courage…. elle fait preuve est à admirer. Coche parmi les trois choix ci-dessous le pronom relatif qui
convient à la place des pointillés.
o qu’ o dont o où

12. La statue…. la jeune fille regardait était très belle. Coche parmi les trois choix ci-dessous le pronom relatif qui
convient à la place des pointillés.
o que o qui o où

13. Nous (partir) tous en vacances. Conjugue le verbe « partir » à l’imparfait de l’indicatif :
o partons o partions o partirons

14. Il (regarder) les magnifiques statues. Conjugue le verbe « regarder » à l’imparfait de l’indicatif :
o regarda o regarde o regardait

15. Elle était allée à la surface de la mer. Le verbe de la phrase est conjugué à l’imparfait de l’indicatif :
o vrai o faux

16. Mes sœurs et moi (passer) notre temps à nous raconter des histoires. Quel verbe est bien accordé avec le sujet
souligné ?
o passions o passaient o passais

17. Parmi nos histoires préférées, il y (avoir) celle de « La Petite Sirène ». Quel verbe est bien accordé avec le sujet
souligné ?
o avaient o avais o avait

18. La jeune fille et ses sœurs (vivre) dans un beau château. Quel verbe est bien accordé avec le sujet souligné ?
o vivaient o vivait o vivais

19. Mais où se (trouver) le royaume de la mer ? Quel verbe est bien accordé avec le sujet souligné ?
o trouvez o trouver o trouvait

20. Tu (lire) un conte merveilleux. Quel verbe est bien accordé avec le sujet souligné ?
o lisais o lisez o lisait

Vérifie maintenant tes réponses dans le corrigé et compte un point par bonne réponse.

Total : _______________ /20

→ Si tu obtiens une note entre 15/20 et 20/20, suis le parcours rouge et commence l’étude de l’unité directement.

→ Si tu obtiens une note entre 10/20 et 14/20, suis le parcours bleu et commence l’étude de l’unité directement.

→ Si tu obtiens une note entre 0/20 et 9/20, suis le parcours vert et commence par le « Je révise » suivant !

190 CNED – Collège 5e FRANÇAIS – Unité 5


Je révise
1. Quel est l’imparfait de l’indicatif de ces verbes ?

Elle (finir) o finira o finissait o finit


Je (garder) o garde o gardai o gardais
Vous (partir) o partirez o partez o partiez
Nous (commencer) o commencions o commençons o commencerons
Tu (devoir) o dois o devras o devais
Ils (faire) o font o faisaient o feront

L’imparfait de l’indicatif est un temps simple qui est facilement reconnaissable par ses terminaisons
qui restent les mêmes quel que soit le groupe auquel appartient le verbe :
-ais, -ais, -ait, -ions, -iez, -aient.
Attention, parfois le radical du verbe peut changer selon le temps utilisé ! C’est le cas du verbe « faire ».
Ex : il faisait (imparfait de l’indicatif), il fera (futur de l’indicatif).

2. Les phrases suivantes sont-elles simples ou complexes ? Mets une croix dans la case correspondante.

Phrase simple Phrase complexe


C’est une très belle demeure.
Il pleut mais, heureusement, j’ai mon parapluie.
Elle rêve de partir au loin.
Elle habite une demeure où règne la paix.

La phrase simple s’organise autour d’un seul verbe conjugué. Elle ne compte donc qu’une seule
proposition appelée proposition indépendante.
Ex : Il dirigea la pointe du bambou vers le tableau noir.
Dans cet exemple, il n’y a qu’un seul verbe conjugué : dirigea. Il n’y a donc qu’une seule proposition qui est indépen-
dante.
Une phrase complexe est une phrase verbale qui comporte plusieurs propositions. Il suffit de compter le nombre
de verbes conjugués pour connaître le nombre de propositions.

3. Quelle est la classe grammaticale (ou nature) des mots suivants ? Mets une croix dans la case correspondante.

Adjectif qualificatif Verbe Nom commun Déterminant Préposition


sirène
merveilleux
des
admirer
dans

La classe grammaticale (ou nature) d’un mot est comme sa carte d’identité. Il existe plusieurs classes
grammaticales, variables, invariables. Attention, il ne faut pas confondre la classe grammaticale d’un mot et
sa fonction dans la phrase (sujet du verbe, complément d’objet du verbe, complément circonstanciel, etc.).

CNED – Collège 5e FRANÇAIS – Unité 5 191


Les classes grammaticales variables

Il peut désigner une personne (nom propre) Exemple :


Le nom
ou une réalité (nom commun). Princesse, château, palais, rêve
Exemple :
Il se place avant le nom et marque son genre, Une princesse
Le déterminant sa quantité, la possession, la démonstration, Des châteaux
etc. Ses perles
Ces enfants
Exemple :
Il qualifie le nom, lui donne une caractéristique Une belle princesse
L’adjectif qualificatif
(défaut, qualité, taille, couleur, etc.). Un drap rouge
Un grand château
C’est le noyau de la phrase, on ne peut pas Exemple :
le supprimer. Il indique une action ou un état. Il Tu admires la mer.
Le verbe
change sa terminaison selon le temps, Elle admirait la mer.
le mode et son sujet. Les enfants joueront.
Exemple :
Le pronom (du latin
Je, tu, il, elle, lui, nous, vous, ils, elles
pro nomen : à la Il remplace un nom dans une phrase.
Pierre parle à son frère.
place du nom)
Il lui parle.

Les classes grammaticales invariables

à, dans, par, pour, en, vers, avec, de,


Elles permettent de relier un nom, un verbe, sans, sous, sur…
Les prépositions
un adjectif à un nom ou à un verbe. Astuce : Adam part pour Anvers avec
deux cent sous.
Les conjonctions
Elles permettent de relier deux mots de même mais, ou, et, donc, or, ni, car
de coordination
classe grammaticale, deux propositions, ou Astuce : Mais où est donc Ornicar ?
et adverbes
deux phrases. puis, ensuite, pourtant…
coordonnants

192 CNED – Collège 5e FRANÇAIS – Unité 5


SÉANCE 1
Qui es-tu, Hans Christian Andersen ?

Tout au long de l’unité, tu vas étudier un conte de Hans Christian Andersen. Cette pre-
mière séance te permettra de découvrir cet auteur de contes très célèbres, aussi bien
dans sa biographie qu’autour de quelques-unes de ses œuvres.

Objectifs de la séance

• Découvrir Hans Christian Andersen et ses œuvres

Tu peux retrouver l’ensemble des exercices de cette séance en version interactive sur ton espace inscrit.

JE DÉCOUVRE
La biographie de Hans Christian Andersen

Avant de commencer, prends ton cahier et écris sur une nouvelle page le numéro
et le titre de l’unité. Écris ensuite le numéro et le titre de la séance.

Replace les mots ci-dessous dans le texte pour compléter la biographie de Hans
Christian Andersen.

ses premiers textes – contes – pauvre – 1805 – Danemark – sirènes – 1875 –


Copenhague – fabuleuses – voyages

Hans Christian Andersen est né en ............................................... à Odense,


au ..............................................., un pays situé au nord de l’Allemagne et bordé par
la Mer du Nord et la Baltique. Il est issu d’une famille ............................................... car son père, mort alors que
l’enfant a onze ans, était cordonnier. À quatorze ans, Hans Christian part seul et se rend à .........................................,
la capitale où il travaillera pour le directeur du Théâtre Royal qui financera ses études. À partir de 1822, il publie
........................................................................................................................................................................................ : des
romans, des poèmes et des pièces de théâtre. Mais c’est surtout grâce à ses ............................................... qu’Ander-
sen deviendra célèbre. Ces récits mettent en scène des rois, des reines (réels ou imaginaires) ainsi que des créa-
tures ............................................. comme des ............................................... ou des fées. Ses nombreux
............................................... en Suisse, Italie, Suède, Allemagne inspirent son écriture : il a écrit en tout 164 contes !
En ..............................................., l’écrivain meurt, à Copenhague.

CNED – Collège 5e FRANÇAIS – Unité 5 –Séance 1 193


À la découverte de quelques contes de l’auteur

Tout a été mélangé ! Relie la couverture du conte, le texte de la quatrième de couverture et le titre de chaque publi-
cation.

Au soir de la saint Sylvestre, une petite


fille vend des allu­mettes dans les rues
enneigées de la ville. Mal­gré le froid,
● ● ● ● « La Malle volante »
elle propose aux passants ses allu-
mettes car elle ne veut pas rentrer chez
elle tant qu’elle n’a rien vendu….

Une toute petite fille, pas plus grande


qu’un pouce, se fait enlever par un cra- « Le Vilain Petit
● ● ● ●
paud qui souhaite la ma­rier à son fils. Canard »
Parviendra-t-elle à s’échapper ?

Le diable a fa­briqué un miroir qui a la


particu­larité de défor­mer les reflets.
Mal­heureuse­ment, le miroir est brisé
et deux des morceaux se logent dans
« La Petite
● ● l’œil et le cœur d’un jeune gar­çon. Un ● ●
Poucette »
jour, il dispa­raît sans lais­ser de trace.
Son amie décide alors de partir à sa
recherche ; son périple la mènera au
Pôle Nord…
À sa mort, un marchand très riche
laisse à son fils une grande fortune que
celui-ci met peu de temps à dilapider. « La Petite Fille aux
● ● ● ●
Un de ses amis lui donne une vieille allumettes »
malle. Mais que contient-elle exacte-
ment ?

Une cane couve ses œufs mais à


l’éclosion du dernier découvre qu’il ne
ressemble aucunement à ses autres « La Reine des
● ● ● ●
petits. Ce dernier, rejeté de tous, s’en neiges »
va et subit de nombreuses épreuves
avant de découvrir sa véritable identité.

Un petit garçon reçoit comme cadeau


vingt-cinq petits soldats de plomb, tous
identiques, sauf un qui n’a qu’une seule
jambe mais qui se tient aussi immo-
« Le Stoïque Soldat
● ● bile que les autres. Dans la chambre ● ●
de plomb »
du garçon, le petit soldat de plomb
rencontre d’autres jouets, mais son
attention est retenue par une belle
danseuse…

194 CNED – Collège 5e FRANÇAIS – Unité 5 –Séance 1


SÉANCE 2
L’univers de la petite sirène

La situation initiale d’un conte s’attache traditionnellement à faire découvrir aux


lecteurs le décor et les personnages. L’extrait que tu vas lire décrit l’univers de
la petite sirène qui vit dans les profondeurs de la mer.

Objectifs de la séance

• Découvrir le registre propre au conte : le merveilleux (première approche)


• Comprendre la valeur d’un temps : l’imparfait de l’indicatif
• Identifier une comparaison

JE DÉCOUVRE
Avant de commencer, prends ton cahier et écris le numéro et le titre de la séance.
Lis attentivement le texte ci-dessous. Il s’agit des premières pages du conte (pages 74 à 75,
lignes 1 à 58). Tu peux également écouter la version audio à la piste 26.

Bien loin, bien loin en plein Océan, l’eau de la mer est bleue comme la corolle1 des plus frais bluets2 et claire
comme le plus pur cristal. Mais aussi elle est bien profonde ; aucune ancre n’en atteint le fond ; il faudrait, pour
arriver à la surface, entasser les clochers de bien des cathédrales. Tout en bas habite le peuple marin.
Ne croyez pas qu’il n’y ait là que du sable gris ; là poussent les plantes, les végétaux les plus singuliers, aux
branches et aux feuillages si souples, qu’à la moindre agitation de l’eau ils remuent et se meuvent comme s’ils
étaient vivants. Les poissons, grands et petits, glissent ou se reposent entre ces rameaux, comme sur terre les
oiseaux parmi les arbres.
À l’endroit le plus profond se trouve le palais du roi de la mer ; les murailles sont en corail et les grandes fe-
nêtres en ogive3 sont de l’ambre4 le plus transparent. La toiture se compose de beaux coquillages qui s’ouvrent et se
ferment selon le courant ; dans chacun, une énorme perle du plus magnifique éclat, valant à elle seule tout l’écrin
d’une reine.
Depuis plusieurs années le roi de la mer était veuf ; sa vieille mère gouvernait la cour. C’était une femme enten-
due5, mais fière de sa noblesse ; elle portait sur la queue douze huîtres nacrées ; les dames de la plus haute nais-
sance n’avaient le droit que d’en avoir six.
Mais, encore une fois, sauf ce petit travers, elle avait d’excellentes qualités ; elle élevait avec le plus grand soin
ses six petites-filles, les princesses de la mer ; elles étaient toutes de bien jolies enfants ; mais la plus jeune était la
plus ravissante. Elles avaient la peau douce et transparente comme une feuille de rose, des yeux bleus et profonds
comme les lacs des Alpes ; mais, comme toute leur race, elles n’avaient pas de pieds ; leur gracieux corps se termi-
nait par une queue de poisson.
Toute la journée elles jouaient dans le palais, couraient dans les grandes salles où des animaux bizarres, ayant
la forme de fleurs, étaient incrustés aux murailles. Elles ouvraient les grandes fenêtres en ambre, et alors, comme
chez nous les papillons, accouraient les poissons ; ils se laissaient caresser par les princesses et mangeaient dans
leurs mains.
Devant le château se trouvait un grand jardin tout planté d’arbustes aux fleurs rouges et bleu foncé, aux fruits qui
brillaient comme de l’or ; branches, feuillages, fleurs et fruits, tout était agité d’un mouvement continuel qui faisait
scintiller les plus admirables couleurs.
Le sol était du sable d’une finesse extrême, bleu comme une flamme de soufre. Du reste, tout était éclairé d’une
singulière lueur bleuâtre, comme si on se trouvait sur les cimes des Alpes et non au fond de la mer.
Quand la surface de l’Océan n’était pas agitée par le vent, on pouvait apercevoir le soleil ; il avait l’aspect d’une
grande fleur de pourpre d’un éclat resplendissant.
Dans ce jardin, chacune des petites princesses avait son jardinet qu’elle pouvait cultiver et arranger à sa guise.
L’une y traçait des parterres en forme de baleine, l’autre dessinait son parc comme une petite sirène ; la plus jeune
traça le sien tout en rond, pour qu’il ressemblât au Soleil, et elle n’y cultivait que des fleurs écarlates comme lui.
— Hans Christian Andersen (1805-1875), « La Petite Sirène » (1837), in La Petite Sirène et autres contes,
© 2012, Petits Classiques Larousse

CNED – Collège 5e FRANÇAIS – Unité 5 –Séance 2 195


Notes :
1. corolle : ensemble des pétales d’une fleur.
2. bluets : il s’agit de bleuets.
3. ogive : arc diagonal sous une voûte gothique.
4. ambre : résine fossile provenant de conifères, qui se trouve en morceaux durs et cassants, transparents.
5. entendue : (ici) qui manifeste de la compétence, spirituelle.

JE M’EXERCE

Tu peux retrouver la version interactive de toutes les questions suivantes sur ton espace inscrit.

A. Je dégage l’essentiel du texte

1. a) À quel monde réel rattacherais-tu le monde de la petite sirène ?


Coche la bonne réponse.

o le monde terrestre o le monde maritime

o le monde céleste

b) Sur ton cahier, justifie ta réponse à l’aide d’éléments relevés


dans le texte.

2. Lis les énoncés suivants et coche s’ils sont justes ou erronés.

Vrai Faux
a) Le lecteur peut facilement situer géographiquement l’univers de la petite sirène.
b) Le royaume du peuple de la mer se situe à la surface de la mer.
c) La petite sirène n’appartient pas à la famille royale.
d) Le roi du peuple de la mer est veuf.
e) Le roi dirige le château.
f) Le monde de la petite sirène est très beau.
g) La petite sirène a quatre sœurs.
h) Le royaume est paisible.

3. Sur ton cahier, justifie chacune des affirmations ci-dessus à l’aide d’éléments du texte.

B. J’approfondis

1. Quels sont les trois éléments naturels qui composent l’univers du peuple de
la mer ?

2. Relis les extraits du texte ci-dessous et surligne les adjectifs de couleur.


« Bien loin, bien loin en plein Océan, l’eau de la mer est bleue comme la
corolle des plus frais bluets et claire comme le plus pur cristal. […] »
« Ne croyez pas qu’il n’y ait là que du sable gris ; là poussent les plantes, les
végétaux les plus singuliers, aux branches et aux feuillages si souples, qu’à
la moindre agitation de l’eau ils remuent et se meuvent comme s’ils étaient
vivants. […] »
« Devant le château se trouvait un grand jardin tout planté d’arbustes aux
fleurs rouges et bleu foncé, aux fruits qui brillaient comme de l’or ; branches,

196 CNED – Collège 5e FRANÇAIS – Unité 5 –Séance 2


feuillages, fleurs et fruits, tout était agité d’un mouvement continuel qui faisait scintiller les plus admirables
couleurs.
Le sol était du sable d’une finesse extrême, bleu comme une flamme de soufre. Du reste, tout était éclairé d’une
singulière lueur bleuâtre, comme si on se trouvait sur les cimes des Alpes et non au fond de la mer. […] »
« Dans ce jardin, chacune des petites princesses avait son jardinet qu’elle pouvait cultiver et arranger à sa
guise. L’une y traçait des parterres en forme de baleine, l’autre dessinait son parc comme une petite sirène ; la
plus jeune traça le sien tout en rond, pour qu’il ressemblât au Soleil, et elle n’y cultivait que des fleurs écarlates
comme lui. »
3. Que mettent-ils en valeur au sujet du royaume ?
4. « La toiture se compose de beaux coquillages qui s’ouvrent et se ferment
selon le courant ; dans chacun, une énorme perle du plus magnifique éclat
(…) » (lignes 16 à 19), « (…) aux fruits qui brillaient comme de l’or (…) »
(lignes 42-43).
Souligne les mots et expressions utilisés pour décrire les perles des
coquillages et les fruits.
5. Que révèlent-ils sur le royaume ?
6. Parmi les temps de l’indicatif proposés, coche parmi les choix suivants
celui qui est principalement utilisé dans le texte :
o le passé simple de l’indicatif o le passé composé de l’indicatif o l’imparfait de l’indicatif
7. Quelle terminaison verbale t’a aidé à reconnaître ce temps ?
8. Pour quelle raison l’auteur emploie-t-il ce temps dans le texte ?
9. Pour permettre au lecteur de s’imaginer le monde du peuple de la mer, l’auteur utilise des comparaisons. Relis
le texte et complète les comparaisons ci-dessous :

Dans le royaume de la mer, certains animaux ressemblent à des ............................................... . Les fruits sont
semblables à de ............................................... le soleil est pareil à une ............................................... . L’eau est
claire comme du ................................................ Les poissons volent tels des ............................................... .
10. Le château du roi du peuple de la mer pourrait-il être réel ou pas ?

JE RETIENS

La comparaison (rappel)

La comparaison est une figure de style qui crée une image et permet de se représenter ou de faire imaginer
quelque chose à quelqu’un, en rapprochant deux éléments différents au moyen d'un outil de comparaison (pareil
à, comme, semblable à, ressembler à, etc.).
Ex. : Les fruits brillaient comme de l’or.
   Comparant      Outil de Comparé
             comparaison

JE FAIS LE BILAN

La « Petite Sirène », un conte

La « Petite Sirène » appartient au genre du conte. Dans son univers, le cadre géographique et temporel
est indéterminé et la description du décor et des personnages, faite à l’imparfait de l’indicatif, intègre des
éléments merveilleux et féeriques. Il y est déployé un décor où brillance et éclat sont mis en relief. Les
adjectifs de couleur en nombre participent également à la création de cet univers féerique.

CNED – Collège 5e FRANÇAIS – Unité 5 –Séance 2 197


SÉANCE 3
Une enfant comme les autres ? Le portrait de la petite sirène

Tu vas découvrir avec plus de précisions les personnages du royaume de la mer


et particulièrement le personnage principal du conte : la petite sirène. Est-elle
comme ses autres sœurs ?

Objectifs de la séance

• Analyser les découvertes de chacune des sirènes


• Proposer des hypothèses sur les découvertes que ferait la p ­ etite sirène
• S’exercer à la description en employant des adjectifs qualificatifs et
des ­comparaisons

JE DÉCOUVRE
Avant de commencer, prends ton cahier et écris le numéro et le titre de la séance.

Tu vas avancer dans la lecture du conte. Prends ton livre et lis attentivement le passage allant de la ligne
59 à la ligne 193, pages 75 à 79. Tu peux également écouter la version audio à la piste 27.

C’était une singulière enfant, toute pensive et parlant peu. Un jour qu’un superbe navire vint à sombrer au fond
de l’Océan, elle laissa ses sœurs se partager les bijoux et autres objets magnifiques qu’il contenait ; elle ne prit,
avec un bouquet de roses qui lui rappelaient le soleil, qu’une belle statue de marbre blanc, supérieurement sculptée
et représentant un jeune et gracieux enfant. Elle la plaça dans son jardinet et planta à côté un arbuste au feuillage
rose, ressemblant au saule, et qui, s’étendant au-dessus de la statue, lui donnait, par le reflet du sable bleu, une
teinte violette.
Sa plus grande joie était d’entendre parler de la race des humains qui habitent au-dessus des eaux. Elle câlina
tant sa grand-mère, que celle-ci lui raconta en détail tout ce qu’elle savait des hommes et des animaux, de ce qui se
passait sur les navires et dans les villes. Ce qui la frappait beaucoup, c’est que sur la terre les fleurs répandent des
parfums, tandis que celles de la mer ne sentent pas ; que les forêts y sont vertes et que les poissons qui s’agitent
dans les arbres chantent si merveilleusement. La grand-mère disait poissons au lieu d’oiseaux, parce que les
petites princesses, n’ayant jamais vu d’oiseaux, n’auraient pu s’en faire une idée.
« Quand vous aurez atteint votre quinzième année, disait la grand-mère, vous aurez la permission de monter à la
surface des flots, de vous reposer au clair de la lune sur les rochers, et de regarder passer les grands navires des
hommes. Vous verrez alors des forêts et des villes. »
L’aînée des princesses allait avoir quinze ans ; comme elles se suivaient toutes à un an de distance, la plus jeune
avait encore à attendre cinq ans avant de pouvoir monter à la surface de la mer et voir ce que font les humains. Mais
les autres lui promirent de bien lui raconter ce qu’elles auraient aperçu de plus beau le premier jour de leur sortie.
Du reste, elles étaient toutes très curieuses de connaître le genre de vie des créatures humaines ; elles trouvaient
que la grand-mère ne leur en racontait pas assez. Mais la plus désireuse de s’instruire, c’était la plus jeune, celle
qui parlait le moins et qui était si souvent absorbée dans ses pensées. Bien souvent elle se tenait la nuit à la fenêtre
ouverte, cherchant à percer de ses regards la masse d’eau dans laquelle jouaient les poissons. Elle apercevait
la lune et les étoiles ; elles lui apparaissaient bien pâles, mais d’une dimension plus grande que celle que nous
voyons. De temps en temps passait quelque chose comme un nuage noir ; elle savait que c’était ou une baleine ou
un grand navire tout rempli d’êtres humains qui, certes, ne se doutaient pas de l’existence de la gentille petite sirène
qui tendait ses blanches menottes vers eux et qui souhaitait si vivement qu’ils voulussent l’emmener.
Arriva le jour où l’aînée des sœurs eut ses quinze ans accomplis ; elle s’élança vers la surface des eaux.
Lorsqu’elle revint, elle eut une foule de choses à raconter. Ce qui lui avait plu davantage, c’était de se reposer sur
un banc de sable, au clair de lune, par une mer calme, de considérer les lumières brillantes d’une grande ville et
d’entendre les bruits de la cité, les chants du soir, la musique des bals, les sérénades, et enfin les carillons1 qui, à
l’heure de minuit, retentissent en haut des nombreux clochers. Qu’elle aurait donc désiré pouvoir s’approcher et
écouter tout cela de près !

198 CNED – Collège 5e FRANÇAIS – Unité 5 –Séance 3


La plus jeune des princesses ne pensait plus qu’à cette harmonie dont parlait sa soeur, et le soir elle tendait
l’oreille à la fenêtre ouverte, et il lui semblait parfois entendre l’écho lointain des cloches de la grande ville.
L’année d’après, ce fut le tour de la cadette d’aller aux aventures ; elle émergea des flots juste au moment où le
soleil se couchait, et ce spectacle, dit-elle lorsqu’elle revint, fut ce qu’elle vit de plus beau. Tout le ciel était comme
une coupole2 d’or tendue de draperies pourpres et violettes (c’étaient les nuages) ; sur le côté, un long voile blanc,
une troupe de cygnes qui volaient au-dessus des vagues. L’astre descendait toujours et parut s’abaisser au niveau
de la mer ; la jeune princesse se mit à nager, espérant atteindre cette source de toute lumière ; mais elle vit le soleil
s’enfoncer sous les vagues, et peu à peu s’éteindre les reflets roses qu’il avait laissés dans les airs et sur les flots.
Une année s’écoula, et la troisième sœur quitta le palais. C’était la plus hardie de toutes, et elle se hasarda à
entrer dans un large fleuve qui venait se jeter dans la mer. Elle aperçut de belles collines verdoyantes, couronnées
de superbes forêts et de châteaux à tourelles et à donjons ; partout retentissait le doux chant des oiseaux. C’était au
cœur de l’été ; dans une petite anse3, une troupe de jeunes enfants se baignaient dans l’eau, badinant4 et batifolant5
ensemble. Elle s’approcha, voulant prendre part à leurs jeux ; mais ils s’enfuirent tout effrayés, et une petite bête
noire apparut qui se mit à pousser des hurlements furieux ; c’était un chien. Elle n’avait jamais vu d’animal pareil,
et, troublée par ses aboiements, elle regagna la mer. Mais jamais elle n’oublia le panorama6 des vertes collines,
des magnifiques forêts, et ces gracieux petits êtres qu’elle avait vus nager, bien qu’ils n’eussent pas de queue de
poisson.
La quatrième sœur n’était pas aussi courageuse ; elle resta sur la haute mer : « C’est là, du reste, dit-elle, qu’on
voit le plus beau spectacle. Devant soi une vaste étendue, des millions de vagues écumantes, le ciel par-dessus,
comme une immense cloche de verre ; dans le lointain, des navires se balançant sur les flots comme de grandes
mouettes, de jolis dauphins prenant leurs joyeux ébats, de puissantes baleines lançant des jets d’eau qui retombent
en gracieuses cascades.
Vint le tour de la cinquième sœur. Son jour de naissance était en hiver ; c’est pourquoi elle aperçut, en sortant de
l’onde, un spectacle que les autres n’avaient pas vu la première fois qu’elles s’étaient trouvées hors de l’eau. La mer
était toute verte ; partout flottaient des montagnes de glace, plus hautes que des clochers : tantôt elles avaient des
reflets de nacre7 et de perles ; tantôt elles étincelaient comme le diamant ; elles avaient les formes les plus bi-
zarres. La princesse alla se placer sur le sommet d’un des plus énormes de ces monceaux de glace ; ses longs che-
veux dénoués au vent, elle regardait l’Océan de ses grands yeux étonnés. Plusieurs bâtiments vinrent à passer ; les
matelots aperçurent cette créature étrange, et, saisis d’effroi, virèrent de bord, s’éloignant toutes voiles déployées.
Vers le soir, le ciel se couvrit d’épais nuages ; il fit des éclairs et il tonna. La mer paraissait noire comme de
l’encre ; les vagues en fureur poussaient l’une contre l’autre les montagnes de glace, qui, à la lueur des éclairs,
jetaient un éclat d’escarboucle8. Sur les navires, les marins attribuaient la tempête à l’apparition de la jeune fille ; ils
étaient dans la consternation et dans l’épouvante. Mais la princesse reposait tranquillement sur son siège de glace
et admirait les zigzags bleuâtres que formait la foudre, tombant avec fracas sur les flots agités.
Ce fut là, dit-elle à ses sœurs, ce qui la frappa le plus. Pendant quelque temps elle ne fit que penser à ce spec-
tacle grandiose ; mais comme elle avait maintenant, ainsi que les quatre premières sœurs, la permission de sortir
de l’eau quand cela lui plaisait, la vue de la nature, même de ce qu’elle a de plus beau, lui devint indifférente comme
aux autres ; après avoir erré quelques semaines de rivage en rivage, elles se sentaient prises de nostalgie et reve-
naient au palais du roi, leur père, déclarant qu’il était plus beau que tout ce qui leur était apparu là-haut.

— Hans Christian Andersen, « La Petite Sirène », in La Petite Sirène et autres contes,


© 2012, Petits Classiques Larousse
Notes :
1. carillons : ensemble de cloches accordées à différents tons.
2. coupole : voûte arrondie d’un dôme.
3. anse : petite baie peu profonde.
4. badinant : plaisantant.
5. batifolant : s’amusant.
6. panorama : vaste paysage que l’on peut contempler de tous côtés.
7. nacre : matière calcaire blanche, dure, à reflets irisés, produite par certains mollusques à l’intérieur de leur coquille et utilisée en bijouterie.
8. escarboucle : pierre précieuse, variété de grenat rouge foncé brillant d’un éclat vif.

CNED – Collège 5e FRANÇAIS – Unité 5 –Séance 3 199


JE M’EXERCE
A. Je dégage l’essentiel du texte

Tu peux retrouver les deux questions suivantes en version interactive sur ton espace inscrit.

1. Parmi les résumés suivants, coche celui qui te semble le plus correspondre au
texte que tu as lu.
oL es cinq sœurs à l’âge de quinze ans peuvent monter à la surface de la mer.
Chacune découvre avec émerveillement un monde qu’elle ne connaissait pas,
différent du sien et qu’elle décrit aux autres à son retour. Néanmoins, elles
préfèrent leur monde à celui qu’elles ont découvert.
oQ uatre sœurs sont montées à la surface de la mer et ont découvert avec
émerveillement un monde qu’elles ne connaissaient pas, très différent du leur
et qu’elles décrivent aux autres à leur retour.
oL es cinq sœurs, à l’âge de quinze ans, ont l’autorisation de monter à la
surface de la mer. Elles découvrent les mêmes choses et sont enchantées par
ce qu’elles voient mais préfèrent leur monde à celui découvert.

2. Associe chaque découverte à la sirène correspondante.


Des châteaux, des fermes, des enfants, un chien ● ● La sœur ainée
Des navires, des dauphins, des baleines ● ● La deuxième sœur
Une mer au teint verdâtre, des montagnes de glace ● ● La troisième sœur
Le coucher du soleil sur la mer ● ● La quatrième sœur
Le clair de lune et les bruits provenant de la ville :
● ● La cinquième sœur
musiques, cloches, chants...

B. J’approfondis

Réponds aux questions suivantes en rédigeant des phrases sur ton cahier.

1. Reformule les recommandations que fait la grand-mère


à ses petites-filles lorsqu’elles pourront monter à la
surface.
2. Observe l'adverbe souligné dans la phrase suivante
« Ce qui la frappait beaucoup, c’est que sur la terre […]
les forêts y sont vertes et que les poissons qui s’agitent
dans les arbres chantent si merveilleusement » (lignes
74 à 78). Trouve un verbe de la même famille que cet
adverbe et explique sa formation (préfixe, radical et
suffixe).
3. Comment la sœur qui s’approche le plus du monde des
humains est-elle qualifiée ? Justifie ta réponse en citant le texte.
4. Quelle est la sœur qui, au contraire, se tient la plus éloignée de ce monde ? Justifie ta réponse.
5. Quel sentiment les jeunes filles éprouvent-elles lorsqu’elles montent à la surface de la mer ? Recopie les mots
du texte pour justifier ta réponse.
6. Surligne dans le texte les éléments merveilleux qu'elles découvrent à la surface.
7. Quel effet produit le monde terrestre sur les sirènes ?
8. Cet effet est-il permanent ? Justifie ta réponse par une citation du texte.
9. À ton avis, la petite sirène sera-t-elle celle qui s’approchera le plus du monde des humains ? Explique ton choix
en t’appuyant sur des éléments précis du texte.

200 CNED – Collège 5e FRANÇAIS – Unité 5 –Séance 3


C. Expression écrite

C’est au tour de la petite sirène de monter à la surface de la mer


et de découvrir le monde des humains avec émerveillement.

Raconte sa découverte en prenant soin d’intégrer des adjectifs


qualificatifs (de couleur et autres) ; tu peux également employer
des comparaisons que tu souligneras. Tu emploieras l’imparfait
de description.
Rédige ton récit en une dizaine de lignes.

Réalise d’abord cet exercice au brouillon. Relis ton texte et vérifie que tu as respecté toutes les consignes du tableau :

Je vérifie que…
Le récit que j’ai rédigé sur la découverte du monde des humains traduit bien l’émerveillement de la petite
1. 
sirène.
2. J’ai intégré au moins deux comparaisons en variant les outils.
3. J’ai intégré des adjectifs qualificatifs (de couleur ou autres).
4. J’ai employé l’imparfait de description.
5. J’ai fait attention à l’orthographe (j’ai relu plusieurs fois mon brouillon en prenant soin de vérifier que j’ai
employé le bon homophone, que j’ai fait les accords du sujet avec le verbe, etc.).
6. J’ai fait attention à la qualité de mon expression et de ma syntaxe (les phrases sont ponctuées, les majuscules
placées, etc.).

Si toutes les consignes ont bien été respectées, recopie ton récit sur ton cahier. Consulte ensuite le corrigé afin de
lire un exemple de ce qu’il était possible de rédiger.

SÉANCE 4
Les expansions du nom dans le groupe nominal

Tu as lu dans les séances précédentes des passages descriptifs. Tu vas étudier


maintenant les procédés et les outils utilisés dans la description.
Tu apprendras à enrichir les noms communs. Tu pourras alors apporter dans
tes rédactions une quantité de détails stimulant ainsi l’imagination du lecteur.

Objectifs de la séance

• Identifier la classe grammaticale d’une expansion : adjectif q


­ ualificatif,
groupe nominal prépositionnel et proposition subordonnée relative
• Faire l’accord dans le groupe nominal
• Rédiger un texte descriptif

Tu peux retrouver l’ensemble des exercices de cette séance (hormis l’expression écrite) en version interactive sur
ton espace inscrit.

CNED – Collège 5e FRANÇAIS – Unité 5 –Séance 4 201


JE RÉVISE
L’adjectif qualificatif et le groupe nominal prépositionnel

Avant de commencer, prends ton cahier et écris le numéro et le titre de la séance.

1. Lis les phrases suivantes, extraites des textes que tu as lus dans les séances précédentes. Indique si l’élément
en gras et en italique dans le groupe nominal est un adjectif qualificatif ou un groupe nominal prépositionnel.
Coche la case correspondante.

Le groupe nominal prépositionnel est un groupe de mots introduit par une préposition (à, dans, par, pour, en,
vers, avec, de, sans, sous, sur…).

Groupe nominal
Adjectif qualificatif
prépositionnel
Devant le château était un grand jardin.
Devant le château était un grand jardin avec des arbres
d’un bleu sombre ou d’un rouge feu.
Le sol se composait de sable blanc et fin.
On pouvait apercevoir le soleil semblable à une petite fleur
de pourpre.
Mais jamais elle ne put oublier les superbes forêts, les
collines vertes et les gentils enfants qui savaient nager.
Mais elle, tranquillement assise sur sa montagne de glace,
vit la foudre tomber en zigzag sur l’eau luisante.

2. Peut-on supprimer ces éléments sans que le sens de la phrase en soit changé ? Justifie ta réponse à l’aide d’un
exemple.

JE RETIENS

L’adjectif qualificatif (AQ) et le groupe nominal prépositionnel (GNP)

L’adjectif qualificatif et le groupe nominal prépositionnel peuvent être employés comme expansion du nom,
c’est-à-dire qu’ils enrichissent le nom en y apportant des détails, des précisions. Ils forment avec lui un groupe
nominal. Ils sont facultatifs et peuvent en être supprimés.

Dans cette construction, l’adjectif qualificatif a pour fonction épithète du nom et le groupe prépositionnel com-
plément du nom.

JE RÉVISE

Adjectif qualificatif épithète du nom ou attribut du sujet ?

Dans les phrases suivantes, précise si les adjectifs en gras et en italique sont des expansions nominales.

Astuce :
Sur ton cahier, recopie la phrase en supprimant l’élément souligné. Si la phrase n’a plus de sens,
c’est que l’adjectif est indispensable et donc n’est pas une expansion du nom.

202 CNED – Collège 5e FRANÇAIS – Unité 5 –Séance 4


C’est une expansion Ce n’est pas une
nominale. expansion nominale.
Le tonnerre gronda, tandis que la mer, noire et agitée, élevant
des grands monceaux de glace, les faisait briller de l’éclat
rouge des éclairs.
La quatrième sœur, qui était moins hardie, aima mieux rester
au milieu de la mer sauvage.
Elle s’amusait à parer une jolie statuette de marbre blanc.

Adjectif qualificatif épithète du nom ou attribut du sujet ?

Dans les phrases suivantes, précise la fonction des adjectifs qualificatifs soulignés et s’ils sont employés comme
expansions nominales ou non.

L’adjectif qualificatif peut avoir deux fonctions :


• Épithète du nom : il appartient au groupe nominal.
Ex : Une violente tempête.
           N.
L’adjectif « violente » est l’expansion nominale du nom « tempête ».
• Attribut du sujet : il appartient au groupe verbal.
Ex : Le choc fut terrible.
       V.
L’adjectif « terrible » n’est pas une expansion nominale mais l’expansion verbale du verbe « fut ».

C’est une
Attribut Épithète C’est une expan-
expansion
du sujet du nom sion verbale
nominale
Le tonnerre gronda, tandis que la
mer, noire et agitée, élevant des grands
monceaux de glace, les faisait briller
de l’éclat rouge des éclairs.
La quatrième sœur, qui était moins har-
die, aima mieux rester au milieu
de la mer sauvage.
Elle s’amusait à parer une jolie statuette
de marbre blanc.

L’accord dans le groupe nominal

Accorde les adjectifs qualificatifs avec les noms qu’ils caractérisent en surlignant la bonne orthographe.

Les collines verdoyantes – verdoyant – verdoyants impressionnèrent l’une des sœurs. Cette dernière, ravie – ravi –
ravis, s’empressa d’en faire la description à la petite sirène, impatiente – impatientes – impatient de l’écouter.
Elle lui fit alors le récit des gigantesque – gigantesques baleines, de la couleur bleue – bleu – bleus de la mer.
Elle lui raconta le monstre noir – noire qui l’avait effrayée.

CNED – Collège 5e FRANÇAIS – Unité 5 –Séance 4 203


L’accord dans le groupe nominal

Accorde les adjectifs qualificatifs entre parenthèses avec les noms qu’ils caractérisent.
Les collines (verdoyant) ......................................................... impressionnèrent l’une des sœurs. Cette dernière, (ravi)
........................................................., s’empressa d’en faire la description à la petite sirène, (impatient)
.................................................... de l’écouter. Elle lui fit alors le récit des (gigantesque) ...............................................
baleines, de la couleur (bleu) ......................................................... de la mer. Elle lui raconta le monstre (noir)
......................................................... qui l’avait effrayée.

JE DÉCOUVRE
Découvrir la proposition subordonnée relative

1. Lis les phrases suivantes et indique s’il s’agit de phrases simples ou complexes.
Astuce :
Repère les verbes conjugués, s’il y a plusieurs verbes, il s’agit d’une phrase complexe.

Phrase simple Phrase complexe


Chacune des princesses avait dans le jardin son petit terrain,
qu’elle pouvait cultiver selon son bon plaisir.
L’année suivante, la seconde des sœurs reçut la permission
de monter.
Toute la journée, les enfants jouaient dans les grandes salles
du château, où des fleurs vivantes poussaient sur les murs.
Une lueur bleue merveilleuse, qui se répandait partout, aurait
fait croire qu’on était dans l’air.
Chacun de ces coquillages renferme des perles brillantes
dont la moindre ferait honneur à la couronne d’une reine.

2. Dans les phrases complexes, repère et surligne le mot ou groupe de mots repris par le mot en gras.

Découvrir la proposition subordonnée relative

1. Lis les phrases suivantes et indique s’il s’agit de phrases simples ou complexes.
Astuce :
Repère les verbes conjugués, s’il y a plusieurs verbes, il s’agit d’une phrase complexe.

Phrase simple Phrase complexe


Chacune des princesses avait dans le jardin son petit terrain,
qu’elle pouvait cultiver selon son bon plaisir.
L’année suivante, la seconde des sœurs reçut la permission
de monter.
Toute la journée, les enfants jouaient dans les grandes salles
du château, où des fleurs vivantes poussaient sur les murs.
Une lueur bleue merveilleuse, qui se répandait partout, aurait
fait croire qu’on était dans l’air.
Chacun de ces coquillages renferme des perles brillantes
dont la moindre ferait honneur à la couronne d’une reine.

204 CNED – Collège 5e FRANÇAIS – Unité 5 –Séance 4


2. Dans les phrases complexes reproduites ci-dessous, indique quel mot ou groupe de mots est repris par le terme
en gras.
a) Chacune des princesses avait dans le jardin son petit terrain, qu’elle pouvait cultiver selon son bon plaisir.

« qu’ » reprend ....................................................................................................................................................


b) Toute la journée, les enfants jouaient dans les grandes salles du château, où des fleurs vivantes poussaient
sur les murs.

« où » reprend .....................................................................................................................................................
c) Une lueur bleue merveilleuse, qui se répandait partout, aurait fait croire qu’on était dans l’air.

« qui » reprend ....................................................................................................................................................


d) Chacun de ces coquillages renferme des perles brillantes dont la moindre ferait honneur à la couronne d’une
reine.

« dont » reprend ..................................................................................................................................................

Découvrir la proposition subordonnée relative

1. Lis les phrases suivantes et indique s’il s’agit de phrases simples ou complexes.

Phrase simple Phrase complexe


Chacune des princesses avait dans le jardin son petit terrain,
qu’elle pouvait cultiver selon son bon plaisir.
L’année suivante, la seconde des sœurs reçut la permission
de monter.
Toute la journée, les enfants jouaient dans les grandes salles
du château, où des fleurs vivantes poussaient sur les murs.
Une lueur bleue merveilleuse, qui se répandait partout, aurait
fait croire qu’on était dans l’air.
Chacun de ces coquillages renferme des perles brillantes
dont la moindre ferait honneur à la couronne d’une reine.

2. Imagine et rédige sur ton cahier deux phrases simples et deux phrases complexes dans lesquelles tu utiliseras
deux des mots en gras de la première partie de l’exercice.

JE RETIENS

La proposition subordonnée relative

Elle peut, comme un adjectif qualificatif, compléter un nom. Elle s’emploie dans une phrase complexe, c’est-à-
dire une phrase contenant plusieurs propositions.
Ex : La petite sirène habite un château qui est magnifique.
La phrase est complexe car il y a deux propositions :
• la première : « la petite sirène habite un château »
• la deuxième « qui est magnifique »
Mais la proposition subordonnée relative ne peut pas former une phrase à elle seule. On ne peut pas dire « Qui
est magnifique ». Elle dépend donc d’une autre proposition : la proposition principale. Elle est reliée à la pro-
position principale par un pronom relatif (qui, que, quoi, dont, où, lequel, laquelle, etc.).
Ce pronom permet de reprendre le nom, ou antécédent (mot qui signifie en latin « qui est placé avant ») de la
première proposition : dans l’exemple ci-dessus, le pronom « qui » reprend le nom « château ».
La fonction grammaticale de la proposition subordonnée relative est complément de l’antécédent.

CNED – Collège 5e FRANÇAIS – Unité 5 –Séance 4 205


JE M’EXERCE
Hormis l’expression écrite, tu peux retrouver sur ton espace inscrit la version numérique de l’ensemble des exercices.

A. Construire une proposition subordonnée relative


Dans les phrases suivantes, surligne le bon pronom relatif qui introduit la proposition subordonnée relative parmi
ceux proposés.
a) Le château qui – que – dont – où vit la petite sirène est magnifique.
b) Le roi, qui – que – dont – où était marié, est devenu veuf.
c) La reine qui – que – dont – où la queue se compose de douze huîtres est une femme très importante dans le
palais.
d) Le jardin qui – que – dont – où cultive la petite sirène contient uniquement des fleurs rouges.

A. Construire une proposition subordonnée relative


Complète les phrases suivantes à l’aide du pronom relatif qui convient.

a) Le château ............................................ vit la petite sirène est magnifique.

b) Le roi, ............................................ était marié, est devenu veuf.

c) La reine ............................................ la queue se compose de douze huîtres est une femme très importante
dans le palais.

d) Le jardin ............................................ cultive la petite sirène contient uniquement des fleurs rouges.

A. Construire une proposition subordonnée relative


1. Dans chacun des couples de phrases ci-dessous, souligne le nom répété.
2. Transforme les deux phrases en une seule contenant une proposition subordonnée relative. Fais bien attention
à employer le pronom relatif qui convient.
a) La petite sirène vit dans le château. Le château est magnifique.
b) Le roi est devenu veuf. Le roi était marié.
c) La reine est une femme très importante dans le palais. La queue de la reine se compose de douze huîtres.
d) La petite sirène cultive le jardin. Le jardin contient uniquement des fleurs rouges.

B. Identifier les expansions nominales


Dans chaque phrase, identifie la classe grammaticale (ou nature) de l’élément souligné.

Adjectif Groupe nominal Proposition subordonnée


qualificatif prépositionnel relative
La mer bleue est transparente et brille
de mille feux.
Le palais du vieux roi qui se situe dans
les profondeurs de la mer est le plus beau
du monde sous-marin.
Les sirènes sont des créatures féériques qu’on
ne peut pas voir.
La petite sirène, qui est la plus jeune des
sœurs, est aussi la plus curieuse.
On pouvait apercevoir le soleil ; il avait l’aspect
d’une grande fleur de pourpre
d’un éclat resplendissant.
Devant le château se trouvait un grand jardin
tout planté d’arbustes aux fleurs rouges.

206 CNED – Collège 5e FRANÇAIS – Unité 5 –Séance 4


B. Identifier les expansions nominales
1. a) Surligne le nom expansé.
b) Dans chaque phrase, identifie la classe grammaticale (ou nature) des expansions nominales en gras et en
italique.

Adjectif Groupe nominal Proposition


qualificatif prépositionnel subordonnée relative
La mer bleue est transparente et brille
de mille feux.
Le palais du vieux roi qui se situe dans
les profondeurs de la mer est le plus beau
du monde sous-marin.
Les sirènes sont des créatures féériques qu’on
ne peut pas voir.
La petite sirène, qui est la plus jeune des
sœurs, est aussi la plus curieuse.
On pouvait apercevoir le soleil ; il avait
l’aspect d’une grande fleur de pourpre
d’un éclat resplendissant.
Devant le château se trouvait un grand jardin
tout planté d’arbustes aux fleurs rouges.

2. a) Dans chaque phrase, surligne le nom expansé.


b) Dans chaque phrase, identifie la fonction grammaticale des expansions en gras et en italique.

Épithète Complément Complément


du nom de l’antécédent du nom
La mer bleue est transparente et brille de mille feux.
Le palais du vieux roi qui se situe dans les profondeurs
de la mer est le plus beau du monde sous-marin.
Les sirènes sont des créatures féériques qu’on ne peut
pas voir.
La petite sirène, qui est la plus jeune des sœurs, est aussi
la plus curieuse.
On pouvait apercevoir le soleil ; il avait l’aspect d’une
grande fleur de pourpre d’un éclat resplendissant.
Devant le château se trouvait un grand jardin tout planté
d’arbustes aux fleurs rouges.

B. Identifier les expansions nominales

1. a) Dans chaque phrase, surligne le nom expansé.


b) Dans chaque phrase, identifie la classe grammaticale (ou nature) de l’expansion nominale soulignée.

Adjectif Groupe nominal Proposition


qualificatif prépositionnel subordonnée relative
La mer bleue est transparente et brille de mille
feux.

CNED – Collège 5e FRANÇAIS – Unité 5 –Séance 4 207


Adjectif Groupe nominal Proposition
qualificatif prépositionnel subordonnée relative
Le palais du vieux roi qui se situe dans les
profondeurs de la mer est le plus beau du monde
sous-marin.
Le palais du vieux roi qui se situe dans les
profondeurs de la mer est le plus beau du
monde sous-marin.
Les sirènes sont des créatures féériques qu’on
ne peut pas voir.
Les sirènes sont des créatures féériques qu’on
ne peut pas voir.
La petite sirène, qui est la plus jeune des sœurs,
est aussi la plus curieuse.
On pouvait apercevoir le soleil ; il avait
l’aspect d’une grande fleur de pourpre d’un éclat
resplendissant.
On pouvait apercevoir le soleil ; il avait l’aspect
d’une grande fleur de pourpre d’un éclat
resplendissant.
Devant le château se trouvait un grand jardin
tout planté d’arbustes aux fleurs rouges.

2. Pour chaque phrase, indique sur ton cahier la fonction grammaticale des expansions nominales soulignées.

C. Faire l’accord dans la proposition subordonnée relative

Dans le texte ci-dessous, choisis l’accord qui convient en surlignant la bonne orthographe parmi les propositions.

Les sirènes qui vivais – vivaient – vivait dans le monde de la mer, pouvaient à leur quinzième année monter à la sur-
face. Mais l’une d’elles qui étais – étaient – était plus curieuse que les autres, voulait à tout prix découvrir le monde
des humains qu’elle ne connaissait – connaissaient – connaissais pas encore car elle devait attendre ses quinze
ans, ce qui lui semblait – semblais – semblaient une éternité.

C. Faire l’accord dans la proposition subordonnée relative

Complète le texte ci-dessous en conjuguant les verbes entre parenthèses à l’imparfait de l’indicatif. Fais bien atten-
tion aux accords avec le nom.
Les sirènes qui (vivre) ............................................... dans le monde de la mer, pouvaient à leur quinzième année
monter à la surface. Mais l’une d’elles qui (être) ............................................... plus curieuse que les autres, voulait
à tout prix découvrir le monde des humains qu’elle ne (connaître) ............................................... pas encore car elle
devait attendre ses quinze ans, ce qui lui (sembler) ............................................... une éternité.

208 CNED – Collège 5e FRANÇAIS – Unité 5 –Séance 4


D. Expression écrite

À ton tour, en t’inspirant de l’image ci-contre, décris, en quelques phrases


à l’imparfait, un univers merveilleux sous-marin.

Tu intégreras des adjectifs qualificatifs épithètes du nom, des groupes


nominaux prépositionnels compléments du nom et des propositions subor-
données relatives compléments de l’antécédent.
Fais bien attention à faire les accords nécessaires dans le groupe nominal.
N’hésite pas à employer également des comparaisons.

Réalise d’abord cet exercice au brouillon. Relis ton texte et vérifie que tu as
respecté toutes les consignes du tableau suivant.

Je vérifie que…
1. J’ai rédigé la description d’un univers sous-marin merveilleux.
2. J’ai utilisé l’imparfait de description.
J’ai intégré des expansions nominales (adjectif qualificatif, groupe nominal prépositionnel, proposition subor-
3. 
donnée relative).
4. J’ai intégré au moins une comparaison.
J’ai fait attention à l’orthographe (j’ai relu plusieurs fois mon brouillon en prenant soin de vérifier que j’ai
5. 
employé le bon homophone, que j’ai fait les accords du sujet avec le verbe, etc.).
J’ai fait attention à la qualité de mon expression et de ma syntaxe (les phrases sont ponctuées, les majuscules
6. 
placées, etc.).

Si toutes les consignes ont bien été respectées, recopie ton récit sur ton cahier et consulte le corrigé afin de lire un
exemple de ce qu’il était possible de rédiger.

SÉANCE 5
J’évalue ce que j’ai appris

Cette séance sera consacrée à une évaluation de mi-parcours, qui


te permettra de tester tes connaissances
et de mettre en pratique tes compétences.

Réalise la totalité des exercices de l’évaluation puis vérifie la


correction. Complète ensuite le tableau d’autoévaluation.

JE M’EXERCE

Exercice 1

Parmi les phrases suivantes, surligne celles qui comportent une comparaison.
a) Les poissons y entraient comme chez nous les hirondelles.
b) La reine était la régente du palais.
c) Tout le ciel ressemblait à de l’or.

CNED – Collège 5e FRANÇAIS – Unité 5 –Séance 5 209


d) La reine restait silencieuse pareille à une carpe.
e) La petite sirène avait une peau de coton.

Exercice 2

Parmi les phrases suivantes, indique si le mot souligné est un adjectif épithète du nom ou un adjectif attribut du
sujet.
a) Les sirènes étaient enthousiastes à l’idée de monter à la surface de la mer.
→ ..................................................................................................................................................................................

b) La reine, très fière, racontait à ses petites-filles les merveilles du monde humain.
→ ..................................................................................................................................................................................

c) Le roi était veuf.


→ ..................................................................................................................................................................................

d) La petite sirène aura le même courage que sa troisième sœur audacieuse.


→ ..................................................................................................................................................................................

e) Les baleines paraissaient gigantesques.


→ ..................................................................................................................................................................................

Exercice 3

1. Indique la classe grammaticale des expansions nominales soulignées dans les phrases ci-dessous.

2. Indique ensuite leur fonction grammaticale (épithète du nom, complément du nom ou complément de
l’antécédent).
a) Les fruits ressemblaient à de petites flammes.

Classe grammaticale → ..............................................................................................................................................

Fonction grammaticale → ..........................................................................................................................................

b) Toute la journée, les enfants jouaient dans les grandes salles du château, où des fleurs vivantes poussaient
sur les murs.

Classe grammaticale → ..............................................................................................................................................

Fonction grammaticale → ..........................................................................................................................................

c) Ils mangeaient dans la main des princesses qui les caressaient.

Classe grammaticale → ..............................................................................................................................................

Fonction grammaticale → ..........................................................................................................................................

d) À l’endroit le plus profond se trouve le château du roi de la mer, dont les murs sont de corail, les fenêtres de
bel ambre jaune. 1 2

1. Classe grammaticale → ........................................................................................................................................

1. Fonction grammaticale → .....................................................................................................................................

2. Classe grammaticale → ........................................................................................................................................

2. Fonction grammaticale → .....................................................................................................................................

210 CNED – Collège 5e FRANÇAIS – Unité 5 –Séance 5


e) Lorsqu’on ouvrait les fenêtres d’ambre jaune, les poissons y entraient comme chez nous les hirondelles.

Classe grammaticale → ..............................................................................................................................................

Fonction grammaticale → ..........................................................................................................................................

Exercice 4

1. Lis attentivement ce passage écrit d’après le conte d’Andersen. Il comprend de nombreuses erreurs.
Les sirènes avaient des voix enchanteresse comme nulle créature humaines, et si par hasard quelque orage
leur faisait croire qu’un navire allait sombrer, elles nageaient devant lui et entonnaient des chant magnifique sur
la beauté du fond de la mer, invitant les marins à leur rendre visite. Mais ceux-ci ne pouvaient comprendre les
paroles des belle sirène, et ils ne virent jamais les magnificences qui était célébrées par les sirènes, car aussitôt
le navire engloutie, les hommes se noyaient, et leurs cadavres seul arrivaient au château du roi de la mer.
2. Recopie le texte sur ton cahier en corrigeant les erreurs dans les groupes nominaux soulignés.

Exercice 5

1. Lis attentivement les trois textes ci-dessous.


a) « Midi finissait de sonner. La porte de l’école s’ouvrit, et les gamins se précipitèrent en se bousculant pour
sortir plus vite. Mais au lieu de se disperser rapidement et de rentrer dîner, comme ils le faisaient chaque
jour, ils s’arrêtèrent à quelques pas, se réunirent par groupes et se mirent à chuchoter. »
— G. de Maupassant, 1850-1893
b) « Ce n’est pas sans une certaine émotion que je commence à raconter ici les aventures extraordinaires de
Joseph Rouletabille. Celui-ci, jusqu’à ce jour, s’y était si formellement opposé que j’avais fini par désespérer
de ne publier jamais l’histoire policière la plus curieuse de ces quinze dernières années. »
— G. Leroux, 1868-1927
c) « Un soldat marchait sur la grand’route : Une, deux ! Une, deux ! Il avait le sac sur le dos et le sabre au côté ;
il avait fait la guerre, et maintenant il revenait chez lui. Chemin faisant, il rencontra une vieille sorcière ; elle
était bien vilaine, sa lèvre inférieure tombait sur sa poitrine. »
— H.C. Andersen, 1805-1875
2. Identifie et entoure celui qui correspond à un début de conte.

Exercice 6

Parmi les phrases suivantes, identifie et surligne celles dans lesquelles est employé l’imparfait de description.
a) La petite sirène rêvait tous les soirs du monde des humains.
b) Le jardin se parait de fleurs très rouges.
c) La petite sirène était très différente de ses autres sœurs.
d) Sa grand-mère leur racontait ce qu’elle avait vu.
e) Souvent, le soir, les cinq sœurs, se tenant par le bras, montaient à la surface de la mer.
f) Les fruits du jardin du château brillaient comme de l’or.

CNED – Collège 5e FRANÇAIS – Unité 5 –Séance 5 211


JE M’ÉVALUE
Après avoir vérifié la correction des exercices, complète le tableau suivant.
Pour chaque exercice, mets une croix dans la case rouge si tu as très bien réussi, dans la case bleue si tu as un peu
réussi, et dans la case verte si tu n’as pas réussi.

J’ai très bien réussi. J’ai un peu réussi. Je n’ai pas réussi.
Exercice 1
J’identifie une comparaison.
Exercice 2
Je différencie l’AQ épithète du nom
de l’AQ attribut du sujet.
Exercice 3
J’identifie une expansion du nom et
reconnais sa classe grammaticale.
Exercice 4
Je fais les accords dans le groupe
nominal.
Exercice 5
J’identifie le début d’un conte.
Exercice 6
J’identifie l’imparfait de description.
Nombre de cases cochées :

J’ai plus de croix dans la colonne rouge.


Bravo ! Tu as bien réussi. Tes efforts ont été récompensés.
J’ai plus de croix dans la colonne bleue.
Tu t'en sors plutôt bien, mais tu as besoin de revoir certains points. Tu peux les revoir en faisant les exercices
des séances numériques qui sont dans ton espace inscrit : pour les accords : Ressources complémentaires, pour
l’imparfait et les fonctions : « Plus numériques » de l’unité 2. Tu peux aussi refaire les exercices du cours et relire
les « Je retiens ». Tu y es presque, courage !
J’ai plus de croix dans la colonne verte.
Tu éprouves des difficultés ? Prends le temps de revoir les notions que tu n’as pas comprises, de refaire les exer-
cices et de relire les « Je retiens ». Fais ou refais les exercices des séances numériques qui sont dans ton espace
inscrit : pour les accords : Ressources complémentaires, pour l’imparfait et les fonctions : « Plus numériques » de
l’unité 2. Tu peux aussi contacter ton tuteur. Tu vas y arriver, courage !

SÉANCE 6
La rencontre avec le prince

C’est enfin au tour de la petite sirène de monter à la surface de la mer : Que


va-t-elle découvrir ?

Objectifs de la séance

• Remettre dans l’ordre chronologique les étapes d’un récit


• Comprendre l’emploi du passé simple dans un récit

212 CNED – Collège 5e FRANÇAIS – Unité 5 –Séance 6


JE DÉCOUVRE
Prends ton cahier et écris le numéro et le titre de la séance.

Avant de commencer cette séance, tu vas avancer seul(e) dans la lecture du conte.
Dans la séance 3, nous avions achevé notre lecture à la page 79. Prends ton livre et lis à présent
le passage allant de la ligne 194 à la ligne 231, pages 79 et 80.

Je découvre le texte

Tout au long de la séance, nous allons étudier le passage allant de la ligne 232 à la ligne 354, pages 80 à
84. Commence par le lire attentivement. Tu peux également écouter la version audio à la piste 28.

Le soleil venait de se coucher lorsqu’elle sortit la tête de l’eau ; mais les nuages brillaient encore comme de
lourdes draperies de velours rouge tissé d’or, toute l’atmosphère était empourprée, l’étoile du soir scintillait au fond,
l’air était frais et doux, la mer toute tranquille.
À une petite distance se trouvait un grand navire, un trois-mâts ; une voile seulement était hissée, et le bâtiment
se balançait sur les flots et bougeait à peine ; il n’y avait pas la moindre brise. Partout, dans les cordages, sur les
gréements, on voyait courir les matelots ; ils suspendaient des centaines de lanternes de couleur qui, sur le soir,
furent allumées et illuminèrent toute la scène ; les mâts étaient pavoisés1 des pavillons de toutes les nations. On
entendait retentir la musique et de joyeux chants.
La petite sirène nagea vers la cajute2, et chaque fois que la vague la soulevait elle apercevait, à travers la lucarne,
toute une assemblée de personnes parées, habillées d’or et de soie. Le plus beau de tous était un jeune prince aux
grands yeux noirs ; il avait seize ans : c’était son jour de naissance qu’on fêtait ; de là tout cet apparat3. Sur le pont,
les matelots se mirent à danser, et, lorsque le prince y monta, des centaines de fusées partirent en l’air, avec tant de
bruit, tant d’éclat, que la petite sirène, effrayée, plongea sous l’eau. Bientôt, cependant, elle ressortit la tête, et elle
crut voir toutes les étoiles du firmament descendre lentement en pluie vers la mer. Bientôt un nouveau fracas se fit
entendre : c’était le feu d’artifice. On aperçut de grands soleils dardant4 au loin des flots de lumière, puis des pois-
sons volants tout en feu s’élançaient dans l’air. Toutes ces flammes scintillantes se reflétaient sur la mer, qui était
calme et unie comme une glace ; sur le navire elles jetaient tant de clarté, qu’on y distinguait chaque cordage, et à
plus forte raison chacune des personnes. Oh ! que le jeune prince était beau ! Qu’il remerciait gracieusement pour
la fête arrangée en son honneur ! Comme son sourire était doux et enchanteur, lorsqu’il écoutait la belle musique
qui retentissait au milieu de cette nuit splendide !
Les heures s’écoulaient ; la petite sirène ne pouvait détacher ses yeux ni du navire, ni du prince. Les lanternes
s’éteignirent, il ne partait plus de fusées, les canons se taisaient. Du fond des eaux monta un bruit sourd et confus ;
les vagues recommencèrent à s’agiter, au grand plaisir de la princesse de la mer, qui se laissait porter par elles et
pouvait de nouveau plonger ses regards dans la cahute5 où reposait le prince.
Le navire se remit en marche : les voiles se gonflèrent l’une après l’autre, les vagues grossirent ; dans le lointain
de grands nuages s’amoncelaient, de temps en temps un éclair s’en échappait. C’était l’approche d’une terrible
tempête.
Les matelots se hâtent de carguer les voiles6 ; mais le navire, poussé par l’ouragan, n’en voguait pas moins avec
une rapidité vertigineuse à travers les flots en fureur. Les vagues se soulevaient comme de noires montagnes, plus
hautes que les mâts, et menaçaient à chaque instant d’engloutir le bâtiment ; celui-ci se relevait comme un cygne et
bondissait sur la cime de la vague, haute comme une tour.
La petite sirène, qui ne connaissait pas le danger où se trouvait le navire, était toute joyeuse d’être ainsi balan-
cée ; mais les marins étaient mornes7 et sombres. Les grosses planches du navire commencèrent à craquer avec
violence, à se tordre sous les coups de bélier8 des énormes vagues ; le grand mât se brisa comme un simple jonc9 ;
le bâtiment se jeta de côté ; une avalanche d’eau s’y précipita et rompit tout ce qu’elle rencontra.
La petite sirène alors s’aperçut du malheur qui attendait les pauvres marins ; elle-même eut à prendre garde
aux planches et aux débris qui flottaient en masse autour d’elle. Un instant il y eut une obscurité si noire, qu’elle ne
distingua plus rien ; mais vint un éclair qui illumina tout l’Océan. Elle attacha ses regards sur le navire, cherchant à
voir ce que devenait le jeune prince. Justement une vague l’entraînait ; le navire, fendu par le milieu, sombrait.
La petite sirène en fut toute joyeuse, pensant que le prince allait descendre au fond de la mer, et qu’il serait alors
toujours auprès d’elle ; mais tout à coup elle se souvint que les hommes ne peuvent pas vivre dans l’eau, et que
ceux qui parvenaient jusqu’au palais de son père étaient toujours morts. « Non, il ne mourra pas ! se dit-elle ; je le
sauverai. » Et, s’élançant à travers les épaves, sans songer qu’elles pouvaient s’écraser sous son corps si délicat,
elle plongea et replongea jusqu’à ce qu’elle eût atteint le prince, qui luttait encore avec les flots, mais était à bout de
forces. Il ne faisait plus que quelques mouvements alanguis10 ; ses beaux yeux commençaient à se fermer ; il allait

CNED – Collège 5e FRANÇAIS – Unité 5 –Séance 6 213


couler au fond, sans le secours de la petite sirène. Il perdit connaissance ; mais elle lui tint la tête hors de l’eau et se
laissa porter par les vagues, que le vent poussait à terre.
Le matin la tempête cessa ; le soleil se leva plein d’éclat du sein des eaux, qu’il colora des plus belles teintes
roses. L’astre parut ranimer les joues du jeune prince ; mais ses paupières restaient toujours closes. La sirène lissa
ses longs cheveux mouillés, qui lui couvraient une partie du visage. Il lui parut ressembler tout à fait à la statue de
marbre qu’elle avait dans son jardin. Elle faisait des voeux ardents pour qu’il revînt à la vie.
Elle aperçut alors à proximité la terre ferme ; au fond s’élevaient de hautes montagnes, dont les cimes, couvertes
de neige, se détachaient sur l’azur de l’horizon. De magnifiques forêts s’avançaient jusqu’au bord de la plage. Là,
se trouvait un grand bâtiment, et à côté une chapelle. Tout autour un grand jardin planté d’orangers de citronniers
et de palmiers. La mer formait une anse11 profonde et toute tranquille. La petite sirène s’y dirigea, et déposa douce-
ment le prince sur le sable fin et blanc, lui mettant la tête sur une touffe d’herbes marines.
Voilà que les cloches de la chapelle retentissent. Toute une bande de jeunes filles sort du bâtiment et vient gaie-
ment s’ébattre dans le jardin. La petite sirène s’esquive à la hâte, et va se poster derrière des rochers, se couvrant
d’écume et d’herbes pour se dérober aux regards ; elle reste, pour voir ce que deviendra le pauvre prince.
Une des jeunes filles arrive sur la plage et l’aperçoit, étendu sur le sable, toujours sans mouvement. Elle pousse
un petit cri d’effroi ; mais, l’instant après, elle appelle, et des serviteurs accourent. On s’empresse autour du prince,
qui finit par ouvrir les yeux ; il reprend ses esprits et regarde tout ce monde, souriant de son air le plus gracieux.
Il n’y eut que la petite sirène qu’il ne salua pas d’un sourire ; mais d’abord il ne la voyait pas, et, de plus, savait-il
qu’elle l’avait sauvé ? C’est ce qu’elle se dit ; mais elle n’en éprouvait pas moins une étrange tristesse, et lorsqu’on
mena le prince vers le grand bâtiment, elle plongea sous l’eau et revint toute morne au palais de son père.

— Hans Christian Andersen, « La Petite Sirène », in La Petite Sirène et autres contes,


© 2012, Petits Classiques Larousse
Notes :
1. pavoisé : orné de drapeaux, de pavillons.
2. cajute : terme marin signifiant « la cabine du capitaine ».
3. apparat : éclat solennel d’une cérémonie.
4. dardant : lançant.
5. cahute : petite cabine.
6. carguer les voiles : replier les voiles.
7. mornes : d’humeur triste, maussade.
8. coups de bélier : les coups des vagues sont comparés aux coups de bélier qui servaient à défoncer le portail des châteaux forts.
9. jonc : plante à hautes tiges droites qui croît dans l’eau.
10. alanguis : langoureux.
11. anse : petite baie peu profonde.

JE M’EXERCE
A. Je dégage l’essentiel du texte

1. Le résumé suivant présente les actions dans le désordre : remets les phrases dans le bon ordre en respectant la
chronologie du texte en les numérotant de 1 à 6.

Aussitôt, la petite sirène plongea et vint en aide au prince. Après quelques minutes, elle vit un beau
prince.
La petite sirène monta à la surface puis découvrit un navire.
Quelques moments après, des jeunes filles passèrent et l’une accourut vers le prince.
Alors le navire coula et le prince fut englouti dans la profondeur de la mer.
Le lendemain matin, elle déposa le prince sur du sable fin.
Soudain la foudre s’abattit sur le navire.

2. Le prince sait-il que la petite sirène l’a sauvé ? Justifie ta réponse sur ton cahier en recopiant un passage du
texte entre guillemets.

214 CNED – Collège 5e FRANÇAIS – Unité 5 –Séance 6


B. J’approfondis

1. À quel moment de la journée la petite sirène monte-t-elle à la surface de la


mer ? Justifie ta réponse par une citation du texte.
2. Aux lignes 233 à 236 « les nuages brillaient encore comme de lourdes draperies
de velours rouge tissé d’or, toute l’atmosphère était empourprée, l’étoile du soir
scintillait au fond, l’air était frais et doux, la mer toute tranquille », surligne la
comparaison.
3. Comment caractériserais-tu ce décor ?
4. Quel temps est principalement utilisé dans le premier paragraphe ?
Pourquoi selon toi ?
5. Pourquoi joue-t-on de la musique sur le bateau ? Quel événement
s’apprête-t-on à fêter ?
6. Qu’est-ce qui effraie la petite sirène ?
7. Trois groupes nominaux indiquent qu’elle ne connaît pas ce genre d’attraction :
« toutes les étoiles du ciel », « de grands soleils » (ligne 258) et « des poissons
volants tout en feu » (lignes 259-260). Que pourrais-tu en déduire sur l’émotion
qu’éprouve la petite sirène face à ce spectacle ?
8. Quelle est la plus importante découverte que la petite sirène fait dans ce pas-
sage ? Recopie la phrase qui l’indique entre guillemets.
9. Aux lignes 264-265 : « Oh ! Que le jeune prince était beau ! », Quelle forme de
phrase est employée ? Qui pourrait la prononcer ?
10. Quel regard la petite sirène porte-t-elle sur le prince ?
11. À quoi le prince lui fait-elle penser ?
12. Qu’est-ce qui vient perturber la fête ? Relève la ligne où s’opère le changement
d’ambiance.
13. Quel temps de l’indicatif est alors utilisé pour marquer ce changement ?
Coche la bonne réponse.
o L’imparfait
o Le présent
o Le passé simple
14. Comment la petite sirène réagit-elle lorsqu’elle elle voit le prince sombrer dans
l’eau ? Pour quelles raisons selon toi ?
15. Pourquoi, à ton avis, prend-elle la précaution de lui tenir « la tête hors de l’eau et
[de se laisser] porter par les vagues » (ligne 317) ?
16. Selon toi, pour quelles raisons revient-elle « toute morne au palais de son père »
(ligne 354) ? Aide-toi d’un dictionnaire pour trouver la définition du mot « morne »
si besoin.

JE RETIENS

Le passé simple de l’indicatif

Contrairement à l’imparfait, le passé simple marque l'avènement d'une action importante dans le récit. Ici dans
ce texte, la tempête marque un changement brutal et introduit une action capitale : la rencontre de la sirène
avec le prince.

CNED – Collège 5e FRANÇAIS – Unité 5 –Séance 6 215


SÉANCE 7
Le monde des humains, un monde merveilleux ?

La petite sirène ne cesse de songer à son beau prince et retourne


souvent à l’endroit où il vit…

Objectifs de la séance

• Comprendre la fonction de la description dans le récit


• Rédiger la description d’un univers

JE DÉCOUVRE
Avant de commencer, prends ton cahier et écris le numéro et le titre de la séance.

Dans cette séance, nous allons étudier le passage allant de la ligne 355 à la ligne 419, pages 84 à 86,
lis-le attentivement. Tu peux également écouter la version audio à la piste 29.

Toujours elle avait été pensive et réfléchie ; maintenant elle le fut encore plus. Ses sœurs eurent beau l’interro-
ger sur ce qu’elle avait vu là-haut ; elle ne répondait pas.
Bien souvent, le matin et le soir, elle remonta visiter les lieux où elle avait laissé le prince. Elle vit mûrir les fruits
du jardin et les vit cueillir, elle vit fondre la neige des montagnes, mais le prince, elle ne le vit pas reparaître.
Chaque fois elle retournait plus triste au palais de son père. Sa seule consolation était de se placer, dans son
jardinet, en face de la belle statue de marbre qui ressemblait au prince ; elle restait là en contemplation pendant
des journées entières. Les fleurs, qui autrefois la réjouissaient, elle n’en prenait plus aucun soin ; elles poussèrent à
l’aventure, formant, par-dessus les arbres de corail, des touffes épaisses, de sorte qu’on pouvait se croire dans une
grotte obscure.
À la fin, elle ne put y tenir, et elle conta tout bas son chagrin à une de ses sœurs ; aussitôt toutes en furent infor-
mées, et même quelques autres sirènes de leurs amies apprirent le secret. L’une d’elle savait qui était le prince ;
elle aussi avait vu la fête sur le navire, et elle indiqua où était situé le royaume du jeune naufragé.
« Viens, petite sœur », dirent les princesses et, se tenant toutes enlacées, elles montèrent vers l’endroit où devait
se trouver le palais du prince.
En effet elles l’aperçurent bientôt ; il était construit en albâtre1 ; un grand escalier en marbre descendait du por-
tique2 jusqu’à la plage. De superbes coupoles dorées surmontaient la toiture ; tout autour de l’édifice était une galerie
à colonnes entre lesquelles étaient placées des statues magnifiques qui paraissaient des êtres vivants. À travers les
glaces des hautes fenêtres on pouvait apercevoir les merveilles des appartements décorés de tentures de soie et de
tapis précieux ; aux murailles couvertes de mosaïques pendaient de grands et magnifiques tableaux. On ne se lassait
pas d’admirer toutes ces splendeurs. Au milieu de la plus grande salle jaillissait un jet d’eau qui montait jusqu’au
plafond, une coupole de verre ; le soleil passait à travers et sa lumière revêtait les gouttes d’eau de la cascade des
couleurs de l’arc-en-ciel qui s’harmonisaient avec celles des belles fleurs qui poussaient dans le grand bassin.
Maintenant la petite sirène savait où habitait le prince ; elle revint bien des fois, le soir surtout, s’approchant ina-
perçue par un canal qui amenait l’eau de la mer jusque sous un balcon du palais. Le prince paraissait souvent à ce
balcon pour contempler l’océan à la clarté de la lune. Elle restait des heures à le regarder ; quand parfois il allait se
promener en mer sur un de ses navires tout dorés, elle le suivait et écoutait avec délices la musique qui jouait pour
le distraire. Il arrivait alors que la brise soulevait le voile blanc qui la cachait ; les personnes du navire qui l’aperce-
vaient croyaient que c’était un cygne qui étendait ses ailes.
D’autres fois elle se glissait, la nuit, derrière les barques des marins qui allaient à la pêche aux flambeaux, et
elle les entendait dire beaucoup de bien du jeune prince ; elle se réjouissait d’autant plus de l’avoir sauvé de la mort.
Mais elle songeait avec douleur qu’il ignorait tout et qu’il ne pouvait pas même penser à elle en rêve.
Plus elle approchait des humains, plus elle se sentait d’affection pour eux ; elle désirait pouvoir converser avec
eux et vivre de leur vie. Leur monde lui paraissait bien plus vaste que le sien ; n’avaient-ils pas, outre la mer qu’ils
traversaient dans tous les sens, les montagnes plus hautes que les nuages, les forêts, les champs qui s’étendaient à
perte de vue ?
— Hans Christian Andersen, « La Petite Sirène », La Petite Sirène et autres contes,
© 2012, Petits Classiques Larousse

216 CNED – Collège 5e FRANÇAIS – Unité 5 –Séance 7


Note :
1. albâtre : sorte de pierre compacte colorée ou très blanche.
2. portique : galerie de rez-de-chaussée couverte sur chacun de ses longs côtés par des arcades ou une colonnade.

JE M’EXERCE
A. Je dégage l’essentiel du texte

Tu peux retrouver sur ton espace inscrit la version interactive des questions suivantes.

1. Quels sentiments éprouve la petite sirène après avoir sauvé le prince ? Coche les bonnes réponses.
o La joie o L’ennui o La tristesse o La mélancolie
2. Au début de l’extrait, la petite sirène retourne ensuite dans le monde :
o maritime. o terrestre. o céleste.

B. J’approfondis

1. Que fait la petite sirène « bien souvent » ?


2. Selon toi, pour quelles raisons le fait-elle ?
3. Relis les lignes 362 à 369 :
« Sa seule consolation était de se placer, dans
son jardinet, en face de la belle statue de
marbre qui ressemblait au prince ; elle restait
là en contemplation pendant des journées entières. Les fleurs, qui autrefois la réjouissaient, elle n’en prenait
plus aucun soin ; elles poussèrent à l’aventure, formant, par-dessus les arbres de corail, des touffes épaisses,
de sorte qu’on pouvait se croire dans une grotte obscure. »
À quel lieu renvoie l’adverbe « là » ?
4. Pourquoi la petite sirène enlace-t-elle la statuette de marbre ?
5. Surligne la proposition subordonnée relative dans le passage suivant :
« elle restait là en contemplation pendant des journées entières. Les fleurs, qui autrefois la réjouissaient, elle
n’en prenait plus aucun soin ; elles poussèrent à l’aventure, formant, par-dessus les arbres de corail, des
touffes épaisses, de sorte qu’on pouvait se croire dans une grotte obscure ».
6. Que nous montre cette description sur l’état d’esprit de la petite sirène ? Explique ta réponse en t’aidant du
relevé de la réponse précédente.
7. Selon toi, que souhaiterait la petite sirène ?
8. À quel autre lieu s’oppose son jardin ?
9. Des lignes 379 à 394, recopie au moins cinq groupes
nominaux qui se rattachent à la description du château.
10. Comment caractériserais-tu la demeure du prince ?
11. À quel autre lieu décrit dans le conte le château fait-il écho ?
12. a) Relis la dernière phrase du texte : « ils savaient franchir la
mer avec des navires, grimper sur les hautes montagnes
au-delà des nues ; ils jouissaient d’immenses forêts et de
champs verdoyants ».
Quel regard la petite sirène porte-t-elle sur le monde des
humains ?
b) Comment le considère-t-elle ?

CNED – Collège 5e FRANÇAIS – Unité 5 –Séance 7 217


C. Expression écrite

Dans le texte, la description du jardin de la petite sirène permet


de nous représenter la tristesse qu’elle éprouve.

Propose une suite de dix lignes minimum à l’extrait ci-dessous


en prenant soin de mettre en relief l’état d’esprit de la jeune fille
(la mélancolie et la fascination qu’elle éprouve pour le prince) :

« Sa seule consolation était de se placer, dans son jardinet, en face de


la belle statue de marbre qui ressemblait au prince ; elle restait là en
contemplation pendant des journées entières. Les fleurs, qui autrefois
la réjouissaient, elle n’en prenait plus aucun soin ; elles poussèrent
à l’aventure, formant, par-dessus les arbres de corail, des touffes
épaisses, de sorte qu’on pouvait se croire dans une grotte obscure… »

Fais attention à bien garder la troisième personne tout au long du texte, et réinvestis toutes les notions que tu as
vues dans l’unité (imparfait de description, comparaison, expansions nominales).
Astuce :
N’hésite pas à décrire la statue du prince, et à réinventer le royaume de la mer : comment la petite sirène le voit-
elle à présent ? Quel regard porte-t-elle sur la surface de la mer ?
Réalise d’abord cet exercice au brouillon. Relis ton texte et vérifie que tu as respecté toutes les consignes du tableau :

Je vérifie que…
1. J’ai rédigé la suite du texte en gardant la troisième personne.
2. La description suggère la tristesse, la mélancolie du personnage, ainsi que sa fascination pour le prince.
3. J’ai utilisé l’imparfait de description.
J’ai intégré au moins cinq expansions nominales (adjectif qualificatif, groupe nominal prépositionnel, proposi-
4. 
tion subordonnée relative).
5. J’ai intégré des comparaisons en variant les outils.
J’ai fait attention à l’orthographe (j’ai relu plusieurs fois mon brouillon en prenant soin de vérifier que j’ai
6. 
employé le bon homophone, que j’ai fait les accords du sujet avec le verbe, etc.).
J’ai fait attention à la qualité de mon expression et de ma syntaxe (les phrases sont ponctuées, les majuscules
7. 
placées, etc.).

Si toutes les consignes ont bien été respectées, recopie ton récit sur ton cahier. Consulte ensuite le corrigé pour lire
un exemple de ce qu’il était possible de rédiger.

SÉANCE 8
Une aide précieuse ? Le monde de la sorcière

La petite sirène est prête à tout pour retrouver son beau prince ! Elle
n’hésite pas à s’aventurer dans un monde inconnu…

Objectifs de la séance

• Percevoir la construction d’un monde hostile, celui de la sorcière.


• Comprendre la signification du suffixe -âtre.
• Rédiger le portrait de la sorcière.

218 CNED – Collège 5e FRANÇAIS – Unité 5 –Séance 8


JE DÉCOUVRE
Prends ton cahier et écris le numéro et le titre de la séance.

Avant de commencer cette séance, avance ta lecture du conte. Dans la séance 7, nous
avons achevé notre lecture à la page 86.
Prends ton livre et lis seul(e) à présent le passage allant de la ligne 419 à la ligne 502,
pages 86 à 88.

Tu peux retrouver l’exercice suivant en version interactive sur ton espace inscrit.

Pour vérifier que tu as bien compris l’extrait que tu viens de lire, complète le résumé suivant à l’aide des choix
proposés :

plus longtemps – cessa – fête – l’âme immortelle


s’en alla – écume – sa grand-mère

La petite sirène a parlé avec ............................................... de ............................................... des hommes. Malheureu-

sement pour les sirènes, elles n’en ont pas et même si elles vivent ............................................... que les hommes, à

leur mort elles se transforment en .............................................. . Une magnifique .............................................. a eu

lieu durant laquelle la jeune princesse a chanté à merveille. Malgré tout, elle n’a pu se résigner à vivre ainsi ;
elle ............................................... de chanter et de rire et ............................................... du château.

Je découvre le texte

Tout au long de la séance, nous allons étudier le passage allant de la ligne 503 à la ligne 590, pages 88 à
91. Commence par le lire attentivement. Tu peux également écouter la version audio à la piste 30.

Elle sortit de son jardin et se dirigea vers les tourbillons mugissants1 derrière lesquels demeurait la sorcière. Ja-
mais elle n’avait été de ce côté. Là ne poussent ni fleurs ni herbes quelconques ; rien que du sable gris qui s’étend
à perte de vue jusqu’aux tourbillons, qui, tournant comme d’immenses roues de moulin, entraînent en bas tout ce
qu’ils peuvent saisir. La petite sirène se laissa aller dans ce terrible entonnoir tournoyant ; mais arrivée presque en
bas, elle s’en dégagea par un vif effort. Là elle trouva sur un grand espace une vase chaude et répugnante, qu’il lui
fallut traverser pour gagner la singulière forêt au milieu de laquelle s’élevait l’habitation de la sorcière.
Les arbres et les buissons n’étaient autres que des polypes2, moitié animaux, moitié plantes ; on aurait dit des
serpents à cent têtes, fixés dans le sol. Les branches étaient longues, visqueuses, se terminaient par des fils res-
semblant à des vers ; tout cela remuait sans cesse, et ce que ces fils parvenaient à saisir, ils l’enserraient et jamais
ils ne le lâchaient.
La petite sirène s’arrêta glacée d’effroi ; puis son cœur se mit à battre violemment ; elle fut sur le point de
retourner sur ses pas. Le souvenir du prince lui donna du courage. Elle eut soin de bien lier et attacher autour de
son cou ses longs cheveux, de façon que pas un seul ne dépassât et ne pût être happé par les polypes.
Elle croisa ses bras contre sa poitrine, et alors prenant un vigoureux élan, elle se précipita à travers les polypes,
qui tendirent leurs affreux bras vers elle. Ne trouvant rien à saisir que sa peau lisse, leurs filaments y glissaient ;
elle continua à nager avec la même impétuosité, et elle leur échappa.
Mais comme elle tremblait à la vue de l’horrible spectacle ! Il y avait, suspendus entre les tentacules de ces
êtres voraces, des squelettes d’hommes et d’animaux, qui avaient péri en mer, des débris de navires, des caisses,
une foule d’objets informes et enfin les ossements d’une sirène qui s’était égarée là sans se précautionner contre le
danger.
Après avoir dépassé ce lieu épouvantable, la petite sirène arriva à un vaste marécage où de longs et gras ser-
pents se roulaient, montrant leur ventre jaunâtre. Un peu plus loin était la demeure de la sorcière, toute construite
en ossements d’hommes noyés. La magicienne était assise devant sa porte et laissait un gros crapaud manger dans
sa bouche, de même que les jeunes filles donnent à leurs canaris à becqueter du sucre sur leurs lèvres. Sur son
sein, qui ressemblait à une éponge monstrueuse, grouillaient de petits serpents, des anguilles et d’autres bêtes
visqueuses et répugnantes qu’elle appelait des noms les plus doux.

CNED – Collège 5e FRANÇAIS – Unité 5 –Séance 8 219


« Je sais déjà ce que tu désires, dit la sorcière en apercevant la petite sirène. C’est une sottise à toi, mais il sera
fait selon ta volonté ; tu en deviendras malheureuse : c’est justement ce que je souhaite à tout le monde. Tu voudrais
être débarrassée de ta queue de poisson et avoir comme les humains deux vilains pilons pour marcher ; tu espères
qu’alors le jeune prince pourra t’aimer et te communiquer une âme immortelle. »
À ces mots l’affreuse mégère3 rit tellement aux éclats que tout son corps entra en convulsions hideuses, et que
crapaud et serpents roulèrent en bas entortillés les uns dans les autres.
« Tu es venue bien à point, continua la sorcière ; demain au lever du soleil j’aurai à confectionner mes charmes
et mes talismans ; et pendant plusieurs mois je ne puis m’occuper d’autre chose. Mais il me reste une journée pour
te préparer un élixir4 que tu devras boire avant le lever du soleil, quand, en quittant ces lieux, tu auras atteint la terre
ici sur la gauche, et que tu seras sur la plage. Alors ta queue disparaîtra, et tu auras en place ce que les hommes
appellent de jolies jambes. Mais cela te fera grand mal ; tu sentiras comme une épée tranchante te fendre tout
entière. En revanche, tous ceux qui te verront te proclameront la belle des belles. Tu conserveras ta marche ondu-
leuse et légère ; pas une danseuse ne t’égalera en grâce et en élégance ; mais à chaque pas que tu feras, tu croiras
marcher sur le fil d’un couteau. Veux-tu souffrir ce martyre ? Alors je vais te donner ce qu’il te faut.
– Oui, je le veux, répondit la petite sirène d’une voix tremblante.
– Songes-y bien, reprit la sorcière : une fois que tu ressembleras ainsi à une créature humaine, tu ne redevien-
dras plus jamais sirène. Jamais tu ne pourras de nouveau plonger sous l’eau et regagner le palais de ton père, ni
retourner auprès de tes sœurs. Et si tu ne gagnes pas l’affection du prince, s’il ne s’attache pas à toi de toute son
âme, s’il ne t’épouse pas, tu n’auras pas d’âme immortelle. Le lendemain du jour où il se mariera avec une autre,
ton cœur se brisera et tu deviendras cette écume qui flotte sur les vagues.
– Je le veux, » dit la petite sirène, mais elle était pâle comme la mort.

— Hans Christian Andersen, « La Petite Sirène », in La Petite Sirène et autres contes,


© 2012, Petits Classiques Larousse
Notes :
1. mugissant : qui émet un cri prolongé et sourd.
2. polypes : animaux minuscules au corps allongé et creux.
3. mégère : femme acariâtre et méchante.
4. élixir : philtre, boisson magique.

JE M’EXERCE
A. Je dégage l’essentiel du texte

Tu peux retrouver les questions suivantes en version


interactive sur ton espace inscrit.

1. Quel personnage la petite sirène décide-t-elle d’aller voir ?


Coche la bonne réponse.
o Son père
o La sorcière
o Sa grand-mère
2. Est-ce la première fois que la petite sirène s’aventure dans ce
monde ? Coche la bonne réponse.
o Oui o Non
3. Comment ce monde est-il ? Coche les bonnes réponses.
o Terrifiant o Laid o Magnifique
4. Quel danger la petite sirène encourt-elle si le prince ne se
marie pas avec elle ? Coche la bonne réponse.
o Son cœur se brisera et elle deviendra à nouveau une sirène.
oSon cœur se brisera et elle deviendra la servante de la
sorcière.
o Son cœur se brisera et elle se transformera en écume.

220 CNED – Collège 5e FRANÇAIS – Unité 5 –Séance 8


B. J’approfondis

1. Aux lignes 503-504 : « Elle sortit de son jardin et se dirigea


vers les tourbillons mugissants derrière lesquels demeurait la
sorcière », souligne l’adjectif qualificatif qui apporte une première
caractéristique au monde dans lequel s’aventure la petite sirène.
2. Quelle première indication sur ce monde apporte-t-il
(aide-toi de la note) ?
3. Pourquoi les polypes peuvent-ils effrayer la princesse ?
Justifie ta réponse en recopiant entre guillemets la comparaison qui
permet d’en donner une image.
4. À quoi ressemblent les branches des arbres ?
5. Quelles impressions donnent-elles sur la forêt ?
6. Des lignes 525 à 541, recopie au moins deux adjectifs qualificatifs
qui indiquent la laideur du monde de la sorcière.
7. De quel adjectif qualificatif « jaunâtre » vient-il ? À ton avis, à quoi
sert le suffixe (l’élément ajouté) ?
8. De quoi est faite la maison de la sorcière ?
9. Relève le passage du texte auquel cela renvoie.
10. a) Relis les lignes 546 à 548 : « Sur son sein, qui ressemblait à
une éponge monstrueuse, grouillaient de petits serpents, des
anguilles et d’autres bêtes… ». Quel adjectif qualificatif contribue
à faire de la sorcière un personnage terrifiant ?
b) Trouve deux mots de la même famille.
11. Penses-tu que la petite sirène arrivera à supporter tout ce que lui prédit la sorcière ? Justifie ta réponse en
t’appuyant sur des éléments du texte.

JE RETIENS

Le suffixe –âtre

Ce suffixe ajouté à un adjectif qualificatif a une valeur péjorative : il permet d’apporter un jugement
négatif sur l’objet ou la personne qu’il caractérise. Par exemple, l’adjectif bellâtre est formé sur l’adjectif
« bel » et qualifie un homme au physique superficiel et niais. Ici, l’adjectif jaunâtre participe à créer un
monde terrifiant et dangereux, hostile à la petite sirène.
Tu peux revoir la formation des mots dans ton livret des Essentiels fiche 47.

JE M’EXERCE
C. Expression écrite

Imagine et rédige le portrait de la sorcière. Il doit être aussi effrayant


que le monde qu’elle habite.

Tu utiliseras l’imparfait de description et des expansions nominales


que tu souligneras. N’hésite pas à intégrer des adjectifs de couleur
que tu construiras avec le suffixe -âtre (bleu, noir, vert, etc.).

Réalise d’abord cet exercice au brouillon. Relis ton texte et vérifie que tu as
respecté toutes les consignes du tableau :

CNED – Collège 5e FRANÇAIS – Unité 5 –Séance 8 221


Je vérifie que…
1. J’ai rédigé un portrait effrayant.
2. J’ai utilisé l’imparfait de description.
J’ai intégré des expansions nominales (adjectif qualificatif, groupe nominal prépositionnel, proposition subor-
3. 
donnée relative).
4. J’ai formé des adjectifs de couleur avec le suffixe –âtre.
J’ai fait attention à l’orthographe (j’ai relu plusieurs fois mon brouillon en prenant soin de vérifier que j’ai
5. 
employé le bon homophone, que j’ai fait les accords du sujet avec le verbe, etc.).
J’ai fait attention à la qualité de mon expression et de ma syntaxe (les phrases sont ponctuées, les majuscules
6. 
placées, etc.).

Si toutes les consignes ont bien été respectées, recopie ton récit sur ton cahier. Consulte ensuite le corrigé afin de
lire un exemple de ce qu’il était possible de rédiger.

SÉANCE 9
Un heureux dénouement ?

La petite sirène, prête à tout pour retrouver son beau prince qu’elle aime tant, est
allée voir la sorcière. Mais sera-t-elle aimée en retour ?

Objectifs de la séance

• Proposer une interprétation de l’extrait en la justifiant.

JE DÉCOUVRE
Prends ton cahier et écris le numéro et le titre de la séance.

Avant de commencer cette séance, avance ta lecture du conte. Prends ton livre et lis seul le
passage allant de la ligne 591 à la ligne 893, pages 91 à 100.

Je découvre le texte

Malgré tout l’amour que la princesse de la mer porte au prince, elle n’est pas aimée en retour et ne parvient pas à l’épouser.
Aussi ses sœurs l’incitent-elles à poignarder le cœur du beau prince. Mais la petite sirène n’y parvient pas. L’aurore se lève
alors…

Lis attentivement le dénouement de ce conte, de la ligne 894 jusqu’à la fin, pages 100 et 101. Tu peux
également écouter la version audio à la piste 31.

Elle sentit son corps se dissoudre. Le soleil venait d’émerger au-dessus des vagues ; ses rayons faisaient
pénétrer une chaleur douce dans la froide écume, et la petite sirène n’éprouvait rien des angoisses de la mort. Elle
voyait flotter dans l’air des centaines de créatures transparentes, merveilleuses, à travers lesquelles elle apercevait
les voiles blanches du navire qui fuyait au loin, et les nuages pourpres du ciel. Ces êtres parlaient une langue qui

222 CNED – Collège 5e FRANÇAIS – Unité 5 –Séance 9


sonnait comme la plus délicieuse musique ; mais aucune oreille humaine ne pouvait l’entendre, pas plus qu’un œil
humain ne pouvait voir leur corps éthéré. Sans ailes, ils se tenaient dans les airs par leur seule légèreté.
La petite sirène sentit qu’elle se dégageait de l’écume avec un corps tout pareil. « Où vais-je ? » demanda-t-elle
d’une voix aussi subtile que celles qu’elle entendait autour d’elle, et dont même les gazouillements d’oiseau les plus
doux ne peuvent donner une idée.
« Tu viens parmi nous, les filles de l’air, fut la réponse. La sirène n’a point d’âme immortelle et ne peut en acqué-
rir que si elle se fait aimer par un enfant des hommes ; sa vie éternelle dépend d’un être étranger. La fille de l’air
non plus n’a pas d’âme immortelle ; mais elle peut en obtenir une en récompense de ses bonnes actions. C’est à
quoi tendent nos efforts. Nous volons en ce moment vers les plages de l’extrême sud, où la chaleur produit la peste
qui tue l’homme ; nous lui apportons la fraîcheur et répandons dans l’atmosphère les parfums des fleurs ; nous la
purifions, et chassons la maladie.
Quand, pendant trois cents ans, nous aurons ainsi de notre mieux rendu des services utiles aux hommes, nous
recevrons une âme immortelle. Toi, pauvre enfant de la mer, tu as de tout ton cœur poursuivi le même but que
nous ; tu as souffert affreusement. En récompense, te voilà élevée au même rang que nous, et tu peux, par de
bonnes actions, conquérir après trois cents ans une âme immortelle. »
Et la petite sirène en extase, levant le regard vers le ciel, sentit pour la première fois ses yeux se remplir de
douces larmes.
Sur le navire régnait de nouveau l’animation et la vie ; on cherchait partout la petite sirène. Le prince et sa fian-
cée, penchés sur la balustrade, regardaient d’un air désolé les vagues, pensant bien qu’elle s’y était précipitée. Elle
s’approcha, invisible à eux, déposa un baiser sur le front de la fiancée, et souffla sur eux une brise fraîche et bienfai-
sante ; puis, avec les autres filles de l’air, elle prit place sur un nuage rose que le vent poussait vers le sud.
— Hans Christian Andersen, « La Petite Sirène », La Petite Sirène et autres contes,
© 2012, Petits Classiques Larousse

JE M’EXERCE
A. Je dégage l’essentiel du texte

Tu peux retrouver les questions suivantes en version interactive sur ton espace inscrit.

1. Où se trouve la petite sirène à la fin du conte ? Coche la bonne réponse.


o Dans le monde terrestre o Dans le monde céleste o Dans le monde maritime

2. Lis les énoncés suivants et coche s’ils sont justes ou erronés.

Vrai Faux

a) La petite sirène se transforme en écume.

b) Les créatures célestes sont vues et entendues des humains.

c) Les créatures célestes ont une âme immortelle comme la petite sirène.

d) L
 es créatures célestes sont apparues devant la petite sirène parce que c­ elle-ci
n’a pas tué le prince.

e) Les créatures célestes volent à travers le monde.

f) Les créatures célestes sont des êtres malfaisants.

3. Sur ton cahier, justifie chacune des affirmations ci-dessus à l’aide d’éléments du texte.

CNED – Collège 5e FRANÇAIS – Unité 5 –Séance 9 223


B. J’approfondis

1. À quel moment de la journée a lieu l’événement raconté ?


2. Qu’est-ce que pourraient annoncer les rayons du soleil ?
3. a) « La fille de l’air non plus n’a pas d’âme immortelle » :
explique l’adjectif qualificatif souligné.
b) Trouve deux mots de la même famille.
4. Comment les créatures célestes (« les filles de l’air »)
parviennent-elles à gagner une âme immortelle ?
5. Quelle est la fonction de ces créatures ?
6. Relis le passage consacré à la description des créatures cé-
lestes (des lignes 894 à 905) : pourquoi peut-on dire qu’il s’agit
de créatures qui relèvent du merveilleux ?
7. Repère dans le texte d’autres éléments qui relèvent également
du merveilleux.
8. Selon la lecture que tu as du texte, est-ce que la fin du conte te
parait une belle fin ou non ? Justifie ta réponse en t’appuyant
sur des éléments précis du texte.

JE RETIENS

Le conte merveilleux

Les contes racontés aux enfants, tel « La Petite Sirène », se caractérisent par un registre merveilleux. Il y
apparait :
• des personnages imaginaires (sirènes, sorcière...) ;
• un décor surprenant (un château dans la mer) ;
• des métamorphoses (la queue de poisson de la sirène qui se transforme en jambes) ;
• des événements qui n’obéissent pas aux lois de la nature (immortalité des filles de l’air).

Le merveilleux est accepté par le lecteur qui entre dans cet univers magique. On parle d’ailleurs de contes de
fées.

Bravo, tu as bien travaillé. Avant de passer à l'unité suivante, tu peux, si tu le veux, retrouver la petite sirène dans la
séance interactive située dans les « Plus numériques » de ton espace inscrit et qui s'intitule « Le merveilleux
pouvoir des phrases : apprends à les analyser dans La petite Sirène ». Tu peux aussi découvrir d'autres univers
imaginaires avec la séance numérique « Voyage en terre imaginaire ».

224 CNED – Collège 5e FRANÇAIS – Unité 5 –Séance 9


ANNEXE 1

Fiche méthode : relire son texte et identifier ses erreurs

Quel que soit l’exercice d’écriture, il est fondamental de relire ce que tu as écrit et d’apprendre à repérer tes erreurs.

Tu dois ainsi relire plusieurs fois ton texte en cherchant un type d’erreurs à chaque relecture.

Utilise la grille de relecture ci-dessous en vérifiant un par un les points suivants dans ton texte.

Éléments à vérifier ü ü ü

Je recherche uniquement les erreurs d’accords entre le sujet


1re relecture
et le verbe dans mon texte.

2e relecture Je recherche uniquement les erreurs de conjugaison.

Je recherche uniquement les erreurs liées aux homo-


3e relecture
phones.

Je recherche uniquement les erreurs liées à l’orthographe


4e relecture
lexicale.

Je recherche uniquement les erreurs liées à ………………


5e relecture ………………………………………………………………………………………
……………

Je recherche uniquement les erreurs liées à ………………


6e relecture ………………………………………………………………………………………
……………

Je recherche uniquement les erreurs liées à ………………


7e relecture ………………………………………………………………………………………
……………

Je recherche uniquement les erreurs liées à la ponctuation,


Dernière relecture aux majuscules, aux paragraphes et plus généralement à la
syntaxe (c’est-à-dire à la construction de ta phrase).

Tu compléteras ce document (5e et 6e relecture) au fur et à mesure de ta progression dans les unités.

La relecture est un travail long et méthodique. N’oublie pas de gérer ton temps lors des évaluations et de
consacrer au moins dix minutes à ce travail.

CNED – Collège 5e FRANÇAIS – Annexe 1 225


CRÉDITS PHOTOGRAPHIQUES
Unité 1
Accueil : © Pixabay ; séance 1 : © https://commons.wikimedia.org/w/ ; © https://commons.wikimedia.org/w/ ;
© Undine, illustration from the book by Baron Friedrich de la Motte Fouque (1777-1843) 1909 (litho), Rackham, Ar-
thur (1867-1939) / Bibliotheque des Arts Decoratifs, Paris, France / Archives Charmet / Bridgeman Images ; © Foto-
lia – aliasching ; © akg-images ; © akg-images ; © Henri (Le Douanier) Rousseau (1844-1910) in front of his pain-
ting ’The Merry Jesters’, in his studio at rue Perrel, Paris, c.1907 (b/w photo), Dornac (Paul Francois Arnold Cardon)
(1859-1941) / Archives Larousse, Paris, France / Bridgeman Images ; © akg-images / Jürgen Sorges ; © https://
commons.wikimedia.org/w/ ; séance 2 : © Pixabay ; © https://commons.wikimedia.org/w/ ; séance 3 : © Fotolia -
textograf.de ; © Fotolia - textograf.de ; © Adagp, Paris, 2022 ; © SZ Photo / Lothar Wolleh / Bridgeman Images ; ©
fotolia - Andrey Popov ; © fotolia – JenkoAtaman ; séance 4 : © fotolia - Jérôme Rommé ; © akg-images ; séance
5 : © Pixabay ; séance 6 : © Sotheby’s / akg-images ; séance 7 : © Fotolia – vectorfusionart ; © Fotolia – adrena-
linapura ; © Carl Warner, Tuscan Landscape, Foodscape Commissions ; © Carl Warner, Cart and Balloons, Foods-
cape Commissions ; © https://commons.wikimedia.org/w/ ; séance 8 : © Fotolia - Bits and Splits ; © akg-images ;
séance 9 : © akg-images / World History Archive ; © Domaine public ; © Domaine public ; © Carelman, Catalogue
d’objets introuvables, © Adagp, Paris, 2022 ; © Carelman, Catalogue d’objets introuvables, Ed. André Balland,
1969 © Adagp, Paris, 2022; © Pixabay ; séance 10 : © Fotolia - Jon Le-Bon ; © Bildarchiv Pisarek / akg-images

Unité 2
Accueil : © Cned – DAMNET ; séance 1 : © https://commons.wikimedia.org/w/ ; © Front cover of ’Un Bon Petit
Diable’ by Comtesse Sophie de Segur (1799-1874) 1932 (colour litho), Lorioux, Felix (1872-1964) / Private Collec-
tion / © Adagp, Paris, 2022 ; © https://commons.wikimedia.org/w/ ; Charles visiting Madame Mac’Miche, illustra-
tion from a 1936 edition of « Un bon petit diable » after countess of Segur / Photo © PVDE / Bridgeman Images ;
© Fotolia – cirodelia ; © Fotolia – cirodelia ; séance 2 : © Fotolia – RetroClipArt ; © Fotolia - Popova Olga ; © Fotolia
– cirodelia ; séance 3 : © Fotolia / ChantalS ; © Fotolia – cirodelia ; © Fotolia – cirodelia ; © Pixabay ; séance 4 :
© Pixabay ; séance 5 : © Pixabay ; séance 6 : © Fotolia – artisticco ; © Pixabay ; © Fotolia - lisa_L ; © Pixabay ;
séance 7 : © Fotolia – djvstock ; © Pixabay ; © Fotolia – cirodelia ; séance 8 : © Cned – DAMNET ; © Fotolia - Jr
Casas ; © Pixabay ; © Fotolia – cirodelia ; séance 9 : © Pixabay ; séance 10 : © Cned – DAMNET ; © Pixabay ;
© Cned – DAMNET ; © Cned – DAMNET ; © Cned – DAMNET

Unité 3
Accueil : © Héros, d’Achille à Zidane, O. Faliu, M. Tourret, ed. Bibliothèque nationale de France, 2007 ; séance 1 :
© Héros, d’Achille à Zidane, Exposition virtuelle, Bibliothèque nationale de France ; séance 2 : © Marie-Lan Nguyen
- Wikimedia Commons ; © https://commons.wikimedia.org/w/ ; © https://commons.wikimedia.org/w/ ; © https://
commons.wikimedia.org/w/ ; © https://commons.wikimedia.org/w/ ; © https://commons.wikimedia.org/w/ ;
séance 3 : © akg-images ; © akg-images / Album / WARNER BROS ; © akg-images / Album / 20TH CENTURY FOX ;
© akg-images / Album / New Line Cinema / Wingnut Films ; © akg-images / De Agostini Picture Lib. / G. Dagli Orti ;
© Christie’s Images / Bridgeman Images ; séance 4 : © akg-images ; © Le voyage d’Ulysse dans l’Odyssée, Le coin
des exposés, Mon quotidien, pour les 10 – 14 ans www.monquotidien.fr ; © Photo (C) BnF, Dist. RMN-Grand Palais
/ image BnF ; © Les aventures d’Ulysse (intégrale) : L’Odyssée, B. Bottet et E. Harel, 2016, coll. La mythologie en
BD, Ed. Casterman Jeunesse ; © Akg-images ; séance 5 : © Pixabay ; séance 6 : © Fotolia – pingebat ; © https://
commons.wikimedia.org/w/ ; © Fotolia - Tom Bayer ; © https://commons.wikimedia.org/w/ ; © https://commons.
wikimedia.org/w/ ; © akg-images / Album / 1492 Pictures / Imprint Entertainment ; © Indiana Jones and the last
crusade de Steven Spielberg avec Harrison Ford et Sean Connery 1989 / Bridgeman Images ; © akg-images /
Album / Walt Disney Pictures ; séance 7 : © akg-images / Album / Paramount Pictures ; © Les aventures de Tintin :
Le temple du soleil, © Hergé/TintinImaginatio, 2022 ; © Les aventures de Tintin : L’île noire, Hergé / Moulinsart – Ed.
Casterman ; © Les aventures de Tintin : Tintin au Tibet, Hergé / Moulinsart – Ed. Casterman ; © Les aventures de
Tintin : Tintin au pays de l’or noir, Hergé / Moulinsart – Ed. Casterman ; © Les aventures de Tintin : L’île noire, Hergé /
Moulinsart – Ed. Casterman ; © Les aventures de Tintin, Tintin au Tibet, Hergé / Moulinsart – Ed. Casterman ; © Les
aventures de Tintin : Le temple du soleil, © Hergé/TintinImaginatio, 2022 ; © Les aventures de Tintin : L’affaire Tourne-
sol, Hergé / Moulinsart – Ed. Casterman ; © Les aventures de Tintin : Tintin et les Picaros, Hergé / Moulinsart – Ed.
Casterman ; © Les aventures de Tintin, L’affaire Tournesol, Hergé / Moulinsart – Ed. Casterman ; © Les aventures
de Tintin : Les bijoux de la Castafiore, Hergé / Moulinsart – Ed. Casterman ; © Les aventures de Tintin : Les bijoux de
la Castafiore, Hergé / Moulinsart – Ed. Casterman ; © Les aventures de Tintin : L’île noire, Hergé / Moulinsart – Ed.
Casterman ; © Les aventures de Tintin : L’île noire, Hergé / Moulinsart – Ed. Casterman ; © Les aventures de Tintin :
Tintin au Tibet, Hergé / Moulinsart – Ed. Casterman ; séance 8 : © akg-images / Album / Lionsgate ; © akg-images

226 CNED – Collège 5e FRANÇAIS – Crédits photographiques


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Dc Ent. / Warner Bros ; © https://commons.wikimedia.org/w/ ; © https://commons.wikimedia.org/w/ ; © Akg-
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Unité 4
Accueil : © https://commons.wikimedia.org/w/ ; séance 1 : © akg-images ; © Musee des Beaux-Arts, Orleans,
France / Bridgeman Images © https://commons.wikimedia.org/w/ ; séance 2 : © akg-images ; © Scapin (coloured
engraving), French School, (19th century) / Bibliotheque de l’Opera Garnier, Paris, France / Bridgeman Images ;
© https://commons.wikimedia.org/w/ ; © https://commons.wikimedia.org/w/ ; séance 3 : © https://commons.
wikimedia.org/w/ ; © Cned – DAMNET ; © Cned – DAMNET ; séance 4 : © Scapin / Photo, CCI / Bridgeman Images ;
© RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Hervé Lewandowski ; © https://commons.wikimedia.org/w/ ; © ’Les
Fourberies de Scapin’, after Moliere (Act II, Scene 3) (pencil, w/c & gouache on paper), Lami, Eugene-Louis (1800-
90) / Private Collection / Photo, Christie’s Images / Bridgeman Images ; séance 5 : © Pixabay ; séance 6 : © akg-
images ; © Cned – DAMNET ; © https://commons.wikimedia.org/w/ ; © https://commons.wikimedia.org/w/ ;
séance 7 : © The Actors of the Commedia dell’Arte (oil on canvas), Lancret, Nicolas (1690-1743) / Louvre, Paris,
France / Bridgeman Images ; séance 8 : © https://commons.wikimedia.org/w/ ; © Cned – DAMNET ; séance 9 :
© akg-images ; © Cned – DAMNET ; © https://commons.wikimedia.org/w/ ; © https://commons.wikimedia.
org/w/ ; © Scapin (coloured engraving), French School, (19th century) / Bibliotheque de l’Opera Garnier, Paris,
France / Bridgeman Images ; séance 10 : © The Final Scene of ’Les Fourberies de Scapin’ by Moliere (1622-73) (oil
on canvas), Deveria, Eugene (1808-65) / Musee des Beaux-Arts, Pau, France / Bridgeman Images ; © Cned – DAM-
NET ; © https://commons.wikimedia.org/w/

Unité 5
Accueil : © https://commons.wikimedia.org/w/ ; séance 1 : © https://commons.wikimedia.org/w/ ; © https://com-
mons.wikimedia.org/w/ ; © https://commons.wikimedia.org/w/ ; © https://commons.wikimedia.org/w/ ; © https://
commons.wikimedia.org/w/ ; © https://commons.wikimedia.org/w/ ; © https://commons.wikimedia.org/w/ ;
© https://commons.wikimedia.org/w/ ; séance 2 : © Hans Christian Andersen (w/c on paper), Grahame Johnstone,
Anne (Contemporary Artist) / Bridgeman Images ; © Pixabay ; © Pixabay ; © Pixabay ; séance 3 : © https://com-
mons.wikimedia.org/w/ ; © https://commons.wikimedia.org/w/ ; © https://commons.wikimedia.org/w/ ; © https://
commons.wikimedia.org/w/ ; séance 4 : © Pixabay ; © Bilibin, Ivan Jakovlevich (1872-1942) / Private Collection /
Archives Charmet / Bridgeman Images ; séance 5 : © Pixabay ; séance 6 : © https://commons.wikimedia.org/w/ ;
© Cned – DAMNET ; © Appleton, Honor Charlotte (1879-1951) / Private Collection / Bridgeman Images ; © The little
Mermaid watches, 1940’s (colour litho), Stratton, Helen (fl.1891-1925) / Private Collection / Bridgeman Images ;
© Bibliotheque des Arts Decoratifs, Paris, France / Archives Charmet / Bridgeman Images ; séance 7 : © https://
commons.wikimedia.org/w/ ; © akg-images ; © Pixabay ; © Detail of the gold mosaic floor, c.1881 (mosaic), Crane,
Walter (1845-1915) / Leighton House Museum, Kensington & Chelsea, London, UK / Bridgeman Images ; séance 8 :
© https://commons.wikimedia.org/w/ ; © Cned – DAMNET ; © The Little Mermaid story illustrated by MonroS Orr
(b1874). / Universal History Archive/UIG / Bridgeman Images ; © The Little Mermaid, Dulac, Edmund (1882-1953)
/ Private Collection / Photo © Christie’s Images / © Adagp, Paris, 2022 ; © The Little Mermaid (engraving) (b/w
photo), Clarke, Harry (1889-1931) / Bibliotheque des Arts Decoratifs, Paris, France / Archives Charmet / Bridgeman
Images ; séance 9 : © Little Mermaid, illustration by Lorenz Frolich (1820-1908) for fairy tale by Hans Christian
Andersen (1805-1875) / De Agostini Picture Library / A. Dagli Orti / Bridgeman Images ; © Cned – DAMNET ; © Hel-
mer, Levine (fl. 1900) / Private Collection / Archives Charmet / Bridgeman Images

CNED – Collège 5e FRANÇAIS – Crédits photographiques 227

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