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Académie : Tanger-Tétouan-Al Hoceima

Direction : Al Hoceima
Etablissement : Lycée Qualifiant EL BADISSI
Professeur : FETTAH BENLAMKADDEM
Année scolaire : 2020/2021

Projet séquentiel "Candide ou l’optimisme", Voltaire

Compétences visées :
▪ Lire et étudier un conte philosophique : les spécificités du conte voltairien.
▪ Reconnaitre les procédés de l’ironie au service de la satire.
▪ Acquisition des techniques de la narration.
▪ Étudier la structure narrative de l’œuvre.
▪ Étudier la thématique de l’écriture voltairienne.
▪ Étudier la spécificité argumentative de Voltaire
▪ Produire un conte à partir d’un schéma narratif.
▪ Lire un poème libre : poésie engagée
▪ Lire un poème en prose.

❖ Séquence 1 :
Durée Activité Contenu Objectifs
Exposés sur :
- La biographie de l’auteur - S’initier à la recherche et à la
- Le siècle de lumière documentation.
5h Travaux encadrés -Le conte et le conte - Reconnaître les spécificités du conte
philosophique philosophique
- Le résumé
- Les personnages
- Etude de paratexte
Chapitre I(l’incipit) : « Il y avait - Relever la situation initiale et identifier
en Westphalie, […] il fallait dire l’un des procédés d’écriture voltairienne :
Lecture
1h
méthodique l’ironie.
que tout est au mieux. »
- Identifier et repérer les différents
1h Langue Les procédés de l’ironie procédés au service de l’ironie.

En quoi réside le Bonheur pour - Exprimer et argumenter un point de vue


1h Oral
vous ?

- Rédiger la situation initiale et l’élément


Rédiger la situation initiale et perturbateur d’un conte.
1h Production écrite
l’élément perturbateur d’un conte - Inciter les élevés aux techniques
romanesques.
❖ Séquence 2 :

Durée Activité Contenu Objectifs


- Relever, identifier le champ lexical de la
Chapitre III : « Rien n’était si
Lecture guerre.
1h beau… et crachant une dent à chaque
méthodique - Étudier la description qui met en valeur
effort. »
l’atrocité de la guerre.

- Reconnaître le type argumentatif et les


1h Langue L’argumentation
stratégies argumentatives.

- Prendre la parole
1h Oral Analyser et interpréter une image - Être capable d’analyser et d’interpréter
une image
Produire un écrit de réflexion : la - Rédiger un texte argumentatif
1h Production écrite
guerre (réquisitoire) selon le plan analytique.

❖ Séquence 3 :

Durée Activité Contenu Objectifs


- Identifier la satire de l’inquisition dans le
Lecture Chapitre VI, Candide ou récit de l’autodafé.
1h
méthodique l’optimisme - Reconnaitre la dimension satirique de la
superstition et du fanatisme religieux.

- Identifier, repérer le registre pathétique et


1h Langue Le registre pathétique
savoir le but de son emploi.

1h Oral La superstition - Exprimer et argumenter un point de vue.

- Exprimer et défendre un point de vue.


1h Production écrite La superstition - Être capable de rédiger un texte
argumentatif.
❖ Séquence 4 :

Durée Activité Contenu Objectifs

- Reconnaître les caractéristiques de


Lecture Chapitre XVII, XVIII, Candide
1h l'Eldorado (le merveilleux).
méthodique ou l’optimisme
- Repérer la satire et l'ironie de Voltaire.

- Être capable d’identifier la phrase à la


voix active et à la voix passive.
1h Langue La voix active et la voix passive - Faire les transformations nécessaires pour
passer de la voix active à la voix passive
ou l’inverse.
Exposé sur :
- Effectuer des recherches pour informer et
- La république de Platon
s’informer.
1h Oral - La cité idéale du philosophe
- Exposer et comparer des informations
musulman AL FARABI
concernant un thème précis.
- L’Eldorado de Voltaire

Rédiger un texte : les grandes - Rédiger un texte (argumentatif) relevant


1h Production écrite
lignes d’une ville idéale des caractéristiques utopiques.

❖ Séquence 5 :

Durée Activité Contenu Objectifs


Chapitre XIX : « En approchant
Lecture de la ville…il entra dans - L’élève doit être capable de déceler un
1h
méthodique Surinam », Candide ou plaidoyer éloquent contre l’esclavage.
l’optimisme
- Reconnaître quelques registres de langue.
1h Langue Les registres littéraires - Identifier leurs caractéristiques.

- Se documenter sur un thème universel.


1h Oral Exposé : Les formes d’esclavages - Exposer des informations.

1h Production écrite L’esclavage - Exprimer et défendre son point de vue


❖ Séquence 6 :

Durée Activité Contenu Objectifs


- Identifier l’excipit d’un conte
Lecture Chapitre XXX, Candide ou
1h philosophique.
méthodique l’optimisme
- Repérer la morale du conte.

Le point de vue (La focalisation) - Identifier les types de focalisation dans


1h Langue
un récit.

- Réaliser une fiche de lecture.


1h Oral La fiche de lecture - Fournir des informations acquises
après fin d’étude de l’œuvre.
« Le travail éloigne de nous trois
1h Production écrite - Exprimer et défendre son point de vue.
maux : l’ennui, le besoin et le vice »
Niveau : 2ème Année Bac
Module I : Lire un conte philosophique : Candide ou l’optimisme, Voltaire
Séquence : Entrée dans l’œuvre
Activité : Travaux encadrés
Objectifs :
- Etudier le paratexte.
- S’initier à la recherche et à la documentation.

I. Etude de paratexte
La première page de la couverture :
▪ Le nom de l’écrivain : écrit en rouge.
▪ Le titre du conte philosophique.
▪ Une image : présentant plusieurs femmes et hommes de l’époque de Voltaire, qui regarde
tous un homme debout sur une chaise et indique quelque chose avec sa main.
▪ La maison d’édition : Collection Poche Al-Ouma.
La quatrième page de la couverture :
▪ Le nom de l’écrivain : écrit en rouge.
▪ Le titre du conte philosophique.
▪ Une photo de l’auteur
▪ Un petit texte qui présente le conte.
▪ Le nom de la maison d’édition, son adresse, numéro de téléphone, e-mail.
Analyse du titre :
Candide : désigne toute personne naïve, pure et innocente. Le personnage éponyme (celui ou
celle qui a donné son nom au titre de l’œuvre) de l’œuvre se prénomme Candide.
L’optimisme : la théorie de Leibniz qui postule que tout est bien dans le meilleur des mondes
possibles. Cette philosophie remonte au 18ème siècle.
 Le titre, Candide ou l’optimisme montre déjà que le véritable sujet du conte de Voltaire est
de s’attaquer à la philosophie de Leibniz. Il s’engage à prendre parti pour critiquer une
thèse à la mode, l’optimisme, et propose une autre voie.
II. La biographie de l’auteur :
François Marie Arouet, dit Voltaire est né à Chatenay le 20 février 1694. Fils d’un notaire,
il poursuit ses études au collège Jésuites de Louis-le-grand, ensuite des études de droits. Son père
lui trouve une place dans un cabinet d’avocats qu’il va tout de suite abandonner pour se consacrer
à la littérature.
Voltaire est connu par ses écrits philosophiques, son ironie et la critique de l’injustice,
l’intolérance, la guerre et l’esclavage.
Voltaire est décédé le 30 mai 1778 à Paris. L’église refuse de l’enterrer selon les rites
religieux. Quelques années plus tard avec la révolution française son cadavre transférer au
Panthéon.
Parmi ses écrits :
- Lettres philosophiques (1734)
- Zadig (1748)
- Candide ou l’optimisme (1759)
- Le dictionnaire philosophique (1764)
- L’ingénu (1767)
III. La définition du conte et du conte philosophique :
a- Le conte : récit en prose ou en vers souvent d’origine populaire. Il relate des faits fictifs : contes
d’aventure, des fabliaux comme contes. En général : récit court d’aventures merveilleuses,
fantastiques et extraordinaires ; parfois il est comique voire didactique (instructif, explicatif,
pédagogique). Il se rattache à la tradition orale avant l’existence de la littérature.
Il échappe à toute temporalité et à toute localisation, son but est de divertir et détendre
(relâcher, soulager).
b- Le conte philosophique :
Le conte philosophique est un genre littéraire apparu au XVIIIe siècle. Un conte philosophique
est une histoire fictive, produite par l’auteur dans le but de peindre une critique de la société
(mœurs de la noblesse, régimes politiques, fanatisme religieux, le mode de vie, de pensée, les
traditions et les mœurs de toute une période, …), il suscite (provoque, faire naitre) la réflexion sur
les questions de l’humanité.
Il contient l’esprit de révolte et de contestation (mettre en discussion) transmis par l’ironie,
l’humour grinçant et le comique.
Il recourt au récit imaginaire véhiculé par le conte pour transmettre des idées et des concepts à
portée philosophique.
IV. Le siècle de lumière :
Le siècle de lumière désigne le 18ème siècle en France (et en Europe en général). C’est le siècle
des grands philosophes (Diderot, Montesquieu, Rousseau et Voltaire) qui prennent pour modèle la
monarchie anglaise, plus libérale et plus tolérante. Il désigne une clarté qui doit se propager dans
toute l’humanité pour faire triompher la raison, la logique contre la superstition et l’intolérance.
Le siècle de lumières a abouti à la révolution en 1789 qui a marqué le déclin de la monarchie
et de l’Eglise. A partir de cet événement, la France (et le monde occidental en général) va entamer
le chemin de la liberté, de la démocratisation et du progrès.
V. Résumé de l’œuvre :
Candide ou l’optimisme raconte l’histoire d’un jeune homme nommé Candide. Ce dernier
habite dans un château en Westphalie auprès de sa bien-aimée Cunégonde et son professeur
Pangloss. Mais au courant de cette relation amoureuse, le Baron Thunder-ten-tronck chasse
Candide du château.
Une fois à l’extérieur, le jeune homme affronte beaucoup de problèmes et de difficultés, il est
pour la première fois face aux atrocités de la réalité (la guerre, les maladies, les catastrophes
naturelles, …). Ainsi la philosophie optimiste que lui inculqué (imprimé fortement une chose dans
l’esprit de quelqu’un à force de la répéter) son maitre Pangloss est mise à l’épreuve.
Voltaire à travers cette œuvre vise à critiquer la philosophie de Leibniz ainsi que les tares de la
société.
VI. Les personnages de l’œuvre :
▪ Candide : héros et personnage central de l’œuvre, un jeune garçon, naïf nourrit par la
philosophie optimiste.
▪ Cunégonde : fille de Baron, elle a le même âge que Candide, fille libertine (personne qui
s’écartent volontairement des règles imposées par la morale, qui recherche le plaisir), elle
aime Candide et cause son départ du château.
▪ Pangloss : professeur de philosophie de la famille du Baron. Il enseigne la
méthphysicothéologo-cosmolonigologie. Ce philosophe raté ne cesse d’afficher son
optimisme crédule (qui croit rapidement). Il est le partisan (le défendeur de la philosophie
de Leibniz.
▪ Le Baron de Thunder-ten-tronck : le seigneur de la Westphalie, oncle de Candide. C’est
lui qui va chasser Candide du château.
▪ Madame la Baronne : femme du Baron, très considérée pour son poids, elle pèse environ
150 kg.
▪ Le fils du Baron : frère de lait de Candide, il n’a pas de prénom et il a les mêmes défauts
que son père.
▪ Cacambo : valet de Candide, il l’accompagne dans ses voyages, homme très actif, il sert
de guide à son maitre.
▪ Martin : c’est un savant que Candide a rencontré à Surinam. Il est pauvre mais très
pessimiste. Il est devenu le compagnon de Candide.
▪ Paquette : femme de chambre de la Baronne, maitresse de Pangloss.
▪ La vieille : fille du Pape urbain X (souverain de certaines églises) et la princesse de la
Palestine. Elle est devenue protectrice de Cunégonde.
Niveau : 2ème Année Bac
Module I : Lire un conte philosophique : Candide ou l’optimisme, Voltaire
Activité : Lecture méthodique
Support : Chapitre I : « Il y avait en Westphalie, […] il fallait dire que tout est au mieux. »
Durée : 2h
Objectifs :
- Relever la situation initiale et identifier l’un des procédés d’écriture voltairienne : l’ironie.

I. Identification de passage :
- Quelle est l’expression qui ouvre l’incipit ?
 « Il y avait » qui rappelle le début du conte de fée : il était une fois.
- Quel est le genre de cet extrait ?
- Quels sont les temps verbaux dominants ?
- De quel type de texte s’agit-il ?
▪ Genre : conte philosophique
▪ Temps verbaux : passé simple, imparfait, plus-que-parfait
▪ Type : narratif à dominance descriptif

II. Situation de passage :


- Où se situe se passage ? Au début de l’œuvre : l’incipit (ici commence)
- Relevez les personnages, le lieu et le temps de l’action ?
- Le lieu : Le château de la Westphalie (Allemagne).
- Le temps : Le contexte temporel est indéfini contrairement au contexte spatial
- Les personnages : Candide, Pangloss, Cunégonde et son frère, le baron, la baronne.
 Il s’agit de l’incipit de l’œuvre de Voltaire, Candide ou l’optimisme, publiée en 1759. Le
chapitre nous informe sur les personnages, le lieu (le temps est indéfini).

III. Hypothèses de lecture :


- La présentation et la description des personnages
- La critique de la noblesse et de l’optimisme
- Les caractéristiques du conte philosophiques
IV. Axes de lecture :
a. La présentation et la description des personnages :
• Candide : jeune, doux, droit, simple, attentif, innocent, timide, croit au bonheur…
• Le Baron : puissant seigneur, riche
• La Baronne : grosse, considérable, honorable, digne, respectable.
• Pangloss : Oracle de la maison, le plus grand philosophe…
• Cunégonde : 17 ans, haute en couleur, fraîche, grasse, sensuelle
• Le fils du Baron : héritier des défauts de son père
b. La critique de la noblesse et de l’optimisme :
- Pourquoi choisir l’Allemagne comme décor ?
 C’est le pays de Leibniz (principal théoricien de l’optimisme que combat Voltaire.)
- Comment décrit-on les personnages ?
 La baronne : Laideur, embonpoint (350 livres = 150 kg) mais qui s’attirait grâce à son obésité
une considération incroyable).
- Le baron : Que reflètent ces citations ?
« Monsieur le baron était un des plus puissants seigneurs de la Westphalie car son château avait
une porte des fenêtres. », « Ses palefreniers étaient aussi ses piqueurs, […] ils l’appelaient tous
monseigneur, et ils riaient quand il faisait des contes. »
 Il s’agit ici d’une manière détournée de dévaloriser le baron puisqu’il s’agit d’une fausse
explication basée sur l’évidence : rien ne distingue ce château des autres habitations.
 Les domestiques ont plusieurs emplois dans le château ce qui contredit la puissance du baron qui
n’apparaît qu’à travers leurs discours flatteur. En plus, le baron ne sait parler, son discours
provoque leur rire car il est sans fondements.
- Comment Voltaire présente-t-il Pangloss ? « Les nez ont été fait pour porter des lunettes,
… Les cochons étant faits pour être mangés. »
 Il le présente comme adepte (personne initiée dans les secrets d’une science) caricatural de la
philosophie de Leibniz : l’optimisme, absurde et ridicule.
 Le narrateur adopte une attitude subjective. En recourant à l’ironie, il ridiculise les
personnages nobles. Par exemples :
« Mr le baron était un des plus puissants seigneurs de la Westphalie, car son château avait une
porte et des fenêtres. » ; « Mme la baronne, qui pesait environ trois cent cinquante livres, s’attirait
par là une très grande considération. » ; « Disait-il (Pangloss), que les choses ne peuvent être
autrement : car tout était pour une fin……. Les nez ont été faits pour porter des lunettes. Les
jambes sont visiblement instituées pour être chaussées.)
Voltaire ridiculise cette classe fière de sa généalogie et qui tire sa puissance par des idées
illusoires (le poids et le respect).
Voltaire critique la philosophie optimiste à travers le personnage de Pangloss. Cette
philosophie inspirée du philosophe Leibniz semble être un prétexte pour justifier un ordre préétabli
(la noblesse). Il attaque tous les systèmes qui se fondes sur des idées illusoires.
c. Les caractéristiques du conte philosophiques :
- Repérez dans le chapitre les éléments qui nous permettent de parler d’un conte ?
▪ La formule : « Il y avait… » qui rappelle le début des contes de fée : « Il était une fois… »
▪ Le château est le lieu voire le décor par excellence du bonheur et des aventures
merveilleuses.
▪ L’absence des indications temporelles souligne l’atemporalité du conte.

V. Synthèse :
Ce passage remplie la fonction de l’incipit en présentant les personnages, le lieu (le temps
indéfini) de l’histoire. Voltaire ridiculise ses personnages nobles dont la puissance est basée sur les
apparences. Ainsi que la critique de la philosophie optimiste représentée par Pangloss.
Niveau : 2ème Année Bac
Module I : Lire un conte philosophique : Candide ou l’optimisme, Voltaire
Activité : Langue
Titre : Les procédés de l’ironie
Durée : 1h
Compétence : Etudier les procédés de l’ironie
Objectifs :
- Identifier et repérer les différents procédés au service de l’ironie.

Mise en situation :
Parmi les axes de lectures, qu’on a développés lors de la séance précédente de lecture, est
celui de l’ironie comme moyen de satire chez Voltaire. Cette séance d’activité de langue a pour
objectif l’étude des figures de style qui sont au service de l’ironie.

I. Observation :
1. « Monsieur le baron était un des plus puissants seigneurs de la Westphalie, car son château
avait une porte et des fenêtres. » Faut rapport logique
2. « Les trompettes, les fifres, les tambours (instruments de musique), les canons formaient une
harmonie telle qu’il n’y en eut jamais en enfer. » Antithèse
3. « Rien n’était si beau, si leste (qui a de la légèreté de la facilité dans ses mouvements), si
brillant, si bien ordonné que les deux armées. » Antiphrase
4. « Pangloss est le plus grand philosophe de la Province et par conséquence de toute la terre.
Hyperbole
5. « Candide se cacha du mieux qu’il put pendant cette boucherie héroïque. » Oxymore
6. « Elle vit clairement la raison suffisante du docteur. » Allusion
• Lire les phrases.
• Déterminer les figures du style représentées par chaque phrase.
• Préciser l’intention du narrateur à travers ces phrases.

II. Conceptualisation :
1. Définition de l’ironie :
L’ironie est l’arme favorite des écrivains du XVIIIème siècle. Elle consiste à dire
le contraire de ce que l’on pense en y attribuant une touche humoristique (forme d’ironie à
la fois plaisante et sérieuse, sentimentale et satirique).
2. Les procédés de l’ironie :
▪ Faux rapport logique : Un mot de liaison établie une relation de cause à effet entre deux
notions qui n’ont pas de liens véritables entre elles.
▪ Antithèse : Elle met en construction syntaxique parallèle des éléments antonymes pour
mettre en valeur ce qui les opposent.
▪ Antiphrase : Elle consiste à dire le contraire de ce que l’on veut faire comprendre.
▪ Hyperbole : C’est une forme d’exagération qui aboutit à déprécier le sens des mots.
▪ Oxymore : C’est l’alliance de deux mots contradictoires.
▪ L’allusion : figure de style qui permet d’éveiller l’idée d’une personne ou d’une chose
sans en faire mention.
Voltaire utilise ces figures du style pour exprimer l’ironie, pour ridiculiser ces personnages
nobles.

III. Appropriation :
Exercice 1 : Relevez les procédés de l’ironie dans les phrases suivantes :
- « Madame la baronne qui pesait environ 350 livres s’attirait par là une très grande
considération. » Faut rapport logique
- Il m’a fermé la porte au nez, charmant ! Antiphrase
- Il est léger comme un éléphant. Antiphrase
- J’ai passé une nuit blanche en me réjouissant de tes exploits scandaleux(mauvais). Oxymore/
Antithèse
- Il t’aime beaucoup. En une semaine, il s’est marié avec une autre. Antiphrase
Exercice 2 : Relevez les figures de style et leur fonction dans les phrases suivantes :
a. « Les nez ont été faits pour porter des lunettes. » (Faux rapport logique / fausse
explication)
b. Un responsable s’adressant à l’équipe qui vient de perdre le match (4\0) : « Quelle belle
victoire ! » (Antiphrase)
c. En plus du mensonge, elle a d’autres belles qualités. (Antiphrase/ antithèse)
Niveau : 2ème Année Bac
Module I : Lire un conte philosophique : Candide ou l’optimisme, Voltaire.
Activité : Oral
Durée : 1h
Objectif :
- Exprimer et argumenter un point de vue.

I. Présentation du sujet :
« […] il concluait qu’après le bonheur d’être né Baron de Thunder-ten-tronck, le second degré de
bonheur était d’être Mlle Cunégonde ; le troisième, de la voir tous les jours ; et le quatrième,
d’entendre maitre Pangloss, le plus grand philosophe de la province, et par conséquent de toute la
terre. »

II. Compréhension :
- Quel est le sujet évoqué dans cet extrait ?
- En quoi réside le bonheur pour Candide ?
- Qu’en pensez-vous ?

III. Débat et discussion


Propositions d’apprenants :
- l’argent
- les parents
- la famille
- une vie sans problèmes
- le voyage
- …..
Niveau : 2ème Année Bac
Module I : Lire un conte philosophique : Candide ou l’optimisme, Voltaire
Activité : Production écrite
Compétence : Développer l’aptitude de l’imagination chez l’apprenant.
Objectifs :
- Rédiger la situation initiale et l’élément perturbateur d’un conte.
- Inciter les élevés aux techniques romanesques.

I. Présentation du sujet : « à l’instar de l’incipit de Candide. Rédigez la situation initiale et


l’élément perturbateur d’un conte. »

• Lire le sujet
• Relever et expliquer les mots clés

II. Plan :
- Utilisation du temps de récit
- Présentation du cadre général du conte :
Personnages
Elément
(portrait physique Lieu Temps Situation initiale
perturbateur
et moral)

-Princesse, belle, -Château, -Il était une fois -vivre en paix Un jour,
gentille, … pays, dans un château
merveilleux, -mener une vie -tempête, orage,
-Sorcière, laide, forêt -Il y avait dans heureuse et mort de père ou de
méchante, … une forêt. calme mère, guerre

III. Rédaction individuelle :


-
IV. Trace écrite :
Il était une fois, une princesse d’une beauté charmante, qui vit avec sa famille dans un château
onirique. Le roi, son père et la reine, sa mère étaient si heureux de l’avoir après tant d’années. Sa
naissance était un événement glorieux pour tout le royaume.
Un jour, quand elle était en train de cueillir(détacher) les fleurs qui l’impressionnent tant, une
sorcière l’a vue. Elle était jalouse de sa beauté et elle décida de l’enlever et de l’emprisonner dans
sa masure située au sommet de la montagne. Sa nourrice, affolée courut prévenir le roi en hurlant :
« Au secours ! Au secours ! Une sorcière a enlevé la princesse. »
Anéantie (affaiblie, abattue) la reine tomba malade, le roi, malgré sa souffrance, se ressaisit et
lança un ordre pour trouver sa fille. Mais les recherches s’avèrent veines, alors, il décida de
promettre une récompense à celui qui trouvera la princesse ….
Niveau : 2ème Année Bac
Module I : Lire un conte philosophique : Candide ou l’optimisme, Voltaire.
Activité : Lecture méthodique
Support : Chapitre III : « Rien n’était si beau… et crachant une dent à chaque effort. »
Objectifs :
- Relever, identifier le champ lexical de la guerre.
- Étudier la description qui met en valeur l’atrocité de la guerre.
I. Identification de passage :
- A quel genre appartient l’œuvre ?
- Quel est le type du texte ?
- Quels sont les temps verbaux employés ?
- De quelle focalisation s’agit-il ?
▪ Genre : conte philosophique
▪ Type : narratif descriptif
▪ Focalisation :
→ Qui voit ? C’est Candide.
→ Qui rapporte les faits ? C’est le narrateur. Focalisation interne
II. Situation de passage :
- Où se situe ce passage par rapport à l’œuvre ?
- Quels sont les personnages ?
- De quoi parle-t-on dans cet extrait ?
 Chassé du paradis terrestre (le château), Candide tombe entre les mains des
Bulgares et assiste au pire des fléaux qui ravagent la terre, la guerre.

III. Hypothèses de lecture :


- Comment Voltaire décrit la guerre ?
- Qu’est ce qui fait de ce chapitre une dénonciation de la guerre, du fanatisme et des dogmes ?

IV. Axes de lecture :


a. La description de la guerre :
- Comment Candide perçoit-il la guerre ? Pourquoi ?
 Il la perçoit avec naïveté vu qu’il était habitué à une vie paisible dans un environnement
Rassurant.
- Relevez les champs lexicaux qui caractérisent cette guerre.
Champs lexical de la guerre Champs lexical de la musique
Les canons, les mousqueteries, la baïonnette, Les trompettes, les fifres, les hautbois, les
les morts… tambours…
- Quelle est l’image qui se laisse dégager de cette description ? Qui s’y cache derrière ?
 C’est une image absurde et illogique qui se laisse dégager. Ici, c’est Voltaire, d’un œil ironique,
qui critique les boucheries opposant les Abares (les Mongols) et les Bulgares (tributs sans
origines intégrées au 14ème S dans l’empire turc et russe).
- Où résident la stupidité et l’absurdité de la guerre ? Justifiez par le texte.
 La guerre est organisée, d’abord sous forme d’une fête. En plus on porte un désintérêt total aux
victimes. Exemples : cf. ch. III L 1, 2, 3
- Quel est le ton dominant dans ce chapitre ? Justifiez.
 Le ton ironique.
- Qu’en est-il pour l’optimisme de Candide ? Justifiez.
 Candide commence à découvrir la réalité de la vie et le vrai tableau commence à se dessiner
devant lui. Il va commencer à remettre en question ce qu’il apprit de Pangloss.

 - La guerre est présentée comme un divertissement, un univers harmonieux : « rien n’était si


beau, si leste... »
- Focalisation interne : un regard naïf sur la guerre. Elle est vue comme une logique naturelle
qui justifie un ordre préétabli (une harmonie naturelle).
- Le narrateur tient une véritable comptabilité des tués, et énumère les chiffres et le total final
sans manifester aucune émotion : « environ neuf à dix mille coquins, quelques milliers
d’hommes, le tout pouvait bien se montrer à une trentaine de mille âmes.
b. La dénonciation de la guerre :
- Où se manifeste la dénonciation de la guerre ?
 Le dernier instrument évoqué est les canons.
 L’utilisation des figures de styles :
- L’accumulation : cf. §1 L1 p 19.
- L’antithèse : cf. L2-3 p 19.
- L’oxymore : cf. L12 p 19.
 Le champ lexical de la violence : « vieillards criblés de coups, femmes égorgées, éventrées,
brulées, mamelles sanglantes »

 - Dès le premier paragraphe, Voltaire fait apparaitre en filigrane la cruauté de la guerre : le


dernier instrument évoque est « le canon » : la guerre n’est pas de la musique, mais la mort.
- L’utilisation des figures de styles :
Antithèse : harmonie/ enfer
Oxymore : boucherie héroïque
- Le champ lexical de la violence : « vieillards criblés de coups, femmes égorgées, éventrées,
brulées, mamelles sanglantes »
c. Les critiques de Voltaire :
- Qui sont les responsables de la guerre ?
 Les deux rois → critique de la souveraineté
- Qu’est-ce les deux rois ont fait lorsque la guerre est terminée ?
 Chanter des Te Deum pour célébrer la victoire → critique de la religion
- Est-ce que l’orateur a aidé Candide ? Pourquoi ?
 L’orateur a refusé d’aider Candide, car ce dernier n’embrasse pas les mêmes idées que lui.
- Par quoi s’achève l’aventure de Candide ?
 Par rencontrer Jacques l’anabaptiste.

- Etablissez une comparaison entre l’orateur et Jacques.


Jacques l’anabaptiste L’orateur
Il ne parle pas, il ne professe aucune foi Phraseur, professionnel du discours,
(pratiquer une religion), sa réaction est aucun rapport entre ses paroles et ses
dictée par l’humanité, la fraternité et la pitié. actes, obsédé par sa haine envers le Pape.
- Commenter le tableau ci-dessus :
 Contrairement au fanatisme religieux incarné par le discours de l’orateur, Voltaire oppose
le modèle de la tolérance et du véritable humanisme qui émane de Jacques.
→ C’est une critique grinçante du fanatisme de façon ironique.
- Devant tout ce qu’il a vu, comment devient candide ? Pourquoi ?
 Il est étonné, terrifié… « Candide, qui tremblait comme un philosophe, … », vu qu’il
pensera juste après à remettre en question le rôle de l’intellectuel surtout les dogmes et les
principes de Pangloss.
→ Critique de la philosophie (et n’oubliant jamais Mlle Cunégonde).

 - La critique de la religion : « les deux rois chantaient des Te deum »


- La critique du fanatisme religieux : Le comportement de l’orateur avec Candide qui refuse
de l’aider car ce dernier n’embrasse pas les mêmes idées que lui.
- Contrairement au fanatisme religieux incarné par le discours de l’orateur, Voltaire oppose le
modèle de la tolérance et du véritable humanisme qui émane de Jacques.
- La critique de la philosophie : dans la phrase « ôta du meilleur des mondes »,
l’expression « meilleur des mondes » fait référence aux enseignements de Pangloss.
- Voltaire se moque directement des philosophes avec ironie : « Candide qui tremblait comme
un philosophe ». Il discrédite sérieusement son aveuglement, car au milieu des massacres : « et
n’oubliant jamais Mlle. Cunégonde ».

V. Synthèse :
Dans ce chapitre III, Candide est confrontée pour la première fois au problème de la guerre.
C’est l’occasion pour Voltaire de procédé à une double dénonciation. D’une part, il dresse une
satire de la guerre, barbarie et cruauté contrairement aux progrès de la civilisation et aux droits
de l’homme ; d’autre part, Voltaire se moque de la théorie de l’optimisme de Leibniz en lui
assénant un démenti par les faits.
Cet extrait de Candide s’inscrit dans le mouvement de lumières qui dénonce la guerre.
Niveau : 2ème Année Bac
Module I : Lire un conte philosophique : Candide ou l’optimisme, Voltaire
Activité : Langue
Titre : L’argumentation
Durée : 2h
Objectifs :
- Reconnaître le type argumentatif et les stratégies argumentatives.

I. Observation :
Support :
Un enseignant s'adresse à ses élèves :
« On n'a plus le droit de penser à la manière de Pangloss qui a une réponse à tout, toute
faite et bien dite. Il parle de tout et de rien mais sans jamais rien dire ; son seul souci constant
est de démontrer, à n'importe quel prix, une croyance préalablement établie, quelles que soient
les circonstances et les contradictions éventuelles.
Aujourd'hui, comme le disait Heidegger «la métaphysique est morte ». C'est l'esprit
scientifique qui l'emporte définitivement sur l'esprit occultiste ; pas par les mots, mais surtout
grâce à toutes ces inventions réelles qui ont révolutionné nôtre vie et nôtre mode de penser.
On observe, on examine et on conclue. Voilà la méthode pratique qui conduit, par le chemin
le plus court comme une ligne droite, à des résultats concluants. »

Questions de compréhension :
- A quel type de texte appartient ce passage ?
 Argumentatif
- Relevez-y les paramètres situationnels ?
- Qui ? Un enseignant ; A qui ? ->à ses élèves ; L’objet ? -> Le mode de penser à adopter ;
Tps ? Lieu ? Etc.
- En combien de parties on peut diviser le passage ?
 En 2 parties : la 1ère, critique le mode de penser Pangloss ; la 2ème, loue le mode de penser
scientifique).
→ Organisation du texte.
- Quelle en est la visée ?
 L'enseignant cherche à convaincre ses élèves d'adopter le mode de penser scientifique, à
l'issue de l'étude de l'œuvre de Voltaire Candide.
- Comment trouve-t-il le mode de penser de Pangloss ?
 Il a une réponse à tout, toute faite et bien dite.
 Il parle de tout et de rien mais sans jamais rien dire.
 Il cherche d'avance à toujours démontrer une croyance.
→ Caractère négatif, Un mode à réfuter, (bien dite=la forme est plus importante que le
contenu).
- Comment justifie-t-il la victoire de l'esprit scientifique ?
▪ Citation d'un philosophe → L’argument d'autorité
▪ Inventions réelles=réalisations → L’argument par les faits
▪ L'esprit scientifique contribue au changement des modes de vie et de penser
→L'argument par les valeurs
▪ Pas à la manière des providentialistes → L'argument par analogie
▪ Mise en valeur de la méthode expérimentale en précisant son efficacité (le recours au bon
sens, à la norme) → L'argument fondé sur l'efficacité
→ Caractère positif, Le mode à adopter.
- Relevez tous les moyens grammaticaux, lexicaux et rhétoriques mis en œuvre dans le
passage ?
« On n'a plus, à la manière de, qui, mais sans jamais rien, quelles que soient, et,
Aujourd'hui, comme, C'est, qui, définitivement, pas par, mais surtout grâce à, qui, et, Voilà
la, pratique qui, comme »
Pas pour, mais grâce à → cause rejetée et cause retenue
→ Les moyens argumentatifs rhétoriques jouent un rôle important à côté des autres
moyens.

II. Conceptualisation :
a. Définition :
Le texte argumentatif répond à une structure très organisée. En effet, pour convaincre
ses lecteurs de son point de vue sur un thème déterminé, et dans des circonstances particulières,
l'auteur, fortement impliqué dans son discours, doit développer une stratégie (tactique,
technique) argumentative adéquate. Il a souvent recours à des arguments de nature diverses,
selon les circonstances de l'argumentation, en s'appuyant sur des liens logiques et sur des
moyens lexicaux et grammaticaux appropriés.
Il peut développer une thèse et / ou réfuter une thèse adverse.
b. Les types d’arguments :
L’argument d’autorité : on se réfère à une autorité pour appuyer une thèse : un auteur, un
savant, un philosophe, une instance internationale, …
L’argument par les faits : l'argumentateur rassemble des faits, il communique une donnée
chiffrée, un constat (le résultat de l’observation d’un fait) scientifique, pour qu'ils servent
de preuves.
L’argument par les valeurs : ou le recours au bon sens / à la norme. Il s'appuie sur le bon
sens pour faire admettre la thèse qu'il défend. Il cite un proverbe, une maxime, une idée
partagée unanimement (complétement, absolument).
L’argument par analogie : pour faciliter la compréhension, il met en relation deux
domaines (éléments) différents, fait appel à une image (c'est comme), etc.
L’argument fondé sur l’efficacité : il s’agit de montrer au destinataire le résultat immédiat,
l’utilité d’une action à entreprendre (langage publicitaire).
L’argument par la cause : il s’appuie sur la ou les causes d’un phénomène. Parmi les
causes possibles, on choisit celles qui s’accordent avec la thèse.
III. Appropriation :
Exercice : Identifier les types d’arguments dans les phrases suivantes :
1. « Le travail éloigne de nous trois maux : l’ennui, le vice et le besoin. » affirme Voltaire.
Il faut donc cultiver notre jardin. (L’argument d’autorité)
2. . "L’usage du tabac est voisin de celui des drogues ou de l’alcool : il crée une
dépendance physique et psychologique dont le patient aura bien du mal à se
débarrasser." (L’argument par analogie)
3. Si on n’introduit pas l’ordinateur à l’école dès maintenant nous auront des adultes
incapables de se débrouiller dans l’avenir. (L’argument par la cause)
4. La majorité des fumeurs meurent à cause des maladies graves, 60 pour cent de ces
fumeurs meurent à cause du cancer. (L’argument par les faits)
5. En prenant ce raccourci, vous gagnerez du temps et vous arriverez à l’heure à votre
travail. (L’argument fondé sur l’efficacité)
6. Ils changent très fréquemment de femmes, ce qui est un signe très vrai de sauvagerie.
Ils ignorent de toute évidence la noblesse et l'élévation du beau sacrement de mariage.
(L’argument par valeurs)
Niveau : 2ème Année Bac
Module I : Lire un conte philosophique : Candide ou l’optimisme, Voltaire
Activité : Oral
Durée : 1h
Objectifs :
- Prendre la parole.
- Être capable d’analyser et d’interpréter une image.

Observation :

Démarche : Après l'observation de l'image, on pose des questions directives :

Niveau dénotatif : dégagez : typologie, le thème, le registre qu'elle suscite


- Décrivez cette image : Lieu, Temps, Personnages
• Portrait physique (vestimentaire, visage, âge, attitude, armes)
• Que fait le militaire tout en soulevant le cadavre ?
• Quel est l'objet que le jeune homme maintient dans sa main ?
• Quelle est l'attitude du soldat ?
• Que provoque chez vous le fait que le soldat touche son arme malgré la mort de l’autre ?
• Peut-on parler d'une jeunesse violée ?
• Pourquoi cette image n'a pas provoqué le monde entier ?
• Quelle est l'image qui vous a marquée profondément ?
• Formulez des hypothèses sur ce que vous voyez ?

Niveau connotatif :
-Quel est le thème général dégagé de cette image ?
- Quelle est votre impression ?
-Qui incite votre pitié des deux personnages ? Pourquoi ?
-A votre avis, qui a causé la mort du jeune homme ?
- A votre avis, quel est l'origine de ce malheur ?
-Est ce que cette photo justifie l'avis de Voltaire sur la guerre ?
-Quel est votre avis sur la guerre en général ?
- Sentez-vous l'atrocité de la guerre dans cette photo ?
- D'après Voltaire, aucune guerre n'est ni justifiable, à quel point partagez-vous cette idée ?
- Connaissez-vous des guerres qui vous paraissent injustifiables ?
- D'après votre religion, pourquoi fait-on la guerre ? Quelles sont les conditions qui régissent la
guerre dans l'Islam ?
-Est ce qu'on les respecte actuellement ?

Remarque :
- Laisser les élèves s'exprimer librement et argumenter leurs points de vue.
Niveau : 2ème Année Bac
Module I : Lire un conte philosophique : Candide ou l’optimisme, Voltaire
Activité : Production écrite
Durée : 2h
Compétence : Produire un écrit de réflexion sur un sujet.
Objectif :
- Rédiger un texte argumentatif (réquisitoire) selon le plan analytique.

I. Présentation du sujet :
« La guerre est un fléau qui ne cesse de ravager les sociétés. A base de quelques exemples, citez
les causes qui poussent un pays à déclarer la guerre à un autre, en menant une réflexion sur les
conséquences que celle-ci engendre et quelles sont les solutions possibles pour l’éviter. »
Consigne : rédiger un texte argumentatif selon le plan analytique.

• Lecture du sujet, compréhension


• Souligner les mots clés : guerre, ravage, gens, dégâts matériels

II. Elaboration du plan :


▪ Introduction : présentation de sujet, définir la guerre
▪ Développement :
- Les causes de la guerre : politiques, économiques, psychiques et morales
- Les conséquences : les dégâts matériels, humains, sociaux
- les solutions
▪ Conclusion : synthèse, point de vue

Introduction :
Amener le sujet par une idée générale :
→ de nos jours, le monde est de plus en plus infecté. Des maladies incurables par-là, des guerres
par-ci…
Problématiser :
→C’est pourquoi il faut se demander si la race humaine ne court pas rapidement à sa fin sans
penser à s’en sortir et vivre dans la paix.
*Annoncer le plan :
→Cela nous pousse à réfléchir sur les causes ; les conséquences sans oublier de proposer
quelques solutions.
Développement :
Les causes : Certes, l’homme court rapidement à sa perte…
- Il n’est pas satisfait de sa situation… + exemple…
- Il ne cherche qu’à s’enrichir … + … exemple…
- Il ne pense qu’à ses intérêts personnels surtout sur le plan économique… + exemple…
- Le plus fort n’a qu’un seul objectif : assujettir le faible et l’exploiter… + exemple…
Les conséquences :
- Naissance des conflits entre les peuples… + exemple …
- Absence de communication et recourt à la violence entre les nations … + exemple…
- Destruction des infrastructures des pays… + exemple …
- Anéantissement total des valeurs humaines nobles… + exemple…
Quelques solutions :
- Encourager la paix et veiller sur sa propagation dans le monde…
- Penser à l’intérêt commun et écarter tout ce qui personnel…
- Ouvrir le dialogue entre les peuples malgré la différence des religions, des langues…
- Détruire les frontières entre les nations et encourager le déplacement entre les pays…
- Développer la communication entre les peuples… comment… ?
- Combattre l’analphabétisme dans certains pays pour lutter contre les dictatures…
- Dépasser les intérêts personnels en faveur des intérêts du peuple…
Conclusion : Conclure par une idée générale en laissant le sujet ouvert :
 Bref, si l’Homme continue à réfléchir ainsi, il court certainement à la perte de son espèce… Il
doit revoir sa manière d’agir … mais avec le conflit d’intérêt le pourra-t-il ?
III. Rédaction individuelle :
- Accorder le temps aux élèves pour réaliser la tâche.

IV. Trace écrite :


De nos jours, le monde est de plus en plus infecté. Des maladies incurables par-là, des
guerres par-ci… La guerre est un fléau qui date de très longtemps et qui continue de détruire et
ravager la vie des gens. Alors quelles sont les causes et les conséquences de la guerre ? et quelles
sont les solutions possibles pour l’éviter ?
Parmi les causes qui poussent un pays à déclarer la guerre à un autre, on trouve
premièrement les intérêts économiques, en effet, les richesses naturelles à savoir l’or, le pétrole et
l'eau étaient toujours un déclencheur de guerre. Deuxièmement, des pays qui veulent s’élargir sous
prétexte de libérer ou de démocratiser d’autres pays. Par exemple, la colonisation française de
l’Afrique et du Maghreb. Dernièrement, les différences de croyances religieuses ont été souvent
source de conflits entre les Etas.
La guerre engendre de graves conséquences sur tous les niveaux, social, économique,
psychologique, … D’abord, la guerre provoque tant de morts, d’handicapés et d’orphelins. Aussi,
La guerre détruit les constructions et les infrastructures ce qui pousse l'Etat à consacrer un budget
énorme pour la reconstruction. En plus, elle détruit l'économie des pays et contribue à l'ignorance
et à la misère des peuples ce qui créent le déséquilibre entre les pays du monde. Enfin, la guerre
cause des traumatismes et engendre des troubles psychologiques tels que : la psychose, et
l'angoisse. Ce qui conduit à l’anéantissement total des valeurs humaines nobles.
Encourager la paix et veiller sur sa propagation dans le monde, ouvrir le dialogue entre les
peuples malgré la différence des religions, des langues, et dépasser les intérêts personnels en faveur
des intérêts du peuple, ce sont les solutions possibles qui peuvent mettre fin à la guerre.
Pour conclure, la guerre ne peut jamais être une solution pour résoudre les problèmes
puisqu'elle détruit les valeurs et les droits de l'homme. Si l’Homme continue à réfléchir ainsi, il
court certainement à la perte de son espèce, il doit revoir sa manière d’agir … mais avec le conflit
d’intérêt le pourra-t-il ?
Niveau : 2ème Année Bac
Module I : Lire un conte philosophique : Candide ou l’optimisme, Voltaire
Activité : Lecture méthodique
Support : Chapitre VI : « Après le tremblement, …prenez courage, suivez-moi. »
Durée : 1h
Objectifs :
- Identifier la satire de l’inquisition dans le récit de l’autodafé.
- Reconnaitre la dimension satirique de la superstition et du fanatisme religieux.

I. Identification de passage :
▪ Genre : extrait d’un conte philosophique
▪ Type : narratif descriptif
▪ Personnages : Pangloss, candide, un biscayen, deux portugais, une vieille.

II. Situation de passage :


- Où se passe la scène ? A Lisbonne.
- Quand ? Après le tremblement de terre.
- Quel est l’événement ? Un autodafé.
- Qui en sont les instigateurs ? Les « sages du pays », « l’université de Coïmbre ».
- Pourquoi ? (Pour prévenir une ruine) Pour empêcher la terre de trembler de nouveau.
- Comment ? en condamnant quelques personnes.
 Ce passage vient après le tremblement de terre de Lisbonne. Pour empêcher la terre de trembler
de nouveau, les sages du pays ont organisé un Autodafé.

III. Hypothèses de lecture :


- L’autodafé, une condamnation injuste et absurde.
- Une satire de l’Inquisition, et la dénonciation des superstitions.
IV. Axes de lecture :
a. Les raisons de l’organisation de l’autodafé : Une satire virulente de la religion.
- Qui a organisé cette cérémonie ? Les sages du pays (L’église)
- Pourquoi ? Pour empêcher la terre de trembler de nouveau.
- De quoi sont accusés les personnages condamnés ?
▪ Le Biscayen pour avoir épousé sa commère, (interdit par l’église).
▪ Les deux portugais pour avoir enlevé le lard au poulet avant d’en manger, (ce qui est une
pratique juive).
▪ Le philosophe Pangloss pour avoir tenu un discours et son disciple Candide pour l’avoir écouté.
- A quoi furent condamnés ces personnages ?
▪ Le biscayen et les portugais à être brulés.
▪ Pangloss à être pendu.
▪ Candide à être fessé.
- Est- ce que l’autodafé a servi à quelque chose ? Justifiez.
Non. Le même jour, la terre trembla de nouveau avec un fracas épouvantable.
Personnages Motif de condamnation Punition
Le biscayen Epouser sa commère Bruler vif à petit feu
Le portugais Manger le poulet son lard Bruler vif à petit feu
Candide Avoir écouté Fessé
Pangloss Avoir parlé Pendu
 Voltaire cherche à mettre le lecteur dans une situation de spectateur et de juge, en insistant sur
l’absurdité de cette cérémonie religieuse.
b. Une satire de l’Inquisition, et la dénonciation des superstitions.
- Quels sont procédés employés par voltaire pour souligner l’absurdité des prétextes de
l’inquisition ?
o Oxymore : un bel autodafé.
o Le faux rapport de cause à effet entre le tremblement de terre et les motifs d’accusation des
victimes.
o Gradation : « fessé, brûlé, pendu »
o Champ lexical du festival : revêtu d'un san-benito, orna, spectacle, grande cérémonie, belle
musique, cadence, ...
o Un champ lexical reflétant l'intolérance et la méchanceté de l'église : brûler, petit feu, flamme,
pendu, fessé, épouvantable...
o L’ironie : « le même jour, la terre trembla de nouveau… »
 A travers ce texte Voltaire dénonce :
Le fanatisme et l’intolérance par : l’arbitraire des arrestations et l’horreur des châtiments.
La superstition en montrant que les gens pensent que l’autodafé va empêcher un éventuel
tremblement de terre.
A travers son arme favorite à savoir l’ironie, Voltaire souligne la cruauté et l’absurdité de
l’inquisition, et souligne la déficience de la philosophie Leibnizienne.
c. Réaction de candide.
Candide après avoir vécu un certain nombre d’épreuves (l’enrôlement, la guerre, la tempête,
la mort de Jacques et le tremblement de terre), Candide pour la première fois remet en question le
bien fondé des préceptes qui lui ont été inculqués. Ce doute est mis en scène et est souligné par :
o Des phrases interrogatives (« Si c’est ici le meilleur des mondes possibles, que sont donc les
autres ?) et exclamatives accompagnées d’apostrophes oratoires (« ô mon cher Pangloss » / Ô
mon cher anabaptiste » / « Ô Mlle Cunégonde »).
o Interjections : « ô »
o Adjectifs qualificatifs : épouvanté, éperdu, interdit, tout palpitant, tout sanglant.
 Candide fut touché finalement par le mal du monde et mit en question la philosophie de
l’optimisme de son maître.

V. Synthèse :
Voltaire dans ce passage, et d'une manière ironique, dénonce et critique la décision
superstitieuse prise par l’Église pour éviter le tremblement de terre, ainsi que son injustice et son
absurde.
Le texte s’inscrit dans le combat mené par Voltaire et les philosophes des lumières
contre l’obscurantisme de l’époque.
Niveau : 2ème Année Bac
Module I : Lire un conte philosophique : Candide ou l’optimisme, Voltaire.
Activité : Langue
Titre : Le registre pathétique
Durée : 1h
Compétence : Étudier le registre pathétique et sa tonalité.
Objectifs :
- Identifier, repérer le registre pathétique et savoir le but de son emploi.

I. Observation :
1. La moitié des passagers affaiblis, expirants de ces angoisses inconcevables.
2. L’autre moitié jetait des cris et faisaient des prières.
3. Candide, épouvanté, interdit, éperdu, tout sanglant, tout palpitant : « Si c’est ici le meilleur
des mondes possibles, que sont donc les autres ? Passe encore si je n’étais que fessé, je l’ai été
chez le Bulgares ; Ô mon cher Pangloss ! … vous ait fendu le ventre !
4. Il s’en retournait, se soutenant à peine, prêcher, fessé, absous et béni.
• Lecture
• Compréhension
• Repérage et identification

II. Conceptualisation :
- Quel est le sentiment qu’on ressent envers les personnages de ce passage ?
 Un sentiment de compassion et de pitié.
- Qui nous a poussés à ressentir cela ?
 La tonalité dégagée des énoncés. Donc, c’est la tonalité du texte qui incite le lecteur à partager les
sentiments des personnages (la peine). Puisqu’on a de la compassion et la pitié envers eux, on peut
dire que le registre dominant dans ce texte est le registre pathétique.
- Relevez les termes qui indiquent que c’est un registre pathétique.
 Les phrases exclamatives qui s’adressent aux sentiments, les adjectifs (épouvanté, sanglant,
interdit, …), le champ lexical de la souffrance et les interjections (Ô), les fausses questions
(rhétoriques).
Le registre pathétique : Le mot « pathétique » vient du grec « pathos » qui signifie « souffrance ».
Ce registre suscite un sentiment de pitié et de compassion en utilisant les champs lexicaux des
sentiments, les adjectifs qualificatifs, les phrases interrogatives (fausses questions), exclamatives et
les hyperboles…

III. Application :
Exercice : Relevez les expressions du registre pathétique dans les deux extraits suivants :
Extrait 1 :
« Voilà cinq semaines que j’habite avec cette pensée, toujours seul avec elle, toujours glacé de sa
présence, toujours courbé sous son poids !
Maintenant, je suis captif. Mon corps et aux fers dans un cachot, mon esprit est en prison dans une
idée. Une horrible, une sanglante, une implacable idée !
Elle se mêle comme un refrain horrible à toutes les paroles … »
Extrait 2 :
« En approchant de la ville, ils rencontrèrent un nègre étendu par terre, n’ayant plus que la moitié de
son habit, c’est-à- dire d’un caleçon de toile bleue, il manquait à ce pauvre homme la jambe
gauche et la main droite. « Eh, mon Dieu ! lui dit Candide en hollandais, que fais-tu là, mon ami,
dans l’état horrible où je te vois ? »
Niveau : 2ème Année Bac
Module I : Lire un conte philosophique : Candide ou l’optimisme, Voltaire.
Activité : Oral
Durée : 1h
Objectif :
- Exprimer et argumenter un point de vue.

Mise en situation :
Voltaire dans le chapitre VI, et d'une manière ironique, critique la décision superstitieuse prise par
l’Église pour empêcher les tremblements de terre. »

I. Présentation du sujet :
« Nous vivons dans une société assez superstitieuse, ce qui influence nos manières d’agir, quelles
sont les causes de la superstition dans la société marocaine et quelles sont les conséquences ? »

II. Débat et discussion :


Causes Conséquences
- la guérison. À vrai dire, certaines femmes vont voir - La peur, dégâts matériels, troubles
la sorcière pour guérir un enfant ou un être cher psychologiques.
souffrant. - L’insécurité, régression sociale,
- Le mariage. En effet des jeunes filles opteront pour rétrogradation. Dégâts matériels.
la sorcellerie afin d’épouser les garçons qu’elles - Le recours à la sorcellerie est une perte de
aiment. temps et d’argent.
- l’analphabétisme et l’ignorance demeurent le - Croire à ces pratiques s’influence
premier ennemi de l’être humain. négativement sur nos actes envers Dieu
- L’éducation des marocains est basée sur le miracle puisque notre prière serait refusée pendant
et le charlatanisme, même des personnes éduquées quarante jours.
croient à la superstition. -
- Les gens se sont de plus en plus éloignés de la -
religion islamique qui a tranché sur ses pratiques -
illicites.
- La pauvreté : le prix des médicaments et de la
consultation des médecins est très élevé par rapport
au pouvoir d’achat du patient.

III. Synthèse :
Niveau : 2ème Année Bac
Module I : Lire un conte philosophique : Candide ou l’optimisme, Voltaire
Activité : Production écrite
Compétence : Développer l’aptitude de l’imagination chez l’apprenant.
Objectifs :
- Être capable de rédiger un texte argumentatif.
- Défendre un point de vue.

I. Présentation du sujet :
« Nous vivons dans une société assez superstitieuse, ce qui influence nos manières d’agir, quelles
sont les causes de la superstition dans la société marocaine et quelles sont les conséquences ? »
Consigne : Rédigez un texte argumentatif selon le plan analytique.

• Lire le sujet
• Relever et expliquer les mots clés

II. Plan :
Introduction : présenter le sujet et poser la problématique.
Développement : les causes et les conséquences de la superstition.
Conclusion : point de vue.

III. Rédaction individuelle :


- Accorder le temps aux élèves pour réaliser la tâche et apporter de l’aide pour les apprenants en
difficultés.

IV. Trace écrite :


Dans une époque marquée par la science, le progrès et la technologie, il y’a encore des
personnes qui recourent à des pratiques illogiques pour résoudre leurs problèmes. La superstition est
un phénomène qui règne encore dans notre société, des croyances et des attitudes loin d’être logiques.
Alors, quelles sont les causes et les conséquences de la superstition ?

La superstition est dû à plusieurs raisons. D’abord, l’analphabétisme et l’ignorance demeurent


le premier ennemi de l’être humain. En effet, la plupart des gens qui s’adonnent à ces pratiques sont
des illettrés. Ensuite, la guérison, certaines vont voir la sorcière pour guérir un enfant ou un être cher
souffrant. Aussi, le mariage. Des femmes optent pour la sorcellerie afin d’épouser ceux qu’elles
aiment. Enfin, les gens se sont de plus en plus éloignés de la religion islamique qui a tranché sur ses
pratiques illicites.
Ce fléau a des graves conséquences. Premièrement, le recours à la superstition est une perte de
temps et d’argent. Deuxièmement, ces pratiques peuvent conduire à la mort ou à des troubles
psychologiques à cause des produits prescrits par ces guérisseurs. Troisièmement, croire à ces
pratiques est une association à Allah, ce qui est un grand péché.
En guise de conclusion, la superstition est encore répandue dans notre société, c’est pourquoi il
faut instaurer une loi qui condamne les voyants (es) voire interdire la visite des saints. A mon avis,
pour éradiquer ce phénomène il faut s’attacher à nos valeurs religieuses.
Niveau : 2ème Année Bac
Module I : Lire un conte philosophique : Candide ou l’optimisme, Voltaire
Activité : Lecture méthodique
Support : Chapitre XVII, XVIII : « L’Eldorado »
Objectifs :
- Reconnaître les caractéristiques de l'Eldorado (le merveilleux).
- Repérer la satire et l'ironie de Voltaire.

I. Identification de texte :
▪ Genre : conte philosophique
▪ Type : narratif descriptif
II. Situation de passage :
Chassés par les sauvages et les voleurs et ne sachant plus où aller, Candide et Cacambo
s'abandonnent à leur sort. Ils découvrent par hasard un canal libre et se laissent emporter par le
courant qui les conduit à Eldorado.

III. Hypothèses de lecture :


- Qu’est ce qui fait de ce passage un appel clair à un monde idéal (utopique) remplaçant une réalité
atroce ?

IV. Axes de lecture :


a. Les caractéristiques de l’Eldorado :
• Quelles sont les caractéristiques de L’Eldorado ?
- Un lieu isolé « bordé de montagnes inaccessibles ».
- Champ lexical de la richesse : « or, rubis, émeraudes ».
- Les maisons sont excessivement luxueuses : elles sont "bâties comme des palais d'Europe "
- Les vêtements indiquent la richesse du peuple, même ceux des enfants : ils sont " vêtus de draps
d'or "
- Plaisir des sens :
• " musique très agréable " => plaisir auditif.
• " odeur délicieuse " => plaisir de l'odorat
• " ragoûts exquis, pâtisseries délicieuses " => plaisir du goût
• Les enfants qui les servent sont beaux et bien vêtus => plaisir de la vue
- Le repas est pantagruélique : les plats sont nombreux, et tous exotiques" quatre potages, deux
singes, trois cent colibris ".
- Extrême politesse et discrétion de la part des commerçants et des voituriers.
- Un régime politique idéal : " toutes les hôtelleries établies pour la commodité du commerce sont
payées par le gouvernement ".
- L’égalité des sexes : " deux filles et deux garçons ".
- L’Eldorado est un univers associé à la grandeur, à la démesure : utilisation du procédé de
l’hyperbole.
- Dimension colossale : exagération des chiffres : « deux cent vingt pieds de haut et de cent de
large », « mille musiciens », « deux mille pas », « mille colonnes » « un espace de plus de dix
lieues ».
- Cet univers apparait donc, véritablement comme merveilleux : la carrosse de Candide et
Cacambo est tirée par des moutons qui volent.
- De nombreux termes élogieux, mélioratifs soulignent la perfection du pays et font de lui le
meilleur des mondes, un monde parfait et luxueux.

b. La satire : l'ironie de Voltaire :


• Où se manifeste l’ironie et la critique de Voltaire ?
- C'est un monde plein de sensations agréables : le ravissement de tous les sens montre que les
deux voyageurs évoluent dans un rêve.
- L'abondance du repas montre elle aussi que ce n'est qu'un rêve : tout y est trop abondant pour
être réel : le morceau de viande qu'ils mangent "pesait deux cent livres".
- Voltaire caricature ce monde pour montrer qu'il n'existe pas, qu'il est "trop parfait" pour être réel.
- Satire de la manière de saluer les rois de l’époque : « si on se jetait à genoux ou ventre à terre ;
si on léchait la poussière de la salle ».
- L’absence de tribunal, de parlement et de prison dénonce aussi l’arbitraire et l’injustice souvent
exercés en Europe (et en France, justice dont Voltaire fut à plusieurs reprises victime).
- Ce passage de l’Eldorado fait écho à la théorie de Pangloss qui soutient que le monde est le
meilleur des mondes possibles. L’Eldorado est en lui-même un démenti de cette conception. De
plus, Voltaire ne cesse de souligner son côté inconcevable, irréel : le meilleur des mondes n’existe
donc pas, ce n’est qu’une utopie.
- Par contraste, la perfection du monde de L’Eldorado vient souligner l’ampleur du mal qui ravage
et ronge le monde, elle montre les défauts de la société contemporaine de Voltaire.

V. Synthèse :
Voltaire présente dans ce passage un univers luxueux et parfait qui correspond bien à la
définition de l’utopie, c’est-à-dire un monde imaginaire et idéal qui se présente comme un modèle.
Il construit un décor imaginaire, en puisant dans l’univers du conte et de la légende de
l’Eldorado, fantasme de la cité d’or abritant toutes les richesses. Par cette utopie, l’auteur ne
s’écarte pourtant de sa philosophie et dénonce par contraste, par miroir, la société européenne, ses
rois, son Eglise et ses villes.
Niveau : 2ème Année Bac
Module I : Lire un conte philosophique : Candide ou l’optimisme, Voltaire
Activité : Langue
Titre : La voix active et la voix passive
Support : Candide ou l’optimisme, de Voltaire.
Durée : 1h
Objectifs :
- Être capable d’identifier la phrase à la voix active et à la voix passive.
- Faire les transformations nécessaires pour passer de la voix active à la voix passive ou
l’inverse.

Mise en situation : (rappel)


- Quelle était la condamnation de Pangloss ? et celle de Candide ?
 Candide fut fessé en cadence pendant qu’on chantait et Pangloss fut pendu.
- Est-ce que le sujet dans cette phrase fait l’action ?
 Non, il subit l’action, on parle d’un sujet passif : c’est la voix passive.

I. Observation :
1. « Le tremblement de terre avait détruit les trois quarts de Lisbonne ». (PQP)
2. « Mr le baron a chassé Candide du château ». (PC)
3. « Les Bulgares ont détruit le château ». (PC)
4. « Candide aime Cunégonde ». (Présent)

II. Conceptualisation :
- Quelle est le type des phrases ?
- Identifiez le sujet, le verbe, le Complément d’objet (COD) dans chaque phrase.
- S’agit-il d’un verbe transitif ou intransitif dans ces phrases ?
- Qui fait l’action dans ces phrases ?
 Donc on peut parler d’un sujet actif qui fait l’action -------- c’est la voix active.
- Commencez les phrases par le COD :
→ Les trois quarts de Lisbonne avaient été détruits par le tremblement de terre. (Verbe être
au PQP).
→ Candide a été chassé du château par Mr le baron. (Verbe être au PC).
→ Le château a été détruit par les Bulgares. (Verbe être au PC).
→ Cunégonde est aimée de Candide. (Verbe être au présent).
- Est-ce que le sens des phrases change ?
 Non, les phrases présentent les mêmes faits de deux points de vue différents mais elles
gardent le même sens.
- Est-ce que le sujet dans ces phrases fait l’action ?
 Il subit l’action, on parle d’un sujet passif -------------------c’est la voix passive.
- Faites la remarque sur les transformations nécessaires dans la voix passive :
1- Le sujet de la voix active devient un complément d’agent dans la voix passive précédé
par la préposition « par ».
2- Le COD devient sujet dans la voix passive.
3- Le verbe à la voix passive donne : Verbe « Être » conjugué au temps du verbe de la
voix active + le participe passé du verbe conjugué à la voix active.
Règle importante : Seuls les verbes transitifs directs (ceux qui ont un complément d'objet
direct COD) peuvent se mettre à la voix passive.
- Donner le même exemple en remplaçant le sujet par « on », et demander aux élèves de
la transformer à la voix passive :
- On a fessé Candide. -------------------- voix active.
- Candide a été fessé. -------------- voix passive.
= L’emploi du pronom impersonnel « On », exige la suppression du complément d’agent
dans la voix passive.
A retenir :
- Seuls les verbes transitifs directs (suivis d’un COD) peuvent être transformés à la voix passive.
La voix active : le sujet fait l’action. La voix passive : le sujet subit l’action
Sujet (actif) +verbe+ COD Sujet (passif) + L’auxiliaire « Être » conjugué au temps
du verbe de la voix active+ par+ complément d’agent
Ex : - Ahmed ouvre le livre. Ex : - Le livre est ouvert par Ahmed.
Le passage de la voix active à la voix passive :
▪ Le sujet de la voix active devient un complément d’agent dans la voix passive précédé par la
préposition « par ».
▪ Le COD devient sujet dans la voix passive.
▪ Le verbe à la voix passive donne : Auxiliaire « Être » conjuguer au même temps que le verbe
de la phrase active. + le participe passé du verbe conjugué à la voix active.
▪ Parfois, le complément d’agent n’existe pas dans la phrase passive. Dans ce cas, on emploie
le pronom « on » à la voix active :
Exemple : La marchandise a été vendue ==== On a vendu la marchandise.
▪ Devant certains verbes (de sentiments ou de description) comme « aimer » « assister » …
on utilise « de » au lieu de « par » :
Exemple : Ses amis l’aiment ==== Il est aimé de ses amis

III. Appropriation :
A_ Mettez les phrases suivantes à la voix passive :
1- Les photographes suivaient cet acteur.
2- Tous aimaient le professeur.
3- On a pris la décision.
B_ Mettez les phrases à la voix active :
1- La vieille femme a été agressée par le voleur.
2- La fenêtre est ouverte par le vent.
3- Les fautes ont été corrigées.
IV. Application :
Exercice 1 : Mettez à la voix passive ce qui est à la voix active et à la voix active ce qui est
à la voix passive :
a. Une campagne de lutte contre l’analphabétisme a été organisée l’année dernière.
b. Les journalistes posèrent des questions à l’entraîneur de l’équipe nationale de football.
c. Le Maroc avait organisé une Marche Verte pour libérer pacifiquement ses terres.
d. De nombreux suspects étaient surveillés par la police.
e. Les résultats seront affichés demain matin.
f. Les élèves élaborent un projet de lecture et d’écriture.
g. Dès que la sentinelle eut donné l’alarme, les gardiens encerclèrent la prison.

Exercice 2 : Construisez trois phrases à la voix active et transforme-les à la voix passive. Essaie de
varier au maximum les temps des verbes des phrases actives.
Niveau : 2ème Année Bac
Module I : Lire un conte philosophique : Candide ou l’optimisme, Voltaire
Activité : Oral
Durée : 1h
Objectifs : L’élève doit être capable de :
- Effectuer des recherches pour informer et s’informer.
- Exposer et comparer des informations concernant un thème précis.

Mise en situation :
Dans le chapitre XVIII, Candide ou l’optimisme, le narrateur rêve d’une société idéale où
règnent justice, équité, tolérance…

Sujet : Quel regard portez-vous sur les nouvelles villes actuellement ? Apportent-elles tout ce que
l’homme cherche ?
- Le travail sera effectué par les élèves sous forme d’un exposé. On désignera trois élèves pour
traiter trois axes :

La république de Platon
La cité idéale du philosophe musulman AL FARABI
L’Eldorado de Voltaire.

❖ 1er axe : La république de Platon :


La cité parfaite, nous dit Platon dans La République, sera composée de trois classes, celle
des producteurs, celle des gardiens et celle des magistrats, chacune traduisant par analogie une des
parties de l’âme : les producteurs ou artisans auxquels correspond la tempérance, les gardiens ou
guerriers dont la fonction nécessite le courage, et les chefs ou magistrats qui doivent posséder la
sagesse pour gouverner.
Cette correspondance entre les fonctions principales de l’âme et les classes de la société
propose ainsi une définition non arbitraire et objective de la justice idéale qui se trouve exprimée
mathématiquement, chaque individu trouvant sa juste place selon son tempérament et l’éducation
qu’il reçoit. L ’Etat idéal devra donc être dirigé par les philosophes rois, ou tout du moins par les
aristocrates (au sens étymologique) qui, l’esprit tourné vers les Idées du monde intelligible,
s’appliqueront à élaborer les meilleures lois possibles afin d’établir un ordre à l’intérieur duquel
chaque citoyen puisse prétendre à une existence libre et juste.

❖ 2ème axe : La cité idéale/vertueuse d’AL FARABI :


Al-Fârâbî, penseur du monde musulman du Xe siècle a été influencé par les œuvres de
Platon et d’Aristote.
 La cité se base sur la religion.
 Existence d’un seul Dieu, chef suprême qui a tout crée sans participation de quiconque.
 L’être humain doit vivre en groupe, il ne peut réaliser ce qu’il veut tout seul. Il est né pour
s’associer aux autres afin de progresser …
 En ce qui concerne le chef de la cité : il est pour cette cité comme le cœur pour le corps et ses
auxiliaires doivent lui ressembler.
• Ses caractéristiques :
→ Il doit être chef par nature (caractéristique innée), c’est un don pour lui.
→ Il doit avoir la forme et la vocation d’être chef de la cité.
Tout cela Tout cela ne peut se réaliser que si le chef est doté de 12 qualités :
1. Il ne doit avoir aucun défaut dans ses membres.
2. Compréhensible et compréhensif.
3. Apprend bien pour ne rien oublier
4. Très intelligent.
5. Eloquent (bien parler) et aime l’apprentissage.
6. Non gourmand (en ce qui concerne la nourriture, les boissons et le sex)
7. Aime la vérité et déteste le mensonge.
8. Déteste l’injustice et partisan de la volonté et de la patience.

❖ 3ème axe : L’Eldorado de Voltaire :


I- Les caractéristiques de l'utopie
1- Le luxe et la richesse :
• Les maisons sont excessivement luxueuses : elles sont "bâties comme des palais d'Europe"
• Les vêtements indiquent la richesse du peuple, même ceux des enfants : ils sont "vêtus de
draps d'or"
• L’abondance : le repas est pantagruélique : les plats sont nombreux, et tous exotiques : pour
Candide, l'exotisme représente un luxe. Les récipients même indiquent la richesse du village
: ils sont faits dans "une espèce de cristal de roche".
• Les larges pièces d'or que Candide et Cacambo ont ramassés sont "des cailloux de grands
chemins" aux yeux des habitants : les conquistadors cherchaient de l'or, mais cet or n'a dans
cet endroit aucune valeur.
• Cette impression de grande richesse est encore accentuée par la gratuité : le gouvernement
offre la nourriture aux habitants et aux étrangers, et il leur offre le luxe aussi : le gouvernement
lui aussi est riche (par opposition à la France : misère est grande, et le gouvernement est pauvre
lui aussi)
2- Un monde de plaisir et de bonheur :
• Plaisir des sens : "musique très agréable" => plaisir de l'ouïe, écoute est agréable
"odeur délicieuse" => plaisir de l'odorat également
"ragoûts exquis, pâtisseries délicieuses" => plaisir du goût les enfants qui les servent sont
beaux et bien vêtus => plaisir de la vue Les sens sont ravis, pleinement satisfaits, accentuant
le bonheur et le plaisir des habitants et des voyageurs.
• Les habitants sont heureux et montrent leur bonheur : ils rient ("éclatèrent de rire"). Il y a un
équilibre : on compte autant de filles que de garçons (" deux garçons et deux filles") : la
population est stable, équilibrée.
• Les habitants sont généreux : après avoir servi un repas pantagruélique, ils s'excusent de la
mauvaise chère qu'ils ont présentée aux voyageurs.
3- Politesse et savoir-vivre :
• Extrême politesse et discrétion de la part des commerçants et des voituriers présents dans
l'auberge (dans le monde de Candide, les voituriers sont les moins polis de tous)
• Les habitants sont honnêtes : aubergistes auraient pu profiter de l'ignorance de Candide et
Cacambo et leur réclamer un dû pour le repas, mais ils les informent.

Conclusion partielle : Voltaire fournit absolument tout ce qui constitue un monde idéal : les gens
sont heureux, riches et tout le monde s'entend bien. Ce monde idéal émerveille Candide et
Cacambo qui ne croient pas ce qu'ils voient. Mais cette incrédulité est aussi celle du lecteur, car
Voltaire force les traits de l'utopie à dessein.

Conclusion :
Ce monde idéal nous est présenté avec ironie par Voltaire : ce pays est absolument
merveilleux, tout le monde y est heureux, mais il n'existe pas. Voltaire nous rappelle en quoi
consistent nos rêves. Il dénonce l'utopie, et avec l'utopie, il dénonce le rêve : il faut être réaliste,
arrêter de rêver. Mais cet extrait pose aussi une question : après avoir vu ce monde idéal, que faut-
il faire ? Le texte qui termine Candide répond à cette question : Candide et ses amis achètent une
ferme et cultivent leur jardin. C'est la morale de Candide : Voltaire nous rappelle que le bonheur
est le fruit du travail et non du rêve.
=> Rapprochement : Lettres Persanes, de Montesquieu : dans la lettre 12, il parle des troglodytes,
et dénonce lui aussi l'utopie d'un monde idéal.
Niveau : 2ème Année Bac
Module I : Lire un conte philosophique : Candide ou l’optimisme, Voltaire
Activité : Production écrite
Durée : 2h
Compétence : Produire un écrit de réflexion sur un sujet.
Objectif :
- Rédiger un texte (argumentatif) relevant des caractéristiques utopiques.

Présentation du sujet :
« Vous avez certainement une conception personnelle sur la ville. En tant que jeune, rédigez un
texte (argumentatif, descriptif…) dans lequel vous tracez les grandes lignes d’une ville idéale
comme vous l’imaginez. »

1ère phase :
• Lecture du sujet et repérage des mots-clés.
• Rappel du type de texte à rédiger : argumentatif et descriptif.
• Attirer l’attention sur la structure argumentative, sans oublier de mentionner le type de plan
à suivre : plan simple avec liens logiques, arguments et exemples.

❖ Plan exemple :
Introduction :
- Amener le sujet par une idée générale :
→ Tout être humain rêve de vivre dans la paix, la quiétude et la stabilité…
- Exprimer son point de vue sous forme de thèse :
→ C’est pourquoi, il me semble qu’il (L’Homme) mérite de vivre dans une cité/ville/pays idéale,
non pas comme celle décrite par les grands philosophes comme Platon, mais une ville lui offrant
les possibilités d’être heureux…
Développement :
- Reprendre autrement la thèse :
→ En effet, l’Homme mérite une cité convenable…
D’une part, le milieu doit être doté de tous les moyens technologiques qui lui favoriseront une vie
paisible à savoir…
D’autre part, il ne doit rien payer, surtout si on sait que les gouvernements élus sont faits pour
veiller sur le citoyen…
Puis, la justice doit être la clé de cette ville. Nul mendiant, ni vagabond, ni gueux ne doit exister,
tout le monde doit jouir d’une vie aisée…
En plus, sur le plan santé, le citoyen doit avoir accès aux soins gratuitement, et les hôpitaux
doivent être bien équipés et à sa disposition…
Enfin, les gens doivent se sentir libre de s’exprimer, d’avoir de bonnes justifications sur toutes les
réactions des responsables sans que ces derniers se gênent et recourent à la punition… Ce dernier
acte doit être banni de la société…
Conclusion :
- Résumer tout ce qui a été dit autrement…
→ Bref, l’Homme depuis son existence a été toujours honoré, il mérite une vie meilleure loin de
tout ce qui peut troubler sa paix…

2ème phase :
• Côté pratique :
- Accorder un peu de temps aux élèves pour préparer quelque chose sur leur brouillon.
- Faire lire quelques-uns.
- Choisir un sujet parmi ceux des élèves et le finaliser ensemble, sur le tableau sinon
travailler ensemble en désignant un secrétaire.

Trace écrite :
Tout être humain rêve de vivre dans la paix, la quiétude et la stabilité… C’est pourquoi, il
semble que L’Homme mérite de vivre dans une ville idéale, non pas comme celle décrite par les
grands philosophes comme Platon, mais une ville lui offrant les possibilités d’être heureux…

En effet, l’Homme mérite une cité convenable (compatible, approprié, plausible.) D’une part,
le milieu doit être doté de tous les moyens technologiques qui lui favoriseront une vie paisible.
D’autre part, il ne doit rien payer, surtout si on sait que les gouvernements élus sont faits pour
veiller sur le citoyen. Puis, la justice doit être la clé de cette ville. Nul mendiant, ni vagabond, ni
gueux ne doit exister, tout le monde doit jouir d’une vie aisée (prospère, heureuse). En plus, sur
le plan sanitaire, le citoyen doit avoir accès aux soins gratuitement, et les hôpitaux doivent être
bien équipés et à sa disposition. Enfin, les gens doivent se sentir libre de s’exprimer, d’avoir de
bonnes justifications sur toutes les réactions des responsables sans que ces derniers se gênent et
recourent à la punition. Ce dernier acte doit être banni de la société.

En guise de conclusion, l’Homme depuis son existence a été toujours honoré, il mérite une vie
meilleure loin de tout ce qui peut troubler sa paix.
Niveau : 2ème Année Bac
Module I : Lire un conte philosophique : Candide ou l’optimisme, Voltaire
Activité : Lecture
Durée : 1h
Support : Chapitre XIX : « En approchant de la ville, …il entra dans Surinam. »
Objectif : L’élève doit être capable de déceler un plaidoyer éloquent contre l’esclavage.

I. Identification du texte :
▪ Type : narratif descriptif
▪ Genre : conte philosophique
▪ Personnages : Candide, Cacambo, le nègre
▪ Focalisation : interne : on perçoit les choses à travers la pensée et les yeux du personnage en
question (l’esclave).

II. Situation de passage :


Candide et Cacambo quittent l’Eldorado dans l’espoir de retrouver Cunégonde mais la
situation de l’esclave rencontré les rend tristes et émus devant cette abomination.

III. Hypothèses de lecture :


- Qu’est-ce qu’est fait de ce passage un plaidoyer retentissant contre l’esclavage ?

IV. Axes de lecture


a. La mise en situation du nègre :
- Relevez le portrait du nègre.
 Étendu par terre, moitié habillé, jambe gauche et mains droite coupées.
- Pourquoi une telle description ?
 Attirer l’attention de Candide et surtout du lecteur pour s’interroger sur la condition de l’être
humain, particulièrement les esclaves.
- Que reflètes les deux expressions : « j’attends mon maitre », « c’est l’usage » ?
 Une tonalité d’acceptation du sort par le nègre.
- Les trois personnages ont-ils la même situation ? Quelle est l’intention ?
 Non. Candide et Cacambo en mouvement et le nègre qui est étendu par terre. Il y a donc
opposition entre liberté de mouvement des uns et immobilité de l'autre.

 - La présentation du nègre est faite sans apitoiement d'abord à travers des détails vestimentaires
" la moitié de son habit " puis indication de sa mutilation.
- Le " ils " désigne Candide et son valet Cacambo. Rencontre de trois personnages, Candide et
Cacambo en mouvement et le nègre qui est étendu par terre. Il y a donc opposition entre liberté
de mouvement des uns et immobilité de l'autre.
- Affirmation d'une attitude de soumission, de passivité "j'attends mon maître".
- Le constat n'est pas seulement la situation personnelle du nègre mais il établit l'histoire de
tous les esclaves.
b. La dénonciation de l’esclavage :
- Où se manifeste l’ironie ?
 Dans le décalage entre la l'objectivité du constat et l'horreur de la situation décrite.
 Une priorité aberrante (qui diffère de la normale), l'accent est mis sur " l'absence de la moitié
de l'habit ".
Il y a là une distorsion(malformation) ironique qui insiste sur la situation réelle de l'esclave.
 L'ironie apparaît aussi dans le choix de certains termes à double sens " fameux " différent au
terme valorisant illustre, célèbre : il est dépréciatif. Vandedendur est rendu célèbre par sa
cruauté.
 La brutalité des châtiments permettant de critiquer le code noir en vigueur à l’époque, d’où
l’intervention de l’auteur. (L’esclave reçoit deux habits de toile par an, et qu’on coupe la main
et la jambe de l’esclave fugitif).
 Voltaire joue sur le double sens du mot prix. Les européens sont en effet intéressés par le
prix commercial du sucre, mais ce prix commercial se fait au prix d’un sacrifice humain
pour les esclaves.
 L’emploi du procédé de l’énumération dans la phrase : « Les chiens, les singes et les
perroquets sont mille fois moins malheureux que nous. », souligne l’injustice qui est faite
aux noirs.
- Quel est l’objectif d’une telle présentation ?
→ Présenter un plaidoyer retentissant contre l’esclavage en Europe.
c. L’hypocrisie de la religion :
- A travers le discours de l’esclave, Voltaire dresse une critique sévère de l’Eglise catholique.
- La phrase : « nous sommes tous enfants d'Adam, blancs et noirs », met en relief la profonde
contradiction de la religion catholique qui révèle l’hypocrisie des blancs qui n’appliquent pas la
religion qu’ils enseignent.
- Le mot ‘fétiches’ qui désigne ici les prêtres est une impropriété de termes afin d'éviter la
censure.

V. Synthèse :
Dans ce chapitre, Voltaire met à jour le caractère ignoble et infamant de l’esclavagisme.
En mêlant description pathétique et ironie, il s’évertue (faire un effort pour réussir qlq chose) à
secouer la bonne conscience des Européens. La rencontre avec le nègre est également l’occasion
de dénoncer l’optimisme de Pangloss.
Le chapitre XIX marque aussi une étape décisive dans l’évolution de Candide qui rejette
pour la première fois les enseignements de Pangloss et fait preuve d’un certain pessimisme : « il
faudra qu’à la fin je renonce à ton optimisme. »
Ce texte s’inscrit dans le combat des philosophes des lumières contre l’intolérance et
l’injustice.
Niveau : 2ème Année Bac
Module I : Lire un conte philosophique : Candide ou l’optimisme, Voltaire
Activité : Langue
Titre : les registres littéraires
Durée : 1h
Objectifs :
- Reconnaître quelques registres de langue.
- Identifier leurs caractéristiques.

I. Observation :
Texte 1 :
« En approchant de la ville, ils rencontrèrent un nègre étendu par terre, n’ayant plus que la moitié
de son habit, c’est-à- dire d’un caleçon de toile bleue, il manquait à ce pauvre homme la jambe
gauche et la main droite. « Eh, mon Dieu ! lui dit Candide en hollandais, que fais-tu là, mon ami,
dans l’état horrible où je te vois ? »

Texte 2 : « Ici des vieillards criblés de coups regardaient mourir leurs femmes égorgées, qui
tenaient leurs enfants à leurs mamelles sanglantes ; là des filles éventrées après avoir assouvi les
besoins naturels de quelques héros rendaient les derniers soupirs ; d’autres, à demi brûlées, criaient
qu’on achevât de leur donner la mort. Des cervelles étaient répandues sur la terre à côté de bras et
de jambes coupés. »

Texte 3 : « Monsieur, mon très cher amant [..] je volerais dans vos bras si je pouvais remuer. […]il
me reste votre cœur. Venez, votre présence me rendre la vie, ou me fera mourir de plaisir. »

Texte 4 : « Se sont-ils jamais seulement arrêtés à cette idée poignante que dans l’homme qu’ils
retranchent. Il y a une intelligence qui avait complété sur la vie, une âme qui ne s’est point disposée
pour la mort ? Non, ils ne voient dans tout cela que la chute verticale d’un couteau triangulaire, et
pensent sans doute que, pour le condamné, il n’y a rien avant, rien après. »

Texte 5 : « Remarquez bien que les nez ont été faits pour porter des lunettes, aussi avons-nous des
lunettes. Les jambes sont visiblement instituées pour être chaussées, et nous avons des chausses. »

Texte 6 :
MONSIEUR JOURDAIN. - J’entends tout cela.
MAÎTRE DE PHILOSOPHIE. - La voix A se forme en ouvrant fort la bouche : A.
MONSIEUR JOURDAIN. - A, A. Oui.
MAÎTRE DE PHILOSOPHIE. - La voix E se forme en rapprochant la mâchoire d’en bas de celle
d’en haut : A, E.
MONSIEUR JOURDAIN. - A, E, A, E. Ma foi ! oui. Ah ! que cela est beau !
MAÎTRE DE PHILOSOPHIE. - Et la voix I en rapprochant encore davantage les mâchoires
l’une de l’autre, et écartant les deux coins de la bouche vers les oreilles : A, E, I.
MONSIEUR JOURDAIN. - A, E, I, I, I, I. Cela est vrai. Vive la science !
MAÎTRE DE PHILOSOPHIE. - La voix O se forme en rouvrant les mâchoires, et rapprochant
les lèvres par les deux coins, le haut et le bas : O.
MONSIEUR JOURDAIN. - O, O. Il n’y a rien de plus juste. A, E, I, O, I, O. cela est admirable !
I, O, I, O.

II. Conceptualisation :
Texte 1 :
- Quel est le champ lexical dominant dans le texte ?
- Quel type de phrases est dominant dans le texte ?
Texte 2 : - Quel le champ lexical dominant ?
Texte 3 :
- Qu’est-ce qu’il fait l’auteur dans ce texte ?
- Il s’agit de quel champ lexical ?
- Quel procédé stylistique employé ?
Texte 4 :
- Quel est le type de phrase dominant dans le texte ?
- Quelle est l’idée dénoncée dans le texte ?
Texte 5 : - Quel est le procédé utilisé pour marquer l’ironie ?
Texte 6 : - Par quoi se manifeste le comique dans ce texte ?

▪ Le registre littéraire d’un texte dépend de l’effet que le texte cherche à produire sur celui ou celle
à qui il s’adresse.
Le registre pathétique : le mot « pathétique » vient du grec « pathos » qui signifie « souffrance
». Ce registre suscite un sentiment de pitié et de compassion en utilisant les champs lexicaux des
sentiments, les adjectifs qualificatifs, les phrases interrogatives (fausses questions), exclamatives
et les hyperboles…
Le registre tragique : est associé à la mort et à la souffrance ; il s’applique à des situations où
l’être humain est confronté à des forces qui le dépassent, s’opposent à lui et le conduisent à sa
perte (Tragédies de Racine). Il met en œuvre un lexique particulier (horreur, désespoir, sang…),
figures d’insistances, hyperboles, accumulation, …
Le registre lyrique : c’est l’expression des états d’âme et des émotions : plainte, regret,
nostalgie, joie, etc. Le registre lyrique cherche à émouvoir le lecteur. On le reconnait par la
dominance de la première personne du singulier, le champ lexical de la nature (en poésie),
l’expression des sentiments.
Le registre polémique : l'adjectif polémique est issu du grec polemos (=guerre). Il consiste à
dénoncer des gens, des idées ou des comportements en utilisant des mots et un ton violents. Il
s’agit de se battre en utilisant le langage comme arme. Il caractérise les textes argumentatifs sous
forme d’un combat, une discussion violente et agressive autour d’un sujet de désaccord. Possède
une fonction critique. Ses caractéristiques : La présence d’une idée à combattre, interrogation,
exclamation., présence d’un ton coléreux.
Le registre ironique : il se caractérise par des figures de style particulières (oxymore, antithèse,
antiphrase, …) et des expressions antinomiques. L’ironie souligne l’opposition entre ce qui est
dit et ce qu’on veut faire comprendre pour critiquer, dénoncer, …
Le registre comique : il cherche à déclencher le rire en mettant l’accent sur ce qui est
inattendu, donc sur le décalage par rapport à un fonctionnement normal (comédie de Molière).
Le comique vient des mots, des gestes, de la situation, …

III. Appropriation :
Exercice : Identifiez les registres employés dans les textes suivants. Justifiez.
Texte 1 : « Allez, faîtes ! retranchez trois millions d’électeurs, retranchez-en quatre, retranchez-
en huit millions sur neuf. Fort bien. Le résultat sera le même pour vous, sinon pire. Ce que vous
ne retrancherez pas, ce sont vos fautes ; ce sont tous les contresens de votre politique de
compression ; c’est votre incapacité fatale ; c’est votre ignorance du pays actuel ; c’est l’antipathie
qu’il vous inspire et l’antipathie que vous lui inspirez. » Victor Hugo, alors député, proteste dans ce
discours contre un projet de loi réduisant le nombre d’électeurs.
Texte 2 : « Quand tu liras ce papier, mon ange, je ne serai pas auprès de toi, je ne serai pas là pour
te dire : pense à moi ! Je veux que ce papier te le dise. Je voudrais que dans ces lettres tracées pour
toi, tu puisses trouver tout ce qu’il y a dans mes yeux, tout ce qu’il y a sur mes lèvres, tout ce qu’il
y a dans mon cœur, tout ce qu’il y a dans ma présence quand je te dis : je t’aime ! Je voudrais que
cette lettre entrât dans ta pensée comme mon regard, comme mon souffle, comme le son de ma
voix pour lui dire à cette charmante pensée que j’aime : n’oublie pas ! » Lettres à Juliette Drouet
(V. Hugo)
Texte 3 : "Pardonnez si j’achève en peu de mots un récit qui me tue. Je vous raconte un malheur
qui n’eut jamais d’exemple. Toute ma vie est destinée à le pleurer. Mais, quoique je le porte sans
cesse dans ma mémoire, mon âme semble reculer d’horreur chaque fois que j’entreprends de
l’exprimer. Nous avions passé tranquillement une partie de la nuit. Je croyais ma chère maîtresse
endormie et je n’osais pousser le moindre souffle, dans la crainte de troubler son sommeil…"
L’Abbé Prévost, Manon Lescaut (1731).
Texte 4 :
« Grâce aux dieux ! mon malheur passe mon espérance !
Oui je te loue, ô Ciel, de ta persévérance !
Appliqué sans relâche au soin de me punir,
Au comble des douleurs tu m’as fait parvenir ;
Ta haine a pris plaisir à former ma misère ;
J’étais né pour servir d’exemple à ta colère,
Pour être du malheur un modèle accompli.
Hé bien : je meurs content, et mon sort est rempli. »
Jean Racine, Andromaque, scène finale (1667).
Texte 5 : « il a été si inquiet, quand il a lu quelque part que fumer pouvait provoquer le cancer,
qu’il a abandonna la lecture. »
Texte 6 : « si j’avais à soutenir le droit que nous avons eu de rendre les nègres esclaves, voici ce
que je dirais : les peuples d’Europe ayant exterminés ceux de l’Amérique, ils ont dû mettre en
esclavage ceux de l’Afrique pour s’en servir à défricher tant de terres. »
Montesquieu, De l’esprit des lois, 1748.
Niveau : 2ème Année Bac
Module I : Lire un conte philosophique : Candide ou l’optimisme, Voltaire
Activité : Oral (Exposé)
Durée : 1h
Objectifs :
- Se documenter sur un thème universel.
- Exposer des informations.

Présentation du sujet : " Identifiez et exposer les différentes formes d’esclavage dans le monde
actuel. "

1ère phase :
- Partager la classe en groupes.
- Expliquer le sujet.
- Lancer le travail de deux façons différentes :
▪ Soit en classe en permettant à chaque groupe de bénéficier d’une connexion afin de lui
faciliter les recherches.
▪ Soit de leur demander de préparer le travail En dehors de la classe.

2ème phase :
- Chaque groupe désignera son porte-parole et les autres sont appelés à les écouter, les critiquer
et leur montrer les lacunes en leur proposant des solutions.

3ème phase :
Trace écrite : - Recopier les axes essentiels sur le cahier de cours.
- Quelques formes de l’esclavage moderne :
▪ Le trafic d’être humain comme nouvelle forme d’esclavage…
▪ Le travail des enfants…
▪ Les travaux forcés…
▪ Les mariages forcés…
▪ Le servage pour dette…
▪ Esclavage sous contrat…
Niveau : 2ème Année Bac
Module I : Lire un conte philosophique : Candide ou l’optimisme, Voltaire
Activité : Production écrite
Durée : 2h
Compétence : Produire un écrit de réflexion sur un sujet.
Objectif :
- Exprimer et défendre son point de vue.

Présentation du sujet :
" L’esclavage a été aboli au 20ème siècle par les Nations unies. Pensez-vous que l’esclavage a
réellement disparu, où se cache-t-il encore sous d’autres formes ? "

Consigne : Rédigez un plaidoyer contre l’esclavage moderne, un texte argumentatif dans lequel
vous exprimez votre point de vue, en présentant votre thèse, appuyée par des arguments et des
exemples.

1ère phase :
• Lecture du sujet et repérage des mots-clés.
• Identification du type de texte à produire : un texte argumentatif sur les formes d’esclavage
moderne en donnant des solutions.

❖ Plan exemple :
Introduction :
• Amener le sujet par une idée générale : l’esclavage n’a jamais été éradiqué de la société
mondiale…
• Problématiser : C’est pourquoi il faut se demander s’il est possible un jour de voir la société
mondiale lutter contre cette abomination.
Développement :
• Rappeler le thème : En effet, nombreuses sont les formes de l’esclavage dans le monde actuel
(revenir sur ce qui a été traité dans la séance des T.E) + les exemples (Voltaire)
• Montrer son point de vue clairement : être contre toutes formes de l’esclavage : frapper fort sur
les mains de toutes les personnes qui y participent, fournir de l’aide aux pays qui sont sources de
cette abomination…, développer le niveau de vie des citoyens afin qu’ils ne pensent pas quitter
leurs pays comme le cas des subsahariens…
Conclusion :
• Résumer ce qui a été dit brièvement sans tomber dans la répétition.
• Ouvrir le sujet par une question, une proposition ou une idée générale sous forme de solution.

2ème phase :
• Accorder du temps aux élèves pour préparer le sujet sur le brouillon.

3ème phase :
• Faire lire quelques productions des élèves, sinon passer entre les rangs et corriger le maximum de
productions.
Trace écrite :
Tous les hommes sont créés égaux ; ils sont doués par le Créateur de certains droits
inaliénables ; parmi ces droits se trouvent la vie, la liberté et la recherche du bonheur. Cependant,
ces droits n’ont aucune valeur où l’esclavage ravage la société mondiale. Donc, quelles sont les
formes d’esclavage moderne et quelles solutions pour l’abolir ?
En effet, nombreuses sont les formes de l’esclavage dans le monde actuel. Le travail des
enfants constitue une vraie forme de l’esclavage, puisque ces pauvres enfants sont obligés de
travailler durement en dehors de leur capacité physique, alors que c’est le père qui touche de
l’argent. Quant à la prostitution des filles, il va sans dire qu’elles sont victimes des réseaux mafieux
en Europe, elles sont vendues et transportées vers d’autres pays où ce commerce a fleuri. Elles
sont obligées de vendre leurs corps, et s’elles refusent, elles risquent leurs vies. Plusieurs filles de
l’Europe de l’Est, cherchant du travail à l’union européenne finissent dans des maisons de
prostitution.
Pour qu’on puisse abolir cette abomination, il faut frapper fort sur les mains de toutes les
personnes qui y participent, fournir de l’aide aux pays qui sont sources de cette abomination d’une
part, d’autre part, développer le niveau de vie des citoyens afin qu’ils ne pensent pas à quitter leurs
pays comme le cas des subsahariens…
Pour conclure ; l’asservissement et la maltraitance de tout être humain est une injustice qu’il
faut dénoncer et combattre ; pour cela il faut garantir à chaque individu un minimum de vie
décente.
Niveau : 2ème Année Bac
Module I : Lire un conte philosophique : Candide ou l’optimisme, Voltaire
Activité : Lecture
Support : Chapitre XXX, excipit
Objectifs :
- Identifier l’excipit d’un conte philosophique.
- Repérer la morale du conte.

I. Identification du texte :
▪ Type : Le texte est à dominante narrative, en plus la composante discursive (rendre les faits réels).
▪ Genre : conte philosophique.
▪ Personnages : Candide, Martin, Pangloss, Cacambo, Le derviche, Le vieillard, Cunégonde, La
vieille, Paquette
▪ Focalisation : Zéro, Le narrateur est omniscient, il sait tout de ses personnages.

II. Situation de passage :


C’est le dernier chapitre du conte philosophique de Voltaire, Candide ou l’optimisme.
Après tant d’épreuves et de malheurs, Candide retrouve enfin Cunégonde. Il remet en question
progressivement la philosophie de son précepteur Pangloss, c’est l’arrivée à la maturité : le chapitre
en question constitue le texte de clôture (excipit).

III. Hypothèses de lecture :


- L’évolution et la métamorphose des personnages.
- La morale du conte.

IV. Axes de lectures :


1. L’évolution des personnages :
a. Candide :
- Candide, semble avoir évolué, notamment dans sa relation avec Pangloss. Alors que dans l’incipit
du conte, il l’écoutait attentivement. En revanche, il lui coupe ici la parole dans le premier
paragraphe, et semble ne guère accorder d’importance à sa deuxième tirade, répondant par « Cela
est bien dit » et s’opposant même à lui : « mais il faut cultiver notre jardin. »
- C’est Candide qui a le mot de la fin.
- D’une certaine manière, l’élève dépasse le maître : Pangloss reconnaît que Candide a raison
lorsqu’il l’interrompt « Vous avez raison ».
 Candide illustre ainsi l’un des principes des Lumières, qui voyaient en l’homme un être capable
de penser et décider par lui-même.
b. Pangloss :
- S’il est un personnage qui ne semble pas avoir changé à la lecture de cet explicit, c’est bien
Pangloss.
- Contrairement à Candide, Pangloss n'a pas évolué. Comme dans le chapitre 1, il prononce de
longs discours faussement savants, monopolisant la parole avec ces longues énumérations.
- Il est incapable de penser par lui-même car son premier raisonnement est « selon le rapport de
tous ».
 Malgré tout ce qu’il s’est passé, il garde un optimisme indéfectible.
c. Cunégonde :
- Au début, Cunégonde est belle, fraiche, appétissante, oisive.
- A la fin, elle est laide mais excellente pâtissière
=> le travail compense sa laideur.
2. La morale du conte :
- La formule de conclusion résume l’idée de la nécessité du travail : il faut cultiver notre jardin.
- Dans la petite communauté finale rassemblée autour de la métairie, chacun trouve sa place et
s’accomplit dans sa tâche : Cunégonde comme cuisinière, Paquette comme brodeuse, Martin
comme jardinier, etc. Toutes ces activités ont une valeur positive.
- Les verbes « travailler » et « cultiver » reviennent chacun à deux reprises dans ce passage, mettant
l’accent sur l’importance des tâches manuelles.
- Le travail est présenté comme une concentration de toutes les vertus. Notamment si on
analyse la phrase du vieillard « Le travail… ». Le travail est une nécessité spécifique, il éloigne
l'ennui. C'est aussi une nécessité morale car il éloigne de nous le vice et c'est une nécessité
économique puisqu’il éloigne de nous le besoin.
- C’est la vie simple et modeste du travailleur qui est valorisée dans cette fin du conte.

3. L’optimisme tourné en dérision :


- L’optimisme, représenté par Pangloss et sa philosophie du « meilleur des mondes possibles »,
emprunté à Leibniz, est mis à mal dans ce passage.
- La longue énumération d’hypothèses (« si …, si … ») et la chute dérisoire rendent
invraisemblable l’idée que tout s’est enchaîné pour le mieux.
- Par ses références hors de la réalité quotidienne (les philosophes, la bible et le jardin d’Eden),
Pangloss reste dans des raisonnements abstraits, sans lien avec la situation présente.
- Candide, lui, tente de lui remettre les pieds sur terre en l’incitant à se mettre au travail et à cultiver
le vrai jardin.

V. Synthèse :
En concluant le conte, ce chapitre XXX de Candide met en lumière l’accomplissement
intellectuel de Candide, qui choisit de bâtir son propre bonheur par les vertus du travail et la vie
en communauté.
Voltaire laisse un message fort en faveur du travail, qui constitue pour lui la valeur principale
de la société, du vivre-ensemble. Ainsi, après toutes ses aventures, Candide en revient à la
simplicité et à l’activité manuelle, délaissant la philosophie.
Par la morale de ce conte, le philosophe des Lumières nous enseigne que dans un monde
imparfait, capricieux et livré au hasard, l’Homme doit se libérer en prenant son destin en main.
En 1773, Voltaire écrit à D'Alembert : « si j'ai encore quelque temps à vivre, je le passerai à
cultiver mon jardin comme Candide. J'ai assez vécu comme lui ».
Niveau : 2ème Année Bac
Module I : Lire un conte philosophique : Candide ou l’optimisme, Voltaire
Activité : Langue
Titre : Le point de vue (La focalisation)
Durée : 1h
Objectif :
- Identifier les types de focalisations dans un récit.

I. Observation :
Extrait n° 1 :
« Il y avait en Westphalie, dans le château de M. le baron de Thunder-ten-tronckh, un jeune
garçon à qui la nature avait donné les mœurs les plus douces. Sa physionomie annonçait son âme.
Il avait le jugement assez droit, avec l’esprit le plus simple ; c’est, je crois, pour cette raison qu’on
le nommait Candide. »
Extrait n° 2 :
« J’attends mon maître, M. Vanderdendur, le fameux négociant, répondit le nègre. — Est-ce
M. Vanderdendur, dit Candide, qui t’a traité ainsi ? — Oui, monsieur, dit le nègre, c’est l’usage.
On nous donne un caleçon de toile pour tout vêtement deux fois l’année. Quand nous travaillons
aux sucreries, et que la meule nous attrape le doigt, on nous coupe la main ; quand nous voulons
nous enfuir, on nous coupe la jambe : je me suis trouvé dans les deux cas ».
Extrait n° 3 :
« On avait en conséquence saisi un Biscayen convaincu d’avoir épousé sa commère, et deux
Portugais qui en mangeant un poulet en avaient arraché le lard : on vint lier après le dîner le docteur
Pangloss et son disciple Candide, l’un pour avoir parlé, et l’autre pour l’avoir écouté avec un air
d’approbation : tous deux furent menés séparément dans des appartements d’une extrême
fraîcheur, […]. Candide fut fessé en cadence, pendant qu’on chantait ; le Biscayen et les deux
hommes qui n’avaient point voulu manger de lard furent brûlés, et Pangloss fut pendu, quoique ce
ne soit pas la coutume16. Le même jour la terre trembla de nouveau avec un fracas épouvantable ».
Compréhension :
1- Précisez le narrateur dans chacune des 3 extraits. S'agit-il toujours du même narrateur ?
2- Dans quel texte le narrateur sait tout sur les personnages ?
3- Dans quel texte le narrateur sait peu de choses sur les personnages ?
4- Dans quel texte le narrateur est un personnage ?
• Extrait 1 : le narrateur sait tous sur son personnage (jugement assez droit, l’esprit le plus simple).
 Focalisation Zéro (omniscient)
• Extrait 2 : on perçoit les choses à travers la pensée et les yeux du personnage en question
(l’esclave).
 Focalisation interne
• Extrait 3 : le narrateur décrit juste ce qu’il voit (description de l’autodafé) sans aucun jugement sur
l’absurdité et la cruauté de la situation.
 Focalisation externe
II. Conceptualisation :
La focalisation est le point de vue adopté par le narrateur qui se trouve à plus ou moins de
distance de son personnage et des événements. Il existe trois types de focalisation :
La focalisation zéro (le point de vue omniscient) : Narrateur  personnage.
Le narrateur omniscient sait tout de la réalité qu’il décrit : il connaît les pensées, les
sentiments, les avis de tous les personnages ainsi que les relations qui les lient les uns aux autres,
leur passé et leur futur. Le narrateur a la possibilité, dans le cadre de l’action, de se déplacer dans
l’espace et le temps. Le lecteur en sait donc plus que les personnages.
 Cette focalisation élargit le champ de vision du narrateur.
La focalisation interne (le point de vue interne) : Narrateur = personnage.
Le narrateur raconte l’histoire du point de vue d’un personnage précis. Il peut s’agir d’un
narrateur-personnage (récit à la 1re personne) mais ce n’est pas obligatoire. Le récit peut aussi être
formulé à la 3e personne, les événements seront tout de même perçus et interprétés par le
personnage. Le narrateur limite sa description à ce que voit, pense, ressent, fait le personnage. Le
lecteur en sait donc autant que le personnage.
 Cette focalisation crée un effet de réel.
La focalisation externe (le point de vue externe) : Narrateur  personnage.
Le narrateur est neutre (simple observateur) : il n’est pas impliqué dans l’histoire et il ne
connaît pas les pensées des personnages. Il ne donne généralement pas son avis. Nous avons ici
affaire à un point de vue extérieur sans interprétation, similaire à une prise de vue réalisée par une
caméra. Le lecteur en sait donc moins que les personnages.
 Cette focalisation suscite la curiosité du lecteur et donne l’impression d’objectivité.

III. Application :
Exercice 1 : Identifiez le point de vue adopté dans les textes suivants. Précisez les indices qui
vous en permis de faire cette identification.
Texte 1 :
« L’un venait de la Bastille, l’autre du Jardin des Plantes. Le plus grand, vêtu de toile, marchait le
chapeau en arrière, le gilet déboutonné et sa cravate à la main. Le plus petit, dont le corps
disparaissait dans une redingote marronne, baissait la tête sous une casquette à visière pointue.
Quand ils furent arrivés au milieu du boulevard, ils s’assirent à la même minute, sur le même banc.
» (Flaubert, Bouvard et Pécuchet)
 Ici, l’auteur nous donne un minimum d’informations, il se contente de rapporter ce qu’il voit.
Texte 2 :
« Le père Goriot, vieillard de soixante-neuf ans environ, s’était retiré chez madame Vauquer, en
1813, après avoir quitté les affaires. Il y avait d’abord pris l’appartement occupé par madame
Couture, et donnait alors douze cents francs de pension, en homme pour qui cinq louis de plus ou
de moins étaient une bagatelle. Madame Vauquer avait rafraîchi les trois chambres de cet
appartenant moyennant une indemnité préalable qui paya, dit-on, [...] » (Balzac, le Père Goriot)
 Dans ce texte, l’auteur laisse peu de place à l’imagination du lecteur, il donne tous les
éléments sur les personnages, leur âge, l’endroit où ils habitent, leur histoire, le montant du
loyer...
Texte 3 :
« Frédéric, en face, distinguait l’ombre de ses cils. Elle trempait ses lèvres dans son verre, cassait
un peu de croûte entre ses doigts ; le médaillon de lapis-lazuli, attaché par une chaînette d’or à son
poignet, de temps à autre sonnait contre son assiette. Ceux qui étaient là, pourtant, n’avaient pas
l’air de la remarquer. » [...] (Flaubert, L’Éducation sentimentale).
 Ici l’auteur se glisse dans la peau de Frédéric pour nous rapporter ses faits et gestes.

Exercice 2 : Quel point de vue narratif (point de vue omniscient, point de vue interne, point
de vue externe) permet de...
a- Décrire ce qu’il se passe d’un point de vue objectif, comme si la scène était filmée par une caméra ?
→ Point de vue externe
b- Connaître les pensées de tous les personnages d’un récit ? → Point de vue omniscient
c- Suivre l’évolution physique et psychologique d’un personnage en même temps que celui-ci la vit ?
→ Point de vue interne
Niveau : 2ème Année Bac
Module I : Lire un conte philosophique : Candide ou l’optimisme, Voltaire
Activité : Oral (Exposé)
Durée : 1h
Objectifs :
- Réaliser une fiche de lecture.
- Fournir des informations acquises après fin d’étude de l’œuvre.

Mise en situation :
Nous avons terminé l’étude de l’œuvre Candide ou l’Optimisme, de Voltaire. Mais, de quoi-a-t-
on besoin pour s’en rappeler ?
 Une fiche de lecture.

▪ Consigne : A partir de ce que vous avez étudié autour de Candide ou l’Optimisme, rédigez une
fiche de lecture du conte.
▪ Qu’est-ce qu’une fiche de lecture ? A quoi sert-elle ? Comment l’élaborer ?
La fiche de lecture est « une carte d’identité » d’une œuvre.
Elle sert à garder et retrouver des informations ou des savoirs ; C’est un outil de révision.
Elle contient :
• La présentation de l’auteur : biographie, mouvement littéraire, thèmes, œuvres.
• La présentation de l’œuvre : contexte de l’œuvre, genre, personnages, structure de l’œuvre,
éléments essentiels de l’intrigue, thèmes principaux, résumé bref.
• Le jugement ou l’avis argumenté sur l’œuvre : thème, style, histoire…
• Étude de la portée philosophique et morale de l’ouvrage.

1ère phase :
- Partager la classe en groupes de 5 ou de 6 élèves. Eclaircir aux élèves l’objectif ciblé : préparer
une fiche de lecture.
2ème phase :
- Présenter le travail au tableau.
3ème phase :
- Rédiger les axes principaux sur les cahiers.

Fiche de lecture de l’œuvre

1. Le Titre : Candide ou l’optimisme


2. L’auteur : Voltaire (François-Marie Arouet)
3. Genre : Conte philosophique
4. Date de publication : 1759
5. Siècle : 18ème (siècle des Lumières)
6. Date de naissance et de décès : 1694-1778
7. Ses œuvres : Œdipe (1718) ; Zaïre (1732) ; Brutus (1730)
8. Nombre de chapitre : 30
9. Lieux : Westphalie- la Hollande- Lisbonne- Turquie- Paraguay- Argentine…
10. Les temps verbaux : temps du récit (imparfait, passé simple, P.Q.P. …) ; temps du discours
(présent, passé composé, futur…)
11. Personnages principaux : Candide- Pangloss- Cunégonde- Cacambo- Martin…
12. Personnages secondaires : le baron – la baronne – Paquette – le juif Don Isacar –
l’inquisiteur…
13. Thèmes : la philosophie optimiste – la guerre – l’autodafé (la religion) – l’esclavage – l’amour
– la prostitution – le malheur – le voyage – le travail…
14. Résumé : Candide est un jeune garçon naïf. Il vit au château de son oncle monsieur le baron.
Ce dernier le chassa du château à cause de sa relation avec Cunégonde. Candide entreprend
un long voyage où il fait plusieurs rencontres, plusieurs aventures et vit plusieurs malheurs.
Son parcours se termine en bonheur en Turquie avec sa bien-aimée Cunégonde et ses amis.
Sa personnalité a évolué et il commence à réfléchir et à prendre ses propres décisions.
15. Impression personnelle / jugement d’ensemble : Conte philosophique, riche de leçons et de
morales, facile à lire et à comprendre. Il traite la situation du monde et surtout de l’Europe au
XVIIème siècle, hiérarchie absolue et les différents phénomènes et malheurs humains qui
caractérisent cette époque. Il se termine également sur des leçons efficaces dans notre vie
actuelles.

Prolongement :
- Chercher la biographie de Mohammed Khair-Eddine.
- Définir la littérature maghrébine d’expression française.
- Définir le roman contemporain.
- Chercher le résumé de l’œuvre « Il était une fois un vieux couple heureux ».
- Chercher les personnages et leurs caractéristiques.
- Lire l’œuvre.
Niveau : 2ème Année Bac
Module I : Lire un conte philosophique : Candide ou l’optimisme, Voltaire
Activité : Production écrite
Durée : 2h
Compétence : Produire un écrit de réflexion sur un sujet.
Objectif :
- Exprimer et défendre son point de vue.

Mise en situation :
- Qu’avons-nous étudié dans cette séquence ?
L’excipit de Candide
- Comment est la fin du récit ?
Une fin heureuse (le mariage, le travail…)

I. Présentation du sujet :
« Le travail éloigne de nous trois maux : l’ennui, le besoin et le vice » Qu'en pensez-vous ? » dit
le vieillard. Partagez-vous cette idée avec le vieillard ?

• Lecture magistrale
• Lecture individuelle
• Explication des mots clés
▪ Consigne : Rédigez un texte argumentatif dans lequel vous exprimez votre point de vue en
développant la citation du vieillard.

II. Compréhension et discussion :


- Que décident Candide et ses amis à la fin du récit ?
 De montrer leurs talents, de travailler.
- Qu’est-ce qu’on peut éviter avec le travail, selon le vieillard ?
 L’ennui, le besoin et le vice.

III. Rédaction individuelle :


- Laisser du temps aux élèves pour préparer leurs textes.
- Les apprenants sont invités à employer les liens logiques, faire appel à des arguments bien fondés.
- L’enseignant aide les apprenants à trouver des arguments pertinents et corrige leurs erreurs.

IV. Trace écrite :


Nul ne peut nier que le bon citoyen n’est autre que celui qui se fait utile au sein de la société
dans laquelle il vit. Et pour ce faire, nombreux sont les tâches qu’il doit assumer, entre autres le
travail qui revêt une importance cruciale d’autant plus que le travail éloigne de nous trois maux à
savoir l’ennui, le besoin et le vice.
Commençons par le dernier mal : le vice. L’adage dit que « l’oisiveté est mère des vices
». En effet c’est le manque d’activité, de travail qui est à l’origine de grand nombre de mauvaises
habitudes. Une petite investigation dans le milieu des jeunes qui fument et / ou se droguent, par
exemple, révèle que ce sont ceux qui n’ont aucun travail ou qui n'exercent aucune activité qui en
sont victimes.
En outre, c’est en travaillant que la personne se trouve à l’abri du besoin. Le travail nous
permet de gagner notre vie, de subvenir à nos besoins et à ceux de notre famille et de nos proches.
De ce fait, un degré, même minime, d’indépendance est ainsi assuré.
Finalement, le travail éloigne de nous l’ennui qui est la conséquence logique du manque
d’activité. L’ennui qui est une torture psychique s’éclipse devant l’activité physique ou intellectuelle
permettant ainsi à l’esprit de s’épanouir et de se développer sainement.
Tout compte fait l’importance du travail, quel qu’il soit, n’est plus à démontrer. C’est le
seul et unique remède susceptible de combattre l’ennui, le besoin et le vice, les ennemis jurés du
progrès de toute société.
Niveau : 2ème Année Bac
Module I : Lire un conte philosophique : Candide ou l’optimisme, Voltaire
Activité : lecture
Durée : 2h
Compétence : Lire et étudier un conte philosophique
Objectif :
- Étudier les caractéristiques d’un poème en vers libre.

Mise en situation :
- Quelle est l’origine d’une chanson ? Un poème
- Pour laisser écouter une musicalité, que fait le poète ? Il travaille bien les rimes, les vers et les
strophes…
 Annoncer l’objectif de la leçon : Étudier les caractéristiques d’un poème libre

Déjeuner du matin
Il a mis le café Dans le cendrier
Dans la tasse Sans me parler
Il a mis le lait Sans me regarder
Dans la tasse de café Il s'est levé
Il a mis le sucre Il a mis
Dans le café au lait Son chapeau sur sa tête
Avec la petite cuiller Il a mis son manteau de pluie
Il a tourné Parce qu'il pleuvait
Il a bu le café au lait Et il est parti
Et il a reposé la tasse Sous la pluie
Sans me parler Sans une parole
Il a allumé Sans me regarder
Une cigarette Et moi j'ai pris
Il a fait des ronds Ma tête dans ma main
Avec la fumée Et j'ai pleuré.
Il a mis les cendres
Jacques Prévert (1900-1977)

I. Observation :
- Quel est le titre du texte ? Déjeuner du matin
- Quel en est l’auteur ? Jacques Prévert
- Quel est le genre du texte ? un poème
- Fait-il partie des poèmes classiques déjà étudiés ? Non, c’est un poème libre.

II. Axes de lecture :


a. La tristesse du poète :
- Quels sont les personnages du texte ?
 Ils sont anonymes (il) et (moi : le narrateur) c’est possible qu’ils soient une femme et un homme
- Le poème comporte les indices d’un récit. Relevez-les. Des verbes d’action (a mis, a tourné, a
bu…), l’indice de temps dans le titre : le matin, le passé composé…
- Quelle scène raconte l’auteur ? Le déjeuner du matin
- Relevez du texte le champ lexical du petit-déjeuner. Tasse, café, lait, cigarette
- La communication est-elle établie entre les deux personnages ? Non
- Justifiez votre réponse par des indices du texte.
 Sans me parler - Sans me regarder - Sans une parole Sans me regarder - Et il est parti
- Quels sentiments éprouve le narrateur ?
 La tristesse (Ma tête dans ma main) (Et j’ai pleuré), la solitude, le désespoir…

b. Les caractéristiques de la poésie libre :


- Le poème comporte-t-il des rimes et des strophes ? Non
- Les vers ont-ils la même taille ? le même nombre de syllabes ? Non
- Quels sont les indices de la poésie libre dans le texte.
 Le refrain (sans me parler), chaque vers commence par une majuscule, la majorité des vers finissent
par le son (é) appelé (écho sonore) ...
- Quel nom donne-t-on à ce genre de poème ? Poème en vers libre.

III. Synthèse :
La poésie libre ne respecte aucune structure ou forme régulière. On ne trouve dans le poème ni
mètre, ni strophe, ni rimes… Des indices peuvent exister tels que le refrain (une phrase répétitive), la
majuscule pour reconnaître chaque vers, un écho sonore…

Genre du texte Poème


Genre du poème Libre
Type du texte Narratif
Personnages Il – moi
Lieu Un café, une maison
Temps Le matin
Thèmes Tristesse, solitude, désespoir
Mètre, rimes, strophes Pas de mètre, pas de rimes, pas de strophes
- le refrain (sans me parler),
Indices de vers libre - chaque vers commence par une majuscule,
- écho sonore : la majorité des vers finissent par le son (é)
Niveau : 2ème Année Bac
Module I : Lire un conte philosophique : Candide ou l’optimisme, Voltaire
Activité : lecture
Support : Poème africain « Poème à mon frère blanc »
Durée : 2h
Compétence : Étudier un poème africain
Objectif :
- Étudier les caractéristiques d’un poème en vers libre.

Poème à mon frère blanc


« Cher frère blanc,
Quand je suis né, j’étais noir,
Quand j’ai grandi, j’étais noir ?
Quand je suis au soleil, je suis noir,
Quand je suis malade, je suis noir,
Quand je mourrai, je serai noir,
Tandis que toi, homme blanc,
Quand tu es né, tu étais rose,
Quand tu as grandi, tu étais blanc,
Quand tu vas au soleil, tu es rouge,
Quand tu as froid, tu es bleu,
Quand tu as peur, tu es vert,
Quand tu es malade, tu es jaune,
Quand tu mourras, tu seras gris.
Alors, de nous deux,
Qui est l’homme de couleur ? »
Signé : Léopold-Sédar Senghor (1906-2001)

I. Identification du texte :
- Qui est l’auteur ?
- Quel est le genre de ce texte ?
- Quel est le titre ?

II. Hypothèses de lecture :


- La différence entre les gens.
- La tolérance.
- Le rythme de l’Afrique noire.

III. Axes de lecture :


a. L’homme blanc et l’homme noir :
On le sait déjà grâce au titre du poème, (poème à mon frère blanc), le poète nous dévoile d’emblée son
destinataire, il s’agit d’un frère blanc. N’ayant de cesse d’affirmer cette identité africaine, Senghor la
défend avec vigueur tout en mettant en cause cette différence inutile que font les autres entre un homme
blanc et un homme noir. Pour ce faire, il a utilisé le champ lexical des couleurs et les figure de style :
la répétition, l’antithèse, …
b. La tolérance :
Senghor incite également à la tolérance et prouve que le racisme n’aboutit à rien (mon frère, alors de
nous deux, qui est l’homme de couleur ?). Pour ce faire, le poète recourt à des procédés stylistiques et
des figures de style comme le parallélisme et la répétition. On peut même dire que le poème est divisé
en deux parties, celle qui est propre au poète et celle réservée à l’homme blanc.
c. Le rythme de l’Afrique :
Le rythme, en tant que richesse des langues et des civilisations d’Afrique noire, donne tout son sens à
la poésie et au lyrisme. Avec ce poème, seul le rythme provoque le court-circuit poétique qui
transforme le cuivre en or, la parole en vers. Il engendre non seulement la mélodie, mais aussi l’image
par son élan créatif par le biais des différentes couleurs.

IV. Synthèse :
Senghor envoie plusieurs messages à partir de son poème :
▪ Il n’y a de différence entre l’homme blanc et l’homme noir (contre le racisme).
▪ C’est le cœur et l’esprit qui font la différence chez un être humain et non pas la couleur de la peau,
donc il incite les gens à la tolérance.

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