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Le Conte est un genre littéraire qui se retrouve dans toutes les couches sociales,
et son origine est aussi inconnue que son auteur. Birago Diop, ce sénégalais a pu en
recueillir auprès d'Amadou Koumba, les traduire en français puis les transcrire dans
une écriture. Le succès des Nouveaux Contes se passe de commentaire. Et pour en
cerner les contours, nous étudierons principalement la vie et l'œuvre de l'auteur, la
structure et les thèmes, le cadre spatio-temporel et enfin la technique des contes dans
ce recueil.
I. Bibliographie de l’auteur :
Birago Diop, né le 11 Décembre 1906 à Ouakam (Dakar) est un écrivain sénégalais qui
rendit hommage à la tradition orale de son pays en publiant des contes. Il reçut une
formation coranique et suivit simultanément les cours de l’école française. Pendant ses
études de médecine vétérinaire à Paris, il resta à l’écoute des travaux des africanistes
et s’associa à la fin des années 1930 au mouvement de la négritude qui comptait alors
Césaire et Senghor. C’est à Paris qu’il composa les Contes d’Amadou Koumba qui
seront publiés en 1947, marquant dès ce premier livre sa prédilection pour la tradition
orale des griots, des conteurs populaires dont il ne cessa jamais d’écouter la voix.
Respectueux de l’oralité, il affirma un talent original d’écrivain avec les Nouveaux
Contes d’Amadou Koumba qui ont été publié en 1958 et Contes et Lavanes qui ont été
publiés en 1963. Leurres et Lueurs publié en 1960 est profondément imprégné de la
culture française et alliée à la source d’une aspiration purement africaine. Sa carrière
de diplomate après l’indépendance de son pays et son retour à son premier métier
vétérinaire à Dakar n’entravèrent pas son exploration de la littérature traditionnelle
africaine mais il déclara avoir « cesse sa plume ». Néanmoins, il publia La plume
raboutée et 4 autres volumes de mémoires de 1978 à 1989. Birago Diop décède le 25
Novembre 1989 à 82ans à Dakar.
Les Nouveaux Contes est constitué des treize (13) contes suivants :
Le Boli : Il met l'accent sur l'importance du respect à accorder à la tradition. Tiéni était
le fils d'un vieux forgeron Noumouké-le-forgeron. Noumouké, devenu vieux posta sa
statuette sacrée"le boli" près de son atelier et lui versait toujours une calebasse de lait
avant de se mettre à l'œuvre. Du " boli" sortait une ombre sous forme de jeune et aidait
le vieux dans la forge. Lorsqu'il Tiéni sortit de la case des hommes et qu'il reprit l'atelier
de son père, au lieu que de continuer à satisfaire "le boli", il lui donnait des coups de
marteau sue la tête. Un jour une vielle peule Débo, passa par l'atelier offrit du lait jeune
homme (ombre du boli) qui la transforma dans le feu de la forge en la jeune qu'elle
était. Son mari, averti vint à la forge mais trouve Tiéni, celui-ci le calcina. Et quand le
roi voulut le tué, l'ombre du "boli" le sauva en ressuscitant le peul. Depuis Tiéni
respecte "le boli".
Conclusion
L'auteur nous fait passer du conte traditionnel au conte moderne d'expression
française, de l'oralité à la littéralité tout en gardant les particularités africaines. Il est
intéressant de découvrir une autre forme de littérature. La lecture de ces contes m'a
surprise par sa singularité.