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Biographie : Henri Lopes (1937)

Écrivain congolais

Henri Lopès est né en 1937 à Brazzaville. Il effectue toute sa scolarité dans une école de langue française,
langue dans laquelle il écrira ses futurs romans. L'enfant métis quitte le Congo à douze ans et se pose
alors des questions sur son identité. Après des études secondaires à Nantes, il part étudier l'Histoire à la
Sorbonne, à Paris. A la suite de l'obtention de son diplôme, le jeune homme enseignera cette matière
pendant quelques années.

De retour au Congo, Lopès mène de front deux carrières : il exerce d'importantes fonctions politiques
(ministre et premier ministre) tout en poursuivant son travail d'écriture. Dans son oeuvre, comme dans
sa carrière politique, il milite pour une Afrique ouverte sur le monde. L'écrivain encourage le métissage
culturel et trouve l'inspiration pour ses écrits dans la culture africaine mais aussi dans celle du reste du
monde.

Habile écrivain, Lopès emploie un ton ironique dans ses récits pour entremêler la fiction et la réalité :
ceci lui permet ainsi de traiter avec plus de légèreté des maux qui frappent l'Afrique.

Ancien directeur général adjoint de l'Unesco pour l'Afrique, Henri Lopès est actuellement ambassadeur
du Congo en France.

Les principales oeuvres d'Henri Lopès sont : Tribaliques (1971), Le pleurer-rire (1982), Le chercheur
d'Afriques (1990), Sur l'autre rive (1992), Le Lys et le Flamboyant (1997) et Ma grand-mère bantoue et
mes ancêtres gaulois (2003).

BIBLIOGRAPHIE

1971 Tribaliques, nouvelles

1976 La Nouvelle Romance, roman

1977 Sans tam-tam, roman

1982 Le Pleurer-rire, roman

1990 Le Chercheur d'Afriques, roman

1992 Sur l'autre rive, roman

1993 : Maluku au temps des bateaux à roues, nouvelle autobiographique

1997 : Le lys et le flamboyant, roman5

2002 : Dossier classé, roman

2003 : Ma grand-mère bantoue et mes ancêtres les Gaulois, essai


2012 : Une enfant de Poto-Poto, roman6

2015 : Le Méridonal, roman7

2018 : Il est déjà demain, récit

Personnages
« Le maître d'hôtel » est un obsédé sexuel. Toute présence féminine éveille en lui l'instinct sexuel. Il est
chargé de servir à boire et à manger à son excellence Tonton président Bwakamabé Na Sakkadé.
Subalterne, il est conscient de la subordination à son chef et se résout à se soumettre sans mesure.

« Polepole » a été renversé à l'issue d'un coup d'État fomenté par Bwakamabé Na Sakkadé. Depuis il vit
en exil en France. Il se retrouve sans épargne, ni résidence digne de son nom, et sans avoir payé ses
dettes. Marqué par l'amère expérience de son éviction, l'ancien président ne veut plus faire de politique,
préférant se lancer dans la recherche. Il aimerait qu'on l'appelle désormais le professeur. Il n'a pas bien
gouverné son pays.

« Bwakamabé Na Sakkadé », nouveau président dictateur, a des colères assimilables à celles d'un
monstre qui entraînent des conséquences désastreuses pour ses victimes. Il se déclare père de la nation
à l'occasion d'un conseil des ministres débattant sur la démocratie. Il est assoiffé de pouvoir et est prêt à
conserver entre ses mains pieuses le pouvoir conféré par Dieu. Bwakamabé est possédé par un désir de
grandeur et une volonté de puissance.

« Soukali Djamboriyessa » est mariée et mère de famille. C'est une femme hypocrite aux mœurs légères,
couchant avec un amant en absence de son mari « Monsieur l'inspecteur ».

« François Tiya » : ce personnage fait figure de sage. Il est riche d'une longue expérience et s'est
familiarisé avec les jeunes qui lui vouent respect et considération. Il constitue une référence morale pour
les jeunes. Ses qualités exceptionnelles lui valent une estime digne d'un grand homme symbole d'une
époque.

« Napoléon » doit certainement son nom à son caractère intrépide et à ses qualités de lutteur. C'est un
instituteur retraité qui a compris que développement de l'Afrique passe non pas par le bavardage stérile,
mais par la production et la formation.
« Monsieur l'inspecteur » est un membre de la haute société, jouissant d'une situation sociale
confortable. Il est le mari de Soukali. Ses retours tardifs au foyer ne lui permettent pas d'être disposé à
satisfaire sexuellement sa femme.

« Elengui » est la femme du maitre d'hôtel. C'est l'unique qualité que son mari puisse le reconnaître,
qualité qui fait qu'il continue à l'aimer.

« Le capitaine Yabaka » croit en la démocratie en tant que valeur cardinale. Il se dévoue pour son peuple
duquel il est solidaire. Il demande que le peuple s'exprime librement et formule des critiques à l'endroit
des dirigeants. Il est contre les Américains et dénonce leur attitude impérialiste.

« Les jeunes » sont connus pour leur instruction et leur maîtrise de la dialectique.

« Les savants » sont dotés d'une culture encyclopédique.

« Le colonel Haraka » entretient des relations étroites avec des occidentaux. Il est opposant à
Bwakamabé. Il organise un coup d'État qui se solde par un échec.

« Aziz Sonika » est chargé d'encenser le président Bwakamabé et son régime à la radio et dans
l'hebdomadaire La Croix du Sud. Il présente la biographie du nouveau chef. Au besoin, il se plaît à taire la
vérité. Il doit sa promotion aux nombreux services qu'il a rendu au pouvoir.

« Ma Mireille », épouse du chef, entretient des relations intimes avec son maître d'hôtel. Elle est la
première dame de la République.

« Cécile » est la dame de compagnie de Ma Mireille. Elle sert d'intermédiaire entre le maître d'hôtel et
cette dernière.

« Spinoza » est professeur de philosophie et soutient l'éducation sexuelle[pas clair]. Franc-maçon vicieux
il est poursuivi par les Occidentaux.

« Za Hélène » est la sœur aînée de Bwakamabé.


« Monsieur Gourdain » est directeur de la sécurité présidentielle. Il a dirigé plusieurs opérations de
tortures dans le pays.

« Malaîka Yabaka » est la sœur du capitaine Yabaka. Elle a étudié au lycée technique Félix-Éboué.

« Matapalé » est un grand écrivain, il a obtenu le « grand prix littéraire de l'union française ». Sa
disparition préoccupe les Occidentaux qui voyaient en lui un écrivain de génie.

« Mélamjie » est la femme du vieux Tiya. Elle est éplorée d'avoir perdu son mari.

« Philomène », ex-épouse de Tiya, assiste aux funérailles du défunt en apportant sa construction[pas


clair].

Approche thématique

Le pouvoir

Dans ce livre, qui met en scène une dictature, le chef d'État Bwakamabé Na Sakkadé craint de perdre son
pouvoir conféré par Dieu. Son pouvoir fait peu de cas de l'intérêt public, il s’agit d'une politique du
ventre dans un pays où règnent le mal, la peur de la mort, le complot et la remise en cause d'un pouvoir
usurpé, le tribalisme, le culte de la personnalité, de l'opulence et la gabegie9.

Le contre-pouvoir

Face au pouvoir, chaque couche sociale choisit une stratégie, la subversion ou le coup d'État[réf. à
confirmer]10.

La femme

Dans ce roman violent, la femme est prise comme un objet de plaisir, d'attirance sexuelle, elle est vouée
à l'amour charnel, au charme et la beauté, elle est vendue aux enchères et est considérée comme un
être vicieux.

Le rêve
Ici, le rêve n'est pas neutre, il n'est pas indifférent à la vie des hommes, mais y participe. Aussi se veut-il
annonce ou avertissement11.

Résumé

Polepole, dirigeant du pays, est renversé à l'issue d'un coup d'État. Quelques jours après, un conseil
patriotique de résurrection nationale est mis en place. Il est dirigé par le colonel Bwakamabe Na Sakkade
promu nouveau chef d'État. Dans leurs commentaires, les éditorialistes s'insurgent contre le nouveau
chef. Certaines sources rapportent que le coup d'État du général Bwakamabe s'est soldé par plusieurs
centaines de cadavres.

À chaque conseil des ministres les membres du gouvernement sont fouillés à la porte d'entrée et sont
tenus de se soumettre au chef comme des élèves dans une salle de classe.

Dans son mot de clôture lors d'une réunion des ministres, le président de la République déclare que «
songer à des élections c'est tomber dans la faiblesse du juridisme ». Pour lui, il n'est donc pas question
de céder le pouvoir à la canaille envoûtée par Satan. Il est prêt à se battre, à mourir et à tuer pour
conserver entre ses mains pieuses le pouvoir conféré par Dieu[réf. à confirmer]5.

Une tentative de coup d'État visant à ramener Polepole au pouvoir se traduit par un échec. Le colonel
Haraka, considéré comme le principal instigateur, trouve refuge dans l'ambassade d'Ouganda.
Bwakamabé Na Sakkadé réussit à obtenir qu'il soit livré lorsqu'il en fait la demande à Idi Amin Dada lors
d'un voyage en Ouganda.

Trois camions militaires stationnent devant l'ambassade à deux heures du matin, la nuit qui suit le retour
de Bwakamabé de Kampala (la capitale de l'Ouganda). Haraka, ficelé comme un vulgaire colis, est amené
en dehors de la ville. L'argent tant espéré de La Mecque et d'autres capitales croyantes et pétrolifères ne
laisse pas retarder sa date d'arrivée. Pendant ce temps, les fonctionnaires restent plusieurs mois sans
salaire, ils ne peuvent compter que sur de petites combines pour survivre. La presse confirme certaines
rumeurs selon lesquelles Bwakamabé aurait échappé à un attentat.

Ensuite, on remarque les absences, depuis un mois, dans les cérémonies officielles, du capitaine Yabaka
et du chef d'état major des grandes et historiques forces armées, le colonel Kaputula. Le capitaine
Yabaka est arrêté, jugé puis passé par les arme

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