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COLLEGE SAINT JEAN DE ZOULA BURKINA FASO

CLASSE : 2nde A4 Unité-Progrès-Justice

Expose de FRANCAIS

Thème : le mal de peau


De Monique ILBOUDO

MEMBRES DU GROUPE

NOMS PRENOMS

NIAMBA Naïmatou

N’DO Véronique

YAMEOGO Marcelin

BAZYOMO Elisé

BAZEMO Emile

DR. IDO
Année scolaire : 2023-2024

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PLAN
INTRODUCTION

I. Biobibliographie

1/ Biographie

2/ Bibliographie

II. Etudes des personnages

Les personnages principaux :

Les personnages secondaires

III. Résumé de l’œuvre

IV. Etudes thématiques

V. Etudes actantiel

CONCLUSION

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INTRODUCTION

Court mais dense, le mal de peau est une intéressante introduction à la condition de la femme au Burkina
Faso, et en fera sourire plus d’un à l’évocation des pérégrinations d’une jeune étudiante burkinabè dans les
rues parisiennes. Cathy a quitté le Tinga pour faire ses études d’architecture à Paris.

I. Biobibliographie

1/ Biographie

Monique lboudo est née à OuagadougOu, en Haute-Volta, en 1959. Elle étudie le droit à l'université de
Ouagadougou, et obtient en 1983 une maîtrise en droit privé. Elle prolonge ensuite ce parcours à l'université
Lille I|, filière Droit et santé en France, et y obtient un diplôme d'études supérieures de droit privé en 1985.
Puis elle obtient un doctorat en droit privé à l'université Paris-Est-Créteil-Val-de- Marne en 1991", et devient
professeur adjoint à l'Université de Ouagadougou². Entre 1992 et 1995, devenu enseignant à l'université de
Ouagadougou au Burkina Faso, elle se consacre également à l’écriture. Elle est l’auteur de la chronique
"Féminin pluriel" dans le quotidien burkinabé L'Observateur Paalga. Dans le même temps, elle crée Qui-vive,
L’observatoire de la condition de la femme burkinabé. Elle est un membre fondateur du Conseil suprême de
l'information de 1995 à 2000. En 2000, Monique lboudo est nommée secrétaire d'Etat pour la promotion des
droits humains. En juin 2002, elle est nommée ministre de la Promotion des droits humains, un poste
nouvellement créé, jusqu'en 2008. Elle devient ensuite ambassadrice du Burkina Faso dans les pays nordiques
et baltes. En avril 2011 Elle établit des relations diplomatiques avec la Lettonie, et en octobre 2012 présente
ses lettres de créance au président letton Andris Bērzinš. En 1992, Monique Ilboudo reçoit le Grand Prix du
Burkina du Meilleur pour Le Mal de peau.

2/ Bibliographie

Monique ILBOUDO a écrit comme roman :

Le Mal de peau, Imprimerie Nation Plumes, coll. « Motifs » n° 123, 2001

Murekatete, Lille, Editions du Figuier, 2000, 75 p. Nationale du Burkina, 1992 réédition, Paris,

Le Serpent à Si loin de ma vie, Le Serpent à Plumes, 2018, 144 p.

Carrefour des veuves, Les Lettres Mouchetées, 2020, 159 p. En plus des romans, elle a écrit un recueil de
poésie de 75 pages, Nyamirambo : édité par Le Figuier, en 2000. En collaboration avec Nocky Djedanoum, et
un essai, ai Droit de cité : être femme au Burkina Faso, parut aux Éditions du Remue-ménage, en 2006.

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II. Etudes des personnages

Les personnages principaux :


– Cathy : le personnage principal autour duquel s’articule l’intrigue. Jeune fille métisse étudiante burkinabè,
loin de son pays, en quête d’identité et tentant de renouer avec son passé.
Pour ce qui est de Cathy, il est difficile de ne pas voir dans son combat acharné pour recoller les deux bouts de
son identité, en renonçant aux réparations matérielles que son père lui proposait, des relents de l'engagement.

Les personnages secondaires


Sibila : la mère de Cathy ; Dans Le mal de peau, Sibila Madeleine est une pénitente sincère aux prises avec
une société, intolérante et insensible à ses efforts, qui a décidé de manière irréversible de la zombifier. Elle
évolue dans un cercle qui semble condamner de manière irréversible tous ses efforts à l'échec.

Missié « zenti » : le géniteur de Cathy

Régis : le partenaire de Cathy

Élie : Dans Le mal de peau, « Monsieur Elie » est un personnage issu d'une famille très tôt convertie au
catholicisme. En sus, il a bénéficié d'une certaine instruction dans des structures modernes. Pourtant, il peut
être objectivement perçu comme l'antithèse du Saint dont il porte le nom.

En somme, l'analyse montre que la romancière renforce la portée et la symbolique des personnages jouant
un rôle positif, ou présenté dans cette perspective. Tel est le cas de Madeleine, Régis et Cathy. Par contre,
pour les personnages jouant un rôle négatif, la portée négative de ces personnages est renforcée, notamment
par l'ironie consécutive à la comparaison avec le personnage de référence. « Monsieur Elie » et « Missé le
coumandon » s'inscrivent dans cette dynamique.

III. Résumé de l’œuvre


Sibila, jeune fille d’un village, victime d'un viol commis par le commandant « aux chevaux de mais frais » est
frappée d'ostracisme par les villageois pour avoir malgré elle enfreint les coutumes. Mise au ban de son
village pour avoir transgressé l'obligation d'être marié avant de porter un enfant et qui plus est une fille
métisse, elle se doit de fuir vers la capitale. Devenue mère d'une importante fratrie mais toujours pas mariée,
Sibila sait quelle n'aura jamais un statut comparable à celui d’une épouse. Sa fille rempart qui s'élève dans sa
quête à vivre son amour et à retrouver son père naturel ». Son destin et celui de sa mère sont imbriqués L’un
dans l'autre, ce qui permet page après page d'assister à leurs revers dans une existence où le fatalisme se joue
d'elles,

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IV. Etudes thématiques

 Le viol
Le fait même d’évoquer ce sujet pose un malaise. Malaise social dans une société que les tabous sont en passe
d’étouffer. Car il y’a un silence. Un mystère sur le viol au Burkina Faso. Une honte jetée tout simplement, sur
qui l’aurait subi et qui voudrait en parler. Faire revenir le mot « viol » à plusieurs reprises dans son ouvrage et
même lui accorder une place centrale dans le déroulement de l’histoire est une façon pour Monique d’étaler en
plein jour cet aspect malheureux que la société tente d’occulter au détriment des victimes. Victimes qui se
retrouvent doublement lésées du fait de leur agression et du fait de ne pas pouvoir vraiment obtenir réparation
de peur du jugement et de l’isolement. (On retrouve aussi cette intention dans son ouvrage droit de citer).

 Les familles recomposées/monoparentales


Ici encore, il y’a une déconstruction du modèle de famille idéale véhiculée par les médias et la société. C’est
à dire que l’on s’éloigne du schéma de la famille avec : un père chef de famille, une mère et des enfants qui
vivraient au mieux dans le meilleur des mondes. La mère de Cathy est tantôt seule tantôt en couple, par son
bon vouloir ou par la force des choses. Il y’a très clairement une volonté de parler de la structure familiale
mais aussi de déconstruire les idées reçues sur la participation aux charges du ménage qui voudrait qu’il y’ait
d’un côté les hommes qui sont perçus comme machines à sous, et les femmes faites pour entretenir l’intérieur.
Cela est frappant car l’un des conjoints de Sibila fut chômeur, ce qui faisait d’elle l’axe financier et ménager
du foyer. La matriarche est la mère de Cathy, ce qui véhicule un message d’espoir et de soutien à tous ces
hommes et femmes qui portent à eux seul le poids d’une famille.

 Les relations père-fille


Cette relation qui n’a jamais existé entre Cathy et son géniteur la trouble profondément. Monique Ilboudo,
aborde le fameux thème des girls with « daddy issues » comme diraient les sociologues anglo-saxons. A la
lumière de la théorie de l’inconscient de Sigmund Freud nous pouvons essayer de comprendre pourquoi ce
thème est si important.

En effet, selon Freud, (pour simplifier à l’extrême), dans le développement psychique de l’enfant le stade du
complexe d’Œdipe est particulièrement important, du fait que c’est à ce moment-là que se construit une
relation entre le parent de même sexe et celui de sexe opposé. L’enfant apprend donc à s’identifier voire
s’assimiler au parent du même sexe que lui, quoi qu’il le déteste (car constituant le symbole des interdis) et
déporte son amour sur le parent de sexe opposé. Lorsque l’un des acteurs psychiques manque, l’équilibre de
l’enfant s’en retrouve bouleversé. Ainsi la relation avec les hommes s’en retrouve impactée. De ce fait Cathy
tentera de revivre son complexe d’Œdipe toute sa vie, jusqu’à pousser le vice à l’extrême en tombant
amoureuse d’un homme qui a les caractéristiques de son père.

 Les couples mixtes


Une approche loin des mièvreries romantiques classiques. Dans cette relation dépeinte par l’auteure, il n’est
pas question d’eau de rose et de papillons. Le quotidien des couples mixtes est abordé de façon délicate mais

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sans filtre : racisme, rejet de la famille du conjoint, idées préconçues, difficultés à adopter certains aspects de
la culture de l’autre.

 Le collorisme
Le collorisme, variante du racisme, héritée du colonialisme est la théorie selon laquelle il y’aurait une
hiérarchie au sein d’un groupe d’individu appartenant au même espace géographique en fonction de leur
pigmentation. Pour être plus précis, il s’agit de placer les personnes les plus claires de peau voire blanches au
sommet de l’échelle et d’en faire un idéal de beauté et de réussite sociale au détriment des personnes plus
foncées.

De façon générale, la plupart des auteurs à titre d’exemple : Toni Morisson cf. l’Œil le plus bleu ou André
Brink cf. une saison blanche et sèche. Traitent le sujet du collorisme soit par le haut de l’échelle en parlant des
personnes blanches de peau, soit par le bas en ciblant les personnes foncées.

Monique Ilboudo change de perspective puisqu’elle appréhende le sujet par le milieu de l’échelle. Cathy n’est
ni blanche, ni noire. Elle est café au lait comme dirait les enfants de la cour de récré. Son quotidien en est
donc impacté. Elle est « lait » au Burkina Faso parmi ses camarades noirs de peau qui l’appellent « la blanche
». Et une fois arrivée en France elle devient soudainement « café », elle alors perçue comme noire exotique
étrangère, féline et mystérieuse. Monique Ilboudo a donc exploré ce sentiment de double rejet.

 La vie des Petites et Moyennes Entreprises au Burkina Faso (plus précisément des propriétaires
de cabarets et lieux de ventes et de production de bière de mil aka les dolotières).
On entre dans le détail d’un produit Burkinabé typique : la bière de mil. L’ambiance chaleureuse et enjouée
ne manquerait pas de nous décrocher un petit sourire. Mais entre les blagues de mauvais goût et la chaleur du
cabaret, Monique Ilboudo pointe du doigt une activité économique répandue mais laissée à l’abandon sans
réglementation. Ce qui rend ce métier pénible sur bien des plans : la tarification, la vente, le recouvrement des
sommes impayées.

 Le choc culturel
 La vie estudiantine à l’étranger

V. ETUDES ACTANTIEL

Destinateur : la famille Montbrison


Objet : Conservation de l’amour de Régis
Destinataire : Cathy
Adjuvants : Marie Louise COUTANT et Béatrice COUTANT
Sujet : Cathy
Opposants : Christine de Montbrison et Abdoul SENE

CONLUSION
Le mal de peau met en parallèle le destin de deux femmes, Sibila, la mère ; et Cathy la fille. Ces deux femmes
vont chacune, dans leur époque, se trouver confrontées au colonisateur blanc. A l’image de son peuple Sibila
sera violée par le commandant du cercle.

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