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SOMMAIRE

INTRODUCTION

I-LES CAUSES DE L’EXCISION

II-LES CONSÉQUENCES DÉSASTREUSES DE L'EXCISION SUR LA


VIE DES FILLES

III-NOS ACTIONS POUR LUTTER CONTRE L'EXCISION

CONCLUSION

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INTRODUCTION

Les mutilations génitales féminines (MGF), plus communément appelées


excisions, désignent l’ablation totale ou partielle des organes génitaux féminins
extérieurs et se pratiquent généralement avant les 5 ans.

Cette pratique, qui touche 200 millions de filles et de femmes dans 30 pays du


monde, se déroule principalement en Afrique où l’on estime le nombre de
victimes à 91,5 millions de femmes et de filles de plus de 9 ans vivant
actuellement avec les conséquences de ces mutilations sexuelles. Toujours en
Afrique, on estime que, tous les ans, 3 millions de filles risquent de subir ces
pratiques traditionnelles néfastes. Et notre pays la Côte d’Ivoire n’y est pas
épargné ,dans de nombreuses régions du pays cette pratique d’un autre à du mal
à être éradiquer , et des milliers de jeunes filles y sont confrontés.

Ainsi, nous nous posons la question suivante : Comment est ce que ce


pratique l’excision ?

Pour répondre à cette question nous présenterons les causes de l’excision, puis
ses conséquences et ensuite quelques solutions pour lutter contre ce phénomène.

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I-LES CAUSES DE L’EXCISION

Cette forte propension à l’excision dans notre pays et aussi les autres pays
africains en général s’explique essentiellement par la dimension traditionnelle,
culturelle et/ou religieuse de la pratique, en place depuis des siècles.

En effet, l’excision fait partie d'un rituel traditionnel de passage à l'âge adulte
pour les filles âgées à peine d'une quinzaine d'années, âge auquel elles sont
censées se marier. C'est pourquoi l'excision se pratique traditionnellement juste
avant le mariage, afin de rendre  la future jeune mariée "pure" aux yeux de son
futur mari.

Toutefois, le procédé a perdu de son sens culturel et traditionnel : l'opération est


aujourd’hui généralement réalisée avant l’âge de 5 ans en milieu rural et dans les
40 jours suivant la naissance en milieu urbain. Les hommes refusent parfois
d’épouser une fille non excisée, car l’excision n’est pas seulement une pratique
culturelle ou religieuse, c’est aussi un moyen pour les hommes de contrôler la
sexualité des femmes.

La pression sociale, le tabou autour du sujet, le manque d’information sur ses


conséquences néfastes pour la santé, les amalgames avec la religion musulmane,
les croyances et les superstitions très ancrées dans les communautés, font de
l’excision une des pratiques traditionnelles néfastes les plus difficiles à éradiquer
au monde.

Dans notre pays la région de l’ouest montagneux est l’une des plus touchés c’est
le cas des Dans pour qui Il convient de dire que le BONH (excision) est
une institution sacrée. Elle est rangée du côté des institutions
religieuses féminines. De ce fait, elle est gérée par une gérontocratie
féminine chargée de veiller à la sauvegarde des « intérêts » de l’institution.

De leur point de vue, l’excision est une création des ancêtres ; les prêtresses
n’en sont que les dépositaires et à ce titre, elles sont chargées d’en administrer
le bon fonctionnement et en perpétuer l’existence. Son origine lointaine ne leur
permet pas de situer avec précision les repères dans le temps. Il s’agit
d’une tradition, c’est-à-dire la manière dont les parents, les grands-parents et
avant eux, les ancêtres…faisaient qui continue à travers les autres générations.

II-LES CONSÉQUENCES DÉSASTREUSES DE L'EXCISION SUR LA


VIE DES FILLES

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Les mutilations génitales féminines constituent une violation manifeste des
droits humains. 

Les complications liées à l'excision et aux mutilations génitales, qui


s'accentuent au moment de la puberté, sont nombreuses et violentes :

 problèmes vaginaux, souffrances,


 saignements abondants,
 infections (tétanos, maladies sexuellement transmissibles…),
 déscolarisation dans les cas où l'excision est suivie d'un mariage précoce,
 douleurs en urinant
 douleurs pendant les rapports sexuels et les menstruations,
 risques d’incontinence,
 complications lors des grossesses et des accouchements,
 infertilité,
 détresse psychologique,
 état de choc violent et mort. 

Dans la plupart des cas, les conséquences catastrophiques de cette forme de


mutilation génitale féminine sont inconnues des populations la pratiquant. En
effet, la majorité des femmes excisées qui rencontrent ces problèmes ne savent
pas que ceux-ci sont liés à l’excision dont elles ont été victimes enfants, ces
problèmes ne survenant pour la plupart qu’au moment de la puberté.

III-NOS ACTIONS POUR LUTTER CONTRE L'EXCISION

L'ONG Plan International dénonce l’excision comme une violation fondamentale des
droits des femmes et des enfants.

Nous sensibilisons les communautés pour mettre fin aux mutilations génitales


féminines, nous : 

 travaillons auprès des mères, des pères, des chefs de communautés et


des chefs religieux afin d’attirer leur attention sur les conséquences de
cette pratique traditionnelle néfaste pour la santé des filles et pour faire
changer les opinions sur cette pratique ancestrale.
 formons des bénévoles issus des communautés afin qu’ils puissent
diffuser les messages aux populations, aux chefs de village, et au sein
même des gouvernements. 
 attachons une grande importance aux associations locales dans les
pays où nous intervenons afin d’avoir un plus grand impact dans la
société.

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 mettons en place des cérémonies alternatives de passage de l’enfance à
l’âge adulte, pour remplacer l’excision des filles qui signifie qu’elles sont
devenues femmes.
 menons un travail de plaidoyer auprès des gouvernements afin que
ceux-ci continuent de mettre en place des actions pour favoriser l’abandon
de cette pratique et, qu’à terme, une loi interdisant l’excision soit votée
dans tous les pays concernés.
 soutenons l’éducation des filles, en mettant l’accent sur leur
droits pour qu’elles puissent se défendre face à l’excision. L’excision
entraîne d’autres problèmes qui privent les filles de leurs droits :
le mariage précoce et le rejet de la scolarité des filles sont aussi des
pratiques ancrées dans la société.

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CONCLUSION
Au terme de notre étude, nous retenons que dans notre pays, les populations
pratiquent l’excision qui est devenue un véritable phénomène de société. Malgré
ses dangers, ses drames, les populations continuent de la pratiquer. Chaque
année, elle mobilise des centaines de personnes et donne lieu à de véritables
festivités avec leurs interférences religieuses et effets économiques et culturels.

Avec les mesures de l’Etat de Côte d’Ivoire, l’on assiste à un véritable coup de
frein (certes lent), mais d’autres facteurs croisés (école, économie marchande,
migrations) vont accélérer sa déchéance et lever bien de mythes concernant cette
pratique discriminatoire et mutilatoire qui à briser la vie de milliers de jeunes
filles et qui continue encore de gâcher des vies.

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