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EXPOSE

Thème : l’acculturation dans sous l’orage de Seydou Bodian


Prof : Mr Diouf Classe : 4ième D
ETABLISSEMENT : CEM MOUHAMADOU HABIB SY

Plan
Introduction :
I°) Les causes de l’acculturation :
1°) La modernité :
2°) L’école :
3°) La ville ou le mauvais compagnonnage :
II°) Les conséquences de l’acculturation :
1°) le conflit de génération :
III°) La solution à l’acculturation :
Conclusion :

LES EXPOSANTS

Laïla Dieye
Laïla Fatimata Diallo
Coura Diop
Fatou Ndiaye
Maïmouna Poléle Touré
Abdou Aziz Gueye
Aïssatou Konté
Cheikh Ndiaye
Fatou Bintou Diack
Seydina Mouhamed Fara Diaw
Introduction :
Seydou Badian, témoin des indépendances, a effectivement connu le
passage du monde traditionnel au monde moderne. Dans ce roman phare,
Il traite entre autres du déracinement, de la place de la femme dans la
société africaine traditionnelle, et dénonce la colonisation, de
l’acculturation. L’acculturation qui n’est rien d’autre qu’un processus par
lequel un groupe humain acquiert de nouvelles valeurs culturelles au
contact direct et continu d’un autre groupe humain. Phénomène
omniprésent dans nos sociétés aux origines multiples, comporte aussi
beaucoup d’inconvénients. Ainsi dans ce roman Sous l’orage ou il est mis
en scène deux jeunes Africains aux idées modernistes (Kany et Samou) dont
l’amour réciproque est contrarié par les projets d’un père traditionnaliste
Benfa. Il sera question dans un premier temps de décliner les causes et
dans un second temps les inconvénients qui sont tantôt fâcheuses tantôt
positives. Et enfin d’entrevoir des solutions tendant à des pratiques
équilibrées de ce phénomène qu’est l’acculturation.
I°) Les causes de l’acculturation :
Le terme serait apparu en 1880 chez POWELL pour désigner les
transformations des modes de vie et de pensée d’un groupe humain au
contact d’un autre. Il ne s’agit donc pas seulement de décrire la perte d’une
culture d’origine mais aussi l’appropriation de la culture d’autrui. Ainsi
s’inscrivant dans la dynamique de l’étude de ce thème qu’est l’acculturation
dans Sous L’orage : plusieurs causes peuvent être mises en évidence à
savoir : l’école, l’aventure, la modernité etc.
1°) La modernité :
(Ensemble de ce qui représente les tendances contemporaines, nouvelles ou
de ce qui bénéficie des progrès récents). La modernité pousse à
l’acculturation. En effet, l’africain ayant pris contact avec l’occident par le
biais de la colonisation est forcément pénétré d’idées telles que la liberté ; le
libre choix ; les droits de l’homme… De ce fait à tout prix il veut se
démarquer de certains aspects de la tradition qu’il juge néfastes ou qu’il a
tendance à rejeter car vide de bon sens de liberté du fait que la personne
n’a pas choisi, on le fait à sa place. Ce qui explique la révolte de Kany. Une
révolte que Maman Téné qualifie comme un sacrilège. Tandis la soumission
se trouve récompenser par la bénédiction. (Page 71) « Je ne suis rien tu le
sais bien c’est ton père qui décide de tout ; auprès de lui nous sommes rien,
ni toi, ni moi » (P.74/75).
Ainsi la modernité est présente dans Sous L’orage car comme le disait la
mère de Samou « qu’elle ne forcerait jamais son fils d’épouser la fille de son
oncle comme son père l’avait dit avant de mourir ». Cette modernité est
d’autant plus présente dans la mesure où Birama surpris un jour par Père
Benfa du fait « qu’il refusa de boire dans la calebasse commune et en disant
encore qu’il n’est pas prudent de manger à plusieurs dans un même plat ».
Benfa lui répondit que » son père et le père de son père a fait ainsi. S’il en
trouve mal qu’il aille avec les blancs ». Pour les jeunes promouvoir cette
vision révolutionnaire qu’est la modernité c’est permettre à la société de
survivre. « Libérons la femme si nous tenons à vivre. Ces coutumes sont nos
faiblesses et si nous voulons vivre ; si nous voulons devenir un peuple fort ;
c’est la femme qui fait progresser la société ». « Pére Djigui n’avait rien
contre les blancs mais ne voulait rien d’eux non plus. Et il préférait que les
blancs restent dans les villes et ne viennent jamais au village car ce sont les
blancs qui modernisent leurs enfants en leur enseignant les valeurs
occidentales à l’école ».
2°) L’école :
La colonisation, en s’invitant chez nous au 19ième siècle ne s’est pas
uniquement contentée de piller nos ressources. Elle a aussi mis en place
des structures pour nous « civiliser » ; nous « éduquer ». L’école moderne
introduite en Afrique par le colon a eu des effets néfastes car du moment où
on s’exprime en français on a tendance à oublier sa langue maternelle ou
même plus grave à vouloir ressembler à un blanc hors que tel ne devait être
le cas dans ce sens que le français n’est qu’une langue parmi tant d’autres ;
autrement dit c’est un outil de communication comme tant d’autres. En
somme en quelque sorte la fréquentation de l’école peut susciter
l’acculturation.
3°) La ville ou le mauvais compagnonnage :
Kany et ses compagnons étant des collégiens évoluaient dans une petite
ville ; d’où ils étaient soumis à des traditions dont ils comprenaient ni le
sens ni les origines. La ville inculque en l’homme des modes de pensées tels
que la liberté, le libre choix ; des modes de vies différents de ceux qu’on a
connu au village par exemple l’individualisme ; l’égoïsme etc. De même que
la mode ou l’imitation peut conduire à l’acculturation : vouloir ressembler à
une star de cinéma ; un mannequin…. Car comme l’affirmait MOLIERE
«Quand sur quelqu’un on prétend se régler c’est dans le bon sens qu’il faut
lui ressembler»
II°) Les conséquences de l’acculturation :
1°) le conflit de génération :
L’acculturation conduit au morcellement des familles ; pourquoi, parce que
après s’être imbu d’idées nouvelles ; les jeunes ont tendance de plus en plus
à vouloir vivre leur temps ce qui est en total déphasage avec la mentalité,
les idées défendues par les anciens. Comme dans Sous l’orage on parle de
conflit de génération ; car à un moment donné une certaine tension
prévalait entre jeunes et vieux suscitant chez les jeunes un sentiment de
non-respect et de révolte à l’égard des anciens. N’eut été l’intervention de
Tièman et de l’oncle Djigui la situation allait empirer. L’acculturation crée
beaucoup de renégats (personne qui a trahi sa culture, son identité) comme
nous en trouvons de plus en plus dans nos sociétés «peau noire masque
blanc » des gens qui au-delà de tout sont prêts à renier leur culture pour
prétendre ressembler à un blanc. Mais selon père Djigui : «Le séjour dans
l’eau ne fait jamais d’un tronc d’arbre un crocodile» p.25. Ainsi Père Benfa
d’ajouter : «Parce que les jeunes savent lire et écrire, veulent nous mener ;
j’ai toujours eu des problèmes avec mes enfants qui sont à l’école. Mais
cette fois-ci je leur prouverai que je suis encore en vie» p.159
III°) La solution à l’acculturation :
Les cultures dépendant des relations qu’entretiennent les hommes ;
l’acculturation s’avère donc un phénomène permanent, universel et
constitutif des cultures. On ne peut parler proprement de solutions à
l’acculturation par contre un discernement est cependant nécessaire voir
indispensable pour n’importe quelle culture ; car aucune culture n’est
parfaite dans sa globalité. De ce fait l’homme doit s’armer de clairvoyance et
d’intelligence lui permettant de prendre dans chaque culture ce qui est
positif et d’ignorer ce qui ne l’est pas. Car aussi bien dans la culture noire
comme blanche ; toutes deux comportent des aspects positifs et négatifs.
Conclusion :
Le roman Sous l’orage de Seydou Badian, publié avant les Indépendances
reste toujours d’actualité car dénonçant des problèmes auxquels la société
africaine et sénégalaise demeure confrontée. En somme ce roman doit être
celui de chevet pour tout jeune africain car lui permettant de faire la
synthèse entre l’occident et l’Afrique.

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