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INTRODUCTION

La littérature africaine contemporaine est une littérature engagée qui propose des
solutions possibles pour le développement et le bien-être de la société. Cela est
la raison pour laquelle les écrivains féminins comme Mariama Ba, Nafissatou
Diallo et d’autres ont fait leur début dans la littérature dans l’optique. Mariama
Ba la ressent trop dans la société africaine et généralement au Sénégal .Dans son
roman Une si longue lettre, elle critique la société par rapport à son vécu et celle
de sa meilleure amie et nous fait comprendre comment se déroule la société
sénégalaise.

I. LES PROBLEMES DE LA SOCIETE DANS


UNE SI LONGUE LETTRE
1) Les Causes
Servi par une écriture irréprochable, témoin de l'excellence de l'instruction que
l'auteure a reçue, elle évoque certains aspects de la vie sénégalaise et par
extension la vie africaine. Elle y dénonce l'absence d'ouverture d'esprit de la
société, le système discriminatoire des castes, l'étouffante tradition, la rigidité
d'une société patriarcale qui trouve un soutien inconditionnel auprès de trop
nombreuses femmes, les difficultés pour un peuple à accéder à l'éducation, les
disparités de traitements entre les hommes et les femmes, la fragilité de la
condition humaine, le devoir et le rôle de chacun (homme-femme) dans
l'amélioration du destin de tous. Plus qu'un roman épistolaire, c'est un appel
lancé à toutes les âmes de bonne volonté convaincues de l'importance et de la
portée d'une action menée pour et par le peuple pour une amélioration des
conditions de vie. Ce n'est pas un livre pro-féministe bien que le thème initial
soit le sort réservé à la femme mais plutôt un recueil de pensées d'une grande
lucidité, une sorte de legs fait aux générations futures lesquelles se doivent de
continuer le combat. Si le bonheur dépend de ce que l'on a acquis au cours de
l'existence, il est aussi intimement lié à tout ce à quoi on a renoncé parfois par
choix, souvent car c'est la seule issue, à l'image de Ramatoulaye, veuve et à la
tête d'une tribu de douze enfants, qui n'en poursuit pas moins la lutte malgré les
revers de la vie.
2) Les Problèmes Ou Les Conséquences
Mariama Bâ se propose de décrire la tragédie que vivent toutes les femmes qui
subissent une vie conjugale polygame. La femme doit nécessairement accepter
de ne pas être la seule dans le cœur et dans les bras de son époux. Elle est en
effet contrainte par la société, par la tradition, et par son mari de supporter une
ou plusieurs coépouses. D’autre part dans la société sénégalaise, la femme est
assimilée à un objet. L’auteur l’illustre dans son livre quand le propre frère de
Modou qui vient de décédé demande sa belle- sœur en mariage sans se
préoccuper des sentiments qu’elle peut avoir et sans prendre le temps de la
courtiser. Mariama Ba aborde aussi le sujet de la remise en cause du
fonctionnement familial traditionnel par la jeunesse actuelle, ceci étant bien
illustré dans son œuvre par la grossesse hors mariage de Daba et de son désir
d’épouser Abou le jeune père de l’enfant, qu’elle aime même s’il n’est
qu’étudiant et qu’il n’a pas d’argent, la narratrice va aussitôt prévenir ses trois
plus jeunes autres filles des précautions à prendre au sujet de la sexualité.

II. LES DIFFERENTS CRITIQUES DANS UNE SI


LONGUE LETTRE

Ramatoulaye y évoque aussi, à regret, le manque d’ouverture de la société


sénégalaise. En effet, celle-ci dénonce tout au long de ses lettres une société
régie par un système de castes qui se veut discriminant, méprisable et injuste.
Aïssatou en a d’ailleurs fait les frais. Issue d’une famille ouvrière et mariée à
Mawdo Bâ, médecin...
Que c'est intimidant d'arriver là, de lire les mots d'une autre, cette femme
fictive, si réelle pourtant, que j'imagine être la femme dans la norme là-bas.
Ce livre, fort, épistolaire, reprend le parcours d'une vie féminine, du moins dès
son adolescence. Le choix d'un mari comme l'aboutissement social, familial et
sociétal d'une communauté : un choix de raison et non de coeur. Une éducation
traditionnelle, religieuse, amène les jeunes pubères à se vouer à être la femme,
une des femmes, d'un homme.
Ce livre parle aussi de l'amitié, si riche, si précieuse, ici décrite comme
émotion plus forte que l'amour. Il retrace aussi quelques éléments de l'éducation
familiale des enfants comme une condition féminine et amène une réflexion sur
les traditions et le religieux.
Une très belle lecture pour aller encore plus loin dans le rapport des traditions
à nos états de vie, à nos réflexions sur l'éducation, à nos ouvertures amicales.
Servi par une écriture irréprochable, témoin de l'excellence de l'instruction que
l'auteure a reçue, elle évoque certains aspects de la vie sénégalaise et par
extension la vie africaine. Elle y dénonce l'absence d'ouverture d'esprit de la
société, le système discriminatoire des castes, l'étouffante tradition, la rigidité
d'une société patriarcale qui trouve un soutien inconditionnel auprès de trop
nombreuses femmes, les difficultés pour un peuple à accéder à l'éducation, les
disparités de traitements entre les hommes et les femmes, la fragilité de la
condition humaine, le devoir et le rôle de chacun (homme-femme) dans
l'amélioration du destin de tous. Plus qu'un roman épistolaire, c'est un appel
lancé à toutes les âmes de bonne volonté convaincues de l'importance et de la
portée d'une action menée pour et par le peuple pour une amélioration des
conditions de vie. Ce n'est pas un livre pro-féministe bien que le thème initial
soit le sort réservé à la femme mais plutôt un recueil de pensées d'une grande
lucidité, une sorte de legs fait aux générations futures lesquelles se doivent de
continuer le combat. Si le bonheur dépend de ce que l'on a acquis au cours de
l'existence, il est aussi intimement lié à tout ce à quoi on a renoncé parfois par
choix, souvent car c'est la seule issue, à l'image de Ramatoulaye, veuve et à la
tête d'une tribu de douze enfants, qui n'en poursuit pas moins la lutte malgré les
revers de la vie.
Grâce à cette longue missive, on découvre la place de la femme en terre
africaine (Sénégal). L'auteure n'hésite pas à dénoncer la polygamie, le mariage,
les castes, les règles ancestrales et désuètes du remariage. Elle fait œuvre aussi
d'historien puisqu'elle nous décrit les progrès réalisés pour la condition féminine.
Et bien sûr, puisqu'elle est mère avant toute chose, elle nous fait part des
problèmes d'éducation des enfants, de la libération des mœurs.
Une auteure militante qui lutte contre la domination des hommes et les traditions
responsables de la perte de la dignité des femmes, une belle page à mettre entre
toutes les mains...
Elle a fait de la défense de la femme africaine son credo .Elle est contre
certaines traditions comme la polygamie, contre la soumission de la femme quel
que soit la forme de cette dernière .Elle estime ,à juste titre que la femme est
ligotée et qu' elle subit le joug de l 'homme .
Dans "Une si longue lettre", on apprend ce que nous révèle la narratrice
Ramatoulaye .Cette dernière vient de perdre son mari dont elle est la première
épouse .Elle met alors à profit les quarante jours de deuil que lui impose la
tradition sénégalaise en écrivant une lettre à sa meilleure amie Aissatou , exilée
aux Etats-Unis .Ces deux femmes sont liées par une forte amitié , durant leur
jeunesse et leurs études , elles ont partagé d 'inoubliables moments de joie et de
plaisirs .

CONCLUSION
En définitive, le féministe de l’auteur ne fait aucun doute. Mariama Bâ à son
œuvre est le défenseur de la femme africaine en générale sénégalaise en
particulier ; très souvent écrasées par le poids des traditions et refoulées par la
modernité. L’œuvre de Mariama Bâ est d’une richesse extrême : tous les
problèmes de la société semblent être abordés.

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