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Dans ce chapitre1, l'auteur décrit le réveil matinal de Batouala, le chef du village.

Le feu de
garde s'est lentement consumé pendant la nuit, laissant un faible amas de cendres chaudes.
Le mur de la case de Batouala suinte d'humidité. À l'extérieur, la nature s'éveille avec le
chant des coqs, le bruit des cabris et des toucans, et les bruits de la jungle. Malgré le froid,
les animaux et les oiseaux commencent leurs activités quotidiennes. Batouala se réveille
progressivement, hésitant entre l'idée de se lever ou de se rendormir. Il réfléchit à la
signification du travail et à la préférence pour la fainéantise. Il trouve la vie courte et estime
que ne rien faire est le moyen de profiter de l'existence. Il décide finalement de se lever pour
organiser les festivités des "Ga'nzas", une célébration importante dans le village. Il pense à
ses obligations en tant que chef et à l'importance de suivre les traditions ancestrales.
Pendant ce temps, son chien Djouma se réveille également et part à la recherche de
nourriture. Le chapitre se termine par Batouala, assis près du feu, fumant sa pipe en terre et
contemplant le lever du soleil, indifférent à tout ce qui l'entoure, en paix avec lui-même et
avec la nature qui l'entoure.
Dans ce chapitre2 du roman, l'auteur nous plonge au cœur de la vie quotidienne du village
africain dirigé par le chef Batouala. La scène s'ouvre sur le village endormi au petit matin,
avec les premiers rayons du soleil qui percent à travers la dense végétation de la forêt
environnante. Batouala, le chef du village, se réveille aux côtés de sa favorite, Yassigui'ndja.
Leur relation est empreinte d'une tendresse profonde et d'une compréhension mutuelle.
Maran décrit avec précision les détails de leur vie commune, mettant en lumière la force de
leur lien malgré les défis auxquels ils sont confrontés. Le chapitre dépeint également la vie
sociale du village, mettant en avant les autres femmes de Batouala et leurs relations
complexes entre elles. Chaque femme a son propre rôle et sa propre place dans la hiérarchie
du village, et Maran explore les dynamiques de pouvoir et les rivalités qui en découlent.
L'auteur présente également les rituels et les coutumes du village, offrant ainsi un aperçu
fascinant de la culture africaine traditionnelle. Au fil des pages, on découvre les croyances et
les superstitions des habitants du village, ainsi que leur profond respect pour la nature qui
les entoure. Les descriptions vivantes de la faune et de la flore environnantes renforcent le
lien étroit entre les villageois et leur environnement naturel. Maran évoque également les
défis auxquels le village est confronté, notamment les menaces constantes des animaux
sauvages et les rivalités avec d'autres villages voisins. Le chapitre se conclut sur une
anecdote racontée par Bissibi'ngui, un autre habitant du village. Il partage une histoire
pleine de sagesse sur l'ingéniosité des animaux de la jungle, mettant en lumière la richesse
des proverbes africains transmis de génération en génération. Cette histoire souligne la
profondeur de la tradition orale dans la culture du village, ainsi que la sagesse collective des
membres de la communauté. En résumé, ce chapitre offre une plongée immersive dans la
vie quotidienne, les croyances et les traditions du village africain, tout en explorant les
relations complexes entre les personnages et en mettant en avant la richesse de la culture
africaine.

Dans ce chapitre 3 de "Batouala" l'auteur nous transporte dans le village africain où réside
Batouala, le chef du village. Le récit s'ouvre sur une nuit pluvieuse où Yassigui'ndja, la
favorite de Batouala, est réveillée par le bruit de la pluie et de la tempête. Le vent souffle
fort et la pluie tombe sur le village. Malgré la tempête, Yassigui'ndja se sent seule dans sa
case, mais elle apprécie le calme et la solitude. Le chapitre décrit la relation de Yassigui'ndja
avec Batouala, son mari, et les coutumes du village en matière de mariage et de polygamie.
Yassigui'ndja se remémore le jour de son mariage avec Batouala et les coutumes qui ont
entouré cet événement. Elle se sentait heureuse à l'époque, mais avec le temps, elle
commence à ressentir un désir non satisfait et une insatisfaction dans sa vie conjugale.
Pendant ce temps, Yassigui'ndja se rend à un rendez-vous secret avec Bissibi'ngui, un autre
homme du village. Elle hésite sur le fait de rejoindre Bissibi'ngui ou non, mais finalement,
elle décide de le rencontrer. En se rendant au rendez-vous, elle se sent à la fois excitée et
craintive. Sur le chemin, elle est attaquée par une panthère, mais Bissibi'ngui et Batouala
interviennent à temps pour la sauver. Le chapitre se termine par le retour de Yassigui'ndja
au village avec Bissibi'ngui et Batouala. Batouala semble méfiant envers Bissibi'ngui, ce qui
suscite des soupçons chez Yassigui'ndja. Le chapitre met en lumière les relations complexes
et les rivalités au sein du village, ainsi que les désirs et les frustrations des personnages,
offrant ainsi un aperçu de la vie quotidienne et des conflits sociaux dans la communauté.

Chapitre 4 :Trois jours avant la fête des "Ga’nzas", une tornade dévastatrice frappe le village
de Grimari, mettant fin à une saison des pluies déjà désastreuse. Le jour avait commencé
comme n'importe quel autre jour, avec un temps indécis qui devient progressivement
lumineux et chaud. Pendant ce temps, la vie quotidienne suit son cours dans le village. Les
habitants vaquent à leurs occupations, les oiseaux chantent, les grenouilles coassent et les
animaux de la brousse se déplacent paisiblement. Le récit se concentre ensuite sur les
interactions entre les habitants du village, en mettant en lumière les querelles et les jalousies
entre les femmes. I'ndouvoura, l'une des femmes de Batouala, est particulièrement jalouse
de Yassigui’ndja, une autre femme du village. Une dispute éclate entre elles, mais
Yassigui’ndja parvient à calmer la situation avec son sens de l'humour. Soudain, un
changement drastique se produit dans l'atmosphère. Le ciel se couvre de nuages gris, les
animaux se taisent, et un vent chaud précède l'arrivée de la pluie. Une violente tempête
éclate, accompagnée de tonnerre et d'éclairs. La pluie tombe en torrents, transformant la
brousse en un marécage, et les grenouilles et les crapauds célèbrent l'humidité retrouvée
avec leurs chants. La tempête dure toute la journée et la nuit suivante, causant d'importants
dégâts dans le village. Les toits sont emportés, les arbres sont déracinés, et l'eau inonde les
maisons. Les habitants se réfugient dans leurs cases, impuissants face à la puissance de la
nature déchaînée. Finalement, la tempête se calme, laissant derrière elle un paysage
transformé. Les chemins sont glissants, les fourmis-cadavres traversent la région dévastée,
et une odeur de pourriture persiste dans l'air. La nuit tombe, apportant avec elle un froid
humide. La lune se lève dans le ciel étoilé, éclairant le village désormais silencieux. Les cris
des animaux de la nuit se sont tus, à l'exception des grenouilles, des cigales et des grillons. La
nature semble reprendre son souffle après la tempête, laissant place à un calme précaire.
C'est dans ce calme nocturne que se termine ce passage, laissant les habitants du village de
Grimari se reposer après avoir survécu à la tempête dévastatrice.
Chapitre5 : le village de Grimari est en effervescence, car la lune pleine éclaire le ciel, et le
"commandant" blanc est absent depuis huit jours. Les habitants du village se préparent pour
la fête des "Ga'nzas". Une foule compacte se rassemble dans le Poste, où se dérouleront les
danses traditionnelles et les cérémonies. L'auteur décrit l'atmosphère festive du village, avec
les préparatifs de nourriture, les tam-tams cérémoniels, les danses et les chants. Les
habitants sont joyeux et excités, se préparant à célébrer la fête dans l'attente des Ga'nzas,
une tribu voisine. Pendant la fête, les discussions parmi les villageois portent sur divers
sujets, notamment les Blancs, appelés "boundjous", et leur présence dans la région. Certains
villageois expriment leur méfiance envers les Blancs, critiquant leur arrogance, leur mépris
envers les autochtones et leurs règles restrictives imposées au village. Le narrateur,
Batouala, prend la parole et exprime son amertume envers les Blancs, racontant les
injustices subies par son peuple. Il dénonce les mensonges des Blancs, leur cruauté et leur
exploitation des habitants locaux. Il critique également l'injustice sociale, mentionnant un
incident où un autochtone a été sévèrement puni pour un délit mineur alors que les Blancs
échappent à de telles sanctions. L'atmosphère de la fête est teintée d'une certaine
amertume et d'une profonde frustration envers l'oppression subie par les habitants du
village. Le passage met en lumière les tensions raciales, les inégalités et les conflits entre les
autochtones et les colons blancs, créant un sentiment de résistance et de méfiance parmi les
habitants du village
Chapitre 6 :Dans le village de Grimari, une nuit de pleine lune était l'occasion d'une grande
fête, celle des Ga'nzas. Les villageois se préparaient avec enthousiasme, se maquillant le
corps de cendre et de manioc, et revêtant des vêtements spéciaux. La fête débutait avec des
danses traditionnelles, accompagnées de chants en "somali", une langue secrète réservée
aux initiés. Les danses étaient rythmées par les tambours, les li'nghas et les balafons, créant
une atmosphère envoûtante. Au fil de la nuit, l'excitation atteignait son paroxysme. Les
guerriers du village se joignaient à la danse, brandissant leurs armes et dansant avec une
ferveur agressive. Les femmes se joignaient également, formant de grandes rondes et
dansant en cadence. Les enfants et les femmes imitaient les mouvements des adultes,
ajoutant à l'effervescence générale. La fête se transformait ensuite en une célébration de
l'amour et de la sensualité. Les couples se formaient, se laissant emporter par le désir, avec
des scènes de séduction et d'étreintes passionnées. Cependant, l'harmonie de la célébration
fut brutalement interrompue par l'arrivée inattendue du commandant blanc. Face à
l'irruption du commandant, un chaos s'empara du village. Les villageois, pris de panique,
s'enfuirent dans toutes les directions, abandonnant les festivités. Le commandant,
mécontent du désordre, gronda les chefs locaux et les menaça de sanctions sévères avant de
les renvoyer. Ainsi, cette nuit de fête qui avait commencé dans la joie et la célébration se
termina brusquement sous le regard sévère du commandant, marquant la fin abrupte de
l'effervescence et du bonheur qui avaient régné au village de Grimari

Chapitre 7 : Dans le village de Grimari, la vie suivait un cycle implacable, alternant entre la
joie et la tristesse. Après la saison sèche, la pluie apportait des chants de deuil pour succéder
aux chants de joie, et le rire était invariablement suivi de larmes. La situation était d'autant
plus sombre que le père de Batouala avait quitté ce monde lors d'une expédition lointaine
vers un mystérieux village, dont nul n'était revenu. La manière de sa mort, cependant, était
inhabituelle : il était parti en buvant, s'évadant dans un sommeil qui se transforma en mort
paisible. L'ivresse effaçait toute angoisse, offrant une transition en douceur de la vie au
trépas, sans douleur ni regrets. Au-delà de la coutume des huit jours d'exposition du défunt,
il y avait une logique cachée. Elle permettait à toute la famille de participer aux funérailles,
car les membres de la tribu voyageaient constamment. De plus, les anciens avaient observé
que parfois, ceux que l'on pensait morts pouvaient ressusciter, d'où la nécessité d'attendre
et de s'assurer de leur décès. La vie et la mort étaient ainsi entrelacées, et le père de
Batouala, avec ses cheveux cendrés et son visage noirci, était exposé pendant huit jours,
tandis que les pleureuses entonnaient des chants funèbres. Les vivants savaient qu'il était
maintenant heureux, tandis que les morts erraient au loin, dans des régions inaccessibles
aux Blancs. La cérémonie funèbre, avec ses lamentations et ses danses, dura huit jours,
jusqu'à ce que l'on finisse par accompagner le père de Batouala dans sa nouvelle demeure. Il
fut enterré dans une fosse profonde, tandis que ses jambes étaient disposées dans une
galerie souterraine. Les morts étaient ensevelis dans une posture assise, et ils passaient dans
l'autre monde sans rien sentir. Après tout, la mort était inintéressante. Les vivants ne
pouvaient attendre d'un mort que des représailles posthumes, et il n'appartenait plus à la
communauté qu'en tant que Mânes. Ainsi, le corps du père de Batouala était placé dans la
terre, et il ne ressentait plus rien. La coutume était observée, et la chasse et la saison des
récoltes prenaient le relais des préoccupations du village. Les habitants étaient impatients
de chasser le gibier, tandis que la coutume était mise de côté, provoquant les remontrances
des anciens. Pendant que Batouala et Bissibi'ngui participaient à la cérémonie funèbre, ils
avaient en tête des projets de vengeance l'un envers l'autre. La rancune était profonde, mais
elle devait attendre le moment opportun pour s'exprimer. La vie du village reprenait son
cours, et la quête du responsable de la mort du père de Batouala était sur le point de
commencer. La saison de la chasse apportait de nouvelles distractions, des rituels anciens, et
l'excitation de la poursuite du gibier. La vie continuait, comme toujours, entre joie et
tristesse, dans le village de Grimari.

Chapitre 8 : l'auteur présente une scène riche en émotions et en tension. Bissibi’ngui, un


homme du village, attend sur une colline, observant le village de Grimari où se trouve le
poste colonial. Il est rejoint par Yassigui’ndja, une femme du village. Tous deux expriment
leur désir l'un pour l'autre, mais leur rencontre est empreinte d'inquiétude. Yassigui’ndja
révèle à Bissibi’ngui sa crainte d'être accusée à tort par le sorcier du village d'avoir causé la
mort du père de Batouala en lui envoyant un esprit malin. Elle évoque les rituels de
purification cruels auxquels elle pourrait être soumise, y compris l'ingestion de poisons et les
supplices physiques. Pleine de désespoir, elle implore la protection de Bissibi’ngui et lui
propose de fuir ensemble vers Bangui, où il pourrait trouver refuge en tant que milicien.
Bissibi’ngui, bien qu'épris de Yassigui’ndja, décide qu'il n'est pas encore temps de fuir. Il
explique les rôles ambigus des miliciens dans la société coloniale, servant à la fois de force
de maintien de l'ordre et de collecteurs d'impôts. Il révèle également les tactiques
trompeuses utilisées par les commandants pour extorquer de l'argent aux villages et aux
autochtones. Malgré leur désir ardent de se retrouver, Bissibi’ngui et Yassigui’ndja se
quittent à contrecœur. Bissibi’ngui promet de la protéger, mais leur avenir reste incertain.
L'extrait se termine sur une note sombre, soulignant les tensions persistantes et les menaces
qui pèsent sur leur vie quotidienne dans cette société coloniale oppressive. Cet extrait
illustre les relations complexes entre les habitants autochtones et les autorités coloniales,
ainsi que les conflits internes et les défis auxquels sont confrontés les personnages
principaux, offrant ainsi un aperçu des réalités de la vie sous le colonialisme en Afrique
centrale.

Dans ce chapitre 9 , Bissibi’ngui, traqué par Batouala et les autres chasseurs, se cache dans la
jungle tout en élaborant un plan pour se défendre. Il choisit l'option d'un "accident de
chasse" pour se débarrasser de Batouala. Après avoir préparé un piège en créant un obstacle
naturel sur le sol inégal couvert de feuilles sèches, Bissibi’ngui attend patiemment que
Batouala et les chasseurs s'approchent. Au moment opportun, il fait semblant de trébucher
maladroitement et lance sa sagaie massive vers Batouala, atteignant sa cible avec précision.
Dans la confusion qui s'ensuit, Bissibi’ngui réussit à échapper aux autres chasseurs et à
disparaître dans l'obscurité. Après cet incident, Bissibi’ngui se rend compte de la gravité de
ses actions et est tourmenté par le remords d'avoir tué un homme, même en légitime
défense. Il décide de quitter la jungle pour chercher un nouveau départ ailleurs, laissant
derrière lui son village natal et la tragédie qu'il a vécue.
Dans ce chapitre10 , Bissibi’ngui se retrouve piégé dans un guet-apens tendu par Batouala et
ses complices. Cependant, leur plan est perturbé par l'arrivée inattendue d'hommes égarés
de Yakidji. Profitant de ce répit momentané, Bissibi’ngui se couche sur un tas de feuilles et
s'endort. Sous le couvert du silence nocturne, il rêva d'un monde où les légendes et les
histoires se mêlaient à la réalité, où des créatures extraordinaires côtoyaient les hommes.
Les récits de Batouala sur Koliko’mbo résonnaient encore dans son esprit. Les étranges
aventures de cette créature mythique semblaient être un écho de sa propre vie, une
métaphore de ses propres luttes pour la survie. Pendant son sommeil, Bissibi’ngui fut
transporté dans un univers onirique où les frontières entre la réalité et la fantaisie
s'estompaient. Il se vit lui-même comme Koliko’mbo, se faufilant habilement à travers les
défis et les embûches de la vie, jonglant avec les épreuves comme un artiste jongle avec des
balles enflammées. Il se sentait à la fois puissant et vulnérable, un être capable de défier les
forces de la nature tout en étant à leur merci. Pendant son sommeil, les étoiles scintillaient
au-dessus de lui, éclairant son chemin imaginaire à travers des contrées mystérieuses et
dangereuses. Il rencontra des créatures fantastiques et des esprits malins, se lançant dans
des aventures épiques et découvrant des secrets enfouis depuis des siècles. Au fur et à
mesure que son rêve se déroulait, Bissibi’ngui ressentait un mélange d'excitation et de peur,
d'émerveillement et de défis. Il était plongé dans un monde où les légendes prenaient vie,
où les histoires étaient tissées dans la trame de l'existence quotidienne. Puis, le rêve prit fin.
Bissibi’ngui se réveilla lentement, laissant derrière lui le monde fantastique de son
imagination. Il était de retour dans la réalité brutale de la brousse, où les dangers et les
menaces étaient bien réels

Dans ce chapitre11, les chasseurs se préparent pour une grande battue dans la brousse,
cherchant à traquer divers animaux sauvages pour leur viande et leurs ressources. Ils
partagent des légendes et des histoires sur les comportements des animaux, comme les
lions et les éléphants, créant ainsi une ambiance de mystère et de danger. Une anecdote est
partagée sur un chasseur blanc, Coquelin, qui a survécu à une attaque d'éléphant, mettant
en évidence les risques inhérents à la chasse de ces puissants animaux. Le chapitre se
termine par le signal de départ de la chasse, marquant le début de l'expédition et créant une
anticipation pour les événements à venir.

Au milieu de l'agitation, Bissibi'ngui se précipita aux côtés de Batouala, le mokoundji blessé.


Les autres chasseurs s'affairaient autour d'eux, essayant de stopper le saignement et de
panser la blessure de Batouala. Malgré la douleur, ce dernier gardait un visage stoïque, ses
yeux montrant à la fois de la détermination et de la résignation. Il savait que la jungle était
impitoyable et que les blessures étaient un prix inévitable à payer pour la chasse. Les chiens
aboyaient frénétiquement, traquant la panthère qui s'était échappée. Les chasseurs se
préparaient à la poursuivre, mais Bissibi'ngui, préoccupé par la blessure de Batouala, hésita
un instant. Cependant, son sens du devoir prit le dessus, et il se joignit à la chasse avec les
autres hommes. La traque se poursuivit pendant des heures. À chaque bruissement dans les
buissons, les chasseurs étaient en alerte, prêts à décocher leurs flèches ou lancer leurs
sagaies. La tension était à son comble, et le sentiment d'urgence était palpable. La nuit
tomba, mais la chasse ne s'arrêta pas. Les hommes allumèrent des torches improvisées pour
éclairer leur chemin dans l'obscurité. Finalement, après une traque exténuante, ils réussirent
à encercler la panthère. Un combat acharné s'ensuivit, avec la panthère se défendant avec
férocité contre les hommes déterminés à la capturer. Dans l'obscurité, les lames des sagaies
et des couteaux brillaient, et le grondement de la panthère résonnait dans l'air. Après une
lutte intense, la panthère fut finalement maîtrisée. Les chasseurs étaient épuisés mais
victorieux. Ils avaient réussi à capturer l'un des prédateurs les plus redoutables de la jungle,
une réalisation qui renforcerait leur réputation et assurerait la sécurité de leur village
pendant un certain temps. De retour au village, les hommes furent accueillis en héros. La
panthère capturée fut exhibée, et les habitants du village vinrent en foule pour admirer
l'exploit des chasseurs. Batouala, bien que blessé, était honoré pour son courage et sa
détermination. Cette chasse avait été un test de bravoure et de compétence pour
Bissibi'ngui et les autres chasseurs. Ils avaient montré leur courage et leur détermination
dans l'adversité, renforçant ainsi le lien entre eux et leur communauté. La nuit tomba, mais
le village de Soumana était en sécurité, grâce à la bravoure de ses chasseurs intrépides.

Dans ce chapitre 13, le lecteur est plongé dans un moment de tension et de désespoir.
Batouala, le personnage principal, est clairement en train de mourir, affaibli par la maladie. Il
est délaissé par la plupart de ceux qui l'entourent, y compris ses proches et ses capitas.
Même son chien, Djouma, semble résigné et ne peut rien faire pour soulager la souffrance
de son maître. Pendant que Batouala lutte pour sa vie, il partage ses pensées sur la situation
des noirs face aux blancs. Il critique l'injustice et la cruauté imposées par les colonisateurs
blancs aux populations locales. Ses réflexions mettent en évidence l'oppression et la
frustration ressenties par les Africains sous la domination coloniale. La scène d'intimité entre
Yassigui'ndja et Bissibi'ngui contraste avec l'agonie de Batouala. C'est un moment d'intimité
et de passion au milieu de la tragédie. Cependant, cette intimité est interrompue
brutalement lorsque Batouala tente de se lever, provoquant la frayeur des autres
personnages. La fin du passage est empreinte de silence et de solitude, symbolisant la mort
imminente de Batouala. Le silence de la nuit enveloppe la scène, renforçant le sentiment de
solitude et d'abandon du personnage principal. En résumé, ce passage offre un aperçu
poignant de la condition humaine, de la cruauté de la colonisation et de la manière dont les
individus réagissent face à la souffrance et à la mort. Il met en lumière les thèmes universels
de la vie, de la mort, de l'injustice et de l'amour, tout en soulignant la complexité des
relations humaines dans un contexte colonial difficile

Dans cette partie, Youmba, une mangouste, se retrouve dans un environnement sauvage où
la lutte pour la survie est constante. Elle médite sur la nature impitoyable de la brousse, où
la violence et la mort sont des réalités inévitables. Cette réflexion est interrompue par une
violente confrontation entre une panthère appelée Mourou et un clan de singes à gueule de
chien. La panthère se bat courageusement, mais finit par être submergée par le nombre de
ses assaillants. Youmba intervient alors, tuant quelques singes et sauvant ainsi la vie de la
panthère. Après la bataille, les singes survivants pleurent leurs morts et emportent les corps
de leurs congénères. Affamée, Youmba part à la recherche de nourriture. Après un moment
de recherche intensive, elle découvre un nid d'œufs de perdrix. Affamée, elle les casse et les
dévore, trouvant enfin le soulagement de sa faim. Rassasiée, elle retourne ensuite à son trou
pour se reposer, succombant finalement à l'épuisement. Ce passage met en lumière la
dureté de la vie dans la brousse, où les animaux doivent constamment lutter pour leur
survie. Youmba, en tant que mangouste, est un exemple de persévérance et de
détermination, mais elle est également témoin de la cruauté de la nature et de la nécessité
de prendre des mesures extrêmes pour survivre.

Youmba, un personnage principal, se retrouve seule dans la brousse après avoir quitté la
présence humaine. Elle s'adapte à sa nouvelle vie en observant et en imitant les habitudes
des animaux qui l'entourent. Youmba apprécie particulièrement la saison des pluies, qui lui
offre une abondance de nourriture, notamment des serpents, des œufs, des oiseaux et des
souris. Elle trouve du réconfort dans le son apaisant de la pluie tombant sur les feuilles et les
herbes, ainsi que dans le verdissement de la brousse environnante. Youmba divise les
créatures de la brousse en trois catégories : celles qu'elle peut chasser pour se nourrir, celles
qu'elle méprise ou ignore par atavisme, et celles qu'elle doit éviter, comme les fourmis
rouges. Elle se sent en harmonie avec la nature et trouve un certain bonheur dans sa
solitude, malgré le désir occasionnel d'avoir une compagnie. Cependant, un jour, la
tranquillité de la brousse est perturbée par l'arrivée d'animaux monstrueux avec des
trompes préhensiles, qui détruisent les plantations et dévorent les racines de manioc.
Youmba, incapable de rivaliser avec ces créatures, se résigne à sa situation et se retire
prudemment. Plus tard, elle découvre des traces d'un homme qui avait perdu des racines de
manioc, mais elle ne parvient pas à le trouver. Malgré sa curiosité, elle abandonne l'idée de
le chercher et retourne à sa vie quotidienne en brousse, partagée entre la satisfaction de sa
chasse et le désir de compagnie humaine. Ce passage illustre le calme et la beauté de la vie
en brousse, ainsi que les défis et les dangers auxquels Youmba est confrontée dans son
environnement naturel.
Youmba découvre un village abandonné où elle retrouve son vieil ami Bissi'ngalé. Elle
s'installe chez lui et découvre qu'il est seul, sa femme et son enfant ayant quitté le village.
Bissi'ngalé lui confie son chagrin et sa solitude, considérant Youmba comme son seul
compagnon fidèle. Bissi'ngalé commence à lui raconter une histoire ancienne. Il relate un
temps où les animaux étaient confrontés à la disparition de l'eau dans la brousse. M'Bala,
l'éléphant, organise une réunion avec tous les animaux pour trouver une solution. Ils
décident de danser et de chanter dans l'espoir de faire jaillir l'eau de la terre. M'Bélé, la
petite antilope, se propose de ramener l'eau en martelant la brousse de ses sabots, ce qui
suscite le doute et le ridicule des autres animaux. Malgré les moqueries, M'Bélé se met à
danser avec détermination. Le récit de Bissi'ngalé illustre la solidarité et l'entraide entre les
animaux face à l'adversité, ainsi que le courage de M'Bélé qui croit en sa capacité à sauver
les animaux de la sécheresse. Ce passage met en avant le pouvoir de la persévérance et de la
foi, même dans le Youmba, après avoir vaincu Longo, une vipère cornue, est reconnue
comme une héroïne par les corbeaux et d'autres animaux de la brousse. Pendant ce temps,
Bissi'ngalé, autrefois un ami proche de Youmba, montre des signes de déclin mental. Un soir,
il tue Youmba pour la manger, mettant en lumière la cruauté de la nature où chaque
créature lutte pour sa survie. Ce passage met en évidence la brutalité et la réalité
impitoyable de la vie dans la brousse, où les faibles sont souvent victimes des plus fortss
moments les plus difficiles.

Le point de vue de l’auteur sur les blancs et leur influence sur la vie quotidienne des
protagonistes de l’histoire est mêlé d’admiration et de méfiance. D’une part, l’auteur
exprime une admiration teintée de terreur pour les capacités étonnantes qu’il attribue
aux hommes blancs, tels que leur capacité à parler, à manger des couteaux, à voir à
distance et même à enlever et à remettre leurs membres . Il semble fasciné par les
objets et les compétences que les hommes blancs apportent avec eux, comme les
machines parlantes, les couteaux avalés et les capacités visuelles améliorées.
D’autre part, l’auteur exprime également une certaine méfiance envers les blancs et
leur mode de vie. Il dépeint leur préoccupation pour leur propre confort et leur
aversion pour divers aspects de la vie quotidienne, tels que la piqûre des moustiques,
la présence de chiques et les intempéries . Il critique également leur volonté d’éviter
l’effort physique en chargeant les hommes noirs de transporter de lourds colis .
L’auteur perçoit cette différence de comportement et de sensibilité entre les hommes
noirs et les hommes blancs comme une caractéristique culturelle distincte.

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