Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Résumé
La définition de la santé mentale associe trois facteurs primordiaux : les facteurs biologiques, les fac-
teurs psychologiques et enfin les facteurs environnementaux. C’est sur ce dernier niveau que nous nous
focaliserons afin de traiter les variables environnementales inductrices et inhibitrices de l’apparition des
troubles comportementaux et cognitifs à l’enfance et l’adolescence. La psychologie environnementale traite
des interrelations entre l’homme et son environnement dans ses dimensions spatiales, sociales et temporelles
et le considère comme un système caractérisé et indissociable. Nous évoquerons les variables environne-
mentales, tant physiques que sociales, avec lesquelles les jeunes interagissent régulièrement et nous nous
pencherons, à travers une revue de littérature, sur les variables environnementales susceptibles d’induire des
troubles comportementaux et sur les variables psychologiques propres à l’adolescence pouvant modeler la
relation à l’environnement. Nous mènerons ensuite une réflexion sur l’apport de cette approche en termes
de pratiques cliniques, ainsi qu’en termes d’applications thérapeutiques tant au niveau psychologique que
∗ Auteur correspondant.
Adresse e-mail : kevincharras@hotmail.fr (K. Charras).
1269-1763/$ – see front matter © 2011 Société française de psychologie. Publié par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
doi:10.1016/j.prps.2011.07.001
Pour citer cet article : Charras, K., et al., L’enfance et l’adolescence in situ : facteurs environnementaux
facilitateurs et inhibiteurs de troubles cognitifs et comportementaux. Pratiques psychologiques (2011),
doi:10.1016/j.prps.2011.07.001
Modele +
PRPS-313; No. of Pages 20 ARTICLE IN PRESS
2 K. Charras et al. / Pratiques psychologiques xxx (2011) xxx–xxx
psychiatrique. Nous évoquerons, enfin, la nécessité de prendre en compte la sphère neurobiologique et nous
esquisserons un modèle bio-éco-psychoenvironnemental en vue d’intégrer l’ensemble des facteurs définis-
sant la santé mentale dans une perspective écologique. En conclusion, cette approche, de plus en plus prisée
par les institutions de santé publique, a pour visée la délimitation d’un cadre théorique à l’approche psycho
environnementale de la santé mentale et plus spécifiquement dans une perspective développementale.
© 2011 Société française de psychologie. Publié par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Abstract
The definition of mental health associates three fundamental variables: biological variables, psychological
variables and environmental variables. In this article, we will focus on environmental variables that inhibit
and facilitate cognitive and behavioural disorders in childhood and adolescence. Environmental psychology
considers the interrelations between human and environment in its spatial, social and chronological dimen-
sions and considers it as a characterized and undissociated system. We will bring to mind social and physical
environmental variables with which children and adolescents interact frequently and, through a literature
review, we will enlighten environmental variables that are susceptible to induce behavioural disorders and
psychological variables that modulate children’s and adolescent’s relations to environment. We then suggest
possible outcomes of this approach in clinical practice as well as in terms of therapeutic applications in child
psychology and psychiatry. Finally, we evoke the necessity of taking in account neurobiological fields in
order to outline a model of human development integrating the three variables that define mental health.
© 2011 Société française de psychologie. Published by Elsevier Masson SAS. All rights reserved.
« La pensée humaine ne fonctionne qu’à l’aide de modèles ; en d’autres termes, elle appré-
hende la complexité du monde environnant au travers du cadre qu’elle construit. »
P. Roubertoux (2004)
La santé mentale peut être définie comme l’association de trois facteurs fondamentaux en
évolution constante et pouvant être intégrés de façon dynamique chez la personne : les facteurs
biologiques – relatifs aux caractéristiques génétiques et physiologiques de la personne, les fac-
teurs psychologiques – liés aux aspects cognitifs, affectifs et relationnels, et enfin, ceux qui nous
intéresseront plus particulièrement ici et trop souvent mis à l’écart dans l’observation clinique,
les facteurs environnementaux – qui ont trait aux relations entre la personne et son environnement
(Comité de la santé mentale du Québec, 1994).
C’est en nous focalisant sur cette dernière perspective que nous tenterons d’exposer en quoi
les variables environnementales sont fondamentales dans l’apparition, le diagnostic et les enjeux
thérapeutiques des troubles comportementaux et cognitifs de l’enfance et de l’adolescence. À
cette fin, nous utiliserons les concepts préconisés par la psychologie environnementale et les
replacerons dans une perspective traitant plus particulièrement du développement psychologique
de l’enfant, incluant la petite enfance et de l’adolescent dans son milieu de vie. Tout au long de cet
article, la tentative d’articulation entre les modèles présentés s’appuiera sur des exemples inspirés
de l’expérience clinique des auteurs, à défaut d’avoir pu expérimenter et fonder ce modèle sur des
données empiriques.
Pour citer cet article : Charras, K., et al., L’enfance et l’adolescence in situ : facteurs environnementaux
facilitateurs et inhibiteurs de troubles cognitifs et comportementaux. Pratiques psychologiques (2011),
doi:10.1016/j.prps.2011.07.001
Modele +
PRPS-313; No. of Pages 20 ARTICLE IN PRESS
K. Charras et al. / Pratiques psychologiques xxx (2011) xxx–xxx 3
Celle-ci soutient que l’individu et l’environnement peuvent être compris comme une entité
inclusive dans laquelle l’individu influence l’environnement et l’environnement influence
l’individu.
Dans l’approche transactionnelle, le comportement peut être expliqué à partir des caractéris-
tiques individuelles, des caractéristiques du milieu mais aussi du rapport que l’individu entretient
avec l’environnement (Moore et al., 2003). Selon cette approche, « l’individu et l’environnement
forment un système caractérisé par une réciprocité et un échange continu et dont les élé-
ments ne peuvent être définis séparément » (Moser, 2003). Cette approche transactionnelle de
la psychologie environnementale peut être étendue au développement psychologique de la per-
sonne. En effet, l’environnement et l’ensemble des mouvements interrelationnels y jouent un
rôle fondamental. Cette approche considère également que le rapport individu-environnement
ne peut s’exprimer sans comprendre les buts et motivations de l’action de l’individu. Enfin,
cette approche met l’accent sur les processus psychologiques intermédiaires pour compren-
dre le couple individu–environnement (Depeau et Ramadier, 2011). Nous retiendrons ici deux
modèles, la théorie des systèmes écologiques et le modèle des pressions environnementales,
que nous tenterons par la suite d’appliquer aux domaines de l’enfance et de l’adolescence
ainsi que dans la pratique psychologique et psychiatrique, pour ensuite les étendre aux sphères
biologiques.
Pour citer cet article : Charras, K., et al., L’enfance et l’adolescence in situ : facteurs environnementaux
facilitateurs et inhibiteurs de troubles cognitifs et comportementaux. Pratiques psychologiques (2011),
doi:10.1016/j.prps.2011.07.001
Modele +
PRPS-313; No. of Pages 20 ARTICLE IN PRESS
4 K. Charras et al. / Pratiques psychologiques xxx (2011) xxx–xxx
Selon Bronfenbrenner (1979), le développement d’une personne doit être entendu dans un sys-
tème environnemental complexe, allant du microsystème au macrosystème. Chaque unité est une
composante d’un système plus large, lui-même dépendant d’un système plus vaste et organisé.
Il considère l’individu en développement à différents niveaux de son environnement socioécolo-
gique (Fig. 1), tout en restant dans une perspective transactionnelle prônant la réciprocité entre
l’individu et son environnement (Anthony et Watkins, 2002). Chacun des niveaux de ce sys-
tème environnemental qu’il décrit a un effet non négligeable sur le développement de l’enfant
et l’adolescent. Le microsystème se caractérise par l’environnement immédiat de l’enfant ou de
l’adolescent, l’ensemble des lieux où il expérimente ses premières interactions avec le milieu
physique et social. Cette première unité du système possède des qualités stimulantes (manipu-
lation d’objet, interactivité, etc.) mais aussi inhibitrices (manque de place, lieux bruyants, etc.),
bien illustrées par les caractéristiques retrouvées dans une maison, par exemple. Le microsystème
ainsi décrit trouve une similarité avec les théories constructivistes piagétiennes stipulant que les
capacités intellectuelles se développent en interaction avec le milieu dans l’objectif de rétablir
l’équilibre entre le milieu et l’organisme (Piaget, 1967). Le mésosystème « implique deux sites ou
plus, fréquentés par un même individu » (Bronfenbrenner, 1993 ; p. 20), en étroite relation avec
le premier cité, dans lequel l’individu s’engage pour un laps de temps significatif comme l’école
ou l’environnement de travail. L’éxosystème prend en compte des systèmes extérieurs affectant
l’individu plus ou moins directement. Il comprend l’ensemble plus large des structures sociales et
d’organisations qui gouvernent la vie des autres systèmes, et donc, déterminent indirectement la
qualité de vie de l’enfant. Il peut aussi comprendre l’ensemble du système de valeurs et des orga-
nisations publiques et politiques qui gouvernent la vie d’un quartier en particulier (par exemple,
les mesures de sécurité ou encore la sectorisation des écoles, autant de mesures participant à
l’accessibilité des espaces). Le macrosystème inclut les deux précédentes unités environnemen-
tales (méso- et exosystème) et se centre sur les valeurs sociales et culturelles exerçant une forte
Pour citer cet article : Charras, K., et al., L’enfance et l’adolescence in situ : facteurs environnementaux
facilitateurs et inhibiteurs de troubles cognitifs et comportementaux. Pratiques psychologiques (2011),
doi:10.1016/j.prps.2011.07.001
Modele +
PRPS-313; No. of Pages 20 ARTICLE IN PRESS
K. Charras et al. / Pratiques psychologiques xxx (2011) xxx–xxx 5
influence sur les attitudes et les comportements. Proche du système idéologique, il fournit la base
de pensée sur l’éducation et la place de l’enfant dans la société. Enfin, le chronosystème met
en exergue la dimension temporelle pour ces différents niveaux environnementaux ainsi que la
« transition normative » d’un point de vue développemental. En d’autres termes, des passages
entre différents stades du développement ou entre différentes périodes de vie de l’individu qui
sont en partie réglées par la société.
Les différents niveaux de ce système environnemental complexe peuvent aider à comprendre
les comportements mais aussi le bien-être de l’individu au sein de son environnement. Ils peuvent
également participer à l’explication de certains comportements pathologiques. Pour exemple,
l’anorexie mentale peut se traduire par une problématique liée à l’image du corps (microsystème),
laquelle est aussi dépendante des relations vécues dans la famille, à l’école et dans le voisinage
(mésosystème). Cette problématique peut être reliée à celle de la qualité de vie et de l’accès à
certains espaces (exosystème) ou encore à des idéaux sociétaux (macrosystème). Afin de pouvoir
comprendre et traiter l’anorexie, le thérapeute doit avoir une vision complète de l’environnement
de vie de la patiente, il doit surtout pouvoir démêler les relations que cette patiente entretient avec
son environnement entendu dans ses moindres sous-systèmes (Anthony et Watkins, 2002).
Pour citer cet article : Charras, K., et al., L’enfance et l’adolescence in situ : facteurs environnementaux
facilitateurs et inhibiteurs de troubles cognitifs et comportementaux. Pratiques psychologiques (2011),
doi:10.1016/j.prps.2011.07.001
Modele +
PRPS-313; No. of Pages 20 ARTICLE IN PRESS
6 K. Charras et al. / Pratiques psychologiques xxx (2011) xxx–xxx
Pour citer cet article : Charras, K., et al., L’enfance et l’adolescence in situ : facteurs environnementaux
facilitateurs et inhibiteurs de troubles cognitifs et comportementaux. Pratiques psychologiques (2011),
doi:10.1016/j.prps.2011.07.001
Modele +
PRPS-313; No. of Pages 20 ARTICLE IN PRESS
K. Charras et al. / Pratiques psychologiques xxx (2011) xxx–xxx 7
cadre, de repère et d’étayage est important. Elle est perçue comme une période charnière du
développement humain dans laquelle s’exprime un besoin de repères ainsi qu’une vulnérabilité.
Quoiqu’il en soit, ces deux périodes de la vie sont marquées de changements tant aux plans
physique et physiologique qu’identitaire. En d’autres termes, l’enfant et l’adolescent doivent
s’initier au monde qui les entoure en fonction des jeux de pressions (sociétales, sociales, familiales
et physiques) des différentes sphères environnementales.
De nombreuses études se sont penchées sur les effets de l’environnement physique et/ou social
sur le fonctionnement psychologique à l’enfance et à l’adolescence. Qu’il s’agisse d’études en
psychologie environnementale ou bien d’études cliniques sur les facteurs de risque d’apparition de
troubles psychiques à l’enfance et à l’adolescence, un certain nombre de variables peut être recensé
comme ayant une incidence sur le fonctionnement et le bien-être psychologique. Ces études ont
pour particularité d’avoir isolé des variables environnementales dans l’objectif de comprendre
leurs relations avec les dysfonctionnements psychologiques liés à l’enfance et à l’adolescence.
Ainsi, nous retrouvons les variables environnementales de base telles que le bruit (Evans et al.,
1995, 1998, 1999), la luminosité, la nature (Taylor et Kuo, 2006), la densité et la foule (Evans
et al., 1998 ; Evans et Saegert, 2000 ; Maxwell, 2003), les variables environnementales liées à
l’urbanisation (Evans et Saegert, 2000 ; Ross, 1980 ; Wells, 2000) – milieu urbain/rural, condi-
tion de logement, architecture – les variables liées au climat social et sociétal (Evans, 2006). Les
domaines psychologiques les plus touchés concernent majoritairement les troubles liés au stress
– anxiété, trouble du sommeil, fatigue mentale – les variables cognitives – apprentissage, cog-
nition, attention, résolution de problème, réussite scolaire – les comportements sociaux (Coley
et al., 1997) – agression, toxicomanie, retrait social, délinquance, déscolarisation, fugue, senti-
ment de sécurité – et les variables traduisant la santé mentale de façon plus globale – bien-être
Pour citer cet article : Charras, K., et al., L’enfance et l’adolescence in situ : facteurs environnementaux
facilitateurs et inhibiteurs de troubles cognitifs et comportementaux. Pratiques psychologiques (2011),
doi:10.1016/j.prps.2011.07.001
Modele +
PRPS-313; No. of Pages 20 ARTICLE IN PRESS
8 K. Charras et al. / Pratiques psychologiques xxx (2011) xxx–xxx
Pour citer cet article : Charras, K., et al., L’enfance et l’adolescence in situ : facteurs environnementaux
facilitateurs et inhibiteurs de troubles cognitifs et comportementaux. Pratiques psychologiques (2011),
doi:10.1016/j.prps.2011.07.001
Modele +
PRPS-313; No. of Pages 20 ARTICLE IN PRESS
K. Charras et al. / Pratiques psychologiques xxx (2011) xxx–xxx 9
Suivre sur le plan thérapeutique des enfants et adolescents nécessite de prendre en considération
l’acte et le corps en lieu et place de ce qui n’a pas été compris, ou de ce qu’il n’a pas voulu faire
entendre. Ne sommes-nous pas amenés à nous interroger sur la « marginalité » de ces actes ? Une
marginalité réelle en ce qu’elle suppose une véritable errance psychique, un flottement, aux prises
avec la normalité, et symbolique dans le stigmate des dysfonctionnements du système qu’elle
représente, lui même aux prises aux mutations des institutions (culturelles, sociales, familiales).
Afin d’entendre la souffrance du sujet il nous faut entendre celle de son entourage – souvent
cachée, coupable, honteuse – et l’inscrire dans un contexte social, permettant, par ailleurs, un accès
à certains aspects physiques de l’environnement de celui-ci – condition de logement, urbain/rural.
Si l’on s’intéresse à l’enfant et l’adolescent, il convient donc également de considérer le contexte
dans lequel il grandit.
Il s’agit pour le thérapeute de s’adresser au théâtre de la corporalité sur la scène sociale et
culturelle. Cela nous amène donc à nous interroger sur la complémentarité des approches psy-
chologiques, sociologiques et somatiques. Dans cette perspective, le groupe, les aspects éducatifs
et sociojuridiques (mésosystème) prennent une part de plus en plus importante dans la réflexion
quant aux soins psychiques. Ils nécessitent un élargissement et un assouplissement de nos modèles
de pensée, et requièrent de nous ouvrir davantage au partenariat et à la complémentarité de
compétences. La solidité du cadre est ici un élément essentiel de la pérennité du soin. S’adresser à
Pour citer cet article : Charras, K., et al., L’enfance et l’adolescence in situ : facteurs environnementaux
facilitateurs et inhibiteurs de troubles cognitifs et comportementaux. Pratiques psychologiques (2011),
doi:10.1016/j.prps.2011.07.001
Modele +
PRPS-313; No. of Pages 20 ARTICLE IN PRESS
10 K. Charras et al. / Pratiques psychologiques xxx (2011) xxx–xxx
l’enfant et l’adolescent aux identifications bancales suppose donc une réflexion sur les enjeux dans
les interrelations entre l’individu et son environnement. Cette articulation des acteurs de l’enfance
et de l’adolescence doit permettre de pallier les clivages institutionnels, et ainsi promouvoir la
subjectivation en aidant :
En définitive, les enfants et les adolescents en difficulté nous demandent aussi de ne pas être
perçus trop vite comme le centre exclusif d’une problématique souvent beaucoup plus complexe
et plus dispersée. Néanmoins, le symptôme en lui-même ne doit pas pour autant être minimisé.
Les soins promulgués à l’enfant ou à l’adolescent supposent de le considérer comme acteur de
lui-même, en respectant ses défenses, mais aussi acteur d’un groupe qui, d’une façon ou d’une
autre, intègre toute prise en charge thérapeutique. C’est en cela que l’on peut transposer dans le
modèle écologique de Bronfenbrenner le fonctionnement d’un système familial, dont la base est
la famille et plus précisément les parents. Les parents incarnent des rôles qu’ils peuvent avoir face
à leurs enfants dans un ensemble regroupant trois microsystèmes :
• celui du couple conjugal dans un échange de biens et de services, et où chacun contient l’autre
psychiquement. Ce microsystème constitue un exosystème (image et valeurs du couple) aux
yeux de l’enfant, ne le contenant pas, mais non sans influence à son égard ;
• celui du couple parental, dans l’incarnation mutuelle du rôle de père et de mère qu’ils peuvent
se renvoyer ;
• et enfin, celui des rôles et fonctionnements des parents centrés sur l’enfant : soins, protection,
soutien et éducation.
Pour citer cet article : Charras, K., et al., L’enfance et l’adolescence in situ : facteurs environnementaux
facilitateurs et inhibiteurs de troubles cognitifs et comportementaux. Pratiques psychologiques (2011),
doi:10.1016/j.prps.2011.07.001
Modele +
PRPS-313; No. of Pages 20 ARTICLE IN PRESS
K. Charras et al. / Pratiques psychologiques xxx (2011) xxx–xxx 11
Pour citer cet article : Charras, K., et al., L’enfance et l’adolescence in situ : facteurs environnementaux
facilitateurs et inhibiteurs de troubles cognitifs et comportementaux. Pratiques psychologiques (2011),
doi:10.1016/j.prps.2011.07.001
Modele +
PRPS-313; No. of Pages 20 ARTICLE IN PRESS
12 K. Charras et al. / Pratiques psychologiques xxx (2011) xxx–xxx
jeune patient, en cohésion avec le mouvement neuroendocrinien, reste acteur de sa propre histoire
et de son environnement.
Pour citer cet article : Charras, K., et al., L’enfance et l’adolescence in situ : facteurs environnementaux
facilitateurs et inhibiteurs de troubles cognitifs et comportementaux. Pratiques psychologiques (2011),
doi:10.1016/j.prps.2011.07.001
Modele +
PRPS-313; No. of Pages 20 ARTICLE IN PRESS
K. Charras et al. / Pratiques psychologiques xxx (2011) xxx–xxx 13
Pour citer cet article : Charras, K., et al., L’enfance et l’adolescence in situ : facteurs environnementaux
facilitateurs et inhibiteurs de troubles cognitifs et comportementaux. Pratiques psychologiques (2011),
doi:10.1016/j.prps.2011.07.001
Modele +
PRPS-313; No. of Pages 20 ARTICLE IN PRESS
14 K. Charras et al. / Pratiques psychologiques xxx (2011) xxx–xxx
C’est en tenant compte de ces éléments, que nous avons cherché à étendre les modèles théo-
riques cités ci-dessus de deux manières : en ajoutant, d’une part, un endosytème au modèle de
Bronfenbrenner (1979) et, d’autre part, une dimension neurobiologique au modèle de Lawton et
Nahemow (1973).
C’est en nous basant sur le modèle initial de Bronfenbrenner (1979) que nous avons essayé de
l’étendre aux conceptions biologiques actuelles. Tout comme les différentes sphères du modèle se
réfèrent à des systèmes spécifiques, nous avons cherché à rendre compte de mécanismes similaires
pour la perspective biologique. L’endosystème pourrait donc faire référence à un véritable système
neuroendocrinien, intégrant le phénotype d’un individu en interrelation avec les différentes sphères
environnementales dans lesquelles il évolue. L’on se situe donc dans un échange continu de
processus ascendants et descendants. Cet échange se situe dans une perspective transactionniste,
mettant ainsi en avant l’expression du vécu de l’individu et sa perception dans la modulation de
l’expression génétique.
Par exemple, la schizophrénie est une maladie survenant généralement entre l’entrée dans
l’adolescence et celle de l’âge adulte. Il existe des prédispositions génétiques dans certaines
formes et les facteurs déclenchants sont souvent d’ordre environnemental (Chabane et Tordjman,
2002 ; De Feudis et Charras, 1982 ; Preisig et Merlo, 2002 ; Roubertoux, 2004). Une personne pré-
disposée à cette maladie est considérée comme vulnérable à son environnement, qu’il s’agisse de
son environnement familial, d’évènements de vie stressants, de tensions et de pressions de perfor-
mance liées au travail et aux études, de la baisse du soutien social, ou encore de l’environnement
physique pubertaire. Cette conception de vulnérabilité environnementale se retrouve notamment
dans les modèles de vulnérabilité au stress dans la schizophrénie cités plus haut (Lalonde et al.,
1999 ; Liberman, 1994 ; Zubin et Spring, 1977). En étendant le modèle de Bronfenbrenner aux
conceptions génétiques, nous nous placerions dans une perspective comprenant les interrelations
entre le phénotype de l’individu (endosystème), façonnant en partie ses caractéristiques intrain-
dividuelles, et les pressions émanant de son environnement social, familial et scolaire (micro-
et mésosystème), sociétal et culturel (exo- et macrosystème). En résumé, ce modèle plus large,
garantirait une meilleure compréhension et des mesures de préventions plus efficaces (facteurs de
protections ; Rutter, 1990) contre l’apparition de troubles schizophréniques renforçant de la sorte
les capacités de résilience de l’individu (Tsuang, 2000).
Pour citer cet article : Charras, K., et al., L’enfance et l’adolescence in situ : facteurs environnementaux
facilitateurs et inhibiteurs de troubles cognitifs et comportementaux. Pratiques psychologiques (2011),
doi:10.1016/j.prps.2011.07.001
Modele +
PRPS-313; No. of Pages 20 ARTICLE IN PRESS
K. Charras et al. / Pratiques psychologiques xxx (2011) xxx–xxx 15
propose d’inclure dans les écoles – environnements d’apprentissage par excellence – des espaces
préservant assez l’intimité pour que les élèves puissent mettre de côté leur « masque social » sans
peur du ridicule et se détendre à leur convenance afin, d’une part, de différer les apprentissages
et, d’autre part, de mieux les intégrer.
4.4. Vers une approche intégrative des modèles homme–environnement : une perspective
bio-éco-psychoenvironnementale
Comme nous l’avons stipulé plus haut, ces modèles présentent un intérêt prépondérant dans leur
complémentarité. Le modèle intégratif que nous proposons a pour particularité d’être congruent à
la définition de la santé mentale énoncée en introduction, intégrant les dimensions biologique, psy-
chologique et environnementale (Fig. 4). Il permet de prendre en considération l’interdépendance
de ces dimensions dans une perspective écologique.
En premier lieu, il s’agit de comprendre chaque dimension que propose Bronfenbrenner (1979)
dans un système soumis à des pressions environnementales qui activent les compétences indivi-
duelles, sociales et sociétales comme le souligne le modèle de Lawton et Nahemow (1973) et dont
l’objectif principal est d’arriver à un niveau de confort qui soit « satisfaisant ». Autrement dit, les
processus sociocognitifs en jeu dans les situations d’adaptation et donc de recherche de confort
ne peuvent être appréhendés indépendamment des caractéristiques de l’environnement à ces dif-
férents niveaux d’échelles. En effet, au niveau individuel comme au niveau sociétal, les capacités
à faire face à différentes pressions vont produire le bien-être des acteurs à partir de la dimension
dans laquelle elles surviennent. Par exemple, dans le cadre des thérapies et du domaine de la santé
des populations jeunes, les valeurs, et formes d’idéologies relatives aux pouvoirs ou à l’efficacité
des traitements, ou encore la recherche d’effets immédiats (composant le macrosystème) auront
un impact sur le vécu du patient suivi ainsi que le rôle de l’organisation des soins et structures
thérapeutiques et/ou hospitalières (l’exosystème). On peut également imaginer un impact sur les
Pour citer cet article : Charras, K., et al., L’enfance et l’adolescence in situ : facteurs environnementaux
facilitateurs et inhibiteurs de troubles cognitifs et comportementaux. Pratiques psychologiques (2011),
doi:10.1016/j.prps.2011.07.001
Modele +
PRPS-313; No. of Pages 20 ARTICLE IN PRESS
16 K. Charras et al. / Pratiques psychologiques xxx (2011) xxx–xxx
5. Conclusion
Dans cet article, nous avons cherché à comprendre en quoi l’environnement peut être important
dans l’étude des fonctionnements cognitifs, comportementaux et psychiques de l’enfant et de
l’adolescent, qu’ils se situent dans des perspectives psychologiques, psychiatriques ou encore
biologiques, ainsi que dans les pratiques cliniques, médicamenteuses ou non, qui y sont associées.
Les prescriptions psychopharmacologiques, au même titre que les psychothérapies tradition-
nelles, ne sont pas indépendantes de l’environnement au sens large, dans lequel l’enfant évolue.
Comme il a souvent été démontré dans les études pharmacologiques utilisant des placebos, leur
efficacité dépend également des croyances que l’individu s’en fait qui ne sont elles-mêmes pas
sans lien avec les différents niveaux d’environnement familial, social, sociétal et culturel.
Il convient donc de prendre en compte ces différentes dimensions afin de replacer l’individu en
contexte et d’en avoir la meilleure compréhension possible. Nous proposons donc dans cet article
un modèle permettant d’une part de comprendre l’état de l’individu in situ pour, d’autre part, pou-
voir lui proposer un traitement pharmacologique et/ou psychologique qui lui soit adapté. Enfin, ce
modèle vient également souligner l’importance d’une perspective transdisciplinaire dans la ques-
tion des soins. En effet, l’articulation de plusieurs domaines de compétences distincts travaillant
de manière harmonieuse et interdépendante sur un même thème avec des objectifs conjoints et
des stratégies convergentes est nécessaire pour définir une prise en charge thérapeutique adaptée
et bénéfique à l’usager. Cette articulation nécessite une démarche active et spécifique, impliquant
pour chaque acteur d’une discipline une connaissance suffisante de la discipline de « l’autre ». Il
s’agit de définir un champ commun, partiel, permettant une fluidité dans la rencontre des cultures
disciplinaires différentes. Si la plupart des structures ou institutions de soin ont cherché a intégrer
Pour citer cet article : Charras, K., et al., L’enfance et l’adolescence in situ : facteurs environnementaux
facilitateurs et inhibiteurs de troubles cognitifs et comportementaux. Pratiques psychologiques (2011),
doi:10.1016/j.prps.2011.07.001
Modele +
PRPS-313; No. of Pages 20 ARTICLE IN PRESS
K. Charras et al. / Pratiques psychologiques xxx (2011) xxx–xxx 17
Déclaration d’intérêt
Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article.
Remerciements
Les auteurs tiennent à remercier le Professeur Gabriel Moser ainsi que le Professeur Sylvie
Tordjman pour leurs commentaires et les suggestions apportés à ce texte.
Références
Aloisio, L., 2004. À l’école, médicaments et bonbons. Enfance Psy 25, 13–20.
Anthony, K.H., Watkins, N.J., 2002. Exploring pathology: relationships between clinical and environmental psychology.
In: Bechtel, R.B., Churchman, A. (Eds.), Handbook of Environmental Psychology., xiii ed. John Wiley et Sons, Inc,
Hoboken, NJ, US.
Balint, M., 1957. The Doctor his Patient and the Illness. Pitman, London.
Berkowitz, L., 1998. Affective aggression: the role of stress, pain, and negative affect. In: Geen, R.G., Donnerstein, E.
(Eds.), Human Aggression: Theories, Research, and Implications for Social Policy., xvi ed. Academic Press, San
Diego, CA, US.
Pour citer cet article : Charras, K., et al., L’enfance et l’adolescence in situ : facteurs environnementaux
facilitateurs et inhibiteurs de troubles cognitifs et comportementaux. Pratiques psychologiques (2011),
doi:10.1016/j.prps.2011.07.001
Modele +
PRPS-313; No. of Pages 20 ARTICLE IN PRESS
18 K. Charras et al. / Pratiques psychologiques xxx (2011) xxx–xxx
Bjork, J.M., Knutson, B., Fong, G.W., Caggiano, D.M., Bennett, S.M., Hommer, D.W., 2004. Incentive-elicited brain
activation in adolescents: similarities and differences from young adults. J Neurosci 24 (8), 1793–1802.
Bourgeon, D., Caillé, A., 2003. Du médicament comme don et symbole. Pratiques 21, 34–36.
Bronfenbrenner, U., 1979. The Ecology of Human Development. Harvard University Press, Cambridge, MA.
Bronfenbrenner, U., 1993. The ecology of cognitive development: research models and figurative findings. In: Wozniak,
R.H., Fischer, K.W. (Eds.), Development in Context: Acting and Thinking in Specific Environments. Lawrence
Erlbaum, Hillsdale.
Bronfenbrenner, U., Ceci, S.J., 1994. Nature-nurture reconceptualized in developmental perspective: a bioecological
model. Psychol Rev 101 (4), 568–586.
Cancedda, L., Putignano, E., Sale, A., Viegi, A., Berardi, N., Maffei, L., 2004. Acceleration of visual system development
by environmental enrichment. J Neurosci 24, 4840–4848.
Caspi, A., Moffitt, T., 2006. Gene-environment interactions in psychiatry: joining forces with neuroscience. Nat. Rev.
Neurosci. 7, 583–590.
Chabane, N., Tordjman, S., 2002. Perspectives génétiques en pédopsychiatrie. In: Ferrari, P., Speranza, M., Raynaud, J.P.,
Tordjman, S., Kochman, F., Bonnot, O. (Eds.), Actualités en Psychiatrie de l’Enfant et de l’Adolescent. Flammarion,
Paris.
Charras, K., 2011. Psychobiological processes: a gene–environment transactional hypothesis. Med. Hypotheses 77 (2),
204–205.
Chawla, L., 1992. Childhood place attachments. Hum. Behav. Environ. Adv. Theory Res. 12, 63–86.
Coley, R.L., Kuo, F.E., Sullivan, W.C., 1997. Where does community grow? The social context created by nature in urban
public housing. Environ. Behav. 29, 468–494.
Comité de la santé mentale du Québec, 1994. Recommandations pour Développer et Enrichir la Politique de Santé Mentale.
Publications du Québec, Québec.
Csikszentmihalyi, M., Larson, R., 1984. Being Adolescent: Conflict and Growth in the Teenage Years. Basic Books, New
York.
De Feudis, F.V., 1982. Effects of social environment on cerebral morphology, chemistry and pharmacology. In: Walsh, R.
(Ed.), Toward an Ecology of Brain. Spectrum, New York.
De Feudis, F.V., Charras, C., 1982. A theory of schizophrenia: role of environment. Gen. Pharmacol. 13 (2), 95–98.
Depeau, S., 2003. L’enfant en ville : autonomie de déplacement et accessibilité environnementale. Thèse de Doctorat.
CNRS Programme Pir-Ville, Université Paris 5.
Depeau, S., Ramadier, T., 2005. Les trajets domicile-école en milieux urbains : quelles conditions pour l’autonomie de
l’enfant de 10–12 ans ? Psychol. Soc. 8, 81–112.
Depeau, S., Ramadier, T., 2011. L’espace en représentation ou comment comprendre la dimension sociale du rapport des
individus à l’environnement. Prat. Psychol. 17 (1), 65–79.
Ehringer, M.A., Rhee, S.H., Young, S., Corley, R., Hewitt, J.K., 2006. Genetic and environnemental contributions to
common psychopathologies of childhood and adolescence: a study of twins and their siblings. J. Abnorm. Child
Psychol. 34 (1), 1–17.
Engel, G.L., 1977. The need for a new medical model: a challenge for biomedicine. Science 198, 129–196.
Evans, G.W., 2006. Child development and the physical environment. Ann. Rev. Psychol. 57, 423–451.
Evans, G.W., Bullinger, M., Hygge, S., 1998. Chronic noise exposure and physiological response: a prospective study of
children living under environmental stress. Psychol. Sci. 9, 75–77.
Evans, G.W., Hygge, S., Bullinger, M., 1995. Chronic noise and psychological stress. Psychol. Sci. 6, 333–338.
Evans, G.W., Maxwell, L.E., Hart, B., 1999. Parental language and verbal responsiveness to children in crowded homes.
Dev. Psychol. 35, 1020–1023.
Evans, G.W., Saegert, S., 2000. Residential crowding in the context of inner city poverty. In: Wapner, S., Demick, J., Yama-
moto, T., Minami, H. (Eds.), Theoretical Perspectives in Environment-Behavior Research: Underlying Assumptions,
Research Problems, and Methodologies. Plenum Press, New York.
Fainzang, S., 2001. Médicaments et Société. PUF, Paris.
Fraga, M.F., Ballestar, E., Paz, M.F., Ropero, S., Setien, F., Ballestar, M.L., Heine-Suñer, D., Cigudosa, J.C., Urioste,
M., Benitez, J., Boix-Chornet, M., Sanchez-Aguilera, A., Ling, C., Carlsson, E., Poulsen, P., Vaag, A., Stephan, Z.,
Spector, T.D., Wu, Y.Z., Plass, C., Esteller, M., 2005. Epigenetic differences arise during the lifetime of monozygotic
twins. Proc. Natl Acad. Sci. U S A 102 (30), 10604–10609.
Gifford, R., 2007. Environmental Psychology: Principles and Practice, 4th edition. Optimal Books.
Godfroid, I.O., 1997. Placebo I. L’effet placebo : une gifle à la science ? Annee Med. Psychol. 155, 436–443.
Golse, B., Zigante, F., 2002. L’enfant, les psychotropes et la psychanalyse. Rev. Fr. Psychanal. 66 (2), 433–446.
Gotzche, P.C., 1994. Is there a logic in the placebo? Lancet 344, 925–926.
Pour citer cet article : Charras, K., et al., L’enfance et l’adolescence in situ : facteurs environnementaux
facilitateurs et inhibiteurs de troubles cognitifs et comportementaux. Pratiques psychologiques (2011),
doi:10.1016/j.prps.2011.07.001
Modele +
PRPS-313; No. of Pages 20 ARTICLE IN PRESS
K. Charras et al. / Pratiques psychologiques xxx (2011) xxx–xxx 19
Haimovici, P., 2004. Les médicaments dans la vie quotidienne de l’enfant. Enfance Psy 25, 9–12.
Happe, F., Ronald, A., Plomin, R., 2006. Time to give up on a single explanation for autism. Nat. Neurosci. 9, 1218–1220.
Hart, R., 1979. Children’s Experience of Place. Irvington, New York.
Haxaire, C., 2002. Calmer les nerfs : automédication, observance et dépendance aux médicaments psychotropes. Sci. Soc.
Sante 20 (1), 63–88.
Hektner, J.M., Csikszentmihalyi, M., 2002. The experience sampling method: measuring the context and content of lives.
In: Bechtel, R.B., Churchman, A. (Eds.), Handbook of Environmental Psychology., xiii ed. John Wiley et Sons, Inc,
Hoboken, NJ, US.
Higgins, E.T., 1989. Self-discrepancy theory: what patterns of self-beliefs cause people to suffer? In: Berkowitz, L. (Ed.),
Advances in Experimental Social Psychology, vol. 22. Academic Press, San Diego, CA, US.
Hovland, C.I., 1940. Experimental studies in rote-learning theory. VI. Comparison of retention following learning to same
criterion by massed and distributed practice. J. Exp. Psychol. 26 (6), 568–587.
Korpela, K., Kytta, M., Hartig, T., 2002. Restorative experience, self-regulation, and children’s place preferences. J.
Environ. Psychol. 22 (4), 387–398.
Lalonde, P., Aubut, J., Grunberg, F., 1999. Psychiatrie Clinique : Approche Bio-psycho-sociale. Gaëtan Morin, Boucher-
ville.
Lawton, M.P., Nahemow, L., 1973. Ecology and the aging process. In: Eisdorfer, C., Lawton, M.P. (Eds.), The Psychology
of Adult Development and Aging., vi ed. American Psychological Association, Washington, DC, US.
Lawton, M.P., Simon, B., 1968. The ecology of social relationships in housing for the elderly. Gerontologist 8,
108–115.
Lewis, M.H., 2004. Environmental complexity and central nervous system development and function. Ment. Retard Dev.
Disabil. Res. Rev. 10 (2), 91–95.
Liberman, R.P., 1994. Psychosocial treatments for schizophrenia. Psychiatry 57 (2), 104–114.
Maxwell, L.E., 2003. Home and school density effects on elementary school children: the role of spatial density.
Environment. Behavior. 35, 566–578.
Moore, K.D., VanHaitsma, K., Curyto, K., Saperstein, A., 2003. A pragmatic environmental psychology: a metatheoretical
inquiry into the work of M. Powell Lawton. J. Environ. Psychol. 23 (4), 471–482.
Moser, G., 2003. Questionner, analyser et améliorer les relations à l’environnement. In: Moser, G., Weiss, K. (Eds.),
Espaces de Vie : Aspects de la Relation Homme–Environnement. A. Colin, Paris.
Moser, G., Robin, M., 2006. Environmental annoyances: an urban-specific threat to quality of life? Eur. Rev. Appl. Psychol.
56 (1), 35–41.
Pabois, A.M., 2003. Un costume trop étroit. Pratiques 21, 52.
Perry, B.D., 2002. Childhood experience and the expression of genetic potential: what childhood neglect tells us about
nature and nurture. Brain Mind 3, 79–100.
Piaget, J., 1967. La Psychologie de l’Intelligence. A. Colin, Paris.
Pignarre, P., 2003. Le Grand Secret de l’Industrie Pharmaceutique. La Découverte, Paris.
Plomin, R., Bergeman, C.S., 1991. The nature of nurture: genetic influences on “environmental” measures. Behav. Brain
Sci. 14, 373–386.
Preisig, M., Merlo, M.C.G., 2002. Enfant à risque : devenir des enfants de parents malades mentaux. In: Ferrari, P.,
Speranza, M., Raynaud, J.P., Tordjman, S., Kochman, F., Bonnot, O. (Eds.), Actualités en Psychiatrie de l’Enfant et
de l’Adolescent. Flammarion, Paris.
Ross, D.P., 1980. Children’s home environments: social and cognitive effects. In: Altman, I., Wohlwill, J.F. (Eds.),
Children and the Environment. Human Behavior and Environment, Advances in Theory and Research, 3. Plenum Press,
London.
Rossi, C., Bourcet, S., Caméra, E., Courcelles, J.P., 2003. Le médicament : fonctions dans la relation thérapeutique
médecin-patient. Rev. Fr. Psychiatr. Psychol. Med. 7 (68).
Roubertoux, P.L., 2004. Existe-t-il des Gènes du Comportement ? O. Jacob, Paris.
Rutter, M., 1990. Psychosocial resilience and protective mechanisms. In: Rolf, J., Masten, A.S., Cicchetti, D., Nuechterlein,
K.H., Weintraub, S. (Eds.), Risk and Protective Factors in the Development of Psychopathology. Cambridge University
Press, Cambridge, UK.
Rutter, M., 2005. Environmentally mediated risks for psychopathology: research strategies and findings. J. Am. Acad.
Child Adolesc. Psychiatry 44 (1), 3–18.
Rutter, M., Moffitt, T.E., Caspi, A., 2006. Gene-environment interplay and psychopathology: multiple varieties but real
effects. J. Child Psychol. Psychiatry 47, 226–261.
Stickgold, R., James, L., Hobson, J.A., 2000. Visual discrimination learning requires sleep after training. Nat. Neurosci.
3 (12), 1237–1238.
Pour citer cet article : Charras, K., et al., L’enfance et l’adolescence in situ : facteurs environnementaux
facilitateurs et inhibiteurs de troubles cognitifs et comportementaux. Pratiques psychologiques (2011),
doi:10.1016/j.prps.2011.07.001
Modele +
PRPS-313; No. of Pages 20 ARTICLE IN PRESS
20 K. Charras et al. / Pratiques psychologiques xxx (2011) xxx–xxx
Taylor, A.F., Kuo, F.E., 2006. Is contact with nature important for healthy child development? State of the evidence. In:
Spencer, C., Blades, M. (Eds.), Children and their Environments: Learning, Using and Designing Spaces. Cambridge
University Press.
Tordjman, S., Charras, K., 2007. Évolution de la nosographie et des perspectives de prise en charge de l’autisme : vers
une approche environnementale. Neuropsy 6 (1), 15–20.
Tordjman, S., Drapier, D., Bonnot, O., Graignic, R., Fortes, S., Cohen, D., et al., 2007. Animal models relevant to
schizophrenia and autism: validity and limitations. Behav. Genet. 37, 61–78.
Tordjman, S., Ferrari, P., 2002. L’autisme et les troubles autistiques. In: Ferrari, P., Speranza, M., Raynaud, J.P., Tordjman,
S., Kochman, F., Bonnot, O. (Eds.), Actualités en Psychiatrie de l’Enfant et de l’Adolescent. Flammarion, Paris.
Tsuang, M.T., 2000. Genes, environment, and mental health wellness. Am. J. Psychiatry 157 (4), 489–491.
Weaver, I.C., Cervoni, N., Champagne, F.A., D’Alessio, A.C., Sharma, S., Seckl, J.R., Dymov, S., Szyf, M., Meaney,
M.J., 2004. Epigenetic programming by maternal behavior. Nat. Neurosci. 7 (8), 847–854.
Wells, N.M., 2000. At home with nature: effects of ‘greenness’ on children’s cognitive functioning. Environ. Behav. 32,
775–795.
Zeisel, J., 2006. Inquiry by Design: Environment/Behavior/Neuroscience in Architecture, Interiors, Landscape and Plan-
ning. Norton & Co, New York, US.
Zubin, J., Spring, B., 1977. Vulnerability - a new view of schizophrenia. J. Abnorm. Psychol. 86, 103–126.
Pour citer cet article : Charras, K., et al., L’enfance et l’adolescence in situ : facteurs environnementaux
facilitateurs et inhibiteurs de troubles cognitifs et comportementaux. Pratiques psychologiques (2011),
doi:10.1016/j.prps.2011.07.001