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2. Les atouts :
Le secteur de l’élevage offre des atouts à même de permettre son développement sur des bases solides et de
surmonter les multiples défis auxquels il est appelé à faire face, notamment sa capacité de contribuer à la garan-
tie de la sécurité alimentaire du pays, et un facteur de développement rural.
Les principaux atouts du secteur de l’élevage peuvent être résumés ci-après :
- des ressources génétiques offrant une grande diversité de races bien adaptées aux conditions du milieu et
d’élevage et présentant des qualités et des potentialités appréciables (adaptation, production…) pouvant être lar-
gement valorisées (races ovines, bovines…).
- De vastes terrains de parcours (53 millions d’ha) s’étendant sur des grands ensembles écologiques et contri-
buant entre 36% à plus de 70% dans le bilan fourrager global du cheptel, ce qui a permis d’élaborer une straté-
gie à long terme de développement de parcours.
- Une maîtrise de la situation sanitaire du cheptel, qui, malgré des épisodes de sécheresse, reste satisfaisante
(le pays bénéficie du statut indemne vis à vis des grandes maladies animales telles que : l’encéphalopathie spon-
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Terre et Vie, N° 59/60, Août/Setembre 2002
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giforme bovine, la peste des petits ruminants, la péripneumonie contagieuse bovins, la fièvre aphteuse)
- Vulgarisation de l’utilisation de la quasitotalité des sous-produits de l’agro-industrie et des aliments com-
posés.
- Des organisations professionnelles d’élevage de plus en plus dynamiques pouvant contribuer à la promotion
du secteur.
- Un secteur avicole émergeant et en plein essor.
- Des possibilités de développer d’autres créneaux notamment les produits animaux de qualité (label " biolo-
gique ") dont notre pays pourrait être un exportateur compétitif (viande ovine, caprine, miel, viande avicole dite
fermière…)
- Des ressources humaines qualifiées (cadres supérieurs, techniciens) en mesure d’accompagner la mise à
niveau du secteur.
3. Les contraintes :
Les principales contraintes au développement du secteur de l’élevage sont résumées ci-après :
-contraintes d’ordre structurel : liées aux sécheresses récurrentes, aux problèmes d’accès aux exploitations
d’élevage (par insuffisance d’infrastructure), à la faible taille et à la dispersion des troupeaux.
-contraintes d’ordre social : l’analphabétisme en milieu rural (particulièrement chez les agriculteurs), l’âge
moyen (dépassant 55 ans) constituent un handicap sérieux à la modernisation et à la rationalisation du mode
d’élevage.
-contraintes liées à la situation sanitaire du cheptel : inexistence d’un système d’identification fiable ne per-
mettant pas d’assurer la traçabilité des animaux et l’application des mesures de police sanitaire, faible participa-
tion des éleveurs aux coûts de prophylaxie, absence de programmes régionaux de lutte (problèmes de frontières)
insuffisance des moyens d’encadrement sanitaire exposent le cheptel à des maladies graves telles que la tuber-
culose et la brucellose, et autres…
- contraintes d’ordre technique : sous utilisation des intrants, faible niveau de productivité du cheptel, infra-
structure de transformation et de valorisation peu développées et inadaptées aux règles d’hygiène (abattoirs…)
- contraintes socioprofessionnelles : faible niveau technique des éleveurs pour la conduite des troupeaux,
organisations professionnelles limitées et non encore représentatives.
- contraintes d’ordre économique : renchérissement des prix des facteurs de production engendrant des coûts
élevés, des circuits de commercialisation et de distribution inadaptés et faiblement organisés (marché de bétail
vif, abattoirs, circuits informels de produits animaux…)
- contraintes liées à la gestion durable et à la mise en valeur des ressources naturelles (nature juridique des
terrains de parcours, gestion et exploitation des parcours…)
1- 2. Epidémiosurveillance
La surveillance active des maladies animales a été également poursuivie par la conduite de prospections dans
les principaux lieux de rassemblement du cheptel (souk, points d’eau,...) en vue de détecter d’éventuelles ano-
malies dans l’état sanitaire du cheptel. La frange d’animaux prospectée a été de 15% en moyenne. Pour ce qui
est de l’épidémiovigilance à l’égard de l’encéphalopathie spongiforme bovine (maladie de la vache folle), les
investigations entreprises ont permis de démontrer que le Maroc demeure à ce jour indemne de cette maladie.
En matière des études épidémiologiques, la blue tongue (ou la fièvre catarrhale du mouton) a fait l’objet d’en-
quêtes sérologique et sanitaire en vue de déterminer la répartition spatiale de la séropositivité qui serait issue
d’une éventuelle circulation à bas bruit de l’infection virale assortie de la détermination des sérotypes respon-
sables.
1-3. Législation
Le dispositif réglementaire relatif aux maladies réputées légalement contagieuses a été renforcé par l’élabo-
ration et la publication de nouveaux textes législatifs et ce dans l’objectif de pallier aux différentes lacunes déga-
gées à travers la conduite des programmes sanitaires, mais également d’atteindre l’efficacité souhaitée en matiè-
re de contrôle et d’éradication desdites maladies. Ainsi, quatre nouveaux arrêtés se rapportant à l’encéphalopa-
thie spongiforme bovine, à la clavelée ovine, à la brucellose et à la blue tongue ont été publiés. En ce qui concer-
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ne la tuberculose, l’ancien texte a été amendé et complété pour permettre une meilleure adhésion des éleveurs
aux programmes de tuberculination.
Ces arrêtés sont désignés ci-après :
-Arrêté du Ministre de l’Agriculture, du Développement Rural et des Eaux et Forêts n° 2015-01 du 19 chaa-
bane 1422 ( 5 novembre 2001) relatif aux mesures complémentaires et spéciales pour la lutte contre l’encépha-
lopathie spongiforme bovine ;
-Arrêté du Ministre de l’Agriculture, du Développement Rural et des Eaux et Forêts n° 20165-01 du 19 chaa-
bane 1422 ( 5 novembre 2001) relatif aux mesures complémentaires et spéciales pour la lutte contre la brucello-
se bovine ;
-Arrêté du Ministre de l’Agriculture, du Développement Rural et des Eaux et Forêts n° 2017-01 du 19 chaa-
bane 1422 ( 5 novembre 2001) relatif aux mesures complémentaires et spéciales pour la lutte contre la tubercu-
lose bovine ;
-Arrêté du Ministre de l’Agriculture, du Développement Rural et des Eaux et Forêts n° 2018-01 du 19 chaa-
bane 1422 ( 5 novembre 2001) relatif aux mesures complémentaires et spéciales pour la lutte contre la fièvre
catarrhale du mouton ( blue tongue) ;
-Arrêté du Ministre de l’Agriculture, du Développement Rural et des Eaux et Forêts n° 2019-01 du 19 chaa-
bane 1422 ( 5 novembre 2001) relatif aux mesures complémentaires et spéciales pour la lutte contre la clavelée
ovine.
Document réalisé au
Ministère de l’Agriculture
par
- Mr.A . SBIHI
- Mr. BENTOUHAMI
- DR. A. BENLEKHAL
- Mr. S. TAZI
- DR. BENAZZOU
- DR. CHOUKRI – DR. LACHHAB
- MM. A. EL YAMANI – ALAOUI
- MM. A. SAHNOUNE – H. MOUHA
- DR. M. EL KOHEN
- Mme NAIMI – MR. BOUAZZAOUI
- Mme. NAIMI – DR. BENLEKHAL
- MR. M’DAFRI et collaborateurs