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ANNEE SCOLAIRE

2023 - 2024 LYSMA

CLASSE
1ere C1

Exposé de Français :

L’ART POETIQUE DU TESTAMENT DE Mathurin GOHI BI


IRIE

EXPOSANTES PROFESSEUR
 KASSI Woimala Mme BOGUI
 GOLITI Anobla
 KOUAKOU Mella
 BORGET Marie Grâce
 KOUASSI Fidèle
SOMMAIRE

INTRODUCTION

DEVELOPPEMENT

I. L’ART POETIQUE DANS LE TESTAMENT

II. LE STYLE POETIQUE DE GOHI BI MATHURIN

CONCLUSION

INTRODUCTION

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Le testament de GOHI BI irié Mathurin, écrivain ivoirien, est une œuvre poétique qui a pour but de
conseiller la jeunesse contre les anti valeurs et enseigner la sagesse et l’adoption des valeurs africaines.
Parlez de l’art poétique de cet œuvre revient à souligner la conception que se fait l’auteur de l’écriture de
la poésie. De façon générale, l’art poétique est un ensemble de règle dont la finalité serait de produire la
beauté, dans une œuvre d’art principalement dans les ouvrages littéraires. Ainsi les éléments de l’art
poétique sont la rime, la structure, le ton (sérieux, ironique, lyrique…) le choix du vocabulaire, les figures
de style et la métrique (le comptage des syllabes ou la mesure dans chaque vers). Dans la suite de notre
travail nous développerons le sujet qu’est l’art poétique du testament de Mathurin GOLI BI Irié.

I. L’ART POETIQUE DES POEMES DU TESTAMENT

1. JOUR DE LIBATION

En Afrique, la libation est l’action de répandre un liquide en offrande à une divinité ou aux ancêtres. Ce
poème décrit alors une cérémonie au cours de laquelle elle a lieu.
Ainsi c’est un poème en vers libre ayant 11 strophes dont 6 en italiques décrivant soit les actions menées
par le maitre de cérémonie soit l’ambiance de la cérémonie et 5 en gras présentant les dires du maitre de
cérémonie commençants chacun par <<ô ancêtre>>
L’auteur commence son œuvre avec une cérémonie de libation montrant ainsi l’importance des sujets qui
y sont abordés.

2. KLÔWOHI

Dans ce poème en vers libre, il y’à 2 strophes. Chaque strophe contient des décalages marqués par de
simple groupes nominaux, expressions ou mots qui marquent chacun un tournant de l’histoire qui nous
est raconté.
La première strophe commençant par <<KLôwohi>> nous dépeint principalement le comportement de
l’oiseau. Dans cette strophe, nous soulignons des décalages. Le premier décalage est marqué par <<Ce
matin>>, puis le retour à norme par <<souvent>> les vers concernés par ces décalages nous dépeignent
l’attitude de l’oiseau. Ensuite un autre décalage marqué par <<un jour>> qui racontent le malheur qui
frappe l’oiseau.
La deuxième strophe commence par <<alors>>avec un retour à la marge, l’apparition du paysan a lieu. Le
prochain décalage se perçoit par <<Ah ! >>, le paysan se moque de l’oiseau souffrant, puis un retour à la
norme marqué par <<ce soir>> le paysan donne une leçon à l’oiseau, encore un décalage perçu par

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<<enfin !>>, il prédit le triste sort qui attends l’oiseau finalement le poème se termine par un retour à la
marge marqué par <<Adieu !>>, il ne l’aide pas et le laisse à son sort.
De plus ce poème met en action des animaux et des humains, cette particularité nous rappelle les contes
africains qui pour enseigner utilisait aussi des hommes et des animaux.

3. LA MANTE RELIGIEUSE
Ce poème relate l’avancé de la mante religieuse.
Nous avons affaire à un poème en vers libre ayant 10 strophes. A partir de la 2eme strophe, 6 strophes
commencent avec <<Et…>>, 2 strophes commencent avec <<puis…>> et la dernière strophe du poème
commencent avec <<Malgré tout …>>. L’auteur utilise cette forme pour montrer la persévérance de la
mante religieuse. De plus ce poème est extrêmement long pour transmettre au lecteur la difficulté du
parcours de la mante religieuse et la persévérance dont elle fait preuve. On remarque aussi la répétition
de <<Yékin !>>.

4. LA ROSE DU MIRADOR

Un mirador est une construction ou terrasse établie en un lieu élevé, et d'où la vue s'étend au loin. Il
s’agit d’un poème en vers libre dans lequel Le narrateur est en action. Nous retrouvons un décalage
marqué par <<Et>> lorsque l’être mystérieux prend la parole et un retour à la marge lorsqu’il finit son
discours marqué par <<Et alors>>. Dans la première partie du poème avant le décalage, en racontant les
difficultés rencontrées, l’auteur utilise des vers très courts tel que<<Moi seul>>, <<Souvent>> et
<<Quelquefois>>.Après le retour à la marge, nous remarquons de vers courts tel que <<Moi seul>>
répétez trois fois lorsqu’il redouble d’effort pour atteindre ses objectifs et <<regardez !>> lorsqu’il atteint
enfin la rose.

5. AU FUMOIR

Dans ce poème en vers libre, nous soulignons un décalage avec <<sinon>> sans retour à la marge. Avant
le décalage, l’auteur présente les fausses apparences du fumoir qui attirent les jeunes. Les mensonges de
cet endroit sont révélés après le décalage. L’auteur met aussi en garde les jeunes contre cet endroit.
Les décalages marquent alors une nouvelle situation, un nouveau thème abordé par l’auteur.

6. LES LIANES DE NOS FORETS


Nous remarquons dans ce poème en vers libre des décalages. Il commence avec un décalage à partir
duquel il montre que DIEU considère les forets comme utiles à l’homme. Puis on perçoit un retour à la
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norme marqué par le vers <<Ah !>>. Suite à ce retour à la norme, l’auteur montre l’utilité de nos forêts.
Ensuite nous percevons à nouveau un décalage marqué par <<Eh toi !>>, l’auteur met en garde contre la
déforestation.

7. LE CAMELEON
Dans ce poème à vers libre Mathurin Goli Bi Irié utilise une variété de procédés afin de produire un effet
de beauté. Il choisit le caméléon comme personnage principal et exploite sa particularité .En effet le
poète utilise les monostiches « Mais … », « Non ! » et « Oui ! » ainsi que des décalages pour faire
allusion au changement de couleur qui caractérise le caméléon .Il mentionne également d’autres
animaux tels que « l’agneau », « des zèbres » pour faire référence à la nature .L’auteur utilise aussi le
champ lexical de la religion à savoir « Le Coran », « la Bible » pour évoquer les personnes qui font croire
qu’elles sont pieuses mais qui en réalité ne le sont pas .Enfin il fait également référence à son origine à
travers « Gonan ».

8. TOMBE DES NUES


L’auteur emploie deux refrains dans ce poème. Le premier est « Djidjimadji » et signifie « Nous savons
tous deux ce que tu as fait » en langue Gouro. Il l’utilise pour évoquer la trahison flagrante et aberrante
des jeunes Africains envers la culture Africaine. Le second refrain quant à lui est en italique et évoque le
dégoût du poète et sa désolation face au délaissement de la culture Africaine par les jeunes. Il fait
également allusion à la religion à travers les mots « chéchia » et « psaumes ».

9. MOI L’ESCARGOT
Comme le titre du poème l’indique le personnage principal de ce poème est l’escargot. L’auteur évoque la
lenteur de cet animal à travers la grande longueur de ce poème. Il utilise un refrain qui est « Ah ! Je sais
qu’elle saute à vos yeux comme une langue Ma langue » pour introduire les différentes strophes. Il
utilise également le champ lexical de la religion à travers les mots « enfer », « rédemption » et
« pénitence ».

10.AU- DELA DE LA MEDITERRANEE


Le poète relate dans ce poème le parcours d’un migrant. Il utilise des décalages et les monostiches
« mais » et « enfin » pour montrer les différentes étapes de la migration clandestine. D’abord

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l’idéalisation de l’Europe puis le voyage et enfin le retour précédé par la prise de conscience. Il emploie
également « le Bon Dieu » pour montrer les plaintes inutiles et injustifiées des jeunes vis-à-vis de Dieu.

11. LA METAMORPHOSE

Dans ce court poème de trois strophes l’auteur formule la deuxième strophe comme une prière qu’il
adresse à Dieu dans l’espoir d’un changement. Il utilise « Oh grand Dieu ! » pour débuter cette
strophe. Cela évoque l’admiration du poète ainsi que la confiance qu’il a en Dieu. Il demande par la suite
à Dieu de l’aider lui et tous les Africains en général à ne pas abandonner leurs coutumes et valeurs,
symbole de leur identité.

12.LE PETIT CALAO


Le poète utilise un personnage éponyme qui est le calao. Il utilise des décalages pour décrire les hauts
vols de cet oiseau. Il évoque également l’ambiance qui règne dans les villages à travers « séance épique
des mortiers et des pilons ». L’auteur emploie également les groupes nominaux « un boa » « des
grillons », « fougères », « des vieux coteaux » pour faire référence à la nature.

13.ATITO !
Le point d'exclamation placé à la fin du titre et la répétition à 4 reprises du mot <<atito>> marqué un
appel, une invitation, mais à quoi ? Cela se perçoit à la suite du texte. Dans les strophes nous avons la
présence de monotisches entre certaines strophes montrant un temps de pause, ce qui amplifié le
caractère didactique de ce poème
L'auteur exhorte dans ce texte, le noir à ne pas se retourner contre son frère donc contre lui-même et ne
surtout pas se laisser berner par le colon qui lui ferait tout en son pouvoir pour l'éloigner de sa terre
natale (mère)

14.LE JUJUBIER
Dans ce texte Les strophes sont décalées et nous constatons la présence de monostiches. L’art poétique
dans ce texte est découpé en trois parties marqué par les monotisches 《mais》, 《Et》, 《Hier 》. Le
jujubier est ici décrit à l'image de l'Afrique évoquant le présent, le passé de celle-ci par des images comme
si l'Afrique représentait un arbre. Ce texte porte à la fierté que l'Afrique garde malgré toutes les tornades
qui y ont soufflé

15.JE TE VOIS VENIR

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L'art poétique dans ce texte fait la satire de la prostitution car nous avons la présence des monostiches
《rires》et 《non》entrent les strophes montre l'ironie présentent dans ce texte. Ce texte déplore la
prostitution et dénonce même comment les hommes attirent certaines femmes à ce vice

16.L'ÉTRANGER INCONSCIENT
Ce texte comme tout autre texte donne un enseignement mais cette fois-ci il est question de l'exode
rural. Nous remarquons également que les vers sont écrits dans la même manière que dans les autres
présences aussi de point d'exclamation, un y est également dans la langue de l'auteur 《Djidjimadji》qui
exprime la désolation de l'auteur face à ce fléau

17.LITANIE DU GRAND PÈRE


Ce texte a une structure pareille à celle des autres textes. Nous retrouvons des moyens dans la langue de
l'auteur comme 《Zigui, Zigui, Zito-Zito》. Ce texte fait référence à la sagesse des personnes âgées en
effet l'auteur nous exhorte à se rapprocher des personnes du troisième âge afin de savoir comment faire
germer notre terre natale

18.PEUT-ÊTRE…
Le titre du comporte trois points de suspension comme si le peut-être engendrait quelque chose.
La répétition du Peut-être 5 fois nous laisse remarquer que l'auteur se redonne de l'optimisme à chaque
partie du texte. Il y a aussi la présence des mots en langues tels que <<Béoobé>>, <<Ambé>> et <<Zrin
Mintin>>. Ce texte parle de l'espoir que l'Afrique a de pouvoir se relever un jour de sa souffrance. Il
donne de l'espoir à l'Afrique, l'auteur persuadé le lecteur du fait que l'Afrique a un avenir meilleur là
devant lui

19.DANS LE REGARD DU VOISIN

Ce poème comporte six strophes dont la deuxième est le monostiche « mais » qui met en opposition la
première et la troisième strophe : c’est-à-dire la contradiction entre la manière dont le regard, l’avis des
autres sur soi peut être malveillant contrairement à la manière dont on peut se voir soi-même. On a en
plus une répétition du groupe « Si tu veux te voir » suivi à la première strophe de « beau » et à la
troisième strophe de « laid » pour appuyer la concession.
Par ailleurs il y a un décalage de la strophe 4.

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20.PATIENCE
Dans ce poème l’auteur enseigne une importante vertu qu’est la patience. Les strophes du poème
« PATIENCE » sont disposées en dents de scie : il y a des strophes qui sont décalées. La longueur des vers
varie énormément à la première strophe par exemple, il y a « Où ne chantent que les coqs à durs
ergots » et « oh ».

21.LA VIE QUI PASSE


L’auteur évoque dans ce poème « la vie » qui peut être hostile. Le poème n’est pas rédigé en un bloc, les
strophes 2 et 4 sont décalées. Chaque strophe raconte fait allusion à une branche de la vie :
 STROPHE 1 : Le poète dit que la vie ne nous attend pas mais elle est aussi rapide qu’un clin d’œil.
 STROPHE 2 : Le poète incite au travail.
 STROPHE 3 : L’auteur nous dit que la vie n’est du tout simple, elle est parfois assez hostile.
 STROPHE 4 : La vie est très imprévisible. Elle comporte des hauts et des bas.
 STROPHE 5 : Le poète dit que la perception que l’on a de la vie détermine notre expérience avec
elle.
Aux trois première strophes de ce poème la phrase « La vie qui passe muette devant nous » serre de
refrain.
A la quatrième strophe, il y a une anaphore de la conjonction « ou » qui apporte une certaine musicalité
au texte.

22.SOUVENT
L’auteur raconte des faits fréquents :
1ere strophe : souvent nos problèmes nous font perdre la foi mais tout finit toujours par s’arranger.
2ème et 3eme strophe : certains obstacles de la vie nous empêche d’atteindre nos objectifs mais avec de
la persévérance nous les surmontons.
4ème strophe : ne pas s’inquiéter de la réussite des autres si nous n’avons pas encore réussi car chacun à
sa destinée et la nôtre (notre réussite) peut être plus long à venir que celle des autres.
Répétition du mot <<souvent>> au début de chaque strophe suivi de l’anaphore <<il arrive>> et enfin du
groupe syntaxique <<et puis un jour>> qui marque un changement de situation.
4 strophes de 8 à 11 vers

23.SI UN JOUR…
Le titre se termine par tes points de suspension comme si il n’était pas totalement terminé (il est en
suspens); l’auteur veut marquer une pause, il revient donc au lecteur d’imaginer la suite.
Le poème évoque la complicité la solidarité l’entraide entre deux personnes
Le poème est écrit en un bloc
Répétition du groupe syntaxique <<si un jour>> à valeur de condition.

24.AU SOIR DE LA VIE

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Le titre signifie au sens propre << vers la fin de la vie >>. Ce poème possède 4 strophes de 7 à 11 vers. La
vieillesse marque la fin d’une longue et belle vie. Dans ce poème le poète fait l’éloge de la vieillesse. C’est
dans cette optique qu’il utilise le groupe syntaxique <<ô vieillesse>> à valeur d’adoration.

II. LE STYLE POETIQUE DE MATHURIN GOLIBI IRIE PERCU DANS LE


TESTAMENT

Mathurin GOLIBI IRIE a un style qui lui est bien particulier. Cela se perçoit dans son recueil de poème le
testament par l’utilisation des décalages des vers chaque fois qu’un nouveau thème est utilisé, l’utilisation
de mots et expressions tirés de sa culture Gourou et l’utilisation de monostiches. L’auteur pour fait passer
son message ne se limite pas aux sonorités et aux jeux des mots mais il utilise la présentation même de
ses poèmes pour toucher le lecteur. GOLI BI Irié a ainsi établit un art poétique qui lui est propre.

CONCLUSION
A la fin de notre étude, nous pouvons retenir que Mathurin GOLI Bi IRIE est un artiste ; et le testament est
donc une véritable œuvre d’art puisque l’auteur, ayant fait le judicieux le choix d’une poésie en vers libre,
a eu recours à de nombreux procédés dont des mises en page très originales, l’emprunts de certains mots
de sa langue maternelle, etc., a pu à la fois embellir ses écrits et soutenir le thème abordé dans chaque
poème.

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