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Cette situation a suscité les émeutes chez des élites africaines qui sont fruit
et conséquences de la colonisation. Ainsi vont-ils s’organiser au sein d’un
mouvement culturel et littéraire appelé La Négritude définit comme la négation
de la négation du nègre selon Jean Paul Sartre. Ils vont donc commencer à
contester l’autorité du Maître colonial, à emmener le noir à s’aimer lui-même.
Ils le faisaient en chantant leur amour pour l’Afrique et ses beautés. Bernard
Dadié, le père de la littérature Ivoirienne n’est pas resté en marge de ces
negritudiens. Il a apporté son luth et amour à l’Afrique tout entière mais aussi à
ses contemporains. C’est dans ce conteste de contestation d’ordre que son
recueil de 28 poèmes La Ronde des Jours a été écrit.
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I. LA PRESENTATION DE L’AUTEUR ET SA BIBLIOGRAPHIE
De son nom à l’Etat civil Bernard Binlin Dadié, Bernard Dadié est né en
1916 à Assinie, dans le sud Est de la Côte d’Ivoire, Il est le fils d’un
fonctionnaire des Postes, membre fondateur du Syndicat des planteurs africains
qui devait déboucher sur le Parti Démocratique de Côte d’Ivoire sous-section du
RDA. Sa scolarité est marquée par de multiples déplacements dans l’espace. Il
commence ses études primaires à Grand Bassam. Après un an d’arrêt, il reprend
le chemin de l’école à Dabou, puis de nouveau à Grand Bassam avant d’entrer,
en 1930, à l’école primaire supérieure de Bingerville. En 1934, il est reçu au
concours d’entrée à l’Ecole William Ponty de Dakar. Il passera dix ans dans la
capitale sénégalaise, travaillant à l’Institut Français d’Afrique Noire(IFAN).
Lors des événements de Treicheville en 1949, il sera arrêté et restera seize mois
en prison. A l’indépendance en 1960, après avoir été chef de cabinet au
Ministère de l’Education nationale puis Directeur des services de l’Information.
De 1977 à 1986, il sera Ministre de la Culture.
2. La bibliographie de l’auteur.
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1956 : La Ronde des jours.
1967 : Hommes de tous les continents, Présence Africain
1970 : Les Voix dans le vent. Editions Clé
1970 : Monsieur Thôgô-Gnini. Présence Africaine
1979 : Mhoi ceul.
1995 : Béatrice du Congo.
1952 : Climbié.
1970 : Monsieur Thôgô-Gnini. Présence Africaine
Dans son recueil poétique, Bernard Dadié a accordé une place capitale à
l’Afrique et ses valeurs Jadis piétinées, mises en arrière plan. En effet, la
colonisation a appauvrit l’Afrique aussi bien sur le plan des richesses matériels
mais aussi du point de vue spirituel. L’Africain fut enseigné à se détester lui-
même par le colon, à tout faire comme le « petit blanc ». Ainsi l’Esprit de la
negrophobie s’est installé dans sa tête. Bernard Dadié, élite Ivoirienne, par
ailleurs Africaine à l’instar de David Diop, Léon Gontra Danas et Léopold Sedar
Senghor, de par son engagement esthétique a commencé à exprimer son amour à
l’Afrique pour changer l’ordre ; pour avoir une Afrique remplie de Négrophiles.
Ainsi dans la Ronde des Jours des poèmes justifient cet envie et amour du poète.
C’est le cas de son Poème intitulé "Je vous remercie mon Dieu" à la page 25 de
la ronde des jours a été écrit. En effet, dans ce poème, le poète fait un portrait
des parties physiques de l’Africain qu’il glorifie contrairement à ce que le
colonisateur a enseigné. Ainsi, nous pouvons lire comme suit dans les vers de ce
poème : je vous remercie mon Dieu de m’avoir créé noir ; je suis content de la
forme de ma tête fait pour porter le monde ; je suis content de la forme de mon
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nez qui doit humer tout le vent du monde ; je suis quand même content, de mes
bras courts, de l’épaisseur de mes lèvres. Ces vers issus de la ronde des jours,
valorisant le nègre qui selon l’auteur a été la « somme de toutes les douleurs »
montrent à quel point Bernard Dadié a un amour Profond pour l’Afrique.
2. Un amour exprimé de par la pluralité du mot « Afrique » dans la ronde des jours
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«Je suis homme à la couleur de nuit
Feuille au vent, je vais au gré de mes rêves.
Je suis l’arbre bourgeonnant au printemps
La rosée qui chantonne dans le creux du baobab.
Feuille au vent, je vais au gré de mes rêves.
Je suis l’homme dont on se plaint
Parce que contre l’étiquette
L’homme dont on se rit
Parce que contre les barrières.
Feuille au vent, je vais au gré de mes rêves.
Je suis l’homme dont on dit : ‘‘ Oh, celui-là !’’
Celui qu’on ne peut saisir
La brise qui vous frôle et fuit.
Feuille au vent, je vais au gré de mes rêves.
Le capitaine à la proue
Cherchant dans les rafales des nuages
L’œil puissant de la terre ;
La barque sans voile
Qui glisse sur l’océan.
Feuille au vent, je vais au gré de mes rêves.
Je suis l’homme dont les rêves
Sont aussi multiples que les étoiles
Plus bruissant qu’essaims d’abeilles
Plus souriants que sourires d’enfants
Plus sonores qu’échos dans les bois.
Feuille au vent, je vais au gré de mes rêves».
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CONCLUSION
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BIBLIOGRAPHIE
- https://www.ladissertation.com/Archives-du-BAC/BAC-Fran
%C3%A7ais/L'AMOUR-DANS-LA-RONDE-DES-JOURS-DE-
BERNARD-440374.html
- https://fr.scribd.com/upload-document?archive_doc=506966562
- https://baamadou.over-blog.fr/2016/03/bernard-binlin-dadie-ne-en-
1916-un-ecrivain-ivoirien-engage-
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