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EXPOSE DE FRANÇAIS

THEME : L’ENGAGEMENT DANS


L’ŒUVRE

PROFESSEUR : M. BLEU Eric Clemmaire


EXPOSANTS :
- DJOUMASSI Houssein Abdoul-Rachid
- KANDE Mohamed
- OYEWOLE Mouhammad
- GONO Maxime
- SORO Hamed
- NIAMBE
- ALLANGBA David
- COULIBALY Hilary
PLAN DE L’EXPOSE :

I- LES DIFFERENTS ASPECTS DE L’ENGAGEMENT DANS L’ŒUVRE

1- L’engagement dans l’œuvre, une nécessité

2- L’évolution au cours des siècles

II- L’ENGAGEMENT DANS LA RONDE DES JOURS DE BERNARD


DADIE

1- La raison de l’écriture de la ronde des jours

2- Au plan culturel

3- Au plan politique

4- Au plan social

CONCLUSION
INTRODUCTION
La littérature engagée renvoie en règle générale à la démarche d'un auteur (poète,
romancier, dramaturge…) qui défend une cause éthique, politique, sociale ou religieuse, soit
par ses œuvres soit par son intervention directe en tant qu’« intellectuel », dans les affaires
publiques. Historiquement, on dit d’une œuvre qu’elle est engagée lorsqu'elle présente un
certain statut dans la société de son auteur et qu'est reconnue l'importance de sa fonction
sur un sujet donné. La poésie prend un visage militant et nationaliste à partir du début des
années 1960. Elle quitte l'intime pour se fondre dans le collectif, c'est "l'âge de la parole". Le
poète se sert alors d'une liberté absolue des mots pour habiter et construire son identité et
son pays. Au cours de notre exposé nous donnerons d’abord les différents aspects de
l’engagement dans l’œuvre en général puis nous prendrons comme exemple le recueil de
poème la ronde des jours de Bernard Binlin Dadié.

I- Les différents aspects de l’engagement dans l’œuvre


1- L’engagement dans l’œuvre, une nécessité
En général, tout homme est responsable de ce qui se passe en son temps, à plus forte raison
l'écrivain. D'ailleurs, se désintéresser de son temps, c'est une façon de s'engager ; même l'art
pour l'art engage l'écrivain (cf. « La littérature vous jette dans la bataille ; écrire, c'est une
certaine façon de vouloir la liberté ; si vous avez commencé, de gré ou de force vous êtes
engagé », Sartre, Qu'est-ce que la littérature ?).
Plus particulièrement au XXe siècle, les facteurs d'engagement se multiplient :
 La vie collective exerce une emprise plus forte sur la vie individuelle et accroît la
responsabilité de l'Homme (exemple : par le développement des médias, l'information
accrue…) ; aussi on ne peut plus se constituer un art de vivre personnel, considérer l'art
comme un divertissement, une étude désintéressée de l'Homme ;
 Les écrivains contemporains héritent de cette idée du XIXe siècle que l'écrivain a une
mission privilégiée, et, plus portés vers la philosophie en raison de leur culture et de leur
époque, ils favorisent la réflexion politique.

2- L’évolution au cours des siècles


Si le terme d’« engagement » est introduit au XXe siècle, la notion existait déjà :

 Certes le sage de la tradition antique s'abstient de trop participer à la vie de la société ;


pourtant, au XVIe siècle, certains témoignent déjà par leurs écrits de leurs convictions
religieuses ou bien engagent, par l'activité de la raison, la recherche de la vérité, un
combat contre l’intolérance, l'immobilisme intellectuel, la torture ;
 L’honnête homme du XVIIe siècle occupe civilement sa place sans toutefois prendre
position sur les problèmes politiques ou sociaux ;
 Mais c'est au XVIIIe siècle que le philosophe se fait un devoir de servir et d'améliorer la
société : alors que les écrivains du XVIIe siècle étaient des courtisans à la recherche
de mécènes et de protecteurs, ce siècle est emblématique d'une nouvelle éthique de
vérité de l'écrivain, exprimée à l'origine par Voltaire1, consistant en son autonomisation
progressive par rapport aux pouvoirs (politiques, religieux). Cette éthique se construit
dans le cadre de la lutte pour la liberté d'expression avec en corollaire une responsabilité
accrue de ces écrivains dont les pouvoirs veulent désormais qu'ils répondent de leurs
œuvres2 ;
 C'est la même conception qui prédomine chez les auteurs du XIXe siècle, en particulier
chez Lamartine, mais encore plus particulièrement chez Vigny, hanté par cette question
de l'utilité politique de l'écrivain, et chez Hugo, qui oriente toute sa vie en fonction de
ses convictions ; quant à Zola, même si la doctrine naturaliste ne l'engage pas à prendre
position dans ses romans, un désir de corriger la société apparaît cependant à travers
l'évocation des conditions de vie des miséreux ;
 Au XXe siècle, l'engagement devient un devoir au nom de la liberté et de la solidarité :
« Tout artiste aujourd'hui est embarqué dans la galère de son temps… Nous sommes en
pleine mer. L'artiste, comme les autres, doit ramer à son tour, sans mourir s'il le peut,
c'est-à-dire en continuant de vivre et de créer » (Camus). C'est le cas de Roger Martin du
Gard, Malraux, aux côtés des existentialistes et des poètes de la Résistance, mais aussi
des écrivains des minorités. Sartre, dans sa théorie de la littérature engagée, dépasse
l'opposition entre la responsabilité de l'écrivain, qui amène l'auteur à se restreindre, et
la liberté de création (défendue par Roland Barthes qui transfère la responsabilité de
l'écrivain au lecteur), en rattachant la responsabilité au libre arbitre.

II- L’ENGAGEMENT DANS LA RONDE DES JOURS DE BERNARD DADIE

1- La raison de l’écriture de la ronde des jours


La première moitié du XIXe siècle est marqué par la colonisation de l’Afrique par l’occident.
Cette colonisation s’est traduite par l’asservissement des peuples africains, de la spoliation
des ressources mais surtout la dévalorisation des valeurs traditionnelles africaines. L’Afrique
est pour ainsi dire déshonorée, humiliée.

Face à cette situation les élites africaines, fruit et conséquences de la colonisation vont
s’organiser au sein d’un mouvement culturel et littéraire appelé La Négritude définit comme
la négation de la négation du nègre selon Jean Paul Sartre. Porté à bout de bras Senghor,
Damas et Césaire, l’idéal négritude sera poursuivi par d’autres intellectuels et leaders
africains. Des œuvres telles que Pigments, Cahier d’un retour au pays natal, Champs
d’Ombre vont voir le jour. Dans les années 50 un vent d’émancipation et liberté souffre sur
le continent noir. De plus en plus conteste la suprématie de l’homme blanc et l’écrivain se
pose comme défenseur de son peuple et de sa mère Afrique. C’est dans ce conteste
d’effusion littéraire qu’apparaît La Ronde des Jours de Dadié (1956)

2- Au plan culturel

Au niveau culturel, l’engagement du poète dans la ronde des jours est mis en relief par les
démonstrations des abus de la colonisation et surtout la prise de conscience du peuple noir
et la nécessite de valoriser la culture africaine.

3- Au plan politique
Depuis l’ère coloniale, l’influence de Bernard Binlin Dadié transcende toutes les générations.
Tant sa production est féconde et sa lutte constante. Visite de la vie d’un nonagénaire,
toujours en avant de la lutte contre le néo-colonialisme. Figure emblématique de la
littérature ivoirienne, Bernard Binlin Dadié est un auteur prolifique, qui a abordé tous les
genres littéraires : poésie, roman, théâtre. Ainsi que les chroniques, les contes traditionnels…
Son genre de prédilection reste le théâtre. Négritudien dans l’âme et dans la mouvance des
Césaire, Senghor et Damas, son œuvre se distingue par la diversité de genres qu’il manie
sans se fourvoyer. Avec une certaine aisance dans le récit (nouvelles, romans). Ouverte sur le
monde, notamment, avec ses séjours dakarois et parisien, dans les années 1930. Mais bien
trempée dans la tradition africaine, sa plume traduit à la fois une négation et une
affirmation. Affirmation de l’identité africaine dont il vante les mérites, tout en fustigeant les
revers. Négation d’une assimilation stupide de la culture occidentale, dont il dénonce le
complexe de supériorité. Combattant le colonialisme, Bernard Dadié, à la fois journaliste et
militant politique, est une référence artistique en Afrique francophone. Né à Assinie, au sud
de la Côte d’Ivoire en 1916, fils de Gabriel Dadié, compagnon de lutte du premier président
ivoirien Félix Houphouët-Boigny, Bernard Dadié se distingue, par son activisme politique.
Qui, de toute évidence, transparaît entre les méandres de son abondante œuvre.
4- Au plan social
En vue de lutter contre la colonisation, Bernard Binlin Dadié a écrit plusieurs poèmes en vers
libres pour montrer sa liberté face aux occidentaux.

CONCLUSION
L’engagement littéraire vise à défendre une cause, une idée, qui peut avoir un sens politique,
religieux, social, environnemental ou, plus généralement, porter sur les valeurs de
l'humanisme ou du pacifisme, la défense des droits de l'homme et de la tolérance.
Néanmoins l’engagement littéraire peut également se caractériser par l’attaque (d’une
cause), et non pas seulement par la défense d’une idée.
L’engagement littéraire s’inscrit donc dans un contexte de défense de la liberté d’expression
grâce auquel de grands artistes qui bravent la censure afin d’exprimer leurs idées ainsi que
leurs opinions.

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