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INTRODUCTION

Socrate n'est pas un philosophe parmi les autres ; il est le totem de


la philosophie occidentale. En chaque pensée qui s'éveille et s'interroge, il
revit ; en chaque pensée qu'on humilie ou qu'on étouffe, il meurt à neuf.
La place exceptionnelle qu'il tient dans notre culture est celle du héros
fondateur, du père originaire, qui s'enveloppe dans une obscurité sacrée,
et que chacun porte en soi comme une présence familière. Il appartient
inséparablement à l'histoire et au mythe de l'esprit.

I. DEFINITION DES SOCRATIQUES

On appelle philosophes socratiques, l'ensemble des philosophes qui


s'inspirèrent de Socrate ou furent ses disciples directs, Platon se
distinguant des autres regroupés sous l'appellation Petits Socratiques1.
Par extension, on parle d'école socratique2 pour désigner la succession
de ces philosophes. L'importance de ces écoles vient du fait qu'elles
préparent l'apparition des grands courants philosophiques
hellénistiques, comme le stoïcisme ou l'épicurisme. À part le cynisme, les
écoles des Petits Socratiques ont rapidement disparu.

II. LA PENSEE SOCRATIQUE

Socrate se rencontre partout où se massait les citoyens, se


présentant comme celui “qui ne sait rien”, interrogeant les gens sur ce
qu'ils croient savoir et détruisant leurs illusions et fausses connaissances,
les poussant à penser par eux-mêmes. Par exemple, il démontrera au
héros Lachès qu'il ignore ce qu'est le courage ou aux hommes politiques
qu'ils méconnaissent l'essence du politique. On parle ainsi de l'ironie
socratique, dans la mesure où Socrate cherche à éveiller, ou accoucher les
âmes comme il l'affirme lui-même.

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III. LE BUT DE LA PHILOSOPHIE SOCRATIQUE

Selon Socrate, la philosophie comme manière de vivre – vivre la vie


qu’il a lui-même menée et qu’il recommandait à ses jeunes disciples et
aux autres interlocuteurs de vivre – c’est essentiellement s’engager, avec
le plus de rigueur et de constance possible, et sans réserve aucune, à user
de sa raison, en vue de la vérité, dans toutes les décisions et actions qui
façonnent une vie. Ce n’est qu’en prenant cet engagement, pensait-il, que
l’on donne à son âme les soins que sa valeur exige.

IV. QUELQUES EXEMPLES


Socrate cherche donc à montrer que les vertus morales
particulières (par exemple : la justice, le courage, la tempérance, la piété,
la sagesse) convergent toutes dans la vertu qui est une (en général), et,
au-delà d'elle, en ce pour quoi la vertu est vertueuse ou l'excellence
excellente, en vue de faire le bien.

V. QUELQUES CONCEPTS FORTS DE LA


PHILOSOPHIE POST SOCRATIQUE

1- La philosophie antique comme art de vivre

Que nous apporte la philosophie pour la conduite de notre vie ? À


l’heure où prospèrent les méthodes de développement personnel, les
techniques corporelles et régimes en tout genre… la question mérite
d’être posée. On ne peut attendre de la philosophie qu’elle nous donne
des recettes ou des réponses univoques.

De l’Antiquité à nos jours, de Socrate à Foucault, des cyniques à la


deep ecology, les philosophes nous invitent à prendre du recul, à

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appréhender l’homme autrement, à repenser notre place dans le monde.
Ce faisant, à dépasser une approche trop souvent individualiste et à
élargir notre horizon. Accepter la vulnérabilité ou l’absurde de la
condition humaine, explorer les multiples voies de la sagesse, vivre en
accord avec la Nature… sont autant de chemins proposés par les
philosophes.

2- La conscience de soi : Connais-toi toi-même !

La devise « connais-toi toi-même » est d’origine religieuse. Socrate


la rencontre à l’entrée du temple de Delphes lors d’un pèlerinage et il y
adhère au point, raconte-t-on, de se « convertir » à la philosophie
authentique dont il sera la figure à travers l’histoire. Il lui confère une
signification plus profonde que son sens immédiat et il l’élève au rang de
principe fondamental de sa sagesse.

CONCLUSION
La nature du bien, c’est par définition ce qui, une fois atteint, rend
heureux. Et c’est ainsi que les socratiques en sont venus à défendre des
positions aussi opposées sur la question, ce qui est à peine croyable de la
part d’élèves d’un même maître. Tel met le bien suprême dans le plaisir,
comme Aristippe, tel autre dans la vertu, comme Antisthène, et d’autres,
puis d’autres encore affirment ceci et cela, toutes choses qu’il serait trop
long de rappelé…

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