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INTRODUCTION

La dégradation du milieu scolaire demeure encore une préoccupation majeure


de santé publique dans plusieurs pays du monde, car elle est à la base de multiples
problèmes qui affectent la santé des personnels et des élèves tels que les maladies, la
pollution etc. Les écoles déterminent en partie la santé et le bien-être des enfants en
leur fournissant un milieu salubre.
En Afrique, seuls 55% de la population bénéficient d’un système
d’assainissement et 64% ont accès à un système d’approvisionnement en eau
potable. Plus de quinze millions d’enfants meurent chaque année des suites
d’absorption d’eau contaminée, de manque d’hygiène ou de malnutrition. L’OMS
estime qu’environ 80% de tous les cas de maladies sont en relation directe avec une
alimentation en eau et assainissement inadéquats.
I. DEFINITION DES CONCEPTS DE BASE

1. Insalubrité

Caractère, état de ce qui n’est pas salubre, de ce qui est nuisible à la santé, c'est-à-
dire malsain, nuisible à la santé (Bernard et Geneviève, 2002).

2. Etablissement scolaire

Selon les dépliants de l’école assaini (2008) définit l’établissement scolaire


comme une institution établie pour l’enseignement, et éduquer les écoliers.

II. APERÇU SUR L’INSALUBRITE

1- Historique

L’acceptation la plus ancienne se rapporte à l’air à la fin du 19eme siècle (alors


que le terme insalubrité était déjà bien intégré au champ alimentaire dès le 16ème
siècle).
En 1802, apparu des conseils d’hygiène et de salubrité dans les départements au
niveau du canton et de l’arrondissement des professionnels nommés par le projet,
devrait être consulté sur des problèmes aussi divers que l’assainissement des
localités, des écoles et des habitations. Les maladies épidémiques et endémiques, la
qualité des aliments et des eaux, les grands travaux publics.
Le sol est qualifié d’insalubrité dès la loi de 1807relative au dessèchement des
marées, aux travaux des rues, places et quais dans les communes, s’était donnés très
tôt pour l’objectif d’assainir les localités c’est-à-dire d’imposer aux municipalités, la
réalisation des plans d’alignement et d’extension.

2- Origine

Les objets inusités qui jonchent sur le sol en pleine ville, cité, école, instituts
supérieurs et universitaires contribuent en grande partie à l’insalubrité dans les espaces
vitaux. Il est évident d’affirmer que les ordures de toute nature abandonnées à la
surface du sol où vivent les humains et portant risque à la vie de ce dernier sous
différents degrés sont qualifiés de l’insalubrité. Les déchets générés par les entreprises
et les ménages demeurent un casse-tête par leurs mauvaises gestions dans les villes, les
villages, les communes, les groupements, les chefferies et dans les écoles par manque
des dépotoirs publics, par absence des poubelles appropriées et des trous à ordures.
L’utilisation des latrines non hygiéniques. Le système de drainage inappropriés des
eaux usées et non entretenu engendre l’insalubrité généralement dans les pays en voie
de développement. L’interaction entre l’homme et environnement devrait assurer un
équilibre réel en évitant les pollutions de l’environnement ainsi que des maladies qui
déciment des vies humaines.

3- Facteurs liés à l’insalubrité

Elles sont nombreuses et répertoriant certaines d’entre elles en l’occurrence :

 Accroissement démographique des villes galopantes excessives ;


 Non adaptation des pratiques domestiques aux exigences sanitaires urbaines ;
 Difficulté de collecter les ordures dans les quartiers par manque des décharges
publiques ;
 Problèmes de sécurité sanitaire des collecteurs et du pré collecteur ;
 Mauvaise gestion des ordures par l’homme qui jette volontairement les ordures
par tout, pèle mêle dans des caniveaux, sur des routes, dans des ruisseaux,
parcelles, salles de classe ;
 Absence d’infrastructures d’hygiène et d’assainissement de base ;
 Manque de synergie des acteurs ;
 Manque d’éducation environnementale de la population ;
 Insuffisance d’intérêt aux aspects environnementaux ;
 Hygiène défectueuse qui offre des conditions bioécologiques favorables au
développement des germes pathogènes (virus, batteries, protozoaires,
arthropode) ;
 Mauvaise gestion des déchets qui est à l’origine des problèmes de santé
publique, d’autant plus qu’il constitue le facteur dominant de création de «
nids » de production des vecteurs nuisibles à la santé et à la propagation des
maladies : les moustiques, les mouches, les rongeurs et les maringouins
(CABANIS, 1808).
III. CONSEQUENCES DE L’INSALUBRITE

Nous répertorions prioritairement les conséquences sur


l’environnement et sur la santé.

1. Conséquences de l’insalubrité sur l’environnement


Les conséquences de l’insalubrité sur l’environnement se présente sous forme de :

 Déchets qui constituent un défi à l’esthétique du paysage quand il forme des


montagnes d’une manière éparpillée ;
 Défiguration du paysage environnemental ;
 Dégagement des odeurs nauséabondes et des liquides infectés appelés
autrement lixiviats (verdâtre) qui polluent les nappes aquifères et les eaux de
surface ;
 Source de dispersion des poussières et des matières volatiles sèches ;
 Fumées nauséabondes dangereuses appelées biogaz ;
 Putréfaction ou de la décomposition faisant appel aux vermines, aux insectes
(mouches, blattes, moustiques), aux rongeurs, aux chien errants, ayant des
répercussions néfastes sur la santé de l’homme ;
 Pollution de l’air, de l’eau et du sol ;
 Stagnation et infiltration des eaux usées ;
 Explosion des gites larvaires et augmentions de la prévalence : du paludisme,
de fièvre typhoïde, de l’hépatite, de verminose, etc.
 Contamination de la nappe phréatique et aquifère ;
 Plastic, une matière non biodégradable qui bouche les canalisations et les
caniveaux d’évacuation des eaux pluviales et usées.

2. Conséquence de l’insalubrité sur la santé

Le manque d’hygiène a des conséquences graves sur la santé tant individuelle


que publique. Ainsi on estime que chaque année 1,6millions d’enfant meurt des
diarrhées, dues principalement à la mauvaise qualité de l’eau et au manque
d’assainissement du milieu.
La dégradation du milieu scolaire demeure encore une préoccupation majeure
de la santé publique dans le pays du monde car elle est à la base de multiples
problèmes qui affectent la santé des personnels et des élèves tels que les maladies, la
pollution (UNICEF, 1989).
L’impact sur la santé constitue désormais un jeu spécifique comme a reconnu
la Charles européenne de l’environnement de 1989 ainsi la qualité de
l’environnement est l’un des principaux déterminants de l’état de santé de la
population. Aujourd’hui, les conséquences immédiates de l’insalubrité sur la santé
publique à démontrer.

IV. FACTEURS ASSOCIES A L’INSALUBRITE EN MILIEU SCOLAIRE

1. Facteurs associés à l’insalubrité


 Insuffisance du matériel et équipement d’assainissement (poubelle, latrine,
etc.) ;
 Incivisme des acteurs (élèves, enseignants, personnel administratif) qui
fréquentent cet espace vie ;
 Non applicabilité des textes et lois en vigueur par l’état sur ce domaine (OMS,
une latrine pour environ 100élèves soit une latrine pour 45 filles et une latrine
pour 55garçons) ;
 Manque d’entretien ;
 Accès insuffisant aux méthodologies et matériels pédagogiques ;
 Manque d’éducation sanitaire ;
 Manque de service d’hygiène et assainissement ;
 Non application par le responsable d’établissement des lois et règlements
régissant les règles générales de salubrité en milieu ;
 Ignorance ;
 Mauvaise volonté ;
 Manque d’initiative ;
 Manque de cours d’assainissement ;
 Manque de formation ;
 Manque d’ouvrages adéquats d’aisance ;
 Caractéristique de l’individu ;
 Croissance démographique ;
 Mauvaise gestion des déchets dans les établissements ;  Accroissement de la
population.
V. MESURES ESSENTIELLES REQUISES A COURT TERME POUR
PROTEGER LA SANTE EN MILIEU SCOLAIRE

 Fournir des installations sanitaires de base (avec des blocs séparés pour les
garçons et les femmes), afin que les élèves et les personnels puissent se rendre
aux toilettes sans contaminer les terrains scolaires ou les ressources,
notamment l’eau. Il s’agit d’aménager des installations sanitaires comme des
latrines temporaires à fosse simple creusées dans le sol, ou de définir à
l’extérieur de l’école des zones de défécation et de miction séparées qui sont
régulièrement déplacées de manière à éviter une accumulation rapide de
matière contaminâtes ;
 Fournir de l’eau potable et du savon (ou de la cendre) pour le lavage des mains
après l’utilisation des toilettes et avant la manipulation d’élément. Il s’agit
pour cela d’utiliser des équipements simples et peu couteux, comme un pichet
et une bassine ;
 Fournir de l’eau portable provenant d’une source d’eau souterraine protégée
(source, puits ou forage) ou d’une source traitée, et veiller à ce qu’elle reste
salubre jusqu’à sa consommation. Pour rendre salubre de l’eau non traitée
provenant de source non protégée, on peut utiliser les méthodes simples
consistant par exemple à faire bouillir ou à filtrer l’eau à domicile (solution
chlorée disponible localement par exemple. Les élèves et le personnel
peuvent apporter à proximité de l’école ;
 Clôturer l’enceinte de l’école afin de maintenir un environnement propre. Les
clôtures peuvent être fabriquées à partir matériaux locaux peu couteux ;
 Planifier et effectuer les améliorations nécessaires pour créer le plus
rapidement possible des conditions d’hygiène adéquatés à long terme ;
 Promouvoir l’hygiène pour aider les enfants à mieux comprendre l’importance
de l’hygiène et de la propreté en milieu scolaire (OMS, 1991).
CONCLUSION

L’insalubrité reste encore un problème majeur de santé publique dans plusieurs


écoles des pays à faible revenue.
Aujourd’hui la question de l’assainissement se pose avec de plus en plus
d’acuités, diverses publications et enquêtes ont montrées que les conditions
environnementales des écoles ne sont pas toujours satisfaisantes. Les bonnes pratiques
d’hygiène doivent donc être régulièrement rappelées dans l’école par la directrice ou le
directeur et dans la classe par le maitre ou la maitresse. La majorité des écoles ne
dispose pas d’infrastructures d’eau potable et d’assainissement. L’inexistence d’un
environnement adéquat incluant une source d’eau potable et des toilettes appropriées
pour les élèves, une gestion des déchets, une hygiène corporelle, une gestion de bruits
et les bienfaits de l’arbre constituent un obstacle majeur à la fréquentation scolaire.
Nous estimons que ces indicateurs serviront de base pour orienter les
informations sur l’insalubrité dans les établissements scolaires auprès des enseignants
et élèves dans le but d’assainir les écoles et réduire le risque des maladies et puis
d’améliorer les conditions sanitaires.
SUGGESTIONS Au regard de nos résultats, nous suggérons ce qui
suit:

 Aux autorités des établissements scolaires de :

- S’impliquer dans la sensibilisation d’assainissement des écoles ;

- Aider les enseignants et élèves avec les matériels disponibles pour assainir
les écoles et entretenir les latrines ;

- Former les agents chargés de l’assainissement des établissements scolaires ;

- Rémunérer suffisamment les agents d’hygiène et d’assainissement ;

- Disposer des poubelles pour évacuer les déchets ;

- Planter les arbres.

 Aux enseignants et élèves de :

- Appliquer régulièrement les mesures d’hygiène et d’assainissement ;

- Protéger l’environnement, rendre les toilettes propres et bien conserver l’eau


potable ;

- Entretenir les salles de classe ;

- Aérer les salles de classe

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