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INTRODUCTION

La Geste de Bréké, un poème épique qu'il a composé en 2016, a été


présenté par la critique comme un brillant plaidoyer pour la paix entre les
peuples du monde. Ce livre lui a aussi valu d’être primé dans la catégorie
Belles-Lettres à l’édition 2017 des Grands prix des associations littéraires,
devenant ainsi la toute première œuvre à caractère poétique. Cette œuvre est
l’histoire d’une bataille manquée, une guerre fratricide avortée par l’histoire,
entre deux villages frères, alors même que tout semblait indiquer que
l’affrontement était inévitable.

I. DEFINITION DE LA CULTURE ET LES PEUPLES

a) La culture

La culture, dans son sens le plus large, est considéré comme l'ensemble des
traits distinctifs, spirituels et matériels, intellectuels et affectifs, qui
caractérisent une société ou un groupe social. Elle englobe, outre les arts et les
lettres, les modes de vie, les droits fondamentaux de l'être humain, les
systèmes de valeurs, les traditions et la croyance.

b) Les peuples

Ensemble de personnes vivant en société sur un même territoire et unies par


des liens culturels, des institutions politiques.

II. LA VISEE ET LA PORTEE CULTURELLE DE L’ŒUVRE

La Geste de Bréké est un poème épique en sept temps ou soupirs. À


partir d’un conflit entre deux villages, Bréké (le village culturel) et Niké
(village riche au plan matériel), le poète déploie un long récit sur
l’importance de la culture dans la vie des peuples.

Constatant que malgré sa richesse, son village, Niké, est triste,


malheureux et en proie à des violences internes, le chef Lobou décide d’aller
acheter à Bréké, son tam-tam sacré. Mais Ritchè, le chef de Bréké, s’y oppose
car « un tam-tam sacré ne se vend pas ». Après avoir menacé son homologue

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de lui faire la guerre, Lobou se décide de lui voler le tam-tam. Il envoie deux
émissaires pour exécuter cette mission malhonnête.

Au moment de perpétrer le vol, dans la nuit noire, sur la place publique,


surgit Akonda, l’artiste de référence du village. Il s’oppose aux voleurs. Un
combat aux poings s’engage entre les deux parties car il est interdit de couler
le sang sur les lieux où est installé le tam-tam sacré.

Akonda qui n’a pas voulu céder est tué, quant aux voleurs, ils n’avaient pas
d’autres choix que d’abandonner l’instrument et s’enfuir car le jour pointait. À
l’aube, la population de Bréké découvre le corps d’Akonda accroché comme
une pieuvre sur le tam-tam sacré.

1. Le sens du tam-tam sacré, 𝗼𝗯𝗷𝗲𝘁 𝗱𝗲 𝗰𝗼𝗻𝘃𝗼𝗶𝘁𝗶𝘀𝗲 𝗲𝘁 𝗱𝗲 𝗽𝗮𝘀𝘀𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝗹𝗲 𝗹𝗶𝘃𝗿𝗲

Le tambour sacré est un symbole fort pour la culture africaine. Dans ce livre il
représente l'identité du peuple de Bréké. C'est le symbole de cette identité.
C'est son âme. Ce tam-tam a la même charge symbolique que le drapeau d'un
pays, la devise ou l'hymne national d'une République.

2. Le sens cache des noms dans ce livre

Les noms ont bien évidemment un sens mais ne pas les comprendre ne
constitue pas un frein à la compréhension du livre.
En Abidji, Ritchè signifie l’intelligence et Akonda la sagesse. Lobou désigne la
couleur noire ; il renvoie donc à la négativité, à l’obscurantisme. Bréké c’est le
nom mystique de mon village, Badasso (département de Sikensi). Niké
désigne la jalousie.

3. 𝗘𝗻 𝘀’𝗼𝗽𝗽𝗼𝘀𝗮𝗻𝘁 𝗮̀ 𝗹𝗮 𝘃𝗼𝗹𝗼𝗻𝘁𝗲́ 𝗱𝗲 𝗡𝗮𝗻𝗮𝗵 𝗟𝗼𝗯𝗼𝘂, 𝗡𝗮𝗻𝗮𝗻 𝗥𝗶𝘁𝗰𝗵𝗲̀ 𝗮 𝗰𝗼𝘂𝗿𝘂 𝗹𝗲


𝗿𝗶𝘀𝗾𝘂𝗲 𝗱’𝘂𝗻𝗲 𝗴𝘂𝗲𝗿𝗿𝗲. 𝗙𝗮𝘂𝘁-𝗶𝗹 𝗮𝘂 𝗻𝗼𝗺 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗱𝗶𝗴𝗻𝗶𝘁𝗲́ 𝗲𝘅𝗽𝗼𝘀𝗲́ 𝘀𝗼𝗻 𝗽𝗲𝘂𝗽𝗹𝗲
𝗮̀ 𝘂𝗻 𝗰𝗼𝗻𝗳𝗹𝗶𝘁 𝗮𝗿𝗺𝗲́ ?

La dignité tout comme la souveraineté ne se négocie pas. Ritchè a trouvé le


tambour sacré à sa place au moment où il accédait au pouvoir. C’est un
héritage qui appartient à tout le peuple. En tant que Chef, roi ou Président, il
a le devoir de préserver ce tambour et le transmettre à la prochaine

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génération, contre vents et marrées. Vendre ce tambour est un acte de haute
trahison envers son peuple. Il y a des choses qui ne s’achètent pas et qui ne se
vendent pas. Si un Chef ne l’a pas compris, il ne mérite pas d’être chef ; il est
un esclave tout en occupant le siège royal.

III. L’IMPORTANCE DE LA CULTURE

Participer à la culture peut avoir des effets bénéfiques sur les personnes à
plusieurs titres, dont certains peuvent être profondément personnels. Source de
plaisir et d’émerveillement, la culture peut offrir des expériences touchantes du
point de vue émotionnel ou à la contemplation. La culture offre également le
moyen d’exprimer sa créativité, de se forger une identité propre et de renforcer
ou de préserver le sentiment d’a²ppartenance à la communauté.

L’auteur invite le lecteur à la prise de conscience sur les enjeux et


l’importance de la culture traditionnelle dans l’éducation et le développement
des peuples africains. Pour lui, la culture est l’âme de tout peuple et aucun
sacrifice n’est ni trop grand ni trop lourd pour la préserver et la valoriser. Il
ainsi est posé la question de la responsabilité et de la dignité quant à la
pérennisation des valeurs africaines. Une belle leçon de paix et de vivre-
ensemble qui nous arrive d’Afrique, de la Côte d’Ivoire notamment, et qui
n’est pas de trop aujourd’hui où la mode semble être au plus gros bouton
nucléaire, ou au missile le plus intelligent.

CONCLUSION

Ce livre a été écrit dans le contexte de crise de la Côte d’Ivoire, un


contexte où l’ancien colonisateur prenait plaisir à broyer notre souveraineté.
De nombreux Africains ont perdu tout sens de l’honneur. Il fallait produire
une œuvre qui exhorte à la dignité et à la verticalité.

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