Vous êtes sur la page 1sur 1

Benfa a décidé de marier sa fille Kany à Famagan, un riche

marchand polygame de la ville. Seulement voilà, Kany n’est


qu’une adolescente et elle a reçu de l’instruction. Elle ne veut
pas abandonner ses études et n’a pas envie d’être mariée
contre son gré et de cohabiter avec plusieurs autres épouses.
Pire, elle aime Samou, un jeune homme de son âge. Le clash
est inévitable entre Kany qui est soutenue par son jeune frère,
lui aussi instruit, Birama et Benfa, leur père, qui a Sibiri son
aîné de son côté. Mama Tènè, la mère de Kany se retrouve
entre deux feux, sans pouvoir faire grand-chose.
Sous l’orage déroule de manière classique avec des thèmes qui
sont incontournables dans la littérature africaine à la charnière
des indépendances. Le choc de la tradition et de la modernité,
noué autour de l’école et opposant les générations met en lumière
des enjeux cruciaux, des questions auxquelles l’Afrique
Subsaharienne cherche toujours d'une certaine façon la réponse
de nos jours. Comment faire survivre les cultures ancestrales, les
coutumes face à la modernité cannibale ? Quelle est leur place
dans un monde en rupture avec tout ce qui a été ? Comment
prendre en main son destin sans copier bêtement l’occident ?
L’originalité de Sous l’orage est de cristalliser tous ces thèmes
autour du mariage forcé de Kany. La question de la liberté
amoureuse devient centrale et le livre, les personnages
s’articulent autour d’elle. Pour le reste le style est très classique et
presque scolaire, les personnages ont parfois un aspect
unidimensionnel et la fin est un peu précipitée. Pour ceux qui ne
sont pas familiers de la littérature africaine, sous l’orage peut-
être une bonne porte d’entrée, pour les autres, le livre paraîtra
manquer de souffle, d’originalité au regard des nombreux autres
classiques qui abordent les mêmes sujets.

Vous aimerez peut-être aussi