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INTRODUCTION

"Sous l'orage" est un classique étudié à tous les niveaux d'enseignement (fondamental, secondaire,
université). Écrite en 1953 et publiée en 1957 puis en 1969 suivi alors de la pièce de théâtre "La mort de
Chaka", l'oeuvre a cinquante ans. C'est l'histoire d'une écolière Kani que son père destinait au riche
commerçant, polygame Famakan. Mais Kani aime un étudiant, Samou. Sa mère tente, en vain, de la
convaincre de s'en tenir à la tradition. Le père décide alors d'un retour aux sources en envoyant Kani et son
frère Sibiri au village chez leur oncle Birama. Celui-ci, paradoxalement, dénoue le dilemme imposé à tous
les protagonistes notamment à Benfa ténu par "la parole donnée" si chère aux Africains.

I- ETUDE DES PERSONNAGES


Birama
Samou
Kany
Benfa
Maman Téné
Père Benfa
Sibiri
Famagan -Karamoko -Sidy -Kerfa-le-Fou -Ousmane Le Marabout

II- LES PERSONNAGES ET LEUR MODE DE REGROUPEMENT ETUDES DES QUELQUES


PERSONNAGES

Les personnages dans sous l’orage, peuvent être classés en deux groupes. Il y’a d’un côte. Les « modernistes
ou « les hommes de la rupture », ces jeunes qui sont allées à l’école étrangère et qui ne veulent pas que les
vieux leur imposent des choix à faire. Ils veulent s’affirmer et se battent ainsi pour que chacun décide de sa
destinée, et aussi pour un nouveau monde. De l’autre côté les traditionnalistes avec père Bénfa en tête de
liste, défendent vivement la coutume, la sagesse ancestrale. Eux ils parlent de continuité.

1- Le groupe des modernistes ou « les hommes de la rupture »

Kany : Héroïne du roman, c’est autour d’elle et de son projet de mariage avec Samou, que s’organise
l’intrigue du livre. Ayant été à l’école, et beaucoup plus longtemps que le font habituellement les filles de
son âge et de son temps, Kany rêve d’un destin moderne : une vie à l’occidentale. En effet, elle voulait
poursuivre ses études afin d’avoir un bon métier et épouser celui qu’elle aime. C’est d’ailleurs ce désir qui
l’oppose à son père. Elle n’accepte pas que son père lui impose un mari, de surcroit, un polygame bravant
tout danger, elle a affronté son père.

Birama : «  l’insolent de la famille selon les mots de son grand-frère Sibiri. C’est un personnage
caractéristique de sa génération. Il est le jeune frère de Kany et est plus proche de celle-ci par les
circonstances puisqu’il est son compagnon d’exil au village. Ayant été à l’école, lui « a tourné la tête-et il ne
cache pas à s’opposer ouvertement aux décisions de son père et de tous ces anciens attachés à la tradition.

Samou : Jeune collégien, il est l’ami de Kany son fiancé. Il manifeste pour elle à la fois tendresse et fermeté
sachent la consoler et la rassurer lorsqu’elle faiblit. Il est très raisonnable et plein de bon sens. Il est
défenseur farouche de la modernité et un opposant de certaines valeurs traditionnelles

Maman Téné : Elle est partagée entre l’amour pour sa fille et le respect de son mari. Vivant dans une
famille polygamique et sachent bien ce qui lui arrive, elle ne souhaite pas que sa fille aussi vive les mêmes
tribulations qu’elle : « Oui maman Téné avait été délaissée par le père Benfa dès-que ce dernier avait épousé
ses deux jeunes femmes. Il avait transporté ses affaires chez ses nouvelles épouses et était devenu étranger
pour maman Téné. Elle ne plaisantait puis avec elle, ne se confiait plus à elle. Mais n’ayant pas la voix au
chapitre, elle subit. Entre la tradition et la modernité, elle est indécise. La seule choses qu’elle veut, c’est que
la paix règne dans sa famille. Elle aime bien sa fille et pour elle a cessé d’être l’autorité pour devenir l’amie
la confidente. L’auteur écrit : «  Maman Téné avait les larmes aux yeux. Sa voix n’était plus celle de
l’autorité, mais de l’amitié et de l’amour. On eût dit qu’elle comprenait Kany, qu’elle savait que ce mariage
était une épreuve pour elle. (p73).

Le Père Djigui : « sage parmi les sages » p.158). Il est la pièce maîtresse du dénouement du différend qui
oppose Kany et son père, frère ainé du père Benfa, le père Djigui est resté au village Moulu dans les
pratiques ancestrales. Il a pourtant convaivru son père pour que ce dernier laisse le choix aux jeunes de
s’exprimer.

2- Le groupe des traditionnalistes

Père Benfa : il se considère comme le maître absolu, comme le conseiller suprême. Bon époux et bon père
de la famille, il assure la responsabilité matérielle de sa famille. Mais ; il est un vrai défenseur de la tradition.
Son fanatisme et son orgueil vont l’amener à se faire mal voir de Kany et Birama. Pour lui, la femme n’a pas
le droit à la parole, mais doit obéir sans réfléchir à ce qu’on lui dit. On pourrait le définir comme étant un
homme qui se qui se bat pour que la tradition grade toujours ses jours de noblesse. Il est donc en un mot, un
conservatur. Ses paroles sont dans appel « : Que je ne vous voie plus ensemble, avait ordonné le père de
Kany, tu auras le mari que je voudrai. (p22).

Sidiri : Fils ainé du père Banfa et grand frère de Kany et Birama entre autres, il est un vrai défenseur de la
tradition. Le respect des ainés pour lui est sacré. Ayant été élevé dans la plus stricte tradition, il est héritier
des coutumes défendues par son père. Il a une dent aiguisée contre l’école étrangère qui selon lui, détruit les
valeurs culturelles

Maman Coumba : mère de Samou, c’est une veuve. Elle souhaite que son fils épouse la fille de son oncle.
La tradition existe pour être respectée, selon elle.

Famagan : riche commerçant, il est le prototype de la polygamie. C’est lui qui voudrait épouser Kany pour
faire sa énième femme. Il pense que son argent peut tout acheter surtout l’amour de Kany.

Fadiga Le Muezzin : Opposant de la modernité, il n’entend pas faire bon accueil à l’école occidentale. Ce
passage illustre à merveille sa position. Il «. (….) disait à qui voulait l’entendre que l’école était l’ennemi de
la famille. Le Muezzin ajoutait que les filles qui fréquentent ce milieu cherchent à tout résoudre par d’elle-
même et que certaines vont jusqu’à vouloir se choisir leur mari ! Ma fille à moi ne verra jamais les portes de
ce lieu », concluait le muezzin en crachant son cola et en se tapant les cuisses. (p22)

CONCUSION

Sous l’orage une œuvre de contestation du colonialisme. Seydou BADIAN à travers son œuvre met l’accent
sur les coutumes traditionnelles africaines qui méritent d’être corrigées comme celui qu’a subit KANY. Ce
qui dans le roman oppose les jeunes aux vieilles, il relève les conflits de culture et de la génération et les
deux à la fois. En fait d'orage, le livre nage dans les bouleversements sociaux et politiques que provoquent
les injustices, le racisme, les inégalités de toutes sortes caractérisant le régime colonial.

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