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Classe 

: 3eme B Groupe : 3 Année Scolaire : 2020/2021 Prof : M. Hanne

THEME

L’AMOUR ET L’AMITIE DANS UNE SI LONGUE LETTRE

PLAN

Introduction

I. L’amour dans Une Si Longue Lettre

1. Qu’est-ce que l’amour ?

2. Qu’est-ce que l’amour selon les femmes du roman ?

3. L’amour vrai existe-t-il dans le roman ?

4. L’amour : une valeur

5. De l’amour à la haine

6. L’autre amour

7. L’amour chez les hommes

II.L’amitié dans Une Si Longue Lettre

1. L’amitié entre les femmes

2. L’amitié entre les hommes

CONCLUSION

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NOMS DES EXPOSANTS

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Introduction

Dans un contexte ou l’écriture masculine prévalait, il y avait une volonté de la part de


l’auteur de prendre en charge la cause féminine des femmes et de faire valoir l’écriture
féminine. C’est un roman féministe écrit par une femme qui réagit par rapport aux
conditions des sœurs victimes de traditions et de la domination des hommes. Avec Une
si Longue Lettre, Mariama Ba est l’une des premières Africaines à dénoncer l’injustice
faites aux femmes dans la société. Ce roman épistolaire (sous forme de lettre), Une si
longue lettre exprime aussi la portée de l’ouvrage et les messages que veut faire passer
l’auteur dés la première lettre. Nous sommes au Sénégal et le point de départ est la mort
de son mari Modou Fall. Cette longue lettre à son amie est donc une sorte de prétexte
pour montrer sa vision à la société et pour le qu’elle porte en elle-même. La polygamie,
la lettre contre les castes, l’éducation, les droits de la femme, l’islamisme l’amour et
l’amitié sont les questions essentielles posées dans cet ouvrage.

I. L’amour dans Une Si Longue Lettre

1. Qu’est-ce que l’amour ?

L'amour désigne un sentiment d'affection et d'attachement envers un être ou une chose


qui pousse ceux qui le ressentent à rechercher une proximité par le corps, l’esprit et/ou
le cœur. On parle d’amour conjugal, d’amour filial, d’amour fraternel, d’amour maternel
ou paternel, etc. Et on retrouve toutes ces amours dans le texte.

2. Qu’est-ce que l’amour selon les femmes du roman ?

Selon Aïssatou, la polygamie n'est établie que pour satisfaire la bestialité du sexe
masculin. Lisons sa lettre de rupture expédiée à son mari : « Si tu veux procréer sans
aimer, rien que pour assouvir l'orgueil d'une mère déclinante, je te trouve vil. Dès lors,
tu dégringoles de l'échelon (page 90) supérieur de la respectabilité où je t'ai toujours
hissé ». Révoltée comme elle est devenue, elle ne peut pas comprendre comment il est
possible pour un homme d'aimer plus d'une femme à la fois. La polygamie pour elle n'est
en fait qu'un alibi pour l'homme qui cherche à donner libre cours à ses instincts sexuels
et à « légitimer » son infidélité envers sa femme. Lisons comment elle répond à Tamsir :
« Tu oublies que j'ai un cœur, une raison, que je ne suis pas un objet que l'on se passe de
main à main. Tu ignores ce que le mariage signifie pour moi : c'est un acte de foi et
d'amour, un don total de soi à l'être qu'on a choisi et qui vous a choisi. (....) Et tes
femmes, Tamsir ? Ton revenu ne couvre ni leurs besoins ni ceux de tes dizaines
d'enfants... Je ne serai jamais le complément de ta collection ». (Page 94)

3. L’amour vrai existe-t-il dans le roman ?

La rencontre avec Modou Fall (chapitre 6) et celle de la vie à ses cô tés (chapitre 9)
prouvent qu’entre Ramatoulaye et ce dernier, il s’agissait d’un mariage d’amour, contre
l’avis leurs mères à tous les deux. Relevons quelques exemples qui le certifient : « tu
connais ma sensibilité, l’immense amour que je vouais à Modou » (p.82) « la saveur de la

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vie c’est l’amour. Le sel de la vie, c’est l’amour encore » (p.94) Voici ce que Ramatoulaye
affirme : « le mot « aimer » avait une résonance particulière » (p.28). Malgré le
comportement de Modou, Ramatoulaye n’a jamais cessé de l’aimer, car dit-elle « (…) je
reste fidèle à l’amour de ma jeunesse. Aïssatou, je pleure Modou et je n’y peux rien »
(p.83) Le vrai amour étant l’expression de sentiments libres entre deux personnes nul
ne devrait se marier sous une quelconque condition, imposée par les parents fut-il. Un
seul homme offre ici l’espoir de disposer de cet amour, c’est Daouda Dieng. « Je viens
pour la deuxième fois te demander ta main… j’ai pour toi les mêmes sentiments.
L’éloignement de ton mariage, le mien n’ont pu saper mon amour pour toi, je t’aime avec
une puissance… Je t’ouvre les bras pour un nouveau bonheur, veux-tu ?» Il y a aussi le
jeune Ibrahima qui, malgré son erreur, donne des signes d’espoir pour le bonheur de sa
fille.

4. L’amour : une valeur

D’abord on peut croire que pour certains personnages, l’amour se résume à la sexualité.
Là , c’est encore la narratrice qui s’explique : « [...] Tu veux dissocier l’amour tout court et
l’amour physique. Je te rétorque que la communion charnelle ne peut être sans
l’acceptation du cœur, si minime soit-elle. » Mais on voit aussi que la femme est
considérée parfois comme un objet : Binetou a été utilisée par sa mère comme objet
vendu à Modou. Celui-ci réglait tous leurs problèmes financiers. Cela pose le problème
du mariage par intérêt. « Sa mère était une femme qui veut tellement sortir de sa
condition médiocre », dit –elle.

5. De l’amour à la haine

Quand l’amour commence, suivi du mariage, il y a une sorte de contrat d’amour qu’on
pas le droit de briser sans un accord entre les conjoints. D’ailleurs, du point de
Jacqueline, c’est-à -dire de la chrétienne, l’union est pour la vie. Voilà pourquoi elle est
une victime des effets de l’amour. Alors, ce qu’ont fait Modou, Mawdo et Samba Diack est
une trahison. « Et dire que j’ai aimé cet homme, dire que je lui ai consacré trente ans de
ma vie, dire que j’ai porté douze fois son enfant. L’adjonction d’une rivale à ma vie ne lui
a pas suffi. En aimant une autre, il a brû lé son passé moralement et matériellement, il a
osé pareil reniement… et pourtant. Et pourtant que n’a-t-il fait pour que je devienne sa
femme ! » Une autre trahison, si on peut dire, c’est celle que Aïssatou, l’amie de la
narratrice a vécue. Contre la tradition, elle a épousé par amour Mawdo Bâ , mais la mère
de celui-ci lui a imposé comme coépouse la petite Nabou, descendante de princesse,
qu’elle a élevée et, pour ainsi dire « dressée », pour son fils. « Modou mesurait-il à son
exorbitante proposition le vide de sa place, dans cette maison ? Modou me donnait-il des
forces supérieures aux miennes pour épauler mes enfants » (p.78). « Attendre ! Mais
attendre quoi ! je n’étais pas divorcée (…) j’étais abandonnée » (p.79)

Ramatoulaye enrage, étouffée par la jalousie, elle qui partageait jusque là avec Modou
Fall trente années d’union et douze enfants. Par ailleurs, Ramatoulaye est parfois

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étouffée par la jalousie, elle qui partageait jusque-là avec Modou Fall trente années
d’union et douze enfants.

6. L’autre amour

Est-ce que, en rejetant leur mère, le mari peut-il toujours affirmer qu’il aime vraiment
ses enfants ? La tradition ouolof dit que « celui qui aime la mère affectionne les enfants
de cette dernière ». Modou n’est-il pas en train de se séparer de ses enfants ? Ne les a-t-il
pas abandonnés en délaissant leur mère ? En tout cas cela pose un problème vrai envers
ses enfants qui le rejettent, à commencer par Daba. « Je survivais. Plus je réfléchissais,
plus je savais gré à Modou d’avoir coupé tout contact. J’avais la solution souhaitée par
mes enfants – La rupture – (…) », dit-elle (p.77). Ramatoulaye détourne son amour sur
ses enfants et, par ailleurs sur son travail. Son métier d’enseignante la passionne et elle
le vit comme une mission émancipatrice. Elle fait exprimer ainsi son amour maternel.

2. L’amour chez les hommes

Durant leur jeunesse, Modou et Ramatoulaye formaient un couple d’un cô té, et Aïssatou
et Mawdo Fall de l’autre. Mais quand Mawdo prit une seconde femme, sous « ménager »
sa mère comme il le disait, Aïssatou prit le parti de s’en aller, ne pouvant partager tout ce
qu’elle avait réussi à construire jusque – là , elle, la Bijoutière.

Une si longue lettre est un grand roman, très grand qui traite de la société africaine dans
son ensemble, à travers la société sénégalaise, la culture les traditions et les problèmes
familiaux. Je prends le cas de Mawdo Bâ médecin qui épouse sa cousine parce que sa
mère le veut, en ces temps là , la parole paternelle et maternelle pesait plus lourdement
qu'aujourd'hui dans l'orientation des destinées, on se pliait à des exigences familiales
qui allaient parfois à l'encontre de nos désirs et intérêts. Les femmes acceptent la
polygamie quand c'est elles qui viennent s'ajouter dans la masse, mais la première
épouse n'accepte jamais, elle si consente quand elle a beaucoup d'enfants comme c'est le
cas de Ramatoulaye, moi je ne suis pas contre la polygamie si le respect y est. A partir du
moment où Modou Fall a contracté son second mariage, il n’aura d’yeux que pour sa
Bintou et délaissera (première) femme et enfants. Ramatoulaye restera stoïque et
endurante face à l’épreuve, faisant dignement face à l’affront qu’elle subissait.

II. L’amitié dans Une Si Longue Lettre

L’amitié est le soubassement de l’œuvre. En effet sans cette amitié sincère qui lie les
deux personnages et qui ne cesse de se raffermir au fil des années, sans cette amitié non
attachée aux préjugés, le roman n’aurait pas existé. Ramatoulaye, pour se départir de ses
angoisses et de cette tristesse qui la ronge, se confie à son amie Aissatou. C’est ainsi que
dès le début du roman, elle dira : « la confidence noie la douleur ».

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1. L’amitié entre les femmes

L’héroïne, Ramatoulaye est sénégalaise. Elle est en deuil, et selon la tradition elle vit sa
période de réclusion. C’est durant ce temps qu’elle écrit à sa meilleure amie Aïssatou,
Une si longue lettre. L’amitié qui unit ces deux femmes est parfaite, fusionnelle comme
une étreinte qui n’en finit pas de se vivre, de se dire, de s’écrire, de se lire, de se partager,
de s’élancer dans les mots de Ramatoulaye. Cette amitié si bien racontée m’en a restitué
une autre, maintenant déchirée par la mort et les larmes me sont montées aux yeux, si
forte est la lecture quand elle se fait amour. Mon amie, à tout jamais partie : « Si les rêves
meurent en traversant les ans et les réalités, je garde intacts mes souvenirs, sel de ma
mémoire. » Ramatoulaye raconte les couples désunis que furent le sien et celui de son
amie. Un effet miroir de femmes ou presque. L’une a rompu, l’autre s’est laissée portée
et a provoqué la rupture. Toutes deux ont vécu la polygamie sur laquelle l’auteur
poursuit une réflexion passionnante. On est loin du journal de 20 h. Les deux amies ont
dit non, chacune à leur façon. Aïssatou dans la révolte ouverte : « Je me dépouille de ton
amour, de ton nom. Vêtue du seul habit valable de la dignité, je poursuis ma route. Adieu,
», Ramatoulaye a inscrit le NON dans une lourde soumission blessée et de la blessure
coulent liberté et écriture : « Alors que la femme puise dans le cours des ans, la force de
s’attacher, malgré le vieillissement de son compagnon, l’homme, lui, rétrécit de plus en
plus son champ de tendresse. Son œil égoïste regarde par- dessus l’épaule de sa
conjointe. Il compare ce qu’il a eu à ce qu’il n’a plus, ce qu’il a à ce qu’il pourrait avoir. » ...
« Je pleurerai tous les jours » Mais Ramatoulaye n’est pas que pleurs et souffrances
d’amour. Elle avance dans un pays nouveau. Elle parle d’égal à égal avec les hommes : «
Presque vingt ans d’indépendance ! A quand la première femme ministre associée aux
décisions qui orientent le devenir de notre pays ? Et cependant...La femme a hissé plus
d’un homme au pouvoir. »

2. L’amitié entre les hommes


Modou Fall et Mawdo Ba qui ayant épousé deux amies ont établi dans leurs couples un
lien d’amitié par ricochet. Si ces personnages ont pu maintenir leur complicité malgré
l’éclatement de leurs mariages, c’est tout à fait le contraire pour Daba et Binetou. Ces
deux anciennes copines et camarades de classe ont rompu leur amitié après que celle-ci
soit devenue la deuxième femme du papa de celle-là . Les couples évoqués dans le roman
bien que fondés sur l’amour finissent par s’éclater. Cet amour n’a donc pas pu résister
face aux influences exogènes. Le profit, le gain facile, l’hypocrisie, l’ignorance, la naïveté
ont eu raison sur l’amitié et l’amour qui étaient le socle des couples et autres
personnages du roman.

CONCLUSION

Elle désigne celle qui se manifeste à travers les sentiments .ainsi, dans une si longue lettre
cette forme d’amour n’aide pas et ce qui a poussé même Aissatou a adressé une lettre à
Maoda Ba en essayant de le rappeler les acceptes de l’amour. L’amitié qui liait Ramatoulaye
et Aissatou nous montre à quel point que ce lien était au dessus même celle parentale.

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