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Contexte idéologique et esthétique du siècle des Lumières

Que faut-il comprendre par « Lumières » ?


La nature guide nos actes. Extension de la nature avec le bon sauvage (qui vit tel que la
nature veut)
Au XVII il y a des sceptiques (pas de croyances religieuses) et des épicuriens (auteurs
qui font des poèmes à la belle vie) tandis que les libertins du XVIII vont du côté de
l’érotisme.
Individu
- recherche du bonheur et du plaisir : avant, la religion ne se soucie pas du bonheur
de l’individu sur la terre car c’est une morale stricte
- absence de culpabilité : la nature nous fait dévote ou pas, donc la culpabilisation
n’existe plus
- droit à être libre
Société
- Le XVIIIe est un siècle de débat (religion, science, histoire…) : respecter les avis
d’autrui. Voltaire est le défenseur de la tolérance.
- Voyage (grand tour du XVIIe siècle : l’Allemagne, l’Italie, l’Angleterre) : permet
aux éclairés d’apprendre et de découvrir d’autres avis (une excuse pour critiquer la
France, éviter la punition).on confronte, on compare. Voyage=vie (on devient
mieux).
- Importance du regard extérieur : un étranger, qui arrive en Europe, a le regard lucide
qui n’a pas de préjuges

- Idée d’union, d’universalité : tous les pays créent un courant (les Lumières) qui
représente le progrès des idées, de la philosophie qui contribue à l’histoire des
civilisations.
- Les Lumières : époque de récapitulation de toutes les époques passées, combinaison
des idées anciennes et modernes.
- XVIIe= aristocrates / XVIIIe=siècle bourgeois (dans les romans les protagonistes
sont bourgeois, collaborateurs bourgeois dans l’Encyclopédie)
o Rapport entre la bourgeoisie (classe la plus importante du XVIII) et le XVIIIe
comme un siècle de réforme : la bourgeoisie ne détruit pas mais réforme car ils
son des conservateurs et restent au juste milieu (fuir des extrêmes-idée de
l’humanisme).
- On va voir l’idée des débats à l’intérieur du pays et entre pays. La littérature se
nourrit de ces débats d’actualité
 3 idées principales de l’esprit des Lumières: l’autonomie, la finalité humaine et
l’universalité
Texte Kant : il essaie de répondre qu’est-ce que les Lumières ?
- C’est l’homme qui est responsable de sortir de la minorité (manque d’action), pas
Dieu. Autonomie--> liberté
- Devise d’Horace : Sapere aude! = Ose savoir. Si on a le courage d’apprendre, on
sort de la minorité et on est libre
- Les hommes restent des mineurs par la paresse (paresseux de réfléchir) et la
lâcheté (écrivains - la censure). Il est commode d’être mineur et pas autonome et
libre (on ne réfléchi pas, on ne pense pas)
- Frédéric II (roi de Prusse, un despote éclairé) ≠ le siècle de Louis XVI (roi absolu,
contraire aux idées des Lumières)
- Tolérance (respecter les avis d’autrui) pour vivre en paix et arriver à la liberté
- La Mettrie (auteur Français) qui publie l’essai L’Homme machine. On parle de
mécanicisme et des machines.

- La connaissance a 2 sources : la raison et l’expérience


o Rapport source de connaissance-thème littéraire: pourquoi dans les romans il y
a des exemples de cette expérience comme thème romanesque (comme
l’amour)? Dans les romans, on va accumuler les exemples d’expérience
amoureuse pour arriver à cet apprentissage sentimental, donc ils doivent
apprendre à aimer, apprendre les différents types d’amour. Au XVIIe s. l’amour
est vu comme un péché, une maladie. Par contre au XVIIIe s., l’amour devient
positif car l’expérience nous fait arriver à cette connaissance.
- Il y a des romans qui reflètent le progrès des sciences (fabrication des machines),
donc reflet ce que la société de l’époque va donner.
- À l’époque, peu de gens sont lettrés. L’encyclopédie va diffuser la culture
- Finalité humaine (qui accompagne l’autonomie de cet esprit de Lumières) ne vise
plus Dieu, mais les hommes. Le XVIIIe s. va reprendre l’humanisme car il fait de
l’homme le centre, c’est donc le siècle de l’anthropocentrisme.
o il y a des athées, des monothéistes, des théistes… En tout cas, pas de servitude
envers Dieu
o Si on aime les hommes, on met tout en place pour que la vie soit meilleure. Le
salut (salut éternel) est la quête du XVIIe, mais au XVIIIe c’est la quête du
bonheur
- L’état donne aux citoyens ces bonheurs, pour cela il pense au droit naturel:
o Tout être humain possède des droits inaliénables
o Tout être humain a droit à la vie (la peine de mort est illégitime même pour un
criminel)
o Tout être humain a droit à l’intégralité de son corps (il y avait des tortures)
- Des délits et des peines de Cesare Beccaria provoque des réflexions en Europe.
Finalité du XVIIIe : le bonheur, lutter contre tout ce qui semble injuste
- L’universalité ≠ le différentialiste : le contrepoint entre ce qui nous fait égaux et ce
qui nous distingue (il faut trouver un équilibre entre les deux)
- Il y a une polémique religieuse : à partir du progrès des sciences (Buffon), les
Lumières vont déstabiliser l’univers crée par Dieu. Comme si les Lumière veulent
faire coexister un universel divin (croyance en Dieu-universel vrai) et humain
(universel faux). Universel= tout ce qui est valable pour tous les hommes.
o Qu’est-ce qui est valable ? Le droit naturel, la quête du bonheur, recherche de la
vérité
o Qu’est-ce que l’homme ? Tout individu qui n’est pas seule et qui habite en
société ; 2e définition, animaux rationnel qui s’oppose des animaux irrationnels ;
3e définition, l’homme est une créature de Dieux--> débats
-->Cadre : idées des philosophes sur lesquelles on va travailler
Texte: des belles lettres à la littérature --> mots clés, ce qui se passé à l’époque des
Lumières
- En Provence (en dehors de Paris), on trouve un éco de ce qui se passe à Paris.
- Peintres français à la mode : Van Loo (origine néerlandaise), s’ils s’adoptent à la
façon d’agir française, on les adopte
- Mme Geoffrin (salonnière), une riche bourgeoise. Il faut avoir de l’argent pour avoir
un salon. Compagnie de glace (miroirs) travaille au service des riches bourgeois,
aristocrates (rapport avec le monde des Lettres)
- Attirer artistes, écrivains et mondaines
- Le tableau est imaginaire car les personnages n’appartiennent pas aux mêmes
années. Lecture de L’Orphelin de la Chine
- Voltaire est le maître des lettres et de la philosophie
- 2 acteurs : Mlle Clairon et Lekain, qui vont créer la tragédie à la Comédie-Française
- Buffon relié au monde des sciences
- Les représentants du parti encyclopédique (Diderot et d’Alembert, Buffon,
Rousseau…)
- Cercle de privilégié car c’est un public fermé et élitiste
- Il y a beaucoup des rapports entre la philosophie des Lumières avec la mondanité
aristocratique. Ces élites sociales qui vont réformer et ne pas révolutionner (détruire)
Transformations de la vie culturelle
La condition de l’homme de lettres --> il y a une évolution
À l’époque, le français est la langue des gens avec des esprits libres. C’est pourquoi
beaucoup d’écrivains étrangers vont adopter cette langue (Goldoni-auteur de théâtre,
Grimm). En plus, il y a une foule de traductions en français, cela apporte la diffusion
des idées, de la culture.
o Le pays où il y a le plus d’ouvrages traduits est l’Angleterre, c’est le pays qui
apporte le plus d’idées au niveau littéraire, philosophique, esthétique, scientifique.
Ex. : Locke (science), Richardson (littérature). L’Espagne (il y a des traductions en
espagnol, mais ce n’est pas un pays éclairé mais superstitieux, inculte), l’Allemagne
est un pays éclairé.
L’expression « l’homme de lettres/gens de lettres » est ambiguë : écrivains ; ceux qui
savent lire et écrire
Textes de gens de lettres tout au long du XVIIIe s. :
- Boileau critiquait les écrivains : ils font d’un art divin un métier mercenaire. Ils ne
veulent que parvenir (medrar-mejorar una posicion económica). Boileau critique les
auteurs qui se mettent su service de quelqu’un pour obtenir la richesse
- D’Alembert associe l’homme de lettres à la jalousie. Il ajoute l’idée
d’indépendance : si on nous paye pour écrire, on perd l’indépendance mais on gagne
de l’argent.
- Diderot : les gens ne sont pas obligés d’être indigents mais ils sont obligés d’être
libres et vrais. Toutefois, c’est possible qu’ils restent pauvres car quand ils disent la
vérité, ils n’intéressent pas tandis que s’ils écrivent ce que l’on leur dit d’écrire, c’est
plus facile d’obtenir de la richesse. Ex. : Voltaire écrivait le siècle de Louis XIV,
mais quand il écrivait des poèmes qui n’étaient pas dictés par personne, il risquait la
Bastille
- La façon d’écrire de l’homme de lettres selon Voltaire (pas ami de Rousseau) :
gueux, barbouilleur. On peut devenir riche mais il y a des gens qui seront toujours
des indigents.
 Dans le statut de l’homme de lettre, il y a une hétérogénéité. Difficile de donner une
définition, on peut comprendre des gens qui savent lire et écrire ou qui donnent de
très belles œuvres.
Il y a des écrivains qui appartiennent à l’aristocratie, mais ce n’est pas habituel car son
activité essentielle est la guerre (la noblesse d’épée qui va se vouer aux armes, et la
noblesse de robe dans le monde du palais de justice).
On trouve des écrivains dans la bourgeoisie moyenne. Ils ont besoin d’une subsistance
(de l’argent) :
- les pensions ou le mécénat, donnés par le roi ou les grands seigneurs
- le préceptorat, ils deviennent les précepteurs des gens riches
- le journalisme, ils travaillent pour la presse
- des inventions: le père Beaumarchais était horloger et, grâce à une invention, il
obtient des bénéfices
Dates importantes :
- 1749 : il y a un arrêt qui définit la propriété littéraire mais dans un temps limité
(avant, un écrivain perd son droit une fois qu’il écrive l’œuvre). Parmi les auteurs
les plus battus pour obtenir la reconnaissance de la propriété littéraire ou du droit
des auteurs, on cite Diderot, Rétif de la Brétonne, Beaumarchais.
- 1777 : Beaumarchais fonde la société des auteurs dramatiques afin que le droit ne
revienne pas tous aux libraires et qu’une partie des bénéfices revienne à l’auteur
Article de l’Encyclopédie
- Comparaison du concept : évolution autour du concept « gens de lettres ». À
l’époque des grecs et des romains, le concept « gens de lettres » embrassait
différentes disciplines. Pour les grecs et les romains, n’était pas difficile d’étudier
l’histoire, mais au fur et à mesure que les siècles passent, les historiens ont plus de
travaille parce que l’on ajoute de nouveaux événements.
- Importance de la raison
- Élargissement de compétences : les individus sont curieux, ils ont envie de savoir
quelque chose d’autres domaines. Par exemple : D’Alembert était un homme de
lettres et de science (philosophe, écrivain, mathématicien…)
- Apprentissage des langues modernes (l’italien, l’espagnol, l’anglais) en plus des
langues classiques. La traduction est un moyen excellent
- Suppression de la superstition et de l’inculture : les gens de lettres sont aussi
importants pour la philosophie, pour éviter l’inculture. Quand on apprend les raisons
chimiques, on comprendre que la science est l’explication, donc finit la superstition
- Importance de l’indépendance et de la liberté : épîtres dédicatoire où l’auteur se met
au service d’un grand seigneur qui lui dit ce qu’il faut écrire
- Belle esprit ≠ homme de lettres: le belle esprit c’est l’apparence, qqn qui n’est pas
intelligent au fond, mais qui sait parler de façon agréable, qui a une imagination
brillante.
- Les hommes de lettres doivent subir les querelles à cause de la rivalité, les faux
jugements, donc ceux qui ne sont pas auteurs sont plus heureux
- Balzac et Voiture (poète mondain)
 Encyclopédie est un projet où la systématisation est importante (désir de tout
classer/ordonner). On va classer les termes : gens de lettres est classé dans la
catégorie de littérature. Le renvoie dans l’encyclopédie : un article renvoie le lecteur
à un autre article intitulé épître (façon d’offrir un itinéraire au lecteur et d’éviter la
censure)
Dictionnaire philosophique
- Titre : Voltaire s’oppose à tout le monde et il pense de donner un ouvrage plus utile
que l’encyclopédie. Il le nomme de différentes manières : Dictionnaire
philosophique portatif (meilleur que l’encyclopédie qui n’est pas portable)
- Grâce aux écoles, universités on diffuse la culture, mais elles étaient tenues par les
ecclésiastiques qui ne savent que leur jargon (on apprend en latin). Il y a un progrès
quand les académies arrivent, elles méprisent les sottises des écoles (croyance
religieuses). Différence entre ce que les ecclésiastiques enseignent dans les écoles.
- Les gens de lettres les plus utiles sont ceux qui ne sont pas réprimés par les
universités, les académies, car ce sont des foyers culturels qui ont des règles, donc
ceux qui écrivent dans leur cabinet sont plus libres.
- Ces gens de lettres, qui osent changer les choses ou critiquer, sont persécutés.
- Différents dégrées d’apprentissage : aveugles qui ne savent rien, les borgnes qui
savent à moitié et les voyants qui aiment savoir
o Les Anglais (voyants): ils ont une grande influence sur la littérature
o Voltaire passe 4 ans en Angleterre en exil : quand les écrivains en France
veulent s’exprimer librement, ils sont embastillés (à la Bastille). Quand on est
déjà emprisonné, on peut échanger la prison contre l’exil. Cet exil consiste à
quitter la capitale, donc Voltaire s’exil dans la campagne, mais aussi en
Angleterre où il découvre la littérature anglaise, les idées scientifiques et
philosophiques de Newton, donc il comprend que l’Angleterre est un pays plus
avancé que la France.
o En 1765, les philosophes et le projet de l’Encyclopédie (1750) aident aux
Français à s’intéresser pour la culture, ce qui permet le progrès.
o Les gens qui ont des postes importants (hommes en place : du gouvernement,
ecclésiastiques…) ne permettent pas que les inférieurs réfléchissent pour ne pas
avoir d’opposition (les hommes de place ou l’Inquisition préfèrent qu’ils soient
des aveugles)
- Docteur Balouard de la comédie italienne (les docteurs de Molière son pédants). Au
XVIIIe s., tout est hiérarchisé (les personnes, les maisons, les places à l’opéra…) :
les supérieurs ont peur de trouver quelqu’un de plus intelligent pour ne pas montrer
sa propre bêtise (les ministres du roi doivent être des ignorants),
- Onomastique : Superbus Fadus (superbe-orgueilleux/fade-sans intérêt)
o si les écrivains dédient un livre à quelqu’un, ils seront bien reçus (ils obtiennent
de l’argent, une pension, inviter à dîner…). Par contre, s’ils veulent éclairer les
hommes, ils n’auront aucune récompense et ils peuvent même être embastillés
ou exilés
- un autre problème des hommes de lettres :
o confrères jaloux : si un roman a beaucoup de succès, il y a d’autres qui inventent
des suites
o victimes de la cabale : faire tomber une pièce ou un roman dès qu’elle est
représentée ou publié
o pour un homme de lettres, c’est difficile d’écrire et de vivre tandis que n’importe
quel individu (homme public) sont des riches et ont des honneurs
Foyers intellectuels -->endroits où cette culture se développe
Au début du XVIIIe s., la plupart de personnes sont analphabètes et elles ne parlent que
les patois (dialectes régionaux-on ne parle même pas le français).
Toutefois, la culture arrive dans la campagne (où il n’y a pas d’accès facile à la culture
car elle est très isolée) grâce à la Bibliothèque Bleu (les livres ont une reliure élégante,
différent d’autres livres) avec un contenu léger et pratique (chansons, des prières, des
récits merveilleux…). On l’appelle aussi littérature de colportage parce que la personne
qui la diffusait était le colporteur.
À Paris et dans certaines villes de Province, il se développe des centres intellectuels.
Normalement, la Province imite la capitale :
1. Les collèges : ils sont tenus par des ecclésiastiques, la plupart de collèges sont
dirigés par des jésuites (qui s’opposent aux jansénistes). L’enseignement se fait en
latin dans une grande partie de matières. Les garçons sont instruits dans les collèges
alors que les jeunes filles de l’aristocratie reçoivent une instruction religieuse et
mondaine dans les couvents (elles apprennent les arts d’agrément qui remplacent la
science et la littérature car elles sont destinées à se marier)
2. Les académies (viennent de l’Italie) : centres culturelles destinés aux hommes où il
y a une pluralité de disciplines (il y a l’académie de médecine, de musique, de
peinture…)
- les académies de Province sont plutôt pratiques, on préfère la science aux belles
lettres
- Paradoxalement, la Révolution française agit comme la monarchie absolue française
car elle puni les gens qui ne pensent pas comme les partisans. En 1793, cette
révolution supprime les sociétés savantes, comme les académies, donc on voit
toujours la censure soit sur la monarchie soit sur la révolution
3. Les salons : différences par rapport aux académies
o Dans les académies, il y a un nombre réduit de membres car on peut accéder si
l’on a des appuis ou des amis (pas tout le monde peut accéder). Par contre, dans
les salons, il suffit d’être invité
o Les académies sont destinées aux hommes tandis que les salons sont ouverts
pour les hommes et les femmes. En plus, la plupart des salons sont tenus par des
femmes
o Dans ces salons, les hommes de lettres, les artistes, qui souvent ont une
mauvaise réputation, sont bien accueillis
- Les contemporains appellent les salons, bureaux d’esprit, idée de réflexion.
- Parmi les salons parisiens les plus importants de l’époque :
o salon de Mme Geoffrin : bourgeoise riche (elle peut offrir 2 dîners
hebdomadaire), le lundi (elle invite les artistes) et le mercredi (les écrivains),
elle aide le projet de l’Encyclopédie
o salon de Julie de Lespinasse: aucune fortune, mais elle attire les gens dans les
salons en raison de sa concertation spirituelle
o Mm de Tencin : protectrice de Marivaux (dramaturge). Support économique
- Il y a aussi des salons provinciaux (à la campagne) : Mm d’Épinay protectrice de
Rousseau ; la duchesse Du Maine qui héberge Voltaire
- Dans les salons, on discute sur l’art (il naît la critique d’art), littérature, mais on ne
peut pas dire tout ce que l’on veut parce qu’il y a des gens qui rapportent à la police
ce qu’ils ont vu ou entendu (les mouches)
4. Les cercles de pensée : groupe de personnes qui se réunissent dans une maison pour
discuter. On trouve déjà des cercles de pensée au XVIIe s., mais ils se multiplient au
XVIIIe s., ce qui fait que le gouvernement commence à avoir peur de cette diffusion
d’idées nouvelles, mais il ne les interdit pas.
o Falconet (professeur de médicine) réunit ses amis le dimanche matin et on
appelle cette réunion, la messe des gens de lettres.
o Cercle de pensée de Mme Doublet où Falconet est invité
- On parle assez librement de politique, de religion. C’est le foyer où l’on peut parler
plus librement que dans les salons ou dans les académies car il y a moins de
personnes réunies
5. Les cafés : on déguste le café (nouveauté à l’époque), on lit des journaux, on joue
aux échecs. Aux gens qui vont au café, on les appelle cafétiste. Il faut faire attention
à ce que l’on dit car il y a plein de mouches. Exemples :
o Café procope : dans la rue de l’ancienne comédie. Les gens du théâtre y vont
pour la proximité
o Café Gradot qui accueille les académiciens, les gens de lettres
6. Les loges : Franc-maçonnerie dont le but est d’aider autrui.
- Question politique : Au début du XVIIIe s., on introduit les loges maçonniques en
France pour que les partisans de Jacques II (maison de Stuart) l’aident à monter sur
le trône d’Angleterre
- Toutefois, la police persécute les membres des loges car ils sont considérés des
conspirateurs et même l’Église les excommunie (bulles d’excommunication). Ils ont
peur de ce qu’ils réfléchissent.
o Voltaire se bat pour que l’Église reconnaisse, par exemple, le droit à la sépulture
des comédiens
- Malgré cela, on multiplie le nombre de loges maçonniques
- La Révolution française interdit les loges maçonniques car on pense qu’ils sont pour
le pouvoir absolu. Après, on parle de sujets éloignés de la politique dans les loges
- Type de gens : les nobles, bourgeois, peu d’encyclopédistes, peu de philosophes
- Les aristocrates ou la grande bourgeoisie s’ennuient beaucoup car ils ne travaillent
pas, donc ils créent la maçonnerie d’imitation juste pour s’amuser. Par exemple :
L’Ordre de la Félicité
o Différence entre les loges maçonniques et la maçonnerie d’imitation : il y a des
femmes dans les loges d’imitation
7. La presse périodique (naît au XVIIe s. mais elle se développe au XVIIIe s.)
- Il n’y a pas d’espace physique car une grande partie de cette vie de la presse se fait
en plein air, dans les jardins. On crée le mot nouvellistes pour les personnes qui
écrivent des nouvelles pour les journaux (on avait crée les cafétistes)
- Il y a des publications périodiques en français dans des pays de l’Europe qui ne sont
pas la France : à cause de la révocation de l’Édit de Nantes signé par Louis XIV (1 er
roi du XVIII), les protestants s’exilent dans d’autres pays (l’Allemagne, la Suisse,
l’Hollande…) mais ils gardent leur langue maternelle (le français)
- Types de publications :
o les gazettes (feuille volantes) d’information générale (sans domaine précis)
o les journaux où on trouve des informations spécifiques : Le Journal des
Savants ; Le Journal de Trévoux (tenu par les jésuites) ; Le Mercure Galant qui
a plusieurs titres au long de sa vie :
o Le Mercure : pendant la régence de Philippe d’Orléans (frère de Louis
XIV), il y a plus de liberté. Comme galant fait référence à la galanterie, qui
est associée aux mœurs libertines/licencieuses/indécentes, on supprime
l’adjectif galant
o Mercure de France : ce changement se produit à l’époque de la Révolution
française (1789) pour souligner la patrie française
- Les rubriques à l’intérieur du Mercure
o les articles littéraires : des contenus littéraires (chansons nouvelles…)
o les nouvelles littéraires : nouveautés littéraires
o les nouvelles scientifiques : nouveautés scientifiques
o Les nouvelles politiques : nouveautés politiques
o Les beaux arts spectacles
o Les annonces : les nouveautés dans la vie quotidienne dans certaines familles
(naissances, mariages, décès…)
Censure
D’un côté, on trouve la censure au sein des autorités religieuses, conformées par la
faculté de théologie de la Sorbonne. On condamne les ouvrages considérés impies, on
peut considérer les auteurs des hérétiques (qui s’éloignent des commandements de
l’Église), par exemple : L’Histoire naturelle de Buffon, L’esprit des lois de
Montesquieu, tous les livres de Rabelais sont censurés par la Sorbonne.
D’un autre côté, la censure au sein des autorités civiles. Il y a une hiérarchie d’éléments
censeurs : le roi Louis XV s’occupe de l’impression et du commerce des livres ; le
ministre de la maison du roi est à la tête de la censure des livres des auteurs ; tout ce qui
dépend de la chaîne de production (les libraires, les éditeurs, les imprimeurs) ; le
procureur général du Parlement de Paris poursuit les colporteurs qui diffusent la
Bibliothèque Bleu à la campagne, il condamne un ouvrage à la brûlure pour montrer
publiquement quel ouvrage ou quel auteur est censuré, il condamne les colporteurs ou
les éditeurs aux galères aussi ; le chancelier qui est le directeur de la librairie (étapes de
publications du livre) ; censeures secrétaires qui doivent parapher chaque page pour
marquer qu’ils ont analysé l’ouvre (tous les œuvres doivent passer par les censures),
dans l’encyclopédie le système du renvoi dégoûte les censures ; censeurs
ecclésiastiques qui durent des siècles.
Le directeur de la librairie en France, Malesherbes, est un ami des encyclopédistes, donc
il est plus libéral par rapport à la censure.
Courants philosophiques
Tous ces courants coïncident dans le temps, c’est pourquoi, à la même époque, on
trouve des ouvrages sur des idées opposées.
- Le cartésianisme est un courant métaphysique (méta : qqch qui est au délà) du
XVIIe s. annoncé par Descartes. Au XVIIIe s., le cartésianisme prend 2
directions opposées:
o il y a des cartésiens qui croient à l’existence de Dieu, à la spiritualité de l’âme,
aux valeurs morales et rationnels (je pense donc je suis)
o il y a aussi des cartésiens qui suivent la philosophie déterministe qui s’oppose à
la liberté (ex. : Jacques le fataliste). Ils croient aux lois de la mécanique, de sorte
que le monde n’est pas réglé par Dieu mais par les lois qu’ils appellent
géomètres
o Le progrès des sciences et des idées provoque le passage du cartésianisme à
d’autres courants.
- Le philosophe Newton remplace Descartes, et c’est Voltaire qui introduit les idées
de Newton en France (Voltaire s’est installé 4 ans en Angleterre), mais Buffon
reprend aussi les théories de Newton dans L’Histoire naturelle.
o Les idées de Newton se basent sur l’indétermination qui défend la liberté
(≠ cartésiens déterministes). Donc, il y a un débat entre ceux qui pensent que
notre destin est fixé d’avance (déterminisme) ou ceux qui pensent que nous
sommes libres (indéterminisme)
- Le passage de la théorie de Newton à la théorie de Leibniz, c’est l’insistance de
l’ordre universel : image d’un monde gouverné par des lois générales. Newton pense
que la volonté de Dieu fixe les lois de la nature tandis que Leibniz pense que les lois
de la nature ont été fondées par une Raison antérieure à Dieu (ce qui intéresse c’est
l’idée d’ordre universel, lois générales)
- Le sensualisme : Condillac introduit en France les idées de Locke (rapport avec
l’Angleterre) afin de remplacer la métaphysique (de Descartes, Newton, Leibniz)
par le sensualisme qui renforce la présence de la physique.
o Condillac écrit Traité des sensations (1754), c’est une étude de ce qui produit les
sensations.
o À la différence de la métaphysique qui est abstraite et difficile à mesurer, le
sensualisme peut être mesuré et grâce aux sens (la vue, le goût, l’ouïe, le toucher
et l’odorat) l’être humain peut être modelé. Par exemple : la lecture à travers le
sens de la vue, la gastronomie (goût), la musique (ouïe), la nature (toucher), les
fleurs (odeur). Ce sont des situations quotidiennes auxquelles tout le monde a
accès.
o Pourquoi la littérature galante trouve dans le sensualisme une base ? La
littérature galante est liée à la mondanité, donc on trouve les amusements qui
font partie du sensualisme (les fêtes, la musique, les dîners, le théâtre etc.).
- Le grand succès des sciences du XVIIIe s. fait que le naturalisme et le matérialisme
(=athéisme) s’imposent.
o Les matérialistes montrent que le monde visible est éternel et qu’il change à
partir de différentes combinaisons de ses éléments en nombre infini. Cela permet
d’expliquer l’ordre universel sans avoir besoin d’une intelligence suprême
(Dieu).
o On s’attache à l’étude de la matière vivante qui est loin de la métaphysique (on
va étudier le corps). Donc, pour le matérialisme, la base est la matière (la
materia ni se crea ni se destruye, solo se transforma)
o Les cartésiens, pour expliquer le monde, séparent les éléments. Tandis que les
matérialistes proposent une vision où toutes les parties de ce monde sont reliées
les unes aux autres (tous les faits, y compris les faits sur l’esprit et la volonté
humaine, dépendent des procès physiques)
o Theophrastus redivivus, un document qui montre la conception matérialiste
(pour voir ce que l’on explique) : la vie et la mort sont la même chose (mort-vie
et vice-versa), on a le cercle de la putréfaction et le cercle de dépendance
mutuel, règne (animal, végétal, minéral). Conclusion : l’auteur fait une
équivalence, on est tous au même niveau, on est tous égaux, traités de la même
façon (tel est le jeu éternel de la nature)
o Point de vue littéraire : on peut l’interpréter du point de vue des romans libertins,
surtout des romans libertins sadiens, qui montrent beaucoup de morts provoqués.
On peut justifier l’abondance de mort à l’intérieur de romans sadiens du point
de vue de la philosophie naturaliste? Il ne faut pas de s’étonner pour trouver tant
de morts car c’est un fait naturel. Dans la nature, l’animal le plus fort s’impose
sur l’animal le plus faible (mort à cause d’une maladie, dévoré). Dans la société,
l’individu le plus fort a le droit de s’imposer sur l’individu le plus faible, c’est la
nature humaine. C’est pourquoi, dans les romans sadiens, les plus forts
détruisent les plus faibles : un individu qui est plus fort par le pouvoir, la
richesse s’impose sur les gens pauvres (dans la littérature, on voit le reflet des
différents courants).
o Le matérialisme est inventé au début du XVIIIe s. (1702). Diderot (athée et
matérialiste) transmet le principe matérialiste dans Pensées Philosophiques où il
montre que Dieu n’est pas le moteur de l’univers et que c’est la matière qui est le
moteur du mouvement. Cette matière est composée de particules (molécules) qui
sont sensibles, donc les qualités de l’esprit sont des combinaisons de ces
particules.
o La morale traditionnelle (morale religieuse) dit que les individus sont vicieux ou
vertueux tandis que cette morale fondée sur le matérialisme affirme que nous
sommes ce que la matière fait de nous, donc il n’y a pas de différence entre les
individus vicieux et vertueux.
o Dans la littérature du XVIIe s., on suit la morale traditionnelle : la Princesse de
Clèves femme mariée qui souffre d’un amour interdit (contexte : l’auteure est
janséniste qui est un courant religieux très sévère). La même situation dans un
roman du XVIIIe s., on suit la morale matérialiste : si on est fait par des
molécules sensibles qui me font sentir comme ça, on se laisse traîner (on fait ça
selon la nature)
o (intéresse) Diderot croit que l’homme n’est pas seulement malléable par d’autres
mais qu’il peut aussi être modelé par soi-même. Le naturalisme du XIX fait cela
o Extrait de Diderot : c’est une lettre d’amour et de philosophie matérialiste.
Vocabulaire scientifique (particules, molécules, matière, dissoudre, masse). On
n’est que matière, c’est comme ça que l’on doit comprendre ce que l’on fait dans
la vie
- Le panthéisme (= spinozisme) : John Toland crée ce mot en 1704 (importance de la
littérature anglaise). Ce n’est pas un concept inventé par lui car, par exemple,
Spinoza est le représentant de la philosophie qui assimile Dieu à la nature (ce que le
panthéisme dit). Un courant avec beaucoup d’interdiction de la part de l’église et du
gouvernement.
o Idée que la nature est animée d’un fluide très subtil et qui est toujours en
mouvement, ce fluide constitue l’âme de tous les êtres (Newton dit que tous
sommes égaux).
o Autre interprétation des Sads : si la nature est considérée comme un seul
individu, composée d’infinies parties et ces parties ce sont nous aussi, nous
sommes partie de cet individu. Même si un nombre d’individus disparaissent,
rien n’arrive car le grand individu continue d’exister (si un individu perd un œil,
il peut continuer à vivre). Roman sadien : si je toue, il se passe rien car c’est
quelque chose de naturelle
L’Encyclopédie
L’Encyclopédie est un ouvrage de Lumières :
- Elle est traversée par l’esprit d’examen : le texte de Kant encourage les gens à
savoir (sapere aude) à travers la réflexion, l’analyse, la critique. Le but de
l’apprentissage est de connaître la vérité par la raison, donc les encyclopédistes
combattent la morale traditionnelle (religieuse) où on ne cherche pas à comprendre
car c’est une question de foi. On a accès à une nouvelle sagesse qui est fondée sur
les concepts du texte du 1er jour (tolérance, cosmopolitisme, progrès).
- Elle est basée sur l’esprit de la réforme : le XVIIIe s. est un siècle de réforme
plutôt que de destruction car c’est le siècle de la bourgeoisie qui est modérée. Il y a
un besoin de changement car la bourgeoise a une grande présence dans la société :
ils réclament plus de privilèges.
- Il y a un héritage humaniste : pourquoi veut-on passer de la morale traditionnelle
à la pragmatique? Les philosophes dans leurs romans veulent montrer à l’individu
que l’on est dans le monde pour être heureux. L’Encyclopédie est un instrument
pour trouver ce bonheur à travers la liberté, la connaissance (plus on connaît plus
on est libre car on apprend à raisonner).
Chronologie de l’ouvrage--> dates clés pour comprendre la naissance, les difficultés du
projet
1728 : le germe du projet se situe en Angleterre où il apparaît la Cyclopaedia or
Universal Dictionary of the Arts and Sciences d’Ephraïm Chambers. Cet ouvrage est
composé de 2 volumes en anglais et on propose à un éditeur français, Le Breton, de le
traduire en français (le germe est la traduction de ce projet).
1746 : Le Breton obtient le privilège du roi. Le titre d’origine est Encyclopédie ou
Dictionnaire universel des arts et des sciences. Le Breton s’adresse à Diderot pour
traduire cet ouvrage de l’anglais au français. Diderot réclame D’Alembert
(mathématicien) qui s’occupe des articles scientifiques.
1747 : Diderot et D’Alembert sont à la tête du projet. Ils décident que l’encyclopédie va
être une autre chose qu’une simple traduction
1750 : ils publient le Prospectus de l’ouvrage (raconte le but, le contenu de l’ouvrage) et
là on prévoit que l’ouvrage sera composé de 10 volumes in-folio. Donc c’est un projet
ambitieux qui passe de 2 volumes à 10 volumes (8 textes et 2 volumes de planches-des
gravures/ images).
o Nouveauté : l’Encyclopédie est faite par suscription, les souscripteurs avancent une
quantité d’argent afin d’obtenir les volumes qui apparaîtront. Comme les
souscripteurs sont nombreux, certains partis de l’Église commencent à s’inquiéter
(les Jésuites)
1751 : le 1er volume de l’Encyclopédie qui apparaît avec le titre : Encyclopédie ou
Dictionnaire raisonnée des sciences, des arts et des métiers par une société des gens de
lettres. Le titre indique :
o on remarque la raison (pousse à la réflexion) qui s’oppose à la foi (on le croit parce
que c’est comme ça mais il n’y a pas de preuves)
o on ajoute les métiers : des activités en rapport avec la bourgeoisie, la classe qui fait
fonctionner l’économie parce qu’elle travaille (l’aristocratie est une classe plutôt
oisive). L’objectif est d’élargir les lecteurs.
o société des gens de lettres : il y a une grande équipe qui travaille dans ce projet. On
rend digne le métier d’écrivain et l’importance d’être intellectuel
o Dans le Discours préliminaire D’Alembert reprend les idées du Prospectus de
Diderot
1752 : publication du 2e volume. L’Encyclopédie reçoit la critique de 2 partis religieux :
jésuites et jansénistes. L’Église voit que c’est un ouvrage dangereux parce qu’il donne
la possibilité de raisonner, ce qui s’oppose à la foi. Malgré les difficultés, on continue à
publier.
1757 : les pamphlets se multiplient et on invente le sobriquet de « cacouacs » pour les
encyclopédistes. Un ouvrage de Moreau parle des cacouacs : un peuple sauvage qui ne
reconnaissent pas Dieu et qui se remettent à la nature et aux sensations. Donc, Moreau
décrit des auteurs qui suivent les courants du matérialisme, du naturalisme et du
sensualisme (Condillac l’introduit en France) qui s’éloignent de la foi de l’Église.
1758 : Diderot reste seule avec ce projet. L’Encyclopédie est doublement interdite : le
Parlement de Paris condamne l’ouvrage (on le condamne à la brûlure) par subversion ;
le pape Clément XIII condamne l’ouvrage par hérésie.
1772 : malgré les obstacles, l’œuvre est conclue. Elle est composée de 17 volumes de
texte + 11 volumes de planches (2 volumes-10 volumes-28volumes)
Difficulté de l’ouvrage
- Tout le public n’a pas accès à l’Encyclopédie parce que, au fur et à mesure que
l’ouvrage grandit, le prix augmente aussi. C’est pourquoi les souscripteurs
appartiennent à la bourgeoisie aisée.
- La publication s’arrête avec la censure du Parlement et de l’Église, donc les
souscripteurs demandent leur argent
- Une fois que le nombre de volumes augmente, il faut plus de personnes qui les
écrivent. En plus, étant donné que Diderot et D’Alembert ne maîtrisent pas toutes
les disciplines des arts, des sciences et des métiers, ils font appel à des
collaborateurs qui offrent des informations sur tous les domaines.
o 72000 articles dans l’encyclopédie. 150 collaborateurs, la plupart restent
anonymes en raison de la censure (ils ne signet pas, ils signent avec une étoile)
et, comme ils travaillent dans un équipe, il n’est pas nécessaire de signer.
Le profil de ces collaborateurs
- Il faut compter sur des personnes savantes qui appartiennent à des classes sociales
différentes pour offrir des points de vue différents, et ainsi, provoquer le débat. On
trouve des bourgeois, des aristocrates, des provinciaux, des philosophes athées, des
membres des l’église.
o 2 perspectives différentes entre 2 articles :
Autorité politique de Diderot (il développe la théorie du despotisme éclairé) et
Représentant D’Holbach (régime parlementaire- l’Angleterre)
o 2 perspectives différentes à l’intérieur d’un même article: Âme où il y a une
vision religieuse (Abbé Yvon soutient la partie spirituelle) et matérialiste
(Diderot soutient la partie physique)
- Les encyclopédistes utilisent le système du renvoi (chaque mot renvoi à un autre
mot de l’encyclopédie) pour avoir une connaissance plus complète et pour dégoûter
les censeurs.
Collaborateurs :
- Le Chevalier De Jaucourt fait le plus grand nombre d’articles, il signe avec ses
initiales (D. J.). Grâce à l’aide de 6 secrétaires qu’il a à son service, il travaille 13
heures par jour. Ils rédigent plus de 17.000 articles très variés (droit, médicine,
politique etc.)
- Diderot écrit près de 5.500 articles variés (religion, médicine, astronomie etc.)
- D’Alembert écrit près de 1.300 articles notamment sur les sciences, les
mathématiques
- D’Holbach né en Allemagne, il écrit 400 articles variés (politique, morale,
minéralogie, chimie etc.)
- Rousseau (musicien, compositeur) écrit des articles sur la musique, toutefois il écrit
un article intitulé Économie (contrat sociale)
- Rapport entre Voltaire et l’Encyclopédie : il écrit Dictionnaire philosophique
portatif. Il est un homme polémique, par contre, les articles qu’il écrit dans
l’Encyclopédie sont assez neutres (Galant, Imagination). Toutefois, Gens de lettres
et Histoire sont plus incisifs.
Vision générale de 3 disciplines dans l’Encyclopédie:
Religion :
- On critique le côté irrationnel causé par la foi : il y a l’intérêt de détourner les gens
de la foi à la raison. Articles qui critiquent le comportement irrationnel, Croisades
fanatismes
- Il y a aussi un côté d’utilité sociale : les prêtres ne sont pas du tout utiles à la société
car ils restent célibataires (ne contribuent pas à la croissance de la population).
- D’Holbach écrit un article intitulé Prêtres : selon lui, les prêtres ne doivent pas
obtenir le pouvoir (les partis religieux veulent obtenir ces bénéfices du pouvoir car,
à l’époque, il n’y a pas de séparation entre les pouvoirs, donc le pouvoir religieux
est près du pouvoir politique)
- Il y a des articles, Incrédulité, Inconuiction ou Liberté de pensée qui ouvrent la voie
aux courants athées.

Politique :
- L’Encyclopédie n’est pas un ouvrage révolutionnaire (pas siècle révolutionnaire,
mais de réforme), donc les encyclopédistes ne visent pas la destruction de la
monarchie mais ils veulent la réformer.
o Articles sur le droit naturel qui est inhérent à la nature de l’homme. L’homme
dépose sa liberté entre les mains du souverain à condition qu’il respecte ses
droits naturels.
o D’Holbach propose la monarchie parlementaire qui suit le modèle de
l’Angleterre
o Diderot introduit une autre nuance à propos de la monarchie : la monarchie
éclairée comme en Allemagne Fréderic de Prusse
- De Jaucourt (dans l’article Impôts) défend la diminution des impôts avec la justice
distributive (plus on a de l’argent, plus on doit payer des impôts- nobles,
ecclésiastiques). De Jaucourt propose d’abolir le monopole ; réduire le budget royal
(ils ont droit au budget de l’État, dépenses superflues de balles, de robes etc.)
- Développer la production agricole (soutenir le peuple) et le commerce (soutenir la
bourgeoisie).
- L’accroissement de la population est une critique indirecte aux guerres qui
diminuent la population. On affirme aussi qu’il ne faut pas envoyer des Français qui
habitent la métropole (la France) aux colonies car on fait descendre les citoyens
d’une ville, en même temps on critique l’esclavage.
- Article Luxe signé par D’Alembert : le luxe, au juste milieu, est nécessaire pour la
bonne marche de la société parce que ceux qui travaillent dans le luxe (les bijoux,
les tableaux, les sculptures etc.) reçoivent de l’argent quand on achète et cela leur
permet de subsister. Donc, l’Encyclopédie encourage la consommation modérée.
Science
- D’Alembert s’occupe des articles de mathématiques et de la physique.
- On trouve aussi d’autres disciplines scientifiques influencées par la mode de voyage
encouragée par la curiosité des scientifiques. Voyages qui apportent de nouvelles
espèces d’animaux (kangourou).
- Buffon (naturaliste) écrit articles concernant les animaux, les plantes etc.
- Lavoisier ou Quesnay écrivent des articles concernant la médicine et la chirurgie,
- Articles consacrés aux arts mécaniques (travaux relié à tout métier, toute technique
où l’on trouve l’activité humaine surtout de l’activité physique) pour les opposer des
arts libéraux (pratique intellectuelle)
o Les arts mécaniques sont importants car l’Encyclopédie tout ce qui tient à la
bourgeoisie
- Les encyclopédistes vont être partagés entre physiocrates (la prospérité du pays se
trouve dans l’agriculture de la terre) et colbertistes (la prospérité est dans la
manufacture, travaille attaché à des machines). C’est le colbertisme qui s’impose.
 Réflexion de Philippe Soller : les Lumières nous y sommes presque

Prospectus de Diderot
- C’est une façon de propagande de l’ouvrage, on va donner envie de lire l’ouvrage
aux lecteurs.
- Le nombre final est 28 volumes (entre textes et planches) : l’ambition de Diderot, le
nombre de collaborateurs, le nombre de matières que l’on a insérées.
- C’est un ouvrage pour les curieux. Le plus beau de l’apprentissage se fait pour le
plaisir
- Un ouvrage qui doit être utile. Ce ne sont pas des disciplines isolées et on doit les
étudier en traçant des liaisons
- L’ouvrage d’Éphraïm Chambers n’est pas fidèlement imité (2 volumes). Diderot
justifie pourquoi ils ne vont pas faire une simple traduction de l’ouvrage
- Arts mécaniques et libéraux.
- Les encyclopédistes emploient des mots techniques

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