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A. Biographie
B. Bibliographie
C. Filmographie
Groupe 04:
Fatimata Cissokho
Mame Diarra Seck
Omar Ndene Sakho
Maïmouna Gueye
Béatrice M Sakho
Ibrahima Maria
Pape Sall
Amadou Cisse
Nogaye Dieng
BIOGRAPHIE
Ousmane Sembene est né le 01 janvier 1923 à Ziguinchor. Ses
parents sont des lébous et ont quittés la presqu’île du Cap-Vert pour
la Casamance. À partir de l'âge de 7ans, il fréquente l’école coranique
et l’école française apprenant à la fois le français et l’arabe alors que
sa langue maternelle est le wolof. Pour avoir giflé son directeur qui
leur imposait l’apprentissage de la langue corse, il abandonne l’école
primaire et n’a jamais repris ses études. En 1942; il est mobilisé par
l’armée française et intègre les tirailleurs sénégalais. En 1946, il embarque
clandestinement pour la France et débarque à Marseille où il vit de différents
petits travaux. Il est notamment docker au port de Marseille pendant 10ans. Il
adhère à la CGT (Confédération Générale du Travail) syndicat qui lutte pour les
travailleurs et au PCF (Parti Communiste Français), il milite contre la guerre en
Indochine et pour l’indépendance d’Algérie. Le ¨ Doyen des anciens¨, comme le
surnommait-on, s’est éteint le 09 juin 2007 à Dakar.
BIBLIOGRAPHIE
Ousmane Sembene est un écrivain, réalisateur, acteur et scénariste
majeur de l'Afrique contemporaine connu pour ses partis pris militants
sur les questions politiques et sociales. Il a mené une vie bien remplie
dans laquelle il a produit des œuvres littéraires et cinématographiques
qui font désormais parties du patrimoine culturel et Africain.
Son travail d’auteur a commencé en 1956 avec son premier roman LE
DOCKER NOIR qui explore ses expériences de docker noir et africain à
Marseille. Écrivain engagé, Sembene a toujours lutté dans ses œuvres
contre toutes formes d’injustices. Dans les BOUTS DE BOIS DE DIEU
parut en 1960, il retrace l’histoire de la grève des cheminots en 1947-
1948 du Dakar-Niger, la ligne de chemin de fer qui relie Dakar à Bamako.
L’histoire se déroule entre Dakar, Thiès et Bamako sur fond de
colonialisme et de lutte des cheminots pour accéder aux mêmes droits
que les cheminots français. Dans XALA 1974, il s’en prend à la
bourgeoisie d’affaires qui, succédant au blancs, se conduit comme eux.
¨Nous sommes gouvernés en Afrique noir par des enfants mongoliens du
colonialisme français. ¨ Dans LE MANDAT en 1968, il décrit l’histoire d’un
mandat envoyé par un balayeur des rues sénégalais et qui n’arrivera
jamais à son destinataire de Dakar, à cause des combines et des
filouteries locales, il dénonce une administration qui exploite le peuple.
Ses œuvres n’en finissent pas là, on peut encore en citer LE DERNIER DE
L’EMPIRE, VOLTAÏQUE, NIIWAM et tant d‘autres …
Filmographie
Bien qu’il préfère exprimer les luttes de la communauté Africaine par
ses écrits, il avait besoin d’une manière pour se faire comprendre par
le peuple africain dont la majorité est analphabète.
Le PÈRE DU CINÉMA AFRICAIN Ousmane Sembene avait décrit
comme nul autre les travers de la société Africaine, la noirceur de
l'âme humaine, et aussi les injustices qui gangrènent les sociétés
Africaines. Il a aussi donné à voir une autre Afrique loin des clichés
collés à ce continent.
Dans son premier long-métrage LA NOIRE DE…, 1966 qui remporte le
prix Jean-Vigo, il évoque la fatalité qui contraint nombre d'Africain(e)s
à migrer en métropole et de la manière dont on les y traite. Histoire
d’une petite bonne transplantés qui, victime des humiliations et du
racisme, se suicide.
LE MANDAT et XALA, expliqués plus haut, ont été des œuvres
adaptées à l’écran. Ce qui fait de sa filmographie l’une des plus
prolifiques en Afrique avec d’autres chefs-d’œuvre
comme son premier court-métrage BOROME SARÊTE réalisé en 1963
qui raconte l'histoire d’un pauvre homme qui essaie de gagner sa vie
comme charretier à Dakar,
CEDDO en 1977 où il s’en prend à la manière dont fut menée
l’islamisation de l’Ouest africain durant le dix-septième siècle. On
appelait alors CEEDO tous ceux qui, pour ne pas renoncer au
spiritualisme africain et à leur identité culturelle refusaient de se
convertir; ils incarner alors l’africanité authentique, celle qui a résisté
à une forme subtile d’expansionnisme étranger,
CAMP DE THIAROYE en 1987 qui relate l’histoire du massacre de
tirailleurs sénégalais tout juste rentrés d’Europe à la fin de la seconde
guerre mondiale, qui furent tués le premier décembre 1944 par
l’armée française au camp de Thiaroye, à proximité de Dakar, pour
avoir réclamé l’argent qui leur revenait,
GUELWAAR traite de la honte, de la mendicité et de
l’asservissement, dénonce dans une fable inspirée d’un fait divers
authentique la corruption et autres maux dont souffre l’Afrique en
1992,
FAAT KINÉ en 2000 raconte l’histoire d’une gérante d’une station-
service, elle vit seule avec ses deux enfants. À quarante ans, elle
refuse de céder à la stigmatisation des mères célibataires et grimpe
les échelons du succès dans un domaine dominé par les hommes.
MOOLAADE en 2004 est l’un des plus beaux films d’Ousmane
Sembene, à la fois vigoureux et poignant. Dans un village africain, une
mère de famille refuse que sa fille soit excisée, pratique qu’elle juge
barbare. Quatre fillettes s’enfuient pour échapper à ce rite de
purification et demandent protection à cette femme. Deux valeurs
s’affrontent alors, le respect du droit d’asile(le Moolaadé) et l’antique
tradition de l’excision (le Salindé).