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EXPOSÉ D'AHMADOU KOUROUMA

Biographie
Ahmadou Kourouma est né en 1927 dans le Nord-Ouest de la Côte-D'ivoire, à Boundiali. Il a été
élève chez son oncle. De 1950 à 1954, il a été volontaire dans l'armée françoise en Indochine. A
son retour en Afrique, on lui proposa d'étudier les maths en France pour devenir ingénieur
électrique.
l'oeuvre
l'oeuvre d'Ahmadou Kourouma, esprit lucide, trop lucide peut-être pour l'époque, n'eut pas l'heure
de plaire à tout le monde. Son roman les soleils des independance ( 1968 au Canada 1970,
édition du seuil à Paris ) fut très bien accueilli à l'étranger, mais suscita ou moment de sa-parution
d'étonnantes critique or fit a son auteur un véritable procès d'intention, lui reprochant d'être un
féodal d'attardé, un opposant réactionnaire à tout forme d'évolution.
Il fallait vraiment ne pas vouloir comprendre maintenant, fort heureusement, ce roman a obtenu
droit de cité et suscite un intérêt passionné chez la plupart de ses nombreux lecteurs.
Contexte Historique
Ahmadou Kourouma à commencé la rédaction des soleils des indépendances en 1961 et l'a
termine en 1965; rappelons que le roman parut d'abord à Montréal, ou Canada, en 1968, avant
d'être réédité à Paris en 1970.
1961; la plupart des pays d'Afrique francophone sont indépendants depuis un an; le moment est
venu- pour certaine écrivains du moins d'abandonner les grands thèmes qui ont fait les beaux
jours de la littérature Africaine dans les années 50 et avant. << Négritude >> a fait son temps. A
présent: d'une part, on ne tente plus ( sauf quelques nostalgiques) d'idéaliser le passé, d'y
chercher une pureté mythique qui impliquerait un retour en arrière plutôt réactionnaire; d'autre
part, le colon a cessé d'être la cible favorite: les indépendances; en appelant les sociétés libérées
à récupérer un dynamisme momentanément écrasé, suscitent une réactivité nouvelle.
présentation de l'œuvre
Analyse détaillées du roman
l'histoire commence par une mort: celle de Koné Ibrahima, Malinké dans la capitale. Et nous
suivons Fama, un prince Doumbouya, au cours de cette journée des funérailles. Fama, ruiné par
les Indépendances, finalement, humilié, il quitte sans grande dignité la cérémonie, ce pendant qu'il
le retrouveront semblable à lui-même car le malonne ne se sépare jamais de sa déhontée façon
de s'asseoir.
sans la senteur de goyave verte.Fama se retrouve dans la rue,toujours en colère,rêvant de se
venger, prestant contre cette ville salle et gluante pluie, songeant avec nostalgie au Horodougou
natal et a ses jours toujours secs. Souvenirs heureux d'un paradis a jamais perdu avec lesquels
les dures réalités du moment contrastent douloureusement:Fama n'a rien retiré des
indépendances malgré une lutte- tardive et vraisemblablement opportuniste -Contre les colons;
Fama est accueilli par un concert de lamentations aiguës - N'oublions pas que Lacina est mort !-
auquel se mêle un sirocco très violent qui achève de l'épuiser.
Les soleils sonnant l'harmattan et Fama, avec des nuits hérissées de punaise et de Marian, furent
tous pris au piège; mais la bârtardise ne gagna pas. Les jours passent, semblable,monotores,
rythmés par les prières. Les discussions occupent les journées. Balla se raconte, il aime rappeler
son passé de grand chasseur.Fama est soucieux, la nuit surtout; les rats, poux et cafards
peuplant sa case l'empêchent de dormir et il songe. Il se sent honteux de sa misère: Tous
attendent de lui qu'il soit généreux, mais il n'a plus d'argent.Il en est réduit à accepter que
Diamourou et Balla paient pour lui: quelle déchéance !mais en même temps quel soulagement
!(inavouable bien entendu).Et Mariam ! il pense à elle toute les nuits; elle l'a fasciné dès le premier
jour et il en oublie Salimata qui, à côté d'elle, ne voudrait pas une demi-noix de cela. Mais il faut
attendre la fin de la retraite du deuil. Il songe aussi aux nouvelles mœurs politiques du Nikinai : il a
dû, lui Fama, subir un véritable interrogatoire de la part des membres du comité du village,
président en tête un fils d'esclave. Où a- t-on vu un fils d'esclave commander? Fama est
soupçonné d'être un réactionnaire. Quelle humiliation! Il est épié à longueur de journée par des
brigades de vigilance. Le grand palabre a enfin lieu: la rigueur socialiste cède le pas à l'habitude
Malinké de discuter longuement, pour le plaisir, et au bout de deux jours et de deux nuits voilà
Fama devenu membre du comité (un comité de fils d'esclaves) tout en restant chef
coutumier.Togobala reste uni, préservé de la bâtardise.
Après les funérailles exaucé éclata le maléfique voyage. Lacina est maintenant mort depuis
quarante jours il faut donc célébrer les funérailles du quarantième jours pour que l'enterrer soit
bien accueilli par les morts. Ce jour-là, il faut beaucoup tuer ; malheureusement l'époque est
difficile et on n'a souvent rien de plus à tuer qu'un vieux bouc famélique gouttant moins de sang
qu'une carpe, mais pour Lacina, on a décidé de faire des sacifiees exemplaires : quatre bœufs.
Les funérailles seront grandises. Tout le Horodougou est là, une ripaille aussi bandée ne tolérant
pas d'absence. La cérémonie est décrite dans ses moindres détails, ressuscitant pres- que les
splendeurs d'un monde défunt : Le cousin Lacina aura un au-delà large.

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